(Quatorze heures trente-et-une minutes)
M. Girard (Groulx) : Bonjour.
Bonjour à tous, merci d'être là. J'annonce que le gouvernement du Québec va
faire un geste additionnel pour aider les Québécois à faire face à la hausse de
l'inflation et la hausse des taux d'intérêt. Nous avons décidé de limiter la
hausse de taxe scolaire 2022, en moyenne, entre 2 % et 3 %. Et
la raison que nous posons ce geste, c'est que, si nous n'étions pas intervenus,
la hausse aurait avoisiné... la hausse du compte de taxe scolaire aurait été en
moyenne de l'ordre de 17 %. Et ça, c'est en raison de l'augmentation des
effectifs et de la rémunération, ce qu'on appelle les besoins locaux des
centres de services scolaires. Et donc le gouvernement pose un geste aujourd'hui.
Le coût de ce geste est de 173 millions de dollars par année, et puis
c'est pour limiter la hausse de taxe scolaire, en moyenne, entre 2 % et
3 %. Il fallait annoncer ça aujourd'hui. Le taux de taxe scolaire va être
publié aujourd'hui, et, comme vous le savez, les comptes de taxes seront
transmis au mois de juillet.
Je pourrais peut-être dire un mot sur la
Réserve fédérale américaine. Alors, la Réserve fédérale vient d'augmenter ses
taux de 75 points de base. C'était pleinement anticipé par les marchés, c'est-à-dire
que c'était la moyenne pondérée des anticipations. Néanmoins, lorsqu'on regarde
le communiqué de la Réserve fédérale et surtout les projections, on voit que le
taux terminal, c'est-à-dire à la fin 2023, il y a un resserrement des
conditions monétaires, et on voit que le taux terminal qui est prévu par la
Réserve fédérale américaine était, au mois de mars, de 2,75 %. Il est
maintenant de 3,75 %. Donc, on peut donc dire que la Réserve fédérale a
révisé, là, significativement à la hausse le taux qui sera nécessaire pour
contenir l'inflation aux États-Unis. Alors, ça me fera plaisir de prendre des
questions.
Mme Prince (Véronique) : Pensez-vous
alors la même chose que ce matin quand vous avez dit que vous ne pensiez pas qu'il
va y avoir récession ici?
17
929
M. Girard (Groulx) : Oui,
bien, c'était pleinement anticipé, hein? Les marchés sont... certains disent
totalement efficients, d'autres qualifient cet énoncé-là, mais ce qu'on a eu
comme hausse de taux, c'est ce qui était anticipé. Par contre, la Réserve
fédérale, là, indique qu'il reste du travail à faire pour contenir l'inflation.
M. Lecavalier (Charles) : ...vous
évaluiez à 25 % les risques de récession. Aujourd'hui, vous dites plutôt
35 %. Qu'est-ce qui fait que la situation se dégrade, selon vous?
17
929
M. Girard (Groulx) : Bien,
je pense que ce qui s'est passé, c'est deux choses, là. Il y a eu l'invasion de
l'Ukraine par la Russie, qui a amené une variable externe qui frappe tout le
monde, la hausse du prix de l'énergie, et, évidemment, ce n'était pas anticipé,
là, que les goulots d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement
allaient se poursuivre aussi longtemps avec la fermeture complète de Shanghai
pour contenir le virus. Alors, l'inflation est plus élevée que nous avions
prévu. Donc, les banques centrales doivent resserrer les conditions monétaires
de façon plus importante et ça va ralentir l'économie.
M. Lecavalier (Charles) : ...le
risque d'une récession est plus élevé aujourd'hui qu'en mars, là, si je
comprends bien?
17
929
M. Girard (Groulx) : Oui,
mais c'est encore inférieur à... Je veux dire, la probabilité qu'on ait une
croissance positive est toujours deux fois plus importante que la probabilité
d'une récession.
M. Laforest (Alain) : Comment
vous allez réussir à contenir, M. Girard, la hausse du compte de taxes?
Parce que ça a été un engagement de votre campagne de 2018, là, vous avez un
taux unique, un taux unifié depuis votre élection. Là, vous venez nous annoncer
aujourd'hui que vous allez faire un frein parce que ça augmentait de 17 %.
Mais l'an prochain, ça va être la même affaire, là.
17
929
M. Girard (Groulx) : Bien,
en fait, la réforme qu'on a faite, là — je le rappelle, c'est il y a
quatre ans, puis ça fonctionne très bien — c'est qu'on s'est occupé
de simplifier la taxe scolaire, de mettre fin à l'iniquité entre les régions et
réduire le fardeau fiscal. Là, ce qui se passe, c'est qu'il y a eu une pandémie
et que la... et il y a eu des ajustements salariaux, des hausses d'effectifs
dans les centres de services scolaires. Et la hausse, cette année, aurait été
trop élevée dans le contexte où les citoyens font déjà face à une hausse du
coût de la vie et, pour ce qui est des propriétaires immobiliers, la hausse des
taux d'intérêt.
M. Laforest (Alain) : Mais
l'an prochain, ça veut dire quoi?
Journaliste : ...l'année
prochaine, est-ce que...
M. Laforest (Alain) : C'est
ça, l'année prochaine, il se passe quoi? Ça va remonter de 17 %?
17
929
M. Girard (Groulx) : Ah!
bien, l'année prochaine, non, les besoins locaux n'augmenteront pas...
M. Laforest (Alain) : Mais
qu'est-ce que vous en savez? Si cette année les centres de services...
17
929
M. Girard (Groulx) : À
long terme, les coûts du système dans le système d'éducation, c'est 3,5 %,
là.
Journaliste : Il n'y aura pas
de rattrapage à faire?
17
929
M. Girard (Groulx) : Le
rattrapage, on le fait cette année avec le rattrapage salarial puis la hausse
des effectifs qui a été faite dans les centres de services scolaires.
Mme Richer (Jocelyne) : Pour
les contribuables, là, concrètement, ça veut dire quoi dans le portefeuille des
gens?
17
929
M. Girard (Groulx) : Bien,
par exemple, si vous aviez une maison qui était évaluée à 350 000 $, vous auriez eu une
hausse de l'ordre de 60 $, puis là, ça va être plus de l'ordre de
10 $. 500 000 $, vous auriez eu une hausse de 80 $, ça va être
11 $. Alors, on contrôle l'augmentation du compte de taxe scolaire.
M. Bossé (Olivier) : Quand vous
dites : Entre 2 % et 3 %...
17
929
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Bossé (Olivier) : ...ça
peut être...
17
929
M. Girard (Groulx) : C'est
en moyenne, là, parce que c'est une moyenne pour l'ensemble de la province,
parce qu'il y a des fluctuations. La hausse du compte de taxes, il y a des
municipalités qui ajustent sur trois ans, il y en a d'autres que c'est à chaque
année. Alors, moi, comme vous le savez, là, je suis au niveau des équilibres
financiers généraux du gouvernement. En moyenne, on veut contenir ça de 2 %
à 3 %. Si on n'avait pas posé le geste qu'on fait aujourd'hui, en moyenne,
ça aurait été de l'ordre de 17 %.
Mme Richer (Jocelyne) : Sur
un autre sujet, qu'est-ce que vous pensez, vous, des baisses d'impôts proposées
par le Parti libéral? Est-ce que c'est une bonne avenue?
17
929
M. Girard (Groulx) : Bien,
en fait, ça, c'est une promesse électorale. Puis nous, en temps et lieu, on
aura l'occasion de communiquer aux Québécois nos promesses. Moi, ma
responsabilité immédiate, c'est le rapport préélectoral qui doit être
transmis... le rapport doit être transmis à la Vérificatrice générale d'ici la
fin juin. Il y aura des discussions entre le ministère des Finances et la
Vérificatrice générale en juillet pour publication au début août. Puis ça,
c'est le cadre financier qui va permettre à tous les partis de partir au même
niveau, d'avoir l'heure juste au niveau de la croissance économique et de la
situation fiscale du gouvernement. Puis c'est là qu'on va réviser la croissance
pour 2022 et l'inflation.
M. Laforest (Alain) : Mais M.
Legault, il n'a pas écarté la possibilité de baisser le taux d'imposition, là,
il l'a dit. Il a dit : Nous aussi, ça peut faire partie de nos promesses.
On n'est pas rendus là. Est-ce que vous en discutez avec lui?
17
929
M. Girard (Groulx) : Bien,
on l'a toujours dit. D'abord, on l'a fait, puis on l'a toujours dit, qu'on
voulait réduire le fardeau fiscal des Québécois.
M. Robillard (Alexandre) : Mais
est-ce que la promesse des libéraux est prématurée, compte tenu qu'on n'a pas
les données préélectorales?
17
929
M. Girard (Groulx) : Moi,
je ne pense pas que c'est mon rôle de commenter les promesses des libéraux, là.
M. Lecavalier (Charles) : ...
Mme Richer (Jocelyne) : Non,
mais on peut résoudre le fardeau fiscal de deux façons, en révisant les
taxes...
17
929
M. Girard (Groulx) : C'était
quoi? Des fois, je fais de la politique?
M. Lecavalier (Charles) : Non,
mais, je veux dire, vous êtes politicien, vous pouvez commenter les promesses
d'un autre parti politique, là, vous avez le droit.
17
929
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est-à-dire que, je pense que, dans le bon ordre des choses, là, moi, ma
responsabilité, c'est de donner le rapport préélectoral qui va donner l'heure
juste. Je vous rappelle qu'on...
M. Robillard (Alexandre) : Mais,
sans avoir l'heure juste, est-ce que c'est irresponsable de promettre des
baisses d'impôt de l'ordre...
17
929
M. Girard (Groulx) : Je
ne commenterai pas.
M. Robillard (Alexandre) : Bon,
dans ce cas-là, moi, je veux juste savoir une chose...
17
929
M. Girard (Groulx) : Ça
fait quand même trois essais, là, je pense que je ne commenterai pas.
M. Robillard (Alexandre) : Oui,
c'est trois «outs».
17
929
M. Girard (Groulx) : Trois
prises.
M. Robillard (Alexandre) : Trois
prises.
Une voix : ...mais au football,
il y a quatre essais, ça fait qu'on a encore une chance.
M. Robillard (Alexandre) : O.K.
Je voulais juste savoir, sur le taux terminal, vous dites : Bon, la
Réserve fédérale le cible plus à 3,75 %...
17
929
M. Girard (Groulx) : Oui,
ça, c'est à la fin 2023.
M. Robillard (Alexandre) : C'est
à la fin 2023, mais, justement, vous, ce matin, ce que vous soulignez à
double trait, c'était qu'il fallait que les taux aient un effet sur l'inflation
d'ici la fin de l'année pour éviter une récession. Donc, quand vous voyez le
signal que la réserve envoie, est-ce que ça, ça vous fait craindre plus de
risque de récession à la fin de l'année?
17
929
M. Girard (Groulx) : O.K.
Bien, d'abord, il faut comprendre l'horizon sur lequel les banques centrales
travaillent. On dit qu'une hausse de taux a un impact sur un horizon de 18 à
24 mois. Alors, les gestes qui sont posés aujourd'hui visent à ramener
l'inflation autour de la cible de 2 % dans 18 à 24 mois. Moi, ce que
je vous dis, c'est que, dans six mois, on va être passés de taux qui
avoisinaient 0 % à des taux qui vont avoisiner 2,5 %, 3 % au
Canada et aux États-Unis, et donc on va déjà avoir effectué une part importante
du resserrement monétaire. Et l'inflation qui était à 6,8 % puis
8,3 % aux États-Unis, bien, c'est important qu'elle ait commencé à baisser
à la fin 2022. C'est-à-dire que, si, au Canada, on est passés de 6,8 %,
par exemple, à 5 %, bien, ça veut dire qu'on est dans la bonne direction
pour être à 2 % à la fin 2023. Alors, c'est une trajectoire.
M. Robillard (Alexandre) : Mais
donc ça ne vous inquiète pas de voir que la réserve prévoit qu'elle va devoir
hausser davantage ses taux?
17
929
M. Girard (Groulx) : Bien,
je pense qu'eux, ce qu'ils nous disent, c'est qu'ils sont en retard, si on ne
fait pas la plus importante hausse de taux depuis 1994, si on est... si tout va
bien.
M. Robillard (Alexandre) : Mais
ce retard-là, est-ce qu'il peut avoir un impact sur le Québec d'ici la fin de
l'année?
17
929
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est-à-dire, lorsqu'il y a un resserrement monétaire, tout le monde est
impacté, O.K., parce que c'est les conditions de crédit qui se resserrent pour
tout le monde, alors pour les entreprises, pour les individus. Et donc ça va...
L'objectif, c'est de tempérer la demande, ralentir l'économie pour que
l'inflation baisse.
Mme Prince (Véronique) : Mais
comment vous... parce que vous êtes positif, tant mieux, là, mais vous devez
quand même, en gestionnaire responsable du gouvernement, vous préparer à une
éventualité de récession, même si vous pensez qu'il n'y en aura pas, là. De
quelle façon, à ce moment-là, vous...
17
929
M. Girard (Groulx) : Bien,
toujours avec un cadre financier prudent, c'est-à-dire avoir des provisions
pour éventualités qui sont soit pour la pandémie soit pour un ralentissement
économique, en ayant des hypothèses de croissance raisonnable, parce que nous,
on avait des hypothèses de croissance qui étaient inférieures au secteur privé.
Alors là, si le secteur privé révise à la baisse leurs hypothèses de
croissance, ils vont peut-être se rapprocher des nôtres. Alors, en ayant un
cadre financier prudent, solide, on est prêts à aider si nécessaire.
La Modératrice : Dernière
question en français.
M. Laforest (Alain) : Vous ne
parlez jamais avec le premier ministre de table d'imposition actuellement?
17
929
M. Girard (Groulx) : Je
parle toujours avec le premier ministre de plusieurs sujets.
M. Laforest (Alain) : C'était
le quatrième essai.
La Modératrice : En anglais,
Phil.
17
929
M. Girard (Groulx) : Je...
Des voix : Allez-y,
allez-y...
17
929
M. Girard (Groulx) : Non,
non, j'allais dire, je ne sais pas pour qui il a pris pour la finale de la
coupe Stanley. J'ai oublié de lui demander.
Des voix : ...
M. Authier (Philip) :
Oh! Sam. Go ahead.
M. Pouliot (Samuel) :
Yes, just one quick question. What is
your advice to Quebeckers to
deal with the higher cost of not only borrowing, but everything else?
M. Girard (Groulx) :
Well, what is my advice to Quebeckers? So, that's a very good question,
actually. My advice… what I would say is that Québec is well positioned. We
have a strong balance sheet, strong public finances, the economy is strong, the
unemployment rate is low, so we're well positioned to face an economic
slowdown. The people that are more concerned are those that have a high level
of borrowing with respect to their income, and these people need to manage
their cash flows in order to manage their liquidity position. So, it's really…
I don't have a specific advice, but that's…
You know, I stood up in
the legislature many times to say that we had tightened borrowing conditions,
and, when I was saying that, nobody was listening. But the importance of that
is right now, because we've prevented people from borrowing too much in order
to buy real estate. And, when you have a high level of borrowing with respect
to your income and rates are rising, then you're exposed. So, the gestures that
were done by the OSFI and «l'AMF» in order to limit borrowing to purchase real
estate assets were very important.
M. Authier (Philip) :
Your… it's not a freeze, your limiting
on the school tax increases. Does this apply to all the service centers and the
English school boards? It's across the board, your…
M. Girard (Groulx) : Yes. School tax.
M. Authier (Philip)
: School tax, yes. And are you trying to… A lot of people would say
you're trying to compete, you're trying to keep up with this recent liberal
promise, to bring down taxes for the middle class. Is that what this is all
about, you're trying to…
M. Girard
(Groulx) : No, I'm not competing with anybody.
And really, it's an honor to be responsible for the public finance, it's the
public finance of all Quebeckers,
and what we're trying to do is always to have a sound and prudent fiscal
framework in order for the QuébecGovernment to be
resilient in the face of whether there's pandemic or economic slowdown. As far
as my responsibilities as Finance Minister, the next step is «le rapport
préélectoral», which will give an update to all political parties and public
citizens, to everybody, the state of the economy, an independent assessment of
the state of the economy, of Québec's public finance, with the approval of the Auditor General. This will
be the basis of all parties for their electoral platform.
Journaliste
: Est-ce que c'est...
M. Authier (Philip)
: Je n'ai pas fini...
Journaliste
: O.K., pardon. Excusez-moi, M. Authier.
M. Authier (Philip)
: Bien... there's only two of us.
Journaliste
: Non, ça va, ça va. Je suis désolé, ce n'était pas pour vous manquer
de respect.
M. Authier (Philip)
: This morning, you were talking about... that the chances of a
recession have increased, and now you're saying it's 35%. Is this... Are your
protections from your March budget still on track... You were talking about a
$7.5 billion deficit in that budget. Are you still on track to hit your numbers
for the year? And how do you explain this increased possibility of a recession?
M. Girard
(Groulx) : OK. So, first of all, we've revised
lower the deficit forecast in the monthly statement, and sometimes in June...
Journaliste
: ...
17 929 M. Girard
(Groulx) : ...it was in May that we revised it
lower to $4 billion. There will be another monthly report, which will be the
one for the month of March. So, there will be an update on the 2021‑2022, last year. So, we will give a new
update on the deficit of last year. OK? What we're going to do, «dans le
rapport électoral», is to give a new projection for growth in 2022, a new
projection for inflation, which will be higher than at the budget. I've already
said that many times. We had predicted a 4.7% inflation at the budget. The
number is going to be closer to 5.76% for 2022. We will update the fiscal
framework. This will provide the basis to all parties for their electoral
platform, the costing of their platform, to highlight how they're going to pay
for their promises, what will be the impact on fiscal...
M. Authier (Philip)
: And what are the reasons for the recession being a higher risk?
M. Girard
(Groulx) : OK. Well, so, to the extent that
inflation is higher than expected, whether it's in the Québec budget, the Canadian budget, the Central Bank, then, they will need
for more monetary tightening to bring it back to where we want it, which is 2%
at the end of 2023. So, more tightening means that there will be a stronger
effort to slow down the economy. Larger impacts increase the probability of a
recession, which is still, probably, one half of the probability that we have
positive growth.
M. Robillard (Alexandre) : Philip
a posé plusieurs excellentes questions en anglais, puis je voulais juste
revenir sur un élément que vous avez... L'annonce d'aujourd'hui, la limite
aux...
17
929
M. Girard (Groulx) : Oui,
taxe scolaire.
M. Robillard (Alexandre) : ...à
la taxe scolaire, est-ce que ça, c'est une mesure électoraliste?
17
929
M. Girard (Groulx) : Non.
Je pense que les gens qui sont propriétaires de maison font face à la hausse de
l'inflation, comme tout le monde, mais ils ont aussi un facteur multiplicateur,
qui est la hausse des taux d'intérêt, parce qu'il y a beaucoup de gens aussi
qui ont des hypothèques à taux variable. Alors, c'est pour ça que... Et on
voulait éviter que le fait que les centres des services scolaires, où il y a eu
beaucoup d'embauches, puis il y a eu aussi un effort du gouvernement pour
augmenter les salaires dans le secteur public, puis il y a eu des paiements
rétroactifs pour compenser lorsqu'il y a eu les ententes, bien, que ce ne
soient pas les citoyens qui assument ça. Donc, on augmente la subvention aux
centres de services scolaires, qui permet de contenir la hausse de taxe
scolaire entre 2 % et 3 %.
M. Robillard (Alexandre) : Mais
la date d'aujourd'hui, là, comme le... là, on est le 15 juin, pourquoi le
15 juin?
17
929
M. Girard (Groulx) : Parce
qu'aujourd'hui on doit publier, dans la Gazette officielle, le taux de
taxe scolaire, qui servira à envoyer... Et je vous rappelle que le compte de
taxe scolaire, les gens le reçoivent entre le 1er et le 30 juillet, là.
M. Robillard (Alexandre) : O.K.
Mais donc, chaque année, c'est la même...
17
929
M. Girard (Groulx) : Chaque
année, oui, publication autour du 15 juin. Des fois, c'est avant, là,
mais... C'est-à-dire que, si on ne le faisait pas, il y aurait eu augmentation
du compte de taxe scolaire, en moyenne, de 17 %.
La Modératrice
:
Parfait. Merci, tout le monde.
17 929 M. Girard (Groulx) : C'est
tout? Merci beaucoup.
(Fin à 14 h 49)