L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Version finale

Le mardi 18 avril 2023, 13 h 42

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-trois)

M. Legault : Écoutez, d'abord un mot sur les inondations, vous dire qu'on suit la situation, là, mais il y a quatre, cinq régions où il y a déjà des inondations. Je le sais, à chaque printemps, ça amène un stress chez certains résidents qui ont déjà eu des inondations dans le passé. Donc, je veux juste dire à tous les Québécois qui sont à risque ou qui sont inondés actuellement que la Sécurité publique puis tout le gouvernement du Québec suit la situation de près puis va être là pour vous aider avec les municipalités concernées. Donc, ne prenez pas de risques. Évidemment, s'il y a de l'eau, il faut faire attention à l'électricité dans le sous-sol et il faut aussi s'assurer, là, qu'on suive les consignes des autorités, que ce soient les autorités municipales ou la Sécurité publique. Mais je veux juste dire aux Québécois, là, qu'on va vous aider, on ne vous laissera pas tomber.

M. Laforest (Alain) : Un mot sur Catherine Fournier, M. le premier ministre.

M. Legault : Oui. Bien, écoutez, je trouve ça courageux de la part de Catherine d'avoir été jusqu'au bout du processus, et, bien, je pense que c'est un modèle. Évidemment, ce n'est jamais facile pour une femme, une personne d'aller suivre tout le processus des tribunaux. On essaie, avec Simon Jolin-Barrette, d'aider le plus qu'on peut les victimes, mais malgré ça, je sais que ce n'est pas un processus qui est facile. Donc, je veux la saluer, Catherine, pour son courage.

M. Lacroix (Louis) : Là dessus, M. Legault, il y a une constante, dans les cas d'agressions sexuelles, souvent, les victimes se sentent isolées. Ce matin, en conférence de presse, M. St-Pierre Plamondon a dit que, quand il a appris que des accusations étaient déposées contre Harold LeBel… évidemment, il savait que c'était Mme Fournier, la victime présumée à ce moment-là, mais qui est la victime maintenant officielle, il a donné une directive pour ne pas qu'on communique, et avec Harold LeBel, ça, on peut le comprendre, mais ni avec Mme Fournier. C'est quelque chose, moi, j'ai de la misère à... sur le plan humain, là, qu'on donne une directive pour dire à des gens de son entourage de ne pas appeler une victime, comment vous réagissez à ça, vous?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, je ne sais pas exactement quel processus a suivi la direction du Parti québécois, là, donc je ne voudrais pas commenter, ça a été fait pendant quelle période et pour quelles raisons, etc. Donc, je ne veux pas commenter un processus, là, que je ne connais pas.

M. Chouinard (Tommy) : Sur le français, pourquoi est-ce que vous accordez encore un délai de deux ans aux ministères et organismes pour… puis que vous leur permettez, dans le fond, de continuer à utiliser l'anglais dans leurs communications avec les personnes morales établies au Québec?

M. Legault : Bien, c'est juste une question, là, d'avoir une période de transition. L'objectif reste le même, il faut maintenant le faire au rythme où on est capables de le faire dans les entreprises. Je suis quand même impressionné, je vous avoue, entre autres par les 400 entreprises à charte fédérale qui sont presque toutes inscrites à l'office. Et je sens un mouvement, même du côté des entreprises, là, pour donner plus de place au français. Puis on va bientôt, avec Christine Fréchette, déposer une nouvelle politique où on va changer les critères concernant la connaissance du français pour les nouveaux arrivants. Donc, il faut continuer d'agir sur le français. Maintenant, il faut le faire avec une certaine écoute, et puis dans un délai qui est raisonnable, puis s'ajuster aux besoins.

M. Chouinard (Tommy) : La connaissance du français viserait les nouveaux arrivants, dites-vous. Est-ce que c'est à la fois les immigrants temporaires, les immigrants pour... ou qui visent donc la permanence?

M. Legault : On parle des immigrants… Il faut toujours diviser, là. Les immigrants temporaires, par définition, ils sont là de façon temporaire. Bon. Il y a eu, évidemment, la grande entrée de Roxham, là, qui semble être réglée. Mais pour des raisons, entre autres économiques, combler des postes temporairement… Par contre, ce qu'il faut comprendre, c'est que tous les immigrants temporaires qui veulent devenir des immigrants permanents doivent remplir les conditions, puis ces conditions-là vont être revues dans les prochaines semaines.

Des voix :

M. Bellerose (Patrick) : ...un niveau sept, par exemple, pour un immigrant… un résident permanent?

M. Legault : Bien, écoutez, je ne veux pas...

Une voix :

M. Legault : Je ne veux pas annoncer à l'avance quelque chose qu'on va annoncer dans les prochaines semaines, là, mais on va, effectivement, se parler de différents niveaux de connaissance du français.

M. Laforest (Alain) : Et, Vallée-Jonction, M. le premier ministre, qu'est-ce que le gouvernement a l'intention de faire pour sauver les emplois là-bas?

M. Legault : Bien, il faut comprendre, d'abord, là, parce qu'on parle d'agriculture, l'industrie du porc, actuellement, connaît une baisse importante du côté des exportations, donc de la consommation internationale. Donc, c'est certain qu'il va devoir y avoir un ajustement du côté de la production. Je peux comprendre, et puis André Lamontagne rencontrait les représentants des producteurs de porc, qu'on ne peut pas, du jour au lendemain, dire : Bien là, on ne prend plus vos porcs à l'abattoir. Donc, il faut qu'il y ait une période de transition, il faut qu'il y ait une aide financière. Donc, on est en train de le faire, mais il faut comprendre qu'à moyen terme, à partir du moment où il y a moins de consommation, entre autres du côté de la Chine, bien, qu'il va falloir y avoir un certain ajustement de la production.

M. Laforest (Alain) : ...à perte, là, si les Chinois produisent…

M. Legault : Bien, il va devoir y avoir, dans l'industrie du porc, un ajustement à la baisse sur la production totale.

Mme Prince (Véronique) : …sentez-vous qu'on est loin du moment où vous aviez appelé à voter pour les conservateurs d'Erin O'Toole? Est-ce vous auriez fait la même chose avec Pierre Poilievre?

M. Legault : Là, vous parlez de quoi, là?

Mme Prince (Véronique) : Je veux savoir... Vous aviez déjà appelé les...

M. Legault : Vous parlez de Radio-Canada? Vous parlez d'environnement? Vous parlez des transferts en santé? Vous parlez de la Davie? Vous parlez du français? Oui?

Mme Prince (Véronique) : Vous aviez déjà appelé les gens à voter pour les conservateurs d'Erin O'Toole. Est-ce que vous auriez appelé, aujourd'hui, si l'occasion se présentait, les gens à voter pour les conservateurs de Pierre Poilievre?

M. Legault : C'est une grosse question hypothétique, ça, et je ne réponds pas aux questions hypothétiques.

M. Laforest (Alain) : Avec ce que vous venez de dire, vous êtes un peu loin, idéologiquement, de Pierre Poilievre, là. C'est ça que vous êtes en train de nous dire sans le dire, là, quand vous dites : Vous parlez de Radio-Canada? Vous parlez de la Davie? Vous parlez du français?

M. Legault : Non, je posais des questions à Mme Prince, à savoir quel était l'angle de sa question. Oui?

M. Laforest (Alain) : …M. Poilievre avait pris des positions là-dessus, là. Êtes-vous d'accord avec ses prises de position?

M. Legault : Non, mais, écoutez, à chaque élection fédérale, on regarde les propositions des différents partis fédéraux. Il n'y a jamais rien de parfait, il n'y en a jamais un qui est 100 % en accord avec nos positions. Donc, quand il y aura une élection fédérale, bien, je vous dirai ce que j'en pense.

M. Laberge (Thomas) : …est-ce que ça correspond à vos valeurs?

M. Legault : Pardon?

M. Laberge (Thomas) : La position de M. Poilievre sur CBC, est-ce que ça correspond à vos valeurs?

M. Legault : Bien, écoutez, je ne pense pas qu'on puisse comparer les médias russes ou chinois avec les médias canadiens comme Radio-Canada, là. Je ne pense pas qu'on puisse comparer ça.

Mme Prince (Véronique) : Pourquoi vous ne l'avez pas rencontré, M. Poilievre?

M. Legault : Bien, je vais le rencontrer éventuellement, je lui ai parlé au téléphone puis je vais le rencontrer. Je vais rencontrer tous les chefs fédéraux.

M. Bossé (Olivier) : Est-ce que vous dévoilez les études du troisième lien cette semaine, là, M. Legault?

M. Legault : Bien, écoutez, prochainement, prochainement, prochainement, peut-être cette semaine, peut-être la semaine prochaine. Prochainement.

M. Laforest (Alain) : Prochainement, ça fait deux ans qu'on entend ça.

M. Legault : Oui. Là, on est rendus qu'on parle de jours, hein?

M. Chouinard (Tommy) : …de lecteurs qui, devant l'explosion de la facture pour la reconstruction du pont de l'Île-aux-Tourtes, là, 65 % disent : Bien, écoutez, comment voulez-vous croire... comment peut-on croire, et là je reprends leurs termes, ils sont nombreux, je vous l'assure, M. Legault, lorsqu'il disait, en campagne électorale, que la dépense maximale pour un troisième lien, ce serait…

M. Legault : 6,5.

M. Chouinard (Tommy) : Milliards, 6,5 milliards. Qu'est-ce que vous leur répondez?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, le pont de l'Île-aux-Tourtes... Moi, je viens de Sainte-Anne-de-Bellevue, c'est un pont que je connais bien. C'est un pont qui est extrêmement dangereux parce que le pont est très proche de l'eau qui gèle, et ça amène beaucoup de carambolages. C'est un pont qui est long. Donc, effectivement, on a vu une augmentation des coûts dans le cas du pont de l'Île-aux-Tourtes. Maintenant, pour ce qui est du troisième lien, bien, on va vous faire une annonce dans les prochains jours.

M. Chouinard (Tommy) : O.K. Mais est-il possible… par ailleurs, je reviens sur le français, mais est-ce que c'est possible à la fois, selon ce que je comprends de ce que vous dites, là, de hausser les exigences en matière de connaissance du français et d'augmenter le nombre d'immigrants admis au Québec?

M. Legault : Bien, écoutez, encore là, je vous invite à être un peu patient. On va tout vous expliquer ça, là, dans les prochaines semaines.

M. Chouinard (Tommy) : Donc, c'est possible dans la mesure où vous allez nous l'expliquer prochainement, là.

M. Legault : …prochaines semaines.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : M. Legault, vous avez fait un tweet à Pâques, qui a fait réagir plusieurs personnes, sur le fond catholique. Qu'est-ce que vous vouliez dire?

M. Legault : Bien, écoutez, je pense qu'il faut distinguer la laïcité de l'État, hein, puis la loi n° 21, puis l'État actuel et notre patrimoine, qui inclut une place importante pour la religion catholique qui a amené certaines de nos valeurs aujourd'hui. Il faut distinguer les deux.

M. Laberge (Thomas) : Mais est-ce que ce n'était pas maladroit dans le contexte, M. Legault? Est-ce que ce n'était pas maladroit dans le contexte? Il y avait eu des discussions sur la laïcité la semaine d'avant.

M. Legault : Bien, je n'irai pas renier notre patrimoine, là. Le patrimoine de la nation québécoise est important, puis, pour moi, là... je ne vais pas exclure ce sujet-là.

Journaliste : ...une précision sur l'industrie du porc, si c'est possible?

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : ...qui est quand même la deuxième industrie agricole au Québec, là.

M. Legault : Non, mais j'ai déjà répondu.

Des voix :

M. Legault : Yes?

Mme Mignacca (Franca G.) : On Catherine Fournier, what message do you think it sends that she's come out so publicly on her situation?

M. Legault :O.K., so, first, it needs a lot of courage to do what Catherine did. So, I want to say congratulations to her. And maybe, and I hope, it will help other women doing the same. So… and our part, the Government, is really to try to help these people going through the legal process.

Mme Mignacca (Franca G.) : But the situation involved two people that were members of the National Assembly at the time. What message would you have for people who are currently MNAs?

M. Legault : If something happened, you have to have the courage to say it's unacceptable and contact the police and the legal people, yes.

M. Authier (Philip) : Would you agree with Mr. Poilievre's comments that the CBC is basically a propaganda tool for Justin Trudeau's Liberals?

M. Legault : I think there's a very important difference between medias from China or from Russia when you compare them with medias in Canada. I think you cannot compare both.

M. Spector (Dan) : On flooding, how concerned are you about the flooding season this year?

M. Legault :O.K. Yes, of course, every spring, we worry. And I know that it's a lot of stress for many Quebeckers, this flooding situation. So, we know already, unfortunately, that we have four or five regions where we already have some flooding. So, I want to tell the population that, first, I understand their worry, but second, Public Security is following and will help them.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 55)

Participants


Document(s) associé(s)