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Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Version finale

Le mardi 28 mars 2023, 13 h 43

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-trois minutes)

M. Legault : Oui. Bonjour, tout le monde. Bien, d'abord, je voudrais offrir mes condoléances à la famille et aux proches de la sergente, Maureen Breau, qui est décédée, malheureusement, dans une intervention policière hier. Je veux offrir mes condoléances aussi à tous les policiers, toutes les policières au Québec. Je les offrais ce matin à mes gardes du corps. On oublie trop souvent que ces gens-là sont courageux, qu'ils nous protègent et qu'ils ont un métier qui est risqué. Donc, je vais leur dire un gros merci pour ce qu'ils font. Puis évidemment, là, condoléances parce que ça doit toujours être un choc puis on ne s'attend pas, quand on fait ce métier-là, à se retrouver à une porte puis recevoir un coup de couteau.

Donc, bon, évidemment, ça fait encore un drame violent. C'est clair qu'il y a des problèmes de santé mentale, il y en a, puis je ne dis pas que c'est dans ce cas-là, là, il y en a aussi qui sont reliés à des problèmes de consommation de drogues. Je m'assure, avec Lionel Carmant, que, tous les cas qui sont urgents, entre autres les cas où il y aurait un risque d'actes violents, que ce soit envers la personne elle-même ou envers quelqu'un d'autre, ces cas-là soient traités très rapidement. Mais évidemment ce n'est pas juste une responsabilité du gouvernement, c'est une responsabilité de la société. On a une société où il y a beaucoup de propos négatifs, puis je pense que c'est utile de se rappeler qu'il faut être plus gentils entre nous autres, il faut être plus doux entre nous autres, il faut faire attention aux autres et essayer d'être un peu moins négatifs.

M. Denis (Maxime) : Qu'est-ce qu'on fait, M. Legault, quand on voit une situation comme ça, que même la police est rendue, tu sais, incapable d'intervenir? Donc, on se sent en sécurité comment, au Québec, en ce moment, quand on voit une situation comme ça?

M. Legault : Bon, il faut vous dire, là, que c'est quand même exceptionnel. Les policiers, là, interviennent souvent, souvent dans des logements et ça ne se finit pas comme ça. Maintenant, bien, c'est ça, c'est un métier qui est risqué, puis, bien, on a la chance d'avoir ces personnes-là, les policiers, les policières, qui ont le courage d'aller cogner à la porte au risque de se faire recevoir violemment par des gens, comme c'est arrivé hier.

Journaliste : ...dans le budget la semaine dernière pour la santé mentale, est-ce que c'est suffisant pour répondre à la demande? Bon, on voit les éléments qui se multiplient, comme vous disiez.

M. Legault : Bien, le gros morceau aussi, c'est d'augmenter les salaires des psychologues. Ça, c'est un mandat déjà qu'a Sonia Lebel. Il y a aussi dans les budgets qui ont été donnés dans les dernières années, un défi de combler les postes, pas juste les postes de psychologues, les postes de travailleurs sociaux, donc, évidemment défi de formations. Mais, comme je le disais, là, avec Lionel Carmant, ce que je veux m'assurer... ce qu'on appelle les P1, P2, là, les cas où la personne peut vouloir se suicider ou être violente avec les autres personnes, que ces cas-là soient traités tout de suite.

Journaliste : Concrètement, vous faites quoi pour prioriser?

M. Legault : Bien, les cas sont codés, et donc les P1 puis les P2 sont priorisés.

M. Chouinard (Tommy) : Quels diagnostics faites-vous du traitement de ces cas cotés urgents en ce moment?

M. Legault : Bien, il faudrait, de façon détaillée, là, demander à Lionel Carmant, mais ce que je comprends, là, c'est que ces cas-là sont traités immédiatement. Mais on n'évitera jamais, là, que quelqu'un de façon inattendue pose un geste violent. Mais, quand il y a des cas où il y a des risques, ils sont traités rapidement.

M. Duval (Alexandre) : Bien, vous savez, M. Legault, comment on fait pour les classifier, ces cas-là? Parce que dans le cas du dépistage des risques suicidaires, souvent on les échappe, on ne les voit pas, les signes.

M. Legault : Oui.

M. Duval (Alexandre) : Est-ce qu'on a l'assurance qu'on a la bonne méthode pour être capable de dépister ces potentiels cas-là?

M. Legault : Bien, il faudrait poser ces questions-là, là, à Lionel Carmant. Je ne suis pas psychologue. Mais, effectivement, il peut y avoir une zone grise où une personne n'a pas l'air suicidaire puis qu'elle l'est, dans le fond, qu'elle le cache. Donc, ce n'est pas blanc ou noir. C'est pour ça que je dis : Oui, le gouvernement a une responsabilité, mais la société aussi a une responsabilité.

M. Carabin (François) : Est-ce qu'il pourrait y avoir des sommes supplémentaires sur la santé mentale? Parce qu'évidemment le budget avait été peut-être même imprimé, là, quand à Amqui ça s'est déroulé. Mais est-ce que vous pensez qu'il pourrait y avoir des sommes supplémentaires pour la santé mentale...

M. Legault : Bien, j'ai toujours été clair avec Lionel Carmant depuis quatre ans que, dès qu'il y a des besoins, qu'on va y répondre financièrement.

M. Bossé (Olivier) : Le métier de policier a quand même changé au cours des dernières années. Pensez-vous qu'ils sont assez équipés? Puis je ne parle pas de gilets pare-balles puis de fusils, mais est-ce qu'ils sont assez formés pour ça, les policiers...

M. Legault : Bien là, il va y avoir une enquête du BEI, donc on va voir ce que ça va dire.

M. Lacroix (Louis) : Le DPCP ne portera pas d'accusation contre Marie-Louise Tardif. Est-ce que vous allez la réintégrer? Est-ce que ça lui ouvre la porte?

M. Legault : Bien, je viens juste d'apprendre ça, là, mais, effectivement, s'il n'y a pas d'accusation, elle va probablement être réintégrée.

Journaliste : Bien, quand même, ses propos vous troublaient, j'imagine. Vous la réintégrez quand même?

M. Legault : Oui, mais il faut voir, là. Est-ce que c'était une réelle menace? Là, on a jugé qu'au niveau criminel ça n'en était pas.

Journaliste : Est-ce que vous lui avez parlé?

M. Legault : Non.

Mme Plante (Caroline) : Pourquoi vous dites «probablement réintégrée»?

M. Legault : Bien, écoutez, je viens de l'apprendre, là. Je vais en discuter avec le caucus. Ce n'est pas juste une décision qui revient au chef.

Mme Plante (Caroline) : Ça ne sera pas un automatisme, là. Il faut réfléchir à ça?

M. Legault : Bien, on va en discuter, là. Mais ce que je vous dis, c'est qu'étant donné qu'il n'y a pas d'accusation, là, probablement qu'elle va être réintégrée.

Journaliste : ...de la santé, M. Legault, M. Barrette dit que ça va être la troisième guerre mondiale. Est-ce que vous vous attendez à ce que ça brasse? Quand même, parce que vous prenez de front les syndicats, la FMSQ. Est-ce que ça risque de brasser dans les prochains mois?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, je vais être prudent parce que le projet de loi va être déposé demain, donc je ne peux pas dévoiler son contenu. Par contre, ce qu'on a déjà dit, c'est que, si on veut changer l'organisation du réseau, puis je pense que c'est unanime au Québec qu'on doit changer l'organisation du réseau, bien, il faut aller chercher plus de flexibilité, par exemple, dans la fabrication des horaires, et il faut qu'il y ait beaucoup plus de décisions qui soient prises par les directions des établissements, donc décentraliser. Puis j'ai entendu certaines personnes dire : Bon, dans la négociation actuelle, ce qu'on veut, c'est... Il y a actuellement des réorganisations locales qui peuvent être bloquées par des syndicats locaux. On voudrait que ça ne soit plus possible, là, qu'on soit capable localement de s'adapter à chaque situation puis de faire une bonne organisation. Je pense que le succès de notre démarche dépend beaucoup de cette flexibilité qu'on va être capable d'aller chercher dans l'organisation du travail des infirmières.

M. Denis (Maxime) : Le PQ vous accuse de vous vanter du chemin Roxham, alors que, pendant un an, vous n'étiez pas au courant de l'entente. Qu'est-ce que vous leur répondez?

M. Legault : Bien, je trouve que le PQ est un peu désespéré, là. Le PQ a été surpris de voir qu'on a réglé ça avec Justin Trudeau. Vous vous rappelez qu'on avait parlé, Justin Trudeau et moi, juste avant Noël, puis je lui avais dit que c'était vraiment urgent de le régler. C'est réglé. Pour moi, c'est une victoire. Mais je comprends que, pour le PQ, c'est un peu une défaite, là, en vue de leur référendum sur la souveraineté.

M. Lacroix (Louis) : L'entente, semble-t-il, existait depuis un an, M. Legault.

M. Legault : Je ne pense pas qu'on puisse dire ça, là. Je ne suis pas spécialiste dans ces ententes-là, là, mais en pratique, de pouvoir fermer Roxham puis de retourner ces personnes-là au point d'entrée régulier, je pense que ce n'était pas automatique dans l'entente qui était là il y a un an.

Journaliste : Est-ce qu'il y a une limite sur le nombre de demandeurs d'asile supplémentaire que Québec pourrait prendre parmi les 15 000, là, qui sont...

M. Legault : Non, non, non. Soyons clairs, là, je pense que le Québec, avec 40 000 irréguliers dans la dernière année, je pense qu'on a fait notre part pour un bout de temps.

M. Carabin (François) : Est-ce que le gouvernement fédéral pourrait avoir profité de ce délai-là d'un an entre l'entente de principe et l'annonce? Il y a eu une campagne électorale, vous avez fait des sorties sur le chemin Roxham. Est-ce que le gouvernement fédéral pourrait avoir profité de ce délai-là?

M. Legault : Je n'ai pas d'indication à cet effet-là, là. Je me rappelle quand j'ai rencontré l'ambassadeur des États-Unis au Canada, je lui avais expliqué l'urgence. Puis il est sorti pour dire : Bien, ce n'est pas vraiment ça, le problème, là. Donc, non, je pense qu'il y avait un défi d'en faire une priorité dans les négociations avec les États-Unis, puis ça a été fait par Ottawa, puis je suis content de ça.

M. Denis (Maxime) : Dans vos attentes envers le budget de cet après-midi, souhaitez-vous justement qu'il y ait plus d'argent pour vous aider à accueillir encore les gens qui vont traverser puis les accompagner?

M. Legault : Bien, je pense que le gros défi du budget fédéral, là, c'est de répondre au programme aux États-Unis qu'on appelle IRA, où le gouvernement américain investit des sommes immenses pour l'économie verte. Donc, le fédéral, là, doit s'assurer qu'on est compétitif avec les États-Unis. Je pense que c'est vraiment, là, l'économie, l'innovation, l'économie verte. C'est là-dessus, là, que je m'attends à ce qu'il y ait des sommes importantes.

M. Lacroix (Louis) : Vous avez parlé d'être gentils envers les uns les autres. Qu'est-ce que vous faites des propos de Gilles Proulx?

M. Legault : Bien, écoute, je les ai condamnés, là, c'est inacceptable, ce genre de propos. Puis on n'en veut pas de propos violents comme ça au Québec.

Mme Plante (Caroline) : Allez-vous voter pour la motion de Québec solidaire qui condamne les propos?

M. Legault : Je ne l'ai pas vu, là, ça dépend, là. Je fais toujours attention comment Gabriel rédige ça, là.

M. Chouinard (Tommy) : C'est quoi que ça veut dire, des sommes importantes dans l'économie verte que vous attendez du budget fédéral. Pour le Québec, on parle de quoi?

M. Legault : Ah, bien, c'est des milliards. C'est des milliards qu'on a besoin. Quand on regarde aux États-Unis, quand on regarde, bien, ce qu'on est en train de faire avec la filière batterie pour attirer des joueurs comme GM, comme Ford, comme BASF, pour être capable de développer la fabrication d'autobus électriques, d'aluminium vert, d'acier vert, ça va prendre des milliards. Puis je pense que, oui, le Québec est prêt à faire sa part. Déjà, avec notre 9 milliards dans le PEV, c'est beaucoup d'argent, mais il faudrait qu'il y ait une somme équivalente au fédéral.

M. Chouinard (Tommy) : Le manque à gagner, il est... C'est quoi, le manque à gagner?

M. Legault : Bien, écoutez, c'est difficile, là, de chiffrer parce qu'il y a plusieurs endroits où on peut aller chercher l'argent. Ça peut être dans le ministère de l'Environnement, ça peut être dans la BDC, là, l'aide qui est donnée aux entreprises. Donc, il y a beaucoup d'endroits, là. Je ne veux pas donner un chiffre précis, mais c'est des milliards de dollars.

M. Duval (Alexandre) : C'est quoi votre nouvelle date pour la divulgation des études sur le troisième lien, M. Legault?

M. Legault : Dans les prochaines semaines.

M. Duval (Alexandre) : Prochaines semaines?

M. Legault : Oui, dans les prochaines semaines.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que c'est essentiel qu'il y ait des voitures qui roulent dans le troisième lien ou si, par exemple, si on avait un tunnel avec, par exemple, un train qui roulerait dedans, qui relierait les deux centres-ville, est-ce que ça, pour vous, ça représenterait une alternative acceptable?

M. Legault : Bon, d'abord, ma responsabilité, là, comme gestionnaire de fonds publics, c'est de m'assurer qu'on regarde toutes les études à jour, entre autres les impacts du télétravail sur... puis pas juste les impacts du télétravail pendant la pandémie, mais après la pandémie, sur l'achalandage. Mais je suis toujours déterminé à faire un troisième lien.

Journaliste : ...

M. Legault : ...en anglais, yes.

M. Spector (Dan) : ...of Maureen Breau...

M. Legault : Yes. I want to offer all my condolences to the family of Maureen Breau, also to all police people. They have a tough job. And I think, of course, we'll have the BEI who will see exactly what happened. We have mental health issues in Québec. We already invest, we have to make sure… Lionel Carmant makes sure that all urgent cases are treated rapidly, but it's also a society challenge to try to be nicer between ourselves.

M. Spector (Dan) : And what's the priority, just in terms of tackling that mental health problem that is leading to these violent acts? Like, what's the first thing that needs to be done?

M. Legault : Bien, it's important that the urgent cases, what we call P1 and P2, that they be treated rapidly. For all mental care health, the challenge is really to attract more employees. So, we'll increase the psychologist's salaries in the actual round of negotiations. And, of course, it will take some time to train all the people that are necessary to treat those people.

M. Pouliot (Samuel) : What are you expecting from the…

M. Legault : I expect that there will be a counterpart to IRA, the very large U.S. program for a green economy. So, we need to be competitive in order to attract companies for batteries, for electric transportation, for green aluminum, green steel. So, we really need to have the help of the Federal Government to be competitive with the American Government.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 57)

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