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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Michelle Setlakwe, porte-parole de l’opposition officielle en matière de cybersécurité et du numérique

Version finale

Le mardi 28 mars 2023, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures dix minutes)

M. Tanguay : Bon matin. Bonjour, tout le monde. D'abord, vous allez me permettre d'offrir mes plus sincères condoléances à la famille et aux proches de la sergente, Maureen Breau, qui a été tuée dans le cadre de ses fonctions, hier, à Louiseville. J'ai et nous avons une pensée toute spéciale aux policiers, à la Sûreté du Québec et à tout le personnel et de même qu'à tous les policiers et le personnel de nos corps policiers au Québec. Cette tragédie nous rappelle que, pour protéger nos vies, ils mettent leurs vies en danger. Alors, mes plus sincères condoléances aux familles, à la famille et aux proches de Maureen Breau.

Maintenant, vous allez me permettre, vous allez nous permettre... et je suis accompagné de Michelle Setlakwe, qui est notre porte-parole de l'opposition officielle en matière de cybersécurité et numérique. Ce matin, on aimerait vous parler des projets numériques. Après la SAAQ, c'est rendu SAGIR, les ratés au SAGIR, qui touchent 80 000 employés de l'État qui ont de la misère à se faire payer ce qui leur est dû par l'État du Québec. Ça, encore une fois, c'est un échec du ministre Caire, après la Société d'assurance automobile du Québec. En somme, tout ce que touche Éric Caire devient précaire. Le shérif, le shérif Caire est davantage le Lucky Luke de l'informatique au Québec. Il fait déraper les projets numériques plus vite que son ombre.

Encore une fois, il est important de voir qu'avant de mettre de l'avant tout changement substantiel numérique, Éric Caire doit faire le ménage au sein de son ministère. Rappelons qu'il y a 1 200 postes, selon les dernières statistiques connues, 1 200 postes vacants au sein de ce ministère. Même son sous-ministre adjoint à la transformation numérique, en plus de ses fonctions, assume par intérim quatre autres postes. Premier élément.

Autre élément, donc, évidemment, avec les postes vacants, la sous-traitance, près du tiers du travail qui est fait dans ce ministère-là vient de la sous-traitance. C'est tout à fait inacceptable. Et, dernier point, en sept mois, d'août 2022 à février 2023, c'est quatre des six sous-ministres qui sont entrés et qui sont ressortis.

Alors, quand il disait, Éric Caire, en décembre 2018 : Si vous commettez deux fois la même erreur, vous devenez un incompétent, bien, je lui retourne la citation. Après la SAAQ et SAGIR, Éric Caire a commis ces deux erreurs. Donc, le conseiller en chef d'Éric Caire doit assumer ses responsabilités, faire le ménage dans son ministère. Les Québécois ne doivent plus être les cobayes des échecs de ce ministre et de ce ministère qui ne fonctionne pas du tout. Je vais maintenant céder la parole à ma collègue, Michelle Setlakwe.

Mme Setlakwe : Merci et bon matin. Le dossier du virage numérique continue malheureusement de nous inquiéter. Après le fiasco de SAAQ-Clic, c'est maintenant le système de paie de 80 000 Québécoises et Québécois qui connaît des ratés. Les conséquences sont lourdes et la confiance, notre confiance, s'effrite. Ça augure vraiment mal pour la suite des choses. Avant de poursuivre le virage numérique, qui était pourtant une priorité du gouvernement de la CAQ, on demande deux choses bien simples. Premièrement, que le ministre Caire assume ses responsabilités de ministre. On a besoin d'un chef d'orchestre qui dirige et non pas simplement d'un conseiller transversal, pour employer l'expression du gouvernement, qui intervient selon le degré de maturité des ministères et organismes. C'est ce qu'on a appris la semaine dernière.

Et, deuxièmement, qu'il vienne s'asseoir en commission parlementaire, comme on l'a demandé, afin d'aller au fond des choses et demander une reddition de comptes complète. Il faut vraiment faire l'autopsie du fiasco à la SAAQ avant de poursuivre le virage numérique. Voilà. Merci.

M. Tanguay : Des questions?

M. Laforest (Alain) : C'est quoi vos attentes par rapport au gouvernement Freeland aujourd'hui? Avez-vous des choses que vous aimeriez retrouver?

M. Tanguay : Le budget fédéral, on va regarder les transferts aux provinces, notamment transferts en santé. On pourrait espérer qu'il y ait des annonces venant bonifier ce qui est sur la table. Alors, ça, particulièrement.

M. Lacroix (Louis) : Vous croyez à ça, vous, qu'ils vont bonifier? Parce que, sur la table, ce qu'ils ont mis était minimaliste puis ça a été accepté par tout le monde.

M. Tanguay : On va regarder ça. On va regarder ça, la suite des choses.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que c'était responsable, selon vous, d'attendre un an avant d'annoncer l'entente sur Roxham, compte tenu qu'il y a eu une campagne électorale? Est-ce que ça a contribué, d'après vous, peut-être, à faire...

M. Tanguay : Bien, j'ai été surpris comme tout le monde...

M. Robillard (Alexandre) : ...débats sur ces enjeux-là.

M. Tanguay : C'est sûr que ça n'a pas aidé. J'ai été surpris, comme tout le monde, d'apprendre que l'entente était déjà négociée et terminée avec les États-Unis. J'ai été très surpris de ça. Maintenant, aujourd'hui, il faut s'assurer que la façon dont est exécutée cette entente-là, on respecte, évidemment, la dignité humaine et celles et ceux qui sont dans le pétrin, qui sont dans le trouble.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que c'était responsable d'attendre un an, compte tenu de tout ce qui s'est dit, de tout ce qui s'est écrit?

M. Tanguay : On aurait aimé... Je pense qu'il y a plusieurs questions qui demeurent à être répondues. On aurait aimé savoir pourquoi ils ont attendu un an. Est-ce que ça a aidé la cause? Je ne pense pas parce qu'on a vu des dizaines de milliers arriver de façon désordonnée. Ça a créé des problèmes pour tout le monde, mais au premier titre, celles et ceux qui sont passés par ce processus là. Alors, effectivement, c'est troublant.

Mme Lajoie (Geneviève) : Le fait que le Québec est resté dans la noirceur pendant tout ce temps-là aussi, je veux dire, que penser de l'attitude du gouvernement fédéral?

M. Tanguay : Je pense que ça aurait été bien que l'on puisse l'annoncer dès que c'était ratifié. Je pense que ça aurait été bien. Encore une fois, ça fait... Dans la dernière année, on a multiplié, nous, les premiers, là, de l'opposition officielle, les demandes pour qu'il y ait une renégociation, puis on se posait même des questions ici avec vous sur la possibilité que ça puisse se faire, parce que les États-Unis, des fois, sont durs à faire bouger. Mais, chose certaine, on apprend. Puis, encore une fois, très surpris que, depuis un an, c'était réglé. Alors, voilà.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que ça vous inquiète de constater que le rôle qui va être confié à Caroline St-Hilaire à l'OIF est en train d'être revu, d'être diminué? Est-ce que c'est inquiétant?

M. Tanguay : Juste avant de céder la parole à ma collègue, qui a, entre autres, ce dossier comme porte-parole, je pense que c'est préoccupant ce qu'on entend, là, ce qui se passe à l'OIF. C'est important... C'est un organisme qui est important, qui a une mission importante, mais il faut que pour que ça soit bien géré, puis ça soulève plein de questions. Puis je vais laisser ma collègue donner plus de détails là-dessus.

Mme Setlakwe : Oui. Écoutez, sur ce dossier-là, bien, oui, il y a des questionnements. C'est important qu'on se pose ces questions-là. Ces changements-là sont arrivés juste avant l'entrée en poste de Mme St-Hilaire. Est-ce que le gouvernement était au courant? Est-ce qu'il avait été informé? Mais le plus important à retenir, c'est que le Québec a un rôle fondamental à jouer au sein de l'Organisation internationale de la francophonie. On doit faire rayonner la langue française. On en fait la promotion, on en assure la protection. Donc, est-ce que ces mesures-là, qui viennent... tu sais, posons-nous des questions sur l'échéancier, là, qui viennent... qui sont mises en place juste avant son arrivée, est-ce que ça va venir réduire son rôle?

M. Robillard (Alexandre) : ...inquiète de voir ça?

Mme Setlakwe : Oui, on s'inquiète. On aimerait avoir des réponses sur ce sujet-là, oui.

M. Robillard (Alexandre) : Des réponses de qui?

Mme Setlakwe : Bien, écoutez, du gouvernement. Quelle est la réaction du gouvernement? Je pense qu'il n'y en a pas eu. La ministre Biron n'a pas réagi. Mme St-Hilaire va arriver en poste incessamment. Quel va être son rôle? Est-ce que son rôle va être réduit? Le Québec a sa place au sein de la francophonie, un membre à part entière avec un rôle à jouer. Il ne faut absolument pas que ce soit... que ça vienne réduire l'importance de ce rôle-là.

M. Lacroix (Louis) : Le Québec, avec le Canada, est l'un des plus importants financiers, si on veut, ou bailleurs de fonds de l'OIF. Est-ce qu'on en a pour notre argent, à votre avis?

Mme Setlakwe : Bien, c'est pour ça qu'il faut se poser des questions. Alors, on apprend ça...

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous vous la posez, cette question-là?

Mme Setlakwe : Bien, je la pose. Oui, oui, je la pose. On aimerait avoir des réponses pour ces changements-là qui ont été annoncés. Quel va être l'impact sur le rôle que va assumer Mme St-Hilaire et, plus globalement, sur le rôle du Québec au sein de la francophonie?

Mme Lajoie (Geneviève) : On apprend ce matin qu'une cadre du gouvernement... qui s'est fait tasser de son poste, écarter de son poste durant son congé de maternité. Est-ce que c'est normal qu'on vive encore ce genre de choses en 2023?

M. Tanguay : Non, ce n'est pas normal. Puis, si tu veux ajouter, Michelle, je t'en prie... puis j'aimerais ça que tu que tu ajoutes. Ce n'est pas normal. Encore une fois, quand on s'est rendu compte de ça, c'est comme si on avait régressé. Je veux dire, c'est déjà prévu dans la loi que vous avez droit, c'est un droit fondamental, à un congé de maternité, et que ce n'est pas parce que vous êtes enceinte, que vous prenez un congé auquel vous avez droit, qu'on puisse en profiter pour abolir votre poste ou vous démettre de vos fonctions. Alors, c'est bouleversant. Et là j'entends qu'elle est en train d'essayer de faire valoir ses droits, mais c'est comme si on était 20 ans en arrière ou 30 ans en arrière. Je ne sais pas si...

Mme Setlakwe : Bien, j'ajouterais simplement... Écoutez, on est en 2023. Moi, je suis une femme, je suis une mère de trois enfants et puis je trouve ça choquant. Donc, non, il ne faut absolument pas faire un pas en arrière.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais, justement, est-ce que peut être... Est-ce que le gouvernement ne devrait pas donner l'exemple...

M. Tanguay : Bien, tout à fait.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...comme employeur?

Mme Setlakwe : Ça va de soi, absolument.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous êtes un député de la gauche radicale, M. Tanguay?

M. Tanguay : Pardon?

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous êtes un député de la gauche radicale? Parce que M. Bérubé vous a pointé du doigt tout à l'heure...

M. Tanguay : Ah oui!

M. Lacroix (Louis) : ...un commentaire...

M. Tanguay : Je suis éberluée. Puis que me vaut ce titre-là? Qu'est-ce que j'ai fait? Qu'est-ce que j'ai dit pour être un député de la gauche radicale?

M. Lacroix (Louis) : Bien, vous avez dit... vous l'avez comparé à Trump.

M. Tanguay : Ah! O.K. Alors, il dit que ce n'était pas correct pour moi de qualifier la proposition du PQ de Trump en me taxant d'être un député de la gauche radicale. Alors, dans le fond, il fait ce qu'il me reprochait d'avoir fait, si je comprends bien.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que... le Parti québécois se plaint d'une espèce de deux poids, deux mesures, là. Ils disent qu'ils ont été étiquetés d'extrême droite en réclamant ce que finalement M. Trudeau puis M. Biden ont annoncé. Est-ce que ce que vous partagez cette lecture-là?

M. Tanguay : Bien, je ne sais pas si le PQ veut réellement ramener le débat là-dessus, mais ramenons-le puisqu'il... Nous, on a toujours dit que ça prenait une renégociation de l'entente des pays tiers sûrs, on l'a toujours dit. Ce qui nous différenciait du PQ à ce moment-là, c'est que le PQ voulait envoyer la Sûreté du Québec pour faire barrage physiquement. Alors, il voulait faire un mur physique, là. Physiquement, il voulait envoyer du personnel de la SQ, là. Ça, on n'avait jamais été là.

Journaliste : Sur les soins à domicile...

Mme Lajoie (Geneviève) : ...jusque-là, est-ce que ça, c'est de l'extrême droite?

M. Tanguay : Ah! Bien, ça, à l'époque, j'avais comparé ça à une idée d'élever un mur, de faire un mur physiquement et, en ce sens-là, c'était inacceptable.

M. Lacroix (Louis) : Oui, mais là, c'est un peu ça qui arrive, là, en ce moment, là, ils ferment le chemin Roxham, il y a des policiers qui sont là puis qui empêchent les migrants de passer, puis les douaniers...

M. Tanguay : Oui. L'important, c'est que, dans l'entente, les gens vont être pris en charge également du côté des États-Unis et du côté d'Ottawa. Il faut s'assurer que, dans l'exécution de l'entente, les gens soient pris en charge. C'est la dignité humaine, c'est des êtres humains. Ce que le Parti québécois proposait, lui, c'était de faire barrage, ni plus ni moins. Alors, il faut qu'il y ait une prise en charge. Puis ça, c'est un point excessivement important. La fermeture du chemin Roxham implique des responsabilités des deux côtés de la frontière, puis on prend pour acquis, puis on va questionner, puis on va s'intéresser...

M. Lacroix (Louis) : Mais elle est où, la prise en charge? On les empêche de rentrer, puis les gens, ils restent aux États-Unis.

M. Tanguay : Bien, celles et ceux qui pourront... aux États-Unis, bien, il faudrait qu'il y ait une prise en charge aux États-Unis, puis au Canada, au Québec également. Celles et ceux qui entreront et qui seront acceptés, bien, il faudrait qu'il y ait une prise en charge.

M. Laforest (Alain) : C'est 15 000, le gouvernement a déjà envoyé des signaux qu'il n'en voulait pas plus, là, dans les autres provinces.

M. Tanguay : ...puis il y a de la participation avec les autres provinces.

M. Laforest (Alain) : Êtes-vous d'accord avec ça de ne plus prendre plus, là?

M. Tanguay : Moi, je pense que c'est important de respecter la capacité effectivement d'intégration du Québec, capacité d'accueil. Et ceci dit, c'est important aussi que l'entièreté du Canada prenne ses responsabilités, aussi, il n'y a pas juste le Québec, là.

M. Duval (Alexandre) : Est-ce que vous estimez que les États-Unis sont un pays sûr, M. Tanguay, pour les migrants?

M. Tanguay : Oui, je pense qu'ils doivent l'être, ils doivent l'être. Et en ce sens-là, la renégociation de l'entente fait naître davantage de responsabilités aussi auprès des États-Unis.

Mme Lajoie (Geneviève) : Ils doivent l'être, mais est-ce qu'ils le sont à l'heure actuelle?

M. Tanguay : Bien, l'entente qui n'était pas renégociée... en tout cas, l'entente telle qu'on l'a apprise, on voyait que les États-Unis se déchargeaient de leurs responsabilités. Là, ils doivent prendre leurs responsabilités sur les bases de la nouvelle entente.

M. Duval (Alexandre) : Les soins à domicile, il y a un rapport dans lequel on constate que le Québec est la 11eprovince où on investit le moins per capita. Qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse, là, pour réussir à faire un vrai virage vers les soins à domicile? Il faut investir massivement plus ou il faut changer la manière dont on fait les services? Qu'est-ce qu'il faut faire?

M. Tanguay : Je pense qu'il y a beaucoup de questions à se poser. Il est clair que durant la campagne électorale, ça a été un élément, une proposition. Il faut investir davantage. Il faut consacrer davantage de ressources, oui, financières, mais humaines également pour les soins à domicile. On va attendre le rapport, puis on me détrompera si j'ai tort, mais le rapport de la commissaire à la Santé, que Mme Castonguay va sortir incessamment, et elle notait là-dedans effectivement l'ampleur de la tâche. Ce que j'ai noté, moi, c'est qu'au Québec, il y a près de 19 000 Québécoises et Québécois à la maison qui sont toujours en attente d'un premier soutien à domicile. Et ça, on dit que c'est important de pouvoir vieillir chez eux, chez soi, c'est important de donner suite à ça. On va lire le rapport avec grand intérêt.

M. Carmichael (Simon) : M. Tanguay, je vous amène un peu sur votre sujet préféré, le troisième lien.

M. Tanguay : Oui. Ah! bon, c'est rendu mon sujet préféré, ça?

M. Carmichael (Simon) : Bien, sujet préféré, sujet fantôme, là, c'est comme vous voulez.

M. Tanguay : Ah! O.K., c'est bon.

M. Carmichael (Simon) : Ce matin, encore une fois, là, il y a une interruption de service à la traverse Québec-Lévis, il y en a eu une la semaine dernière. On apprenait aussi qu'on fonctionnerait avec un bateau plutôt que deux jusqu'à la moitié de l'été. Les maires de Québec et Lévis commencent à être impatients. Puis, même à l'hôtel de ville de Québec, il y a certains élus qui, avec le gouvernement, auraient décidé de mettre le feu dans la traverse pour justifier son troisième lien. Est-ce que c'est une analyse que vous partagez?

M. Tanguay : Bien, je n'irai pas jusqu'à ce niveau d'analyse là. Chose certaine, la traverse Québec-Lévis, c'est un service public excessivement important. D'ailleurs, les bateaux, je pense que c'est d'ici, quoi, cinq ans à peu près où les bateaux devront être changés. Ils ont plus de 30 ans, 40 ans, puis vous me corrigerez sur les statistiques, mais j'avais vu passer ça. Donc, il y a un investissement à y avoir là, maintien des services collectifs. Puis on l'a vu dans le dernier budget, là, 400 millions de plus qui a été annoncé, vient à peine, à peine... c'est insuffisant pour maintenir le système en place. Ça prend réellement davantage d'investissements.

M. Carmichael (Simon) : Mais vous ne tracez pas de lien direct entre la situation...

M. Tanguay : Je n'irai pas jusque-là.

Mme Lajoie (Geneviève) : Ça adonne bien, quand même.

M. Tanguay : Je n'irai pas jusque-là. Moi, je vois un service qui doit continuer d'être offert. Et maintenant, s'il y a des faits nouveaux qui nous disent qu'il y a une corrélation, bien, on les analysera. Mais chose certaine, ils doivent investir dans cet important service.

M. Laforest (Alain) : C'est mieux des bateaux ou un tunnel?

M. Tanguay : Ah! C'est important d'avoir un service. C'est important quand la personne dit : Moi, j'aimerais ça me déplacer du point A au point B en transports en commun, bien, qu'il y ait l'opportunité. Alors, la traverse est importante...

M. Laforest (Alain) : Bien, il peut le faire par les ponts. Il n'y a pas d'autobus sur...

M. Tanguay : Bien, justement, ça fait qu'il faut bonifier. Il y a un problème de mobilité dans la grande région de Québec, dans la Capitale-Nationale, et au-delà du tunnel dont on ne verra jamais la couleur, au-delà du tunnel, il est important... donc, tramway est-ouest, tramway nord-sud également. On veut un lien additionnel nord-sud avec le tramway à la tête des ponts. Il faut mieux faire. Traverse Québec-Lévis également, il faut assurer que le service soit efficace et soit rendu.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais c'est-u du transport collectif, la traverse Québec-Lévis?

M. Tanguay : Bien, c'est du transport... c'est du transport, c'est un lien où les gens peuvent également traverser sans automobile. Ils peuvent traverser avec automobiles également. C'est un moyen de transport collectif qui est important.

M. Bossé (Olivier) : La CAQ a déjà dit qu'ils aimeraient, au renouvellement des bateaux, que ce ne soit plus pour les voitures, que ce soit juste pour les piétons puis les vélos. Êtes-vous d'accord avec ça?

M. Tanguay : Ah! Bien, écoutez, je les laisserais justifier leur proposition, mais chose certaine, le service qui est offert actuellement répond à un besoin, puis je pense qu'il faut le continuer.

M. Duval (Alexandre) : Sur le projet de M. Dubé qui sera déposé demain, pourquoi vous n'avez pas pris la parole jusqu'à maintenant, là, considérant l'ampleur des informations qu'on...

M. Tanguay : Oui, bien, on va attendre de lire le projet de loi. Je ne vous surprendrai pas en disant ça. Tout ce que l'on sait de façon assurée, c'est le titre. Le titre, c'est faire en sorte, puis je paraphrase, là, que le système de santé soit plus efficace. Alors, sur le titre, on n'est pas contre le titre. Maintenant on va attendre de lire les articles, article par article. Chose certaine, quand on a vu certains dire, entre autres Gaétan Barrette, que ça allait être la troisième guerre mondiale, je pense qu'on va faire l'analyse article par article, mais je pense que celles et ceux qui sont sur les listes d'attente, là, ils n'ont pas besoin de la troisième guerre mondiale.

M. Lacroix (Louis) : ...le nouveau chantre de...

M. Tanguay : Bien, oui. Je ne sais pas, François Legault, comment il trouve ça.

M. Laforest (Alain) : Bien, vous, comment vous trouvez les commentaires de M. Barrette?

M. Tanguay : Bien, je pense qu'on n'a pas besoin... En tout cas, sur les commentaires de M. Barrette, je pense qu'au Québec on n'a pas besoin d'une troisième guerre mondiale. Et dans ce que l'on sait, puis encore une fois on va lire le projet de loi, mais, semble-t-il, ce serait des changements qui seraient effectifs dans trois, quatre ans. Alors, troisième guerre mondiale, ça va prendre trois, quatre ans. Moi, je pense à celles et ceux, aujourd'hui, avant d'avoir lu le projet de loi, qui sont sur les listes d'attente puis qui n'ont pas le service.

M. Laforest (Alain) : Mais il a dit que sous votre gouvernement il n'a pas été capable d'aller aussi loin parce qu'il a été bloqué pour le faire. Cautionnez-vous ça?

M. Tanguay : Bien, je suis heureux qu'il n'y ait pas eu la troisième guerre mondiale, comme il l'a dit, sous notre gouvernement.

M. Laforest (Alain) : Ah oui? C'était une bonne idée de ne pas y aller? C'était une bonne idée de ne pas y aller.

M. Tanguay : Bien, en ce sens là, le choix avait été fait à cette époque-là. Mais la troisième guerre mondiale, là, ça, on n'a pas besoin de ça au Québec.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous avez siégé avec monsieur...

M. Tanguay : Barrette.

M. Lacroix (Louis) : ...M. Barrette à l'époque où il était ministre de la Santé puis qu'il était en train d'implanter sa réforme. Lui, il dit qu'il a eu des bâtons dans les roues, qu'on ne l'a pas laissé implanter ce qu'il voulait faire. Alors, est-ce que vous avez été témoin de ça?

M. Tanguay : Je pense que Gaétan a fait un bout de chemin, entre autres avec le projet de loi n° 10, de réduire l'administration, faire en sorte qu'il y ait davantage une concentration en termes de l'administratif pour pouvoir améliorer. Et Gaétan lui-même a dit que, sous le gouvernement de 2014-2018, les délais d'attente aux urgences, là, j'y vais de mémoire, sont passés de 12 heures... de 20 heures, pardon, à quelque 12 h 40. Donc, il y avait eu un pas dans la bonne direction fait là. Maintenant...

M. Lacroix (Louis) : Lui-même trouve que ce n'était pas assez.

M. Tanguay : Je vais le laisser... Bien, je vais lui laisser ses commentaires par rapport au projet de Christian Dubé. Nous, ce qu'on va faire comme opposition officielle, on va le lire. Mais, chose certaine, si c'est pour bloquer, troisième guerre mondiale pendant trois, quatre ans, ce n'est pas ça qu'on veut, là.

M. Lacroix (Louis) : Oui, mais ma question, ce n'est pas sur...

M. Tanguay : C'est quoi, votre question?

M. Lacroix (Louis) : Ma question, là, c'est : Est-ce que vous avez été témoin de ça à l'époque, que M. Couillard, le bureau du premier ministre lui a mis des bâtons dans les roues pour ne pas qu'il fasse sa réforme comme il le voulait?

M. Tanguay : Là-dessus, je vous dirais non. Moi, je n'étais pas ministre, je ne faisais pas partie des discussions du Conseil des ministres et je n'étais pas partie aux discussions entre Philippe Couillard et Gaétan Barrette.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais est-ce qu'au caucus il y avait des gens qui levaient la main pour dire : Hé! ça va trop loin...

M. Tanguay : Ah! bien, je vais garder les discussions du caucus... Il est clair qu'on parlait de santé sur une base régulière au caucus, mais je vais garder les discussions du caucus comme il se doit, là, là où elles étaient.

M. Lacroix (Louis) : Mais vous, trouviez-vous... À l'époque, vous étiez au caucus, là. Trouviez-vous, à l'époque, que ça allait assez loin ou trop loin? C'était quoi, votre point de vue là-dessus, là, quand on vous demandait de donner votre point de vue? J'imagine que ça devait être le cas.

M. Tanguay : Oui, oui. À l'époque, moi, je voyais que les indicateurs allaient dans la bonne direction. Le temps d'attente aux urgences passait de 20 heures à 12 h 40. Il y avait encore beaucoup de travail, mais ça... Et, à l'époque, on se disait... rappelez-vous durant la campagne électorale qu'on a perdu en 2018, on se disait : Là, la prise en charge par les médecins de famille, on a descendu la liste à 400 000. 400 000, c'est encore trop, mais on doit continuer en ce sens-là. Alors, il y avait des propositions durant la campagne, mais la CAQ a été élue. Alors, la CAQ, sur cinq ans, ce qu'on voit, c'est la hausse de tous les indicateurs dans le sens inverse.

M. Duval (Alexandre) : Mais, à ce moment-là, si le gouvernement actuel prolonge le travail qui était amorcé par Gaétan Barrette, est-ce que ça ne veut pas dire qu'il y a une certaine communauté d'esprit entre ce que les libéraux ont fait et ce que la CAQ s'apprête à faire?

M. Tanguay : Ah! non, je n'irais pas là. Moi, ce que je constate, c'est ce qu'a fait le gouvernement de Philippe Couillard en 2014-2018, avec les indicateurs qui allaient dans le bon sens. Et je constate aujourd'hui ce que la CAQ fait. Moi, je ne vais pas faire d'analyse...

M. Duval (Alexandre) : Mais M. Barrette a forcé les médecins quand même à prendre en charge un certain nombre de patients, leur a serré la vis. Et là, ce que monsieur Dubé veut faire, c'est serrer la vis aux spécialistes. Est-ce que ça, c'était un morceau qui était manquant dans la réforme qui avait été entamée par M. Barrette?

M. Tanguay : On verra. Chose certaine, ça n'a pas été mis de l'avant à l'époque. On a perdu. Écoutez, moi, je ne vais pas faire d'analyse. Je vais laisser Gaétan — Gaétan, qui est évidemment un féru puis un expert de ces questions-là, puis ce qu'il y avait en tête, puis quelles étaient les prochaines étapes — je vais laisser Gaétan, lui, commenter sur la place publique. Moi, ce que je vois, c'est ce qu'on a fait de façon tangible en 2014-2018 et ce que veut faire la CAQ. Puis, encore une fois, quand Gaétan vient nous dire : Bien, ça va être la troisième guerre mondiale, j'espère qu'ils vont tenir, qu'ils vont venir, qu'ils vont venir, et que, parallèlement à ça, on entend que ça va prendre trois ou quatre ans... Aujourd'hui, je vois les listes d'attente, celles et ceux qui attendent pour un service puis qui ne l'ont pas.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que M. Couillard a manqué de courage face aux syndicats...

M. Tanguay : Ah! je n'irai pas... Non, je n'irai pas... Je pense que, non, je n'irais pas dans ce sens-là.

M. Robillard (Alexandre) : Puis est-ce que vous pensez que...

M. Tanguay : Puis, vous savez... Excusez-moi.

M. Robillard (Alexandre) : Oui, allez-y.

M. Tanguay : Philippe Couillard, là, a mené un gouvernement responsable, puis on se veut responsable puis penser la bonne chose. Puis je n'analyserai pas avec le prisme le courage, manque de courage, et tout ça. Il y a des élections, c'est la démocratie. Il y a des propositions qui sont faites, puis c'est au gouvernement à mettre en place ce qu'il propose, puis on va le juger sur les résultats.

M. Laforest (Alain) : Mais les sorties de Carlos Leitão et de Gaétan Barrette, ça ne vous fait pas du bien, là, dans l'état actuel des choses?

M. Tanguay : Bien, quand Carlos était sorti, j'ai eu l'occasion de commenter là-dessus.

M. Laforest (Alain) : Bien, c'est parce que ça n'arrête pas, là.

M. Tanguay : Ah! bien là, je ne sais pas si les commentaires de Gaétan font plus de torts à nous ou à la réforme qui s'en vient de François Legault. Je le laisserai commenter là-dessus.

M. Robillard (Alexandre) : Puis peut-être juste... Est-ce que c'est possible de savoir si vous pensez que le PLQ est dans une période où on stagne énormément?

M. Tanguay : Écoutez, on a des défis, c'est clair, au Parti libéral du Québec. Évidemment, on se rappelle de l'élection, le résultat de la dernière élection d'il y a six mois. Ceci dit, là, l'analyse a été faite. Il faut faire en sorte que nous, on fasse notre job d'opposition officielle. On a un travail à faire, terrain. Les députés vont reprendre le bâton du pèlerin pour aller dans les régions. Et nous, notre pertinence, c'est de poser des questions qui touchent le monde, puis d'interpeller le gouvernement, puis d'exiger des résultats.

M. Robillard (Alexandre) : Même la présidente de votre commission jeunesse, elle dit ça, elle dit que le PLQ est dans une période où il stagne énormément. Donc, est-ce que vous êtes d'accord?

M. Tanguay : Bien, il y aura des étapes importantes. Il y aura notamment une course à la chefferie qui va nous permettre d'avoir un brassage d'idées. Il y aura également d'autres initiatives qui vont bientôt être annoncées par le parti au niveau de la réflexion. Encore une fois, comment incarner les défis de partout au Québec, des Québécoises, Québécois, c'est notre défi.

M. Robillard (Alexandre) : Et est-ce qu'elle incarne une voix dissidente au PLQ?

M. Tanguay : Non, non, non.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...est-ce que ça prend une course rapide? Est-ce qu'effectivement, ça prend une course rapide?

M. Tanguay : Ah! je ne commenterai pas là-dessus.

Mme Lajoie (Geneviève) : Puis est-ce que vous, votre réflexion a avancé? Où vous en êtes?

M. Tanguay : Il n'y en a pas, de réflexion. Il n'y en a pas, de réflexion. Moi, là, encore une fois, j'ai une job plus qu'à temps plein, chef de l'opposition officielle et chef intérimaire.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...il va falloir vous poser la question à un moment donné, M. Tanguay.

M. Tanguay : Oui, quand la question se posera. Vous savez, là, je vous dirais que je suis comme en immersion. Je suis comme en immersion. Alors, c'est une décision que je prendrai le moment venu avec ma conjointe puis ma famille, parce que ce n'est pas une décision à prendre à la légère. Mais chose certaine... Puis mes collègues au caucus, puis les membres du parti qui me voient aller, ils voient que je n'utilise pas la fonction de chef intérimaire comme tremplin, là, je n'ai pas ça en tête, là, du tout. Quand le parti va dire : O.K., le calendrier, c'est ça, et toi, chef intérimaire, tu dois décider, bien, j'aurai une bonne discussion avec ma famille, puis je déciderai.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...expérience, là, de quelques mois comme chef intérimaire, ça ne vous enlève pas le goût d'être chef, là?

M. Tanguay : Ah! bien, je ne commenterai pas là-dessus. Je ne commenterai pas là-dessus, parce que ce serait indirectement commenter sur la chefferie.

M. Laforest (Alain) : C'est-u le fun, être chef parlementaire ou ça ne l'est pas?

M. Tanguay : C'est des beaux défis.

M. Bellerose (Patrick) : J'ai une question. M. Nadeau-Dubois, ce matin, nous a dit qu'à la suite de sa dénonciation des propos de Gilles Proulx, il avait été contacté par la Sûreté du Québec. Est-ce que c'est votre cas?

M. Tanguay : Non.

M. Bellerose (Patrick) : Non, O.K. Et une fois que vous avez dit que vous souhaitez qu'il parte, là, visiblement, ça ne s'est pas avéré, est-ce que ça va aller plus loin? Est-ce que vous allez suivre le pas de Québec solidaire et boycotter le micro de QUB radio?

M. Tanguay : Écoutez, Québec solidaire a demandé les excuses de Gilles Proulx. Nous n'avons rien à cirer des excuses de Gilles Proulx. Nous demandons à QUB Radio de prendre ses responsabilités. Vous savez ce qu'il a dit sur Québec solidaire, vous savez ce qu'il a dit sur le Parti libéral du Québec, deux fois plutôt qu'une : à abattre. Je pense que c'est irresponsable et je demande, au-delà de Gilles Proulx, là, à QUB radio de prendre leurs responsabilités pour ne plus que ça se reproduise.

M. Carmichael (Simon) : Mais est-ce que vous allez retourner à QUB radio?

M. Tanguay : On ira, on ira... On n'a pas l'intention de boycotter QUB Radio, mais on demande à QUB Radio de prendre ses responsabilités plus tôt que tard.

M. Carmichael (Simon) : Est-ce que vous allez appuyer la motion de Québec solidaire?

M. Tanguay : Je n'ai pas lu le texte, mais assurément, là. On m'a dit que le sujet, c'était sur, effectivement, ça, là. Sûrement, là, sous réserve de voir le libellé, mais assurément.

M. Duval (Alexandre) : Est-ce qu'il y en a d'autres, des chroniqueurs ou des commentateurs, que vous jugez qui devraient être retirés des ondes?

M. Tanguay : Non, je n'ai pas d'autres exemples. Gilles Proulx est seul dans sa catégorie.

M. Duval (Alexandre) : Mais est-ce que... Donc, vous pensez qu'il y a une responsabilité sociale de la part de...

M. Tanguay : Oui, citoyen corporatif, le citoyen corporatif a une responsabilité sociale. La liberté d'expression, j'en suis, mais à un moment donné, tout ne peut pas être permis. C'est inacceptable en démocratie, c'est inacceptable. On ne l'accepte pas. Puis, voilà. Puis ce n'est pas les excuses de Gilles Proulx qui vont changer quoi que ce soit à ça, là. Mais je demande... Je ne demande pas à Gilles Proulx de prendre ses responsabilités, là, je demande à QUB Radio de prendre ses responsabilités.

M. Spector (Dan) : On the health law, what do you want to see? And how do you feel about hearing some of other opposition leaders expressing their concerns about Gaétan Barrette's recent comments?

M. Tanguay : I think that it's going to be a very, very important piece of legislation. We are eager to read it. We'll probably, most probably have the text tomorrow. The only thing that we can comment is the title : To increase efficiency within the system. I think that we all agree with respect to achieving that goal. But, that being said, the Third World War, as announced by Gaétan Barrette, it's nothing to help the people today who are waiting to receive an essential service. And again, from what we've learned so far, having not receive the official copy of the bill, it could take as long as three to four years to be implemented. It could not happen. Again, we're talking today about those who are on the waiting list, and we need to act quickly to help them.

M. Spector (Dan) : It's sort of drumming up, talk again about the Liberals are taking blame for the health system being in this state. How do you interpret that? How do you feel about that?

M. Tanguay :You know, in October 2018, the CAQ focussed a lot saying that it's all the Liberals fault, with the 15 years of the Liberal Government. That being said, he presented their fifth budget last week, they are within their fifth year, and now they seem to have seen the miraculous solution. So, again, we'll challenge the Government, we'll ask questions, making sure that all these services... Within the past five years, we haven't seen an increase with respect to the efficiency, but we've seen a decrease, not getting access, as a citizen, to all these important services. And we'll continue challenging Government as well. But again, they have to take their own responsibility, they're within their fifth year.

M. Spector (Dan) : And what about on Roxham, just over the weekend, seeing images of people continuing to go there, trying to cross? What did you think of that?

M. Tanguay : I think that, collectively, it should have been done more efficiently, to announce this new agreement. We've learned that it has been signed more than a year ago, or a year ago. I think that, still, we are talking about human beings. They have to be treated with respect. That being said, I think that this new agreement is good news. And now we have to have an immigration with a minimum of control and a minimum of capacity to welcome these people with humanity as well.

M. Pouliot (Samuel) : What are you expecting from the federal budget that they will deposit today?

M. Tanguay : We'll see what's in it for the provinces, for instance the health care, if there's any additional amount or if there's any additional proposal, regardless of what has been negotiated in the last couple of weeks. So, again, we have a lot of needs in all the provinces with the healthcare system, education, and so on, and we'll see what's in there.

M. Pouliot (Samuel) : And is it possible to get your reaction on the police officer that was killed yesterday?

M. Tanguay : It's a tragedy. Our sincere condolences to the family of that police officer. And it reminds us that in order to protect our lives, they are putting themselves at risk. And again, it's a tragedy. Merci.

(Fin à 11 h 39)

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