Conférence de presse de M. Jean Charest, premier ministre, et de Mme Michelle Bachelet, présidente de la république du Chili
Visite de la présidente de la république du Chili, Mme Michelle Bachelet
Version finale
Le mercredi 11 juin 2008, 9 h 20
Salle Evelyn-Dumas (1.30),
édifice Pamphile-Le May
(Neuf heures vingt minutes)
Le Modérateur: Mesdames messieurs, je vous demande de bien vouloir accueillir le premier ministre du Québec, M. Jean Charest, et son invitée, la présidente de la république du Chili, Son Excellence Mme Michelle Bachelet.
Mesdames et messieurs, le premier ministre du Québec.
M. Charest: Alors, Mme la présidente de la République du Chili, Mme Bachelet. Je veux saluer également M. le Président de l'Assemblée nationale, M. le chef de l'opposition officielle, Mme la chef de la deuxième opposition, et souhaiter un bienvenu particulier aux parlementaires chiliens qui se joignent à nous aujourd'hui, et vous dire à quel point nous sommes très heureux de vous accueillir, également les deux ambassadeurs, les consuls, chers collègues, chers ministres, mesdames et messieurs.
Excellence, depuis le 11 mars 2006, vous présidez aux destinées du gouvernement de la République du Chili. Vous êtes la première femme élue au suffrage universel à la tête d'un État d'Amérique du Sud. Excellence, voilà un fait marquant, digne de mention, qui marquera l'histoire de l'Amérique du Sud et celle de la démocratie.
Depuis lors, vous travaillez à la réalisation concrète des priorités qui caractérisent votre gouvernement et qui illustrent vos convictions profondes. En effet, vous avez donné aux questions sociales un air de noblesse dans la ligne de pensée qui est la vôtre depuis de nombreuses années, que ce soit par la reconstruction du système public de santé, par l'amélioration des régimes de retraite, par un enseignement de meilleure qualité et par la réduction des inégalités au sein de la société chilienne.
Les priorités de votre gouvernement s'ouvrent aussi vers d'autres secteurs tels que la réforme électorale, l'économie, la diversification des exportations, l'innovation technologique et la recherche, la sécurité énergétique et le transport en commun. Sur le plan de la politique extérieure, votre gouvernement oeuvre à resserrer les liens régionaux avec vos partenaires sud-américains, à développer les échanges économiques, à attirer les investisseurs, tout comme convenir d'ententes de libre-échange avec vos principaux partenaires économiques.
Je profite de l'occasion pour vous souligner que le Canada a été le premier pays avec lequel le Chili a signé une entente de libre-échange, en 1996. On m'a dit que le Chili, vous l'avez dit, vous, humblement, que le Chili a beaucoup appris du Canada lors de cette négociation. Je crois maintenant que le Chili pourrait en montrer au Canada. Avec plus de 20 ententes de libre-échange signées depuis, le Chili est l'une des économies les plus ouvertes de la planète, et une entente de libre-échange signée, soit dit en passant, avec l'Union européenne, une ambition que nous avons maintenant chez nous. Cette politique a été bénéfique au Chili, comme en témoigne la croissance économique que votre pays a connue durant cette période. Je souligne aussi que le Québec est le principal acheteur de produits chiliens au sein du Canada. Plus de la moitié de vos exportations viennent ici, au Québec. Cela s'explique du moins en partie par le fait que les Québécois ont pris un certain goût pour les vins chiliens, Mme la Présidente.
Votre présence dans cette enceinte nous réjouit. Créé en 1792, le Parlement québécois est l'un des plus vieux au monde. Le système politique québécois est d'inspiration britannique, alors que son système juridique se caractérise par la cohabitation du droit privé d'origine française, inspiré par le code Napoléon, et du droit public d'origine anglaise. Très tôt dans notre histoire, Mme la Présidente, en fait en 1774, par l'Acte de Québec, la couronne britannique d'alors reconnaissait comme condition implicite à sa présence en Amérique du Nord le fait qu'il devait reconnaître notre langue par la reconnaissance de la religion catholique d'alors mais également notre système juridique par le droit civil et le code Napoléon. C'est donc dire, Mme la Présidente, à quel point nous sommes profondément enracinés, nous, ici, en terre d'Amérique.
Votre gouvernement est animé par de grands principes que sont la prospérité, la justice sociale, la qualité de vie, la démocratie, le tout dans un esprit de modernité. Nous partageons aussi ces priorités. Nous croyons, tout comme vous, que la croissance économique et le développement durable sont indissociables si nous voulons atteindre nos objectifs de prospérité, de justice sociale et de réduction des inégalités.
Comme je l'ai souligné, l'économie chilienne est également une économie très ouverte. Nos entreprises doivent faire face à la concurrence mondiale. Pour les soutenir, vous avez créé des programmes spéciaux de crédits à l'exportation et à la modernisation des entreprises. Les nombreuses ententes de libre-échange que le Chili a conclues couvrent non seulement les Amériques, mais aussi l'Europe et l'Asie. C'est ainsi que le Chili s'est classé, au fil des ans, au cinquième rang mondial des pays les plus ouverts aux exportations et aux investissements étrangers.
Le Québec a aussi fait le choix du libre-échange, comme en témoigne l'appui de taille des dirigeants politiques québécois lors des négociations qui ont mené à la signature de l'Accord de libre-échange, en 1988, et de l'ALENA, en 1994. D'ailleurs, Mme la Présidente, c'est tellement vrai que n'eût été de l'appui politique qu'ont donné à la fois la classe politique québécoise en 1988 et la population du Québec en 1988, l'Accord de libre-échange avec les États-Unis n'aurait jamais eu lieu, n'eût été de cet appui politique.
Mon gouvernement milite activement pour créer un nouvel espace économique favorable au Québec et à ses partenaires. Un plan d'action annoncé en mars dernier veut consolider l'espace économique Québec-Ontario, une de nos provinces voisines, et fait la promotion d'une entente de partenariat économique entre le Canada et l'Union européenne. Ce plan vise aussi à favoriser ce que nous voyons comme étant l'avenir, l'avenir pour nous: la mobilité de la main-d'oeuvre, la mobilité de nos citoyens avec nos partenaires canadiens, français et européens. À ce sujet, votre gouvernement a mis beaucoup l'accent sur la qualité de l'enseignement, sur la formation de la main-d'oeuvre tant au niveau technique qu'universitaire, sur le développement des connaissances scientifiques, sur l'acquisition de langues étrangères et la poursuite des études à l'extérieur du Chili, un sujet que nous avons abordé ensemble hier. Nous nous inscrivons, Mme la Présidente, dans cette orientation. En effet, un des cinq objectifs de La politique internationale du Québec qu'a livrée ma collègue ministre des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, publiée en 2006, vise à favoriser la croissance et la prospérité du Québec en consolidant nos échanges économiques avec divers partenaires, en mettant le savoir, l'innovation et l'éducation au coeur de cette action. C'est que nous voyons, dans tout ce que nous allons entreprendre de grand, nous voyons, au centre de toutes nos entreprises, l'être humain.
La concurrence des pays émergents est encore plus forte qu'elle ne l'a jamais été. L'un des moyens les plus sûrs de faire face à cette concurrence, c'est justement l'éducation et la recherche. Le gouvernement du Québec investit près de 8 % de son produit intérieur brut en éducation. En recherche et innovation, nous y consacrons 2,7 % de notre produit intérieur brut, ce qui nous place au septième rang des pays de l'OCDE en termes d'investissement.
Aujourd'hui, j'aurais également pu traiter de divers programmes et priorités que nous partageons, tels que la modernisation de l'État, les travaux d'infrastructure, le transport en commun, les énergies nouvelles, la place des femmes dans la vie politique, les services offerts aux familles et aux aînés, du rôle de la société civile dans le processus démocratique. Sans vouloir entrer dans les détails de chacun de ces aspects, le simple fait d'évoquer ces sujets indique à quel point nous avons un intérêt commun pour chacun de ces thèmes et m'amène à confirmer l'intérêt du Québec à donner un essor plus grand aux relations Québec-Chili. Ces relations à la fois politiques, institutionnelles et économiques sont de nature à renforcer les liens déjà établis, à les diversifier et surtout à les approfondir.
Nos relations s'appuient notamment sur la présence de la communauté chilienne, une des plus importantes en nombre parmi les Québécois originaires d'Amérique du Sud. Parce qu'ils sont à l'aise dans notre langue, parce qu'ils se sont intégrés rapidement à leur nouvel environnement de vie, malgré le contexte souvent difficile qui les a contraints à quitter leur terre d'origine, depuis lors, ces Québécois d'origine chilienne contribuent activement à l'évolution de notre société, à renforcer et à diversifier les liens Québec-Chili.
Mme la présidente, nous avons été très émus, hier soir, à notre dîner, de témoignages rendus par vos concitoyens québécois d'origine chilienne, qui sont allés à votre rencontre pour vous saluer, pour vous toucher, pour se rappeler leurs racines chiliennes et, dans un geste qui ressemble à une réconciliation, comme si le fait d'être avec vous et de vous rencontrer venait en quelque sorte justifier ce choix qu'ils ont fait de poursuivre leur vie ici, au Québec, tout en se rappelant leurs origines. Nous avons été beaucoup touchés par le geste, qu'ils ont posé à votre endroit, d'affection et d'amitié. Ne serait-ce que pour cette raison nous sommes très heureux de vous accueillir ici, au Québec, et de vous dire à quel point nous vous admirons.
Nous nous fixons un nouveau rendez-vous avec vous, puisqu'en 2010 vous soulignerez le bicentenaire de la création de votre pays. Ce sera à votre tour de souligner un moment fondateur dans la vie du peuple chilien, comme vous avez voulu partager avec nous ce 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec et le 400e anniversaire de l'enracinement d'un peuple, d'une nation francophone en terre d'Amérique. Mme la présidente, bienvenue au Québec.
Le Modérateur: Mesdames messieurs, j'ai maintenant l'honneur et le grand privilège de vous présenter la présidente de la république du Chili, Son Excellence Mme Michelle Bachelet.
Mme Bachelet (Michelle): M. Jean Charest, Mme Michèle Dionne, président de l'Assemblée nationale, M. Michel Bissonnet, chef de l'opposition officielle et Mme la chef de la deuxième opposition, MM. et Mmes les ministres et députés, MM. les parlementaires chiliens, MM. les ambassadeurs et consuls, mesdames et messieurs.
C'est un grand honneur, c'est une grande joie d'être parmi vous. Cette rencontre raffirme la forte amitié qui existe entre le Chili et le Québec. Au sein de l'Assemblée nationale de Québec, au sein de la démocratie, je souhaite saluer le fondateur de cette ville, la première cité francophone en Amérique. 400 ans se sont écoulés depuis que Samuel de Champlain a posé les pieds sur cette terre, glissant sur le magnifique Saint-Laurent. Ainsi, il ouvrit les portes d'une société nouvelle qui su préserver son identité et sa culture et qui simultanément a été capable d'intégrer de nouveaux partenaires dans cette aventure humaine.
[Interprétation] Le fleuve a amené également d'autres peuples qui, ensemble avec les premières nations et avec les pionniers français, ont donné forme à cette vaste géographie, des immigrants anglais, irlandais, écossais et de multiples nationalités, incluant les Chiliens, qui a donné naissance à une société accueillante, dynamique et ouverte envers le monde.
Le Chili, et c'est ce que le premier ministre disait également, a également son rendez-vous avec l'histoire. En 2010, notre pays fêtera son 200e anniversaire d'indépendance avec fierté... de ses traditions et de son histoire, la formation de ses institutions, de son histoire politique et sociale. Chili, du libertador Bernardo O'Higgins, a pris son inspiration à partir de l'exemple et de l'expérience française. Les chemins de l'histoire nous ont rapprochés en 1853. Une Canadienne-française native du Québec, Vénérance Morin-Rouleau, ou soeur Bernarda, conjointement avec d'autres religieuses de la même origine, a construit des oeuvres sociales, des institutions d'apprentissage à Santiago et à Valparaíso. Depuis ce moment, notre amitié a été longue et généreuse. Cette relation particulière qui existe entre le Chili et le Québec s'alimente aujourd'hui de la vitalité de nos échanges dans tous les domaines de l'activité humaine. Le Québec est un partenaire économique important pour le Chili, innovateur dans les domaines qui nous intéressent mutuellement: les énergies renouvelables, la biotechnologie, la haute technologie, les domaines forestiers. Hier, j'étais au souper avec plusieurs Chiliens qui étudient ici, à l'université, justement dans ce domaine qui est d'une haute importance pour le développement de notre pays. On parle également de l'environnement et des changements climatiques.
Le Chili, quant à lui, est un pays sérieux et auquel on peut faire confiance, avec une cote du risque au pays minime, une classification de crédit maximale en Amérique latine. Notre défi, c'est de croître. Cela se fait avec notre présence dans le monde de la science, de la technologie et de l'innovation, également, des politiques sociales qui vont garantir le bien-être de tous et de toutes, avec les enfants. Nous partageons avec vous les valeurs de la démocratie, l'état de droit, le développement économique avec équité, le respect intégral des droits de la personne, l'égalité entre les hommes et les femmes. Et j'aimerais profiter, M. le premier ministre, Président de l'Assemblée nationale... j'aimerais vous féliciter justement parce que récemment vous avez approuvé un amendement pour justement permettre plus d'égalité entre les hommes et les femmes au Québec. Et nous parlerons également de la protection sociale pour tous les citoyens.
Alors, ce Chili prospère et dynamique, c'est celui qui, après 10 ans d'une réussite dans l'Accord de libre-échange avec le Canada. a fait un pas de plus vers une relation plus mature et complète dans toute une série de domaines de coopération. Tout cela peut être un grand bénéfice pour les deux parties. Donc, le cadre associatif Chili-Canada de juillet 2007 nous invite à augmenter notre coopération bilatérale, à approfondir et amplifier l'association économique qui a été une réussite avec l'application de l'Accord de libre-échange de 1997 qui a débuté... être appliqué peu après, donc en ajoutant à cette réussite une croissance dans les investissements et un dialogue en termes de commerce et d'intérêts commerciaux.
En quels domaines voulons-nous davantage de collaboration et de coopération? L'énergie est l'une d'entre elles. Depuis deux ans, le gouvernement du Chili a fait des pas importants dans la diversification de l'énergie, dans la sauvegarde et l'efficacité de son utilisation. Récemment, nous avons approuvé sur le marché un projet de 6 000 MW, un projet de plus de 21 milliards de dollars. La diversification, un défi des prochaines cinq années. Ainsi, nous pouvons signaler que, pour les deux prochaines années, nous allons voir deux nouvelles centrales de gaz naturel liquide qui vont alimenter les besoins de la zone centrale et du nord du Chili. Mais, conjointement avec ces capacités que nous avons déjà dans notre pays, dans le sud, avec l'hydroélectricité, nous voulons également plus de développement dans les nouvelles technologies, dans ces domaines des énergies renouvelables et également tout ce qui a trait à l'environnement tel que l'énergie solaire et éolienne, la biomasse, la géothermie et d'autres.
Nous savons que le Québec a commencé à investir dans des stratégies dans les domaines de l'hydroélectricité, l'énergie éolienne et un programme d'efficacité énergétique qui opère depuis plusieurs années. Cette expérience, celle que vous avez ici, celle que nous voulons avoir également au Chili, cela est un terrain fertile pour développer une coopération bilatérale active et concrète pour l'expérience accumulée, mais également au niveau des technologies innovatrices. Alors, la coopération scientifique et l'éducation sont des priorités pour développer une communication fluide entre nos deux sociétés et nos peuples.
Le Chili fait un effort important pour l'envoi d'étudiants qui se démarquent, pour qu'ils viennent étudier à l'étranger, et non seulement sur le plan des études supérieures, mais également dans les domaines de la formation technologique de niveau intermédiaire. Il y a quelques semaines, j'ai annoncé la création d'un fonds souverain de 6 milliards de dollars dont les intérêts seront destinés exclusivement à la mise en marche du programme le plus ambitieux de bourses pour les post-gradués techniques de haut niveau de l'histoire de mon pays. En 2012, nous aurons 6 000 Chiliens qui étudient à l'étranger, et, pour la prochaine décennie, nous aurons formé 30 000 personnes dans les meilleures universités et centres des pays les plus avancés du monde, le double de ce que nous avions fait les 20 dernières années au Chili. Dans ce contexte, nous voulons donc avoir des liens plus approfondis, développer des projets de coopération avec les universités, les institutions de recherche scientifique du Québec à travers des ententes qui facilitent l'accès à ces étudiants chiliens.
Dans cette ville, l'économie du savoir s'est développée très fortement ces dernières décennies. Il serait très avantageux pour nous de connaître les expériences du parc technologique de l'industrie pharmaceutique, et particulièrement celles sur les vaccins, le parc technologique de la défense, le futur complexe des neurosciences et d'autres domaines. Cette synergie entre l'État, l'entreprise privée et les universités est un instrument puissant de croissance. Nous sommes certains que nous pouvons apprendre beaucoup de votre savoir-faire. Nous voulons également partager notre expérience dans ces domaines de la nouvelle économie. Les collaborations concrètes peuvent naître de cette expérience d'économie intégratrice, et ce qui va générer des connaissances et un avancement.
Nous partageons également un autre domaine de priorité, c'est que nos enfants devront avoir le maximum d'opportunités le plus tôt possible. Ces dernières années, nous avons fait beaucoup d'efforts pour créer un réseau d'éducation et de protection des tout-petits. Les jardins d'enfants gratuits qui reçoivent les plus pauvres de notre pays ont augmenté d'un chiffre de 760 en 2006 jusqu'à 3 300 cette année, et il y en aura plus de 4 200 à la fin de mon mandat. Le Québec possède déjà un jardin d'enfants et de garderies très prestigieux, et ici nous avons une expérience que nous voulons intégrer dans notre réalité en contribuant, avec notre travail sur le terrain, avec notre programme qui s'appelle Chile crece contigo, Chili croît avec vous, c'est ce que nous voulons établir au Chili.
Nous sommes très satisfaits de notre relation commerciale bilatérale qui est positive. Sans aucun doute, il y a encore un espace pour continuer le développement au niveau commercial, mais au niveau des investissements. Alors que le Chili veut diversifier son portefeuille exportateur à travers la valeur de ses produits, le développement de nouveaux créneaux, l'industrie québécoise désire augmenter sa pénétration de la région latino-américaine. Au Chili, nous avons tout un ensemble d'accords de libre-échange, cela est une excellente plateforme pour aider également le Québec dans ce processus. Plusieurs entreprises canadiennes ont déjà établies au Québec leur base d'opérations de manière à ce qu'elles peuvent témoigner de leur expérience. [Fin de l'interprétation]
M. le premier ministre, autant le Canada que le Chili, nous devons faire face à une économie mondiale, un processus de grande mutation, et nous devons assumer en même temps l'amélioration de la qualité de vie de nos citoyens. Dans ce contexte, croissance, innovation, énergie, infrastructures et changements climatiques se trouvent au centre de nos préoccupations. Ajoutons à cela l'approche digitale et les exigences d'une meilleure compétitivité et productivité, tout ce qui est dans le cadre d'un État social et démocratique de droit où la protection sociale est étroitement liée à la croissance et à l'innovation. Ce cercle de virtuosité où le social et le monde économique se maximisent mutuellement nous conduira à bâtir des sociétés plus justes et plus libres. Notre travail conjoint peut nous aider à progresser davantage pour le bénéfice de nos peuples et de leurs régions. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 9 h 44)