(Onze heures quarante-sept minutes)
La Modératrice : Bonjour à
tous! Bienvenue à ce point de presse du député de Jean-Lesage, Sol Zanetti, qui
est accompagné aujourd'hui de Jean-François Vallée, président sortant du Conseil
de quartier de Lairet. On va commencer par les prises de parole et je vais
prendre vos questions par la suite. On va commencer avec M. Vallée.
M. Vallée (Jean-François) : Oui,
bonjour. Donc, Jean-François Vallée, président sortant du Conseil de quartier
de Lairet.
Hier, on a publiquement, là, claqué la
porte du Comité de vigilance des activités portuaires, qui est composé de
représentants de conseils de quartier, représentants environnementaux et
représentants de la ville de Québec également. Ça fait quand même... de mon
côté, ça fait sept ans que j'étais au Comité de vigilance des activités
portuaires, donc j'ai quand même vu le dossier pas mal évoluer.
À l'époque, quand on s'est joints, il y
avait différents enjeux. Donc, il y avait des poursuites envers le port, donc
le port disait ne pas pouvoir fournir de l'information aux citoyens. Le
ministère de l'Environnement était en démarche, là, à savoir comment agir par
rapport à la question du nickel dans Limoilou. Donc, au fil des années, on
s'est rendus compte finalement qu'il ne se passait rien dans ce dossier-là :
il n'y a aucun investissement qui a été mis en place, là, par le ministère de
l'Environnement pour mieux vérifier, dans le fond, les taux de nickel dans
l'air à Limoilou, il n'y a aucun investissement non plus qui a été fait du côté
de la ville de Québec pour améliorer les choses et le Port de Québec continue à
nous cacher de l'information.
Donc, les poursuites juridiques sont
réglées depuis un bon moment, mais le port refuse encore de nous fournir les
données qu'ils ont sur leur territoire — parce que le port a des
stations de mesure de nickel qui viennent mesurer de façon exacte le nickel
dans l'air, de façon beaucoup plus précise que celles du ministère de
l'Environnement — et donc le port refuse encore de nous donner ces
données-là.
Et le ministère de l'Environnement, de son
côté, on lui a fait plusieurs demandes, au fil des années, et des dizaines et
des dizaines de demandes, des demandes qui étaient relativement simples, donc
certaines demandes qui visaient à dire : Bien, pouvez-vous nous dire,
quand ça dépasse le niveau de nickel dans l'air, le vent est dans quel sens?
Est-ce qu'il vient du port ou est-ce qu'il vient d'ailleurs? Et juste ce type
de demandes là n'a jamais été répondu de la part du ministère de
l'Environnement.
Un autre type de demandes qu'on a déjà
faites, c'est demander au ministère de l'Environnement : Pouvez-vous nous
dire, quand il y a des dépassements, est-ce qu'il y a du déchargement de nickel
qui se fait sur le site du port? C'est une demande relativement simple, c'est
facile de savoir quand est-ce qu'il y a des bateaux qui sont accostés au port,
c'est public, cette information-là. Encore là, bien, le ministère de
l'Environnement n'a jamais acquiescé à ce type de demandes là.
Donc, ce qu'on se rend compte, avec les
années, c'est que, finalement, ce comité-là est là pour des questions de
parure. Encore hier, lors du point de presse du P.D.G. du port, justement,
Mario Girard mentionnait que le port était impliqué, là, dans la question du
nickel. En nommant, notamment, le Comité de vigilance des activités portuaires,
il dit : On s'implique, on est avec les citoyens dans ce comité-là.
Donc, de notre côté, du côté du Conseil de
quartier de Lairet, on est tannés d'être instrumentalisés par les pollueurs.
Donc, on se fait dire : Oui, vous êtes là, on participe avec vous, mais
malheureusement, il ne se passe rien dans ce dossier-là. Depuis dix ans, tout
ce qui a été annoncé, c'est une étude en 2015, qui était annoncée, une
étude, Mon environnement, ma santé, qu'on n'a pas encore vu les
résultats. On attend impatiemment les résultats de cette étude-là pour savoir
vraiment ce qu'on respire dans l'air de Limoilou.
Et malheureusement, bien, le ministère de
l'Environnement, demain… bien, le ministre Charette, demain, va permettre…
changer le règlement pour rehausser la norme de nickel permise dans l'air alors
qu'on n'a pas encore les données qu'on attend depuis 2015. Ça fait depuis 2015,
sept ans, que nous, on attend ces données-là. Est-ce que c'est normal qu'on
attende des résultats d'une étude depuis sept ans sans avoir de résultats?
De un, on pourrait se dire que si on voudrait ne pas jamais voir les... On pourrait
se dire que, si on voudrait que ces résultats-là ne soient jamais publics, ça
serait la meilleure façon de faire : on attend, on attend, on étire, on
étire, on étire, on attend que les citoyens se tannent. Bien, on veut vraiment
avoir les résultats de cette étude-là avant d'autoriser un rehaussement du taux
de nickel dans l'air.
La Modératrice : Merci. M. Zanetti.
M. Zanetti : Lundi, on a
fait un point de presse pour demander au ministre Charette de reculer sur la
norme de nickel puis de revenir à l'ancienne. Il n'a toujours pas bougé.
Aujourd'hui, une journée avant la date fatidique, on lui demande au moins de
suspendre le décret; suspendre le décret jusqu'à ce qu'une vraie… une étude
indépendante, qui tient compte de toutes les critiques méthodologiques et
scientifiques qui ont eu lieu puis qui ont été mises dans des mémoires lors des
consultations, là, jusqu'à ce que cette étude-là voie le jour, puis qu'on en
ait les résultats. Je lui demande au moins de faire ça.
Le nickel, là, c'est quelque chose qui est
devenu un symbole, un symbole de l'indifférence de la Coalition avenir Québec
envers la santé des citoyens puis envers l'environnement, quand ce qu'il s'agit
de faire, pour eux, en fait, c'est de plutôt faire plaisir aux minières. Mais,
si après toute l'opposition qu'il y a eue, après tous les scientifiques et tous
les citoyens qui se sont levés pour dire : Vos études ne marchent pas, vos
conclusions ne sont pas bonnes, vous devez changer, après tous les mémoires qui
ont été écrits, qui ont été reçus, s'il ne change pas d'idée, ou si au moins il
ne suspend pas le décret jusqu'à ce qu'on ait une vraie étude indépendante qui
tient compte de ces mesures-là, s'il fait ça, ça va devenir un enjeu de
démocratie.
La CAQ a abandonné non seulement une
réforme du mode de scrutin, parce qu'elle voudrait avoir, avec 40 % des
appuis, 100 % du pouvoir dans la prochaine législature, mais si, en plus
de faire ça, ils retirent aux citoyens tous leurs pouvoirs en faisant que les
consultations sur les normes sont bidon, que les consultations, là, c'est de
l'occupationnel, que les consultations, là, c'est parle, parle, jase, jase,
puis ça ne va rien changer à notre idée, s'ils font ça en plus, s'ils poussent
le mépris de la démocratie, puis le mépris des citoyennes et citoyens du Québec
jusque là, le nickel ne sera pas juste un symbole environnemental puis de leur
mépris face à l'environnement et de leur indifférence, ça va devenir aussi un
symbole de leur mépris de la démocratie puis de nos institutions. Je trouve ça
extrêmement grave.
Quand j'entends ces témoignages-là de gens
qui, bénévolement, là, des citoyens, des citoyennes, bénévolement… Ils s'en
vont sur un comité de vigilance, là, probablement que c'est des soirs de
semaine, ils sont occupés, ils ont des grosses vies, ils vont là parce qu'ils
trouvent ça important puis on les niaise. Ce n'est pas des comités de
vigilance, c'est des comités occupationnels de niaisage citoyen. Ce n'est pas
acceptable, c'est grave, ça ne peut pas rester comme ça.
Donc, là, dernière… ultime dernière chance
pour le ministre Charette : Suspendez votre projet de règlement et faites
une vraie étude indépendante qui tient compte des critiques méthodologiques qui
ont été émises par la communauté et par des scientifiques… aux études sur
lesquelles vous vous appuyez, parce qu'elles ne passent pas. Merci.
La Modératrice : Merci. On va
prendre vos questions.
Mme Boisvert (Louise) : Depuis
que vous avez décidé de claquer la porte, là, il y a d'autres conseils de
quartier qui y songent, qui y réfléchissent. C'était quoi, votre objectif, en
claquant la porte? Est-ce que c'était que les autres vous imitent? Qu'est-ce
que vous avez en tête?
M. Vallée (Jean-François) : Bien,
en fait, l'objectif, là, c'est de mentionner au public, finalement, qu'on ne
veut plus être instrumentalisés. C'est un peu une mascarade. Les travaux pour
le changement de la norme ont commencé, là, avec le ministère de
l'Environnement, et la première question qui a été posée avec les… au comité
qui était là, c'est… le personnel du ministère de l'Environnement, la direction
a dit aux minières : Qu'est-ce que vous êtes capables de respecter comme
norme? C'est comme ça que les travaux ont commencé. Quand un travail commence
comme ça, là, c'est de la mascarade. Quand le ministère de l'Environnement est
autour de la table du Comité de vigilance des activités portuaires et ne
mentionne jamais… n'a jamais mentionné avoir apporté des avis de non-conformité
au Port de Québec, encore là, c'est de la mascarade. Le ministère de
l'Environnement est là pour la parure seulement, il n'est pas là pour être
transparent avec les citoyens.
Mme Boisvert (Louise) : Êtes-vous
contents de voir que votre geste est peut-être en train de créer des petits?
M. Vallée (Jean-François) : Bien,
on l'espère. Tu sais, à un moment donné, il faut le dire, quand on n'est pas
contents. C'est important de claquer la porte quand la porte mérite d'être
claquée. Et dans ce cas-ci, bien, on est contents quand même de la visibilité
qu'on a eue pour... à ce niveau-là, et on ne veut pas dire aux autres membres
quoi faire. Il y en a certains qui jugent que c'est encore important, c'est le
dernier rempart, le dernier rempart de communication qu'ils ont avec le
ministère de l'Environnement. S'il n'y a pas ça, bien, on ne communique plus
avec le ministère de l'Environnement, donc je comprends leur position. Mais de
notre côté, on est tannés d'être instrumentalisés par l'industrie. Visiblement,
là, c'est ça, on est strictement instrumentalisés par des gens qui profitent
des citoyens pour se faire bonne presse. C'est de l'écoblanchiment au final.
Mme Boisvert (Louise) : M. Charette,
on l'a croisé dans les corridors, qui disait qu'il avait interpelé le Port de
Québec pour qu'ils rendent publiques les données qu'ils ont entre les mains sur
les émissions de nickel. Il a interpelé aussi le ministre Steven Guilbeault
pour qu'il force le port à rendre ses données disponibles. Est-ce que, pour
vous, c'est un bon pas dans la bonne direction ou c'est trop peu, trop tard?
M. Vallée (Jean-François) : Bien,
c'est trop peu, trop tard. Moi, ça fait 10 ans autour de la table que je
le demande au port. Ça fait 10 ans que le représentant du ministère de
l'Environnement, c'est un directeur au ministère de l'Environnement, mais il
n'envoie pas un employé, ce n'est pas un fonctionnaire, ce n'est pas un
professionnel. C'est des directeurs du ministère de l'Environnement qui sont
autour de la table, qui nous écoutent et qui remontent cette information-là au
ministre. Et cette information... tu sais, il n'y a jamais eu de changement.
Ça fait que, là, on arrive à la dernière minute :
Ah, bien là, comment je peux faire pour faire passer ça, il y a beaucoup de
grogne dans la population, bien, on va tenter de faire ça. Oui, mais le port,
ça fait des années qu'on tente de leur demander de faire ça, ils ne l'ont
jamais fait. Le ministère de l'Environnement n'a pas juridiction sur le
territoire du port, on le sait, ça a été prouvé maintes fois dans le passé, et
le ministre de l'Environnement fait encore comme s'il avait juridiction sur ce
site-là. Donc, il y a différents enjeux, là. Il y a un manque de cohérence à
travers les propos du ministre.
Mme Boisvert (Louise) : M. Zanetti,
là-dessus, est-ce que pour vous, c'est suffisant de voir que le ministre de
l'Environnement interpelle maintenant le fédéral là-dessus, et le port?
M. Zanetti : C'est juste
de la communication politique. Il fait des demandes qu'il sait qu'il n'a pas le
pouvoir d'exiger, ça fait qu'il sait qu'il n'y aura pas de résultat à ça.
Mais en même temps, la question que vous
posez soulève l'enjeu profond qui est derrière la question de la norme de
nickel. C'est un enjeu d'environnement, bien sûr, de santé publique, mais c'est
aussi un enjeu de démocratie et de souveraineté populaire. C'est quoi, le
pouvoir des citoyens aujourd'hui, quand ils sont mal dirigés par un parti qui a
eu 25 % du vote des électeurs inscrits? C'est quoi, le pouvoir? C'est de
s'en remettre à un parti pas nécessairement plus légitime, à un autre palier de
gouvernement? Ce qu'il faut, là, c'est changer le système politique pour faire en
sorte que, quand des situations comme ça surviennent, le peuple peut dire :
On fait un référendum d'initiative populaire sur la norme de nickel, on a des
pognes. Puis, si le comité de vigilance, ça devient un comité de mascarade, il
y a des gens qui paient des prix politiques, qui se font renvoyer, qui se font
démettre de leurs fonctions. Tu sais, là, là, c'est… on est dans une démocratie
d'apparat, avec ces affaires-là de comités de vigilance niaiseux, puis ça,
c'est l'enjeu de fond et il faut travailler là-dessus.
Mme Boisvert (Louise) : Et
est-ce que... quels sont vos recours à partir de maintenant? Parce que,
visiblement, la norme va entrer en vigueur demain. Est-ce que vous pourriez
être derrière un mouvement pour contester devant les tribunaux cette norme-là,
si ça se peut?
M. Zanetti : Ce n'est
pas une analyse que j'ai faite pour l'instant, là. Habituellement, nous autres,
on fait de la politique puis pas de la... ça fait que je n'ai vraiment juste
pas analysé ça. Moi, je vais évidemment... ça, c'est une... j'avais dit, lundi,
que c'était une dernière tentative — mais là, c'est parce qu'on a
pensé à une autre affaire puis que ce n'est pas arrivé encore — ça fait
qu'ultime, ultime tentative. Après après-demain, on verra qu'est-ce qui se
passe. On va évidemment consulter nos alliés, des mouvements sociaux, les
scientifiques, les citoyens impliqués là-dedans puis on va voir, c'est quoi. On
va faire un plan de match pour la suite, oui.
M. Bossé (Olivier) : M. Vallée,
bonjour. Olivier Bossé, journal Le Soleil. Je me demandais, à deux jours
du décret, là, comment... qu'est-ce qui vous a décidés, finalement, de sortir
de ça puis de faire un coup d'éclat alors que c'était juste deux jours avant?
Est-ce que ça faisait longtemps que vous y pensiez ou c'était...
M. Vallée (Jean-François) : Ça
faisait un petit moment qu'on y pensait. Pour être franc, on a tenté de changer
les choses au Comité de vigilance des activités portuaires, j'ai proposé
différentes choses. J'ai même fait une proposition de résolution d'exclure le
ministère de l'Environnement du Comité de vigilance des activités portuaires.
Tu sais, ça, ça aurait été un beau «statement» que le comité aurait pu faire.
Donc, on a… j'ai… de mon côté, là, je crois avoir regardé l'ensemble des
possibilités pour le faire, et là, bien, on arrive au moment où on se dit :
Bien, si ce n'est pas maintenant, ça va être quand, hein? Ça fait que le timing
est bon, finalement, pour le faire, je pense.
M. Bossé (Olivier) : Mon
autre question était, bien, peut-être un peu pour les deux. Mais est-ce que... Le
gouvernement se base toujours sur le fait que la norme qui existait déjà
n'était pas bonne. Ça, est-ce que vous acceptez ça? Ou déjà, en partant, vous
dites : Cette norme-là, elle est bonne puis il faut la garder?
M. Vallée (Jean-François) : Bien,
il n'y a pas de raison que cette norme-là ne soit pas bonne. Le gouvernement
utilise souvent les exemples de normes européennes, la norme de l'Ontario, il utilise
ces exemples-là. Mais il n'utilise pas l'exemple australien, que la norme est
moins élevée que la norme actuelle… pas la norme qui va entrer en place demain,
la norme actuelle. Il y a différentes législations dans le monde qui légifèrent
de façon beaucoup plus serrée… ce qui se passe au niveau du nickel. Et il y a
même des endroits, là, je pense à… de mémoire, c'est au Royaume-Uni que… des
dépassements de nickel, il y en a, c'est des fractions de pourcentage alors
qu'ici on dépasse la norme en tout temps.
Donc, il n'y a pas de raison que, de dire :
Cette norme-là n'est pas bonne. Cette norme-là n'est pas bonne parce que les
pollueurs ne font pas attention et que c'est nous, finalement, les citoyens,
qui respirent du nickel.
M. Bossé (Olivier) : M. Zanetti,
est-ce que vous pouvez au moins — je sais que non, là, mais je vais
vous laisser le dire — commencer à dire : Effectivement, elle a
été mal calculée, cette norme-là, revoyons comment on va la revoir? Ou vous
dites : C'est cette norme-là puis il faut la garder?
M. Zanetti : Bien, moi,
j'ai... je suis satisfait de la norme actuelle. Il y a des… c'est… il y a un
débat scientifique qui doit avoir lieu sur comment on établit ces normes-là, puis
moi, je ne peux pas intervenir dans ce débat-là, scientifique, ce n'est pas ma
formation. Cela dit, j'ai entendu assez… puis j'ai lu assez de mémoires de
scientifiques pour savoir que le processus qui a mené à la nouvelle norme, lui,
il est vicié, il ne fait pas l'unanimité. Il y a des gros problèmes, il ne
tient pas compte de plein de facteurs. Donc, c'est pour ça qu'on dit :
Vous ne pouvez pas faire une révision de la norme sur ces bases-là, puis ça,
c'est l'essentiel de notre message.
Mais aujourd'hui, vraiment, on veut une
nouvelle enquête, une nouvelle étude indépendante qui tient compte des
reproches méthodologiques et scientifiques qui ont été faits.
M. Bourassa (Simon) : Bonjour.
Une question pour M. Vallée. Simon Bourassa de Noovo. Vous pensez quoi de
l'attitude de la ville de Québec depuis le début dans ce dossier-là? Parce que
le maire Marchand a parlé fort, il y a quelques semaines, mais au-delà de ça,
est-ce qu'on en a fait assez à la ville de Québec?
M. Vallée (Jean-François) : Bien,
tu sais, il faut reconnaître à la nouvelle administration au moins un
changement dans les pratiques, là. Si on se rappelle l'administration Labeaume,
là, Labeaume appuyait le projet Laurentia, donc on passe quand même... c'est
quand même un bon changement. Est-ce que la ville devrait être plus sévère à ce
niveau-là? Selon moi, oui, en tant que maire de Québec, de mon… je me mets dans
ses souliers, comment je trouverais… comment ça peut être acceptable que la ville
de Montréal ait une norme inférieure à ma ville à moi? Tu sais, c'est quoi, la
logique dans cette affaire-là? Donc, je pense que oui, le maire doit prendre sa
place. Je pense que l'administration Marchand doit agir par rapport à ça; a
haussé le ton, hier, on le reconnaît, tant mieux. On n'a pas encore des
résultats, hein? Ça fait 10 ans qu'on attend des résultats, on n'en a pas
encore. Donc, tant qu'on n'aura pas de résultats, moi, personnellement, je vais
me garder une petite gêne avant de féliciter l'administration municipale, mais
au moins, on reconnaît qu'il y a des gestes intéressants qui ont été posés.
M. Bourassa (Simon) : La
ville a complètement abandonné l'idée de se battre pour obtenir sa propre norme
de qualité de l'air, ça, c'est confirmé.
M. Vallée (Jean-François) :
Bien, tu sais, en tant que citoyen de Limoilou, c'est difficile de ne pas voir
que le maire joue avec différents dossiers avec l'administration provinciale, donc
on comprend que ce n'est peut-être son premier combat. On sent que ça va
peut-être être un de ses combats, puis on espère que ça va être un de ses
combats, puis on espère ne pas être abandonnés comme on l'a été par le maire
précédent. Donc, on reconnaît des bonnes actions, mais avant de se taper dans
le dos et de dire félicitations, il y a encore un marathon à courir.
La Modératrice : Est-ce qu'il
y a d'autres questions? Merci beaucoup.
M. Vallée (Jean-François) : Merci.
(Fin à 12 h 2)