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Point de presse de Mme Pauline Marois, chef de l'opposition officielle, M. Stéphane Bédard, leader parlementaire de l'opposition officielle, et de M. Mathieu Traversy, porte-parole de l'opposition officielle pour la jeunesse et les affaires étudiantes

Version finale

Le mercredi 30 novembre 2011, 9 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures vingt et une minutes)

Mme Marois: Oui. Alors, ça me fait plaisir de vous rencontrer ce matin. Vous constaterez que je suis accompagnée de mon leader parlementaire Stéphane Bédard, qui est responsable de tout ce qui concerne les lois électorales et de Mathieu Traversy qui, lui, est porte-parole en matière d'affaires étudiantes. Nous accompagnent des jeunes de différentes institutions de niveau collégial et universitaire.
Alors, ce matin, nous souhaitons présenter une demande officielle au Directeur général des élections. J'ai fait parvenir, il y a quelques heures, une lettre à tous les autres chefs de parti pour qu'ils appuient la démarche que nous proposons d'engager aujourd'hui. Depuis trois mois... pardon. Depuis trois mois, j'ai rencontré plusieurs centaines de jeunes Québécois, et, contrairement à ce qu'on affirme, ces jeunes sont fortement intéressés à parler de politique, de vision d'avenir et de projets pour le Québec. Encore faut-il prendre le temps de les écouter et d'échanger avec eux. C'est primordial car ce sont les nouvelles générations qui définissent l'avenir et qui dirigeront le Québec de demain.
Les décisions prises aujourd'hui, en matière de dettes, d'environnement, d'économie ou de politique familiale auront un impact direct sur le Québec de 2020. Malheureusement, pour notre santé démocratique, les jeunes Québécois occupent, participent très peu, trop peu à l'exercice du droit de vote. À peine plus de 40 % des jeunes de 18 à 34 ans se sont prévalus de leur droit de vote en 2008. On constate que cette génération vote moins que celles qui l'ont précédée. C'est, à mon point de vue, une réelle catastrophe au plan de la démocratie. Étant donné l'ampleur de l'abstention chez les jeunes électeurs, il est plus que nécessaire que toute mesure cible ce groupe tout particulièrement.
Le Parti québécois demande donc qu'à court terme, donc pour la prochaine élection générale, le Directeur général des élections aménage des bureaux de révision et de votation à même les institutions scolaires de niveau supérieur que sont les cégeps et les universités. Aucun obstacle technique ou logistique ne s'y oppose. Nous devons nous permettre... nous devons aussi permettre aux étudiants situés à l'extérieur de leur circonscription de voter par anticipation dans leurs lieux d'études. Et, s'ils en font la demande, que leurs votes puissent être comptabilisés dans leur circonscription d'origine.
J'invite tous les partis politiques, toutes les associations étudiantes, tous ceux et celles qui veulent combattre le cynisme, favoriser le vote des jeunes, à se joindre à nous pour agir concrètement. Aux prochaines élections, faisons en sorte que tous les étudiants en âge de voter puissent le faire directement dans les cégeps et les universités.

Journaliste: J'aimerais vous entendre sur le retour de M. Leclair. J'aimerais savoir...

La Modératrice: On peut commencer sur le sujet?

Journaliste: Bien sûr. Moi, j'en aurais une. Évidemment, on voit la stratégie, Mme Marois. Vous présumez... Vous faites les tournées des cégeps et des universités, donc vous présumez que les jeunes voteraient davantage pour le Parti québécois. Et c'est cette façon pour aller chercher des votes à la prochaine élection, Mme Marois?

Mme Marois: Moi, je crois que c'est d'ajouter du cynisme que de croire à cela. Moi, je crois que toutes les générations devraient exercer leur droit de vote. Nous avons la chance de vivre dans une démocratie, et plusieurs citoyens à travers le monde nous envient cette société de droit, cet État de droit dans lequel nous sommes. Et moi, je crois que si nous voulons construire une société meilleure, il faut que tous puissent y participer. Et le vote, c'est une forme de participation de base, je dirais, à notre société.
Et j'ajoute une autre chose, il faut savoir que plus on prend l'habitude de voter jeune, plus on va continuer à voter par la suite. Et malheureusement, si les tendances que l'on voit devaient se confirmer, ça veut dire que les générations qui vont suivre, quand on aura 40, 50, 60 ans, on ne votera pas plus... de façon plus significative qu'à hauteur de 40 %. C'est un déni de démocratie et c'est pour que nos jeunes puissent participer à la démocratie que nous souhaitons cela.

Des voix: ...

Journaliste: Non. Sur un autre sujet.

Journaliste: Il y en a une qui ne votera pas du tout, plus du tout, une jeune femme de 15 ans qui s'est enlevé la vie, Mme Marois. J'aimerais vous entendre là-dessus.

Mme Marois: Écoutez, d'abord, moi, honnêtement, ça m'a tiré les larmes quand j'ai vu ce cas-là, et on a fait une réflexion à notre caucus ce matin. D'abord, un, je veux dire à ses parents comment je suis malheureuse pour eux.
Cependant, je vous dirais que nous avons collectivement une responsabilité, nos institutions ont une responsabilité. Et je crois qu'il faut trouver une façon pour faire en sorte que ceux qui sont en charge, que ce soit dans les écoles, dans les commissions scolaires, dans les directions de protection de la jeunesse, dans nos centres de services sociaux puissent être capables d'échanger entre eux et d'intervenir quand arrivent des situations comme celle-là.
Parce que ce que l'on semble dire, c'est qu'il y avait eu des interventions de la part des parents de cette jeune femme auprès de l'école et que malheureusement... Je vous dis, je suis tellement émue, parce que j'ai lu ça ce matin, ça tire les larmes. C'est... Et on pense toujours à nos propres enfants, et, à mon point de vue, il faut absolument qu'il y ait une action qui se mène pour coordonner le travail. Je regarde le procès Shafia, c'est la même chose. On a vu que des signalements avaient été faits et que, malheureusement, on n'était pas intervenu.

Journaliste: Il y a un programme que le gouvernement a mis en place, le programme pour lutter contre...

Mme Marois: Je suis d'accord, il y a un programme, mais quand le programme ne donne pas les résultats, ça veut dire qu'il faut réviser le programme, réviser les façons de faire. Il y a quelque chose qui ne va pas, là. L'école a été informée, il y a eu des interventions des parents, et cette jeune fille a continué d'être intimidée.

M. Ouellet (Martin): Mme Marois... Non, je...

La Modératrice: M. Ouellet. Martin Ouellet.

Mme Marois: M. Ouellet.

M. Ouellet (Martin): Mme Marois.

Mme Marois: Bonjour, M. Ouellet.

M. Ouellet (Martin): J'aimerais que vous m'expliquiez la cohérence de votre démarche en ce qui concerne M. Leclair. Il va être réintégré, je pense, jeudi. C'est ça?

Mme Marois: Oui.

M. Ouellet (Martin): Et, la semaine dernière, on disait qu'il était une taupe. Votre cabinet nous avait dit que, bon, c'était celui qui avait tenu des propos, là, minant votre leadership. Ensuite, il y avait une affaire d'alcool au volant aussi là-dedans. Mais qu'est-ce qui s'est passé en quelques jours pour que vous changiez de bord comme ça?

Mme Marois: Non, je n'ai pas changé d'avis. M. Leclair est allé réfléchir un temps, et je lui ai... on s'est parlé, et, à partir du moment où il m'a indiqué qu'il regrettait les propos qu'il avait tenus et les gestes qu'il avait posés, il n'y a plus de raison de ne pas accepter qu'il réintègre le caucus.
Quant à l'autre aspect de son dossier, il a dit qu'il plaiderait non coupable, et je n'ai pas, moi, à me substituer aux tribunaux. Ce sera aux tribunaux à décider s'il est coupable ou pas et il en subira les conséquences, si ça devait être le cas. D'accord? Et moi, je crois que non, je suis assez cohérente.

M. Ouellet (Martin): Mais est-ce qu'il n'y a pas eu une réaction exagérée de la part du cabinet dans son cas puisqu'il a été deux jours, au fond, au purgatoire, là?

Mme Marois: Ce n'est pas une réaction exagérée que de demander à quelqu'un d'aller réfléchir un temps et de respecter le secret du caucus.

La Modératrice: Une dernière question.

Journaliste: Une dernière? J'en aurais deux. Bien, j'ai... c'est quand même... C'est parce que vous avez reculé là-dessus...

Mme Marois: Excusez-moi, je n'entends pas ce... Je m'excuse, c'est parce qu'il y a des...

Journaliste: C'est parce que vous avez reculé dans le cas de M. Leclair. Il devait réfléchir jusqu'à après les fêtes, jusqu'au caucus du 24 janvier. Vous avez décidé, là, que c'était suffisant. Pourquoi...

Mme Marois: Bon, je... Pour moi, ce qui était important, c'est que... Vous avez vu, après qu'il soit parti, il avait fait un certain nombre de commentaires où il n'exprimait pas les regrets qui devaient être exprimés, et il l'a fait, à ma satisfaction, hier.

Journaliste: Son communiqué...

Mme Marois: Son communiqué est très clair.

Journaliste: O.K. Une autre question... Pardon? Une question sur Bonaventure. Vous estimez à combien vos chances de remporter ce comté-là?

Mme Marois: Oh là là! La question à 64 000 $. Écoutez, moi, je... Quand on se retrouve dans une élection partielle, on pense toujours à gagner. Et donc, mon objectif, c'est qu'on remporte le comté de Bonaventure. Mais, vous savez l'écart qu'il y avait à la dernière élection, de l'ordre de plus que 20 %, 30 %, alors c'est cette côte-là que l'on a à remonter. Et je peux vous dire qu'on travaille avec beaucoup de détermination pour écraser l'écart et pour arriver, lundi soir, avec une victoire dans Bonaventure. Mais il faut travailler fort, et tout ça n'est pas gagné d'avance.

Journaliste: Est-ce que votre leadership, justement, va dépendre, là... la suite des choses va dépendre du résultat dans Bonaventure?

Mme Marois: Je pense que je vous ai dit ça à quelques reprises, là. Comme j'ai passé tous les tests que vous m'aviez demandé de passer haut la main, celui-là n'est pas un test pour mon leadership.

Journaliste: Hi. Can I ask you about what you are asking for today. What is the problem right now?

Mme Marois: Now, you know, the young people are not going to vote. And, for our democracy, I think it's a very bad thing, because when they begin to vote when they are young, they continue when they are old. So, it is very important for our democracy. So, it is why we ask to the responsible of the... le Directeur général des élections, we ask him to change the law. And we would like to ask him to implement poll... place of votation in institutions, in cégep, in university. So, that is important, I think, for our democracy, and I'm very proud today to have some young people with us this morning.

Journaliste: And, if I can just ask you quickly, about Mr. Leclair because last week, it seemed very clear that he was being asked to stay away from the caucus until February. And now, that's not the case.

Mme Marois: Not until February, but until the end of the year. But he accepted yesterday to say he regrets his action. So, I accept to reintroduce him in the caucus. Merci beaucoup. Bon...

Journaliste: Mme Marois, juste une autre question... You were very emotional earlier describing...

Mme Marois: C'est très difficile de vous entendre. Je m'excuse. Évidemment, ce n'était pas prévu qu'il y ait autant de gens dans le hall.

Journaliste: You were very emotional earlier describing your reaction to the suicide of this young girl due to bullying. Why do you think this is it so hard for so many?

Mme Marois: You know, the parents of this girl went to the school and explained the case of this young girl. She has problems with her colleagues at the school, and nothing has been made... has been done, and I think that is unacceptable. There is a program from the Minister of Education, but they didn't change the things. So, it is why we have to reflect... to have a reflection on this situation and to change our way to do the things, because that is so cruel to see this situation... Merci beaucoup, bonne fin de journée.

(Fin à 09 h 33)