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Point de presse de Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques, et M. Amir Khadir, député de Mercier

Version finale

Le vendredi 9 décembre 2016, 12 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Douze heures quarante-cinq minutes)

Mme Massé : Alors, bien, bonjour, tout le monde. Merci d'être là, à cette dernière journée de la session. Comme vous l'avez remarqué, il nous manque une membre importante à notre caucus. Vous le savez, Mme David est nouvellement grand-mère. Elle a donc été aux Îles-de-la-Madeleine accueillir sa petite-fille. Et donc on va faire le bilan à deux, ce qu'on n'est pas habitués, mais je pense qu'on devrait s'en sortir.

Alors, dans un premier temps, on voulait porter à votre attention, et je pense que la journée d'aujourd'hui le témoigne bien, que cette journée où des mesures exceptionnelles vont être utlisées pour, je dirais, adopter un projet de loi que nous savons collectivement très contesté, ça nous témoigne à quelle hauteur ce gouvernement-là est autoritaire et n'est pas à l'écoute ni de l'opposition, ni de la population.

D'ailleurs, notre premier ministre disait, lundi soir, à la fin des élections partielles, comme quoi il entendait, il était prêt à se mettre en mode écoute. Eh bien, si sa réponse, c'est un bâillon pour un projet de loi qui n'a pas l'aval de la population, dont le deux tiers des Québécois et Québécoises ne veulent pas du volet hydrocarbures, bien, c'est une drôle de façon d'écouter. Et je vous dirais que, pour nous, ça témoigne comment le gouvernement libéral poursuit cette façon d'opérer, cette façon de fonctionner où, malgré le fait qu'il a été élu avec seulement 43 % des votes au Québec, agit comme s'il avait 100 % de l'adhésion du Québec.

Je vais parler du projet de loi n° 106. Bien, ce n'est pas un adon. C'est quand même plusieurs heures qui ont été passées en commission parlementaire. Mais initialement, rappelons-nous, la population, les trois partis d'opposition avaient demandé de scinder ce projet de loi là parce que son chapitre IV était inacceptable. Puis on se retrouve aujourd'hui, on va travailler jusqu'à très tard cette nuit, face à un projet de loi considéré inacceptable. Vous l'avez vu comme moi, les maires, plusieurs maires sortent, bien sûr les gens de la société civile, les écologistes.

D'ailleurs, ils vont être plusieurs à faire vigile ce soir, durant tout le temps du bâillon, pour rappeler, un an après l'Accord de Paris, unanime, jour pour jour, l'accord de… On était à Paris, le premier ministre et moi, l'an dernier à pareille date et, à Paris, le gouvernement nous rappelait ou nous disait que le Québec était un modèle, un leader. Et, si c'est cette façon-là qu'on est un leader mondial, c'est-à-dire en imposant un bâillon sur un projet de loi que les gens ne veulent pas, en adoptant une loi de transition énergétique dans laquelle la majorité des articles sont des articles sur la Loi sur les hydrocarbures, eh bien, si c'est ça le modèle que nous avons à proposer, au Québec, à la face du monde, je trouve que ce n'est pas un très, très beau modèle.

Et aujourd'hui, qu'est-ce qui va se passer à Ottawa? Les premiers… Les chefs, pardon, les premiers ministres des différentes provinces vont discuter, encore là, d'environnement, et notre gouvernement devra dire aux autres provinces : Bien oui, nous, on adopte des projets de loi sous bâillon.

Un autre élément qui a été clé pour nous dans la dernière session, c'est toute la question de la discrimination systémique envers les peuples des Premières Nations. Vous m'avez vu souvent devant vous ainsi que mes collègues venir et revenir dire que nous avons à régler la situation de la discrimination systémique envers les premiers peuples. Et malheureusement, pour rebâtir les liens de confiance avec les Premières Nations, pour rebâtir ce qu'il est nécessaire de rebâtir après les lois coloniales que nous avons imposées au fil des siècles, on se retrouve dans une situation où notre gouvernement se refuse l'enquête judiciaire indépendante demandée de façon unanime par l'ensemble des peuples des Premières Nations. Alors, on est conscients et conscientes qu'on a un rôle majeur à jouer et, je dirais même, assez exclusif, si on regarde dans les derniers mois.

Et je terminerai en vous disant qu'encore là, au niveau de la discrimination systémique, Québec solidaire est au côté des populations immigrantes et particulièrement auprès des gens racisés qui, souvent, on trouve, dans les débats publics, malheureusement sont traités, je dirais, sont négligés ou voire même traités comme étant des gens de qui nous devrions avoir peur. Ce qu'on pense à Québec solidaire, et vous le savez, et on va continuer à le dire, les gens racisés, les nouveaux arrivants, nous sommes à leur côté parce que, pour nous, à Québec solidaire, ce qui fait la force du Québec, c'est sa biodiversité même au niveau ethnique et non pas… Ce n'est pas dans l'exclusion et dans la peur de l'autre qu'on va construire le peuple et le pays auxquels nous aspirons.

M. Khadir : Merci, Manon. C'est une coïncidence quand même lourde de sens qu'il faut absolument relever; aujourd'hui, c'est la Journée internationale de la lutte contre la corruption. On a eu une motion à l'Assemblée nationale, mais ça nous fait réaliser le chemin qu'il reste encore à parcourir. Quand on pense au scandale absolument inacceptable de la vente des immeubles du gouvernement, alentour des nominations partisanes et des collecteurs de fonds du Parti libéral, la Société immobilière du Québec; quand on pense à la nomination inexplicable de Pietro Perrino, un organisateur du maire de Laval impliqué dans la fraude et qui est en prison aujourd'hui; les nominations douteuses de toutes sortes, qu'on a sues, par des ministres à 100 000 $ qui continuent à siéger aux côtés d'un autre ministre à 100 000 $, qui est le premier ministre actuel du Québec, de l'époque du gouvernement Charest, et par leur dénégation, par les réponses qu'on entend aujourd'hui, qui ressemblent étrangement aux réponses qu'on entendait... Si plusieurs d'entre vous étiez là lorsqu'on a commencé à poser des questions sur la corruption dans le secteur de la construction, c'est exactement les mêmes réponses qu'on recevait. Malheureusement, l'incapacité que nous avons, dans nos institutions, à pouvoir rendre responsables, imputables des personnes qui ont des comportements parfois... légal peut-être, mais parfaitement immoral... dans le cas d'Yvon Nadeau, M. Lessard, ensuite Sam Hamad et tout l'entourage, en fait, de M. Couillard.

Mais je voudrais vous parler des conditions de vie de nos citoyens, des conditions économiques de nos citoyens, le dossier du salaire minimum qui est présentement, à proprement parler, indécent. Nous parlons d'un salaire d'à peine 10,75 $. Faites le calcul, à 50 heures par semaine, à 40 heures par semaine, même pour quelqu'un qui travaille à temps régulier et complet pendant toute une année, ça fait un salaire, je dirais, de misère, lorsque vous avez à supporter une famille avec quelques enfants.

Le ministre vient d'être obligé de plancher, en reconnaissant l'inacceptabilité d'une telle chose, pour un scénario pour sauver la face, parce que, heureusement, l'opposition officielle s'est emparée de notre proposition d'un salaire à 15 $ l'heure, s'est emparée, en fait, d'une proposition qui ne vient pas de nous. Nous, on l'a mise de l'avant parce que ça venait des travailleurs, ça venait des milieux populaires, ça venait de groupes de syndiqués et de non syndiqués qui revendiquent ça. Mais c'est la chose à faire, c'est le rôle de Québec solidaire, et tant mieux, tant mieux si l'opposition officielle est capable, de temps en temps, de se resaisir et de faire son travail.

On espère que ça va être sérieux, qu'on va forcer le gouvernement à aller plus loin que le 0,20 $ de l'heure que Mme Vien s'apprête à faire cette année. Nous serons vigilants parce que nous sommes prêts à démontrer, chiffres à l'appui, que l'argument du chaos économique puis de tout ce qu'on entend habituellement, là, par les officines, je dirais, du langage économique officiel, ça ne tient pas la route. Nous avons besoin d'une politique de hausse du salaire minimum qui soit énergique. C'est une injection directe dans l'économie d'en bas, dans la lutte à la pauvreté, mais surtout dans le soutien à l'économie locale, à l'économie qui est à la base, en fait, de la prospérité du Québec, c'est-à-dire les petites et moyennes entreprises.

Il y a aussi, vous savez, notre opposition, que vous avez vue au cours de la session, le travail incessant, acharné qu'a fait Françoise sur le projet de loi n° 70 pour essayer d'offrir un peu de protection à l'attaque subie par les assistés sociaux par le gouvernement, par le ministre, en fait, de non-assistance sociale dans l'espoir de voir un peu atténuer les côtés les plus, je dirais, ravageurs de ce projet de loi.

C'est un projet de loi indécent, qui s'attaque aux conditions de vie de ceux qui sont vraiment en bas de l'échelle économique, les plus vulnérables de la société, par un gouvernement qui prétend par ailleurs être héritier de la tradition libérale de générosité sociale. On voit à quel point ce gouvernement manque totalement à toutes ses prétentions, les prétentions d'un premier ministre qui a renié sa parole, qui n'a aucune difficulté à penser que, oui, quelqu'un pourrait vivre avec moins de 500 $ par mois.

Ça, c'est le même gouvernement qui ne se gêne pas, avec la plus grande diligence, avec, je dirais, le plus grand enthousiasme, à allonger les chèques de plus de 1 milliard de dollars à des entreprises qui ont le bénéfice, comme Bombardier, de jouir d'un lobby qui ne dit pas son nom, en des personnes comme Daniel Johnson qui ont orchestré la prise du pouvoir du premier ministre Couillard. On le dit, on le répète, s'il y a quelque chose de faux dans ce qu'on prétend, j'aimerais que ceux qui sont concernés par nos accusations s'avancent, prennent la parole et disent pourquoi il n'en est pas ainsi.

Qu'on ne nous dise pas que ce gouvernement a une véritable politique économique. Je dirais, l'espèce d'improvisation permanente dans laquelle on se trouve a de multiples raisons, et la première des choses, c'est que ce gouvernement n'agit pas en vertu d'une vision particulière de prospérité du Québec, mais pour assurer les intérêts des secteurs qui lui sont le plus proche. Et actuellement, comme ma collègue a dit, le secteur qui semble le plus intéressé, en raison probablement des mêmes lobbys qu'on a dénoncés, c'est le secteur pétrolier. On voit qu'il est même capable d'imposer un bâillon pour un projet de loi aussi controversé et aussi contesté, alors qu'en réalité le résultat de son laisser-faire économique, hein…

C'est clair, pourquoi il y a tant d'improvisation, parce que c'est une idéologie conservatrice du laisser-faire, duquel s'est inspiré grandement M. Couillard, qui n'a jamais caché son association et sa proximité avec les politiques économiques du Parti conservateur de M. Harper, qui fait en sorte que, lorsqu'il s'agit d'Uber, bien, on les laisse faire. Lorsqu'il s'agit de Airbnb, on n'applique même pas notre projet de loi qu'on a entre les mains depuis un an pour s'assurer que les services d'Airbnb sont encadrés.

Alors, c'est sûr que les citoyens en ont marre. M. Couillard l'a compris. J'espère qu'il l'a compris, lundi soir dernier, au vu des résultats électoraux. La population perd de la confiance dans nos institutions. On en voit beaucoup, beaucoup, de manifestations. C'est pour ça que nous sommes là sur l'échiquier politique, pour maintenir une cohérence dans le discours économique, dans le discours social. Nous ne faisons pas dans la politique-spectacle, nous ne faisons pas dans la politique démagogique. Nous ne faisons pas dans le populisme de bas étage qui consiste à proposer des solutions simples à des problèmes complexes.

À chaque fois qu'on avance une proposition économique, on l'appuie par des chiffres et on est capables de démontrer en vertu de quelles ressources l'État pourrait améliorer les services publics, améliorer la santé, améliorer l'éducation, améliorer le salaire de base, améliorer même l'étendue des services publics et les renforcer. Et, s'il nous arrive de tourner le dos en Chambre, lors d'un vote qui est odieux pour couper les vivres aux plus vulnérables, dans le fond, on le fait parce qu'il faut bien que quelqu'un relève le fait que c'est le gouvernement, c'est l'institution, c'est l'État qui est en train de tourner le dos à la population. Merci beaucoup de votre attention.

Le Modérateur : Merci. On va prendre les questions. Une question et une sous-question, s'il vous plaît. Il y a vraiment un enjeu de temps aujourd'hui, on doit terminer à 13 h 15. Merci. M. Bovet.

M. Bovet (Sébastien) : Bonjour. Bonjour, Mme Massé. Bonjour, M. Khadir. Pourquoi, selon vous, votre message ne passe pas à l'extérieur de Montréal? Dans les résultats des partielles de lundi, vous êtes entre 3 % et 5 %, sauf erreur, à Saint-Jérôme et dans Arthabaska. C'est quoi, le problème avec Québec solidaire dans le reste du Québec, à part Montréal?

M. Khadir : D'abord, dans le reste du Québec, dans les élections générales, lorsque la population entend parler de nous adéquatement, lorsqu'on a les moyens de se faire entendre et qu'on parle de nous, je voudrais vous dire que, de sondage en sondage, notre appui en région est à peu près le même et parfois supérieur à Montréal. Dans une élection partielle, pour ceux qui ont fait des élections, et j'en ai beaucoup dans le corps, laissez-moi vous dire, les résultats sont le reflet de l'organisation locale, de ce qu'on a décidé de privilégier, de renforcer ou pas. Et il est vrai qu'après autant d'élections partielles, je vous l'avoue, parce que nous, on n'a pas d'argent, des millions, là, d'argent sale dans les coffres, on doit faire des choix et on a fait le choix de faire une élection sur l'île de Montréal, une élection en région après tout, la Rive-Sud de Montréal, hein? Longueuil c'est quand même en dehors de ce qu'habituellement on nous prête. Or, surprise, dans Marie-Victorin, on a fait un très bon score. On a augmenté substantiellement nos scores.

Donc, moi, je maintiens le fait qu'un parti dont plus de la moitié des membres viennent des régions, un parti qui a des associations actives dans plus de 60 circonscriptions du Québec, et ça, ça ne se trouve pas tout sur l'île de Montréal, c'est un parti qui est autant un parti des régions que n'importe quel autre parti. Sauf qu'avec des faibles moyens, ça prend du temps. On nous disait exactement la même chose... Quand moi j'ai été élu, on n'imaginait pas, là... Ça, c'est une exception, ça ne pourra jamais sortir du plateau.

Aujourd'hui, vous voyez, on fait bonne figure dans Verdun, dans Saint-Henri—Sainte-Anne. On a trois comtés. Donc, laissez-nous le temps et donnez-nous la chance de forcer les autres partis à se battre à armes égales, c'est-à-dire sans l'argent mal acquis, et vous verrez.

M. Bovet (Sébastien) : Le gouvernement se présente comme le sauveur, le Parti québécois comme l'alternative, la CAQ comme le gouvernement en attente. Vous, vous êtes qui?

Mme Massé : La voix du peuple.

M. Bovet (Sébastien) : Courte réponse. L'enjeu de temps est résolu. Merci.

Le Modérateur : Alain Laforest.

M. Laforest (Alain) : Bonjour. Est-ce que vous laissez entendre que la Coalition avenir Québec a de l'argent sale dans ses coffres?

M. Khadir : Non, bien là, je ne peux pas dire ça.

M. Laforest (Alain) : Bien, c'est ce que vous venez de dire, là.

M. Khadir : Non, non, non. J'ai dit les principaux partis au pouvoir.

M. Laforest (Alain) : Bien, la Coalition avenir Québec présente des candidats partout, a une bonne représentation...

M. Khadir : Reconnaissons tous à François Legault d'avoir eu le courage et l'honnêteté de reconnaître qu'il y avait un problème dans le financement aussi de l'ADQ et de rembourser. On en attend de même pour le Parti québécois et le Parti libéral.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que les élections partielles vous ont démontré que la convergence, c'était la solution pour sortir les libéraux?

Mme Massé : Ce que les élections partielles nous ont surtout démontré, à notre sens, c'est que, un, il y a un... comment tu appelles ça? Les gens, de moins en moins, se trouvent interpellés par les changements nécessaires à faire pour être au service du monde, mais surtout de tout le monde. Alors, ça fait des taux anémiques de participation, et les gens étaient bien conscients que les enjeux n'étaient pas énormes, considérant que les quatre endroits qui étaient en élections sont, à tout le moins trois sur quatre, des endroits acquis de longue date, hein?

Alors, voyez-vous, si on pense que le résultat électoral n'est que l'addition de votes, je pense qu'on se trompe. Ce que c'est, c'est le travail terrain, c'est rassembler les gens qui veulent changer des choses, et ça, dans ce sens-là, moi, quand je vois comment on s'est débrouillés avec les moyens du bord pour Verdun et pour Marie-Victorin, je pense que nos candidats et candidates ont fait une réelle bonne figure.

Le Modérateur : M. Lecavalier.

M. Lecavalier (Charles) : Oui. Bonjour, Mme Massé, M. Khadir. Vous allez rencontrer plusieurs groupes de la société civile dans votre recherche de... ce n'est pas une alliance avec le Parti québécois, mais, disons, dans la recherche d'un...

Mme Massé : D'un dialogue avec la...

M. Khadir : Social.

M. Lecavalier (Charles) : Merci. Est-ce que, dans ces gens-là que vous allez rencontrer, Bernard Gauthier en fait partie?

Mme Massé : C'est-à-dire que notre conseil national nous a dit de nous mettre en mode dialogue avec tout le monde qui pense qu'on doit changer les objectifs, changer les façons de faire et de faire en sorte que le Québec devienne progressiste. Et ça, vous savez comme moi, ça veut dire des changements profonds.

Alors, on ne va pas s'empêcher de parler avec personne, et, si M. Gauthier a envie de venir discuter dans notre chantier, on verra. Mais il y a une chose qui est certaine, c'est que Québec solidaire jamais n'acceptera qu'on pointe des gens et qu'on les exclut parce qu'ils ne sont pas de la même origine que nous, jamais n'acceptera des propos qui excluent...

M. Khadir : Racistes.

Mme Massé : Oui, c'est ça, des propos racistes, des propos homophobes, des propos... Alors, on va s'asseoir avec le monde qui veulent changer les choses, mais pas pour aller dans un monde qui exclut, mais un monde qui inclut.

M. Lecavalier (Charles) : M. Khadir, Bernard Gauthier disait que, si les libéraux restent au pouvoir, il pourrait y avoir de la violence. Est-ce que vous êtes d'accord avec lui?

M. Khadir : Bien, c'est sûr qu'actuellement le gouvernement libéral, par ses politiques, agit, comme ma consoeur a dit, avec autoritarisme sur le plan législatif, s'attaque aux plus démunis, cause, je dirais, une violence sociale à l'endroit des plus démunis, des gens qui sont mal représentés actuellement à cause du pouvoir de ses institutions. Donc, ça cause plein, je dirais, de tensions sociales. Est-ce que ça peut déboucher sur de la violence? Je ne le sais pas.

On sait que le monde autochtone subit beaucoup d'injustice, je dirais une exclusion systématique, un racisme systématique, et il peut arriver que des nations autochtones, devant l'intransigeance, devant l'absence d'écoute du gouvernement, devant son déni démocratique, puisse recourir à des méthodes que certains vont qualifier de violentes. Mais la vraie violence vient de ce système qui n'est plus démocratique lorsqu'il nie l'évidence, lorsqu'il nie des solutions que l'ensemble de la société réclame.

Le Modérateur : M. Bélair-Cirino.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui. M. Khadir, vous avez mentionné un peu plus tôt... bien, en fait, vous le répétez depuis le début de la session, voire même depuis votre arrivée à l'Assemblée nationale, que de l'argent sale dort dans les coffres du Parti libéral du Québec.

Est-ce que c'est essentiellement grâce à cet argent sale là que le Parti libéral a réussi à faire élire une députée dans la circonscription de Verdun?

M. Khadir : Le Parti libéral, là, paye des gens pour mener ces campagnes, fournit beaucoup d'argent pour faire des pancartes, tapisser le territoire, ensuite beaucoup d'argent à des gens pour prendre le téléphone pour organiser la sortie de votes, des autos s'il le faut. Ça, c'est des moyens inestimables. Tous ceux qui ont fait des élections, la capacité qu'a une organisation de sortir le vote de ses sympathisants est essentielle pour remporter une victoire.

Donc, c'est sûr que l'argent sale du Parti libéral, quelle que soit l'honnêteté des gens qui sont leurs représentants... Moi, je ne remets pas en doute, je ne la connais même pas, ni l'intégrité de Mme Melançon, ni bien des députés qui sont ici, à l'Assemblée nationale, mais j'ai le regret de leur dire que leur victoire a été grandement rendue possible par de l'argent sale dans les coffres du Parti libéral.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, est-ce que le Parti libéral a triché dans Verdun?

M. Khadir : Bien sûr. Je l'ai déjà dit. En anglais, je l'ai dit, it's a rigged election. En vertu du fait qu'il y a de l'argent illégalement acquis, ce qui a, de manière occulte, contribué à renforcer ce parti, leur permettre de gagner des élections, ces élections sont truquées par l'argent contre la démocratie, sont truquées par l'argent contre des gens qui se battent en respectant les règles de la démocratie qui exigent qu'on n'accepte pas un financement illégal.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Quand annoncerez-vous que vous allez participer ou non à la prochaine campagne électorale, M. Khadir?

M. Khadir : Bien, après discussion avec nos équipes... bien, quand je saurai que c'est le temps que je parte, mais malheureusement, ce n'est pas pour demain... pour vous.

Le Modérateur : M. Croteau.

M. Khadir : Les conférences de presse vont être longues.

M. Croteau (Martin) : Bonjour à vous deux. À qui de droit, là, je pose la question à qui veut bien la prendre, d'abord, comment recevez-vous ces informations selon lesquelles il y aurait une prorogation de l'Assemblée nationale et un remaniement ministériel?

Mme Massé : Bien, moi, je pense que ce n'est pas surprenant, c'est-à-dire, quand on regarde dans quel bourbier le gouvernement s'est embourbé depuis quelques mois, ce n'est pas surprenant qu'à un moment donné il doive tirer une ligne et surtout qu'après avoir fait souffrir les Québécois et Québécoises des services de garde, au niveau de l'éducation, de la santé, on puisse se positionner en sauveur qui vient réinvestir de l'argent qui a été malheureusement coupé depuis deux ans, ce n'est pas surprenant.

Mais nous, prorogé ou non, on va être là et on va continuer à faire notre travail.

M. Croteau (Martin) : Je voudrais revenir sur la question que Sébastien avait soulevée tout à l'heure concernant la... C'était un objectif de Mme David de faire connaître Québec solidaire en région. Là, ce que vous nous dites, c'est que finalement, s'il n'y avait pas eu d'argent sale et si on avait eu une meilleure organisation, on aurait eu des meilleurs résultats en région. Mais donc est-ce qu'il y a là...

M. Khadir : Regardez, en région, pour que, la journée de l'élection, dans un comté comme Saint-Jérôme, d'accord, ou Arthabaska, les gens qui sont des sympathisants de Québec solidaire se déplacent, il faut qu'il y ait une motivation, il faut que ça soit facilité, il faut qu'il y ait des rappels. Vous savez, dans Verdun, pour qu'on obtienne les résultats, on avait une équipe qui, dès 6 h 30 du matin, lundi, distribuait des cartes de rappel aux portes de ceux qu'on avait identifiés des sympathisants. C'est par l'entremise de ce genre d'action, de travail.

C'est sûr que, quand on n'a pas les moyens, quand on choisit de privilégier, de mettre nos efforts sur deux comtés, puis on maintient juste l'effectif minimum dans deux autres comtés, dans une élection partielle où, en plus, il y a une polarisation alentour des deux principaux «contender», des deux principaux opposants ou rivaux qui aspirent à gagner le comté, c'est très difficile de motiver nos sympathisants de sortir et d'aller voter. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'appui populaire dans ces comtés-là, ça ne veut pas dire...

Et je vous mets au défi, je vous le dis sincèrement, j'accepte votre proposition sans avertissement, on va dans ces comtés-là, Arthabaska, on va dans Saint-Jérôme, on va aller rencontrer des gens, vous allez voir, une proportion importante même de ceux qui sont allés voter pour les autres partis disent que nous sommes leur premier choix. Ils vont voter pour les autres partis juste pour bloquer l'un ou l'autre. C'est à cause du mode de scrutin, sur lequel travaille actuellement Manon, qui fait en sorte qu'il y a toutes sortes de distorsions, et une des distorsions, c'est ce genre de chose que vous êtes en train de nous dire.

M. Croteau (Martin) : Pardonnez-moi, mais, en filigrane de ce que vous nous dites, c'est qu'il y a quand même une admission que le plan n'est pas tout à fait... l'objectif n'est pas tout à fait atteint. Il reste encore du travail à faire pour Québec solidaire...

M. Khadir : Non, j'ai dit que la machine n'était pas là. Mais, comme dans les sondages, l'appui est là.

M. Croteau (Martin) : La machine n'est pas là, mais ça fait partie...

M. Khadir : On a même des appuis qui dépassent, en région, l'appui dans l'île de Montréal.

Mme Massé : Et je vous dirais, M. Croteau...

M. Croteau (Martin) : Donc, le plan fonctionne bien. Donc, tout va bien, là, c'est ce que vous nous dites, en région.

M. Khadir : Écoutez, notre... Oui. Bien, regardez notre membership, actuellement, une majorité de nos membres viennent des régions. Je peux vous fournir des chiffres si vous voulez, là, via notre amie.

Lorsque vous faites des sondages, que les gens n'ont pas besoin de se déplacer sous la neige le jour des élections, dans une élection où il n'y a pas d'enjeu puis on leur demande : C'est qui, votre appui?, nos appuis actuellement, en région, dépassent la région de Montréal. Quelles sont les preuves que j'ai besoin autres que ça? Que nous progressons convenablement, à la hauteur de ce qui est possible pour un parti avec des exigences que nous avons.

Le Modérateur : Mme Biron.

Mme Biron (Martine) : M. Khadir, Mme Massé, bonjour. J'aimerais savoir si vous avez des contacts avec Gabriel Nadeau-Dubois qui vient de terminer, là, la tournée Faut qu'on se parle?

Mme Massé : Bien, on n'a pas de… en tout cas, on n'a pas de contact particulier, mais c'est évident que, dans le travail que nous demandent de faire nos membres par rapport au chantier de réflexion, se mettre en dialogue avec l'ensemble des progressistes du Québec pour nous rendre à notre congrès du mois de mai, bien, Faut qu'on se parle et toute cette gang-là, pas juste Gabriel mais tout le groupe, définitivement, sont des gens avec lesquels on va avoir envie qu'ils viennent s'asseoir à la table pour jaser comment on va renverser le gouvernement actuel.

M. Khadir : Et moi, je me dis : Il y a sûrement un contact, parce qu'à chaque fois que je l'entends parler il y a un court-circuit positif dans ma tête, là. C'est comme… il y a un courant qui passe.

Mme Biron (Martine) : Même chose pour Jean-Martin Aussant, là? Je ne veux pas brûler ma deuxième question, mais c'est…

Mme Massé : Bien, même chose. En fait, nous, on appelle… Le mandat qu'on a reçu de nos membres, c'est de s'asseoir, à travers un chantier de travail, de s'asseoir avec les progressistes qui veulent mettre fin à ce qui se passe actuellement. Et moi, je pense que les gens qui se reconnaissent vont être heureux de venir s'asseoir avec nous autres.

M. Khadir : Contact formel, non, il n'y en a pas.

Mme Biron (Martine) : Mais, ma deuxième question, notamment M. Aussant, on sait qu'il veut faire de la politique, qu'il est intéressé à faire de la politique. Est-ce qu'il pourrait utiliser le véhicule de Québec solidaire pour faire de la politique?

M. Khadir : Absolument. Bien sûr, absolument. M. Jean-Martin Aussant est un indépendantiste, un progressiste, c'est un homme de grand talent qui a des qualités de communicateur, il est jeune, il a des compétences économiques, alors il a tout ce qu'il faut pour faire ce que Québec solidaire souhaiterait faire.

Et Québec solidaire est une bonne plateforme. C'est sûr que c'est démocratique, Québec solidaire, donc le mode de direction, le mode d'orientation, ça se fait moins individuellement. Donc, s'il est capable de travailler avec ces exigences démocratiques, où il n'y a pas de chef, c'est parfait.

Mme Biron (Martine) : Mais est-ce que vous posez un geste pour qu'il se joigne à vous, le groupe de Faut qu'on se parle?

M. Khadir : Ce n'est pas encore fait, parce qu'on vient de décider de tout ce qu'on vient de décider, mais on est en réflexion. Le chantier dont a parlé Manon, c'est exactement le geste, mais on veut le faire de manière pas individuelle. Ce n'est pas notre manière d'approche. Nous, on veut englober des courants. On ne pense pas que la solution réside dans des individus, on pense que la solution réside dans une mobilisation sociale.

Le Modérateur : M. Robillard.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que M. Nadeau-Dubois, ça ferait un bon successeur pour vous, par exemple, dans Mercier?

M. Khadir : Bien, pourquoi vous ne lui faites pas la proposition? Moi, je pense que oui. Il y a lui, il y a tous ceux et celles, il y a des femmes aussi, qui se sont présentés, là... j'oublie les noms, Claire Bolduc, Maïtée Saganash, Gabriel, Jean-Martin. Il y a de la place pour eux dans Mercier, mais vraiment c'est sûr…

Mme Massé : Will Prosper.

M. Khadir : Will Prosper. Dans Mercier, là, c'est un comté dans lequel on peut mener une bataille victorieuse avec n'importe quelle personne qui est dévouée et qui peut défendre les positions de Québec solidaire. Mais on n'en est pas rendus là.

Mme Massé : D'une part, et, d'une autre part, c'est parce qu'on en a 122 autres à gagner.

M. Robillard (Alexandre) : Hier, M. Couillard a dit qu'il ne connaissait pas le fin détail du mandat qui avait été confié par M. Vaillancourt à M. Perrino. Donc, on comprend qu'il était au courant qu'il y avait eu un mandat confié à M. Perrino à Laval et que ça ne lui posait pas de problème.

Moi, j'aimerais savoir, est-ce que, pour vous, le simple fait que M. Perrino ait travaillé avec M. Vaillancourt ça aurait dû le disqualifier d'une nomination comme celle qu'il a reçue?

M. Khadir : Votre question est un peu hypothétique, parce que M. Perrino a bien d'autres flèches dans son arc, je dirais, questionnables...

M. Robillard (Alexandre) : Mais sur ce fait précis, là.

M. Khadir : ...mais je pense que oui. Maintenant qu'on connaît le bilan, et les méthodes de travail, et la fraude, et les actions criminelles de la bande organisée qui répondait au chef, qui était M. Vaillancourt... c'est une bande organisée, hein, il a été accusé de gangstérisme. On a laissé tomber ça juste pour faciliter la conclusion d'une entente. Donc, il y avait une bande criminelle organisée qui répondait à M. Vaillancourt, et M. Perrino était, au moins en 2001, mais là maintenant, j'ai la preuve, en 2005, oeuvrait pour le chef d'une bande criminelle. Alors, tirez-en vos conclusions.

Jean-Marc Fournier se lève en Chambre pour dire que ce n'est rien. Il rejette ça du revers de la main. Pour lui, ça ne l'intéresse pas de savoir ça. C'est un aveuglement volontaire sur un comportement excessivement discutable, et il ne peut pas mettre ça dans le champ de l'UPAC ou de... Non, la police fait sa job. La police épingle les gens dans la cité. Le rôle du gouvernement, c'est de s'assurer que, dans le gouvernement, on ne laisse pas place à des gens qui ont des comportables doutables ou douteux.

Le Modérateur : Mme Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon. Mr. Khadir, recently, you've been reaching out to the Anglophone community in Québec. You've posed some questions, in question period, in English, but you've also seemed to have accused the Anglophone milieu of having a Liberal bias. Do you want to clarify that or confirm that?

M. Khadir : Did I accuse the media to have a Liberal bias? No. But... Yes, I did that?

Mme Fletcher (Raquel) : Yes.

M. Khadir :O.K. What did I say? Please, I can't remember...

Une voix : We have to get out the transcript.

M. Hicks (Ryan) : Well, you said that, because our audience is anglophone, and Anglophones vote Liberal, that the reporters are biased.

M. Khadir : Yes. I said that everybody who has a bias towards an opinion at any role... and, I think, in basic media courses that I have had when I was in cegep, it said that even journalists have bias. So I assume that probably sometimes it works against us, but I said, before saying that, that the main reason is that the main sources of information at night are national news that accord little attention in, you know, the headlines…

M. Hicks (Ryan) : That's not true.

M. Khadir :  ...about what happens in Québec, a lot of time. It comes in the pages of The Gazette..

M. Hicks (Ryan) : It's not true.

M. Khadir : Well, if it is so, I would love to be convinced of that. But that's not the problem. The main problem is us. We don't have the ability, we don't have the genius, we don't have the capacity to reach out at the level that we would love to do so. So, if nothing of what I believe, in terms of bias, exist, I hope that, in the near future, we'll have a lot of opportunities with you to reach out to the English community so that they find out why this Government is justly accused by the rest of Quebeckers of a corrupted government, you know, and correct that situation where only a quarter of people are aware, among the English community, or Anglophones are aware that the Liberal Government is corrupted.

Mme Fletcher (Raquel) : So are you saying, though, it's the fault of the Anglophones medias that the Anglophone community isn't aware of these things that you want them to be aware of?

M. Khadir : I think it doesn't help anybody to blame anybody. I'm just saying that if our problems, in our side, our incapacities, if there are some problems, technical, because national news are national news, are not only Québec news, OK, where the Francophones, their first news are usually Québec news, so…

M. Hicks (Ryan) :People watch the local news.

Le Modérateur :OK. We'll take questions first, and you can tell you opinion afterwards.

M. Hicks (Ryan) : It's not my opinion, that's a fact.

M. Khadir :OK. I am very sorry if you take that blame personally.

M. Hicks (Ryan) : No, I don't take it personally.

M. Khadir : I'm very sorry. You know, we have to fight a corrupted government and we question every possibility. We question every possibility. We want to know why our English-speaking citizens are not as aware as the rest of the population of the state of matter. So give me other explanations, give me other alternative explanations. I would love to hear about them.

Le Modérateur : Question, M. Hicks?

Mme Fletcher (Raquel) : Sorry, I have one question for Mme Massé as well. During the Gerry Sklavounos issue…

Mme Massé : I'm sorry, I didn't…

Mme Fletcher (Raquel) : Sorry. During the Gerry Sklavounos issue, you said that you would be uncomfortable if he returns to the National Assembly. He's currently on sick leave. So I wanted to ask you if you would still feel uncomfortable and also if you think that the current government as done enough to address the issue of violence against women.

Mme Massé : It's two big questions. First of all, I'll say that, if I'm right, and I think I am, Mr. Sklavounos didn't have accusation by now. La plainte…

Des voix : Complaint.

Mme Massé : The complaint is done, but I didn't hear nothing about accusation. But, for me, you know, when public people have allegation against them, it's… you know, let's say they… I'm sorry, my English, as you know, is not very good, but the difference between «l'apparence de» and…

M. Khadir : Real conflict.

Mme Massé : The real conflict, at our point, it's the same thing. But what I'd like to say too, it's, since that moment, I, of course, saw that Mr. Sklavounos will be sit right behind me. So I talked with the secrétaire général about that and I hope he heard me, that, if Mr. Sklavounos is back, that's what we don't really want. I hope I'll change… we'll change the place. It's going to be a little bit too hard for me to have him right there. This is your first question.

For the second question, what… Sorry.

Mme Fletcher (Raquel) : If you think the Government has done enough to address violence against women.

Mme Massé : Violence against women. You see the last strategy that the Minister gave to us. The problem, it's : in that strategy, we have a lot of action, but the $5 billion each year, it's not enough to go through this big issue. It's to change mentality, it's to change the rape culture, and this needs more than $5 million a year.

Le Modérateur : O.K. M. Hicks... D'abord, je dois vous expliquer, on a un enjeu de temps; par respect pour nos amis techniciens, on devra terminer. Ce n'est pas de la censure. Je vous invite... Il nous reste littéralement deux minutes. Soit vous posez chacun une question — vous êtes trois — ou on fait ça à part après. Alors, une question, s'il vous plaît.

M. Hicks (Ryan) : I would just like to know, after Monday's result in Verdun, what… Québec solidaire did well, doubled its vote. So how do you think that's going to change the dynamic in your talks with the Parti québécois and others about a possible electoral alliance in 2018?

M. Khadir : Well, I think it will show everybody, not only Parti québécois, but also our social allies, that we have capacities, that we can go far beyond the central neighborhoods where we were supposed to be confined, because Verdun is not at all the same as, for example, Sainte-Marie—Saint-Jacques or Gouin, you know. It's really different socially.

So it just shows that Québec solidaire has things to say to populations everywhere in Québec, so it changes… and it gives more power in convincing people that it's good to gather and work together against the Liberal domination.

Le Modérateur : M. Authier.

M. Authier (Philip) : Just a quick question. Do you support the nomination of Tamara Thermitus as the president of the Québec Human Rights Commission?

Mme Massé : Absolutely. Since the beginning, we saw that this woman, we need her at the commission.

M. Authier (Philip) : And what are her qualities?

M. Khadir : She's, first, a prominent lawyer. She's expert in matters of discrimination, she has written about it. She has been involved in community action against systematic racism. She has been close to the… revendications…

Mme Massé : The demands.

M. Khadir : …the demands and the advocacy of First Nations. So she really has a lot of knowledge, experience and competence to act where… And she has also the supplementary aspect that she's a woman from a diverse origin, from a region. So it's, you know, competence with everything else. That's the best choice.

Le Modérateur : Dernière question. On a 30 secondes. Si ce n'est pas suffisant, on poursuivra en marge.

Mme Johnson (Maya) : Merci. So, what is the hold-up then? Why do you think that there appears to be a deadlock about her nomination at the National Assembly?

M. Khadir : I have heard, if I'm right, that even the Parti québécois is now ready to accept her nomination.

Mme Johnson (Maya) : Yes, they changed their minds, but initially there were reports that some, within the party, felt she was too pro-multiculturalist.

M. Khadir : You know, I think it's better to ask them because they will be there. I can't recite…

Mme Johnson (Maya) : OK.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 13 h 26)

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