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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version finale

Le vendredi 31 mars 2023, 11 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-neuf minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Bonjour à tous. Avant de faire le point sur la réforme en santé, évidemment, je veux dire quelques mots pour le drame à Akwesasne. C'est un drame humain qui est bouleversant. Des jeunes victimes sont impliquées. Donc, évidemment, on veut offrir nos condoléances aux familles, aux proches. Et c'est une situation qu'on suit de très près.

Hier, la réforme en santé a pris beaucoup d'espace au salon bleu, probablement pas pour les bonnes raisons, donc je vous annonce aujourd'hui l'attitude qui va guider le Parti québécois quant à la réforme en santé.

Nous reconnaissons la nécessité d'une réforme. Nous partageons de nombreux objectifs avec le gouvernement. Il y a des objectifs qui ne sont pas mentionnés, que nous pouvons apporter, pour bonifier cette réforme-là. Et, cette loi en matière de santé, elle sera, évidemment, adoptée, parce que, quoi qu'on en dise le gouvernement est majoritaire. Donc, en conséquence, nous offrons notre pleine collaboration vis-à-vis cette réforme de la santé, qui est nécessaire, et donc nous prenons l'engagement suivant : à partir de maintenant, nous ne poserons plus de questions en Chambre sur cette réforme de santé, nous allons nous concentrer exclusivement sur la commission parlementaire, où est-ce que, point par point, article par article, nous allons chercher à bonifier cette réforme-là pour ne pas vivre des moments regrettables comme ce dont on a été témoins hier en Chambre.

Nous savons que c'est un exercice exigeant et périlleux, que de faire une réforme en santé. En fait, le premier ministre le sait, puisqu'il était ministre de la Santé sous le Parti québécois autour de 2002, 2003. Donc, ultimement, ce seront aux Québécoises et aux Québécois de juger du succès de ces réformes-là. Nous, on offre notre collaboration, on offre de bonifier ce projet-là.

Et nous continuerons à questionner le gouvernement sur des enjeux tangibles et concrets, par exemple, le temps d'attente dans les urgences, l'accessibilité aux soins, les délais dans les chirurgies, on va continuer à faire notre travail d'opposition tout en offrant une collaboration dans le cadre de la commission parlementaire.

Mme Prince (Véronique) : J'essaie de comprendre pourquoi vous faites ça. C'est qu'hier vous n'avez pas aimé ce que ça a donné à la période de questions?

M. St-Pierre Plamondon : Oui. Puis, hier, on a énoncé très clairement que, nous, on offrait notre collaboration. Mais il y a eu tellement de décibels et il y a eu un ton tellement contre-productif qu'on sent le besoin aujourd'hui, à titre d'opposition, de dire clairement au gouvernement : Nous, on est là puis on est prêts à collaborer puis on a des choses à dire, qui sont utiles, qui vont permettre de bonifier ce projet-là. Puis on juge essentiel de rappeler à tout le monde, à la population, que le gouvernement est majoritaire et il va passer cette réforme-là. Donc, quant à être là, pourquoi ne pas améliorer cette réforme-là plutôt que de se lancer des... d'utiliser, là, un vocabulaire qui ne nous avance à rien?

Mme Prince (Véronique) : Le point, ce n'est pas de poser des questions en Chambre ou en questions parlementaires, c'est le ton de la question, en fait. Parce qu'en Chambre vous pouvez poser des questions là-dessus tout comme vous pouvez le faire en commission parlementaire. Mais c'est juste le ton, peut-être, que vous ne voulez pas qu'il soit partisan?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, souvent, en Chambre, c'est que c'est un modus operandi, en Chambre, qui vire souvent à un aspect spectacle ou un aspect de décibels. On prend un engagement simple de dire : On va travailler avec le gouvernement, point par point, article par article, dans un environnement qui est celui de la commission parlementaire où, là, les gens ne sont pas en fonction de l'image, mais en fonction de quelle virgule, quel point spécifique, quel article doit être modifié. Nous, on veut collaborer, puis c'est important qu'on le mentionne.

M. Laforest (Alain) : Mais, il y en a, des articles qui vous dérangent, parce que, M. Arseneau, il en a soulevé plus d'un, point, hier, là.

M. St-Pierre Plamondon : Oui. Puis prenez la loi n° 96, prenez la minirévolution de Christian Dubé lorsqu'il offrait des bonus aux infirmières au privé, il y a eu plusieurs fois où les oppositions ont soulevé, en temps utile, des points précis qui auraient pu améliorer la loi. Donc, on a une utilité potentielle comme opposition dans cette situation-là. Mais évidemment qu'on a également une responsabilité d'avoir un ton de collaboration qui permette de travailler avec le gouvernement.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que vous regrettez votre réaction initiale d'avoir voulu associer cette réforme-là à Gaétan Barrette?

M. St-Pierre Plamondon : Non. En fait, hier, on l'a clairement dit de manière explicite : Nous, on est prêts à collaborer. Mais il y a tellement de bruit...

M. Lecavalier (Charles) : Votre réaction initiale, là? M. Bérubé, il dit : Ah! le seul qui appuie la réforme, c'est Gaétan Barrette, tirez-en vos conclusions.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est un fait qu'on ne peut pas nier, là. Mais on a quand même réitéré à quelques reprises, puis, là, je veux le dire le plus clairement du monde, on l'a dit dès le départ : On est disponibles pour améliorer cette réforme-là puis pour collaborer. Je me sens la responsabilité, comme chef, de même prendre un engagement, là, en ce sens-là pour qu'on puisse avancer de manière plus constructive que ça.

M. Laforest (Alain) : J'aimerais revenir sur Akwesasne. Évidemment, là, ce sont des gens qui partaient du Canada pour aller aux États-Unis selon les policiers. Est-ce que ça remet en question l'entente sur les tiers pays sûrs? Parce que les postes frontaliers étaient ouverts, là. Là, on a des gens qui quittent un pays pour aller vers un autre, mais en utilisant des chemins détournés plutôt que le poste-frontière, là.

M. St-Pierre Plamondon : L'information dont on dispose en ce moment, elle est limitée. On a entendu clairement la cheffe de police dire qu'il n'y a aucun lien avec la fermeture du chemin Roxham. Maintenant ça ne rend pas l'événement moins dramatique et moins bouleversant. Donc, on va laisser les policiers faire leur travail, nous éclairer sur ce qu'il s'est passé, et on aura l'occasion d'y revenir, parce que ça demeure un événement...

M. Laforest (Alain) : Mais, moi, je parle de l'entente des tiers pays sûrs, là, parce qu'il y a des gens qui émettaient des réserves à fermer ce point-là. On apprend, à la lecture des communiqués des policiers mohawks, que ce n'est pas le premier événement, là. Entre autres, en janvier, il y avait quatre personnes qui ont été arrêtées sur leur territoire. Il y aurait eu une quarantaine d'événements où des gens ont tenté de passer par ce secteur-là, là. Est-ce que ça remet en question tout le volet de l'immigration illégale?

M. St-Pierre Plamondon : Le gouvernement, les gouvernements ont une responsabilité de veiller à ce que des gens ne mettent pas en danger leur vie. Et on va attendre d'avoir plus de détails sur ce cas précis là, mais, oui, les gouvernements ont une responsabilité vis-à-vis des gens, qui, clairement, mettent leur vie en danger et perdent leur vie dans des circonstances qu'on ne peut pas accepter comme société.

M. Carabin (François) : Est-ce que vous parlez du gouvernement fédéral dans ce cas-ci?

M. St-Pierre Plamondon : Les paliers de gouvernement. Mais, comme je vous dis, avant de tirer des conclusions sur ce point, sur cet événement tragique précis, on va obtenir plus de détails avant, là.

M. Carabin (François) : Parfait. Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. St-Pierre Plamondon : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 36)

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