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Point de presse de Mme Dominique Anglade, cheffe de l’opposition officielle, et M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie

Version finale

Le jeudi 3 février 2022, 8 h 40

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante-neuf minutes)

Mme Anglade : Alors, bonjour. Bonjour à tous. Ce matin, je suis accompagnée de mon collègue Marc Tanguay. Alors, aujourd'hui, je pense d'abord aux résidents de la ville de Québec, aux restaurateurs, aux commerçants, au Carnaval de Québec. Et on sait déjà qu'il y a des convois qui sont en route vers Québec. Et j'aimerais citer un des organisateurs de ce convoi : «Québec, ce ne sera pas long. Deux ou trois jours, et ça va être jammé net.» La question que j'ai aujourd'hui pour le premier ministre, c'est : Que va-t-il faire pour faire en sorte que Québec ne soit pas jammé net? Merci. Je suis prête à répondre aux questions.

Le Modérateur : Questions?

Mme Prince (Véronique) : Vous, Mme Anglade, est-ce qu'on risque de voir des députés libéraux aller à la rencontre des manifestants? C'est quoi, la directive dans votre parti par rapport à ça?

Mme Anglade : Dès le départ, on a dit que toute manifestation... je comprends le mécontentement de la population, et que toute manifestation pacifique, on allait... Bien sûr, tu sais, on comprend la nécessité pour les gens de venir manifester leur mécontentement. Cela dit, on ne veut pas voir de débordement, de vandalisme, de propos haineux qui soient tenus, des gens qui viennent délibérément bloquer et prendre en otage la ville de Québec. C'est ça qu'on ne veut pas voir.

Mme Prince (Véronique) : Mais, vous ne répondez pas à ma question…

Une voix :

Mme Prince (Véronique) : Je m'excuse. Vous ne répondez pas à ma question. Est-ce qu'on risque de voir des députés libéraux présents, à la manifestation, soit pour manifester ou soit pour aller à la rencontre des manifestants?

Mme Anglade : Vous ne risquez pas de voir de députés libéraux présents à la manifestation.

Mme Côté (Claudie) : Vous demandez au premier ministre d'agir, mais qu'est-ce qu'il peut faire, François Legault?

Mme Anglade : Je pense que le message que le premier ministre peut envoyer, d'abord, il peut être clair : alors, une manifestation pacifique, oui; jammer Québec pendant des semaines, non. Je pense que le message doit être clair.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce que le premier ministre devrait donner des directives claires au chef de police pour une répression plus forte?

Mme Anglade : Je n'ai pas entendu le premier ministre nous dire quel était le plan d'action. Ce que j'ai entendu dire, c'est : On va attendre et voir comment on va réagir. Moi, j'aimerais voir un gouvernement qui est proactif, qui s'assoit et qui nous dit : Bien, il va y avoir des périmètres de sécurité, il va y avoir une manière de fonctionner pour éviter les débordements.

M. Lachance (Nicolas) : Est-ce que vous les laisseriez rentrer à Québec? Est-ce que vous les bloqueriez avant le pont, par exemple? 

Mme Anglade : Ce que je dis, c'est qu'il devrait y avoir au moins un plan de match de la part du gouvernement pour essayer de contrôler des gens qui ne veulent qu'une seule chose, c'est paralyser la ville de Québec pendant des semaines.

M. Lachance (Nicolas) : Quels moyens utiliser? Si vous étiez à sa place, quels moyens vous...

Mme Anglade : Je pense que je laisserais ça à la police de Québec, mais d'étalonner des périmètres de sécurité, ça fait partie, évidemment, de moyens qu'ils ont en leurs mains.

M. Lacroix (Louis) : C'est l'événement, ça, qui se passe à Québec, en ce moment, là, le plus important, là. C'est dans le comté de Taschereau. Il y a des événements importants dans le comté de Taschereau, le Carnaval, qui est important, etc. C'est le centre touristique de la ville. La députée de Taschereau va être en train de manifester, mais ailleurs. Elle va être sur le pont Dorchester en train de manifester contre le nickel. Elle ne sera pas ici, là, où ça se passe, dans son comté, où il va y avoir une masse de gens, où il y a un problème. Est-ce que, pour vous, il y a une incohérence, là-dedans, que la députée d'un comté où il se passe vraiment quelque chose d'important ne soit pas là à cet événement-là?

Mme Anglade : Je vais laisser la députée répondre à cette question-là.

M. Lacroix (Louis) : Et vous, s'il y avait quelque chose qui se passait dans votre comté, iriez-vous?

Mme Anglade : S'il y avait quelque chose qui se passait dans mon comté, je serais présente.

M. Lacroix (Louis) : ...est-ce que vous iriez à la rencontre des manifestants?

Mme Anglade : Bien, encore une fois, je vous l'ai dit, une manifestation pacifique, moi, je soutiens ça. Je comprends, encore une fois, le mécontentement des gens. Mais là il ne faut pas se mettre la tête dans le sable. On a vu ce qui s'est passé à Ottawa, alors, je veux dire, on peut déjà présumer de ce qui va se passer aussi à Québec. C'est pour ça que le message du gouvernement doit être extrêmement clair sur ce qui va être toléré : tolérance zéro pour les questions de vandalisme, de propos haineux, de gens qui se baladent avec des drapeaux nazis. On ne veut pas voir ça dans la ville de Québec. Je pense que le message doit être clair.

M. Lacroix (Louis) : ...auprès de vos députés de ne pas se rendre à cette manifestation-là? Est-ce que vous avez donné une directive ou est-ce que vous êtes entendu avec votre caucus pour dire : Il n'y aura personne du Parti libéral associé à ça?

Mme Anglade : Écoutez, je pense que le message a été clair qu'on ne voulait pas alimenter ce type de manifestation là. L'ensemble de mon caucus a bien vu ce qui s'est passé à Ottawa. Il n'a certainement pas envie de jouer dans le même film.

M. Robillard (Alexandre) : En vertu de quel pouvoir, le gouvernement du Québec peut, comment dire, donc, gérer une manifestation dans la ville de Québec?

Mme Anglade : Moi, je pense surtout que c'est en faisant un plan de match en amont de ce qui se passe. Comme je disais tout à l'heure, ça pourrait être établir des périmètres de sécurité, voir comment ils vont contrôler le...

M. Robillard (Alexandre) : ...c'est la police de Québec, ça?

Mme Anglade : Bien, police de Québec avec la Sûreté du Québec également. Je veux dire, au moment où on se parle, là, je pense que tout le monde devrait mettre la main à la pâte, là, pour essayer de trouver des moyens de prévenir la situation.

M. Robillard (Alexandre) : Pourquoi vous ne voulez pas que vos députés aillent à la manifestation?

Mme Anglade : Encore une fois, il ne faut pas être naïfs. On a vu ce qui se passait à Ottawa. Je n'ai pas envie non plus qu'on se retrouve dans une situation où... Regardez les propos qui ont été tenus, regardez le vandalisme qui s'est déployé à Ottawa. Je pense qu'il faut être prudent par rapport à ça.

M. Pilon-Larose (Hugo) : J'aimerais vous entendre sur le revers qu'a subi le ministre de la Justice concernant le bilinguisme des juges. Est-ce que, pour vous, au Québec, dans certains districts, des juges devraient être bilingues?

Mme Anglade : Premièrement, je vais vous dire la chose suivante : Simon Jolin-Barrette, en la matière, là, c'est un récidiviste, hein? Ça fait la troisième fois qu'il a un enjeu, justement, avec les tribunaux. Ça, c'est la première des choses.

Deuxième des choses que je vous dirais... En fait, j'ai une question pour vous, j'ai plus une question pour vous : Comment appelle-t-on un anglophone de Saint-Jérôme qui veut se défendre dans sa langue? On appelle ça un Québécois.

M. Robillard (Alexandre) : Puis est-ce que vous êtes d'accord, donc, avec la décision de la Cour supérieure, finalement, avec le contenu de la décision? Est-ce que vous êtes d'accord avec cette décision-là sur les pouvoirs du ministre de la Justice dans la sélection des magistrats?

Mme Anglade : Je pense que la politique de division de François Legault est encore une fois en train de s'exprimer à travers son ministre de la Justice. Les gens ont le droit d'être défendus dans leur langue, c'est un droit. Puis un Québécois, c'est un Québécois, c'est un Québécois

M. Laforest (Alain) : ...Québec solidaire est un parti d'extrême gauche?

Mme Anglade : Je vais les laisser se définir. Dans les politiques qu'ils défendent, souvent, oui. Mais c'est à eux de se définir.

M. Lachance (Nicolas) : Mme Anglade, la candidate de la CAQ dans Marie-Victorin, Shirley Dorismond, a déclaré que Montréal-Nord avait subi du racisme systémique durant la pandémie. Elle a déclaré ça à l'UQAM, là, durant une conférence. Elle refuse maintenant de parler de racisme systémique. Est-ce que c'est conséquent avec le choix de la CAQ, qu'elle soit candidate pour un parti qui refuse d'admettre le racisme systémique?

Mme Anglade : Bien, François Legault nous a dit que c'était une experte du terrain qui comprenait très bien les enjeux du terrain, qu'elle était très au fait de ce qui se passait. Et comme François Legault nous dit qu'il écoute ses experts, bien, j'espère qu'il verra la lumière au bout du tunnel.

M. Pilon-Larose (Hugo) : ...Mme Anglade, le ministre de l'Environnement fédéral dit à Québec, en gros : Si vous ne faites rien, nous, on va agir pour protéger l'espèce sur le territoire du Québec. Est-ce que ça vous gêne qu'Ottawa doive venir intervenir ici, au Québec, protéger le caribou?

Mme Anglade : Oui. C'est toujours l'histoire des compétences du Québec en la matière, et moi, je préférerais voir le gouvernement du Québec agir sur cet enjeu-là.

M. Robillard (Alexandre) : ...vous avez réclamé plus d'indépendance pour la Santé publique, là. Vous avez dénoncé les apparences d'ingérence du politique dans la gestion de la pandémie, là. Cette semaine, on a été témoin d'une intervention du cabinet de M. Dubé lors d'un point de presse, là, de M. Boileau. Alors, je voulais savoir : Pour vous, ça, est-ce que c'est un exemple du manque d'indépendance ou, en tout cas, est-ce que ça ne constitue pas une atteinte à l'apparence d'indépendance de la fonction de directeur national de la Santé publique, que de tenter d'interrompre, quand on est un représentant du cabinet de M. Dubé, un point de presse avec les médias?

Mme Anglade : Oui.

M. Robillard (Alexandre) : Pourquoi?

Mme Anglade : Oui, parce qu'il y a toujours apparence de conflit d'intérêts dans ce cas-ci. Alors, oui.

M. Robillard (Alexandre) : Apparence de conflit d'intérêts ou apparence de... Je ne suis pas sûr de bien comprendre, là, vous dites… Pourquoi il y a apparence de conflit d'intérêts?

Mme Anglade : Bien, écoutez, quand vous avez des personnes de la même famille qui sont... alors qu'il devrait y avoir une indépendance claire dans les rôles, je pense que oui, je pense que ça envoie un mauvais message pour l'indépendance de la Santé publique.

M. Robillard (Alexandre) : Puis justement, on nous avait dit qu'il y avait des précautions qui avaient été mises en place pour éviter ce genre de situation là. Donc, qu'est-ce que vous pensez, après coup, de constater que cette situation-là se produit malgré tout?

Mme Anglade : Bien, je pense qu'on devrait... Pour clarifier les choses puis pour que ce soit clair pour tout le monde, un avis écrit, clair, de la manière dont ça devrait être géré, ça clarifierait bien des choses puis on éviterait ce genre de situation pour le bien des Québécois, là, pour s'assurer qu'il y ait vraiment un message clair qui soit envoyé.

M. Lacroix (Louis) : Mais compte tenu du fait que l'attaché de presse de M. Dubé est la fille de M. Boileau, c'est difficile d'avoir une indépendance totale, là. Est-ce qu'on ne devrait pas muter l'attachée de presse ailleurs, dans un autre ministère où son père n'est pas du tout impliqué? Est-ce que ça ne serait pas la façon, comment dire, ouverte ou claire d'agir pour assurer une indépendance?

Mme Anglade : Encore une fois, je pense qu'il y a une demande qui a été faite au Commissaire à l'éthique. Moi, ce que j'aimerais voir, c'est un avis écrit de la Commissaire à l'éthique qui nous explique comment ce type de comportement est cohérent avec la notion d'indépendance entre la Santé publique et le rôle du gouvernement. Je n'ai pas vu d'avis écrit. Je pense que ce serait la meilleure façon de procéder.

Le Modérateur : Merci. On va passer en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. Mrs. Anglade, you don't want Liberal MNAs to meet protesters this weekend and you don't want this protest in Québec City to become what we see in Ottawa. But what is the solution? Nobody has the control on this. So, what shall we do?

Mme Anglade : Well, first of all, I haven't heard the Government of François Legault stating clearly what is acceptable and what is not acceptable. A pacific… peaceful, sorry, peaceful demonstration is acceptable. Having people jamming the city of Québec for weeks is not acceptable.

Mme Senay (Cathy) : …last few days. But once you said something like this, what do you do to not put oil on the fire and send your message across?

Mme Anglade : You have proactive plans in terms of defining the limits in terms of city where people can circulate. I mean, those are the elements that you should put in place. What I heard from the Government, what I heard from the Government is that we're going to wait and see how we're going to react. I don't want the Government to be in reaction, I want the Government to be proactive. It's not like we don't have an example of what could happen. We are looking at Ottawa today and we see what's going on. So, I think, in terms of action from the Government, I would like to see more proactiveness.

Mme Senay (Cathy) : So, if we take the example of Ottawa, what should Québec do to, basically, avoid what's happening… Because the chief of police is completely lost.

Mme Anglade : A better control of the convoys, better security perimeters, describing how they're going to manage the demonstration. So, this is what I would like to see. Again, I feel that the Government is again, yet again, in reaction and not being proactive on this topic.

Mme Senay (Cathy) : What did you say to your MNAs yourself?

Mme Anglade : My MNAs know, like, they've seen the demonstrations in Ottawa, and people were really upset with the kind of behaviors that they saw, with the flags carrying messages that you don't want to see in Québec City, that we don't want to see in Ottawa either, and I think they were really shocked by a number of those behaviors. At the same time, we understand that people have the right to demonstrate. And people are really fed up. So, it's finding the right balance.

Mme Senay (Cathy) : My last question is regarding the Superior Court judge who said that Mr. Jolin-Barrette should have not interfered with the nomination of judges and Mrs. Rondeau's choice for bilingual judges in certain regions in Québec, in certain areas. What do you think about that decision saying that the Justice Minister went too far?

Mme Anglade : It is the third time that this is happening with Minister Jolin-Barrette. Again, it's a politics of division from François Legault, again, and again, we see it this time around. And the message that I have for Quebeckers is that an English-speaking person in Saint-Jérôme, who wants to defend his rights in his own language, is a Quebecker. And a Quebecker is a Quebecker, is a Quebecker.

Mme Senay (Cathy) : Thank you.

M. Brennan (Andrew) : Just looking at outside, they've already… I mean, Grande Allée was already partially shut down for Carnaval. But with Carnaval in mind, police said…

Mme Anglade : Higher, your voice, so I can hear well. Sorry, I have…

M. Brennan (Andrew) : Me? I'm pretty loud.

Mme Anglade : No, not loud enough today.

M. Brennan (Andrew) : We've already shut down some parts around the National Assembly. Grande Allée has already been shut down partially for Carnaval. But we have to have a lot of people potentially sharing this space. Police said yesterday that they were in wait-and-see mode, and you say the Government is in the same place. Is this not the way that you want things to be going now? How do you want to be more proactive?

Mme Anglade : I would like to hear the message louder and clearer form the Government of what is going to be acceptable and what isn't. As I said, if you're here to demonstrate peacefully, yes; if you're here to jam the city of Québec for weeks, it's not acceptable. And I would like to see… You said they're in wait-and-see mode. I would rather see them in proactive mode. I would rather hear them say : The perimeters are going to be larger, this is how we're going to control traffic. I mean, these are the elements that I would like to see. Remember that Québec city is not Ottawa in terms of geography, so there needs to be a lot of proactiveness, in my opinion, in the city of Québec. 

M. Brennan (Andrew) : You started off today by quoting one of the organizers in one of his Facebook live videos. In some of those other videos, there's been a lot of talk about, you know… a lot of disorganisation appears in this movement. But at the same time these organizers have told the police of Québec that they're being very cooperative, and the police aren't expecting them here after Saturday. What are your expectations?

Mme Anglade : The police are not expecting to…

M. Brennan (Andrew) : They said that they are not expecting much after Saturday. Is that your expectation?

Mme Anglade : I mean, I'm looking at what's going on in Ottawa, and I can't say that I'm reassured, right? So, we have to see. But I think we got to be prepared for people that are willing to jam Québec city for a longer period of time.

M. Brennan (Andrew) : What do you think when you're watching these videos and you're seeing, you know, either it's Kevin «Big» or you see Rambo in their videos and how they're talking? What are your impressions of them?

Mme Anglade : What are my thoughts about that? I think it's concerning. And again, I said yesterday, like: If these people are coming here to jam the city of Québec, to have a negative, negative impact on restaurants, on people that own businesses, on the residents of Québec, they can stay home. I mean, I was very clear on that.

M. Brennan (Andrew) : …to ask you, which a lot of other leaders here could not talk to, most of the organizers here are saying they're in constant talking... conversation with Pat King. A lot of Pat King's videos talk about things like a problem with immigration trying to creep into Canada, and he talks about things having to do with how we're encroaching on white people. He will use different words, but he's using triggered language. Now, as someone who is a person of color, and this is where the movement is coming from, do you have any concerns about the ulterior motives of a movement like this?

Mme Anglade : Absolutely, many concerns. This is Black History Month, in February, and I think this a good example of what you don't want to see here, in Canada, that you don't want to see here in Québec. It is extremely… it's a big preoccupation, it's something that's on my mind. And I think we should be really clear as to telling people that this is not acceptable. This is not what we want to see in Québec.

M. Authier (Philip) : I just want to get… Your mask…

Mme Anglade : Ah! mon masque est tombé. Merci. Yes, Phil.

M. Authier (Philip) : I think I have the giggles.

Mme Anglade : You have the what?

M. Authier (Philip) : The giggles. Can we just get your reaction to this ruling on judges, bilingual judges, by Mr. Jolin-Barrette?

Mme Anglade : Certainly. So, first of all, this is the third time that Jolin-Barrette is experiencing this with... the courts. I'll say that in that way...

Une voix :

Mme Anglade : …yes, with the courts, it's going to be simpler. So, it's the third time that he's experiencing this. And I think the message, the politics of division, is really something that is been repeated, repeated by the government of François Legault. And again, this is yet another example. But, as I gave the example earlier, an Anglophone, English-speaking person in Saint-Jérôme that wants to defend his rights, he has to be able to do this in his own language. And this person is a Quebecker. And a Quebecker is a Quebecker, is a Quebecker.

M. Authier (Philip) : OK. Thank you.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 18)

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