(Treize heures une minute)
Le Modérateur
: Alors,
bonjour et bienvenue à cette conférence de presse du ministre de la Santé et
des Services sociaux, M. Christian Dubé, accompagné du directeur national de la
santé publique, M. Horacio Arruda, ainsi que du directeur national de la vaccination,
M. Daniel Paré. À vous la parole, messieurs.
M. Dubé : Bonjour, tout le
monde. Alors, peut-être commencer par quelques mots sur la situation
épidémiologique, parce qu'on l'a vu dans les derniers jours, on s'en est tous
rendu compte, puis on pense que c'est quand même une bonne nouvelle, on a
atteint un certain plateau. Vous allez voir encore avec les résultats, là, on
le voit. Et nos experts en santé… Donc, ce matin, il y a eu une publication de
nos gens de l'INSPQ qui montre aussi une stabilisation du côté des
hospitalisations. Encore une fois, je pense que c'est une bonne nouvelle.
Par contre, le nombre de cas, on le voit
dans certaines régions, par exemple Chaudière-Appalaches, Capitale-Nationale,
il y a quand même des cas qui continuent d'augmenter. Puis le Dr Arruda me
faisait remarquer aussi dans les derniers jours, là, les cas qui continuent
d'augmenter dans les 0-11 ans particulièrement, parce que ceux qui ne
peuvent pas être vaccinés... les cas dans les écoles. Et je le rappelle que les
gens qui rentrent à l'hôpital sont malheureusement des gens qui tombent
malades, mais c'est ceux qui ne sont pas adéquatement vaccinés.
Par contre, je veux qu'on reste prudents,
parce que je dis que c'est des bonnes nouvelles puis qu'il y a un plateau, mais
on l'a vu, lors de la deuxième vague, puis… qu'on avait eu un plateau à la
mi-septembre, et, après ce plateau-là, il y avait eu une augmentation importante
des cas et des hospitalisations à ce moment. C'est très difficile de comparer
la deuxième vague et la quatrième vague, mais moi, je voudrais juste qu'on
reste prudents avec le plateau qu'on a en ce moment parce qu'on a une situation
qui est différente. Oui, il y a la vaccination, en ce moment, qu'on n'avait pas
dans la deuxième vague, mais il y a le variant qui est aussi beaucoup plus
dangereux que ce qu'on avait. Et c'est d'ailleurs pour ça que je dis qu'il faut
qu'on reste prudents parce que, là, on le voit, là, on est rendus à la
mi-septembre, les froids vont arriver, les gens vont rentrer à l'intérieur, puis
on le sait que les contacts n'ont pas le même impact lorsqu'on est à
l'intérieur. Donc, je veux qu'on reste prudents.
La pression, pour moi, sur les hôpitaux,
elle continue d'être là. Vous l'avez vu, là, ce matin, on a quand même presque
une trentaine de cas supplémentaires qui sont rentrés dans les hôpitaux. Puis
c'est à peu près une moyenne, là, qu'on voit depuis quelques jours, d'environ
25 cas, en moyenne, d'entrées. On réussit à avoir des sorties à peu près
équivalentes, mais c'est quand même à chaque jour 25 cas qui viennent.
Puis je le répète… tannant avec ça, vous êtes tannés de m'entendre, mais les
non-vaccinés ont 30 fois plus de chances de rentrer à l'hôpital et,
ultimement, d'aller aux soins intensifs. Donc, s'il vous plaît, s'il vous
plaît, allez vous faire vacciner.
L'annonce d'aujourd'hui porte sur ce qu'on
appelle maintenant la troisième dose. L'annonce d'aujourd'hui… Si on regarde
les dernières semaines, on voit qu'on recommence à avoir des éclosions dans ce
qu'on appelle nos milieux de vie, là, puis je sais que vous connaissez bien la
terminologie, là, nos CHSLD, nos résidences pour personnes âgées, nos RPA, ce
qu'on appelle nos ressources intermédiaires et de type familial, les RIRTF.
C'est un jargon que tout le monde connaît maintenant, mais je le répète de
temps en temps. Puis je dis, malgré un excellent taux de vaccination… Puis je
ne remercierai jamais assez les Québécois d'avoir le taux de vaccination qu'on
a aujourd'hui. Mais, malgré ce bon taux de vaccination là, là, dans le dernier
mois, on est passés d'à peu près une dizaine de cas actifs, donc au début de
septembre, puis on a maintenant 140 cas actifs dans nos CHSLD, dans nos
RPA et dans nos RITF.
Je dirais que ce n'est rien de dramatique,
mais, si on veut rester en avant de la parade, si on veut être certains qu'on
n'échappe pas la situation dans nos résidences de milieux de vie, il faut poser
un geste. Puis, en se basant sur les recommandations du Comité d'immunisation,
la Santé publique, l'équipe du Dr Arruda a pris une décision
administrative qu'on vous annonce, là, le document va être prêt cet après-midi,
d'administrer une troisième dose aux gens qui sont dans ces milieux de vie là,
CHSLD, RPA et RITF, parce qu'on voit qu'il pourrait y avoir une diminution de
l'efficacité vaccinale après un certain temps, on l'a vu dans d'autres pays
aussi, et c'est encore plus important d'agir parce que ce sont, on l'a toujours
dit, des personnes qui sont beaucoup plus vulnérables. Donc, en fait, ce qu'on
veut donner à ces gens-là, c'est la meilleure immunité possible le plus
rapidement possible étant donné le variant.
Et donc ce qu'on va faire, puis je pense
que c'est... les gens vont se rappeler, on veut profiter de la campagne de
vaccination qu'on fait habituellement à l'automne pour les autres virus, puis
je pense notamment à la question de l'influenza. Donc, la recommandation de la
Santé publique dit que l'intervalle entre la deuxième dose et la troisième dose
doit être d'environ six mois, O.K.? Je vous rappelle que nos personnes
vulnérables, CHSLD, RPA, ont été vaccinées entre mars, avril. On pourrait dire
que c'est les deux principaux mois où on a fait la deuxième dose, la deuxième
dose.
Donc, on n'a aucun enjeu de respecter le
six mois d'intervalle parce que je dis qu'on a… ces trois catégories
de personnes là ont été vaccinées en mars, avril. Donc, de les vacciner vers la
fin d'octobre, c'est ça qu'on a demandé à l'équipe de M. Paré, ici, de
mettre tout en place la logistique — Dieu sait qu'il connaît ça — pour
qu'on soit capables de faire une troisième dose à la fin d'octobre, mais d'en
profiter... parce que les gens dans les CHSLD, vous le savez, ils ne peuvent
pas se déplacer, on va faire un peu une campagne de vaccination comme on avait
fait, on va dans les RPA, et on vaccine les gens sur place, et on en profitera
pour faire la vaccination pour l'influenza.
Je tiens à vous le dire à l'avance parce
que je suis certain que vous allez nous poser la question. Qu'en est-il pour
les autres personnes âgées? Pour le moment, pour le moment, il n'y a pas de recommandation
spécifique parce que, premièrement — et Dr Arruda pourra
répondre — il n'y a pas de situation épidémiologique qui le justifie,
mais, je le rappelle, on s'ajustera au besoin. Mais, pour le moment, ce sont
que pour les personnes qui sont dans ces trois catégories là.
Pour terminer, je voudrais vous faire un
peu le point sur le recrutement, ce qu'on a annoncé jeudi dernier. Bon, je veux
revenir, en fait, sur cette offensive-là pour non seulement retenir notre
personnel, mais comme on l'a mentionné avec le premier ministre, là, aller
recruter des nouvelles personnes. Je veux dire que j'ai eu une excellente
réaction de nos P.D.G. puis de nos équipes ici. Je pense que vous l'avez vu,
là, déjà, il y a plusieurs P.D.G. qui se sont mobilisés, qui ont contacté des
personnes.
Je le répète, là, je le répète parce qu'il
y a eu beaucoup de choses qui se sont dites sur les montants en cause, etc.,
notre objectif, il est très, très clair, c'est d'offrir une meilleure qualité
de vie à nos professionnels et, je le répète, d'éliminer le temps
supplémentaire obligatoire. Je veux qu'on prenne soin de nos employés comme, en
fait, le premier ministre l'a dit, qu'ils prennent soin de nous.
Et ce que je vais faire au cours des
prochaines semaines, rapidement, je vais vous tenir informés de comment va
l'engagement des personnes. On a eu quand même beaucoup d'appels qui ont été
faits. Il faut se donner un petit peu de temps de réaction pour voir comment on
a de personnes qui vont s'ajouter à nos équipes. Mais je le sais, et c'est ce
que j'ai dit encore dans les derniers jours aux P.D.G., ça va nous prendre des
succès pour que les gens croient qu'on est capables de changer le cours des
choses. Et je crois que nos P.D.G., notre ministère va trouver des solutions
innovantes pour que le nouveau modèle de gestion qu'on met en place puisse être
applicable.
On a aussi beaucoup parlé des autres
services professionnels, autres que les infirmières, parce que, vous l'avez vu,
on a insisté que c'était, pour le moment, pour la question de la
catégorie 1 étant donné la pénurie de main-d'oeuvre majeure qu'on avait
dans ça. Mais j'aimerais le souligner, parce que j'étais dans un hôpital, hier
matin, et j'entendais le commentaire d'autres qui disent : Oui, mais
pourquoi pas nous? Bon, écoutez, pour moi, chaque profession est importante.
Mais on a, grâce au travail qui a été fait par la présidente du Conseil du
trésor... on est capables aujourd'hui d'agir avec les infirmières parce qu'on a
eu une convention collective, puis ça nous permet d'être capables de travailler
sur cette convention-là, parce que l'objectif c'est de l'accélérer. Alors,
c'est le message que je voulais passer, il y aura du travail qu'on va faire,
mais, en ce moment, notre focus est sur les infirmières.
Peut-être en concluant, avant d'aller dire
quelques mots d'anglais, je pense qu'il est trop tôt, puis il est vraiment trop
tôt pour crier victoire sur le virus, et c'est ça que je veux rappeler aux
gens. Je sais qu'on doit se féliciter d'avoir eu une… je dirais, une réaction
des Québécois à la vaccination qui a été excellente. Mais on a vu ailleurs que,
lorsqu'on se réjouissait trop vite, qu'il pouvait y avoir des dérapages
importants.
Je rappelle aux travailleurs de la santé,
puis je voudrais que les gens m'entendent bien ce matin, là, que c'est encore
temps d'aller chercher votre première dose. Il y a encore beaucoup de personnes
qui ne sont pas vaccinées dans nos travailleurs de la santé, et, je le répète,
il n'est jamais trop tard pour vous faire vacciner. On le voit, pour ceux maintenant
qui sont vaccinés, on peut retourner à un semblant de normalité. Alors, je
dirais à ceux qui ne le sont pas : Vous voulez ravoir une normalité? Bien, s'il vous plaît, allez vous faire vacciner.
I'll switch to English
for a few words. We have seen in the past few days that we have reached a plateau
in the number of cases, and our Public Health expert also expect the number of
new hospitalizations to stabilize. This is good news, but we must remain
careful. In general, it is the unvaccinated people who got the sickest. The
pressure remains present in our hospitals as well. Everyday, an average of 25
people, new people, enter the hospital in intensive care units and they are
still mostly people that are not adequately vaccinated. So, please, go and get
vaccinated.
Now, with regards to the
third dose, if we look at the situation in recent weeks, we also see that we
are starting to have outbreaks again in living environments such as CHSLDs,
RPAs et RIRTFs despite an excellent vaccination rate. This is also why the
obligation to wear a mask in the common areas of RPAs has been put back. Based
on the recommendations of the Quebec immunization committee, Public Health
therefore decided to administer a third dose to CHSLD, RPA and RITF since there
would be a decrease in vaccine effectiveness over time for more vulnerable
people.
But while the situation
is under control, we want to act in prevention. We will therefore take
advantage of the influence of vaccination campaign to administer the third dose
to residents in CHSLD, RPA and RITF. The CIQ recommendation is to have an
interval of six months after the second dose, so this campaign would begin
towards the end of October with people of CHSLD and go to private residences for elderly and RITF after. As users in residence
received their second dose in March, April, there is enough interval between
the second and the third dose, roughly six months. We will await for the
recommendations of our experts for other age groups and people living at home
depending on the evolution of the situation.
To conclude, I would like
to remind you that the virus is still circulating and that we must not claim
victory too quickly. We saw elsewhere what happened when we let our guard down.
And I remind health care workers who haven't yet been vaccinated, it is still
time to go and get your first dose. And we can see of those who are vaccinated
can once again enjoy some semblance of normality.
Merci beaucoup. Je
vais répondre aux questions. Merci.
Le Modérateur
: Bon.
Nous en sommes maintenant à la période de questions. Claudie Côté, TVA.
Mme Côté (Claudie) : Bonjour à
vous trois. D'abord, peut-être une précision sur la troisième dose, est-ce que
ça concerne tous les types de vaccin? Parce que ce n'est pas tout le monde qui
a reçu le même vaccin, là. Quels vaccins on va administrer aussi? Puis est-ce
que c'est parce qu'on a remarqué une baisse de l'efficacité ou c'est vraiment
seulement de façon préventive pour le moment?
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, il faut comprendre que c'est une dose qu'on appelle de rappel, hein? Le calendrier
de base, c'est deux doses, sauf pour les immunosupprimés, c'est trois. Donc,
c'est une dose de rappel. À la fin août, j'ai demandé l'opinion au CIQ si on
devait donner une dose de rappel à certaines populations. À l'époque, la
réponse, c'était non. Maintenant, il y a des données qui ont été publiées dans
la littérature où on a vu que, par exemple... on sait que les personnes âgées,
on sait que les personnes très vulnérables, ceux qui ont des maladies
chroniques peuvent moins bien répondre aux vaccins à long terme. Donc, il y a
effectivement ce qu'on appelle un phénomène de diminution de la réponse
immunitaire avec le temps, particulièrement dans ces groupes-là. Et puis, de
façon concomitante, tout récemment, depuis une semaine ou deux, on observe des
éclosions notamment dans les CHSLD et dans les RPA.
Donc, dans ce contexte-là, compte tenu des
données dans la littérature qui sont récentes aussi, compte tenu du fait qu'il
n'y a pas d'effet néfaste à donner une dose de rappel dans ces clientèles-là, on
va procéder à cette vaccination-là en concomitance aussi avec le vaccin
d'influenza qui est indiqué aussi pour ces populations-là.
M. Paré (Daniel) : Oui, si je
peux compléter, là, sur le volet des vaccins qu'on va administrer, ça va être
des vaccins ARN messager, là, des Moderna et des Pfizer. C'est le vaccin qu'on
avait administré, là, si on se rappelle, lors des premières et des deuxièmes
doses, pour ces groupes d'âge là. Ça fait qu'on les a en banque. Donc, ce n'est
pas ça qui va nous retarder, là, pour administrer, là, les doses dans ces établissements-là.
Mme Côté (Claudie) : Merci. Également,
peut-être une question pour vous, M. Dubé, concernant ce plan de recrutement,
là, pour les infirmières. Bon, vous avez fait un peu un appel au ralliement,
là, parce que votre plan a été largement critiqué dans les derniers jours, là,
depuis sa présentation. Et vous avez un peu dit que vous avez une obligation de
résultat. Vous parlez de succès pour montrer que ça va fonctionner. Est-ce que
votre plan est mal compris en ce moment ou c'est peut-être que la solution
proposée, ce n'est pas nécessairement la bonne?
M. Dubé : Bien, écoutez, je
vais répéter des choses que j'ai dites puis je pense qu'on peut toujours
s'améliorer. Moi, je pense que, des fois, si le plan est mal compris, c'est
peut-être parce qu'on l'a mal expliqué, puis je vais en prendre la
responsabilité parce que je l'ai annoncé. Mais il y a deux choses que je
dirais. Je comprends aussi les doutes du personnel de la santé, qui s'est fait
promettre des plans semblables depuis de nombreuses années puis qu'il n'est
rien arrivé. Alors donc, je peux comprendre les doutes.
Moi, ce que je dis aujourd'hui, puis je le
dis réellement, là, j'ai vu, lors du processus de vaccination, un changement
d'approche qui a été excessivement payant, autant pour le personnel de la santé
que pour les patients. Alors, moi, c'est ça que j'ai en tête, là, ce changement
de culture là, de mieux traiter nos employés, d'avoir un service à la clientèle
qui est important. On l'a vu dans la vaccination. Donc, je vais vous dire,
c'est pour ça que je vais être de plus en plus dans les hôpitaux pour
rencontrer les infirmières directement, écouter ce qu'elles ont à me dire.
Hier, là, je peux vous dire, hier matin,
là, j'étais à l'Hôpital Pierre-Boucher, là, et les infirmières que j'ai
rencontrées, là, elles comprennent le plan, elles le savent ce qu'il faut
faire, elles le savent qu'il faut arrêter le TSO, elles le savent qu'il faut
qu'on arrête d'utiliser les agences. Elles m'ont parlé de planification locale
des horaires. On sait ce qu'il y a à faire.
Donc, est-ce que le plan a été mal
compris? Peut-être, mais je pense que les gens sur le terrain nous ont dit
clairement ce qu'ils voulaient qu'on fasse. Alors, pour moi, c'est une question
de... Je dis souvent que la preuve est dans le pudding, c'est à nous d'être sur
le terrain, leur expliquer, mais surtout, dans les prochaines semaines,
d'arriver avec des solutions concrètes. Puis c'est pour ça que je vous dis :
Je vais vous tenir informés de combien de personnes reviennent dans le réseau
au fur et à mesure que les gens reviennent.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Bonjour.
M. Arruda, où en êtes-vous avec vos réflexions et recommandations pour une
dose annuelle pour la reprise d'une nouvelle dose de vaccin l'an prochain et
l'autre année d'après?
M. Arruda (Horacio)
:
De COVID-19?
M. Bossé (Olivier) : Oui,
pour tous.
M. Arruda (Horacio)
:
On n'en est pas là actuellement parce qu'on doit voir un peu l'épidémiologie.
Là, actuellement, je ne crois pas... C'est peut-être une possibilité. Vous
savez, il peut y avoir plein de choses, hein? On pourrait avoir un variant
nouveau qui ferait que le vaccin qu'on a actuellement n'est plus bon, puis il
pourrait y avoir une réaugmentation de COVID-19, mais on n'est pas à ce
stade-ci comme tel. On surveille la chose de très près, puis ça va dépendre de
l'épidémio, puis ça va dépendre des données sur les souches qui vont circuler.
M. Bossé (Olivier) : Une
autre question sur… plus spécifique au… vous en avez glissé un mot, là, sur Chaudière-Appalaches,
Thetford, la Beauce, est-ce qu'il y a des mesures supplémentaires spécifiques
qui pourraient ou vont être appliquées dans les prochaines semaines?
M. Arruda (Horacio)
:
La mesure qu'on a introduite… Je vous dirais, il y a deux mesures qui ont été
introduites, là, pour protéger et diminuer les éclosions, c'est quand il y a
une transmission importante dans la communauté, le port du masque, dans les
élèves, à l'école, est porté. Ça, c'est une chose qui a été faite. D'ailleurs,
dans la région métropolitaine, on l'a introduit comme ça. Si jamais, à Québec,
on obtient un certain niveau de transmission, on va ajouter ça. Et, compte tenu,
je vous dirais, du fait que même si on est vaccinés deux doses, on peut quand
même transmettre la maladie. Et, chez les personnes âgées, on sait que leur… on
commence à penser que leur réponse est moins bonne que chez le jeune, on a
recommandé le port du masque dans les RPA et dans les milieux... comme on le
fait, je vous dirais, quand on va à l'intérieur d'un centre commercial ou
autre.
Pour le moment, on n'est pas dans une situation
où on a l'intention de faire de grosses mesures populationnelles restrictives.
Moi, je pense que le message à porter, c'est qu'on y va progressivement, je
pense qu'on maintien certaines mesures, là, il ne faut pas tout relâcher
complètement comme ailleurs, on a vu ce que ça a fait comme élément.
Puis j'aurais un message à passer aux
parents aussi, si vous me permettez. Actuellement, là, l'année dernière, grâce
aux mesures sanitaires, la distanciation, le port du masque, le lavage,
l'hygiène des mains, on a eu très peu d'infections respiratoires chez les
tout-petits. Actuellement, à Sainte-Justine, il y a du virus respiratoire
syncytial, qui n'est pas la COVID-19, qui fait qu'il y a plein d'enfants qui
ont des bronchiolites et qu'ils ont des infections virales qui nécessitent des
hospitalisations.
Donc, mon message, c'est : gardons
dans cette situation-là, particulièrement quand on est en contact avec de
petits bébés ou des enfants, le port du masque, le lavage des mains, puis etc.
Parce que c'est véritablement ça, actuellement, qui nous fait craindre la
problématique. Et, déjà, Dre Opatrny nous disait ce matin que les hôpitaux
de Montréal avec la pédiatrie, là, commencent à avoir des enjeux. Donc, les
bonnes mesures qu'on a faites, comme pour Noël, si on prend le lavage des mains
puis qu'on fait une certaine distanciation, surtout si on a des symptômes, on
va éviter beaucoup de gastros puis d'épidémies.
Le Modérateur
:
Caroline Plante, La Presse canadienne.
Mme Plante (Caroline) : Oui.
Bonjour à vous trois. Je me demandais quand est-ce que les enfants de moins de
12 ans vont être vaccinés.
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, on attend l'homologation de Santé Canada. Vous comprendrez qu'on prévoit
que ce n'est pas le… ça va être le même vaccin mais pas le même dosage. Donc,
il faut avoir ces études-là pour le faire. Et, selon ce qu'on pense, on devrait
être en mesure de commencer une vaccination fin octobre, début novembre, mais
on est en attente encore de l'homologation. On est vraiment dépendants de ça
et… Mais dès qu'on a l'homologation au Canada… Les équipes de Daniel Paré, là,
et le réseau sont en train de se préparer pour cette vaccination des cinq à
11 ans probablement, espérons-le, avant Noël et, éventuellement, les plus
petits, je vous dirais, en janvier, février l'année prochaine, si
l'homologation a lieu.
Mme Plante (Caroline) : Et
puis combien de membres du personnel de la santé sont encore non vaccinés?
M. Dubé : Si je regarde,
toutes catégories, au Québec, on en a déjà vacciné la moitié de ce qu'on avait
comme objectif. On avait 30 000 dans le réseau public, on a à peu près
15 000, là, en date d'hier, un petit peu plus que 15 000 qui étaient
non vaccinés. La moitié de ça est en contact direct avec le patient. Alors, je
vous dirais qu'on tourne aux… un petit peu plus que
7 000 non-vaccinés, en ce moment, qui sont en contact direct avec le
patient.
Mme Plante (Caroline) : …on
n'a pas vraiment progressé depuis deux semaines, là.
M. Dubé : Depuis quelques
jours, non. Puis c'est pour ça que je le rappelle aujourd'hui, puis j'apprécie
votre question parce que... Écoutez, je vais dire ce que je vais dire, puis il
n'y aura pas de surprise, on me demande si on devrait lâcher la pression, puis
moi, je dis : Au contraire. Les gens doivent comprendre, puis on le voit,
là, vous avez vu des gens qui sont infectés dans les hôpitaux, qu'est-ce que ça
peut faire.
Moi, ce que je dis aux gens qui ne sont
pas vaccinés : Bien, même si vous prenez la décision plus tard, que ça
soit aujourd'hui ou demain, puis que votre 30 jours finit le
22 octobre ou 27 octobre, bien, c'est seulement ces 10 jours là
que vous n'aurez pas rempli les conditions. Alors, il n'est jamais trop tard
pour changer d'idée. Moi, ce que je dis aux gens qui ont hésité… Parce que je
regardais un article, puis je ne me souviens pas si c'est du New York Post
ou un de ces journaux américains là... c'est seulement vers la fin de
l'échéancier, par exemple dans l'État de New York, où les gens du réseau de la
santé sont allés se faire vacciner parce qu'ils attendaient que les gens soient
sûrs que c'est ça qu'ils allaient faire.
Mais je vous le dis, on est très décidés,
on ne peut pas accepter que les gens de notre réseau de santé ne soient pas
vaccinés. Alors, si vous voulez minimiser l'impact que vous allez avoir sur les
désavantages, à savoir d'être sans rémunération pour un certain temps, bien,
allez chercher la vaccination aujourd'hui, demain, après-demain, parce que le
30 jours peut compter, puis vous serez en mesure d'avoir minimisé l'impact
sur votre rémunération. Alors, on n'a pas changé d'idée, il y a encore, pour
moi, toutes ces personnes-là qui doivent aller se faire vacciner.
Le Modérateur
: Maxime
Denis, Noovo.
M. Denis (Maxime) : Bonjour à
vous trois. Dr Arruda, justement, je reviens sur la vaccination des
enfants. Ce matin, Pfizer et BioNTech annonçaient avoir remis leurs données aux
États-Unis. Donc, à ce moment-là, le processus d'autorisation par la FDA et
ensuite chez nous, ça peut prendre combien de temps?
M. Arruda (Horacio)
:
Ça va dépendre au moment où ils vont le déposer au Canada, là, parce qu'il faut
comprendre qu'il faut qu'ils le déposent au Canada. Même si ce sont des
organismes qui se parlent, souvent, un va aider l'autre aussi par rapport aux
analyses, là. Mais dès que la compagnie va déposer, je pense que Santé Canada
va s'accélérer rapidement pour donner l'homologation... C'est toujours aidant
quand une autre autorité l'autorise aussi. Je ne sais pas si vous comprenez
qu'est-ce que je veux dire. Donc, je pense qu'on va suivre ça de très près.
M. Denis (Maxime) : Dr…
M. Dubé… un jour peut-être vous serez docteur.
M. Dubé : Non. Je ne vous
imposerai pas ça.
M. Denis (Maxime) : Juste
pour rassurer — parce qu'on voit beaucoup de cas, les enfants, bon,
peuvent être transmetteurs — les grands-mères. On pense à nos
grands-mères, nos grands-parents à la maison, eux, sont… Le vaccin est encore
assez efficace, ils sont en sécurité?
M. Dubé : Bien, écoutez, moi,
je pense… puis je laisserais le Dr Arruda répondre, mais on a bien dit
qu'on le faisait comme une mesure préventive. Si on regarde sur le nombre…
Regardez, le nombre de personnes, là, qu'on vise, là, CHSLD, RPA et RI et RITF,
là, ressources intermédiaires, c'est 220 000 personnes :
40 000, CHSLD; 140 000, RPA; puis un autre 40 000.
Alors, en ce moment, là, je vous ai dit tantôt
qu'on avait, à peu près, 150 cas actifs sur ces personnes-là. Donc, c'est
très peu. Alors, la mesure est beaucoup plus préventive que corrective. Alors
donc, dans ce temps-là… C'est pour ça que je veux rassurer les gens, mais on a
vu qu'à l'extérieur, ça arrivait, alors… Puis étant donné que l'expert est à
côté de moi, je vais en profiter, mais c'est vraiment préventif parce qu'on
veut rester en avant de la parade.
M. Arruda (Horacio)
:
Moi, j'aimerais vous dire quand même, si votre enfant a des symptômes, là,
c'est important de le faire tester. Si votre enfant a des symptômes, ce n'est
pas le temps d'aller voir grand-maman, puis qu'elle le prenne puis qu'elle le
bécote — je ne sais pas si vous comprenez, là. Ça demeure une
population, surtout en bas de 12 ans, qui n'est pas du tout vaccinée, donc
qui peut avoir la maladie. Donc, les mesures de prévention, un peu de
distanciation… Vous savez, on n'est pas en train de dire aux gens : Ne
voyez plus vos petits-enfants, puis etc., mais évitez, si vous avez des
symptômes, minimalement, évitez d'être trop proche si ce n'est pas nécessaire.
Je ne sais pas si vous comprenez. Mais surtout, si vous avez des symptômes, je
vous invite fortement à aller vous faire vacciner... pas vacciner, vacciner si
vous ne l'avez pas été, mais surtout vous faire dépister. Je pense qu'il ne
faut pas oublier que ça circule encore. Quand on aura vacciné les
5-11 ans, quand on aura vacciné les tout-petits, il va y avoir moins de
cas, le risque va diminuer de façon importante. Mais encore actuellement, je
pense qu'il faut être prudent.
Le Modérateur
:
Fanny Lévesque, La Presse.
Mme Lévesque (Fanny) :
Bonjour à vous trois. M. Dubé, bon, vous avez publié votre décret
finalement pour la vaccination obligatoire, donc tous les établissements et les
ressources savent à quoi s'en tenir. Vous parlez de 7 500 personnes.
Vous avez parlé à vos P.D.G. aussi. En date d'aujourd'hui, est-ce que vous
avez… est-ce que vous savez, de façon plus précise, comment ça va se traduire,
dans le réseau, le retrait de 7 500 personnes qui sont en contact
avec les patients?
M. Dubé : Bien, écoutez, dans
le plan de contingence qu'on a demandé suite à la recommandation de la Santé
publique, c'est sûr que l'on compte sur le plus de personnes vaccinées. Je ne
vous cacherai pas, là, que moi, quand je vois aujourd'hui,
7 500 personnes, je n'aime pas ça, puis c'est pour ça que je répète
le message aujourd'hui. La meilleure façon de régler ça, c'est pour les gens
d'aller chercher leur première dose. Déjà, on le sait, quand vous avez une
première dose vous avez moins de chance d'être affecté et vous avez moins de
chance d'affecter les autres. Alors, ça, c'est sûr qu'aujourd'hui, moi, je ne
lâche pas le morceau puis je dis aux gens : La meilleure solution :
allez vous faire vacciner, même si vous êtes tard parce que je le répète :
Il n'est jamais trop tard.
Bon, maintenant, il y en a des solutions
qu'on peut faire. Je ne l'aime pas, je l'ai mentionné, est-ce qu'on peut faire
de la réorganisation de services pour être sûr que les gens vont se faire
servir par des gens qui sont vaccinés? La réponse, c'est oui. Mais on le voit
l'impact de la réorganisation de services. Puis moi, ce que je trouve
déplorable, puis je vais arrêter ma réponse là, c'est que les gens le savent,
surtout ceux qui sont dans le réseau de la santé. Ils voient qu'est-ce que ça
coûte aux patients de faire de la réorganisation de services. Alors, moi, ce
que je leur dis, aujourd'hui : Voulez-vous être la cause de la
réorganisation de services qu'on va devoir faire dans les hôpitaux parce que,
vous, vous n'êtes pas vaccinés? C'est ça que je leur dis aujourd'hui, là. La
solution la plus évidente, puis celle que j'aime le moins, c'est de réorganiser
les services. Parce qu'on n'acceptera jamais que des personnes qui sont non
vaccinées servent des personnes à risque, jamais. Alors, ces gens-là doivent
comprendre qu'on va peut-être avoir à réorganiser des services parce qu'eux ont
décidé de ne pas se faire vacciner dans le réseau de santé. Alors, moi, je leur
dis, aujourd'hui : Il n'est jamais trop tard pour prendre votre décision.
Allez vous faire vacciner même si vous êtes, en ce moment, un petit peu en
retard parce qu'on vous ajustera uniquement pour la période en question. Ça va?
Mme Lévesque (Fanny) : Très
bien. Aujourd'hui, ça fait un an que Joyce Echaquan est décédée à l'hôpital de
Joliette. Vous avez ordonné une formation obligatoire. Est-ce que vous êtes
satisfait qu'à ce jour, il y ait 1 % des travailleurs de la santé du
réseau qui l'ont suivi?
M. Dubé : Pas du tout, pas du
tout. Ah, non, non, non, moi je… Je vous dis deux choses, là. J'avais
demandé à ce qu'on suive la vaccination... pas la vaccination, excusez-moi,
c'est un lapsus... qu'on suive la formation. Il y en a un peu plus de formation
qui a été faite, par exemple, dans la région de Joliette, mais c'est mineur. Je
suis très déçu de ça. Pour être honnête avec vous, j'en ai parlé encore ce
matin avec Mme Savoie. À la défense du réseau, là, vous savez, je suis là
pour essayer de trouver l'équilibre, là. On peut bien dire que, tout le temps,
du personnel a été mis pour la COVID, etc., mais pour moi ce n'est pas acceptable.
Alors, il va falloir trouver… J'ai dit : Trouvez-moi une autre façon qu'on
puisse respecter, dans les prochains mois, une accélération de la formation,
mais je ne suis pas à l'aise avec le pourcentage qu'on a en ce moment.
Le Modérateur
:
Marc-André Gagnon, Le Journal de Québec.
M. Gagnon (Marc-André) :
Bonjour. Bon, je vous entends dire qu'il est trop tôt pour crier victoire sur
le virus, qu'il faut aussi continuer de suivre les mesures. Donc, l'adhésion
aux mesures, elle est importante. En même temps, le sport a recommencé, il y a
des spectacles aussi qui ont lieu dans de grands arénas, et, lorsqu'on voit des
images d'autres arénas, hein, les amphithéâtres sont pleins. À partir du moment
où, au Québec, on a le passeport vaccinal, qu'est-ce qui vous empêche
d'augmenter la limite de spectateurs dans les amphithéâtres, ne serait-ce que
pour, justement, encourager les gens à ne pas se décourager et à continuer à
appliquer les mesures?
M. Arruda (Horacio)
:
Merci de votre question, c'est une question très pertinente, c'est une question
qu'on se pose à tous les jours. Est-ce que c'est rendu le moment?
Je pense qu'il faut suivre la situation
des prochains jours, vous allez voir des éléments de positionnés. Il faut qu'on
évite, par contre, si vous me permettez, c'est un virus qui se nourrit de
contacts. Ça fait que quand on sort la pâte du tube, là, c'est très difficile de
la remettre à l'intérieur.
Donc, on va y aller en fonction des
endroits où il n'y a pas eu d'éclosion de démontrée, on va y aller peut-être
dans des grands espaces, on va utiliser de plus en plus le passeport vaccinal
puis tout ça, puis j'aimerais ça, un, remercier les Québécois, parce qu'on a
des taux de vaccination extraordinaires, deux, ce n'est pas pour faire le
difficile puis qu'on veut les punir qu'on maintient ça, c'est pour éviter de se
retrouver dans des situations comme ils se retrouvent dans d'autres pays, là,
où le système de soins est en train d'exploser. Puis on est trop proches du but
pour tout lâcher.
Mais soyez convaincu que votre question
est très pertinente et écoutez ce qui s'en vient au cours des prochains jours,
semaines. Je pense qu'on va faire comme on a toujours fait, une… on va prendre
l'escalier en descendant, là, mais en descendant progressivement, on ne veut
surtout pas débouler les escaliers puis se retrouver avec un problème puis
d'être obligé de revenir à des mesures effroyables au Québec qu'on n'a pas le
goût de vivre.
M. Gagnon (Marc-André) : Très
bien.
Une voix : Oui.
M. Dubé : …un commentaire. Si
mesure d'allègement il y a, dans les prochains jours, elles seront pour les
doubles‑vaccinés.
M. Gagnon (Marc-André) : Très
bien. Bien, une question pour vous, M. Dubé, justement, ma collègue faisait
référence au fait que vous avez rencontré les P.D.G., je pense que c'était
lundi, et vous aviez avancé que les P.D.G. devraient vous fournir une date à
partir de laquelle ils allaient offrir, donc, les meilleurs quarts de travail à
leurs employés plutôt qu'aux agences de placement, alors avez-vous la date? Si
oui, quelle est la date?
M. Dubé : En fait, en fait,
j'apprécie beaucoup votre suivi, M. Gagnon. Premièrement, je les ai
rencontrés vendredi, on a fait la rencontre plus rapidement, on a fait ça
vendredi. On va les rencontrer toutes les semaines, là, je vais leur donner
quelques jours pour me revenir parce que c'est quand même une commande très
importante de s'assurer que ce qu'on va s'engager à faire, on va pouvoir le
réaliser. Pour moi, il n'y a rien de pire que de faire des fausses promesses
puis ne pas les réaliser. Alors, ce que j'ai demandé au P.D.G., c'est de me
donner des objectifs de réduction de temps supplémentaire obligatoire, de
réduction de main-d'oeuvre indépendante, etc. On va les laisser faire leur
plan, là, ils sont en train de travailler là-dessus, puis je vais les
rencontrer. Puis aussitôt que j'aurai des dates qu'on peut... Des dates, mais
un plan qui va pouvoir être applicable. Mais, en ce moment, je vais vous dire,
ma priorité, c'est de faire entrer des gens.
M. Gagnon (Marc-André) :
Mais, comme votre réponse... Encore juste une précision. Vous avez dit :
S'il y a mesures d'allègement dans les prochains jours, là. Ça veut dire que
c'est à l'étude. Vous envisagez ça pour les amphithéâtres, par exemple, dans
les prochains jours?
M. Dubé : Bien, il faut
regarder. Premièrement, c'est toujours une recommandation de la Santé publique.
Mais je dis que, le principe, c'est ça que le Dr Arruda vient de dire, il faut
tenir compte qu'on a maintenant accès à un passeport vaccinal. On a près de 90 %
de la population, 89 % pour être exact, qui ont reçu une première
vaccination, 85 % qui ont une deuxième dose. Alors, écoutez, c'est sûr que
des mesures d'allègement, si mesures d'allègement, vont être orientées vers les
doubles vaccinés.
Le Modérateur
: Mylène
Crête, Le Devoir.
Mme Crête (Mylène) :
Bonjour. J'aimerais savoir : Avez-vous reçu un nouvel avis du Comité sur
l'immunisation du Québec pour la troisième dose dans les CHSLD?
M. Dubé : On l'a reçu de façon
verbale et on va l'avoir...
M. Arruda (Horacio)
:
...hier, mais il va être rendu public...
M. Dubé : Cet après-midi.
M. Arruda (Horacio)
:
...au courant des prochaines heures.
Mme Crête (Mylène) :
C'est ce qui explique le changement.
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, mais d'ailleurs on a posé la question à l'institut au début de l'été. On a
eu un avis préliminaire au mois d'août, fin août, qui disait que ce n'était pas
nécessaire. Avec les nouvelles données, depuis deux semaines, il y a beaucoup
de publications dans la littérature internationale sur comment... le maintien
de la protection dans le temps, puis une dose de rappel, ça remontre rapidement
le maintien. Donc, c'est pour ça qu'on le fait.
Mme Crête (Mylène) :
Qu'est-ce que vous répondez aux gens qui pensent que ces doses de vaccin là
devraient être mieux utilisées pour vacciner des gens dans d'autres pays afin
d'éviter la venue de nouveaux variants qui pourraient par la suite nous
toucher?
M. Arruda (Horacio)
:
C'est une excellente question. Tous les comités d'éthique regardent ça. Il faut
comprendre que la quantité de doses qu'on utilise actuellement ne vise que les
gens les plus vulnérables de notre société. On n'est pas en train de faire une
dose de rappel pour l'ensemble de la population alors que ce n'est pas
nécessaire.
Donc, dans le contexte où on touche
seulement les plus vulnérables puis qu'on peut sauver des vies, dans le
contexte où c'est très difficile de prendre nos doses puis de les retourner
dans d'autres pays, moi, je pense qu'il faut que cette réflexion-là se fasse au
point de vue international avec tout pays du monde et qu'on leur fournisse des
doses plutôt que d'essayer de récupérer à gauche et à droite parce que ça se
récupère très mal pour des raisons de transport, puis autres.
Mais, comme je vous le dis, avant
d'annoncer un programme universel, il faudra avoir de maudites bonnes raisons
pour le faire dans le contexte que vous mentionnez, au point de vue
international.
Le Modérateur
: Louis
Lacroix, Cogeco.
M. Lacroix (Louis) : M. le
ministre, M. Arruda, M. Paré. M. Arruda, il y a un an et demi,
quand je vous ai posé la question sur le port du masque, vous m'aviez répondu à
l'époque : On n'a aucune étude qui démontre l'efficacité du port du
masque, et c'était pour cette raison-là que vous hésitiez, à l'époque, à en
faire la recommandation du port. On est rendu un an et demi plus tard. Est-ce
que vous avez des études qui démontrent l'efficacité du port du masque? Est-ce
que vous savez de quelle façon… Je comprends, là, que le... comment dire, l'idée,
c'est que ça réduit effectivement la transmission, etc. Mais est-ce que vous
savez comment, à quel point, dans quel pourcentage d'efficacité ça peut justement
réduire la transmission? Est-ce que vous le savez un an et demi plus tard?
M. Arruda (Horacio)
:
Je vous dirais qu'on a des évidences d'études environnementales, là, de
diminution de l'incidence comme telle. Mais parler d'une étude contrôlée, là,
d'exposition... avec la même exposition, avec la même situation, puis etc., il
faudrait que je revérifie, mais… Premièrement, le mode de transmission a été un
peu mieux documenté par rapport au fait qu'il y a de la transmission aérosol,
mais ce n'est pas la majeure non plus comme telle. On a observé que, quand on
met ce genre de mesures additionnées aux autres, hein, ça ne vient pas
remplacer… ce n'est pas seulement le masque sans les autres choses, on obtient
une baisse d'incidence ou des moins grandes éclosions. On a observé ça même
récemment dans les écoles alors qu'il y a de la circulation. Oui, il y a le
vaccin, mais, dans les écoles où les gens portent le masque, les éclosions sont
beaucoup plus petites, etc. Il y a des évidences qu'on appelle indirectes mais
pas d'études complètement contrôlées.
Je pourrais… merci de me poser la question,
je vais la reposer à mes experts de l'institut, s'il n'y aurait pas quelque
chose qui serait sorti récemment, là. C'est des études qui ne sont pas faciles,
parce qu'il faut prendre en considération la circulation du virus, elle est
comment dans tel pays versus un autre, à quelle période elle est faite comparativement
à une autre. Mais ça va devenir… moi, à mon avis, si vous me permettez, de la même
façon qu'on disait aux gens de se laver les mains puis de tousser dans le coude
pour éviter d'envoyer dans les airs, je pense que le port du masque va devenir
une norme, entre guillemets, peut-être pas obligatoire tout le temps, mais que,
quand on va avoir des virus respiratoires, ça pourrait être correct, particulièrement
quelqu'un qui s'en va voir son médecin ou qui est dans une salle d'attente, de
porter un masque, comme d'autres pays l'ont fait notamment en Asie.
M. Lacroix (Louis) : Mon
autre question, ça va être pour M. Paré, peut-être M. Dubé pourra
compléter aussi. Je comprends que M. Arruda dit, sur la vaccination, la
troisième dose universelle, on n'est pas rendu là, il n'y a pas d'étude, mais,
en fait, il semble y avoir des études qui démontrent une perte d'efficacité du
vaccin, là, plus on prolonge dans le temps. Je comprends que vous n'êtes pas
rendu là, vous dites : Ce n'est pas quelque chose à laquelle… Mais quand
on est gestionnaire, M. Paré, gérer, c'est prévoir. Est-ce que vous avez
des scénarios en préparation ou de côté pour dire : Bien, si on en arrive
là, voici ce qu'on va faire, de quelle façon on peut déployer ça, où on
prendrait les doses? D'abord, est-ce que les doses seraient disponibles, etc.?
M. Paré (Daniel) : La réponse
est oui. Je passe mes journées avec mes équipes à planifier selon les recommandations,
là, de la Santé publique. On vous en a déjà parlé, hein, les cinq à
11 ans, les zéros à cinq ans. Mais, écoutez, on travaille sur ces
scénarios-là, les scénarios, les troisièmes doses. On a fait des
apprentissages, nous aussi, avec nos premières et deuxièmes doses, ça fait
qu'on a tout compilé ça, et souvent avec quelques semaines d'avis, comme vous
allez le voir, les troisièmes doses en CHSLD. L'avis, comme je vous dis, est
sous embargo. Mais on a regardé ça, on a travaillé aussi avec les équipes pour
l'influenza, donc on a rapidement décidé que, woups!, on va en profiter,
justement, là, pour donner les deux doses en même temps pour nos clientèles les
plus vulnérables.
Ça fait que, oui, c'est la vie d'un
gestionnaire d'essayer de prévoir, là, un plan a, plan b ou plan c, selon la
situation.
M. Lacroix (Louis) : O.K.,
mais juste une précision. Si je comprends bien, si jamais M. Arruda ou M.
Dubé devait vous dire : On y va avec une troisième dose, vous auriez les
doses et vous seriez prêts à le faire. C'est qu'est-ce que je comprends?
M. Paré (Daniel) : Oui. Au
niveau des doses, écoutez, on a travaillé avec le gouvernement fédéral, il y a
des réserves stratégiques, on en a au Québec et on parle aux fournisseurs de
façon régulière aussi pour savoir comment ça se passe au niveau international,
si et seulement s'il arrivait telle, telle, telle situation, là. Pas plus tard
que la semaine passée, je discutais avec la compagnie Pfizer; Moderna, c'est
cette semaine. Ça fait partie de notre quotidien.
Le Modérateur
:
Véronique Prince, Radio-Canada.
Mme Prince (Véronique) : Oui.
Bonjour à vous trois. Bien, en tout respect, vous nous agacez un petit peu en
nous parlant d'assouplissements possibles sans nous dire lesquels. On comprend
entre les lignes que c'est concernant la grosseur des rassemblements. Est-ce
que, justement, le port du masque, quand on est en circulation dans les
commerces, est-ce que c'est quelque chose, par exemple, qui bientôt pourrait
disparaître, en sachant que la quatrième vague est peut-être moins pire qu'on
pensait?
M. Dubé : Là, je me mords les
lèvres parce que je ne répondrai pas à ça, Mme Prince, c'est sûr, parce
que, regardez, là, ce qu'on voulait faire aujourd'hui... puis je veux être très
clair, là, il va falloir, si on fait des mesures d'allègement, qu'elles soient
très graduelles. Le Dr Arruda l'a bien dit, là. C'est pour ça que... Il
l'a dit, c'est une question de jour. On en a déjà dit beaucoup, mais on veut
s'assurer qu'on ne va pas trop vite.
À date, ça va bien. Je pense que les
Québécois apprécient qu'on soit dans une bonne position, si on compare à
d'autres États et d'autres provinces. Mais, ce que je vous dirais pour le
moment, pour aujourd'hui, on veut suivre ça de très proche. Regardez, là, on a
eu quelques très bonnes journées jusqu'à maintenant, mais on a encore une
situation fragile dans nos hôpitaux, hein? Quand il rentre… Je le répète, là,
il y a 25 personnes, à tous les jours, qui rentrent. Alors, je vous
demanderais juste de… Je sais que ça fait 18 mois qu'on vous demande d'être
patient, mais jusqu'à date je pense que la patience a été payante. Puis soyez
encore patients pour quelques jours. Puis quand on va être capable de vous
annoncer quelque chose, on va revenir le plus rapidement possible parce qu'on
sait que les gens aiment les bonnes nouvelles, et ça sera probablement de très
bonnes nouvelles.
M. Arruda (Horacio)
: J'aimerais
ajouter que ce qu'on fait ce n'est pas improvisé, hein. Il ne faut pas penser
qu'on arrive un matin puis on décide que c'est ça qu'on fait. On a des plans,
puis ces plans-là on les confronte à la réalité qu'on observe. Je vous l'ai dit :
Il va y en avoir. C'est ça, on ne veut pas rester comme ça toute notre société,
mais ça va y aller par paliers. Il faut se donner le temps d'évaluer — ce
qu'on a fait il y a deux, trois semaines pour voir l'impact sur le système
de soins — avant de rouvrir la machine au complet. Comme je vous l'ai
dit : Ça se nourrit de contacts. Donc, il faut être capable d'avoir un
certain contrôle sur les contacts. Je le sais que c'est dur. Je le sais qu'on
est tous tannés. Mais pour nous, là, c'est éviter de se retrouver dans une
situation dans le temps des fêtes, là, où on serait en crise dans le système de
soins à un tel point qu'on soit obligé de ne pas recevoir des patients ou de ne
pas donner les traitements adéquats à nos Québécois puis à nos Québécoises.
Mme Prince (Véronique) :
Avant ma deuxième question, par exemple, je voudrais juste une précision, là.
Est-ce qu'une perspective de cinquième vague est sur le radar?
M. Arruda (Horacio)
:
Oui, mais parce que, je veux dire, les virus ont tendance à muter. Quand on
parle d'une vague, ça pourrait être une «vaguette», ça pourrait devenir un
virus qu'on appelle endémique, qui va revenir à chaque année un peu. Mais c'est
toujours une possibilité. Encore, comme disait votre collègue du Devoir,
un nouveau variant pourrait apparaître dans un autre pays, puis ça pourrait
refaire... surtout si le vaccin qu'on a actuellement ne répond pas, ça pourrait
ramener encore des éclosions. Mais soyons positifs, traversons la quatrième et
puis on va se préparer, bien entendu, pour une cinquième, pour une sixième ou
pour une autre pandémie. Vous savez, en santé publique, on est toujours en
train de penser à des affaires rares qui pourraient arriver, mais on ne va pas
se le souhaiter.
M. Dubé : Est-ce que je
pourrais dire, Mme Prince, que, moi, ma préoccupation, en ce moment, c'est
de continuer à contrôler la quatrième? Puis je veux être clair, là, quand j'ai
fait le parallèle avec la deuxième vague, mettez les dates de l'an dernier, là,
fin d'août jusqu'au mois de, on va dire, mars, avril, on avait eu cette
stabilité-là à la fin septembre, puis on avait eu un «peak» incroyable
jusqu'aux fêtes. On ne veut pas revivre ça. Alors, c'est pour ça que, quand on
dit que la quatrième vague qui tombe exactement dans le même échéancier que la
deuxième, c'est en ce moment qu'il faut faire attention, que, si on a des
mesures d'allégement, on ne veut pas se retrouver avec cette augmentation-là.
Mme Prince (Véronique) : Oui,
j'aurais une dernière question pour M. Dubé.
Le Modérateur
: …parce
que, là, pour nos collègues anglophones, là, s'il vous plaît.
Mme Prince (Véronique) : Je
voudrais savoir, M. Dubé, pourquoi il y a des professionnels de la santé
qui ne sont pas obligés de se faire vacciner dans le décret du 15 octobre.
On peut penser, par exemple, aux dentistes, aux chiropraticiens, aux
physiothérapeutes. C'est des gens, pourtant, qui sont en contact avec des
patients, très proches.
M. Dubé : Mais chaque… là, je
n'ai pas beaucoup le temps, là, mais je vous dirais qu'on a regardé chaque
profession. Les dentistes, il a été évalué de façon préliminaire qu'il y avait
des mesures de PCI qui étaient excessivement valables dans leur clinique. Mais
j'ai aussi... vous savez que j'ai un paragraphe à la fin où on dit que si, dans
ces situations-là — puis je prends les dentistes à titre
d'exemple — on voyait des éclosions, qu'on allait reviser l'opinion.
Mais pour le moment, pour le moment, on se garde une flexibilité pour voir si
on a besoin. Parce qu'en fait on le voit, là, c'est difficile de faire vacciner
tout le monde. Cette obligation vaccinale là, elle est difficile, puis on en
est conscients, on en était conscients lors de la commission. Donc, pour
répondre à votre question, s'il faut s'ajuster, on s'ajustera.
Le Modérateur
: On
passe à l'anglais, s'il vous plaît. Alors, Kelly Greig, CTV.
Mme Greig (Kelly) : OK, hello. I'll start with the «annonce du jour». There are some
people at home who might be, say, 90 years old, and if they live at home, they
won't be getting a third dose, but if they live in a CHSLD, they will be. Can
you explain why there is a difference there?
M. Arruda (Horacio)
:
There is a difference because of the risk of the disease. First of all, it's
well known that the people who are in CHSLDs or living in RPA, where there is a
lot of elderly people, a lot of people who can be double-vaccinated, but they
still can transmit the disease, is a different situation. I'm not telling you
that it will never happen, we are also doing the same sequences that we did in
the first wave. We have to wait six months in between. So, we did the CHSLDs,
exactly the ones… the priority one and three, and we will follow that soon. And
if there is a risk to those persons, we will do the same thing. But actually,
that has not been demonstrated, and they are different... people living at home
have less exposition most of the time and they are often in better shape.
Mme Greig (Kelly) : And for Mr. Dubé, I wanted to ask you about Joyce Echaquan and
the training that has happened since a year ago. There is $15 million for
health care training to increase cultural sensitivity. How has that gone a year
in?
M. Dubé :
Well, we've put, I would say, a number of measures that have been successful
and I can think of measures of having a responsible for what we call a
navigator in the hospitals. I can think of that, that has been put in place. We
have added a member at the board that is a member of the community. But on the
training, I think we have not been successful in having the training at the
level that I was expecting to. I talked about that earlier, and I can… I'm sure
that the network can say that because we have been in COVID, but I think
training should take care… despite of COVID, and we will follow that, but I'm a
bit disappointed at the level of training that we have
put in place so far.
Le Modérateur
: René Bruemmer, The Gazette.
M. Bruemmer (René) : M. Dubé, you mentioned that, if we still have thousands of
health care workers who failed to get vaccinated in time, October 15th,
there'll be a reorganization of health services…
M. Dubé : That's one way of looking at it. I'm just saying that I've asked
all the P.D.G. to provide me
with a list by October 1st and a list of what will be the things that we
should do if, by October 15th, we're missing so many people.
I'm saying reorganization of services is one aspect. I don't like that one
because we… there will be some people that will not have the services at the
time or at the place they would like to. But I think there are some other
solutions, and I'm waiting for… October 1st is this week. So, they are
preparing for that.
M. Bruemmer (René) : I was just wondering if reorganization of services that we are
talking about may be surgeries being put off again or ER hours being shortened.
Can you give us some examples?
M. Dubé : Unfortunately, all things are being looked at right now because there is a premise that we
want people… we want the patients to go in a hospital and be served by people
that are vaccinated. And, I mean, we could not… Think about the commission that
we had three weeks ago. It was clear by everybody that this has to happen, from
the doctors, from everybody. So, I'm just saying that let's see what will be
the adjustment that we need to do. But I'm asking people to get vaccinated
right now.
M. Bruemmer (René) : Up to 7,500 who are not… with people, is that… They haven't had any
vaccination yet?
M. Dubé : No, that's right. They didn't have a first dose yet.
M. Bruemmer (René) : And so, if they were to get vaccinated October 1st, when would
they be able to come to work?
M. Dubé : November 1st.
M. Bruemmer (René) : After 30 days?
M. Dubé : After 30 days.
M. Bruemmer (René) : They have one dose and they come after?
M. Dubé : That's the reason we're saying : It's never too late to change
your mind. If you go today… We are September 29th,
yes? 28th?
28ththank you. Well, they can
be ready on October 28th. So, let's go.
Le Modérateur
: Cathy Senay, CBC.
Mme Senay (Cathy) : Just going back to the mandatory vaccination, you basically say to
health care workers who have not been fully vaccinated yet : Well, do you
want to be the cause of this reorganization in services? So, basically, having
this guilt trip, do you think it's going to help to shake things up?
M. Dubé : No, no, no. We're not there. I mean, we have a network that has
been under pressure for the last 18 months. I'm just saying that, please,
this is a collective effort from everybody. And I think the… I'll tell you, the
pressure is not coming from me, the pressure is coming from their colleagues,
their colleagues that will have to support those that are not vaccinated. So,
we're not in a guilt trip here, we're asking people to make a collective
effort, everybody. The Quebeckers got vaccinated and that's the reason we're
fighting this fourth wave the right way. I'm just asking for those that are not
vaccinated to think about collective effort as well for their colleagues.
Mme Senay (Cathy) : OK. And regarding a third dose, the FDA announced on September 22nd
that, in the United States, all individuals 65 years and older will get... are
allowed to get a single booster dose. So, I'm just wondering, we're a few days
after, we're not going in that direction, but all the 65 years old and older in
Québec are planning their flu shot appointment as we speak. So, for me, there
is a confusion. Why the USA is going that way and we're going in the other
direction?
M. Arruda (Horacio)
: We must look at our own epidemiology, which is different from the
United States. And first of all, I want to say that, if you remember well,
United States used the vaccine with 21 or 28-days interval. Actually, there is
a lot of data telling that they had to revaccinate those persons, because the
interval was too low, and it's what is happening also in Israel. So, we wait
for 16 weeks, I don't know if you remember, that was… and that makes our
antibodies' response better. And probably that helps us to postpone that, and
if we do it too soon, we'll lose the effect of the second dose and we will
mitigate the effect for a more long term. So, it's based on our own
epidemiology, which is completely different, and the programs that we have done
are different.
Le Modérateur
:
Deux dernières questions virtuelles de Raquel Fletcher, Global. Raquel, est-ce
que vous nous entendez? Allô? Mme Fletcher, vous êtes prête à poser votre
question? Allô, Raquel? Le son est pourtant ouvert. Mme Fletcher?
Mme Fletcher (Raquel) : …
Le Modérateur
: Allô?
Votre micro n'est pas ouvert, Mme Fletcher. Allô, Raquel, est-ce que vous nous
entendez bien? Une seconde… Non, je ne vois pas de…
Mme Fletcher (Raquel) : …
Le Modérateur
: Mme
Fletcher, on n'entend pas votre question. Allô, vous nous entendez? Non, il
semble que non. Bien, écoutez…
Des voix
: ...
Mme Plante (Caroline) :
…demander à M. Dubé, sur le personnel de la santé non vacciné, est-ce qu'on a
cherché à comprendre les raisons derrière leur refus?
M. Dubé : Bien, on a eu pas
mal, pas mal de discussions, là, je pourrai vous revenir là-dessus.
Mme Plante (Caroline) : Bien,
quelles sont, disons, deux, trois raisons?
M. Dubé : Bien, elles sont
probablement les mêmes que toutes les autres personnes qui refusent, pour le
moment, de se faire vacciner. Ça peut être des raisons, par exemple, en termes
d'éducation, en termes de religion. Il y a toutes sortes de raisons, puis je
pense qu'on pourra en parler. Mais moi, je vais vous dire, en ce moment, mon
focus, c'est de leur demander d'aller se faire vacciner.
Le Modérateur
: C'est
ce qui met fin à cette conférence de presse.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Merci. On va devoir y aller parce qu'il manque quelques minutes…
Le Modérateur
: La
période de questions va commencer. Je suis désolé. Merci beaucoup pour votre
collaboration.
M. Dubé : Merci, tout le
monde. Merci beaucoup.
(Fin à 13 h 58)