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Point de presse de M. Nicolas Girard, porte-parole de l'opposition officielle en matière de transports

Version finale

Le mardi 5 octobre 2010, 11 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-deux minutes)

M. Girard: Alors, bonjour. Alors, du côté de l'opposition officielle, on a toujours été favorables au principe d'une entente de gré à gré avec le consortium Bombardier-Alstom pour les wagons de métro de Montréal. C'est évident qu'aujourd'hui on accueille avec beaucoup de prudence l'annonce qui a été faite par le gouvernement libéral de conclure une entente de gré à gré avec le consortium Bombardier-Alstom pour le renouvellement des wagons de Montréal. On se retrouve aujourd'hui à la case départ, quatre ans plus tard et plusieurs millions en gaspillage de fonds publics.

À l'époque, en 2006, on avait approuvé la décision du gouvernement d'y aller avec une entente de gré à gré avec Bombardier-Alstom parce qu'on nous avait dit, à l'époque, que le gouvernement disposait d'un avis juridique - et ce ne sont pas mes mots - d'un avis juridique béton. Force est de constater que l'avis juridique béton était pas mal fissuré.
Nous, ce qu'on privilégie, c'est un contenu québécois pour les nouveaux wagons de métro, mais il faut le faire à prix raisonnable et en respectant les règles de l'art. Ce qu'on exige aujourd'hui de la part du gouvernement, c'est qu'il rende publics les avis juridiques qu'il qualifiait de béton dont le gouvernement disposait en 2006. Compte tenu de leur impact, le gouvernement doit faire preuve de transparence et rendre publics ces avis juridiques sur lesquels il s'était basé en 2006 pour nous dire que le contrat de gré à gré avec Bombardier tenait la route. Et, nous, on exige de la part du gouvernement libéral qu'il nous donne des garanties juridiques que, cette fois-ci, cette solution-là tienne la route et soit durable pour les contribuables, pour les usagers de métro.
Et je vous dirais que, dans ce dossier-là des wagons de métro de Montréal, le gouvernement a géré ça comme une bande d'amateurs. Les Montréalais puis les usagers de métro n'ont pas vu la couleur des wagons encore, et il y a eu... Ça, c'est dû au cafouillage du gouvernement libéral. Depuis quatre ans, on joue au yoyo avec les travailleurs de La Pocatière, avec les travailleurs d'Alstom à Sorel et les usagers de métro en leur faisant miroiter, là, mer et monde. Le gouvernement, cette fois-ci, n'a pas le droit à l'erreur. Et, si le passé est garant de l'avenir, on a de quoi être inquiets, et c'est clair qu'il y a quand même un certain scepticisme de notre endroit à l'égard de l'annonce aujourd'hui, compte tenu que le gouvernement, dans le passé, en 2006, avait fait une annonce en nous disant qu'il avait des avis juridiques béton qui n'ont pas tenu la route. Pour nous, ce qui est important, c'est de mettre fin à la saga libérale des wagons de métro. Le gouvernement doit nous donner des garanties que la solution qu'il propose aujourd'hui est une solution durable et qui tient la route sur le plan juridique.
Et la question qu'on se pose tous aujourd'hui, c'est: Si cette solution-là existait, pourquoi le gouvernement a-t-il attendu quatre ans avant de le proposer aujourd'hui par la conférence de presse qu'il a tenue à La Pocatière? Pourquoi avoir laissé les... fait niaiser les contribuables, les usagers du wagon de métro, les travailleurs de La Pocatière, les travailleurs d'Alstom également à Sorel? Pourquoi avoir insécurisé la population, les usagers et les travailleurs? L'amateurisme du gouvernement libéral dans ce dossier-là a coûté cher aux contribuables, aux usagers de métro et aux travailleurs.

M. Chartrand (Yves): ...correction dans ce que vous avez dit, en 2006 ce n'était pas, à ma connaissance, un partenariat Alstom...

M. Girard: Non, c'était une entente, c'était une entente... c'était uniquement avec Bombardier, et on nous avait dit à l'époque que c'était, vous rappelez-vous... Ce ne sont pas mes mots, mais on nous avait dit: C'est basé sur des avis juridiques béton. Or, visiblement, le béton était fissuré. Donc, cette fois-ci, est-ce que le gouvernement peut nous donner des garanties juridiques que cette solution-là va tenir la route et que la saga libérale ne va pas se poursuivre?

M. Chartrand (Yves): ...deux questions que je veux savoir. Premièrement, le gouvernement dit que c'est pour une question d'urgence qu'il fait une entente de gré à gré comme en 2006, finalement. Et, deuxièmement, l'autre question, c'est: Est-ce qu'on peut accepter qu'on donne ce contrat-là alors qu'il y a une compagnie qui prétend être capable de faire les wagons pour la moitié du prix, la compagnie espagnole, là? Comment on peut accepter ça?

M. Girard: Bien, d'abord, nous, on a toujours été favorables au principe d'une entente de gré à gré. Cependant, il faut que le gouvernement soit en mesure de donner des garanties juridiques, que ça tient la route pour ne pas que se prolonge la saga libérale des wagons de métro. Ça, pour nous, c'est un élément qui est essentiel et incontournable. D'abord, je n'ai pas vu le projet de loi, et, nous, on va poser des questions pour s'assurer que le gouvernement puisse nous donner les garanties juridiques. Et, sur la question de l'urgence, bien ce sera au gouvernement de nous en faire la démonstration que ça tient la route.
Ce que je peux vous dire, par exemple, c'est que, comme Montréalais, on a hâte de voir la couleur de ces nouveaux wagons de métro là, les usagers attendent depuis très longtemps. Les wagons de métro ont plus de 40 ans, et on ne voudrait pas se retrouver dans une situation où on se retrouve avec des bris mécaniques qui affectent les usagers de métro de Montréal. On les attend avec impatience, puis ce dossier-là niaise depuis quatre ans et demi, puis on a fait niaiser tout le monde là-dedans.

M. Chartrand (Yves): Pour le coût, M. Girard.

M. Girard: Bien, sur le coût., bien ça, c'est au gouvernement de nous faire la démonstration - puis encore, je répète, je n'ai pas vu le projet de loi - que le prix négocié entre la STM et le consortium est un juste prix. Mais, encore là, je n'ai pas vu le projet de loi, mais j'ai des questions à poser à M. Hamad puis au gouvernement.

M. Boivin (Mathieu): Pour quelle raison, M. Girard, est-ce que, justement, on a réduit le nombre de wagons commandés? Est-ce qu'il n'y aurait pas derrière ça, justement, une négociation pour avoir un coût plus...

M. Girard: Bien, ce que je comprends, à l'époque, c'est qu'il n'y avait pas eu d'entente entre la STM et le consortium sur, initialement, une entente pour un 500 wagons, qu'après ça la gouvernement et la STM se sont entendus pour y aller avec une augmentation du nombre de voitures, là - on parle, à peu près, plus de 700, plus une option de 288 à un prix unitaire plus bas - et là on revient aujourd'hui à une entente avec 500 wagons de métro. Mais je n'ai pas vu le projet de loi, je n'ai pas vu les chiffres, alors je veux prendre... comme opposition officielle, on va prendre connaissance des chiffres.

Mme Thibeault (Josée): Les avis juridiques de cette fois-ci, est-ce qu'ils devraient aussi les rendre publics?

M. Girard: Le gouvernement doit rendre publics les avis juridiques puis nous donner les garanties juridiques. Je pense qu'il n'y a pas personne au Québec qui souhaite qu'on se relance encore une fois dans une saga juridique. Je pense que les contribuables sont tannés, les usagés de métro sont tannés, les travailleurs de La Pocatière sont tannés, puis les travailleurs aussi d'Alstom à Sorel. Puis la question qu'on se pose tous aujourd'hui: Si le premier ministre nous dit, là, lors de sa conférence de presse que, cette fois-ci, c'est la bonne, qu'il a trouvé la bonne solution, bien, si cette solution-là existait en 2006, pourquoi le gouvernement n'a pas utilisé la formule qu'il entend proposer demain dans son projet de loi? Pourquoi avoir fait durer les choses pendant quatre ans et demi? Pourquoi avoir fait niaiser les Québécois dans ce dossier-là? Moi, je trouve que...

M. Boivin (Mathieu): ...c'est ça que vous voulez vérifier avec les anciens avis juridiques?

M. Girard: Bien, nous, ce qu'on voudrait, c'est que le gouvernement fasse deux choses: rendre publics les avis juridiques de 2006 et également rendre publique toute l'information sur laquelle il se base pour déposer sa loi, sa loi spéciale. Alors, je pense que le gouvernement doit faire preuve de transparence, il le doit aux contribuables québécois, qui vont payer ces wagons de métro là.

Mme Thibeault (Josée): Même si c'est plus cher avec le consortium Bombardier-Alstom, si ce sont des emplois québécois et l'économie québécoise qui est améliorée, est-ce que vous êtes d'accord avec ça?

M. Girard (Nicolas): Bien, ce que je vous dis, c'est que donc, nous, au Parti québécois, on a toujours été favorables à une entente de gré à gré avec le consortium pour les wagons de métro de Montréal...

Mme Thibeault (Josée): Même si ça nous coûte 1 million de plus par wagon?

M. Girard (Nicolas): Bien, je pense que ça a un impact et ça a une incidence sur le plan économique qui n'est pas à dédaigner sur le plan des travailleurs de la région de La Pocatière, mais aussi ça a un impact ailleurs au Québec, notamment auprès de la région de Sorel également. Donc, c'est un projet qui a un impact sur le plan économique, mais c'est au gouvernement aussi de nous faire la démonstration. Nous, ce qu'on reproche, c'est qu'on a perdu beaucoup de temps depuis quatre ans et demi dans ce dossier-là, puis je pense que les Québécois veulent qu'on mette fin à la saga libérale des wagons de métro.

 

Mme Thibeault (Josée): Donc, même si ça coûte plus cher avec le consortium, c'est un bon projet?

M. Girard (Nicolas): Bien, nous, on est d'accord avec le principe du gré à gré, on veut s'assurer que c'est fait à juste prix. Mais, encore là, je n'ai pas vu le projet de loi, puis c'est au gouvernement de nous expliquer le contenu de l'entente qui aurait été signée avec le consortium. Mais je vais... j'accueille ça avec beaucoup de prudence, puis on va poser toutes les questions nécessaires parce que, nous, on a été un peu, comme bien des Québécois, échaudés dans le dossier des contrats de wagons de métro, là, et c'est une saga qui est interminable.

M. Chartrand (Yves): M. Girard, est-ce que vous croyez que l'annonce d'aujourd'hui est liée au fait qu'il va y avoir bientôt une élection dans ce comté-là après le décès de M. Béchard? Est-ce que vous y voyez un lien?

M. Girard (Nicolas): Bien, écoutez, dans le cas de notre formation politique, on a toujours tenu la même position, favorable au gré à gré. Puis, par rapport spécifiquement à l'élection partielle, bien ce n'est pas... on connaît tous, on sait tous qu'il y aura éventuellement une élection partielle. La question que, nous, on pose, c'est que, si cette solution-là, elle existait en 2006 et que le gouvernement nous dit aujourd'hui: Bien, celle-là, elle tient la route, il n'y aura pas de contestation juridique, bien pourquoi le gouvernement n'a pas, en 2006, mis de l'avant cette solution-là avec une loi spéciale pour confier le contrat de gré à gré? Pourquoi cette solution-là apparaît soudainement en 2010 et qu'en 2006 elle n'était pas valable? C'est pour le moins... Je vous rappelle, cependant, également que l'autorisation ministérielle prévoyait que le délai pour la négociation d'une entente de gré à gré entre la STM et le consortium venait à terme le 30 septembre.

Journaliste: Ça veut dire que, par exemple, si on vous donne toutes les garanties au cours des prochains jours, les prochaines semaines, vous appuyez sans réserve le geste qui a été posé aujourd'hui.

M. Girard (Nicolas): Bien, nous, on est d'accord avec le principe d'une entente de gré à gré. Cependant, on accueille la nouvelle d'aujourd'hui avec prudence puis beaucoup de scepticisme parce que, dans le passé, on a été échaudés, puis le gouvernement nous a dit qu'il avait des avis juridiques béton, puis, finalement, qui n'étaient pas béton. Alors, est-ce que, cette fois-ci, la solution, elle tient la route pour le gouvernement? Ça, c'est au gouvernement de nous convaincre et de rendre publique toute la documentation, toute l'information pour qu'on puisse voter sur ce projet de loi en toute connaissance de cause. Puis je vous rappelle, je n'ai toujours pas vu le projet de loi, alors nous allons poser les questions au ministre Hamad et à son gouvernement sur cette question-là.

M. Vigneault (Nicolas): Mais, si on vous donne les garanties, vous êtes d'accord avec ça, pas de problème.

M. Girard: Bien, écoutez, moi, je ne veux pas présumer du vote qu'on prendra cette semaine, mais je veux avoir toutes les garanties qui vont répondre à toutes nos questions parce qu'on est inquiets, on accueille ça avec beaucoup de scepticisme. Disons que, là-dedans, là, le gouvernement n'a pas adopté une attitude... et n'a pas très bien géré ce dossier-là. Ça a été géré comme une bande d'amateurs, puis on en paie tous le prix, là, que ce soient les contribuables, les usagers de wagons de métro puis les travailleurs, et il faut mettre fin à cette saga qui a été créée de toute pièces par ce gouvernement-là. Ça a vraiment été géré, là, de a à z, comme une bande d'amateurs, puis je pense qu'il y a bien des gens au Québec qui sont tannés, là. On a joué au yoyo avec eux, et je pense qu'il faut mettre fin à cette saga-là pour que les Montréalais puissent enfin voir ces nouveaux wagons de métro là qu'ils attendent tant.

M. Vigneault (Nicolas): En anglais, M. Girard. Do you believe that Alstom and Bombardier is a good thing for the region and for...

M. Girard: First thing, the Montrealers and the Quebecers got to know that, after more than four years of repetitive misstep from the Liberal Government, we are back to square one. In 2006, the Government told us and to all the Quebecers that they had the legal opinion in their pocket saying that is was O.K. to go without tender notice. At that time, the Liberals told us that this legal opinion was concrete made. Later, we learned that it was not true.
So, right now, we're back to square one, and I think that the Liberal Government, they act like a bunch of... So I think they did not... the Government, they were back to square one today and...

M. Vigneault (Nicolas): So you're worried right now.

M. Girard: Pardon me?

M. Vigneault (Nicolas): You are worried right now.

M. Girard: Yes, we're worried right now because we're back to square one. And in 2006, they told us that they could go without the tender notice, and we saw that it was not true, and that the Government were not able to go ahead with this thing. And right now, we're in 2010, and the Montrealers didn't see... didn't see «des wagons de métro» right now. So it's a big problem.

(Fin à 11 h 45)

 

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