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Point de presse de M. Sébastien Proulx, leader parlementaire de l'opposition officielle , et de M. Sylvain Légaré, porte-parole de l'opposition officielle pour la Capitale nationale

Version finale

Le jeudi 5 juin 2008, 11 h 37

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-sept minutes)

M. Proulx: Peut-être juste...

M. Plouffe (Robert): Pouvez-vous nous rapporter les propos peut-être?

M. Proulx: Bien, peut-être juste pour vous mettre dans le contexte que... J'ai entendu, ce matin, le ministre du Travail porter des mots très durs, je dirais, injurieux à l'endroit de la conjointe du député de Vanier, et ça m'apparaît tout à fait inacceptable d'insulter la conjointe d'un député dans le cadre de notre travail. Je peux comprendre que des fois les échanges peuvent être musclés, je peux comprendre que des fois les esprits s'échauffent, mais de s'attaquer gratuitement, par des qualificatifs qui n'ont pas leur place, à la conjointe du député de Vanier, notamment dans le cadre du conflit à TQS, notamment quand on est le ministre du Travail en plus, je vous avoue que ça dépasse l'entendement, et surtout... Et ça n'a jamais sa place, ces propos-là. Aujourd'hui, on est à l'Assemblée nationale pour adopter l'adoption finale d'un projet de loi sur l'égalité entre les hommes et les femmes, alors je trouve qu'aujourd'hui le gouvernement paraît bien mal dans cette histoire-là. Voilà.

Journaliste: Qu'est-ce que...

M. Légaré: Puis juste... Tu sais, ce qu'il faut savoir, c'est que c'est dans un contexte familial qui n'est pas toujours très agréable, tu sais. Les familles de Québec vivent des moments pas le fun. Moi, j'en vis un parce que ma conjointe qui est enceinte, tu sais, va probablement perdre sa job. Alors, tu sais, ce n'est jamais bien le fun pour les familles de Québec, là, qui travaillent à TQS. Alors, tu sais, je pense que M. le ministre a été trop loin aujourd'hui.

M. Chartrand (Yves): M. Légaré, je veux savoir qu'est-ce que vous... J'ai parlé à M. Whissell tantôt, dans le corridor, j'ai dit: Bon, c'est-u vrai que vous avez dit: Va donc t'occuper de ta grosse femme à TQS. Il m'a dit: Oui, mais demande-lui ce que, lui, m'a dit avant. Qu'est-ce que tu lui as dit?

M. Légaré: C'est dans la question du député de La Peltrie, Éric Caire, lorsqu'il... Bon, vous le savez, là, les piqueries et puis toutes les cigarettes de contrebande. Je lui ai demandé de me nommer une chose que le député avait dite, qui était fausse, tu sais, qui n'était pas correcte. Là, j'étais là: Une chose, une chose. Puis là c'est là que, lui, a commencé à s'attaquer à ma famille. Alors ça, ce n'est pas...

M. Plouffe (Robert): Est-ce que vous exigez des excuses de la part du ministre, aujourd'hui, s'il vous plaît?

M. Légaré: Bien, comme je dis, c'est très clair, puis, lorsque je regarde... Tu sais, c'est le ministre du Travail, là, puis c'est un conflit, TQS, dans la Capitale-Nationale, qui n'est pas le fun. Tu sais, MédiaMatinQuébec, ce n'est pas le fun. C'est tous des conflits qui ne sont pas... Ce n'est pas... Les familles vivent des choses pas très agréables. Chez nous, c'est la même chose, chez nous aussi. Alors, c'est le ministre du Travail, là, je pense qui doit des excuses.

M. Proulx: Et, pris dans son contexte le plus large, moi, je peux vous dire qu'on s'attend à ce que le ministre du Travail s'excuse bien évidemment pour ce qu'il a dit à l'endroit du député de Vanier et de sa conjointe. Et on s'attend aussi que quelqu'un le rappelle à l'ordre. Vous savez, si ce travail-là est fait, là, l'excuse et le rappel à l'ordre, ce sera une histoire classée, bien malheureuse. Ça restera gravé dans les esprits qu'il aura été maladroit une journée, mais c'est clair que, de notre côté, là, j'espère qu'on n'est pas en train de revivre les bonnes époques où le Parti libéral avait cette fâcheuse habitude de devenir déplacé et insultant dans nos travaux parlementaires. Ce n'est pas parce qu'on passe, nous, une bonne semaine à les questionner et une mauvaise à nous répondre qu'il faut qu'ils s'attaquent aux gens avec qui on partage nos vies. Je pense que ce n'est pas évident.

M. Boivin (Simon): Pour être certain qu'on ne dit pas n'importe quoi, là, le collègue vient de dire: Va t'occuper de ta grosse femme à TQS. Est-ce que c'est le «wording»?

M. Légaré: Sérieusement, là, je ne suis pas certain que ça me tente d'embarquer dans ça, là, puis de répéter exactement...

Une voix : Je pense qu'il ne les a pas niés, là.

Journaliste: ...il faut que les gens se fassent une opinion, vous sortez en conférence de presse.

Une voix: Ça a bien de l'allure, O.K.?

Une voix : ...

Une voix: Ça ressemble pas mal à ça.

M. Proulx: Ça ressemble pas mal à ça. Vous comprenez que, dans l'esprit où les propos sont déplacés, que madame est impliquée, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de les rapporter tels quels pour qu'après ça ce soit elle qui en fasse encore les frais. Elle l'a fait une fois ce matin. C'est nous qui avons une vie publique, c'est au ministre à s'excuser aujourd'hui. Je pense que ça devrait mettre fin à cette histoire. Et c'est là qu'on verra la grandeur du monsieur. Quand tu t'excuses quand tu as fait une erreur comme celle-là, c'est là qu'on reconnaît que tu as été un gentleman. Ce matin, il ne l'a pas été. C'est à lui à nous prouver qu'il peut en être un pour le reste de la journée.

M. Bovet (Sébastien): M. Légaré, vous n'avez fait aucune allusion personnelle, vous, à M. Whissell ou au gouvernement. Ce n'était strictement pas...

M. Légaré: Aucunement. Aucunement. De toute façon, vous le savez, vous nous voyez, M. Whissell et moi, assez régulièrement on a des échanges qui sont toujours très parlementaires, tu sais, on se taquine un peu comme ça, sauf que, là, aujourd'hui, il est allé loin là.

Des voix: Merci. Merci beaucoup.

Mme Thibeault (Josée): Un instant. Sur le colisée, M. Légaré, vous deviez nous répondre tout à l'heure, qu'est-ce que vous pensez de la position actuelle de M. Couillard concernant un colisée, possiblement?

M. Légaré: Écoutez, c'est extrêmement décevant. C'est facile de faire une déclaration comme ça dans les journaux, on s'en va dans la direction d'un nouveau colisée, sauf que, lorsque je lui posais la question, un plan, des actions concrètes, il n'a strictement rien. Moi, je l'ai fait le voyage à Winnipeg. Je suis allé voir comment on finance ce genre d'infrastructure là, et c'est complètement le contraire. Le gouvernement doit être leader, doit être facilitateur dans ça, ne pas juste faire une déclaration dans un journal, comme ça, et dire: Bon, bien, ma job est faite.

Mme Thibeault (Josée): Est-ce que le gouvernement doit aller financer un colisée?

M. Légaré: Ah! Bien, pourquoi pas? On l'a fait à Winnipeg, on le fait partout, et ça fonctionne. C'est extrêmement payant pour un gouvernement de faire ça, extrêmement payant. Alors, moi, je ne vois pas pourquoi le gouvernement ne s'impliquerait pas. Même être facilitateur dans un dossier comme ça. Et, si on veut être sérieux aujourd'hui, là, pas juste faire une déclaration dans un journal, donnez-nous un plan, des actions concrètes au cours des prochaines semaines, sinon il n'y a personne qui va le prendre au sérieux.

M. Robitaille (Antoine): Les PPP?

M. Légaré: Certainement, certainement. À Winnipeg, le modèle de financement à Winnipeg a fonctionné de façon parfaite. Lorsqu'on a ouvert les portes à Winnipeg, les trois paliers de gouvernement avaient récupéré la mise, l'investissement qu'on avait faits avec les taxes, et puis tout ça. C'est payant de le faire, et il faut que le gouvernement se mette dans un mode plan d'affaires. À un moment donné, là, c'est bien beau, là, dire tout le temps: On ne s'implique pas, on ne s'implique pas... il faut voir ça comme un plan d'affaires et une opportunité pour le Québec, pour le gouvernement.

M. Bovet (Sébastien): Mais, si je comprends M. Couillard, il est prêt à s'impliquer, mais, vous, vous le voyez comme promoteur du projet ou vous le voyez comme facilitateur?

M. Légaré: Non, non, il faut qu'il soit leader. On doit être leader, on doit être facilitateur et aussi faire du démarchage, tu sais. Pourquoi pas?

M. Robitaille (Antoine): Le mode de PPP serait une bonne voie, selon vous?

M. Légaré: Ah! Certainement, ça fonctionne ailleurs, ça a fonctionné ailleurs.

La Modératrice: Dernière question.

M. Nadeau (Rémi): M. Légaré, il y a quand même le fait qu'il ouvre la porte. Donc, si j'étais un promoteur privé, je comprendrais le message.

M. Légaré: Oui, mais, moi... pour moi, ce n'est pas suffisant.

M. Nadeau (Rémi): Pour moi, ça veut dire: Venez me voir.

M. Légaré: Non, non. J'ai trop vu M. Couillard faire des entrevues comme ça, dans le PEPS, puis annoncer puis ne plus rien faire après. Moi, je n'ai aucunement confiance en ça, je n'ai plus confiance en ça. Alors, maintenant, lorsqu'on fait une déclaration dans les journaux, là, amenez-moi un plan, amenez-moi des actions concrètes parce que sinon, moi, je n'embarque pas dans ça. C'est trop facile de faire ça.

Des voix: Merci.

(Fin à 11 h 43)

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