(Huit heures vingt-sept minutes)
Mme Massé : Bien, bonjour,
tout le monde. Contente d'être avec vous ce matin. Vous ne serez pas vraiment
surpris et surprises d'apprendre que je ne suis pas très impressionnée par le
budget de la Coalition avenir Québec. Un, extrêmement prévisible, et, deux,
honnêtement, ça me choque profondément de voir un budget aussi injuste pour une
grande partie de la population du Québec. Le gouvernement de la CAQ a choisi d'en
donner plus à ceux qui en ont déjà pas mal puis en a donné moins à ceux qui en
auraient grandement besoin. Les impôts, c'est supposé d'être un système de
répartition de la richesse, et la CAQ en fait un système pour distribuer de l'injustice.
Il y a quelque chose qui ne marche pas quand un P.D.G. de l'épicerie reçoit
huit fois plus de retour d'impôt que sa caissière, que son commis. C'est
inacceptable dans la crise que nous vivons actuellement.
Pour joindre l'insulte à l'injure, le
budget Girard appauvrit les groupes communautaires, les groupes communautaires
qui sont ceux qui soutiennent les personnes en détresse, en manque de logement,
en besoin de sécurité alimentaire, en itinérance. C'est ces groupes-là qui
ramassent nos concitoyens qui vivent dur la crise actuelle. Puis honnêtement c'est
honteux d'agrandir actuellement les... les mailles, pardon, du dernier filet
social qui existe, c'est-à-dire les groupes communautaires. Alors que l'État n'a
pas fait sa job en matière de logement, en matière d'éducation, de soins de
santé mentale, de prévention dans tous genres, qui se retrouve à ramasser les
pots cassés? Bien, ce sont les groupes communautaires. Ce sont les groupes
communautaires qui ne cessent de voir leur tâche alourdie, leur personnel en
détresse, leurs membres aussi en détresse. Ce n'est pas acceptable, ce n'est
vraiment pas acceptable, en fait, c'est injuste.
En terminant, je voulais aussi vous dire
que, sur la question de la santé mentale, ça fait plusieurs années que je vous
en parle, ça fait plusieurs années qu'on vous en parle, à Québec solidaire, c'est
un enjeu majeur. Puis ce n'est pas juste la pandémie. La pandémie est venue
exacerber, mais c'était là, on le voyait, c'est latent. Pourquoi? Bien, parce
que, quand les gens s'appauvrissent, quand les gens ne réussissent pas à
répondre à leurs besoins fondamentaux d'avoir un toit, de pouvoir se nourrir,
de pouvoir mettre les enfants au service de garde pour pouvoir aller
travailler, quand nos concitoyens ne peuvent pas faire ça, inévitablement, ça a
des impacts sur la santé mentale.
Qu'est-ce qu'on voit au budget? Bien,
malheureusement, on voit qu'on n'a pas les montants nécessaires pour, un,
mettre finalement la hache dans les listes d'attente des gens qui ont crié qu'ils
avaient besoin de notre aide. Et, deux, bien, quand je vous dis que les groupes
communautaires n'ont pas eu l'argent nécessaire, qu'est-ce que ça fait? Bien,
plusieurs de nos concitoyens se retournent vers ces groupes-là, et, encore là,
le gouvernement de la CAQ a choisi de ne pas soutenir ces groupes-là.
Alors donc, ce matin, on va déposer une
motion pour rappeler à la CAQ qu'il est essentiel de s'attaquer aux questions
de santé mentale, d'y mettre l'argent nécessaire, et donc on va lui demander d'investir
des sommes supplémentaires rapidement pour la santé mentale.
Une voix : Combien?
Mme Massé : On vous dira ça
tantôt.
M. Grandmont : Bonjour.
Merci, Manon. Merci, Manon. Moi, je vais vous parler du troisième lien aujourd'hui.
Depuis près de 10 ans, la CAQ s'entête à pousser ce projet-là, à dire qu'ils
vont le faire. Ils nous ont présenté plusieurs versions de ce projet-là avec,
chaque fois, aucune étude pour le soutenir. Tu sais, pour eux, ce projet-là,
ils ont beau dire qu'il est «sick», mais, pour nous, l'avenir du troisième
lien, il demeure «sketch». Aujourd'hui, là, il y a des ministres qui se font
questionner et qui longent les murs quand ils ont des questions par rapport au
troisième lien, même s'ils l'ont soutenu pendant de nombreuses années.
Donc, on va demander... je demande aujourd'hui
à la CAQ d'arrêter de s'entêter dans ce projet-là et de tirer la plug, qu'on
passe enfin à autre chose. Arrêtez de nous faire perdre du temps et de l'argent
sur ce projet-là, un projet qui n'est pas bon pour le Québec, pour plutôt se
concentrer sur des projets qui vont être bénéfiques pour le Québec.
Dernière chose, j'aimerais revenir sur l'arrogance
de la CAQ face à la crise du logement et les villes qui la subissent. Je veux
dire à la ministre Rouleau qu'il n'y a pas juste Valérie Plante qui tient un
discours d'urgence par rapport à la crise du logement. Le président de l'UMQ,
qui est aussi maire de Gaspé, le maire de Québec, la mairesse de Gatineau ont
tous eu... ont tous et toutes eu le même discours par rapport au budget et au
manque de soutien gouvernemental sur la crise du logement. On a besoin
davantage de soutien de l'État sur cet enjeu-là. Donc, la CAQ devrait plutôt
lâcher l'arrogance et écouter les maires et les mairesses pour répondre aux
maires et mairesses qui sont connectés sur les besoins de leurs populations.
Merci.
M. Bossé (Olivier) : M. Grandmont,
est-ce qu'il pourrait arriver la même chose, dans le Vieux-Québec, qu'on a vue
dans le Vieux-Montréal pour l'incendie des appartements Airbnb? Est-ce que ça
pourrait arriver? Est-ce que la situation est la même?
M. Grandmont : Évidemment, on
ne veut pas que ça arrive. Ce qu'on souhaite, c'est que... Il y a une rencontre
qui est supposée avoir lieu aujourd'hui entre la ministre du Tourisme, Mme Proulx,
et Airbnb. Ce qu'on espère, nous, c'est que la ministre soit ferme, demande...
qu'elle mette ses culottes et qu'elle demande à Airbnb de respecter la
réglementation, qu'elle s'engage à aller plus loin. Mais c'est au gouvernement
du Québec, à la ministre Proulx de demander à la multinationale de respecter
les lois québécoises, de faire afficher les numéros d'enregistrement sur... Ça
se fait un peu partout. À San Francisco, ça existe.
M. Bossé (Olivier) : ...dans
le Vieux-Québec que...
M. Grandmont : Pardon?
M. Bossé (Olivier) : Est-ce
que vous constatez autant de locations illégales dans le Vieux-Québec que dans
le Vieux-Montréal? Peut-être pas en nombre, là, mais en proportion.
M. Grandmont : En proportion,
c'est clair que, dans ma circonscription, Taschereau, qui comprend le
Vieux-Québec, évidemment, il y a énormément d'Airbnb. Évidemment, le tourisme
est lié à la présence des Airbnb. Et on sait que c'est possible d'assujettir la
multinationale aux lois. À San Francisco, ils le font. Les États-Unis, là, ce n'est
pas le... Je veux dire, ça me semble logique qu'au Québec on soit capables de
faire la même chose, mais, pour ça, la ministre Proulx doit mettre ses culottes
et demander à Airbnb d'aller plus loin dans le contrôle.
M. Laforest (Alain) : Mais
qui est responsable? La municipalité, Revenu Québec, Tourisme?
M. Grandmont : Actuellement,
là, les municipalités et Revenu Québec n'ont pas les moyens pour être capables
de faire respecter la réglementation au Québec. Actuellement, c'est ça, le
problème.
M. Robillard (Alexandre) : ...ça
prend quoi?
M. Grandmont : Ça prend une
ministre du Tourisme qui met ses culottes et qui demande à Airbnb de respecter
les lois.
M. Robillard (Alexandre) : ...c'est
des sites qui sont ouverts, c'est des informations qui sont facilement
accessibles. Est-ce que...
M. Grandmont : Non, non, non,
les informations ne sont pas faciles à trouver, là. Ça nécessite une plainte
qui est déposée, sur un formulaire, à l'Agence du revenu, qui est compliqué,
pour lequel on doit avoir le nom, on doit avoir l'adresse. Pour vrai, là, si,
comme à San Francisco, sur le site d'Airbnb, on était obligé d'avoir le numéro
d'enregistrement, je pense que ça serait beaucoup plus facile pour tout le
monde de faire son travail. Mais, pour l'instant, on doit avoir une ministre
qui demande à Airbnb d'être...
M. Laforest (Alain) : ...des
culottes, là... C'est parce que, des culottes... Elle va l'avoir dans son
bureau puis elle n'ira pas vérifier ce qui se passe. C'est quoi que ça prend?
Qu'est-ce que ça prend? Des inspecteurs? Ça prend des permis? Ça prend des
amendes plus sévères? Au-delà des culottes, là, ça prend quoi dans les
culottes? Il est fait de quel tissu? La ligne est bonne, les culottes, mais
qu'est-ce que ça prend?
M. Grandmont : ...
Mme Massé : Oui, oui. Ah! oui.
Ah! ça va me faire plaisir de répondre. Si la CAQ avait accepté les amendements
que mon collègue Andrés Fontecilla a déposés lors de la dernière révision de la
loi sur les Airbnb, on ne serait pas là à se parler de ça. Ce que ça prend, et
c'est clair, mon collègue vient de vous le dire, il faut contraindre Airbnb,
cette multinationale, la contraindre à devoir indiquer le numéro de permis de
certification à côté d'une annonce. Et, si elle ne le fait pas, c'est elle qui
a l'amende. On commence par ça. Ça se fait déjà, tu disais, à San Francisco?
M. Grandmont : Oui.
Mme Massé : Ça se fait déjà
ailleurs. Pourquoi le Québec, on ne fait pas ça? Parce que la CAQ ne met pas
ses culottes. Elle ne l'a pas mis il y a deux ans quand on a réformé, mais là il
y a cette rencontre-là aujourd'hui. Là, elle ne peut pas... la CAQ ne peut pas
juste dire : Ah! c'est triste, il s'est passé ça, ce n'est pas de notre
faute, la faute des municipalités, pas les municipalités... Non, non, ils n'ont
pas les moyens de le faire. La façon de le faire, c'est d'avoir cette
identification-là. Et ça, c'est Airbnb qui peut faire ça, et les autres
plateformes. On parle beaucoup d'Airbnb, mais il y en a d'autres, plateformes,
aussi.
M. Robillard (Alexandre) : Mais,
concernant le Vieux-Montréal, est-ce qu'il y a eu du laxisme? Parce que vous
dites, bon : Ça prend le numéro d'enregistrement, etc., mais...
corrigez-moi si je me trompe, mais c'était interdit de faire du Airbnb dans le
Vieux-Montréal, puis il y avait juste à aller sur le site d'Airbnb, puis il y
avait des annonces dans le Vieux-Montréal.
M. Grandmont : Oui, mais les
adresses ne sont pas sur le site. Vous le savez, vous avez peut-être déjà fait
une réservation sur Airbnb, tant qu'on n'a pas fait une réservation, on n'a pas
accès à l'adresse précise.
M. Lacroix (Louis) : ...une
fois qu'on a trouvé le logement dans le secteur interdit, et là tu communiques
avec la personne puis tu le sais...
M. Grandmont : Non, il faut
faire une réservation pour avoir accès à l'adresse. C'est comme ça que ça
fonctionne. Malheureusement, l'adresse précise, on ne l'a pas tant qu'on n'a
pas fait une réservation.
Mais j'aimerais revenir sur l'importance
de la rencontre entre Mme Proulx et Airbnb. Moi, ce que j'espère, c'est
qu'effectivement elle mette ses culottes, qu'elle soit très ferme, mais qu'on
ne soit pas en train de se gratter le dos chacun de notre bord. Je n'ai pas
envie, par exemple, qu'il se négocie un siège social, à Montréal, d'Airbnb, par
exemple. Moi, ce que je veux, c'est qu'on y aille pour protéger la population,
que des exemples comme ce qu'on a vu à Montréal, ça n'arrive plus jamais. Mais
ça, pour ça, la ministre Proulx doit être très, très ferme.
M. Bellerose (Patrick) : ...le
numéro est affiché, comme vous le demandez, là, est-ce qu'on garde en place le
même système d'inspection actuel, ou est-ce qu'on le change pour le confier
uniquement à Revenu Québec, ou est-ce qu'on donne plus de ressources aux
municipalités? Qu'est-ce qu'on fait pour faire des inspections supplémentaires
à l'avenir?
Mme Massé : Ça va passer par Revenu
Québec, hein? Parce que, pour que Tourisme...
M. Bellerose (Patrick) : ...par
Revenu Québec désormais, c'est ce que vous voulez?
Mme Massé : Bien, pour que
Tourisme puisse émettre le permis... tu me corrigeras, pour que Tourisme puisse
mettre le permis, un, ils doivent avoir l'opinion de la ville. C'est-tu permis
ou pas permis dans ce coin-là? Pas permis : pas de numéro. C'est permis :
numéro. Numéro? Parfait. Moi, je suis propriétaire de mon Airbnb, je veux
l'afficher, j'ai un numéro, je m'en vais sur le site Airbnb et plein d'autres
plateformes et je leur dis : Regardez, je suis autorisée à vous offrir de
l'hébergement à courte durée. À partir du moment où tu as un numéro, tu n'as
plus à te dire : Est-ce que les Airbnb qui sont là, les offres qui sont là
sont illégales?, puisque, s'il n'y a pas de numéro, elles sont illégales.
M. Bellerose (Patrick) : Quand
on va sur Airbnb puis qu'on voit qu'il y en a 40 % qui n'ont pas de
numéro, par exemple, qui est responsable? Qui devrait être responsable, selon
vous, de faire les vérifications et d'envoyer des amendes aux propriétaires qui
sont...
Mme Massé : Bien, moi, je
pense, c'est Revenu Québec, mais là honnêtement ce n'est pas ma spécialité.
Moi, je suis sur le fond. Puis savez-vous pourquoi je suis sur le fond? Parce
qu'il y a des milliers de mes concitoyens qui ne sont pas capables de se
trouver un logement. C'est pour ça que moi, je suis sur le fond. Mais vas-y.
Moi, je pense que c'est Revenu Québec.
M. Grandmont : C'est la même
chose aussi chez nous. Effectivement, dans Taschereau, on l'a mentionné tantôt,
il y en a beaucoup. C'est aussi des logements qui sont retirés du parc de
logements locatifs. Ça ajoute à la pression, évidemment.
Mais la ville de Québec... la ville de Québec,
bien, la ville... les villes, en fait, vont continuer à maintenir... à avoir
des responsabilités, j'imagine. Je veux dire, le respect du code, par exemple,
ça incombe aux villes. Donc, évidemment, il y a des responsabilités qui sont
partagées. Mais la rencontre d'aujourd'hui doit permettre de mettre la lumière,
d'obtenir les informations pour que ça soit plus facile à tout le monde de
faire son travail. Après ça, il y a un manque de ressources, évidemment, il va
falloir les ajouter. Revenu Québec va maintenir son rôle, évidemment, à travers
ce dossier-là.
M. Laforest (Alain) : Mme Massé,
Joe Biden s'amène au Canada. Chemin Roxham, Buy American Act, est-ce que ça
vous inquiète?
Mme Massé : Ça fait assez
longtemps qu'on dit que l'enjeu du chemin Roxham, c'est l'entente des tiers
pays sûrs. Alors là, c'est le moment pour le Canada de suspendre cette
entente-là pour nous assurer que les gens qui veulent venir au Québec et au
Canada passent par les postes frontaliers, parce que je pense qu'à travers le
temps, là, on a fini par comprendre que, dans les faits, l'entente des tiers
pays sûrs force un certain nombre de personnes à ne pas passer par les postes
frontaliers puis à passer à des endroits comme le chemin Roxham.
Ça fait que, moi, mes attentes, c'est
celles-là. Il faut enfin, on a une opportunité là, suspendre cette entente-là.
On se donnera le temps de la renégocier, mais, entre-temps, bien sûr, ça va
amener les gens à passer... à pouvoir enfin, je dirais, passer par les postes
frontaliers.
M. Bellerose (Patrick) : M.
Grandmont, sur le troisième lien, on commence à penser que ça pourrait être du
transport en commun ou... juste du transport en commun. Est-ce que, si on avait
un troisième lien uniquement dédié au transport en commun, Québec solidaire
serait ouvert à ce compromis-là?
M. Grandmont : Bien, tout
d'abord, que la CAQ commence par tirer la plug sur ce projet-là qui est une
autoroute en dessous du fleuve Saint-Laurent. On voit les coûts exploser. Vous
voyez que, pour le projet du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine... C'est
intéressant, ce cas-là, quand même, le tunnel à Montréal, d'abord parce qu'on
voit qu'effectivement les coûts ont plus que doublé, 150 % d'augmentation,
là, des coûts, là, pour la réfection du tunnel. On parle de réfection d'un
tunnel de deux kilomètres. Ça va coûter plus de 2 milliards de dollars.
Là, pour le projet de la CAQ sous le
fleuve, un projet de presque neuf kilomètres sous le fleuve... puis on essaie
de nous faire croire que ça pourrait coûter 6,5 milliards de dollars.
Déjà, moi, je me pose beaucoup de questions sur le coût. On peut faire des
règles de trois, ce n'est jamais parfait, mais, quand même, ça nous donne une
indication que ce projet-là n'a juste aucun bon sens d'un point de vue
budgétaire.
C'est davantage de voitures qui s'en
viendraient au centre-ville, évidemment. La Santé publique a fait un rapport
extrêmement intéressant, récemment, là-dessus. Les voitures électriques
produisent beaucoup plus, même, de particules fines qui sont dommageables pour
la santé...
M. Bellerose (Patrick) : ...
M. Grandmont : Et, sur le
transport en commun, en fait, le projet actuel, je termine là-dessus, bien,
c'est juste des voies réservées dynamiques, il n'y a rien là-dedans qui est un
vrai projet.
Maintenant, est-ce que, si c'est un projet
au transport en commun...
M. Bellerose (Patrick) : ...dans
le passé, Québec solidaire s'est dit parlable pour avoir juste du transport en
commun dans le tunnel, dans le troisième lien. Donc, êtes-vous toujours
parlables? Est-ce que c'est un compromis qui pourrait faire consensus?
M. Grandmont : Nous, on avait
proposé, pendant la campagne électorale, un projet qui était un SRB qui
traversait entre Québec et Lévis et qui desservait bien la ville de Lévis, parce
qu'il faut arrêter de dire que c'est juste une banlieue de Québec, les
déplacements à l'intérieur de Lévis sont de plus en plus nombreux. On a un
système de traversiers, actuellement, qui existe plus ou moins, en fait, entre
Québec et Lévis. Déjà, si on avait un bon système de traversiers, là, avec de
la fiabilité... On s'est retrouvés, cette semaine, avec zéro traversier en
fonction.
M. Bellerose (Patrick) : ...
M. Grandmont : La réponse,
c'est : Évaluons les besoins d'abord, puis mettons en place les bonnes
solutions pour être capables, à très court terme, de répondre aux besoins des
gens de Lévis.
M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais
êtes-vous encore parlables?
M. Grandmont : Je suis
toujours parlable.
M. Duval (Alexandre) : Sur
Optilab, on constate que la réforme qui a été opérée dans les laboratoires ou
les analyses sanguines, tout ça, ça crée des retards. On détruit même des
échantillons sanguins. Est-ce que c'était une erreur du gouvernement libéral?
Et, à partir de maintenant, qu'est-ce qu'on fait avec Optilab?
Mme Massé : Bien, écoutez, de
façon très spécifique, je vais laisser mon collègue Vincent vous répondre, mais
de dire que c'était une erreur du gouvernement libéral, ça, je peux vous le
dire tout de suite parce que ça fait longtemps qu'on le dit. C'est-à-dire,
cette manie de la centralisation a été extrêmement coûteuse pour les humains,
coûteuse pour les travailleurs, travailleuses, puis, en bout de ligne, bien, ça
a l'air que ça ne répond pas aux objectifs parce qu'en plus on perd des
échantillons, puis on ne fait pas juste les perdre rendu au bout. J'ai même
entendu que, des fois, dans le transport, ce n'est pas toujours sympathique.
Alors donc, quelle est la solution? Je
laisse ça à mon collègue Vincent, mais, oui, pour dire que ça n'avait pas de
bon sens, ça, on va se répéter, comme dirait l'autre.
Mme Mignacca (Franca
G.) : On Airbnbs, what are you hoping comes
out of this meeting with Caroline Proulx today?
Mme Massé : You know that Minister Proulx… meeting Airbnb this afternoon, and
our expectations are very clear : it's time to say to Airbnb that they
have to respect the Québec law.
And the Québec law said what?
Said that each place, location, short-time location needs to have a permit, needs
to have a number, and Airbnb have to put this number on their site. We say
Airbnb, but it's also the other platforms. And this is why, today, Mme Proulx have
a chance to say to Airbnb that the party, it's done. We need Airbnb to
collaborate with us. We have example in United States, let's say, in Chicago…
Chicago?
M. Grandmont : San Francisco.
Mme Massé : San Francisco, sorry, where the… «les amendes»…
Des voix : Fines.
Mme Massé : …this, are very, very, very high. And it's funny because Airbnb
changed his practice. So, I think it's possible, but today it's the time to
change. And, if Mme Proulx have listened to my colleague when we reformed the
Airbnb bill two years ago, I think so, she had accepted our suggestion, and we
won't be, at that moment, in this problem.
Mme Mignacca (Franca
G.) : So, are you asking then also for higher
fines in Québec? Is there something the Québec Government could be doing to
make sure the rules are actually respected?
Mme Massé : Of course. First, they have to… Mme Proulx have to say to Airbnb
that they have to respect the Québec law. This is the Québec law. They don't
have the choice. We don't know about all the laws around the world, but, in
Québec, we need a number, we need a permit, so… And already, if they don't want
it, if they don't want to… they don't respect that, the fines will go to them,
because we need them, we need this platform to respect our law.
Mme Mignacca (Franca
G.) : We heard the Premier say yesterday, on
housing, that the issue is not a lack of money but the way that the cities are
using it, that it's taking too long to build housing. What do you have to say
to that?
Mme Massé :
When you have the cities… We need money,
what they say? They say that the cost life… the life of cost… «le coût
de la vie»...
Une voix : The cost of living.
Mme Massé : The cost of living, thank you. So, they said that the cost of
living have increased, and it's important that the program that Québec puts on
the table respects the fact that the cost of living rises.
So, I think, if Mr. Legault
or the CAQ is willing to put the money, I can tell you that the amount that
they put for social housing… not enough, not enough, because we have a lot of
projects, and this is the reality. We have a lot of projects in the ground that
cannot go out of the ground because we don't have enough money to build this
project.
So, I think it's… I
believe in the mayor when they say : We need more money. And let's say… I
can talk about Montréal, but we really need more money because we have projects
ready to grow out of the ground.
Mme Greig (Kelly) :
On Trudeau's meeting with President
Biden, do you have any hopes that the Safe Third Country Agreement, which leads
to Roxham Road, will be changed?
Mme Massé : Let's say, this summit, it's a chance for us to see, let's say,
this agreement just… «pour seulement»…
M. Grandmont : Suspended.
Mme Massé : …suspended.OK, thank you. Tu peux répondre, si tu
veux. Just to suspend it. This is the first step. I think,
it's just… it's really important to have this step because that will give to
the people who cross the border the sign that, OK, now they can go across the
border by the place… «les postes de frontière» and forget the Roxham Road. But,
if they don't change nothing about this agreement, it won't change, and this… and
M. Trudeau knows that. So, it's time to have leadership, and we expect
that this agreement will be suspended in a couple of hours, I hope so.
Une voix :
Thank you.
(Fin à 8 h 50)