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Point de presse de M. François Legault, premier ministre, et Mme Shirley Dorismond, députée de Marie-Victorin

Version finale

Le mardi 26 avril 2022, 13 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-cinq minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Bien, écoutez, ça me fait plaisir d'accueillir Shirley Dorismond, qui est la nouvelle députée de Marie-Victorin. Elle a fait une belle campagne. Et puis, bien, j'en profite pour remercier aussi tous ceux qui ont participé à cet exercice démocratique.

Je veux aussi vous annoncer qu'on a confié un mandat à Shirley. Vous le savez, c'est important, pour nous autres, de donner un professionnel de la santé à chaque Québécois, que ça soit un médecin de famille ou une infirmière ou un autre professionnel. Il y a des projets de loi qui sont discutés actuellement, puis Christian négocie avec la FMOQ, avec les différents syndicats. Et Shirley va être responsable d'aller, sur le terrain, chercher les commentaires, les suggestions, les recommandations — je sais qu'elle en a déjà beaucoup elle-même — de rapporter ça à Christian Dubé, pour qu'on mette en place les conditions gagnantes pour que tous les Québécois aient accès à un professionnel de la santé.

Évidemment, ce qu'on souhaite, c'est que le plus possible de cliniques et de CLSC s'organisent en GMF, en groupes de médecine de famille, puis que les Québécois, bien, quand ils sont malades puis qu'ils ont un bobo qui est moins grave, qu'on appelle un P4 ou un P5, bien, au lieu d'aller à l'urgence, bien, puissent appeler un médecin de famille, une infirmière ou un professionnel de la santé.

Donc, Shirley, qui est une femme de terrain, qui est habituée, justement, quand elle était vice-présidente du syndicat de la FIQ, d'aller sur le terrain, voir les syndicats locaux, bien, va aller chercher ce pouls-là sur le terrain puis, évidemment, va participer aux réunions avec Christian pour que, dans les prochains mois, on commence à voir beaucoup plus de Québécois qui sont pris en charge par un groupe de médecine de famille.

M. Carabin (François) : 17 heures d'attente à l'urgence, M. Legault, est-ce que c'est normal?

M. Legault : Bon, dans le contexte qu'on vit actuellement, c'est-à-dire qu'il y a 10 000 employés qui sont absents, qu'il y a des chirurgies qui ont été reportées, qu'il faut rattraper, je pense que c'est comprenable, je devrais dire, dans le contexte actuel.

Maintenant, ce qu'on souhaite, c'est de réduire ce temps-là à l'urgence, puis ce que je viens de vous dire, bien, c'est, déjà, la moitié des personnes qui vont à l'urgence ne devraient pas être à l'urgence. Ils auraient dû être vus en première ligne, dans une clinique privée ou un CLSC, en groupe de médecine de famille. Puis c'est probablement le plus grand défi qu'on a, puis, bien, moi, j'ai confiance, là, avec Shirley, qu'on va travailler à ce qu'il y ait moins de monde qui soit obligé d'aller à l'urgence puis qu'on puisse réduire les délais d'attente à l'urgence.

M. Lacroix (Louis) : M. Legault, M. Bérubé a dit, ce matin, que le Québec risque d'être en crise démocratique par le fait que vous avez refusé… en fait, que vous avez rejeté de revoir le projet de loi pour revoir le mode de scrutin. Il dit que, de la façon dont ça s'aligne, vous allez faire élire une centaine de députés, les oppositions vont être réduites à presque rien et que ça, c'est un déficit démocratique.

M. Legault : Bon, d'abord, contrairement à Pascal Bérubé, moi, je ne prends rien pour acquis. Oui, il y a des sondages actuellement, mais, vous le savez, ça change rapidement en politique. Moi, je pense que ça va se resserrer.

Maintenant, pour ce qui est du mode de scrutin, nous, on s'était engagés à déposer un projet de loi pour réformer le mode de scrutin. On l'a déposé, comme promis. On aurait voulu avoir le temps de faire une vaste consultation des Québécois, parce que c'est quand même un changement majeur. On a eu deux ans de pandémie où ça n'a pas été possible de faire cette consultation puis, en plus, bien, on se rend compte que ce n'est vraiment pas la priorité des Québécois. Il n'y a personne qui se bouscule dans les autobus, au Québec, pour changer le mode de scrutin. Les Québécois sont habitués à voir leur députée, qui est dans Marie-Victorin, arriver avec des députés de liste. C'est un changement important. Puis je ne sens pas d'appétit, pour les Québécois, pour changer ça.

Mme Prince (Véronique) : Mais, votre consultation, est-ce que vous pourriez la faire dans un deuxième mandat? Parce que ce que vous avez amorcé, si vous gagnez à l'automne, vous pouvez le poursuivre.

M. Legault : Oui, mais on se rend compte qu'honnêtement, quand on fait la liste des priorités, ce n'est pas une priorité pour les Québécois. Donc, j'ai toujours dit que j'écoute les Québécois, bien, ce que j'entends des Québécois, c'est, à part quelques personnes qui sont dans la bulle politique, il n'y a pas d'appétit, dans la population en général, pour changer le mode de scrutin.

Mme Plante (Caroline) : Mme Dorismond, allez-vous être la voix des infirmières au gouvernement? Allez-vous défendre les infirmières?

Mme Dorismond : Je vais défendre la population, comme je l'ai toujours fait. Pour moi, c'est le bien-être de la population qui est ma priorité.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que vous n'attendez pas un rapport, comme tel, de sa part, là? De quelle façon vous allez faire ça, prendre le pouls du terrain, puis rapporter ça, surtout, au ministre?

Mme Dorismond : Comme je l'ai fait dans ma campagne de Marie-Victorin : J'ai été à la rencontre des citoyens chaque jour. Je les ai rencontrés, on a discuté puis on a pris le temps, vraiment, d'échanger ensemble, savoir c'était quoi, leurs priorités, puis c'était quoi, leurs enjeux.

M. Lecavalier (Charles) : M. Legault, est-ce que c'est vraiment la priorité, là, de subventionner les billets d'avion des touristes étrangers? Est-ce que c'est vraiment utile de faire ça, là, payer pour que des étrangers prennent l'avion moins cher au Québec?

M. Legault : Bon, regardez, actuellement, il y a des prix des billets, là, puis ça fait longtemps que je vois ça, là. Dans le temps, quand j'étais chez Air Transat, on vendait des billets à 500 $, aller-retour sur Paris. Et quand on va aux Îles ou dans certaines régions, ça coûte 800 $, 1 000 $. Donc, pour les Québécois, d'abord, c'est important d'avoir un maximum à 500 $.

Deuxièmement, je pense qu'il y a une opportunité en or de développer le tourisme dans les régions du Québec. Là, je ne parlerai pas pour mes anciens associés, mais plutôt que d'aller à Cancún, que les gens aillent aux Îles-de-la-Madeleine, en Gaspésie. C'est bon pour l'économie du Québec, donc c'est bon si des touristes du reste du Canada, de l'étranger viennent prendre un avion puis passent une semaine en région, c'est excellent pour l'économie du Québec.

M. Lecavalier (Charles) : Mais est-ce que c'est rentable de payer pour ça, de payer des billets d'avion pour des étrangers, une partie des billets d'avion pour les étrangers?

M. Legault : Bien, c'est qu'on paye ce qui excède 500 $. Donc, actuellement...

M. Lecavalier (Charles) : ...vous avez une analyse qui fait que c'est payant?

M. Legault : Non, mais, actuellement, on a quand même des avions pas mal dans toutes les régions. Il y a des places de disponibles pas mal dans toutes les régions. Je pense que c'est possible, si les avions sont pleins, de les rentabiliser, autour de 500 $. Donc, ce qu'on essaye de faire, c'est d'augmenter la demande.

Et je pense que le tourisme... oui, c'est payant de donner quelques centaines de dollars pour qu'un touriste passe du temps en région, prenne un hôtel, consomme dans la région, c'est très bon. Puis, même, c'est bon pour un Québécois qui, au lieu d'aller dépenser son argent à l'étranger, le dépense dans une des régions du Québec.

Mme Lajoie (Geneviève) : Le député libéral Marc Tanguay ne vous croit pas quand vous dites que vous êtes fédéraliste, hein, ils disent que le Parti libéral est le seul parti fédéraliste. Il a peur d'un référendum si vous êtes réélu. Je veux savoir ce que vous lui répondez. Est-ce que vous lui répondez que vous êtes résolument fédéraliste?

M. Legault : Bien, écoutez, notre projet est à l'intérieur du Canada. On veut plus d'autonomie pour le Québec.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

M. Legault : En anglais. J'écoute, hein? Oui.

Mme Senay (Cathy) :

M. Legault : Yes, yes.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Legault…

M. Legault : Yes, Cathy.

Mme Senay (Cathy) : …Anglophone groups who are planning to protest in front of your office, in May, against Bill 96. They say that it's an assault of human rights. This is not what you wanted?

M. Legault : No. That's not what I want. I think that we have to understand that French will always be fragile in North America. So, we have to protect French, to promote French. I think that talking about colleges right now, even if there is 8% to 9% of Anglophones in Quebec, 17% of all places in colleges are in anglophone colleges. So, what we say is we'll freeze number of places at this level. So, I think it's fair, it's reasonable. For example, Parti québécois is proposing to cut half of the places in anglophone colleges. So, that's not what we propose.

Mme Senay (Cathy) : But you didn't want to make Anglophones angry? This is my point.

M. Legault : No, because they are part of our history and they have the right for all health care services, and education services in English, and I think it's important that they be part of our society.

Le Modérateur : ...

M. Authier (Philip) : Thank you. How do you see the arrival of this new... these two new small political parties, the Canadian Party of Québec and the Mouvement Québec? How will it change the landscape and is it more trouble for Mme Anglade or for you?

M. Legault : I think that what these people want is to have a bilingual Quebec, and I think that if we want French to still be in place in 50 and a 100 years from now, we have to have the Bill 96, the Bill 101, we need the immigrants to go to French schools. And I think that what they have to understand is if Québec is bilingual, unfortunately, the attraction in North America to English will be so strong that it would be a matter of time before we don't speak French in Quebec and we become Louisiana. Mais, merci, tout le monde

Le Modérateur : Merci.

M. Legault : Après toi.

Mme Dorismond : Merci.

(Fin à 13 h 55)

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