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Point de presse de M. François Ouimet, premier vice-président de l’Assemblée nationale

Version finale

Le mercredi 15 août 2018, 11 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-quatre minutes)

M. Ouimet : Je voulais vous parler aujourd'hui parce que je souhaite partager avec vous pourquoi c'est un privilège de pouvoir contribuer à servir le bien commun et pourquoi j'ai choisi de consacrer ces 24 dernières années aux Québécoises et aux Québécois et surtout aux gens de Marquette.

Vous savez, j'ai grandi à Montréal-Nord, d'un père qui aimait beaucoup l'école mais qui avait dû quitter à 13 ans pour travailler à l'usine et soutenir sa famille. En fondant leur famille, ma mère et lui ont travaillé fort pour nous élever. Ils cumulaient plusieurs emplois pour s'assurer qu'on ne manque de rien. Ce n'était pas toujours facile, mais c'était la réalité de plusieurs familles, à l'époque. J'ai été choyé qu'ils m'encouragent à poursuivre des études supérieures qui ont ouvert la porte à des opportunités que je n'aurais jamais imaginées.

Vous voulez savoir ce qui m'animait tout au long de mon cheminement? La possibilité de faire une différence dans la vie des gens, des jeunes en particulier, de promouvoir la justice sociale et d'améliorer l'accès à l'éducation et à la santé.

I know what it's like to grow up with dreams and aspirations but little means to make them real other than with hard work. That's why I wanted to give back to the community, to fight for better.

J'ai toujours cherché à améliorer la qualité de vie de mes concitoyens. J'ai été à leur écoute et j'ai défendu les dossiers qui leur tenaient à coeur en rassemblant partenaires et collaborateurs, parfois même pendant plusieurs années, pour répondre à leurs besoins. Je suis fier d'avoir pu être une personne-ressource pour ma communauté et d'avoir pu contribuer à l'avancement du Québec dans les différentes fonctions que j'ai occupées au cours des dernières années, notamment dans mon rôle de vice-président de l'Assemblée nationale, où j'ai la chance d'aller à la rencontre de jeunes partout dans la province pour faire la promotion de nos institutions et échanger avec eux sur ces institutions, ce que ces institutions représentent dans leur quotidien et pour leur avenir. J'ai beaucoup de respect pour tous les députés de l'Assemblée nationale et tous les gens qui sont animés par le même engagement au service du bien commun.

Je ne cacherai pas que les mesures prises dans les derniers jours à mon égard sont blessantes pour moi et ma famille autant qu'elles sont inattendues et vont à l'encontre de l'engagement pris par le premier ministre, qui m'a regardé dans les yeux, m'a serré la main et m'a réitéré sa confiance de vive voix en mai dernier en me disant : Inquiète-toi pas, je ne te jouerai pas de tour, je vais signer ta lettre de candidature. J'ai pris sa parole.

Je ne souhaite pas que les circonstances alimentent le cynisme ou dissuadent ceux qui veulent contribuer à faire avancer le Québec de s'impliquer en politique. Je crois que plus on inclut des personnes différentes, mieux on répondra aux besoins du plus grand nombre de Québécoises et de Québécois. Je suis fier du travail accompli dans Marquette et à l'Assemblée nationale jusqu'à maintenant et je souhaite vivement continuer de servir ma communauté. Je remercie les gens de Lachine et de Dorval pour leur confiance et leur appui.

Thank you to all the citizens of Lachine and Dorval for your support and confidence over these past 24 years.

Je vais répondre à vos questions. La déclaration sera disponible, on va essayer de la mettre sur le site. Vous comprendrez que ça s'est fait assez rapidement.

M. Laforest (Alain) : On vous a trahi, M. Ouimet?

M. Ouimet : Disons que j'ai pris la parole que le premier ministre m'a donnée au mois de mai précisément pour clarifier cette situation.

Mme Prince (Véronique) : Quelle explication on vous a donnée?

M. Ouimet : Et, pour le reste, je vous renvoie au premier ministre du Québec.

Mme Prince (Véronique) : Mais quelle explication on vous a donnée, M. Ouimet? Est-ce qu'on vous a dit : Vous ne faites plus le travail, on a quelqu'un de meilleur? C'est quoi, l'explication?

M. Ouimet : C'est l'explication que vous entendez depuis des semaines, c'est un renouvellement de l'équipe.

Mme Cloutier (Patricia) : Est-ce qu'on veut une femme à votre place pour atteindre la parité?

M. Ouimet : Je n'ai aucune idée, je n'ai aucune idée.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce qu'on vous a proposé une autre circonscription?

M. Ouimet : Non.

Mme Plante (Caroline) : Est-ce qu'on vous a promis quelque chose, une nomination pour que vous acceptiez de partir?

M. Ouimet : Absolument rien, absolument pas.

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que vous êtes déçu de votre premier ministre?

M. Ouimet : Lorsqu'on regarde quelqu'un dans les yeux, et on lui serre la main, et on quitte la rencontre avec la certitude qu'on a une entente, et que cette entente n'est pas respectée, ça fait mal.

Mme Prince (Véronique) : Comment vous trouvez ça, de vous faire mettre en échec par un joueur de hockey qui pourrait prendre votre place dans la circonscription?

M. Ouimet : Ça, c'est les militants et le premier ministre qui décideront par rapport à la succession. Je n'ai aucun commentaire à faire là-dessus.

Mme Prince (Véronique) : Trouvez-vous que c'est ingrat, la politique?

M. Ouimet : Je vous dirais ceci : Les gens disent souvent que la politique, elle est cruelle, mais j'ai connu des personnes, dans chacune des formations politiques, qui sont vraiment de très bonnes personnes. Et le volet cruauté de la politique, ce n'est pas vraiment la politique parce qu'elle peut être faite de façon noble. C'est parfois les gens qui ont un trait de caractère qui peut être un peu cruel à l'endroit de certaines personnes.

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que vous avez parlé à M. Couillard ce matin?

M. Ouimet : Oui.

Mme Lajoie (Geneviève) : Vous avez parlé à M. Couillard. Il vous a dit quoi?

M. Ouimet : Je n'irai pas dans le détail de notre conversation privée, mais ça a été une conversation brève, et, en raccrochant le téléphone, j'ai compris que la parole donnée au mois de mai ne tenait plus.

M. Laforest (Alain) : Est-ce qu'il s'est expliqué là-dessus? Est-ce qu'il s'est expliqué sur le fait que... Comme vous le dites, il vous a regardé dans les yeux, là, il vous a dit : Vous êtes mon homme.

M. Ouimet : Je ne veux pas entrer... C'était par téléphone. C'était par téléphone ce matin.

M. Laforest (Alain) : Non, mais au mois de mai, il vous l'a dit. Ce matin, ce que vous... on vous a donné des explications? Vous avez parlé de renouveau tout à l'heure, là.

M. Ouimet : ...on va limiter ça à ça, «je renouvelle l'équipe».

M. Laforest (Alain) : C'est ce qu'il vous a dit, «je renouvelle l'équipe».

M. Ouimet : Oui.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : M. Ouimet, on comprend que vous ne voulez pas entrer dans les détails, mais, quand même, est-ce que votre compétence a été évoquée ou est-ce qu'on était davantage dans des enjeux de stratégie de renouvellement, justement?

M. Ouimet : Depuis quelques mois, il y a des jeux de coulisses. Je ne peux que spéculer sur ce que certains organisateurs souhaitent obtenir. Si je me représente ou me représentais, je devenais le doyen de l'Assemblée nationale. Et, si je ne suis pas sur les rangs pour l'élection, François Legault devient le doyen de l'Assemblée nationale. Alors, on peut imaginer qu'il y a eu de forts jeux de coulisses pour atteindre cet objectif.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Vous auriez nui à une ligne d'attaque du parti contre M. Legault?

M. Ouimet : Je ne peux que spéculer. Je ne peux que spéculer.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Je comprends que, là, ça vient de se passer, vous êtes visiblement ébranlé, mais, quand même, est-ce que ça pourrait vous traverser l'esprit de vous présenter mais pour un autre parti?

M. Ouimet : Pour l'instant, ma priorité, c'est de rencontrer mes militants et les membres de mon exécutif, expliquer le déroulement de la journée. Puis par la suite, je ne sais pas.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais donc vous ne l'excluez pas.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que cette décision-là est de nature à nuire à l'élection de Philippe Couillard? Parce que, là, il montre aux gens qu'il est capable de larguer un de ses joueurs, là.

M. Ouimet : Ça, ce n'est pas à moi à répondre à cette question-là.

Mme Cloutier (Patricia) : Il n'y a pas très longtemps, on rendait hommage à François Gendron, qui était doyen de l'Assemblée nationale, et là ça aurait peut-être été vous. Comment vous trouvez qu'on traite, si on veut, les gens qui sont depuis longtemps en politique?

M. Ouimet : Ça dépend de qui on parle. La plupart des gens, je pense, ont beaucoup de respect à l'endroit des élus pour le travail qu'ils accomplissent. Pour le reste, les décisions de nature politique par rapport à des candidatures, ça, ce n'est pas à moi à répondre. Je peux vous dire que, comme je le disais dans ma déclaration, on se sent blessé.

Mme Cloutier (Patricia) : À titre de premier vice-président de l'Assemblée nationale, auriez-vous aimé faire vos au revoir à l'Assemblée nationale en fin de session?

M. Ouimet : C'est un peu le but de clarifier tout ça à la fin du mois de mai avec le premier ministre. C'était de clarifier les choses alors qu'il restait du temps pour pouvoir tourner la page correctement.

M. Laforest (Alain) : Vous êtes amer.

M. Ouimet : J'ai connu une belle carrière politique, je suis fier de ce que j'ai fait. Pour le reste...

Mme Lajoie (Geneviève) : Vous auriez souhaité que ça se finisse autrement.

M. Ouimet : C'est sûr.

Mme Lajoie (Geneviève) : Vous avez quel âge, M. Ouimet?

M. Ouimet : Je suis trop vieux. J'ai 58 ans.

Mme Cloutier (Patricia) : Est-ce que 58 ans, c'est trop vieux, aujourd'hui, pour faire de la politique au Québec?

M. Ouimet : Ce n'est pas à moi de répondre.

Mme Cloutier (Patricia) : Mais est-ce que vous regrettez, par exemple... Vous n'avez pas été un député, si on veut, flamboyant, excusez-moi l'expression, mais qu'on a vu beaucoup, beaucoup, beaucoup sous les feux de la rampe, si on veut. Est-ce que vous dites : Est-ce que j'aurais dû être, je ne sais pas, plus présent, plus sur des enjeux ou ce n'est pas du tout de la façon que vous le voyez?

M. Ouimet : Non, pendant les neuf premières années de ma carrière politique, j'étais très flamboyant, très actif. La plupart d'entre vous n'étaient pas là. M. Authier était là, il se rappelle peut-être des sorties que je faisais avec virulence quand j'étais dans l'opposition.

Il arrive un moment donné où on a des fonctions qui nous convient à jouer notre rôle un peu différemment. Depuis les sept dernières années, j'ai été vice-président de l'Assemblée nationale, ce qui exige de la neutralité, de la non-partisanerie, de l'objectivité, et c'est le rôle que j'ai exercé, au meilleur de mes compétences. Et, par les nombreux messages que je reçois des députés des autres formations politiques, je pense que ça... Ça me touche beaucoup, l'appui que je reçois.

M. Laforest (Alain) : Plusieurs de vos collègues, ce matin, ont dit : C'est le renouveau. Trouvez-vous ça triste qu'on vous traite comme ça?

M. Ouimet : Appelons ça le renouveau. C'est de trouver un vocable pour mettre sur des...

M. Laforest (Alain) : Mais vous venez de dire : Je suis trop vieux. Il y a des gens qui sont plus vieux que vous qui vont se présenter, là, pour la prochaine campagne.

M. Ouimet : C'est sûr, oui.

M. Laforest (Alain) : Mais vous, vous dites : Je suis trop vieux. Donc, est-ce que l'organisatrice en chef vous a dit : Écoute, François, tu es trop vieux?

M. Ouimet : Non, je ne me considère jeune, je veux dire...

M. Laforest (Alain) : Mais est-ce que c'est ce qu'on vous a dit?

M. Ouimet : Lorsque quelqu'un parle de renouveau, ça nous laisse entendre qu'on ne fait pas partie du renouveau.

Mme Lajoie (Geneviève) : Comment qualifieriez-vous, justement, la façon dont on vous a traité?

M. Ouimet : Comment je qualifierais quoi?

Mme Lajoie (Geneviève) : La façon dont on vous a traité, là, là à la fin, comme ça.

M. Ouimet : Ouf! La plupart des commentaires que j'ai entendus, c'est que «tu ne méritais pas ça».

Mme Lajoie (Geneviève) : Est-ce que c'est cheap?

M. Ouimet : Je pense que je méritais mieux.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que la pilule aurait mieux passé si on vous avait remplacé par une femme ou par quelqu'un de plus jeune? Là, on vous remplace par un homme qui a 10 ans de moins que vous, si mes calculs sont bons.

M. Ouimet : Je ne sais pas par qui je serai remplacé. Vous le savez peut-être, mais moi, je vous assure que je ne le sais pas. Peu importe la personne qui va me succéder comme candidat dans Marquette pour le Parti libéral du Québec, ça ne change pas la réalité des choses.

M. Laforest (Alain) : Pour cette élection, est-ce que vous allez appuyer votre parti?

M. Ouimet : Je milite au sein du Parti libéral du Québec depuis plus de 20 ans.

M. Laforest (Alain) : Donc, vous restez tout de même un militant malgré l'affront, là.

M. Ouimet : J'ai une profonde admiration pour mes collègues, avec qui nous avons mené plusieurs combats, mais j'ai une admiration aussi profonde pour tous les députés de l'Assemblée nationale. J'ai beaucoup d'estime pour chacun d'entre eux et chacun d'entre elles.

Mme Lajoie (Geneviève) : M. Ouimet, hier on s'est parlé, vous m'avez dit : M. Couillard tient ses promesses. Qu'est-ce que vous en pensez?

M. Ouimet : À l'évidence, la promesse par rapport à moi, lorsque j'ai raccroché le téléphone avec lui ce matin, je me suis rendu compte que la promesse du mois de mai ne tenait plus.

Mme Lajoie (Geneviève) : Donc, il ne tient pas sa parole?

M. Ouimet : Ce que je dis, c'est que la parole qu'il m'a donnée au mois de mai en me regardant dans les yeux, en me serrant la main et en me disant : Ne t'inquiète pas, je ne te jouerai pas de tour, j'ai compris que cette parole-là ne tenait plus.

Mme Fletcher (Raquel) : Do you feel backstabbed?

M. Ouimet :You know, when you shake someone's hand, and the person looks at you in the eyes, and the person tells me : Do not worry, I will sign your candidacy form and I will not play games with you, and there's a good handshake, you believe that.

Mme Fletcher (Raquel) : And how do you feel now?

M. Ouimet : That promise was not honored.

Mme Senay (Cathy) :Do you feel betrayed, Mr. Ouimet?

M. Ouimet : A lot of constituents have written to me this morning, I mean, I'm inundated with emails and text messages, and a lot of the people that believe in me too feel that it was a betrayal. And I understand renewal, I understand changes. I mean, political parties are dynamic. But, when you have a meeting specifically to clarify that point with regards to your own candidacy and the promise is made and later not honored, that becomes very hurtful.

M. Authier (Philip) : What does that say about the Premier's character?

M. Ouimet :...you know, it's not for me to draw the conclusion.

Mme Johnson (Maya) : Can you take us through the timeline? You explain that you had this conversation face to face with the Premier in May and then you had a phone call. Can you just take us through that?

M. Ouimet : Well, sure. In March or April, I don't know who was feeding false information to one of your colleagues, Bernard Drainville, and there was a rumor there that maybe the party wanted someone different in the riding of Marquette on the grounds that I was at odds with my executive committee members, which was an outright lie which infuriated all my executive committee members.

And the second event was the same former journalist who, this time, had new information that they were trying to place one of my colleagues, Hélène David, into the riding of Marquette, and that I was not aware of. And, you know, I've been in politics for 24 years, I thought I'd better speak to the Premier to find out what's going on. And that's when I had my meeting face to face with the Premier in Dorval.

Journaliste : In May.

M. Ouimet : In May, end of May. And when the Premier tells you that, you rely on his word. You know, I had my picture taken three weeks ago, two weeks ago, the date of my convention scheduled to be tonight was given to me two, three weeks, four weeks ago, so everything was fine.

Mme Johnson (Maya) : You got the phone call this morning.

M. Ouimet : I got the phone call from someone yesterday, and I told the person : I'm going to deal with the Premier on this, he gave me his word, and I'm sure he will respect his word. This is work being done by party organisers. And this morning I realized that the commitment made in May was no longer good.

Mme Johnson (Maya) : You said earlier in French that you would hope that something like this doesn't further contribute to people's cynicism, but that might be difficult because this seems like a very wrong…

M. Ouimet : I thought it was all about doing politics differently. I thought it was about that. You know, this is old backroom stuff from the ‘50s and ‘60s.

Mme Johnson (Maya) : So, politics is cruel.

M. Ouimet : No, politics can be very noble. At times, people may have cruel motivations, though, but politics per se… I mean, I've seen it, you've witnessed it so many times in this Assembly, there are great moments where parties come together. People are looking for the greater good of the greatest number of people. And at times, there is this ugly side of politics that rears its ugly little head.

Mme Fletcher (Raquel) : How do you feel about being told that you are not part of the renewal when Mr. Couillard himself is older than you are?

M. Ouimet : Yes, you feel hurt, you know. You just feel hurt.

M. Authier (Philip) : Do you think that the way that you are leaving after so many years tarnishes the good things that you did in the time that you were here or can you be proud of that element, even thought your departure is not a very…

M. Ouimet : I think what I've done for the riding is going to be a lasting legacy to the people. People know my commitment, people know how hard I worked for them to obtain things in the riding, and I'm pretty confident that that's going to stay. As I said, I've received so many emails in such a short period of time, so many text messages, I feel there's great support for me out there, but I didn't have that support up on top.

M. Authier (Philip) : Was there any conversation about other options for you in your future?

M. Ouimet : None, none.

M. Authier (Philip) : You're not going to be named Québec delegate to the Bahamas? I'm trying to make you laugh.

M. Ouimet : No discussions, no.

Mme Fletcher (Raquel) : Why was it important for you to come out today and be so frank with the media? Why was it important for you to come out and be frank with the media and give your side of the story?

M. Ouimet : Honestly, I've always been a frank person — you ask anybody here at the Assembly that has worked with me. It's just that I haven't done too many of these press conferences over the past seven or eight years, but I've always been frank, and honest, and sincere. That's the way it should be, you know, modern politics should be that.

Mme Senay (Cathy) : You talked about ugly politics, the ugly side of politics. Was there a part of yourself that was hoping, between the phone call you received yesterday and the phone call today, that, finally, you had the word of the Premier, but there was a part of you that was still hoping that you were still in the game?

M. Ouimet : Sure, hope until I got the phone call this morning. You know, at times, party organizers may do things, they have their own agenda. At times, the Premier's not always aware of what goes on, and I figured that could have been the situation. And he remembers the discussion we had. And I realized this morning that that promise was no longer there, that commitment was no longer there. So, I make a statement in front of you. I thank my voters. I meet, tonight, my members of the executive committee. Life goes on. Thank you.

(Fin à 11 h 57)

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