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Point de presse de M. Vincent Auclair, whip adjoint du gouvernement

Version finale

Le mardi 16 novembre 2010, 10 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures une minute)

M. Auclair: Bonjour. Je vais vous faire une déclaration suite au reportage d'hier soir. Et, par la suite, je vais répondre à quelques questions puis tout ce qui est question sera réglé par Mme Hallé, ici.
Donc, comme vous le savez, hier soir, il y a eu un reportage diffusé par Radio-Canada. J'ai pris connaissance des déclarations faites par M. Ménard et, comme je l'avais mentionné au journaliste Christian Latreille, je tiens à vous confirmer aujourd'hui qu'il est tout à fait vrai que j'ai refusé l'enveloppe que m'a offert le maire de Laval, M. Gilles Vaillancourt, en 2002.
Les faits... Je vais vous donner les faits, comment c'est arrivé. Comme vous le savez, en 2002, c'est l'élection partielle. Je suis en élection, c'est l'élection du mois de mai, juin. Je viens d'arriver en politique puis, dans le cadre des activités de la campagne électorale, on a dans mon agenda que j'ai une rencontre avec M. le maire. Donc, c'est le soir, je me rends au bureau de M. le maire, et là je me retrouve avec M. le maire, dans son bureau, puis on parle des dossiers généraux de la ville, de ce que je m'attends, de ce que je vois, moi, en politique. Puis on sait que ce n'est pas une campagne facile. En 2002, on sentait déjà, là, pendant cette période-là, là, il y a la petite vague, puis on parle de ces choses-là.
Après peut-être, je ne sais pas moi, 15 minutes environ, M. le maire se rend à son bureau, sort... tire son... de son tiroir, puis sort une enveloppe - une enveloppe blanche, là, pour ceux qui aiment les détails - et il me remet... il me remet ça. Puis là, moi, je suis très surpris. Donc, la première chose que je fais, c'est que je refuse. Puis ça a fini là. Ça a tout simplement, là... Je ne pourrai pas...

Puis je vais... je suis très honnête avec vous, je n'ai aucune idée de ce qu'il y avait dans l'enveloppe. Ça ne m'a jamais passé par la tête. La seule chose, pour moi, c'était non merci, puis on passe à d'autre chose. Et ça a terminé l'entretien et la rencontre que j'ai eue avec M. le maire. Moi, je peux vous garantir que je n'ai jamais touché au contenu de cette enveloppe-là.
En même temps, je peux vous dire que, ce matin, suite au reportage de M. Christian Latreille d'hier, j'ai été contacté par le directeur, M. Morin, de l'opération Marteau, dans lequel je lui ai donné toute ma disponibilité pour le rencontrer. Et maintenant, pour moi, c'est important de clarifier ça ou de mettre les points sur les «i» puis les barres sur les «t» relativement à... le reportage qui a été livré. Maintenant, si vous me permettez, je vais prendre quelques questions. Je vais passer...

Des voix: ...

M. Boivin (Mathieu): M. Auclair, si vous... Pourquoi avez-vous refusé l'enveloppe si vous ne saviez pas du tout ce qu'il y avait dedans? Est-ce que vous pouviez vous douter que c'était de l'argent comptant?

M. Auclair: Écoutez, moi, là, dans tout ça... Ça se passe très vite, hein? Ça se passe très vite, puis la première chose, c'est... ce n'est pas... Bon. Une enveloppe, pour moi, c'était inacceptable, point à la ligne. Puis O.K. je ne peux pas vous dire qu'est-ce qu'il y avait dans l'enveloppe, le contenu...

M. Boivin (Mathieu): ...du comptant, si vous l'avez refusé, là?

M. Auclair: Écoutez, pour moi, ce n'était pas acceptable, puis j'ai refusé, puis ça s'est terminé là. Pour moi, c'était ça.

Mme Biron (Martine): ...que ce n'était pas acceptable?

M. Auclair: Bien, écoutez, c'est tout simplement une question de principe. C'était inacceptable pour moi d'avoir, de recevoir quoi que ce soit. Mon épouse, elle m'a toujours dit, elle dit: Tu rentres en politique, je n'irai pas te porter des oranges en prison, là. Donc, pour moi, c'était clair. Écoutez, c'était un non, ce n'était pas acceptable. Ça ne faisait pas partie de mes valeurs, puis je continue à maintenir ça.

Des voix: ...

M. Auclair: Et juste finir, répondre à la question de madame, si vous me permettez. Et donc c'est dans cette optique-là. Moi, je suis rentré en politique d'une façon...

Mme Biron (Martine): ...que ce n'était pas acceptable, ça aurait pu être un document. Alors, vous présumez, vous...

M. Auclair: M. Vaillancourt?

Mme Biron (Martine): ...que c'était de l'argent.

M. Auclair: Oui. Bien, écoutez, de la façon que ça a été fait, pour moi... Tu sais, je veux dire, quand quelqu'un vous dit: Bien, je vous remets une enveloppe, puis c'est pour... ça va t'aider, ça va... pour t'aider, puis c'est dur, une campagne électorale, et tout ça, ça peut t'aider, moi, ça a été catégorique, c'était non, ça...

Des voix: ...

Mme Biron (Martine): Pourquoi ne pas aller à la police?

M. Plouffe (Robert): Qu'est-ce qu'il vous a dit?

M. Duchesne (Pierre): ... le maire Vaillancourt, qu'est-ce qu'il vous a dit au moment où il présente la lettre, l'enveloppe, où il présente l'enveloppe? Qu'est-ce qu'il vous dit?

M. Auclair: Écoutez...

M. Duchesne (Pierre): ...de bons souvenirs, là.

M. Auclair: Bien, écoutez, c'était ce que je viens de dire. C'est: Regardez, ça peut vous aider dans le cadre d'une campagne électorale, ce n'est pas facile, c'est... Puis ça finit là. Tu sais, pour aider. Puis ça finit là. Moi, je n'ai plus... Écoutez, moi, je n'ai pas poussé bien loin, là, quand j'ai refusé, c'était catégorique puis ça a fini là.

M. Robitaille (Antoine): Avez-vous parlé de cette affaire-là à d'autres, à des autorités du parti?

Mme Richer (Jocelyne): M. Auclair, donc, ce que vous admettez aujourd'hui: vous avez été victime d'une tentative de corruption de la part d'un élu, d'un maire. Pourquoi l'avez-vous protégé depuis huit ans?

M. Auclair: Un, je n'ai pas protégé personne parce que, pour moi, le jour où j'ai...

Mme Richer (Jocelyne): ...de le protéger?

M. Auclair: Le jour que j'ai refusé, pour moi, l'événement était clos. C'était aussi simple que ça. Je pourrais... on pourrait élaborer des heures et des heures, mais, pour moi, là, quand c'est arrivé, j'ai refusé, puis l'événement était clos, puis c'était clair.

M. Plouffe (Robert): La police, pourquoi n'avez-vous pas été à la police immédiatement?

Une voix: Ou au parti.

M. Plouffe (Robert): Ou au parti, même, oui?

M. Auclair: Écoutez, quand un événement de même arrive, là, ça a fini que, quand, moi, je l'ai refusé, donc, pour moi, ça a clos l'événement. Ça n'a pas été... On peut faire des grands débats: Le remets-tu, le remets pas à la police? J'ai écouté M. Ménard comme vous autres hier, là, et j'ai très... j'ai vraiment connecté avec M. Ménard sur ses sentiments, et tout ça. Pour moi, c'était clos. Avec le recul, là, aujourd'hui, là, je regarde l'événement, puis c'était clair, c'était non, puis ça finit là.

Journaliste: Avez-vous dit ça à d'autres personnes? Avez-vous confié ce qui s'est passé à d'autres personnes? Avez-vous parlé de ça?

M. Auclair: Écoutez, à mes proches à moi, là, à mon père, ma conjointe, mon épouse. Mais ce n'est pas...

M. Boivin (Simon): Est-ce que c'est la seule fois dans votre carrière que ça vous est arrivé, ça, que quelqu'un vous offre de l'argent?

M. Auclair: Moi, je peux vous... Oui, regardez, c'est une bonne question. Parce qu'après cet événement-là où j'ai refusé, il n'y a jamais eu personne qui a tenté de m'offrir, ni de près ni de loin, que ce soit de l'administration publique ou autre, il n'y a jamais personne qui m'a offert d'enveloppe.

M. Lavoie (Gilbert): M. Auclair, ça a dû beaucoup vous inquiéter, avec tout ce qu'on entend, surtout depuis un bout de temps, de voir que le maire d'une municipalité aussi importante vous offre une enveloppe d'argent. Vous n'en avez jamais parlé à d'autres collègues et vous vous questionnez à savoir si ce phénomène-là n'était pas répandu ailleurs dans d'autres villes? Vous n'en avez jamais parlé depuis 2002?

M. Auclair: Écoutez, en politique, vous savez comme moi, on entend énormément de rumeurs, puis on entend bien des affaires. Mais, dans la vraie vie, là, il faut les valider, ces choses-là. Puis je sais...

M. Lavoie (Gilbert): Donc, vous n'en avez jamais parlé avec vos collègues?

M. Auclair: Ce n'est pas quelque chose qu'on se vante, là. Quand on refuse, on refuse. Puis moi, comme je vous dis, j'ai refusé, c'était clos, puis ça a passé à d'autre chose, puis... En anglais.

M. Duchesne (Pierre): Une dernière, à quel moment en avez-vous parlé au premier ministre, M. Auclair?

M. Plouffe (Robert): Si c'était à refaire, est-ce que vous feriez la même chose? Est-ce que vous le dénonceriez? Si c'était à refaire, M. Auclair, est-ce que, compte tenu du contexte, si c'était à refaire, est-ce que vous dénonceriez M. Vaillancourt?

M. Auclair: Écoutez, dans le contexte, moi, je maintiens que j'aurais sûrement agi pareil. J'agirais de la même façon, je refuserais en partant. Et, après ça, bien là, vous savez comme moi qu'il y a tout un volet de preuve qui rentre en jeu, et là ça devient la parole d'un versus la parole de l'autre. Ça devient... c'est des choses qu'on ne peut pas débattre, là, sur le coup. Quand vous êtes dans la situation, là, croyez-moi que, moi, je suis très heureux, encore plus aujourd'hui, de dire: Moi, ça a été clair, ça a été refusé, merci beaucoup.

M. Robitaille (Antoine): Qu'est-ce que le premier ministre vous a dit quand vous lui en avez parlé?

M. Duboyce (Tim): Given the events that you're telling us about and the context you're in today, the efforts of your Government to crack down on allegations of corruption, should M. Vaillancourt be investigated now?

M. Auclair: Listen, there's the «opération Marteau» that has to do his job. Like I told you, like I said at the beginning of my presentation, that I've been contacted by «l'opération Marteau» and I am going to be collaborating with them, I am going to be talking to them, and they will decide what to do.

M. Duboyce (Tim): How do you think your relationship with Mr. Vaillancourt will evolve from this point onward?

M. Auclair: Well, I don't see big evolution in that type of relationship, for sure. But, listen, I've never been buddy-buddy with the mayor, so it doesn't... won't change anything at the end of the day.

Journaliste: ...

(Fin à 10 h 10)

 

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