L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’immigration, de francisation et d’intégration, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’immigration, de francisation et d’intégration, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version finale

Le mercredi 29 mars 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt minutes)

M. Arseneau : Alors, bonjour, tout le monde. J'imagine qu'on aura l'occasion de parler de Santé Québec aujourd'hui, du dépôt du projet de loi du ministre. Mais j'aimerais, aujourd'hui, tout d'abord, là, pour lancer la discussion, illustrer que, même si on veut brasser les colonnes du temple et réviser la gouvernance, on a des problèmes au quotidien qui sont vécus dans le domaine de la santé. Et j'en veux pour preuve, ce matin, la manchette qui veut qu'on facture 429 $ à des personnes aînées, là, qui sont piégées dans le système où on les a hospitalisées, on les a soignées, et on n'a pas d'endroit où les placer autrement qu'à 50, puis à 60 kilomètres de leur domicile, au loin de leurs familles et de leurs proches aidants. Et donc, parce qu'on n'a pas d'alternative à leur offrir, bien, ils refusent ce déplacement-là. Il n'y a pas de soins à domicile conséquents, qui peuvent leur être offerts, alors on les facture à hauteur de 429 $ par jour.

C'est dans la région de l'Estrie, on a amassé jusqu'à présent, sur les trois dernières années, 4 millions de dollars aux frais des personnes aînées, les personnes les plus vulnérables, les personnes aussi qui n'ont pas les moyens d'un service quatre étoiles dans les grands hôtels. C'est pourtant ce qu'on leur facture aujourd'hui. Certains commentateurs disent que c'est scandaleux, je pense que le mot n'est pas trop faible. Alors, lorsqu'il est question de régler les problèmes de santé, les problèmes du système de santé, est-ce qu'on peut regarder justement l'humain d'abord et particulièrement les personnes les plus vulnérables?

Alors, moi, j'aimerais bien savoir comment le projet de loi qui va être déposé aujourd'hui va pouvoir régler des problèmes aussi concrets que ceux-là. Et ça, c'est autorisé par le ministère, ce n'est pas une pratique qui est illégale, au contraire. C'est ce que le ministère presse les CISSS et les CIUSSS de faire, c'est d'essentiellement jeter dehors les patients âgés qui prennent la place, supposément, dans le milieu hospitalier, donc des lits pour libérer les urgences, mais on ne leur offre pas une alternative adéquate et conséquente. Là-dessus, je peux prendre vos questions, et mes collègues également, sur des thèmes de votre choix.

M. Desrosiers (Sébastien) : Sur le projet de loi de M. Dubé, vous dites : Bon, il faut régler les problèmes concrets, là, auxquels font face les gens. Est-ce que l'intention est la bonne, de M. Dubé, c'est-à-dire de vouloir donner un sérieux coup de barre dans le réseau de la santé?

M. Arseneau : Oui. Il faut donner un coup de barre dans la santé, mais ce qu'on voit déjà se dessiner, c'est qu'on va faire appel au privé tous azimuts, que ce soit les «top guns», que ce soit les pratiques qui seront utilisées, que ce soit les minihôpitaux, pour régler les problèmes du secteur public de la santé, alors que, dans bien des cas, bien, c'est la source du problème. On ne s'attaque pas, à l'heure actuelle, aux ressources, à la pénurie de main-d'œuvre, aux conditions de travail.

Et c'est clair que, si on veut brasser les structures sans penser qu'il y a des gens à l'intérieur qui travaillent puis qui soignent évidemment les citoyens du Québec, on fait fausse route. C'est la phase deux du plan Barrette, et on sait ce que ça a donné. Donc, est-ce qu'on veut continuer dans le même sens? Au-delà des épithètes, et tout ça, là, si la philosophie derrière la réforme qui est présentée aujourd'hui, c'est celle de continuer l'oeuvre de Gaétan Barrette, bien, je pense qu'on est mal barré au Québec.

M. St-Pierre Plamondon : Votre question porte sur l'intention de M. Dubé. Puis vous faites bien de parler d'intention, parce que M. Dubé nous a déjà conviés à un plan révolutionnaire en matière de santé, il nous a déjà conviés à une minirévolution pour attirer des infirmières, nous a déjà conviés à shaker les colonnes du temple, les «top guns» et combien de sorties qui sont des énoncés d'intention de Christian Dubé.

Notre rôle, nous, comme opposition, c'est de dire : Non, non, concentrez-vous sur les résultats, sur la réalité, sur le terrain, et on vous jugera là-dessus et non pas sur la créativité de vos gens en marketing et communication, à trouver une nouvelle formule pour faire la une. Les résultats, s'il vous plaît.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous pensez en ce moment avoir suffisamment d'information sur ce qui va être annoncé à 1 h 30 pour, comment dire, déjà torpiller une réforme qui n'a pas encore été présentée?

M. St-Pierre Plamondon : Mais ce n'est pas ça qu'on fait. On dit : On va juger cette opération-là aux résultats réels obtenus et non pas à la multiplication des énoncés d'intention qui caractérisent ce gouvernement-là en santé depuis cinq ans maintenant.

M. Carabin (François) : Le fait que Gaétan Barrette appuie visiblement cette réforme avant qu'elle soit déposée, oui, comment vous voyez ça?

M. Arseneau : Bien, je l'ai un peu mentionné. Moi, quand on est... on a été... En fait, quand la CAQ a pris le pouvoir en 2018, et, peu de temps après, moi, j'ai eu le titre de porte-parole en matière de santé, toutes les réunions qu'on a tenues avec tous les différents groupes, les intervenants du domaine de la santé, il y avait un mot à proscrire, c'était «réforme». Les gens n'avaient pas encore pu se relever de la réforme Barrette. Là, aujourd'hui, ce qu'on entend l'ex-ministre Barrette dire, c'est : M. Dubé va continuer mon oeuvre, va finir le travail et c'est sur le plan de la gouvernance que ça va se faire. Puis moi, je pense qu'à l'heure actuelle, avec ce qu'on connaît, là, bien, ça augure mal pour, justement, améliorer les soins et les services sur le plancher des vaches, là.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce qui augure mal?

M. Arseneau : Hein?

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce qui augure mal? Le fait qu'il y ait un D.G. au centre hospitalier?

M. Arseneau : Bien, parce qu'on y va aussi...

M. Laforest (Alain) : ...voulez qu'on décloisonne les syndicats puis qu'on permette aux gens d'aller travailler dans tous les centres hospitaliers? Le fait qu'on permette à un patient des Îles-de-la-Madeleine d'aller se faire traiter à Québec parce qu'il y a de la place? Je ne défends pas le gouvernement, là, je fais juste vous dire ce qu'on sait actuellement, mais c'est : Qu'est-ce qui va mal et qu'est-ce qu'on devrait changer dans la structure pour que ça aille mieux?

M. Arseneau : Là, ne venez pas me dire que la réforme de la gouvernance puis que la réforme Barrette a permis aux gens des Îles-de-la-Madeleine de mieux se faire soigner. Sur le côté des soins entre les régions et les grands centres, on a un rapport du Collège des médecins, hier, qui nous dit qu'on a déjà un système à deux vitesses entre les régions et les grands centres. Premier élément.

Deuxième élément, ce qu'on pense, c'est, quand le gouvernement dit : Il va y avoir un coup de tonnerre, on va shaker les colonnes du temple, ça va vraiment faire mal, est-ce que c'est une bonne façon d'engendrer un changement positif avec les centaines de milliers de personnes qui travaillent dans le système de la santé? C'est juste ça que je dis. C'est l'approche qu'on prend pour faire peur aux gens. Est-ce qu'aujourd'hui on va changer de ton puis qu'on va dire : On a tellement fait peur que, finalement, le projet de loi, il sera peut-être moins pire que ce qu'on anticipait? Est-ce que c'est ça, la stratégie gouvernementale? Je ne le sais pas, mais on a hâte de voir le projet de loi pour savoir de quoi on parle, effectivement.

M. Bossé (Olivier) : Vous avez plus d'information sur les 13 hôpitaux régionaux, là, le sort qui leur est réservé...

M. Arseneau : Absolument pas, mais si on se fie, par exemple, à ce qu'on fait avec l'Hôpital de Lachine, bien, évidemment, là encore, là, on pense qu'on ne prend pas en compte les besoins des communautés. Nous, en fait, ce qu'on voit, c'est qu'encore une fois, malgré le discours du gouvernement qui dit, depuis un an : J'ai un plan en santé, j'ai un plan en santé... Que s'est-il passé de nouveau en santé depuis un an, autre que la campagne marketing continue du gouvernement et la dégradation continue des soins de santé? Depuis un an, on dit : On a un plan, mais il ne s'est rien passé sur le terrain d'autre qu'une dégradation des soins et des services.

Maintenant, est-ce qu'on est tournés vers les besoins de la communauté ou est-ce qu'on... et est-ce qu'on a véritablement l'intention de décentraliser les services? Absolument pas. On dit qu'on va créer une agence qui va diriger tout avec des «top guns» à partir de Québec, des gens du Québec inc. Est-ce que, moi, ça me rassure? Pas du tout. Est-ce que ça me rassure par rapport, justement, à la latitude qu'on va avoir pour soigner les gens dans chacune de nos régions au Québec? Est-ce qu'on va remettre sur pied les CLSC? Est-ce qu'on va avoir des soins de première ligne améliorés, tournés vers la communauté plutôt que tournés vers le ministre ou tournés par le P.D.G. qui serait à l'image d'Hydro-Québec, intouchable, puis qui gérerait, là, sa petite affaire comme il l'entend avec ses autres sous-«top guns»? Moi, je pense, là, qu'à l'heure actuelle cette structure-là qu'on veut dédoubler entre le ministère et Santé Québec inc., ce n'est pas rassurant pour le système de santé publique, mais j'attends de voir le projet de loi pour en juger.

M. Desrosiers (Sébastien) : Sur le troisième lien, vous avez peut-être vu les nouvelles données du MTQ sur l'achalandage sur les ponts Pierre-Laporte et sur le pont de Québec. On voit que la congestion a ralenti par rapport au niveau prépandémie. Qu'est-ce que ça dit de l'avenir du projet du gouvernement Legault?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, ça dit qu'on attend toujours les études de la CAQ sur le troisième lien. On se souviendra qu'elles n'étaient pas disponibles durant la campagne électorale. On était censé les avoir en début d'année. On attend toujours les études.

M. Bossé (Olivier) : Vous pensez qu'elles n'existent pas?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, je ne sais pas ce qui se passe avec les études, mais on sait qu'on attend les études depuis très longtemps.

M. Bérubé : On se fait niaiser.

Journaliste : ...

M. Bérubé : On se fait niaiser.

M. Bergeron (Patrice) : Mais est-ce que... Si on fait fuiter des données comme celles-là, est-ce qu'encore une fois ça ne serait pas une sorte de ballon d'essai pour tranquillement s'éloigner du projet ou de décision gouvernementale qui favoriserait le projet?

M. St-Pierre Plamondon : Au niveau des communications, tout est possible avec le gouvernement de la CAQ, mais le problème pour l'opposition, qui est toujours laissée avec très peu d'informations, c'est qu'on peut peut-être le présumer avoir cette hypothèse-là, mais on n'a pas de preuve concrète d'où ça coule, d'où ça sort. Mais il y a plein d'exemples de choses qui coulent par magie de ce gouvernement-là, sans qu'on en ait la preuve spécifique.

M. Carmichael (Simon) : Ça finit quand, le début d'année, M. St-Pierre Plamondon?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est ça, c'est...

M. Arseneau : À l'été.

M. St-Pierre Plamondon : Moi, je garde mon sapin de Noël à la maison parce que, tant que je n'ai pas eu les études sur le troisième lien, dans ma tête, c'est encore le début de l'année.

M. Bérubé : Je pense que ça va être repris.

M. Carabin (François) : Mais pourquoi ne pas avoir appuyé la motion, là, sur les propos haineux qui a été déposée hier, qui a obtenu quand même 122 appuis?

M. Bérubé : 121.

M. Carabin (François) : 121? Bon.

M. St-Pierre Plamondon : 121?

M. Bérubé : ...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, comme je l'ai exprimé sur les médias sociaux, il y a trois raisons, et c'est important de spécifier que nous étions prêts à s'entendre sur une motion qui reprend les principes généraux sur l'importance de demeurer respectueux. Et ce que QS voulait faire, c'est spécifiquement visé les propos de Gilles Proulx par rapport à eux. Il y a trois problèmes avec ça.

Le premier, c'est que Québec solidaire a induit tout le monde en erreur en parlant de propos violents, haineux qui se rapportaient, en fait, à une citation qui ne portait pas sur Québec solidaire. Nous, on ne veut pas cautionner ça. Québec solidaire, plutôt que de s'adresser aux forums qui sont faits pour traiter ce genre de situation là, a menacé de boycotter un média. On pense que ce n'est pas approprié, on ne veut pas cautionner ça non plus. Mais, de manière plus importante, on l'a vu avec l'affaire Michaud, l'Assemblée nationale n'est pas un lieu... ce n'est pas un tribunal puis ce n'est pas un conseil de presse. Si on commence à envoyer au salon bleu tous les différends qu'on peut avoir entre journalistes et politiciens sur les épithètes appropriées ou inappropriées, on envoie ça au salon bleu alors qu'il y a le Conseil de presse, il y a le CRTC, il y a des ombudsmans, si on commence à faire ça au salon bleu, on n'en sortira pas, mais également on va faire des erreurs parce que ce n'est pas un tribunal. Donc, il y a toutes sortes de circonstances, de faits qu'on peut mal évaluer. Donc...

M. Lacroix (Louis) : Un, Gilles Proulx n'est pas un journaliste, et, deux, Québecor n'est pas au Conseil de presse.

M. St-Pierre Plamondon : Il n'y a rien qui empêche de s'adresser au Conseil de presse, au CRTC. Puis la première étape, c'est de contacter le média.

M. Lacroix (Louis) : Mais ils ne sont pas soumis au CRTC, c'est une Web radio.

M. St-Pierre Plamondon : Puis ils peuvent, à tout le moins, contacter ce média-là puis ils peuvent se saisir du Conseil de presse quand même. Mais de dire qu'on va utiliser le salon bleu à chaque fois qu'on n'est pas content de l'épithète utilisée par un chroniqueur, on n'en sortira pas, puis ce n'est pas un forum approprié.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais vous utilisez le salon bleu pour dénoncer le Québec bashing de certains médias canadiens-anglais. Ça, ça allait?

M. St-Pierre Plamondon : Donc, le salon bleu peut servir... En fait, ça sert à quoi, une motion ou une résolution? Ça sert à donner une orientation au gouvernement du Québec dans ses actions ou à donner une demande à un autre palier de gouvernement, le plus souvent le fédéral. Mais on ne peut pas commencer à faire le procès d'individus, encore moins d'individus dans les médias, à la pièce, à coups de motions. Puis je comprends que...

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais, selon vous, la liberté d'expression s'arrête où?

M. St-Pierre Plamondon : Mais justement, c'est qu'il y a des tribunaux puis il y a des forums comme le Conseil de presse pour justement tracer des lignes, mais ce n'est pas à coups de motions qui ne sont pas débattues parce qu'un parti veut faire un profit politique ou veut mettre en relief une situation le concernant. Ce n'est pas à coups de motions qu'on va justement répondre à des questions qui doivent faire l'objet de jugements. Puis ce n'est aucunement une caution de la part du Parti québécois de propos irrespectueux. On est intervenu, on le réitère, il faut garder un ton respectueux entre chroniqueurs, journalistes, politiciens. Puis quand on l'échappe, bien, il faut être capable de se rétracter, il faut être capable de se parler puis dire : Écoute, on repart sur de nouvelles bases. Mais on ne peut pas faire de la politique partisane à coups de motions à chaque fois qu'il y a un différend entre chroniqueurs et politiciens. Ça ne marche pas.

M. Carabin (François) : Quand vous dites : On ne peut pas faire le procès d'individus. Vous avez appuyé, si je ne m'abuse, la motion condamnant le Québec bashing d'Amira Elghawaby.

M. St-Pierre Plamondon : Oui.

M. Carabin (François) : C'est quoi, la différence?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est que c'est le gouvernement du Canada, on parle d'une fonction du gouvernement du Canada. Donc, c'est l'Assemblée nationale qui s'adresse au gouvernement du Canada en disant : Cette fonction-là, on veut son retrait. Donc, on parle de relations gouvernementales, on parle de politique, mais des cas de... sur les médias sociaux, là, des cas de propos inappropriés sur les Web radios, à la radio, si on commence à chaque fois à faire des débats de motions à l'Assemblée nationale parce qu'on veut faire une forme de signalement moral ou de dénoncés de principes généraux, on n'en sortira pas, là.

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon : On ne l'a pas nommé dans cette motion-là, non, on ne l'a pas nommé. On a parlé de l'Université d'Ottawa et d'événements récurrents en disant : C'est une institution.

M. Bérubé : Je peux-tu répondre à ça? Ça va me faire plaisir.

M. St-Pierre Plamondon : Pardon?

M. Bérubé : Bien, je vais y répondre, parce que j'ai entendu votre question. Répétez votre question pour le bénéfice de tout le monde.

M. Carmichael (Simon) : Vous avez partagé la motion, puis vous avez tagué directement la personne à qui la motion visait...

M. Bérubé : Pouvez-vous lire le libellé de la motion?

M. Carmichael (Simon) : On parle des événements récents survenus à l'Université d'Ottawa puis...

M. St-Pierre Plamondon : Qui est une institution.

M. Bérubé : Non, non, non. Complétez.

M. Carmichael (Simon) : Bien, dans le cas de la motion d'hier, on ne parlait pas directement de Gilles Proulx, on parlait des propos récents à QUB radio... bien, sur un média.

M. Bérubé : Vous nous confirmez que le nom de M. Attaran ne se retrouve pas dans la motion? Merci.

M. Carmichael (Simon) : Est-ce que le nom de Gilles Proulx s'est retrouvé dans la motion hier?

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Des voix : ...

M. St-Pierre Plamondon : Ce n'est pas la même chose.

Des voix : ...

M. Pilon-Larose (Hugo) : ...le nom de Gilles Proulx était sur la motion hier?

M. St-Pierre Plamondon : Non, c'était clairement des propos précis, spécifiques d'un média. Donc, on ne peut pas comparer une université canadienne à un média, je regrette, là, c'est... Il y a le Conseil de presse, il y a des institutions versus une université. Et on avait pris soin... Parce qu'on a eu ce débat-là. Depuis l'affaire Michaud, au Parti québécois, on est très conscients des risques de faire... de cibler un individu par motions parce qu'il n'y a pas d'équité procédurale, parce qu'il y a des faits qui peuvent être oubliés, il y a des injustices qui peuvent être créées. Ça n'empêchera pas, par une motion, l'Assemblée nationale de se positionner par rapport à des phénomènes politiques et sociaux émanant soit du gouvernement du Canada ou du gouvernement du Québec, mais non, ce n'est pas vrai qu'on va se mettre à arbitrer chaque différend entre chroniqueurs et partis politiques à coups de motions au salon bleu.

M. Carabin (François) : M. Proulx a écrit une chronique récemment qui disait...

Le Modérateur : On va passer en anglais, s'il vous plaît.

M. Carabin (François) : ...qu'il revenait au parti...

Le Modérateur : On va manquer de temps, en anglais, s'il vous plaît.

M. Carabin (François) : ...non, mais M. Proulx a écrit une chronique récemment qui disait qu'il revenait au Parti québécois. Parce que, comment vous expliquez ici tout votre appui à M. Proulx, à ce moment-là, dans ce contexte-là?

M. St-Pierre Plamondon : M. Proulx n'est pas membre, puis M. Proulx peut écrire ce qu'il veut, puis nous, on n'est pas M. Proulx, puis on n'est pas garant, on n'est pas caution de ce qu'il dit ou ce qu'il écrit. Donc, notre argumentaire sur pourquoi... Puis on a essayé de s'entendre avec Québec solidaire, c'est juste que Québec solidaire voulait absolument son gain politique là-dedans, là. Bien, si on avait voulu s'entendre juste sur le principe d'être respectueux puis de... on allait s'entendre. C'est Québec solidaire qui a refusé notre proposition.

M. Bérubé : Et la... Si vous me permettez, la dernière fois que Gilles Proulx a fait campagne pour un parti politique, très facile à retrouver, 2018 pour la CAQ, il y a une photo avec le premier ministre, il a fait une conférence au bénéfice de la CAQ qui est toujours sur la chaîne YouTube de la CAQ. Alors, c'est la dernière fois qu'il a fait campagne personnellement pour une formation politique. Et, hier, j'entendais les échos de l'autre côté et des gens de la CAQ qui disaient : Ah! mon Dieu, comment se fait-il qu'ils ne condamnent pas? Je pense qu'ils ont oublié cette partie-là. Dernière fois qu'il a fait campagne... Il n'est pas membre du Parti québécois, Gilles Proulx. La dernière fois qu'il a fait campagne, c'est pour la CAQ. Ça ne fait pas si longtemps que ça.

Le Modérateur : On passe en anglais...

Mme Mignacca (Franca G.) : On the upcoming health care bill, Mr. Arseneau, we've heard Mr. Dubé say repeatedly that he wants to move away from the private health care sector and rely on it. Why do you have such a concern that this bill will do the opposite.

M. Arseneau : I don't think we've heard the same declarations from the Minister. He's always said that he believed that you need the people from the private sector to manage the public system. He has not reneged on his promise to build private hospitals to compensate for, you know, the services that are dwindling in the public system. And my question is : Where are you going to find the staff for your private hospitals if not in the public system? So, you're just going to keep going at it in weakening the public system in building new private hospitals. I think it's in their philosophy and I don't see anything that proves me wrong right now.

Mme Mignacca (Franca G.) : On this bill, though, do you feel like there's any positive changes that might bring to the health care system?

M. Arseneau : We haven't seen the bill yet. Hopefully there is, but I just hope the philosophy will be following the promise in his plan that was tabled a year ago and that hasn't changed anything in the system, to decentralize the system. And, right now, it's not looking that way.

M. Spector (Dan) : A synagogue in Montréal defaced with swastikas, how do you guys react to that?

M. St-Pierre Plamondon : Never, never tolerate discriminatory and heinous behaviors like this. Now, it's a matter of identifying who did that and making sure there's justice and that the signal is very clear that we do not tolerate that.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. St-Pierre Plamondon : Merci.

(Fin à 8 h 40)