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Point de presse de M. François Bonnardel, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de finances publiques

Version finale

Le mercredi 2 novembre 2011, 11 h 16

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures seize minutes)

M. Bonnardel: Bonjour. Je vais essayer de vous faire l'examen de tout ça à l'intérieur de trois minutes. Il faut savoir qu'en 2007, en décembre 2007, premièrement, il y a eu une étude d'impact sur l'environnement et sur les communautés innues, qui a été préparée par Hydro-Québec. Et, comme je l'ai mentionné tantôt en Chambre, Hydro-Québec, pour la communauté autochtone de Mingan, disait déjà qu'il y avait un nombre élevé de cas d'alcoolisme et de toxicomanie, qui s'élevait de 35 % à 40 %. Et il citait, dans le rapport d'Hydro-Québec: Il n'est pas rare, en effet, de voir des adolescents de 13, 12 et même 11 ans, consommer de l'alcool, des drogues douces et même des drogues dures. On a réussi à obtenir des informations assez particulières où, dans un état des résultats d'une firme comptable sur le Conseil des Innus de Mingan, où on voit une charge, une distribution au monde de 2 416 000 $, qui a été remis directement aux membres de cette communauté.
Vous avez eu une réponse, premièrement, de M. Gignac, qui n'était pas au courant du tout de ce que je posais comme question, suite aux ententes que nous avons demandées avec d'autres communautés autochtones. Vous comprendrez que tous les accès à l'information, comme toutes celles d'Hydro, nous ont encore une fois été refusés pour savoir: Est-ce qu'il y avait d'autres communautés qui souhaitaient faire la même chose? Et on a obtenu aussi un transcript d'un communiqué de presse du 28 avril 2009, avec le journaliste Louis Garneau, où même d'autres membres des communautés montagnaises de Natashquan, La Romaine et Saint-Augustin réclament que leur conseil de bande leur verse un montant forfaitaire à même les compensations prévues dans le cadre du projet Romaine, tout cela pour imiter Mingan, où les élus ont accordé 3 000 $ à chaque adulte.
Alors, vous comprendrez que, dans ce cas-là, M. Kelley a même dit que j'avais raison, que, lui, sa préférence, là, c'est qu'on amène des projets, comme le communiqué de presse le dit, qu'on amène les projets qui vont développer tout le côté communautaire, culturel et économique d'une communauté autochtone. Alors, dans ce cas-là, on endosse malheureusement le fait qu'on distribue de l'argent à des communautés qui ont des difficultés et des problèmes sociaux importants.

M. Laforest (Alain): Est-ce que ce n'est pas une approche un peu paternaliste, M. Bonnardel? Parce qu'on a toujours reproché aux Québécois de vouloir contrôler ce qui se passait chez les nations autochtones, alors que, dans ce cas-ci, on a donné de l'argent à une nation autochtone, et ils en ont disposé comme ils le voulaient.

M. Bonnardel: Oui, mais là on va payer deux fois, et je m'explique. On donne 2,4 millions de dollars à une communauté. Cette communauté décide de distribuer cet argent-là de façon... à chaque individu. Mais s'il y a des problèmes sociaux importants dans une communauté autochtone, vous ne pensez pas que ces problèmes-là, ça va être encore la société québécoise qui va devoir payer par ses taxes et ses impôts? Donc, on donne de l'argent, on le distribue, on le sait, là, on le sait, là, dans la rapport d'Hydro-Québec, là, communauté innue, étude d'impact sur l'environnement complexe de La Romaine. On le sait que ces problèmes-là sont graves, sont graves dans ces communautés et on donne pareil cet argent. Est-ce que Thierry Vandal endosse ça? Est-ce que vraiment le premier ministre Charest endosse ça? Vous avez entendu le ministre Kelley dire: Non, je n'endosse pas ça. Mes préférences, c'est pour des projets qui vont développer la communauté et non pour qu'on donne l'argent à chaque individu qui, malheureusement, ont des problèmes d'alcoolisme ou de toxicomanie très élevés.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Est-ce qu'il y a quelque chose qui oblige la communauté à mettre cet argent-là dans des projets? Est-ce qu'elle est libre d'utiliser ces sommes-là à sa guise?

M. Bonnardel: C'est... Quand il y a eu le communiqué de presse du projet de La Romaine avec Hydro-Québec le 26 août 2011, on dit que «l'entente signée le 17 mars 2009 avec Hydro-Québec et la communauté innue de Mingan ont conclu l'entente Nishipiminan 2009. Celle-ci prévoit la mise en place de fonds qui permettront la réalisation de projets de développement économique, culturel et communautaire en plus d'encourager la pratique des activités traditionnelles.»
Alors, vous comprendrez que, dans ce cas-là, quand on voit les documents qu'on a réussi à obtenir, si on distribue l'argent directement à la communauté, ce n'est pas en mettant... ce n'est pas pour développer des projets. Alors, Hydro-Québec donne cet argent, s'en lave les mains puis il dit: Ils vont s'arranger avec ça. Je m'excuse, l'argent qu'on donne, c'est l'argent des Québécois. Moi, je veux aider ces communautés.
Et, dans ce cas-là, je trouve irresponsable, irresponsable de la part d'Hydro-Québec et du gouvernement... Puis vous avez vu la réponse du ministre Kelley, là. Le ministre Kelley a dit: Oui, mes préférences, c'est pour développer des projets, des projets innovateurs pour eux et non pour verser de l'argent directement à la communauté.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Les pratiques traditionnelles, est-ce que ça ne pourrait pas, justement, permettre de verser ce type de montant là? La chasse, la pêche, ça prend de l'équipement.

M. Bonnardel: Oui, peut-être, mais quand vous voyez qu'une entente comme celle-là a été signée... Vous en avez même une autre plus tard, là, qui a été... il y a un décret, là, qui a été signé aussi dans le cadre d'une autre entente avec une autre des communautés innues. Personnellement, je crois... et c'est ce qui a amené d'autres communautés à dire: Le chef affirme que le geste de Mingan fait aussi des jaloux en Basse-Côte-Nord où La Romaine et Saint-Augustin ont 14 millions à se partager. C'est écrit noir sur blanc, là.
Alors, personnellement, moi, je n'ai aucun problème qu'on signe des ententes pour La Romaine. Mais j'ai des problèmes à savoir qu'on verse l'argent directement à la communauté sans s'assurer que ces sous-là ne vont pas aller pour des projets communautaires, culturels ou même pour leurs traditions, comme eux le souhaitent. Alors, dans ce cas-là, Hydro-Québec le sait, c'est dans leur rapport, le savent qu'il y a des problèmes sociaux importants dans ces communautés innues sur la Côte-Nord. Je pense qu'il faut agir.

M. Bergeron (Patrice): Mais vous ne trouvez pas que c'est paternaliste que de vouloir décider ce que les autochtones vont faire avec l'argent?

M. Bonnardel: Ce n'est pas... Il y a des problèmes. Il y a des problèmes, puis ce n'est pas moi qui les a inventés, là. Hydro-Québec le sait. Le ministre lui-même le sait. Vous avez entendu sa réponse tantôt. Personnellement, là, il faut régler, il faut les aider dans ces communautés. Et ce n'est certainement pas en leur disant: Bien, faites ce que vous voulez avec l'argent, nous autres, on s'en lave les mains, là, puis on se fout de ce qui se passe. Ils le savent. Ils le savent qu'il y a 30 % à 40 % de problèmes de toxicomanie, d'alcool, de drogue. Ils l'ont cité. Je vous l'ai répété tantôt, là, 13 ans, 12 ans, même 11 ans, qui consomment des drogues dures, des drogues... C'est immoral, de continuer à verser cet argent.

M. Dutrisac (Robert): Est-ce que c'est un cas isolé, ce cas-là, d'après vous?

M. Bonnardel: Bien, ce n'est pas isolé parce que, vous l'avez vu, comme je vous le mentionnais, que d'autres communautés souhaitent faire la même chose. On a même une entente ici, là, avec une autre communauté où il y a un décret qui a été déposé par le gouvernement, où on dit: «La question des bénéfices financiers convenables et équitables pour l'autre communauté n'est pas visée par la présente entente et fera l'objet de discussions ultérieures entre les parties dans une deuxième phase de négociations». Ça, là, c'est le 12 octobre 2011. Alors, vous comprendrez que, dans ce cas-là, si, en plus, le ministre ne veut pas nous dévoiler les ententes avec la communauté innue... On nous cache des choses, et moi, je veux qu'on aide ces communautés.

Mme Biron (Martine): Ces ententes-là, avec cette communauté-là, totalisent environ 75 millions de dollars. Est-ce que vous avez confirmation qu'il n'y a pas zéro sous qui a été mis dans des fonds d'aide?

M. Bonnardel: Il y a des projets qui ont été mis en place. C'est impossible qu'il n'y en ait pas eu, là. Il y en a, là. Mais, ce que moi, j'ai obtenu, c'est que, pour une communauté précise, celle de Mingan, fonds d'insertion Hydro-Québec...

Mme Biron (Martine): Quel est le pourcentage qui a été remis aux citoyens versus l'argent qui a été mis?

M. Bonnardel: C'est pour ça que je ne peux pas vous répondre, parce qu'Hydro-Québec a refusé de nous donner les ententes qu'ils ont signées déjà.

Mme Biron (Martine): C'est peut-être une aiguille dans une botte foin.

M. Bonnardel: C'est peut-être une aiguille, mais, comme je vous le mentionnais tantôt, d'autres communautés montagnaises ou autochtones souhaitent faire la même chose, et je le cite: «Les membres de communautés montagnaises de Natashquan, La Romaine et Saint-Augustin réclament que leur conseil de bande leur verse un montant forfaitaire à même les compensations prévues dans le projet du... dans le cadre du projet Romaine, tout cela pour imiter Mingan, où les élus ont accordé 3 000 $ à chaque adulte». Alors, il y en a d'autres qui ont vu ce que Mingan a fait à sa population. Ils se sont dit: Bien, pourquoi pas nous autres? Nous autres aussi, on veut l'argent direct dans nos poches puis on va s'arranger avec ça.
Mais, malheureusement, vous comprendrez qu'avec des problèmes sociaux aussi importants, je pense qu'il faut régler ça, les aider, développer des projets et non de leur verser directement. Je pense que le ministre Kelley, là, s'il endosse ce que je dis, il doit s'asseoir avec les communautés, il doit s'asseoir avec Thierry Vandal puis son premier ministre puis lui dire: Écoutez, là, il y a des problèmes graves. On va payer deux fois. Si, en quelque part, on donne l'argent, puis, malheureusement, ces jeunes-là consomment, consomment de l'alcool, drogues dures ou douces et qu'ils ont des problèmes sociaux encore plus importants, bien, c'est qui qui va payer? Bien, c'est toute la communauté, c'est tous les Québécois.

Mme Biron (Martine): Il y a moins d'une dizaine d'années, en Alberta, le gouvernement Klein avait eu des surplus budgétaires et avait envoyé des chèques à chacun de ses citoyens, quel qu'il soit, riche, pauvre, alcoolique, pas alcoolique, à deux reprises. Est-ce que c'est le type d'événement qui est ressemblant? Est-ce que vous condamnez ce...

M. Bonnardel: Non. Bien, je ne pense pas qu'on est dans le même aspect. Là, on est plus précisément dans une communauté autochtone innue où il y a des problèmes, où même Hydro-Québec reconnaît ces problèmes, où le ministre, lui-même, reconnaît ces problèmes. Il l'a dit, là. Si on avait eu d'autres questions, j'aurais continué. Il reconnaît ces problèmes. Ses préférences, au ministre Kelley, c'est de trouver des projets innovants pour les communautés et non de verser l'argent directement.

Mme Biron (Martine): Qu'est-ce que le gouvernement devrait faire?

M. Bonnardel: Bien, premièrement, il doit transmettre à tous les Québécois, à vous, les journalistes et à nous, les parlementaires, toutes les ententes signées ou celles futures, à savoir est-ce qu'il y a d'autres cas comme ceux-là. Parce que, vous le savez, je vous l'ai dit, là, il y a d'autres communautés qui souhaitent faire la même, même chose. Et, dans ce cas-là, on doit s'asseoir avec eux et les aider, les aider et trouver des projets innovants pour eux, pour aider les plus jeunes, aider les familles à s'en sortir. C'est ça, l'enjeu.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Mais qui vous dit que le 3 000 $ sert à la consommation de drogue et d'alcool? Ça peut...

M. Bonnardel: Ce n'est pas ça que j'ai dit. Je dis que, oui, il y a de l'argent qui est versé directement, mais quand il y a des problèmes aussi importants... Dans la société québécoise, on n'a pas 40 % de notre population qui a des problèmes comme ceux-là. Hydro-Québec le savait. Moi, ce que je dis, c'est qu'on doit les aider, les accompagner dans des projets innovants et on ne doit pas accepter, dans ce cas-là, quand on a des problèmes graves, comme eux le vivent, de laisser ça comme ça. C'est notre devoir, comme société, parce que sinon, on va payer deux fois.
Si on leur donne l'argent, là, puis ils font ce qu'ils voudront, c'est bien correct avec ça, là, c'est leur droit. Mais au-delà de ça, on a une responsabilité sociale vis-à-vis eux aussi. Il faut les aider, ces gens-là. Moi, je ne peux pas croire que si on leur donne 6 000 $, puis le jeune a 18, 19 ans, puis il dépense l'argent comme il veut, mais si, au bout du compte, les Québécois ont à payer une deuxième fois pour ramener ce gars-là ou ce jeune-là sur la bonne track, bien, la société québécoise va payer deux fois.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Mais vous présumez qu'ils vont l'utiliser à mauvais escient?

M. Bonnardel: Pas du tout, pas du tout, pas du tout. Mais Hydro-Québec reconnaît qu'il y a des problèmes. Je ne dis pas que...

Mme Biron (Martine): Mais, pour certains, ça peut être un petit coup de pouce.

M. Bonnardel: Absolument, absolument. Mais au-delà de ça, s'il n'y a aucun projet, comprenez-moi bien, là, s'il n'y a aucun projet d'entamé dans une communauté, il est là, le problème, là.

Mme Biron (Martine): Mais vous n'avez pas la preuve qu'il n'y a aucun projet d'entamé.

M. Bonnardel: Pour cette communauté-là, non. Il a été distribué directement, l'argent, ce que d'autres communautés souhaitent faire aussi. Alors, ce que je dis, c'est que le gouvernement doit nous déposer les ententes, les ententes pour qu'on sache exactement ce qui a été fait. C'est ça aussi qu'on veut savoir. Si le ministre ne veut pas nous donner aucune information, puis c'est la loi de l'omerta chez Hydro-Québec depuis que je suis arrivé à l'Assemblée nationale, bien, comment voulez-vous qu'on sache comment l'argent est dépensé? Alors, si le ministre endosse ce que je dis, parce qu'il sait très bien que c'est ça la procédure présentement.

Mme Biron (Martine): Sans savoir comment l'argent a été dépensé, vous présumez qu'il a été mal dépensé?

M. Bonnardel: Bien, il y a des cas graves, il y a des cas qu'Hydro-Québec reconnaît, O.K. Et, suite à ça, je pense que c'est notre responsabilité de les aider face à ça, de mettre en place des projets innovants qui vont aider ces jeunes dans ces communautés. S'ils veulent verser l'argent après ça, je n'ai aucun problème. Mais il faut trouver un équilibre puis un gros bon sens à tout ça, là. Et c'est là que l'équilibre et le gros bon sens n'est pas.

Mme Brassard (Marie-Andrée): Le chef de la communauté en question, Jean-Charles Piétacho, a démissionné. Est-ce que vous étiez au courant de ça, qu'il a démissionné en rapport avec ça?

M. Bonnardel: Pas du tout. Non. Donc, les informations que j'ai, comme je vous dis, là, suite aux études qui ont été faites, suite à l'argent qui a été octroyé, suite aux documents qui parlent de l'état des résultats de 2010, et que les autres communautés souhaitent verser de l'argent, comme eux l'ont fait dans Mingan, bien, on s'est dit: ça serait normal qu'on dit les documents pour être capables d'évaluer ça, de voir s'il y a eu des projets innovants pour ces communautés et de voir s'il y a d'autres communautés qui ont fait la même chose.
Hydro-Québec doit répondre à ça puis ne doit pas s'en laver les mains, puis le ministre ne doit pas s'en laver les mains. Puis ce que j'ai compris, c'est que le ministre Kelley ne veut pas s'en laver les mains non plus. Mais il a l'air d'avoir les mains liées par qui? Est-ce que c'est le premier ministre qui lui dit: Laisse ça aller? Est-ce que c'est Thierry Vandal qui lui dit: Laisse ça aller? Il faut savoir, là.

M. Boivin (Simon): Pensez-vous que c'est une espèce de façon d'acheter le consentement d'une communauté à des projets de développement?

M. Bonnardel: Bien, ça serait au ministre... au premier ministre Charest, ça serait à M. Gignac, ça serait à Thierry Vandal de répondre. Moi, ce que je vous dis, c'est des...

M. Lacroix (Louis): Vous, qu'est-ce que vous pensez?

M. Bonnardel: Bien, moi, ce que je vous dis, c'est des faits, là. Les faits que je vois, là, c'est qu'Hydro-Québec s'en lave les mains. Ils versent l'argent, selon leur document, là - et je vous le dis encore une fois, là, c'est marqué noir sur blanc, là - en partenariat avec le milieu, «en partenariat avec le milieu, Hydro-Québec, projet de la Romaine». Toutes les ententes avec les Innus sont là. Et on parle de projets... projet fonds de soutien pour la réalisation de projets à caractère économique et récréotouristique local. C'est ça que je veux savoir. Et là je n'ai pas l'information à vous donner. Et vous n'aurez certainement pas l'information, si je ne l'ai pas eue directement chez Hydro-Québec. Alors, qui va répondre? Le premier ministre Charest, Thierry Vandal, le ministre Gignac ou Geoff Kelley? Bien, vous avez vu Geoff Kelley. Ses préférences, c'est quoi? C'est soutenir les développements qui sont là, là. Bien, ils ne sont pas là. Bien, il y en a certains qui sont là, mais pour une communauté x, celle de Mingan, on se rend compte qu'il n'y a rien présentement.

Le Modérateur: Est-ce qu'il y a d'autres questions?

Mme Lajoie (Geneviève): Souhaitez-vous être coalisé, M. Bonnardel?

Le Modérateur: Sur le sujet, en anglais peut-être? Ça va?

M. Bonnardel: Non, il n'y a pas de... Non, je ne souhaite pas être coalisé. Je fais mon travail, et c'est encore de pures spéculations sur ce qui peut arriver dans un mois, deux mois, trois mois, six mois. J'ai vu... j'ai écrit... j'ai lu M. Salvet, ce matin, là, qui écrivait un supposé film qui va arriver au mois de février prochain. Ça m'a fait bien rigoler. Mais il n'y a rien de nouveau à vous dire là-dessus.

M. Chouinard (Tommy): Ça vous a fait bien, rigoler, donc, c'est totalement exclu, là.

M. Bonnardel: Bien, écoutez, c'est pure spéculation, c'est des hypothèses, puis, à quelque part là-dedans, moi, je n'ai jamais entendu, ou vu, ou eu des ouï-dire qu'il y aurait cinq, six, sept ou quatre députés avec la coalition dans les prochains mois. Moi, je fais mon travail, là. Puis, comme je vous l'ai dit, il n'y a aucune entente de signée, il n'y a rien de fait. M. Deltell vous l'a déjà dit maintes et maintes fois, oui, il a jasé avec François Legault dans les derniers mois. Mais suite à ça, il n'y a rien de nouveau...

Mme Lajoie (Geneviève): ...d'y aller tout seul, vous?

M. Bonnardel: Jamais. Jamais.

Mme Lajoie (Geneviève): Jamais tout seul. Il faudrait que ce soit avec l'ADQ absolument?

M. Bonnardel: Jamais. Jamais. Écrivez-le.

M. Laforest (Alain): Est-ce que vous avez commencé à plier les genoux ou pas du tout?

M. Bonnardel: Jamais. Je ne plierai pas les genoux. Et, je vous l'ai dit, si cette fusion-là devait se faire, on ne rentrera pas à genoux. Il y a des valeurs importantes pour notre formation politique, il y en a des importantes aussi pour M. Legault et sa coalition. Mais, face à ça, les adéquistes doivent se reconnaître.

M. Laforest (Alain): Sur quoi vous n'êtes pas prêt à plier, là?

M. Bonnardel: Vous le savez très bien là-dessus. Vous le savez très bien. Il y a plusieurs points importants. Moi, ce que je veux, là, pour les Québécois, c'est de trouver...

M. Chouinard (Tommy): Mais quels éléments sont non négociables, M. Bonnardel?

M. Bonnardel: On n'est pas là encore. Je ne ferai pas de négociation sur la place publique, monsieur. Je ne ferai pas de négociation. Oui, mais vous savez très bien, vous êtes capables...

M. Chouinard (Tommy): C'est parce que c'est... Vous dites que vous ne ferez pas de compris, vous ne rentrez pas à genoux, mais vous ne voulez même pas nous dire ce qui vous tient à cœur.

M. Bonnardel: Non, mais je ne ferai pas de négociation avec vous, là, puis je ne vous dirai pas exactement ce que M. Deltell et notre formation souhaitent voir...

M. Chouinard (Tommy): Bien, comment est-ce qu'on fera pour savoir si vous n'avez pas fait tous les compromis puis si vous êtes rentrés à genoux?

M. Bonnardel: Bien, écoutez, là-dessus, s'il y a un résultat positif ou négatif à la fin, bien, ça, vous le verrez et vous pourrez l'analyser de vos propres yeux.

M. Laforest (Alain): C'est un mariage difficile, quoi.

M. Bonnardel: Bien, comme je vous l'ai dit, c'est ça, il n'y a rien d'autre à annoncer. Le soleil brille encore ce matin, puis moi, je travaille, puis je suis content puis j'essaie de trouver des solutions pour améliorer le portrait de tous les Québécois. Puis c'est pour ça que je suis devant vous ce matin.

M. Laforest (Alain): ...minouchage ou vous êtes un peu plus loin?

M. Bonnardel: Pardon?

M. Laforest (Alain): Êtes-vous encore au minouchage ou vous êtes encore...

M. Bonnardel: Ah! Je vais arrêter ça là, M. Laforest.

M. Dougherty (Kevin): Est-ce que l'ADQ aura un candidat dans l'élection partielle de Bonaventure?

M. Bonnardel: Oui. Je l'ai dit hier matin, mais je ne peux pas vous donner le nom encore. C'est mon chef qui va vous annoncer la candidate ou le candidat dans Bonaventure. Merci.

Mme Lajoie (Geneviève): Est-ce que c'est quelqu'un qui...

M. Bonnardel: Je ne peux pas vous répondre, Mme Lajoie.

Mme Lajoie (Geneviève): ...est d'accord avec ce que M. Legault présente?

M. Bonnardel: Je ne peux pas vous répondre là-dessus. Merci, bonne journée.

(Fin à 11 h 32)

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