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Conférence de presse de M. François Legault, premier ministre, et M. Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Situation au Québec quant à la COVID-19

Version finale

Le mardi 24 novembre 2020, 13 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Treize heures trois minutes)

Le Modérateur : Alors, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue à ce point de presse du premier ministre François Legault; du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé; et du directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda. M. le premier ministre, bon retour à l'Assemblée nationale. La parole est à vous.

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. Je veux commencer par vous parler des infirmières puis le personnel du réseau de la santé, d'abord vous dire que je suis très conscient que les neuf derniers mois ont été très difficiles pour le personnel, en particulier les infirmières, avec la COVID, la surcharge de travail. Et on veut actuellement, dans les négociations, trouver tous les moyens possibles d'alléger la tâche, entre autres des infirmières.

C'est très, très clair, là, c'est l'objectif n° 1, non seulement de notre négociation avec les infirmières, mais je dirais même, quand je regarde l'ensemble des négociations avec les 500 000 employés de l'État, la priorité, c'est vraiment, bon, de trouver comment on peut ajouter des infirmières. Évidemment, vous allez me dire, il faut les trouver. Donc, il faut s'entendre là-dessus. On peut bien décider, demain matin, d'ajouter beaucoup d'infirmières, mais, si on affiche des postes puis qu'ils ne sont pas comblés, ça ne changera pas la situation.

Ce qu'on essaie de faire aussi, c'est de trouver toutes sortes de moyens, de mettre des incitatifs, incluant des incitatifs financiers, pour que plus d'infirmières choisissent de travailler à temps plein. Donc, actuellement, là, autant de notre côté que du côté des syndicats, on travaille très fort à trouver des moyens d'alléger la tâche. Puis moi, je le répète, là, puis je pense que tous les Québécois disent un énorme merci aux infirmières puis au personnel du réseau de la santé. C'est impressionnant de voir leur force, leur courage après neuf mois, et donc on est avec vous.

Maintenant, si les Québécois veulent aider les infirmières, bien, la bonne façon d'y arriver, c'est de réduire les risques d'attraper la COVID et donc de se retrouver à l'hôpital. On a déjà assez de monde dans nos hôpitaux, on n'a pas trop de personnel, donc il faut prendre toutes les mesures nécessaires pour enlever de la pression sur les infirmières, sur le réseau de la santé.

Puis actuellement, on a une situation qui est assez spéciale, parce que, contrairement à la première vague, les endroits où il y a le plus de virus, ce n'est pas les grands centres. Ce n'est pas Montréal, ce n'est même pas Québec, en fait, il y a six régions ou sous-régions où il y a des difficultés. Bon, évidemment, il y a le Saguenay—Lac-Saint-Jean. On a envoyé du personnel, donc, il y a du personnel d'autres régions qui est au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Évidemment, ça met indirectement de la pression sur les autres régions, et il y a du travail qui se fait autant du côté des soins que du côté du suivi. Donc, il y a des efforts à faire. Donc, moi, c'est une des régions... c'est la région où c'est le plus difficile. Moi, je demande à tous les gens du Saguenay—Lac-Saint-Jean, si vous êtes capables, dans les prochains jours, les prochaines semaines, de rester à la maison, bien, ça aiderait à réduire la pression. On voit, au moins, le nombre de cas s'est stabilisé aujourd'hui. Donc, il n'y a pas eu d'augmentation, donc c'est déjà une bonne nouvelle.

Il y a d'autres régions ou sous-régions, aussi, où il faut faire plus attention encore. Bon, d'abord, en Estrie, les RLS qu'on appelle, Asbestos et Granit, il y a beaucoup de cas dans ces deux sous-régions-là. Évidemment, on continue à avoir beaucoup de cas en Gaspésie, à Côte-de-Gaspé, pour être précis. Il continue à y avoir des problèmes, Joliette et Lanaudière-Nord, on a un problème aussi à Matane, au Bas-Saint-Laurent, puis il y a un problème aussi dans le coin de Sorel, en Montérégie. Donc, les six régions, Saguenay—Lac-Saint-Jean, Estrie, Gaspésie, Lanaudière-Nord, Bas-Saint-Laurent puis Sorel, c'est vraiment, là, les coins où je demande aux Québécois, si c'est possible, de trouver tous les moyens possibles de rester à la maison. C'est ce qui est le plus important.

Deuxième chose que je voulais vous dire, vous avez un graphique sur les différentes résidences qu'on a pour les personnes âgées ou en perte d'autonomie. Comme vous le voyez, ça va très bien dans les CHSLD. Bon, donc, ça, c'est une bonne nouvelle. Dans les ressources intermédiaires, ça va aussi très bien. Là où on a un problème, c'est dans les RPA. Bon, vous le savez, les CHSLD sont les endroits où les gens ont le moins d'autonomie, donc il n'y a pas beaucoup de personnes qui sortent. Par contre, dans les RPA, bien, ça peut être tout simplement des résidences pour personnes âgées puis il y a des gens qui rentrent, sortent, et là, on le voit, là, en particulier aujourd'hui, regardez la montée. On a vraiment un problème dans les RPA.

Donc, moi, je veux faire un appel spécial, on veut faire un appel spécial à tous ceux qui habitent dans des RPA. D'abord, quand vous recevez du monde dans vos appartements, c'est important de respecter le deux mètres, de garder le masque, puis, si vous allez en visite, bien, encore là, gardez le deux mètres. Et assurez-vous que, si vous allez dans les magasins, bien, que vous portez le masque. Il faut vraiment donner un coup de barre dans les RPA. Puis, dans les six régions que je vous ai mentionnées, il y en a quelques-unes, c'est vraiment à cause des RPA. C'est là que ça a commencé puis ça s'étend.

Je veux revenir peut-être sur la vaccination. Christian, Dr Arruda sont en train de préparer, dès qu'on va commencer à recevoir les vaccins... pour être capables, dans toutes les régions du Québec, de vacciner le plus rapidement possible. Là, il y a un troisième vaccin qui pourrait être produit en grand nombre, on parle de milliards, et qu'il y aurait moins de difficultés pour ce qui est de la conservation à cause de la température.

Donc, on peut être optimistes. Bon, évidemment, on met beaucoup de pression sur le gouvernement fédéral. On sait que, dans certains endroits, en Europe, aux États-Unis, on parle même de commencer à recevoir des vaccins avant Noël. Bon, nous, on n'a pas de nouvelle du fédéral. C'est le fédéral qui négocie avec six compagnies. On a très hâte de savoir la date où on va pouvoir commencer à vacciner. Évidemment, ça va être comme une nouvelle vie qui commence avec cette vaccination-là.

Par contre, par contre, ce n'est pas parce qu'il y a un vaccin qui s'en vient puis que les bonnes nouvelles s'en viennent qu'il faut baisser les bras en attendant le vaccin. J'entendais la semaine passée le Dr Fauci, aux États-Unis, qui disait : C'est un peu comme quand on va à la guerre, on ne veut pas être dans les derniers, dans les mois juste avant que la guerre soit finie, à mourir. Donc, ne prenez pas de chance, là. Ça serait bien plate de dire : À quelques mois de la fin de cette pandémie, bien, je suis tombé au combat ou quelqu'un est tombé au combat parce que je l'ai infecté. Donc, il faut rester prudent évidemment jusqu'à la vaccination.

Autre sujet sur lequel je veux revenir, c'est le contrat moral qu'on a proposé jeudi dernier. Bon, je le répète, c'est un contrat qui a deux parties. D'un côté, on dit aux Québécois : Si les choses ne se détériorent pas, vous allez pouvoir voir vos familles, maximum 10, le 24, 25, 26 ou 27, mais, en échange, en échange, puis c'est important, il faudra qu'il y ait une semaine de quarantaine avant et après.

Bon, d'abord, je reviens sur les quatre jours. La Santé publique nous a dit : Il y a quatre jours de disponibles, mais on veut qu'il y ait seulement deux jours d'utilisés, donc deux soirées sur les quatre. Ça peut être... Ceux qui ont de la misère parce qu'ils prennent un verre, bien, laissez un jour entre les deux. Donc, une famille une journée, puis, deux jours plus tard, c'est l'autre famille. Bon, puis évidemment ça exclut les soupers qu'on peut faire, ceux qui habitent dans une maison, là. Quand on dit deux, c'est deux plus les soupers qu'on peut faire juste avec ceux qui habitent déjà dans la même maison.

Mais je veux revenir sur la deuxième partie du contrat, c'est-à-dire la quarantaine pour une semaine. Il y a des gens, là, qui ne pourront pas être en quarantaine pendant une semaine avant le souper de Noël. Bien, ces personnes-là, je suis certain qu'ils ne veulent pas aller infecter ou prendre le risque d'infecter des membres de leur propre famille, là. Donc, on va bien se comprendre, si vous n'êtes pas capable d'être en quarantaine une semaine avant, c'est mieux de ne pas aller au souper de Noël.

Et il y a des gens qui ont dit : Pourquoi une semaine, pourquoi pas deux semaines? Ce que la Santé publique nous dit, c'est qu'à l'intérieur de sept jours habituellement on va développer les symptômes. Puis là, bien, je le répète, si, dans la semaine avant le souper de Noël, vous avez des symptômes, bien, il faut rester chez soi. Donc, on respecte le une semaine, c'est très important.

Donc, peut-être un dernier sujet, les vacances à l'étranger. J'ai un petit peu de difficulté avec ça. Je comprends qu'il y a des gens qui n'ont peut-être pas le choix, pour toutes sortes de raisons, d'aller à l'étranger, là. Mais d'aller dans un tout inclus avec bien du monde... Rappelons-nous ce qui nous est arrivé après le congé scolaire au début mars. On a eu plein de Québécois qui sont revenus qui avaient la COVID. Puis là, on peut bien dire : Bon, c'est leur problème, qu'ils se mettent en quarantaine pour deux semaines. Mais il reste qu'il y en a qui vont être malades puis qui vont aller occuper des lits dans nos hôpitaux puis faire travailler encore davantage le personnel du réseau de la santé. Donc, ce n'est vraiment pas une bonne idée, là, d'aller dans des vacances à l'étranger dans les prochaines semaines, les prochains mois. Tant que le vaccin n'est pas là, ce n'est pas recommandé du tout, du tout.

Donc, je termine en vous disant : On touche au but. On voit la lumière au bout du tunnel. Moi, je suis convaincu qu'on est capables ensemble de passer au travers. Puis là notre défi des prochains mois, c'est de garder le moral. Ça a été long, neuf mois, il reste encore des mois devant nous autres, donc gardons le moral.

Good afternoon, everyone. First, I would like to say a few words about our nurses and our health workers. I know the last nine months have been very difficult. Our priority is to do everything we can to help you in this difficult work. I want to thank our nurses and the best way to thank them is to continue our fight against the virus.

Right now, we have some regions with a high number of cases : Saguenay—Lac-Saint-Jean, Asbestos and Granit, in Estrie, Côte-de-Gaspé, Lanaudière North, Matane and Sorel. I ask the people of these regions to be even more careful, the virus is more present in your area.

I also want to ask people who live in senior homes to be very careful, especially until Christmas. We still have a few months of efforts ahead of us. Our team is preparing the vaccination in every region of Québec, and we are waiting for Ottawa to know when we will have the vaccine. We hope to be able to announce it in the next few days. We know the battle is coming to an end, but we must continue all our efforts.

I also want to say a few words about our moral contract for Christmas. Public Health authorities told us that we have to limit ourselves to two gatherings. So, we can only organize two events with people who don't live with us. We must also refrain from traveling outside Québec. If you do so, you might come back with the virus, and it's not good for our health system.

We are finally seeing the end of it. Our challenge is to keep moral up for the remaining months. Thank you.

Le Modérateur : Merci. Nous allons amorcer la période des questions avec Hugo Lavallée de Radio-Canada.

M. Lavallée (Hugo) : Oui. Bonjour, M. le premier ministre. Vous avez touché un mot sur la vaccination il y a quelques minutes. On a vu hier l'Ontario nommer un général à la retraite pour s'occuper des opérations. L'Espagne, l'Allemagne ont mis de l'avant des plans très détaillés. À quel moment est-ce que vous avez l'intention vous-même de mettre un plan tout aussi détaillé avec la façon dont ça va se produire, qui va être priorisé, dans quels endroits? Et Dre Drouin, hier, évoquait le mois de janvier pour entamer l'opération; est-ce que ça vous semble réaliste?

M. Dubé : Bien, tout d'abord, ce que j'aimerais rassurer les gens, c'est qu'au Québec on a toute une expérience, en termes de vaccination, qui remonte à plusieurs années. On peut penser à la H1N1, mais on peut penser aussi, récemment et couramment, tout le travail qui est fait par nos équipes pour la vaccination de l'influenza.

Juste pour vous donner un exemple de ce qui se passe sur le terrain en ce moment, c'est plus de 200 000 personnes par semaine qui sont présentement vaccinées dans un contexte complètement différent de l'an dernier, c'est-à-dire qu'on vaccine maintenant avec la collaboration des pharmaciens, et pour vous dire qu'on est très, très, très satisfaits. On est rendus à près de 800 000 personnes qui ont été vaccinées depuis le début de la période.

Donc, la raison de laquelle je fais la parallèle dans votre question, M. Lavallée, c'est qu'on a commencé, il y a quand même déjà un bout de temps, à justement faire le parallèle pour nous, puis dire quels sont les bons coups qu'on fait présentement dans la vaccination de l'influenza dont on va avoir besoin en termes de personnes.

C'est évident que lorsqu'on met certaines variables, puis j'ai des discussions avec la Santé publique puis avec le premier ministre, dépendamment du niveau à quelle vitesse on va recevoir les vaccins puis combien de vaccins, c'est sûr qu'il y a des scénarios en ce moment qu'on discute avec le bureau du premier ministre qui vont faire qu'ils vont nous demander d'avoir plus que 200 000 personnes vaccinées par semaine parce qu'il se pourrait que le nombre de vaccins soit encore plus important. Alors, pour nous, bien, est-ce qu'on va aller plus loin que, par exemple, avec les pharmaciens, est-ce que d'autres ordres professionnels... On est tout en train de préparer ça. Ces discussions-là sont commencées. Et c'est ce qui fait que, dans les prochaines semaines, pour nous, non seulement on va être prêts, mais je vous dirais qu'on est déjà prêts. Ce qui est important pour nous, c'est d'avoir l'information du fédéral, comme le premier ministre l'a mentionné. Mais je peux vous dire qu'on est allé chercher des personnes opérationnelles. Parce que, rappelez-vous, pourquoi je pense que ça va mieux maintenant du côté du dépistage, pourquoi ça va mieux du côté de la vaccination, c'est parce qu'on a fait une différence en santé publique entre ce qui était stratégique puis opérationnel. On est déjà allé chercher des personnes qui avaient ce bagage opérationnel là. J'ai parlé de Jérôme Gagnon qui s'est joint à nous, qui arrive de la Sécurité publique, il y a maintenant plus qu'un mois.

Alors, on est en préparation depuis un bon bout de temps. Puis on va être prêts... comme on est prêts pour la vaccination en ce moment, on va être prêts pour la vaccination de la COVID.

M. Lavallée (Hugo) : Sur un autre sujet, vous avez peut-être vu ce reportage hier soir sur l'Hôpital régional de Saint-Jérôme, où on apprenait qu'il y avait 277 personnes qui avaient attrapé la COVID à l'hôpital depuis le début de la pandémie. Ça a entraîné 76 décès. On fait état de chambres multiples qui ont été rouvertes, de civières à 30 centimètres les unes des autres à l'urgence.

Comment se fait-il qu'on n'ait pas, à Saint-Jérôme, mieux appris les leçons de la première vague? Est-ce que vous avez l'intention d'intervenir? Et qu'en est-il aussi de l'échéancier de reconstruction de l'hôpital? Semble-t-il que ça n'ira pas avant 2029‑2030. Ça semble extrêmement loin. Est-ce qu'il y a quelque chose que vous pouvez faire pour rapprocher l'échéancier?

M. Dubé : Bien, il y a deux choses, là. Premièrement, sur Saint-Jérôme, là, je pense, je vous rappelle, je suis déjà allé sur place, là, dans le courant de l'été, là, tout de suite quand j'ai pris le mandat, parce qu'on savait que c'était un hôpital qui était problématique, qui était vieillot puis qui avait les problèmes, dans la première vague, dont vous parlez. Donc, je suis allé voir sur place quel était l'enjeu. On a déjà fait un investissement, là, qui est en train de se concrétiser présentement, qui est un investissement modulaire pour agrandir la façon dont on va servir nos gens au niveau de l'urgence, là. C'est en train d'être construit présentement. Donc, ce n'est pas dans des années, là, ça va être dans les prochaines semaines.

Et, troisièmement, ce qu'on est en train de voir, étant donné, là, justement, la vétusté du nombre de chambres, comment on peut accélérer, au niveau du PQI, là, ce qu'on pourrait faire pour être capables de rénover de façon importante, là, l'Hôpital de Saint-Jérôme... Alors, j'ai bien entendu les déclarations, là, des derniers jours, mais, pour nous, ce dossier-là, il est encore une priorité, puis encore plus une priorité en raison de sa vétusté.

Le Modérateur : Alain Laforest, TVA Nouvelles.

M. Laforest (Alain) : Bonjour à vous trois. M. le premier ministre, on sait souvent que le diable est dans les détails. Là, vous amenez, je ne dirais pas des restrictions, mais des précisions concernant votre contrat moral. Là, on a l'impression, au Québec, que le bar est ouvert pour quatre jours, que les gens vont pouvoir se rassembler plus d'une fois dans une journée, qu'on va se retrouver avec 60, 80, 90, 120 personnes au bout du quatre jours. Il semble que vous avez laissé la porte ouverte à à peu près n'importe quoi.

M. Legault : Oui. Non, écoutez, ce qu'on visait, là... Bon, moi, je regarde de mon côté, il va y avoir une soirée pour les Brais puis une soirée pour les Legault, et on devrait s'en tenir à ça. Donc, il devrait y avoir deux rassemblements, maximum 10 personnes. Donc, ça, ça a été précisé. Peut-être que ça n'avait pas été assez précisé, mais on parle de deux rassemblements maximum. Évidemment, j'aurai un petit 24 au soir avec mes gars qui habitent avec moi, là. Donc, ça, ça ne compte pas.

M. Laforest (Alain) : Concernant les événements qui se sont passés au cours des derniers jours, là, entre autres une assemblée religieuse pour dénoncer le port du masque, une danse dans un centre commercial, ça semble se répandre, qu'est-ce que vous avez l'intention de faire? Puis est-ce qu'à un moment donné les gens vont avoir l'impression qu'il y a des actions qui seront prises?

M. Legault : Oui. Bien, on est en discussion avec les forces policières pour voir, d'abord, s'ils ont besoin de budgets additionnels. Mais ce qu'on veut, justement, là, c'est qu'il y ait une surveillance qui soit faite de, un, ces événements-là, deux, bien, s'assurer qu'il n'y a pas de rassemblements le 1er janvier. Donc, on a demandé aux policiers, là, de nous préparer une espèce de plan pour être certains qu'il y ait un suivi partout, que ça soit dans les églises, dans les centres d'achat puis même, le 1er janvier, dans les maisons.

Le Modérateur : Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Bonjour à vous trois. Bon, j'entends, M. Legault, vous dites... peut-être que ça n'a pas été assez précisé. La semaine dernière, bon, vous aviez annoncé ces quatre journées-là. On avait compris la limite de 10 personnes maximum, mais c'était sans égard au nombre de soupers.

Alors, qu'est-ce qui s'est passé depuis jeudi dernier pour que vous preniez la décision, là, de corriger le tir, de corriger le message, M. Legault, Dr Arruda?

M. Legault : Bien, on a eu justement un avis peut-être plus clair de la part de la Santé publique qui nous a dit : Dans notre tête, il y a un espace de quatre jours, mais il ne faudrait pas que ça soit plus que deux rassemblements. Oui.

M. Arruda (Horacio) : Si vous permettez, ce qui est important, on a concentré les rassemblements à une période initiale au début du congé, indépendamment, je tiens à le dire, des religions ou quoi que ce soit, là, c'est tout simplement parce que ça arrive au début, avec une quarantaine avant puis une quarantaine après.

La raison pourquoi on a donné quatre jours, c'est pour permettre de la flexibilité, c'est-à-dire, vous savez, il y a des parents qui ont des gardes partagées, il y a des gens qui vont travailler le 24, 25, qui ne travailleront pas le 26, 27. C'est pour ça qu'on a donné la période de quatre jours. Mais, après ça, je vais vous le dire, c'est le minimum de rassemblements. Plus vous pouvez rester, le faire avec des personnes avec qui vous vivez, mieux c'est. À chaque fois, on va jusqu'à 10. À chaque fois que vous ajoutez quelqu'un d'un autre réseau, hein, d'un autre réseau social, c'est-à-dire un ami, puis etc., ils ont leur réseau, vous augmentez notre risque.

Donc, la consigne, premièrement, si vous avez peur puis vous n'avez pas le goût de fêter, on va respecter ça, c'est le choix, et, après ça, faites-le, maximum deux, idéalement un, si c'est possible. Ce n'est pas une période pour fêter. Oui, c'est une période pour se retrouver en famille, mais ce n'est pas le Copacabana et le festival de Rio qu'on vous demande de faire, de grâce, parce que chaque contact supplémentaire est un risque. La situation est très fragile encore actuellement, et je vous le dis, il nous faut maintenant aussi abaisser le taux, si on veut être capable de se permettre ces deux rassemblements de Noël.

M. Gagnon (Marc-André) : Merci. Vous insistez aussi aujourd'hui sur l'importance de se mettre en quarantaine pendant une semaine avant. Vous, vous nous parlez de cette semaine. Je sais qu'Ottawa recommande davantage 14 jours. Je comprends que c'est dans les sept premiers jours que les symptômes se développent, mais dans le quotidien des gens, là, pour que les gens comprennent bien, comment ça se passe? Pendant sept jours avant Noël, on ne va pas à l'épicerie puis on ne va pas à l'épicerie sept jours après? Ça va nous prendre des gros frigos.

M. Legault : Bien, idéalement, on ne prend aucun risque. Donc, est-ce que c'est possible de sortir tout en restant à deux mètres avec un masque? Peut-être. Mais pensons, là, on a notre frère, notre soeur, notre mère, notre père qu'on va rencontrer le 25, le 26, et, si jamais on s'est infectés, on peut leur donner, là. Donc, pensons à ça, là, puis soyons bien sûr qu'on ne prend pas de risque inutile. Donc, l'idéal, c'est de rester chez soi une semaine avant, donc faire ses courses avant.

Le Modérateur : Louis Lacroix, Cogeco Nouvelles.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour, M. le premier ministre, M. le ministre, Dr Arruda. Justement, relativement à ça, parce que c'est vrai, depuis que vous avez fait cette annonce, votre contrat moral, la semaine dernière, il y a plusieurs personnes qui pensent, là, que c'est vraiment... bon, qui font plein, plein, plein de projets, etc., et on a l'impression que cette demande-là de s'isoler n'est pas saisie correctement. Est-ce que vous pourriez... Est-ce que vous avez songé ou songez-vous éventuellement à imposer davantage de restrictions aux Québécois une semaine avant et une semaine après? Est-ce que ça pourrait être une formule à laquelle vous avez songé?

M. Legault : Non, sauf pour les écoles, parce que les personnes ont toujours le choix de ne pas se rassembler. Donc, c'est à la personne de décider. Est-ce que je suis à risque avec ma famille ou je ne suis pas à risque? Si je pense que je suis à risque, bien, on ne va pas au rassemblement. Donc, ce n'est pas obligatoire que tout le monde se rassemble le 25, mais s'ils veulent se rassembler, bien, il me semble que la dernière chose qu'on veut, c'est de risquer d'infecter quelqu'un de sa famille.

M. Lacroix (Louis) : Ma deuxième question porte sur ce qu'a annoncé M. Jolin-Barrette tout à l'heure, sa refonte, si on veut, de la loi 101. Est-ce que vous pensez qu'on doit imposer ou étendre l'application de la loi 101 au cégep?

M. Legault : Bien, écoutez, pour l'instant, ça ne fait pas partie de notre programme. On va déposer, au début de l'année 2021, nos propositions. On a commencé à avoir des discussions au caucus, au Conseil des ministres. Je pense que ce que visait Simon Jolin-Barrette, aujourd'hui, c'est d'avoir un appui unanime de l'Assemblée nationale, entre autres pour demander au gouvernement fédéral d'appliquer la loi 101 aux entreprises à charte fédérale.

M. Lacroix (Louis) : Mais il a quand même dit qu'il y songeait.

M. Legault : Bien, écoutez, ça fait partie des discussions.

Le Modérateur : Olivier Bossé, Le Soleil.

M. Bossé (Olivier) : Bonjour. On est le 25 novembre, exactement dans un mois... Vous le dites, qu'il y a certaines régions que c'est plus difficile encore, le plateau est plus un faux plat montant depuis peut-être un mois ou, disons, quelques semaines. Est-ce que ce plan-là ou ce contrat moral là, selon vous, M. Legault, peut être modulable selon soit les régions ou... Est-ce que c'est... De toute façon, ça va être appliqué au Québec en entier ou ça pourrait être selon les régions?

M. Legault : Bon, d'abord, j'haïs ça vous contredire, M. Bossé, mais c'est le 24, on me dit, hein? C'est ça, le 24 novembre, aujourd'hui.

M. Bossé (Olivier) : C'est-u vrai? Bien oui, O.K. Bien, à un mois du...

M. Legault : Du réveillon.

M. Bossé (Olivier) : ...du plan des quatre jours, c'est ça que je voulais dire. Merci. Si c'est juste ça, puis on ne s'entend pas, ça va aller.

M. Legault : Non, mais, écoutez, pour l'instant, étant donné la quarantaine d'une semaine avant puis après, ce n'est pas une question de région, là, on veut que ça s'applique partout, mais partout où les gens sont prêts à faire une quarantaine une semaine avant, une semaine après.

M. Bossé (Olivier) : O.K. Je vous amène sur un autre sujet, sur le port de Québec. Le Bloc québécois, qui dit toujours porter les intérêts du Québec à Ottawa, défendre les intérêts du Québec, demande... en fait leur... oui, leur demande, là, pour le port de Québec, c'est qu'il soit assujetti aux lois environnementales québécoises. Est-ce que c'est aussi votre position?

M. Legault : Oui, mais il y a encore du travail à faire dans le projet pour bien évaluer les retombées puis les impacts sur l'environnement. Donc, on est en train, quand même, de prendre connaissance du rapport qui a été publié la semaine dernière. Mais effectivement on veut s'assurer aussi qu'il y aura une formule pour s'assurer nous-mêmes des impacts sur l'environnement, là, par le gouvernement du Québec.

Le Modérateur : Patrice Bergeron, LaPresse canadienne.

M. Bergeron (Patrice) : Bonjour à vous trois. Je voudrais revenir sur le sujet de la FIQ. Vous avez parlé, donc, des incitatifs que vous voudriez peut-être mettre en place. Qu'est-ce que vous êtes prêts à faire de plus sur le plan salarial?

M. Legault : Bon, d'abord, je ne négocierai pas sur la place publique. Deuxièmement, la priorité actuellement, c'est vraiment d'alléger la tâche, donc on est vraiment sur les conditions de travail. Vous le savez, même la FIQ puis beaucoup de syndicats représentent beaucoup d'employés de beaucoup de secteurs différents. Donc, actuellement, il y a une offre, aussi, salariale, mais dans le cas de la FIQ, là, on discute vraiment des conditions, des moyens pour alléger la tâche des infirmières.

M. Bergeron (Patrice) : Et j'aimerais vous amener maintenant sur la question des RPA. Parce qu'on regarde les chiffres et puis on fait, donc, référence aussi aux parents qu'on peut aller visiter dans les résidences, donc, en vue du congé de Noël. Qu'est-ce que vous recommandez pour les gens qui veulent aller visiter, donc, leurs parents dans les RPA dans le temps des fêtes? Est-ce qu'on peut leur assurer qu'ils vont être testés avant d'aller les visiter, par exemple, s'ils ne veulent pas mettre à risque leurs parents? Est-ce que des RPA, par exemple, pourraient dire non, aussi, refuser de la visite de l'extérieur pour éviter ce genre de risque ou de propagation?

M. Legault : Oui. Bien, d'abord, là, ça me permet peut-être de rectifier. J'entendais la cheffe du Parti libéral, tantôt, parler de tests pour des gens qui ne sont pas symptomatiques, là. Ça donnerait une fausse garantie, là. Il n'y a rien qui empêche quelqu'un d'être testé négatif, mais d'être porteur du virus. La vraie solution, c'est d'être en quarantaine avant ces rencontres-là, autant les personnes qui habitent dans la RPA que les personnes qui vont aller visiter ou chez qui la résidente va aller visiter à Noël.

M. Bergeron (Patrice) : ...visiteurs, là, qui voudraient... les RPA qui voudraient restreindre le nombre de visites, par exemple, pour...

M. Dubé : Ce qu'on va faire puis ce qu'on a expliqué, lorsqu'on a fait l'annonce la semaine dernière, c'est qu'on va publier un guide, par l'intermédiaire de la Santé publique, qui va donner vraiment des instructions, là, très détaillées autant pour les CHSLD, les RPA, les RI. Puis je pense que les gens, à l'intérieur de ce guide-là, là, qui va être publié dans les prochains jours, vont avoir toutes les réponses à leurs questions.

Le Modérateur : Tommy Chouinard, LaPresse.

M. Chouinard (Tommy) : Oui, d'abord, une précision, Dr Arruda. Est-ce que je comprends que le nombre de cas devra diminuer pour qu'il y ait cette période de quatre jours de permission de rencontre?

M. Arruda (Horacio) : Je vous dirais que ça va être la combinaison du nombre de cas d'hospitalisation puis de capacité des équipes de faire les enquêtes. Je vous dirais qu'idéalement j'aimerais que ça baisse parce que plus on part haut, plus l'exposition, dans le temps des fêtes, va aller en augmentant. Donc, j'invite véritablement les Québécois à faire des efforts d'ici le 17 décembre. Ça va être très payant, chacune des réductions des contacts qu'on a.

M. Chouinard (Tommy) : Pour que la population soit consciente un peu, là, un niveau de cas acceptable, pour vous, pour les rencontres de Noël, ce serait quoi?

M. Arruda (Horacio) : Je vous dirais en bas de 1 000, ça serait déjà... compte tenu qu'on l'a maintenu en bas de 1 000. Mais, encore là, il faudra voir la capacité de soins, puis des enquêtes épidémiologiques, puis les éclosions un peu partout.

M. Chouinard (Tommy) : Oui, M. Dubé, maintenant. Le comité d'experts sur la ventilation des écoles, là, est-ce qu'il y a des conclusions à ça? Est-ce qu'on va arriver à des actions maintenant?

M. Dubé : Oui, tout à fait. Alors, merci, M. Chouinard, pour la question. Premièrement, comme on avait dit lorsqu'on en a parlé la première fois, le comité a été constitué. Il y a des experts externes qui ont été contactés. Il y a déjà quelques rencontres qui ont eu lieu. On a même fait, depuis... Étant donné l'urgence qui était plus du côté de la santé, particulièrement dans nos établissements qui étaient en zone rouge, là, je ne parle pas de zone rouge au niveau de Québec, mais des zones chaudes dans certains CHSLD, on a envoyé des gens faire des tests la semaine dernière, puis ces tests-là vont être analysés par nos experts dans les prochains jours. Puis moi, je m'attends à un rapport, là, au plus tard dans les 10 prochains jours, de ces tests-là qui auront été faits et analysés par les experts.

Donc, on avance exactement comme on avait dit, mais en mettant, en ce moment, la priorité sur les établissements de santé étant donné la particularité qu'on a notamment dans les CHSLD, où on veut s'assurer, là, que les zones rouges sont bien ventilées et qu'il n'y a pas de dangers liés à la ventilation. Donc, le groupe fonctionne puis il va arriver avec des recommandations au besoin. Il pourrait arriver aussi avec des recommandations, là, qui sont en ligne avec ce qu'on a depuis le début avec la Santé publique, mais j'aime mieux laisser les experts nous arriver avec leurs recommandations dans les prochaines semaines.

Le Modérateur : François Carabin, Métro.

M. Carabin (François) : Bonjour, messieurs. M. Legault, vous faites référence aux résidents des RPA qui devraient faire peut-être un peu plus attention pour éviter les éclosions, mais il y a déjà plusieurs RPA qui font face à des éclosions. On parle, dans certains cas, là, de 96 % des résidants infectés, 88 %, 65 %, donc des grosses éclosions. Qu'est-ce qu'on peut faire, une fois que le feu est pris, dans les RPA? Est-ce que l'envoi des «SWAT teams», c'est considéré?

M. Dubé : Bien, je vous prendrais... C'est difficile pour moi de vous le montrer à distance, le graphique, là. Mais premièrement, ce que je veux montrer, il y a non seulement le nombre de cas que vous voyez, là, qui a explosé dans la dernière journée, là — quand vous regardez le RPA, à droite, vous voyez la dernière colonne, il y a une augmentation — mais ce qu'il est important de regarder, c'est la ligne rouge. Je ne sais pas si vous la voyez bien, là, mais la ligne rouge, c'est le nombre de RPA qui ont plus que 25 % des cas, et c'est, nous, ce qu'on appelle... c'est justement nos établissements qui sont critiques, c'est-à-dire en phase critique. Puis je fais la comparaison, regardez, les CHSLD, à gauche, on est montés jusqu'à 12 CHSLD qui étaient critiques, il y a quelques semaines, puis on est revenus à trois. C'est pour vous montrer que, justement, parce qu'on a envoyé les bonnes équipes, on a été capables de contrôler les éclosions, puis ce qui fait qu'aujourd'hui on a à peu près 40 cas, total, dans nos 400 CHSLD. Alors, quand on vous dit que la situation est sous contrôle dans les CHSLD, c'est non seulement le nombre de cas mais le nombre de CHSLD qui sont en critique. C'est ce que la zone rouge vous indique.

Maintenant, pour revenir à votre question sur la RPA, moi, ce n'est pas tellement la journée qui m'inquiète en ce moment, d'avoir près de 160 cas dans des RPA alors qu'on en avait 60 hier. Puis ça, c'est 100 cas qu'on ne devrait pas avoir dans notre 1 000 cas aujourd'hui. Imaginez-vous, là, si on n'avait pas ces trois RPA là aujourd'hui, on serait en bas de 1 000 cas, ce qui est quand même assez incroyable, puis j'en ai deux, de ces trois RPA là, qui sont au Lac-Saint-Jean.

Donc, pour répondre à votre question, c'est vraiment, là, très, très ciblé, le travail que l'on a à faire dans les RPA. Mais ça, ça dépend beaucoup aussi des citoyens parce qu'on est dans un environnement très différent des CHSLD. C'est des gens qui rentrent puis qui sortent. C'est des gens qui s'en vont dans les centres d'achat. C'est des gens qui reçoivent de la visite. On n'a pas le même contrôle que l'on a...

Alors, c'est pour ça qu'aujourd'hui ce que le premier ministre dit : Faites attention parce que vous avez... Dans le prochain mois, il faut vraiment contrôler les RPA puis contrôler le nombre de RPA où on a des éclosions. Alors, la meilleure chose à faire dans les prochains jours, c'est de dire à ces gens-là : Non seulement quand vous êtes chez vous, quand vous vous déplacez dans votre établissement, dans votre résidence, de porter vos masques, de garder la distance, mais je dirais encore plus dans leur cas : Quand vous sortez à l'extérieur, quand vous allez visiter quelqu'un, quand vous allez à l'épicerie, quand vous allez au centre d'achat, c'est là qu'il faut s'assurer que vous êtes très prudents parce que vous pouvez être facteur qui va rentrer dans la RPA et de faire la contagion.

Donc, il y a une... Moi, je suis vraiment satisfait du travail qui a été fait au niveau des CHSLD. Mais là on voulait vous sensibiliser, tout le monde, à l'importance de faire le travail dans les RPA, particulièrement par les usagers eux-mêmes qui sortent et rentrent dans les RPA. Ça va?

M. Carabin (François) : Oui, merci. M. Legault, le Syndicat canadien de la fonction publique était devant l'Assemblée nationale ce matin et a fait une sortie pour souligner la mémoire des 12 employés du réseau de la santé qui ont succombé à la COVID-19 depuis le début de la pandémie. On a également 45 décès qui s'ajoutent aujourd'hui. Vous aviez fait allusion il y a quelques mois maintenant à une possible façon d'honorer la mémoire des personnes décédées de la COVID-19. On en est où dans ce dossier-là?

M. Legault : Bien, il continue d'y avoir des scénarios sur la table, là. La personne qui est en charge du protocole est en train de voir à quel moment ça pourrait avoir lieu. Bon, une possibilité qui est sur la table, c'est que ça soit à l'anniversaire du début de la pandémie, donc au début mars 2021. Mais la date n'est pas encore fixée. Puis la façon, aussi, là, de marquer cette journée-là n'est pas encore fixée. Il y a plusieurs scénarios sur la table. Évidemment, on va voir comment évolue aussi la pandémie dans les prochains jours, prochaines semaines.

Le Modérateur : Mylène Crête, Le Devoir.

Mme Crête (Mylène) : Bonjour. Ma question est pour M. Dubé. J'aurais aimé savoir... Concernant les directives de non-réanimation, là, qui avaient été données aux ambulanciers à Montréal et à Laval, est-ce que ça aurait dû être soumis à un comité d'éthique avant d'être appliqué, à votre avis?

M. Dubé : Bien, j'ai pris comme expérience de faire attention aux questions hypothétiques où il y a des «si», là, dans les dernières semaines. Mais la première chose que j'aimerais vous dire, c'est que j'ai pris connaissance de cette directive-là. Puis, quand on la regarde dans notre contexte d'aujourd'hui, là, c'est difficile à accepter que... Et c'est pour montrer comment la première vague a été virulente, parce que, pour que... surtout dans la région de Montréal, je pense que la directive était pour Montréal et Laval, ce qu'on m'a expliqué, là, dans les derniers jours, c'est parce que c'était vraiment problématique, puis on n'est pas là en ce moment, là. Cette directive-là, pour être très, très clair, là, elle a été enlevée. On ne parle plus d'avoir une directive où il y a des demandes de minimiser la réanimation.

Je vais vous dire que ce que je comprends, puis, je pense, c'est important que la population comprenne, en tout cas, ce qui était demandé aux gens d'Urgences-Santé, c'est de faire le maximum pour réanimer les personnes, mais lorsqu'ils avaient fait l'effort maximum. Puis là on parle notamment d'utiliser les défibrillateurs... c'est-à-dire, de dire : Faites le maximum, mais, si vous voyez que c'est une cause qui... ou c'est quelqu'un que vous avez fait le maximum puis qu'il n'y a pas d'effet, bien, là, vous avez le droit d'arrêter. Mais c'était quand même laissé au jugement des ambulanciers. Mais je le répète, aujourd'hui, cette directive-là n'est plus là. Et moi, c'est vraiment hors de nos cartons d'avoir à refaire une directive de cette sorte-là, parce qu'on n'a pas cette situation-là, pas du tout, puis on n'ira pas là non plus, là.

Mme Crête (Mylène) : Mais je ne suis pas certaine d'avoir saisi la réponse concernant le comité d'éthique. Parce que, pour les hôpitaux, il y a un comité d'éthique qui se penche sur ce genre de directive-là.

M. Dubé : Bien, je ne pourrais pas faire le... ce n'est pas à moi de faire le procès s'il aurait dû ou pas y avoir un comité d'éthique. Je peux vous dire que ce qu'on a fait, de la façon dont on travaille depuis quelques mois, puis je le fais par exemple dans le cas des personnes handicapées, on a fait le travail dont vous faites la mention, on est allé chercher des experts pour regarder tout ce qu'on pouvait faire pour les personnes handicapées, puis je pense que ça a fait l'objet de travail. Mais je ne peux pas me remettre dans le passé, surtout au début de la crise, ça allait tellement vite, puis les gens devaient prendre des décisions puis ont émis des directives au meilleur de leurs connaissances médicales de l'époque. J'aimerais mieux ne pas faire d'autre commentaire que ça.

Le Modérateur : Nous allons maintenant passer aux questions en anglais, avec Matthew Lapierre, The Gazette.

M. Lapierre (Matthew) : Good afternoon. Hanukkah starts on December 10th. If a family wants to gather during Hanukkah, for instance, and they prefer to isolate for seven days, is that allowed?

M. Legault : No. Reason for that is that we picked the date with the actual dates that are planed every year during the end of December. So, what we want is to have all the gatherings concentrated, 24 to 27. So, if we had, for example, something for Hanukkah, let's say on the 17th, it means that we would have to do something starting on December 10th in schools, in companies. So, it's not reasonable to ask for that. So, it's really... we've planned those four dates, first, starting with the calendar of the different schools in Québec, and we've tried to minimize the number of school days that will be lost by the students.

M. Lapierre (Matthew) : So, just to be clear, then, it would be more of a worry that, like, children, for instance, could bring the virus from school into a gathering because the schools would still be open during that time?

M. Legault : We are asking schools and businesses to make efforts for the seven days before the gatherings to be closed. But it wouldn't be reasonable to do that, let's say, before the 10th or the 18th of December.

Le Modérateur : Stéphane Giroux, CTV.

M. Giroux (Stéphane) : Mr. Legault, two questions. First of all, your colleague Brian Pallister, Premier of Manitoba, over there, they have an infection rate similar to Québec at this point, he's calling your Christmas plan dangerous and he says that, even with infection rates similar in Manitoba, there is no way he would try something similar.

M. Legault : OK. First, the rate, the number of cases, the number of new cases per million of residents is higher now in Manitoba than here. Second, I want to remember to my friend Brian that we're talking about a maximum of 10 people per house and also we're asking for a quarantine of seven days before the gathering. So I don't know if he's aware of all these requirements.

M. Giroux (Stéphane) : My second question, this morning again, small businesses, especially restaurants, are starting to really lose it. They see the holiday season, usually a busy one... they will have to remain close, of course, at least until January 11th. They're asking for some sort of handout to survive. Otherwise, they keep repeating : We will be closing, we will lose our businesses. Can you tell them anything that will reassure them?

M. Legault : OK. Are you talking about reopening or about paying for 80% of their rent?

M. Giroux (Stéphane) : Helping them with...

M. Legault : OK. Helping them, OK. Pierre Fitzgibbon is well aware of the problems we have in some places, alright? I think that the vast majority of them got their money, but we have... First, for small restaurants, we've decided, and I think it was a good decision, to give the money to the MRC, and the MRC are paying on the showing of invoices of restaurants, smaller restaurants. The money we've transferred... the Government has transferred money in a bank account of the MRC, but, in some MRC, maybe they are not well equipped, and we're pushing, and I can tell you that Pierre Fitzgibbon is pushing a lot. I'm pushing, Pierre is pushing, and I want that to be solved.

But I know also that some restaurants, for all kind of reasons, they don't want to present invoices or a proof of the rent they pay. So, of course, we manage the money of Quebeckers. So we cannot pay without having any proof that they paid so much for the rent, so much for the taxes, etc. So some are unhappy because we are asking invoices.

Le Modérateur : Cathy Senay, CBC.

Mme Senay (Cathy) : Hi. Premier Doug Ford, yesterday, announced that Rick Hillier was in charge of the task force. He is very proud, this is the right person, the best person across Canada to be in charge of such an operation. And we know the number of doses in Ontario. We have some details about the operation. Compared to this, Québec doesn't seem to be ready. Is it a tactic so people in Québec don't put their guard down because of...

M. Legault : No, it's not a tactic. We have in mind the person we want to put responsible. It's not somebody coming from the Army. I can tell you that. And we're also designing different scenarios depending, like Christian said, of the number of vaccines we have to give every week. If we get 200,000 vaccines a week, it's something. If we get two million vaccines a week, it's another story. So we're looking at the different scenarios. And I'm very anxious to get more information from Mr. Trudeau about when will it start, how many will we receive, very anxious. In the meantime, we're getting ready. So we'll have somebody responsible for... and we'll have a certain quantity of people that will be ready, depending of how many vaccines we receive and when we receive them.

Mme Senay (Cathy) :OK. You said that Quebeckers will receive a guide what to do in CHSLDs and private residences with Christmas coming, but how risky is it to allow Christmas get-togethers with people in CHSLDs?

M. Dubé : Well, that's the reason we want to make sure that there is no conflicting information that is being explained, and I think that's the reason I would limit my comments. This is one of the reasons we ask Santé publique to provide details for each type, because, as I mentioned earlier, the rules for a CHSLD and the rules for an RPA are totally different. So that's the reason. Instead of starting to explain how many can come, how many... can you take somebody out of a CHSLD... That's a big issue. As you know, those people are usually not mobile and they are very vulnerable. So, instead of discussing that, we've asked Santé publique to prepare a detailed guide, and I was told that this should be ready this week. So people will have the information on that.

Le Modérateur : Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good afternoon. My question is for Premier Legault. Premier, can you explain your reflection about CEGEPs and bringing them under Bill 101? Earlier, it seems like Mr. Jolin-Barrette was saying that this... he is reflecting on it, but that this was going to be part of what he is tabling in the next session. And then you have said that that won't be part of the bill. So, there is a bit of confusion here.

M. Legault : No. What I said is that it's part of the discussions. Right now, we have with our caucus, and no decision is taken. And we'll table a bill at the beginning of 2021, but there is no decision taken.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. So, you're going to table a bill, but the CEGEP part of it is not going to be in that bill?

M. Legault : We don't know at this point.

Mme Fletcher (Raquel) : OK. My next question is for Mr. Dubé about the SWAT teams that you've called in to certain seniors' residences. I'm wondering if you're considering something similar to Maimonides home in Côte‑Saint-Luc? My colleague is working on a story, today, he says cases among the residents have jumped by at least a third, in one week, to more than 40, and that's in addition to almost 20 staff. Residents and families say that there's been serious understaffing, and that they need help.

M. Dubé : Well, first, as we've done in all the cases where we have been able to control the situation everywhere, we asked the local authorities if they need help. If they don't, we monitor with them the situation. But, if they require help, we push the number of people in PCI that are required. So, in the case that you're talking about, I'll see, but we have those meetings every morning at 7:00 o'clock, we look at the situation in all those CHSLDs, RPAs. So, if that one needs to have external assistance, we'll provide them with the right assistance, that's for sure.

Le Modérateur : Merci. Puisqu'il reste deux minutes, je vais relayer une question transmise à la Tribune de la presse par Katherine Boulianne, du journal Le Quotidien. Alors, voici la question. Un gym d'Alma dont la copropriétaire est membre de la Sûreté du Québec a été mis à l'amende pour avoir maintenu ses activités malgré les interdictions imposées en zone rouge. Comment peut-on expliquer que, dans la région la plus touchée par la COVID-19 au Canada actuellement, une cadre de la Sûreté du Québec exploite un gym malgré les interdictions en vigueur? Est-ce que des sanctions seront appliquées à la policière impliquée?

M. Legault : C'est une très bonne question. J'aurais le goût de poser cette question-là à la policière en question. Mais actuellement le cas est examiné.

Le Modérateur : Très bien. C'est ce qui met fin au point de presse. Merci beaucoup.

M. Legault : Merci beaucoup.

  (Fin à 13 h 54)

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