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Point de presse de M. Pascal Bérubé, député de Matane

Version finale

Le mercredi 19 mai 2010, 11 h 25

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-huit minutes)

M. Bérubé: Bon, bien, merci à tout le monde d'être là, les gens qui vont relayer, entre autres, notre message dans la région. On est ici pour parler de la Haute-Gaspésie, qui est une région gaspésienne qui fait partie de ma circonscription, d'environ 13 000 habitants, huit municipalités, une région qui, comme la Gaspésie, a bien des défis à relever depuis bien des années. Puis on ne fera pas de cachette, la Haute-Gaspésie est une région qui vit des difficultés depuis des années, c'est une...

Une voix: ...

M. Bérubé: Sébastien, il faut que tu... Alors, cette région-là vit des difficultés graves depuis des années dans les indicateurs économiques et sociaux, est éprouvée par la crise des ressources naturelles depuis des années. Et notre volonté aujourd'hui, surtout suite à l'hiver dernier où on a beaucoup entendu parler de notre région, la Haute-Gaspésie - Le Journal de Québec a fait une série de reportages, trois reportages, qui ont eu un effet un peu démobilisateur sur notre dynamisme - alors, on veut faire les choses autrement: on veut parler de cette région-là qui, bien qu'elle ait des indicateurs qui sont inquiétants, a une force, une beauté, une résilience exceptionnelle qu'on veut mettre en valeur. Et je suis accompagné du préfet de la MRC de La Haute-Gaspésie, un préfet élu, Allen Cormier, et d'un membre de la diaspora de la Haute-Gaspésie qui a bien accepté de venir parler, surtout avec coeur, avec passion, de cette région-là: Ricardo Larrivée, que vous connaissez, va s'adresser à vous un petit peu plus tard.
Donc, la démarche aujourd'hui, toute la journée, on appelle ça la journée de la Haute-Gaspésie à l'Assemblée nationale. Il y a sept rencontres ministérielles dans des dossiers importants avec différents ministres, des dossiers qui sont essentiels pour notre développement. On veut se faire entendre de façon positive. On a également décidé de faire parler de nous dans les médias nationaux, de notre présence ici, et également participer ce soir à un 6 à 8 avec une présentation inédite d'un spectacle qui s'appelle Ex-Voto, sur la beauté, la force et la résilience de la Haute-Gaspésie, et on fait appel à la diaspora de cette région-là.
Je vous le rappelle, c'est la région qui a les indicateurs les plus inquiétants, quant à moi, présentement au Québec. Mais, nous, on voit ça comme un défi puis on veut parler surtout des forces de notre région. On a besoin du support de l'État pour nous aider. Et on pourra vous fournir - est-ce qu'on a les pochettes ici? -quelques indicateurs. Alors, ça, c'est le rôle du député un peu de présenter ça, d'organiser la journée. J'ai des élus avec moi. Je demanderai peut-être à Ricardo, que je connais depuis peu... Je savais qu'il était d'origine... À Cap-Chat, on s'est rencontrés, puis j'ai parlé un peu de sa région, et puis je pense qu'il va pouvoir vous dire quelques mots là-dessus. Merci d'avoir accepté d'être ici.

M. Larrivée (Ricardo): Bien, merci de m'avoir invité. Oui, souvent, moi, je dis que je suis un fils d'exilé. Tu sais, on entend ça aux nouvelles de d'autres pays, mais il y a plein d'exilés qui sont Québécois mais qui doivent quitter leur région pour aller à Montréal ou à Québec. Alors, c'est notre cas, et j'ai pris conscience vraiment de la Gaspésie quand j'ai décidé de faire faire une tournée pour la première fois à mes enfants, à mes trois filles, qu'elles connaissent d'où elles viennent et quelles étaient leurs racines.
Moi, ma vie heureuse et d'adulte a commencé là. Mes plus belles fêtes ont été là. Mes premiers étés à travailler étaient en Gaspésie, mes premiers amours. Moi, j'ai des racines ici, et ce que je vois, c'est qu'on parle souvent des capitales économiques, de Montréal entre autres, ou de Québec, mais il n'y a pas de force dans une nation sans ses régions. Sa force, ce n'est pas nécessairement sa capitale économique, c'est les gens qui habitent ces régions-là, ces différents accents, cette différente façon de voir la vie, d'interpréter justement l'économie. Et ça, il faut vraiment le protéger et faire en sorte qu'on ne traite pas les régions un peu comme si on était une confédération et que tout était centralisé ou à Québec ou à Montréal. Il faut traiter ces régions-là avec dignité parce que ces gens-là le méritent, travaillent très fort et, comme tu disais, c'est un endroit où il y a plus de maltraitance là que même au Nunavut où on en entend beaucoup parler. La maltraitance des enfants, c'est énorme dans ce coin-là, le chômage... L'estime de soi est souvent à zéro parce que tu vois tes parents qui sont malheureux.
Alors, pour sortir de ce marasme-là puis d'avoir tout le temps le même discours un peu pessimiste, Pascal a eu la bonne idée de dire: Pourquoi est-ce qu'on n'irait pas chercher des gens qui ont des racines, là, qui sont Gaspésiens dans l'âme et qui ont envie de faire quelque chose pour ce coin-là, de se réunir en diaspora, de tous les ordres artistiques, politiques, économiques et de le promouvoir? Et, si ça marche en Gaspésie, ça fonctionnera dans toutes les régions du Québec.

M. Bérubé: Bien, merci, Ricardo. C'est un peu le sens. C'est de dire: Avant de venir plaider auprès de Québec, on va faire le maximum pour mettre en valeur notre région pour bien préparer nos dossiers. Puis le préfet va pouvoir parler un peu des rencontres qu'on fait puis du combat qu'on mène pour que cette région-là, la Haute-Gaspésie, région fabuleuse, puisse, elle aussi, pouvoir aspirer à ses plus grands rêves puis à ses plus grands espoirs pour les gens dont on a la charge. Allen.

M. Cormier (Allen): Merci. Alors, bonjour à tous. Je suis Allen Cormier, préfet élu de la MRC de La Haute-Gaspésie depuis novembre dernier. Quand je suis arrivé en poste, je me suis rendu compte qu'il y a énormément de travail à faire en Haute-Gaspésie, mais je me suis toujours rendu compte aussi que la Haute-Gaspésie est l'une des plus belles régions du Québec. Je disais hier en entrevue, et je dis: Écoutez, vous avez la chance de débuter votre journée de travail en étant sur le bord de la mer. Vous quittez, vous revenez à la maison, vous êtes toujours dans une région bordée par la mer et les montagnes, puis là je me dis: Quel endroit magnifique! Sauf qu'on a du travail à faire, et c'est pour ça que nous sommes ici aujourd'hui, à Québec, une journée consacrée à la Haute-Gaspésie, à l'initiative du député de Matane, qui m'a présenté l'idée voilà quelques mois. Alors, je lui dis: Quelle idée extraordinaire!
Alors, tous ensemble, on a discuté comment on pouvait bonifier... C'est beau faire une journée de la Haute-Gaspésie à l'Assemblée nationale, dire que la Haute-Gaspésie est un milieu accueillant avec plein de potentiel, mais on voulait aussi faire connaître notre histoire par la présentation, ce soir, du documentaire Ex-Voto à la Bibliothèque de l'Assemblée nationale. Et on a bonifié notre exercice avec huit rencontres au total, qui vont se tenir aujourd'hui et demain avec des ministres influents, avec également la chef du Parti québécois, Mme Marois.
Les principaux dossiers qui me viennent en tête, bien évidemment, en Haute-Gaspésie, le problème majeur se situe présentement au niveau du recrutement des médecins. Alors, c'est pourquoi il y a une rencontre qui est prévue avec le ministre Bolduc dès 15 h 30. On espère aussi attacher un dossier sur lequel on travaille depuis plusieurs mois, celui des panneaux solaires, avec la firme Centennial Solar. Les dirigeants de l'entreprise sont ici aujourd'hui. Ils vont rencontrer le ministre Gignac avec notre directeur général dans l'espoir de faire avancer ce projet-là une fois pour toutes pour qu'enfin, comme on l'espère, la Haute-Gaspésie ait, comme les autres régions au Québec, sa place au soleil. Alors, voilà.

Le Modérateur: Peut-être prendre des questions puis en indiquant à qui vous vous adressez.

M. Deschênes (Alexis): ...de la part des élus, peut-être M. Cormier, entre autres, sur les médecins. Vous voulez partir d'ici avec quoi exactement en poche?

M. Cormier (Allen): Bien, ce que je peux vous dire, c'est que la rencontre, moi, de mon côté est prévue avec le ministre Bolduc à 15 h 30. En Haute-Gaspésie, notre plan d'effectifs médicaux prévoit 12... 22 médecins. On en a neuf présentement, donc il en manque 13. Je vais demander au ministre d'intensifier ses efforts au niveau du recrutement. Il y a déjà une ressource qui travaille avec nous en Haute-Gaspésie, mais je me rends compte qu'au fil des mois, au fil des années, c'est vraiment insuffisant.
Et je pense aussi que, si on veut aussi rétablir le service d'obstétrique à l'Hôpital de Sainte-Anne-des-Monts, qui est fermé depuis deux ans, il faut absolument rétablir ce service-là. C'est une façon d'envoyer un message clair au promoteur puis envoyer aussi aux jeunes familles, pour vous dire: Oui, revenez vous installer en Haute-Gaspésie. Mais, pour rendre notre milieu encore plus attrayant, je pense que ça passe essentiellement par le recrutement des médecins et aussi par le retour du service d'obstétrique.

M. Deschênes (Alexis): Et pourquoi est-ce que le gouvernement devrait être sensible à votre cause?

M. Cormier (Allen): Bien, je me dis, quand une région du Québec est en difficulté, il est du devoir du gouvernement de venir en aide à une région qui a des problèmes. Vous savez, quand une région est victime d'une inondation, ou d'un ouragan, ou d'un séisme quelconque, on n'hésite pas à leur venir en aide. Alors, la Haute-Gaspésie qui, elle, attend, depuis bon nombre d'années, le dénouement de plusieurs dossiers économiques, le recrutement de médecins, le retour du service d'obstétrique, je pense que nos demandes sont bien légitimes. Et je pense qu'il est du devoir du gouvernement et des ministres de nous entendre et de redonner à la Haute-Gaspésie la place qu'elle a droit.

Le Modérateur: Je vous remercie.

Une voix: En individuel, au besoin, on sera disponible toute la journée. Puis je rappelle, il y a une activité, un 6 à 8, à la Bibliothèque de l'Assemblée nationale, où vous êtes invités également à participer. Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 36)

 

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