(Dipex-sept heures trois minutes)
Le Modérateur
: Bonsoir
à tous et à toutes. Bienvenue à ce point de presse du premier ministre du Québec,
François Legault, du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian
Dubé, et du directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda. M. le
premier ministre, c'est à vous.
M. Legault
: Merci
beaucoup. Bonsoir, tout le monde. Je vous ai dit hier qu'on était inquiets,
dans cinq régions, de la situation de la pandémie. Je vais commencer par la
bonne nouvelle, on n'en a pas beaucoup. Saguenay—Lac-Saint-Jean, on voit que le
nombre de nouveaux cas se stabilise. Donc, on va continuer de suivre la
situation, mais on est comme un peu rassurés, pour l'instant, parce que ça
change vite au Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Par contre, on continue à être inquiets
puis on continue de voir aujourd'hui, hier, une augmentation du nombre de
nouveaux cas dans les quatre autres régions, donc l'Outaouais, la
Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches et le Bas-Saint-Laurent. Donc, je vous
annonce que ces quatre régions vont, à partir de demain, 20 heures, passer
au palier rouge. Bon, ça veut dire essentiellement que, malheureusement, on va
être obligés de fermer les restaurants, puis il va y avoir quelques autres
restrictions, là, qu'on n'avait pas en zone orange, mais qu'on a en zone rouge.
Puis je veux tout de suite, là... toutes les mesures qu'on annonce, on va aider
financièrement les commerces ou autres qui sont obligés de fermer.
Par contre, là où on a vraiment beaucoup
d'inquiétudes, parce que ça continue de se détériorer, c'est Québec, Lévis et
Gatineau. On voit, là, hier, aujourd'hui, le nombre de cas continue d'augmenter
presque de façon exponentielle. Et évidemment ce n'est pas encore répercuté sur
les hospitalisations, mais on s'attend, dans les prochains jours, les
prochaines semaines, qu'il y ait une forte augmentation des hospitalisations à
Québec, Lévis et Gatineau.
Donc, c'est pour ça que je vous annonce
qu'étant donné que la situation est critique il faut agir rapidement, avant
qu'il y ait un impact trop grand sur les hospitalisations, qu'à compter de
demain, 20 heures, à Québec, Lévis et Gatineau, on va mettre ces
sous-régions sur pause pour une période d'une dizaine de jours, donc jusqu'au lundi
12 avril. Ça veut dire concrètement qu'on va fermer, comme on l'avait fait
au début janvier, les commerces non essentiels, les écoles, cinémas, théâtres,
musées, salons de coiffure, gyms, et autres. Évidemment, je le disais, on va
remettre en place les programmes d'aide financière puis on va limiter, pour
Québec, Lévis et Gatineau, les lieux de culte à 25 personnes. Donc, ça, ce sont
les premières mesures. En plus, toujours dans ces trois villes-là, on va
remettre le couvre-feu à 20 heures. Ça veut dire que les commerces essentiels
comme les épiceries, bien, vont devoir fermer à 19 h 30.
Donc, en gros, ce qu'on dit, c'est que la situation
est critique, se détériore dans ces trois villes-là, et il faut que les gens, essentiellement,
restent chez eux, sauf s'ils ont absolument besoin d'aller travailler. On
appelle ça des mesures spéciales d'urgence, puis ça va s'appliquer, pour être
exact, là, vous l'avez dans le communiqué qu'on va sortir, dans la communauté
urbaine de Québec, ça inclut Lévis, puis dans la ville de Gatineau et dans la
MRC Les Collines, en Outaouais.
Donc, évidemment, je n'ai pas besoin de
vous dire que ce qui me fait le plus mal au coeur dans tout ça, ce sont les
écoles. Par contre, étant donné le congé de Pâques, la plupart des écoles sont
fermées, bien, vendredi, lundi. Puis, même, il y a une journée pédagogique à beaucoup
d'endroits, entre autres à Québec, mardi. Donc, ça veut dire qu'on va fermer
les écoles, dans le fond, trois ou quatre jours. Mais, puis c'est important de
le dire aux enfants puis aux parents, il va se faire de l'enseignement à
distance, donc, comme on l'avait fait dans le temps des fêtes. Et les services
de garde scolaires vont être ouverts, mais seulement pour les travailleurs
prioritaires. Par contre, les services de garde réguliers vont rester ouverts.
Mais je demande, là, à tous les parents qui sont capables de garder leurs
enfants à la maison de le faire. Il faut vraiment donner un grand coup, là,
pendant une dizaine de jours, à Québec, Lévis et Gatineau.
Évidemment, la situation évolue
rapidement, et on ne peut pas exclure que, dans les prochains jours, il y ait
d'autres régions qui s'ajoutent. J'avoue que, quand on a commencé à voir la
montée en fin de semaine dans les cinq régions que je vous parlais hier, ce
n'est pas les régions où on s'attendait à voir une augmentation. On s'attendait
à en voir à Montréal, à Laval, là où on en avait vu dans les vagues
précédentes. Mais là ça arrive, Québec, Lévis, Gatineau en particulier, puis ça
arrive très rapidement. C'est pour ça que tout le monde doit être prudent au
Québec, là. On n'a pas la même souche. On a un nouveau variant, et l'impact est
plus rapide. Avant, on pouvait dire : On prend une journée ou deux pour
mettre en place des mesures puis on regarde aller la situation. Là, il faut
vraiment agir rapidement. Et ça peut exploser dans n'importe quelle des régions
au Québec, là. Ça peut, à un moment donné… Aujourd'hui, on regarde des régions
où ça a l'air très tranquille, mais avec le variant ça peut exploser.
Puis on suit ça de proche puis on s'assure
d'être agiles, là, c'est-à-dire qu'on se donne la responsabilité d'être prêts à
agir rapidement. Puis, comme on le dit souvent, puis je l'ai dit depuis le
début de la pandémie, le mieux est l'ennemi du bien. Donc, c'est le fun
d'accumuler des données, là, mais il en rentre à toutes les heures, des
données, puis, à un moment donné, il faut prendre une décision. Puis on est
mieux de prendre une décision qui est imparfaite plus rapidement que d'attendre
trop longtemps puis de voir la situation se gâter, là, dans les hôpitaux.
Donc, évidemment, je termine en disant à
tous les Québécois : Rappelons-nous les consignes. C'est à la fois
simple... Mais, en même temps, après un an, je comprends qu'il y en a qui sont
tannés, mais il faut rester à deux mètres des autres personnes, il faut porter
un masque, et pas de rassemblement privé.
Puis ça, je le répète, là, puis je l'ai
dit hier, oui, il peut y avoir de la contagion dans des salles, dans des
théâtres, dans des restaurants, mais là où on a le plus d'inquiétudes, c'est
dans les maisons. Puis on est très conscients qu'en fin de semaine c'est
Pâques. Donc, il y a une longue fin de semaine. Il ne faut vraiment pas que personne
n'organise des partys puis des réunions, là. Cette année, il faut fêter Pâques
chacun chez soi. On ne peut pas, là, se réunir dans la situation actuelle. Puis
ça, je dis ça pour toutes les régions du Québec.
Donc, c'est important. L'alarme a sonné.
On ne doit pas faire de petite exception. Il faut suivre les règles à la
lettre. C'est la seule façon qu'on va éviter les explosions de cas comme on le
voit à Québec, Lévis et Gatineau.
Donc, on sait, contrairement à il y a un
an, qu'on va s'en sortir. Avec la vaccination, on voit la lumière au bout du
tunnel. On est en train de vacciner, puis ça se passe très bien jusqu'à
présent. Puis évidemment la vaccination, c'est ça, notre libération. Donc, on
voit que ça s'en vient.
Entre-temps, par contre, il faut faire des
efforts, et puis je demande à tous les Québécois d'être solidaires, là.
Pensons, entre autres, à nos enfants, on veut que nos enfants soient le plus de
jours possible à l'école, puis pensons à nos infirmières puis tout le personnel
des hôpitaux, là, qui sont au front depuis un an. Donc, soyons solidaires.
Soyez, tout le monde, prudents. Soyez très, très prudents. Merci.
Good evening, everyone. As I said yesterday, the situation is worrying in five regions. It's getting better in Saguenay—Lac-Saint-Jean, but it's still very
worrying in four regions : Outaouais, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches
and Bas-Saint-Laurent. I'm announcing that these four regions will turn red
tomorrow at 8 :00 p.m. But the situation is even more serious in Québec,
Lévis and Gatineau. This means that, in the coming days, hospitalizations will
increase. We must act quickly.
This is why I'm
announcing that Québec, Lévis and Gatineau will be on pause for 10 days until
April 12th. This means that non-essential businesses,
schools, theaters, museums, hairdressers, gyms among others, will close
tomorrow, starting at 8 :00 p.m. We'll also restart financial help
programs, and for places of worship we'll only allow a maximum of 25 people, and the curfew will now be at 8 :00 p.m. again.
I'm talking about Québec, Lévis and Gatineau, and I'm
asking people in these towns to stay at home. The special emergency measures
will apply in the Québec area including Lévis and in the city of Gatineau as
well as the MRC Les Collines. We'll keep schools' childcare opened for priority
workers only, and for regular childcare, we ask parents who can to keep their
children at home.
So, everywhere in Québec,
we have to be more careful. With the variants, we can see an explosion of cases
within a few days. We're ready to act quickly and strongly if the situation
worsens in other regions. We all know how to avoid contagion, we need to stay
at 2 meters, wear the mask and avoid gatherings in homes. So, I ask you to be
very careful in the coming days. I ask you to show solidarity. Thank you.
Le Modérateur
:
Merci. Nous allons passer à la période des questions, d'abord en
français, ensuite en anglais. François Carabin, Métro.
M. Carabin (François) :
Bonjour, messieurs. Bon, d'abord, M. Legault, il n'y a aucun mot sur Montréal.
Je comprends que la situation vous rassure, vous l'aviez dit d'ailleurs hier.
Mais Montréal, à combien de mètres on est du précipice, là, qui pourrait amener
Montréal vers des restrictions comme on voit à Québec, Lévis et Gatineau?
M. Legault : Bien, vous voyez,
depuis un mois à Montréal, on se situe entre 300, 350 cas par jour. Donc,
il n'y a pas de doublage du nombre de cas, mais il ne faut rien prendre pour
acquis. Ça peut exploser à Montréal demain, dans deux jours, la semaine
prochaine. On ne peut rien exclure. Mais, pour l'instant, la situation, là, est
relativement stable à Montréal.
M. Carabin (François) : Vous
avez dit plus tôt : On est mieux de prendre une décision qui est
imparfaite trop rapidement. Pourquoi vous n'avez pas pris une décision vendredi
dernier, par exemple, en s'assurant de repousser la réouverture des écoles,
qui, semble-t-il, a un impact aujourd'hui?
M. Legault : Oui. Bon,
d'abord, il faut regarder les conséquences de fermer les écoles sur
l'apprentissage des enfants puis la santé mentale.
Deuxièmement, je vous avoue qu'en fin de
semaine on était comme un peu tous surpris de voir que ça n'explosait pas à
Montréal ou à Laval, mais que c'était dans d'autres régions. Il y avait cinq
régions qui nous inquiétaient. On les a suivies pendant quelques jours. Il n'y
a pas encore d'explosion dans les hospitalisations, mais on ne veut pas
attendre que la situation soit comme en France ou comme elle l'a été en
Ontario, là, puis qu'on soit obligés de prendre des encore plus grandes
mesures. On y va région par région. Puis la situation est vraiment différente
d'une région à l'autre pour l'instant.
Le Modérateur
: Valérie
Gamache, Radio-Canada.
Mme Gamache (Valérie) : Est-ce
que je comprends que ce sont les écoles qui sont fermées jusqu'au 12 avril
dans Gatineau, Québec et Lévis? Et est-ce que ce qu'on appelle, là, ces
nouvelles zones là, ces espèces de zones noires, là, est-ce que c'est...
M. Legault : Non...
Mme Gamache (Valérie) : Bien,
pas noires, mais, je veux dire...
M. Legault : Non. J'ai vu ça
sur Twitter, là. Non, ce n'est pas une nouvelle zone. Ce sont des mesures
temporaires pour une dizaine de jours, et ça concerne tous les commerces aussi
qui ne sont pas essentiels. Donc, on revient aux mesures qu'on avait en
janvier. Mais ce n'est pas seulement les écoles, là. Puis on demande aussi
télétravail obligatoire. Donc, toutes les mesures qu'on avait en janvier.
Mme Gamache (Valérie) : Mais
est-ce que c'est réaliste, en 12 jours, de penser qu'on sera passés à
travers, M. Arruda?
M. Arruda (Horacio)
:
...passer à travers, ça ne veut pas dire que les variants vont disparaître puis
que les cas vont diminuer de façon drastique. Mais on va être en meilleur
contrôle, parce que 10 jours de diminution... Parce qu'il faut comprendre,
il y a eu des assouplissements, mais l'effet qu'on est train d'observer, c'est
du relâchement. Je ne sais pas si vous comprenez. Parce que c'est ça qui
arrive, les gens sont fatigués, sont tannés et relâchent. Puis on a plein
d'histoire de gens qui se sont vus, qui ont interprété des choses puis qui n'en
pouvaient plus.
Donc, actuellement, là, en refaisant une
pause... Comme on dit, ce n'est pas un nouveau palier. Il faut être au clair,
ce n'est pas du tout une couleur de palier. En faisant une pause, on va diminuer
de façon significative les contacts, et ça va avoir un effet sur la
transmission. Est-ce que ça va régler le problème complètement? La réponse, c'est
non. Mais ce qu'il faut, c'est abaisser cette accélération-là pour ne pas
véritablement perdre le contrôle et que ce nombre de cas là, en augmentant, se
retrouve en hospitalisations puis de gens aux soins intensifs.
Mme Gamache (Valérie) : Pour
ce qui est de l'adhésion, M. Legault, vous le disiez, c'est difficile, là,
actuellement d'en demander plus, il faut donner un peu d'air. Comment vous
pensez que les gens vont réagir? Est-ce que vous pensez qu'il va y avoir une
adhésion, que ça va être difficile puis qu'il va falloir y aller par le
coercitif, puis par des amendes, puis par des vérifications?
M. Legault : Bien, moi, je
pense que les gens... la grande majorité des gens, prenons à Québec, là,
comprennent la situation. Ils suivent les chiffres à chaque jour, ils ont vu
une cinquantaine de cas par jour pendant plusieurs semaines, puis là, tout à
coup, on est rendu à 200 cas par jour. Donc, ils voient qu'il y a une situation
qui est différente puis il faut prendre des précautions. Il va y avoir une
minorité qui va continuer de critiquer les mesures, mais je pense que c'est sûr
qu'en passant de 50 à 200 cas par jour, bien, on va voir un impact sur les
hospitalisations. Puis les gens, bien, ils veulent, s'ils sont malades, pouvoir
continuer d'être soignés. Puis si les lits sont trop occupés par des malades COVID,
ils ne pourront pas être soignés.
Le Modérateur
: Louis
Lacroix, Cogeco Nouvelles.
M. Lacroix (Louis) :
...M. Legault, M. Dubé, Dr Arruda. Qu'est-ce qui arriverait dans...
parce que vous dites que vous avez des projections, là, et qu'à un moment donné
vous êtes obligé de... l'alarme a sonné, qu'est-ce qui arriverait selon les
projections que vous avez dans les régions, là, qui sont principalement
ciblées, par exemple, à Québec? Est-ce que vous avez des... vous pouvez nous
donner une démonstration de l'effet que ça aurait si on ne faisait pas ce que
vous faites? On s'en irait vers quoi, selon les projections que vous avez?
M. Legault : Bien, comme le
dit souvent Dr Arruda, ça dépend de l'adhésion aux mesures.
M. Lacroix (Louis) : Oui,
mais...
M. Legault : Oui, mais... Non,
mais est-ce que les gens vont respecter l'interdiction d'aller visiter d'autres
personnes dans les maisons? Dans quel pourcentage? C'est là que ça devient
comme difficile. Donc, c'est pour ça aussi qu'en ajoutant ou en ramenant la
mesure de couvre-feu à 20 heures, bien, si jamais il y en a qui ne
respectent pas les règles, bien, ils vont les respecter moins longtemps parce
qu'ils doivent être chez eux à 20 heures au lieu de 21 h 30.
M. Lacroix (Louis) : Bien, c'est
parce que... Oui, allez-y, M. Dubé.
M. Dubé : Juste pour... On
a... Vous savez, on a été très transparents avec les études de l'INESSS puis de
l'INSPQ, puis je vous rappelle que la dernière étude qui avait été présentée
par le Pr Brisson de l'Université Laval, je pense qu'elle est datée du 18 ou
19 mars. Ça a l'air loin, là, mais... Et dans cette étude-là, et je
reviens au point du premier ministre, si on a une adhésion forte, ou une
adhésion moyenne, ou une adhésion faible, qui sont clairement expliquées dans
l'étude, vous voyez que, dans une adhésion faible, on revient au cas du début
de janvier, de la situation après Noël, à presque 2 000 cas par jour.
Et c'est là qu'on ne veut pas aller.
Alors, soyons très, très clairs, là. On
savait que ça, c'était un scénario possible, mais c'est pour ça qu'on agit
avant que ça arrive. Parce que, là, on voit qu'il semble y avoir ce genre de
progression là, comme il est simulé dans l'adhésion faible, puis on ne veut pas
aller là. Alors, c'est pour ça qu'on agit aujourd'hui.
Puis je vous suggère, en tout cas, pour
ceux que ça intéresse, là, de retourner, sur le site de l'INSPQ, à cette
analyse-là qui a été présentée. Puis on voit très bien qu'on a... Les points
réels qu'on voit, depuis trois, quatre jours, là, ont l'air d'être dans la
situation du cas qu'on ne voulait pas qui arrive mais qui semble peut-être
arriver à Québec puis à Gatineau.
M. Lacroix (Louis) : Il
y a des commerçants qui ne seront pas contents, là, notamment des
restaurateurs, parce que, bon, eux autres, pour eux autres, c'est compliqué
parce qu'il faut qu'ils gèrent des stocks, puis, à un moment donné, là, ils ont
commandé du stock puis là, bien, ils vont être fermés pendant deux semaines,
etc. On comprend leur situation. On voit qu'avec les gyms, notamment à Québec,
on a un bel exemple de ce que ça peut faire.
Est-ce que vous avez des données qui démontrent,
dans ces secteurs-là, par exemple dans les restaurants... dans les gyms, on l'a
vu à Québec, mais ailleurs en général ou dans d'autres... les milieux de
travail, etc., est-ce que vous avez des données fraîches, par exemple dans les
restaurants, qui démontrent qu'il y a eu des éclosions à la suite de la
fréquentation des restaurants, là, depuis quelques... deux semaines, là,
maintenant?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, écoutez, on a des éléments, je dirais... Vous vous adressez à moi, là?
Parce que vous m'avez regardé...
M. Lacroix (Louis) :
Oui, parce que, visiblement, c'est vous qui...
M. Arruda (Horacio)
:
...oui, de nature anecdotique, là, d'éclosions qui ont été associées à des
restaurants, mais pas nécessairement parce que les restaurateurs ne faisaient
pas bien leur travail. C'est l'effet, je vous dirais, de socialisation, qui est
entraîné par les jeunes qui se retrouvent. Il y a des situations où il y a
eu... On nous a raconté des tables et des genres de speed dating aussi. Il y a
eu des affaires inadéquates, O.K., puis il y a eu des choses où... Le problème
est souvent là, puis c'est là qu'on pénalise souvent tout le monde pour des
choses qui se passent à certains endroits et pas à d'autres. Ça, c'est
malheureux. Puis de plus en plus on va essayer d'avoir une approche où on va
agir là où il y a des manquements de façon importante.
Mais c'est toute la question d'augmenter
la socialisation puis le nombre de contacts. Puis, quand on ferme des
choses — malheureusement, il y a des effets pervers de les
fermer — bien, ça diminue, ça, ces éléments-là. Mais il y en a eu. Il
y en a dans les gyms, il y en a dans les restaurants, des situations de cette
nature-là, mais ce n'est pas... Là, quand je dis ça, là, attention, je ne suis
pas en train de dire que, tous les restaurants, c'est arrivé, là. Puis souvent
ce n'est pas tant nécessairement les restaurateurs mais comme la clientèle
avant, après.
Le Modérateur
: Alain
Laforest, TVA Nouvelles.
M. Laforest (Alain) :
Bonjour à vous trois. M. le premier ministre, en fin de semaine, le Collège des
médecins a sonné l'alarme en disant : Il ne faut pas aller dans le sens où
on est allé, c'est-à-dire un déconfinement partiel. Quel est le principe de
précaution que vous appliquez, entre autres, actuellement, pour la métropole, compte
tenu que vous dites : On ne sait pas ce qui va se passer dans les
prochains jours? Est-ce qu'il faut attendre qu'il y ait flambée pour bouger?
M. Legault
: Non. Et
puis ce qu'il faut faire, c'est de regarder les cas parce que c'est précurseur
de ce qui va se passer dans les hospitalisations. Mais, quand je regarde les commentaires
qu'on avait en fin de semaine du Collège des médecins, des oppositions, bien, il
n'y avait pas de spécification. Est-ce que c'était à Montréal qu'on nous
demandait de bouger? C'était à quel endroit qu'on nous demandait de bouger?
Puis là on voit...
M. Lacroix (Louis) : ...
M. Legault
: Non, mais,
regardez, on a passé la Mauricie, le Centre-du-Québec puis l'Estrie au orange en
même temps que Québec. Tout va bien pour l'instant en Mauricie, en Estrie, mais
ça ne va pas bien à Québec. Donc, quand ils nous demandaient de reculer, est-ce
qu'ils voulaient qu'on recule sur tout? Je pense qu'il faut avoir des faits.
Puis c'est ce qu'on a fait, on a regardé, région par région, l'évolution des
cas puis on voit entre autres qu'à Québec il y a comme une augmentation, là,
exponentielle.
M. Laforest (Alain) : Dans un
autre ordre d'idées, ça a fait la machette beaucoup aujourd'hui, ça fait jaser,
vous l'avez défendu à de nombreuses reprises : Est-ce que votre ministre
de l'Économie est un boulet actuellement pour votre gouvernement?
M. Legault
: Bien non.
C'est un atout. Écoutez, ce qui s'est ajouté comme nouvelle, là, c'est que j'ai
pris une photo avec mon épouse, lui puis des gens d'affaires, à Paris, bien
honnêtement, des gens d'affaires que je ne connaissais pas puis que je ne
connais toujours pas, mais des photos, là, dans un voyage, j'en prends beaucoup
avec des gens d'affaires qui veulent se faire photographier avec moi, là, mais,
je veux dire, il n'y a pas aucune nouvelle qui s'est ajoutée à part une photo.
Le Modérateur
: Charles
Lecavalier, Le Journal de Québec.
M. Lecavalier (Charles) :
Bonjour à vous trois. Juste pour rebondir sur la question d'Alain, pour
clarifier, là, M. Legault, votre cabinet a indiqué au journal que vous n'étiez
pas au courant que les gens de White Star... bien, que M. Fitzgibbon était
investisseur au moment de la photo. Et puis là M. Fitzgibbon a laissé entendre
ce matin que votre cabinet était au courant. Est-ce que vous pouvez clarifier
la situation? À quel moment vous avez été informé que M. Fitzgibbon avait de
l'argent dans White Star?
M. Legault
: Ah! bien,
ça, on a quelqu'un qui a fait le tour de tous ses placements, là. Je ne connais
pas par coeur tous les placements. Je sais qu'il avait des placements dans 13
entreprises. Il en a vendu neuf. Il en reste deux. Ne me demandez-moi pas les
noms des deux. Mais là ce que je comprends, c'est qu'il y a celle-là. Mais,
non, à l'époque, je ne le savais pas qu'il avait un investissement dans
l'entreprise, avec le gars que je me suis fait photographier.
M. Lecavalier (Charles) : M.
Dubé, j'aimerais ça juste clarifier ce que vous avez dit tantôt, là. Vous dites
que, dans le fond, dans les trois villes, là, Québec, Lévis et Gatineau, si on
se fie aux projections de l'INSPQ de la mi-mars, là, on était dans la zone de
faible adhésion. Donc, dans ces trois villes là, on se retrouve dans la
situation actuelle parce que l'adhésion de la population aux règles sanitaires
a été faible?
M. Dubé : Bien, écoutez, c'est
un des facteurs. Ce qu'il faut bien comprendre, d'abord, premièrement, quand
vous allez regarder, puis je suis pas mal certain que vous l'avez déjà fait,
là, on a toujours montré Montréal et les autres régions du Québec. On n'a
jamais eu la granularité nécessaire pour faire Québec ou pour faire Chaudière-Appalaches
parce que c'est très difficile de faire des simulations pour des régions où il
y a moins de cas. Ça, c'est la première chose.
Mais, quand vous suivez les progressions
de ces trois simulations, adhésion forte, moyenne et faible, c'est évident en
ce moment que le... je n'ai pas le bon mot en français, le pattern, là, ce qui
est en train d'arriver dans nos régions suit la simulation d'adhésion faible.
O.K.?
Bon, maintenant, il y a d'autres facteurs
aussi qu'ils tiennent compte dans l'étude. Mais c'est pour ça qu'aujourd'hui ce
n'est pas tellement de mettre la faute sur les gens qui ont suivi ou pas. On
prend acte que les cas montent de façon très, très forte en ce moment. Puis,
comme je vous dis, là, on part d'il y a une semaine où on était à 50 cas à
Québec. On a vu 100, on a vu 100 quelques, puis demain c'est au-dessus de 250
qu'on va voir à Québec. Alors, on ne peut pas ne pas agir.
Mais, en même temps, je le répète, là, on
n'a pas encore l'effet sur les hôpitaux ni sur les soins intensifs. Alors, si
on est capables d'avoir une mesure drastique comme celle qu'on annonce
aujourd'hui, bien, on va agir avant d'avoir l'impact sur les hospitalisations
de façon très claire. Et c'est pour ça qu'on agit rapidement.
Le Modérateur : Tommy
Chouinard, La Presse.
M. Chouinard (Tommy) :
D'abord, Dr Arruda, il y a à peine 48 heures on s'était parlé, puis il
n'était vraiment pas question de resserrer l'étau. Vous disiez qu'il valait
mieux attendre, qu'on était capables de tolérer au moins 2 000 cas,
en autant que les hospitalisations n'augmentent pas et qu'on ne les observe
pas. Vous disiez : Il vaut mieux attendre, il ne faut pas paniquer.
Qu'est-ce qui s'est passé?
M. Arruda (Horacio) : Bien, je
vous l'ai dit, on suit la situation d'heure en heure. Et puis regardez à
Montréal, on est en train encore de dire... attendre. Est-ce que dans trois
jours on va changer d'idée? C'est toujours possible. Et l'augmentation des
variants à Québec, là, on avait vu qu'il y avait une tendance à la hausse, mais
on n'était pas dans cette pente aussi accélérée qu'on observe actuellement.
Donc, ce n'est parce que...
Et donc on est vraiment dans un phénomène
nouveau, l'expression d'un variant probablement associé à une augmentation, je
vous dirais, des contacts entre les différentes personnes. Et donc, à ce
moment-là, on intervient.
Et je vous le dis tout de suite, j'ai
toujours dit depuis le début, ce que je vous dis aujourd'hui peut changer
demain. Au moment où on s'est parlé, on n'avait pas... on savait qu'il allait y
avoir des variants, on a vu... Et, voyez-vous, au Saguenay—Lac-Saint-Jean, il y
a des variants, c'est monté, c'est en train de redescendre. Donc, il faut vraiment
voir à quel moment on est. Puis, si je veux faire une image, il y a des plaies,
des fois, qu'on est capable de traiter avec un antibiotique, puis on... où on
l'observe, mais à un moment donné il faut amputer parce que ça va trop
dégénérer. Et on est là-dessus actuellement, si vous me permettez, en termes
d'augmentation très rapide à Québec. Et, quand ça monte comme ça, on regarde
parce que ça peut se remettre à descendre, mais là ça s'accélère, ça fait qu'il
faut intervenir.
M. Chouinard (Tommy) : Pour
bien comprendre, M. le premier ministre, est-ce que c'est une recommandation
qui vous a été soumise par le Dr Arruda ou est-ce que vous avez incité
pour dire : Non, il faut faire ça maintenant, là, il ne faut pas attendre.
M. Legault
: C'est une
recommandation qui est venue de la Santé publique. Mais on a toujours des
discussions, là. Il y a plusieurs façons d'arrêter une augmentation du nombre
de cas, de la contagion. Et on a discuté de différentes mesures, puis c'est une
recommandation de la Santé publique ce qu'on vous présente ce soir.
M. Chouinard (Tommy) : ...imparfaites,
vous avez parlé de décisions imparfaites qu'on doit faire rapidement, là, il y
a comme un... je sens peut-être un petit décalage, là.
M. Legault
: Bien,
qu'est-ce qui va arriver dans Chaudière-Appalaches, en Beauce, dans les
prochains jours? Qu'est-ce qui va arriver à Rivière-du-Loup dans les prochains
jours? Qu'est-ce qui va arriver au Saguenay—Lac-Saint-Jean dans les prochains
jours? Qu'est-ce qui va arriver à Montréal dans les prochains jours? À un
moment donné, on va commencer par s'occuper des régions où on sait, là, que ça
augmente trop vite puis demain, après-demain, la semaine prochaine, bien, on va
s'ajuster. Mais on ne peut pas, tu sais, attendre plus de données. Il en
rentre, là, tu sais, à toutes les minutes, en fait, les données se mettent à
jour, là. Donc, ça va évoluer. Ça va évoluer. Puis fort probablement que dans
les prochains jours on va ajuster les mesures selon les régions.
Le Modérateur
: O.K. On
va juste passer au prochain, Patrice Bergeron, LaPresse
canadienne, puis, si on a le temps, on reviendra pour des questions de
relance.
M. Bergeron (Patrice) :
Bonjour à vous trois. M. le premier ministre et ainsi que M. Arruda, vous avez
toujours dit que vous vouliez éviter l'effet yoyo. Et là on se retrouve, là,
dans des régions, exactement dans l'effet yoyo. Comment vous le justifiez?
M. Legault : Bien, écoutez, on
n'est pas différents d'ailleurs. Regardez ce que M. Macron, le président
français, a annoncé hier soir. Regardez ce que l'Ontario va annoncer dans les
prochains jours. Tout le monde est dans la situation où on s'ajuste. Et,
écoutez, si on avait voulu ne pas prendre de chance, bien, on aurait fermé plus
à Montréal puis on se serait trompés parce que, là, pour l'instant, on a pu
donner un peu d'air aux gens de Montréal, aux gens du 450, entre autres, et
pour l'instant, bien, ça se passe bien là. Mais est-ce que la semaine prochaine
il faudra agir dans le Grand Montréal? Peut-être.
M. Arruda (Horacio)
:
...je vais y aller, là. Un, ce qu'on est en train de faire, on n'a pas joué au
yoyo. Les changements de couleur d'un palier à l'autre ont pris quand même du
temps. On n'est pas allés au rouge, on vient à l'orange, on retourne au rouge,
on revient à l'orange. Ce qu'on ajoute, actuellement, c'est une intervention
d'urgence dans un endroit où il se passe quelque chose. C'est comme s'il faut
mettre la population dans le soin intensif actuellement parce que, sinon, on va
la perdre. C'est ça, la différence. Alors, quand on parlait de yoyo, c'est de
changer de palier continuellement, d'ouvrir, fermer, d'ouvrir, fermer. Et là on
est obligé d'agir en urgence, et c'est ça qu'on fait, et c'est pour une courte
période de 10 jours.
M. Bergeron (Patrice) : Dr.
Arruda, vous avez aussi dit que la Santé publique doit tenir compte de nombre
de facteurs, de déterminants et puis que c'était important, donc, quand il
s'agit d'annoncer des assouplissements, pour la santé mentale des gens. Mais est-ce
que vous ne redoutez pas que ce que vous annoncez comme resserrements,
restrictions actuellement, ça n'affecte pas énormément le moral de beaucoup, beaucoup
de gens?
M. Arruda (Horacio)
: Tout
à fait, mais... et on est conscients, mais c'est une période de 10 jours. Et je
sais que 10 jours, ça peut être, pour beaucoup, beaucoup, mais on n'a pas le
choix parce que, sinon, ça va être une escalade, puis les systèmes de soins
vont déborder, puis etc. C'est un équilibre.
Et, quand tout le monde fait aussi des associations
entre les assouplissements puis ce qui se passe, je tiens à vous le dire, là,
c'est qu'on est une des provinces, quand même, qui a maintenu la chose forte,
on empêche les rassemblements chez nous. Dans la zone grise, en Ontario, les
gens peuvent se rencontrer à cinq personnes. Donc, on n'a pas tant relâché que
ça, là, en termes d'assouplissements. Mais il y a eu un relâchement. Puis ce
n'est pas... on n'accuse pas personne, c'est un constat. L'adhésion aux mesures
a probablement été faible, elle est souvent plus faible dans les régions qui
ont été moins touchées.
D'ailleurs, c'est comme à la première
vague, je ne sais pas si vous comprenez, quand ça a repris, ça a repris
beaucoup dans d'autres régions, etc. Et ce qui se passe en Capitale-Nationale, c'est
la somme de tous ces éléments-là.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour,
messieurs. Qu'est-ce qui s'est passé, à la différence avec hier? Pour Québec en
particulier, est-ce qu'on est ici à cause d'un gym?
M. Dubé : Non. Je pense qu'il
faut regarder plus large que ça, là. C'est sûr que le cas du gym... puis c'est
tout à fait malheureux, parce que là on est rendu à plus de 60 cas et plus, là,
qui sont... C'est sûr, lorsqu'on parle de 200 cas dans une journée, s'il y en a
une soixantaine... ne sont pas tous dans la même journée, là, mais c'est quand
même important.
Mais je reviendrais à plus large que ça,
là, c'est la vitesse à laquelle ce variant-là... Je vous dis, là, nous, on se
parlait dimanche, là, puis on voyait 50 passer à 100 puis on se disait :
Bon, bien, si c'est 100 qui s'en va à 150, on allume les lumières rouges. Ce
que le premier ministre a fait hier, il a allumé les lumières rouges. Et là,
quand on regarde… Puis, je vous le dis, on est rendus qu'on les a, ces cas-là,
en direct, là. On est tellement bien connectés sur le réseau en ce moment qu'on
le sait en direct, le nombre de cas. Puis on était capables de voir qu'à Québec,
là, c'était vraiment exponentiel.
Donc, oui, le gym, ça a été un facteur,
mais je pense que c'est un indicateur de l'adhésion, et je pense que c'est pour
ça que... Et moi, je vous le dis, s'il y a une chose qu'il faut qu'on reste, c'est
agile. S'il y a un mot que je veux qu'on retienne, là, dans les prochaines
semaines… Quand vous me parlez de Montréal, avec le Dr Arruda, moi, je
parle deux, trois fois par semaine avec Dre Drouin et Dr Trépanier, à
Montréal, pour Laval puis Montréal. On reste très, très proches, parce que moi,
je sais déjà les cas qu'on va avoir à Montréal demain. C'est stable. Le premier
ministre a raison de dire : Mais on va les surveiller tous les jours.
Puis, s'il faut agir à Montréal, on va faire la même chose.
M. Bossé (Olivier) : M. Legault,
avez-vous une crainte de revivre ce qui s'est passé à Noël alors qu'on a vu,
début janvier, après le congé ou après, même si c'était quand même plus serré,
plus reconfiné, que ça avait monté beaucoup?
M. Legault : Bien, on agit
plus vite, parce que, quand on regarde les hospitalisations, c'est encore sous
contrôle, mais on agit, suite à l'augmentation des cas, en se disant : Il
va fort probablement y avoir une augmentation des hospitalisations la semaine
prochaine. Donc, on agit plus vite puis on agit de façon plus ciblée. Puis on
va continuer, si c'est nécessaire, d'agir dans d'autres régions au cours des
prochains jours.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Marco Bélair-Cirino, du Devoir. Donc, Dr Arruda, pour être clair,
les règles étaient adéquates à Québec, Lévis, Gatineau, mais les gens ne les
respectaient pas suffisamment en grand nombre. C'est ça?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, c'est-à-dire que, quand on regarde les règles qu'on a mises en place, si
le deux mètres est respecté, si les gens ne se rencontrent pas, etc., c'est des
contacts... C'est un virus qui se nourrit de contacts. Donc, pour qu'il se soit
augmenté et emballé, c'est qu'il y a eu des conditions de transmission. Et les
mesures qu'on a mises en place, à mon avis, permettaient de... tout en
acceptant certaines transmissions. On l'a dit, là, en maintenant des enfants à
l'école, puis etc., il y a une certaine transmission. Mais c'est dans toute la société,
là. Puis là on le voit à travers à l'exemple de ce gym-là, là, il est arrivé quelque
chose dans ce gym-là pour que la contamination se fasse.
Et donc c'est toujours ça, c'est la question
de l'adhésion, jusqu'à quel point l'adhésion est forte puis jusqu'à quel point
les gens respectent la mesure. Puis le deux mètres, c'est difficile, puis là les
gens sont rendus avec moins de deux mètres pas de masque, et c'est ça qu'on se
rend compte, et puis ils vont... Donc, c'est ça.
M. Bélair-Cirino (Marco) : O.K.
Est-ce qu'on peut penser que vous en mettez un peu plus parce que vous savez
que les gens ne vont pas respecter l'ensemble des règles? Puis, M. le premier
ministre, hier, vous vous êtes dit fier, encore une fois, de maintenir les
écoles ouvertes, que 96 % des écoliers s'y trouvent toujours, que c'est,
pour vous, la plus grande fierté. 24 heures plus tard, vous les fermez pour une
dizaine de jours dans les trois villes mentionnées. Pourquoi en arriver
jusque-là? On ne pouvait pas faire autrement?
M. Legault
: Bon,
évidemment aussi, on ferme les commerces non essentiels et puis on change le couvre-feu
à 8 heures pour que les gens aillent moins dans les maisons, mais on pense que
c'est nécessaire d'aller jusque-là puis on pense aussi que le timing est bon. C'est
que, sur les 10 ou 11 jours qui s'en viennent, bien, il y a deux fins de
semaine, il y a un Vendredi saint, Lundi saint, puis le mardi, à Québec, congé
pédagogique. Ça fait que les élèves vont manquer trois jours, puis nous, on va
avoir sauvé 11 jours, puis, pendant ces 11 jours là, mon ami Christian, il va
vacciner.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Puis, M. Arruda, est-ce que vous pouvez répondre à la première partie de la
question? Est-ce que vous en mettez un peu plus parce que vous savez que les
gens ne vont pas respecter l'ensemble des règles?
M. Arruda (Horacio)
:
Non, on en met plus parce que ce qu'on veut faire, c'est diminuer les contacts
dans ces territoires-là. C'est un virus qui se nourrit de contacts. Le nouveau
variant est très transmissible. Étant très transmissible, plus on a des
contacts, plus on a des chances d'infecter des personnes. Donc, on en met plus
pour ça.
Le Modérateur
: Très
bien. Merci.
M. Laforest (Alain) : …pour
le variant au niveau de la transmission?
M. Arruda (Horacio)
:
…il peut aller à 1,4, 1,5.
M. Laforest (Alain) : Donc,
il se double?
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, oui, il peut se doubler, effectivement, quasiment… pas loin… ça peut être
1,6, ça dépend des mesures qui sont mises en place, là. Mais effectivement il
peut doubler, presque doubler en trois jours, là.
M. Dubé : M. Laforest, dans
l'analyse que je parlais du Dr Brisson il y a quelques minutes, là, dans un des
tableaux, on voit la différence entre… je vais l'appeler l'ancien virus et le
nouveau, vous allez voir la différence du facteur R, là, c'est… il y a une
grande, grande, grande différence.
Le Modérateur
: Maxime
Denis, Noovo.
M. Denis (Maxime) :
Pardonnez-moi, messieurs, si je répète une question. J'étais en ondes. Mais
est-ce qu'on peut revenir sur le retard de l'intervention des inspecteurs au
gym ce matin? Pourquoi ça a été aussi long? Quand on réside dans la ville de
Québec, là, ça se parlait déjà la semaine passée, qu'il n'y avait aucune mesure
là-bas, que les gens se promenaient… il y avait 10 % des gens qui
portaient le masque, M. Arruda. Où étaient les inspecteurs pendant ce temps-là?
M. Arruda (Horacio)
:
Je dois vous avouer que je n'ai pas fait l'analyse détaillée de cet élément-là.
Il faudrait peut-être la poser aux gens de Québec. Je pense qu'il y a eu des
interventions qui ont été faites. Mais là, honnêtement, là, je vais vous dire,
je ne suis pas en mesure de vous dire : À telle date, il est allé, il s'est
passé telle, telle chose, là. Je pourrais obtenir l'information ou vous pouvez
vous adresser à Québec pour avoir l'information.
M. Denis (Maxime) : M. Dubé,
est-ce qu'on pourrait revoir le rythme de vaccination par tranches d'âge
pour... Parce que, là, c'est surtout les jeunes, visiblement, ça se promène.
Est-ce qu'il pourrait donc y avoir, par région, surtout, un changement du
rythme de vaccination?
M. Dubé : Bien, premièrement,
je vais vous donner la réponse habituelle, on a un rythme de croisière qui
est... puis surtout de priorité qui est fixé par la Santé publique. On ne peut
pas déroger à ça, c'est... On a un comité, en ce moment, d'immunisation qui va peut-être
réviser certaines catégories à l'intérieur. Par contre, lorsqu'on peut
s'ajuster, puis on vient de le voir, quand on a vu, justement, ce qui se
passait, on a demandé d'accélérer une vaccination dans certaines régions. Ce
n'est pas pour rien que, dans les derniers jours, on a demandé à Montréal, on a
dit : Écoutez, faites un sacrifice, le même sacrifice qu'on a demandé aux
autres régions, il y a quelques semaines, de le faire pour Montréal, bien, Montréal,
faites-le. Je vous en ai parlé dans notre point d'hier. Alors, oui, on
s'ajuste, mais on n'est pas rendu dans la catégorie d'âge.
Puis je veux faire attention, quand on
dit, là... puis je veux juste être sûr qu'on ne vous induit pas en erreur,
quand on dit «les plus jeunes», c'est sûr que les gens de 65 ans et plus
qu'on a déjà beaucoup vaccinés, ce n'est pas eux autres qui vont à l'hôpital,
mais ce n'est pas non plus les 16 ans, là. On parle de ceux qui sont plus
jeunes que les plus âgés. Alors, il faut faire attention que c'est vraiment
cette tranche d'âge là qui, de pourcentage... va, en pourcentage, beaucoup plus
dans les hôpitaux puis qui nous préoccupe encore. Mais c'est pour ça que le
premier ministre a raison.
Ce qu'on demande aux gens, c'est l'effort
des prochaines semaines, c'est nous donner le temps de vacciner. Bon, on a eu
nos petits pépins avec AstraZeneca, on va trouver des solutions, mais on est
quand même capables de vacciner. Vous allez voir, demain, vendredi, moi, dans
mes chiffres, j'ai encore 50 000 vaccinations par jour, là, jeudi,
vendredi prochain. Alors, pendant ce temps-là, on vaccine puis on va être
capables de vacciner dans ces régions-là. Alors, c'est ça qu'on a besoin, on a
besoin de temps pour aller vacciner nos gens.
Le Modérateur
: Philip
Authier, The Gazette.
M. Authier (Philip)
: Good evening. Just a little clarification on Lévis,
Québec City and Gatineau. There are very targeted emergency measures which you
are announcing. Is there any provision… because they're smaller areas, any
provision to stop people from going in or out of those areas? Is it, what you
have said in the past, travel between these areas is not recommended? If you
could clarify.
M. Dubé : Well, maybe, if there is one thing that we have to discuss with Gatineau it's the link with Ontario.
Because, especially with Ottawa, Aylmer, and Gatineau, we were talking… my cabinet was talking to the mayor of Gatineau, we will find a way to make sure
that there is less communication. I think the good news is we're talking also to the province of Ontario so that we can make some
arrangements. So, I'm not giving you the full answer, but we are in discussion
because we announced to them the measure that we took this afternoon. So, they
are aware of what we do, and we will see. Now, with the
other region, I don't think that we have any specific for now.
M. Arruda (Horacio)
:
But I think it's highly, highly, highly not recommended to go to those zones
because there is active transmission. If you go, you must make sure you have
distanciation, you have your mask, you know, and at least... And you must
understand that stores are going to be closed, restaurants are going to be
closed. So, I think, only if you have a professional reason or really an
essential reason, I would say, I highly, highly, highly recommend to not go to those
zones.
M. Authier (Philip)
:
And my second question. Montréal is not affected by these new restrictions.
Does that mean that we are getting closer to the light at the end the tunnel in
Montréal or are we getting... or do we not know?
M. Arruda (Horacio)
:
We are going get closer of the end of the tunnel, but I cannot say that
Montréal is necessarily closer. The only thing is that we have seen there is a
slow slope. There is no disactive slope. As I'm telling you, I don't know if,
this weekend, it's going to go up or... and everything. And it's always
possible, as anywhere in Québec. And it's very difficult because I cannot
predict. But at the same time, at this level, we cannot apply the same thing
that we are applying in Québec or Outaouais. And I think it's very important to
understand. And it's not a new color, it's an emergency approach in a specific
place for 10 days.
Le Modérateur
:
Cathy Senay, CBC.
Mme Senay
(Cathy) : Good evening. I would like to know,
Premier Legault, how mad are you at the owner of the Méga Fitness Gym and, like
the clients? Because, now, the clients are basically responsible for eight
outbreaks in their own work environment. So, what would you like to tell them
today?
M. Legault :
Bien, first, like Christian said, it's not the only reason why we are in
trouble in Québec City. Many people didn't respect rules for the last few
weeks. It's clear that we had the same measures in Québec than in Trois-Rivières
or in Sherbrooke, and the result is very different. So, it means that many people didn't respect the rules, including the owner of this gym.
So, of course, I'm not
happy to see that some people don't follow the rules. I think it's important. It's a question of solidarity. You have to think about those kids that won't be
able, next week, to go to school. You have to think about nurses that are
working hard since one year. So I think it's not against or between him and me,
it's between him and other citizens suffering from the bad decisions he took.
M. Arruda (Horacio)
: I just want to add that it demonstrates that this new variant is a
very vicious virus because it spreads very fast. It has attacked a lot of
people. So it's why we must be careful with this variant.
Mme Senay (Cathy) : And my other question is about the vast majority of people following the rules. As we
speak, they are, families, friends having discussions in Lévis, Québec City and also in the Outaouais, saying : We are following
the rules, but now we are put in the same category of the slackers. What kind
of backlash are you expecting from this type of emotion this evening?
M. Legault
: I think that the facts are there. And I think that a vast majority
of people in Québec City, they
want to make sure that there will be beds available in hospitals if they are
sick, so they understand. I think that the majority of people understand why we
take those decisions. But, of course, I guess they can see that some other
citizens are not… don't show solidarity as much as they should.
M. Dubé : Can I just add something on this gym… and to look forward for the
next weekend? This is Easter. In any religion, it's called a different name.
And, this weekend, it can happen like this in Montréal or in any other region. Please, look at the way this variant has
been so fast in that gym, that, if it happens in Montréal or in Sherbrooke
over the weekend, think about that before going to any religious… any event,
anything that can happen, because you can see… Let's use this example in the
gym that happened two days ago and let's make sure it doesn't happen this
weekend, during that long holiday.
Le Modérateur
:
Raquel Fletcher, Global.
Mme Fletcher
(Raquel) : Good afternoon.
M. Legault
: Good night.
Mme Fletcher (Raquel) : Good evening, sorry, good evening. Yesterday, when we were all here
for your press conference, my colleagues and I asked you things like : We
see an impending doom in other jurisdictions, in other countries, why are we
different here in Québec? What
do you say to the criticism from the Collège des
médecins that we reopen too quickly? And can you really
get it under control? That was yesterday, we asked you those questions, and you reassured us that
hospitals were not... had the capacity to handle however many cases we saw here
in Québec City. So did Public
Health drop the ball somewhere? How come you could not foresee that we would
have to completely close three major cities in Québec just yesterday?
M. Legault : First, I want to say... Because I'm looking every night at what is
happening in other States and countries in the world. And look, for example, what happened in France. Since
weeks they had 30,000 new cases a day for many days, and it's yesterday that
the president said : OK, we'll put in place new measures to close schools.
So we acted a lot faster than anybody else. Look at what's happening in
Michigan, in Massachusetts, in New York, even in Toronto.
We're acting fast. We already had, before today, the toughest measures.
So, right now, we react
very fast. And we are doing it in regions where we didn't expect that it would
be that worst. We didn't expect that it would be worse in Lévis than in Montréal or Laval. So, as soon as we'll see
an increase, an important
increase in the number of cases, we don't wait to see an increase in hospitalisations, we take decisions. So
we're reacting fast. Last week, we didn't have those increases in those regions
or cities.
Mme Fletcher (Raquel) : So you're not concerned, then, that there is a breakdown somewhere
in the system, in... where you're getting your advice from your experts, that
they are not seeing things in time?
M. Legault : I want to remember you that so far... we can talk about the first
wave, but so far we're doing a lot better than the average.
Mme Fletcher (Raquel) : Do you know the expression : Give an inch, take a mile?
M. Legault : Yes.
Mme Fletcher (Raquel) : Yes. Do you think that that is happening to some... or some Quebeckers are reacting that way, that
you... You said : OK, we had this 8 :00 p.m. curfew, we're going to
lift it to 9 :30, we're going to give you a little bit of loosening up
here, and then they went too far with that and started having party. Is that
what you're insinuating?
M. Legault : A part of it, yes. I think that when we decided to change the
curfew from 8 :00 p.m. to 9 :30, remember, at the time that we
changed the hour, we advanced for an hour. So, people said : Hey! We
should have an additional hour to work outside. But what happened, some people,
they think that, because the curfew is at 9 :30, they can go and see other
people in homes for an additional hour and a half. It's clear. And even the
INSPQ, they said : Young people, 20, 30 years old, 50% of them did it. So, of course. And on top
of that, people are fed up after a year. So, I can understand.
But today, we're saying
it's a wake-up call. The situation is very serious in Québec City, Lévis and Gatineau. So, please, it's not fun, and it's really time to be careful, very
careful.
Le Modérateur
:
Raquel a pu poser trois questions parce qu'elle en a posé seulement une hier,
faute de temps. C'est juste pour... On poursuit avec Samuel Pouliot…
M. Legault : Pour être sûr que
Cathy ne soit pas fâchée, là.
Des voix
: ...
Le Modérateur
: On
poursuit avec Samuel Pouliot de CTV.
M. Pouliot
(Samuel) : Mr. Legault, given what
happened in those regions, are you not worried that it might also happen in the
Montréal area, where it's a red
zone, but gyms are reopening, spas are reopening, schools too? Is this a good
idea to reopen all this?
M. Legault : I think that, so far, we did it, and the results are good. But it
may change very fast. The variant is acting, is showing us results, bad results
very fast. So, I don't know what we'll have to do in Montréal in the next few days, but so far, it's under control, so far.
M. Pouliot (Samuel) : And Pfizer says its COVID vaccine is 100%
effective and protecting kids, age 12 to 15. What kind of impact it can have if
that age group would get the vaccine?
M. Arruda (Horacio)
:
First of all, our strategy, actually, is to protect people who can get sick,
and get to hospitals, and have complications. But as soon as we will have
covered higher age, that could be part of a strategy to diminish the
transmission of the virus for the ones who have not been vaccinated.
But actually, we will not
change our approach for the moment. But, if we obtain a high coverage in
Québec, there's going to be possibly some school programs this fall or at the
beginning of the winter.
M. Pouliot (Samuel) : And, Mr. Legaut, just quickly, what message
do you have for business owners who have to go back in red zones, have to shut
down again, like restaurant owners, who had difficulty to get workers and now
they have to shut down again, lose fresh food? What message do you have…
M. Legault : I think that the best thing that can happen for the economy and for
businesses is that we get rid of this virus. So, as soon as we'll get rid of
the virus, it'll be better for all businesspeople in Québec. So that's why it's the top priority to take decisions that will
give us this possibility. And, in the meantime, we'll reput in place the
programs to help them paying for their rent and covering their expenses, and I
guess all businesspeople in the same regions are treated the same way.
Le Modérateur
:
Alors, maintenant, des questions posées, transmises par des journalistes qui ne
sont pas membres de la Tribune de la presse du parlement de Québec.
Tout d'abord, Karine Dufour-Cauchon, du Charlevoisien.
Qu'arrive-t-il à Charlevoix et Portneuf? Hier, mardi, on soutenait que la situation
y était sous contrôle. Ces deux sous-secteurs passent-ils en zone rouge également?
M. Legault : Bon, ils
passent... Charlevoix et Portneuf passent en zone rouge. Donc, essentiellement,
ça veut dire qu'effectivement les restaurants doivent fermer. Par contre,
toutes les mesures concernant le couvre-feu... Donc, le couvre-feu reste à
9 h 30. Toutes les mesures concernant les commerces, salons de
coiffure et autres, ça reste comme c'était avant. Puis pourquoi on les met en
zone rouge? Parce que, quand même, il y a un système de santé, puis un système
d'hôpitaux, puis de spécialités qui sont pour toute la région.
Le Modérateur
: Une
question de François Munger, de MédiAT. La Santé publique de
l'Abitibi-Témiscamingue décrivait aujourd'hui la situation comme étant fragile,
notamment en raison de la prédominance du variant sud-africain. Est-ce que vous
allez accentuer l'envoi de vaccins vers l'Abitibi-Témiscamingue au même titre
que les régions annoncées hier?
M. Legault : Bien, on ne peut
pas comparer, là, la situation. Hier, on a eu sept nouveaux cas en
Abitibi-Témiscamingue, dans toute la région de l'Abitibi-Témiscamingue. Donc,
on ne peut pas comparer la région de l'Abitibi-Témiscamingue avec Québec ou
Gatineau. Donc, pour l'instant, là, je ne pense pas qu'on puisse justifier
d'envoyer plus que leur proportion de la population en vaccins.
Le Modérateur
: Une
dernière question de François Gariépy de Radio X. Quel sera le suivi prévu par
le gouvernement en lien avec les éducatrices, enseignants et élèves qui auront
porté les masques de Métallifer jugés toxiques par Santé Canada?
M. Arruda (Horacio)
:
Bon, actuellement, il y a eu un retrait préventif qui a été fait. On ne nous a
pas donné... J'ai demandé à nos équipes de regarder s'il y avait des effets
qu'il fallait aller chercher ou des conseils à donner aux gens qui avaient été
exposés. Actuellement, ce n'est pas le cas, là, à ce qu'on nous dit, ça fait
que... Mais on fera le suivi en fonction de l'évaluation qui nous sera donnée,
là. Dans les analyses de risque qui ont été faites par Santé Canada, c'était
pour une exposition à long terme, puis etc. Mais ça va être à regarder de plus
près.
Le Modérateur
: Merci à
tous et toutes. C'est ce qui met fin au point de presse.
M. Legault : Merci, bonne
soirée tout le monde.
(Fin à 18 h 1)