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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, chef du deuxième groupe d’opposition, et M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Le mardi 25 avril 2023, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures deux minutes)

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup. Bonjour, content de vous retrouver à l'Assemblée nationale aujourd'hui. La semaine dernière, c'était une semaine de réjouissances pour les gens de Québec solidaire, pour tous les citoyens et citoyennes qui s'opposent, depuis des années, au projet insensé d'autoroute sous le fleuve de François Legault. Donc, la semaine passée, on s'est réjouis que la CAQ ait pris la seule décision possible dans les circonstances : abandonner ce projet qui n'a jamais été rien d'autre qu'un slogan, en fait.

Bien, cette semaine, c'est l'heure de la reddition de comptes pour François Legault. François Legault a des questions à répondre. Il s'est expliqué à son caucus de la région de Québec, ce matin, et c'est très bien. Maintenant, il doit s'expliquer aux Québécois et aux Québécoises, parce qu'il les a menés en bateau pendant des années avec un projet insensé qui n'a jamais été rien d'autre, au fond, qu'un slogan.

Et ce que je constate, moi, sur le terrain, depuis la semaine dernière, c'est que, que les gens aient été pour ou contre le projet, tout le monde se sent floué dans cette histoire-là, tout le monde sent qu'on a manqué de respect envers eux. Les gens qui étaient pour le projet se sentent trahis, et, au-delà de mon désaccord sur le fond, je les comprends de se sentir trahis. Et les gens qui étaient contre le projet, bien, sentent qu'on les a niaisés. On les a accusés, pendant des années, de faire la guerre à la voiture parce qu'ils s'opposaient au troisième lien. On les a accusés d'être juste du monde de Montréal qui ne comprennent pas la réalité de la capitale nationale. On les a pointés du doigt, pendant des années, on les a regardés de haut, on les a ridiculisés. Et aujourd'hui changement de cap, tout d'un coup, Mme Guilbault parle d'inciter les gens à laisser la voiture à la maison. Pouf! Le discours change tout d'un coup. Donc, le résultat des courses, c'est que tout le monde se sent floué, tout le monde sent, qu'on ait été pour ou contre le projet, que François Legault a manqué de respect envers les électeurs, les électrices du Québec en entretenant, pendant très longtemps, un fantasme électoral qui n'était basé ni sur la science ni sur le gros bon sens.

Je pense que, cette semaine, François Legault doit répondre à deux questions, deux questions très précises. La première : Quand a-t-il décidé, lui, comme premier ministre, de mettre fin au projet de troisième lien autoroutier? Et deuxième question : Depuis quand est-ce que son gouvernement évalue la possibilité d'un projet 100 % transport en commun? La semaine passée, c'était la semaine des réjouissances. Cette semaine, c'est la semaine de la reddition de comptes. François Legault doit répondre à ces questions-là.

Je veux aussi glisser un mot, avant de prendre votre question, sur les demandes qu'a faites Québec solidaire en fin de semaine. On attend, d'un jour à l'autre, d'une semaine à l'autre, une mise à jour du Plan pour une économie verte de François Legault. Il nous a promis un plan pour atteindre ses cibles de réduction de gaz à effet de serre. On a émis trois demandes en fin de semaine sur cette question-là. La première : la création d'un fonds d'urgence climatique. On en a absolument besoin. La deuxième : un refinancement massif des sociétés de transport en commun. Et la troisième : devancer en 2030, comme le font les pays qui sont leader dans le monde, la date pour que 100 % des véhicules vendus au Québec, des véhicules neufs, soient des véhicules électriques. Donc, on s'attend à voir ces demandes-là être reflétées dans le plan que va déposer le gouvernement du Québec dans les prochains temps. Voilà.

Mme Lajoie (Geneviève) : Vous vouliez savoir à quel moment, donc, le premier ministre a décidé, hein, dans sa tête à lui, bon, ce troisième lien autoroutier là, ça ne marchera pas. Est-ce que c'est parce que vous soupçonnez que, même dans... aux dernières élections, il le savait déjà?

M. Nadeau-Dubois : C'est la question que tout le monde se pose : Depuis quand est-ce qu'en haut lieu, à la CAQ, on sait ou on se doute que ce projet-là ne tient pas la route? Je ne peux pas croire qu'avec tous les experts qui le répétaient depuis des années c'est juste dimanche soir que le premier ministre s'est dit : Ah! Je pense, finalement, que ça ne marchera pas. Je ne peux pas croire que ça s'est fait dimanche soir. C'est une question de transparence minimale pour le premier ministre, qu'il dise aux Québécois Québécoises c'est quand qu'il a réalisé que sa promesse il ne serait pas capable de la tenir. C'est quand qu'il a réalisé que, sa parole, il serait obligé de la briser. Et deuxième question essentielle : À partir de quand l'option d'un projet 100 % de transport en commun a été dans les cartons du gouvernement? Parce que, pendant tout ce temps-là, le discours public, c'était : Non, non, non, il va y avoir de la place pour la voiture.

Moi, je veux dire, je n'ai jamais été d'accord sur le troisième lien, là, mais moi, je comprends les électeurs qui étaient pour le troisième lien de se sentir trahis. On les a menés en bateau, on les a rencontrés… on leur a raconté des salades pendant des années. Je les comprends de se sentir trahis, mais je comprends aussi les gens qui étaient contre le projet, qui se sont fait regarder de haut par tout ce qui bouge de députés caquistes à Québec, qui se sont fait dire : Vous êtes contre la voiture, vous voulez faire la guerre à l'automobile. Bien, tout d'un coup, on se rend compte que, pendant qu'on se faisait traiter de tous les noms, il y avait des gens en haut lieu à la CAQ qui étaient déjà en train de réfléchir à tirer le cordon sur le projet. Ces questions-là, François Legault doit y répondre, c'est une question d'imputabilité.

M. Bergeron (Patrice) : Au Parlement, on doit présumer de la bonne foi des élus, comme vous le savez. Est-ce que, selon vous, il n'y a pas un enjeu de bonne foi, là? Est-ce que... il n'y a pas eu de la mauvaise foi intentionnelle du gouvernement ou du premier ministre?

M. Nadeau-Dubois : Oui, c'est la question qui se pose. Moi, que François Legault rencontre ses députés caquistes à Québec pour faire son mea culpa, je veux bien, là. Je comprends qu'il s'inquiète pour l'unité de son parti, mais il est premier ministre de tous les Québécois, de toutes les Québécoises puis il leur doit des explications à eux et elles aussi. Ça vaut quelque chose, la parole des hommes et des femmes en politique, a fortiori quand ils sont premier ministre. François Legault doit s'expliquer, puis il doit nous dire depuis quand il le sait que sa promesse, c'est du vent.

M. Desrosiers (Sébastien) : Vous dites : François Legault doit s'expliquer, mais vous dites aussi : Il a raconté des salades aux électeurs durant des années. Est-ce qu'il doit des excuses aux Québécois, un peu comme Bernard Drainville en a fait la semaine dernière?

M. Nadeau-Dubois : Bien, moi, je pense que, quand on brise une promesse… puis ce n'était pas une note en bas de page dans sa plateforme électorale, là, le troisième lien. Quand on brise une promesse aussi importante que celle-là, oui, on doit s'excuser envers la population. Puis, comprenez-moi bien, là, je répète : Sur le fond du projet, on a toujours été contre à Québec solidaire parce qu'on a toujours vu que ni la science ni le gros bon sens justifiait une autoroute sous le fleuve, pas en pleine urgence climatique. François Legault a réalisé ça plusieurs années trop tard. Mais, oui, il doit des explications à la population québécoise pour dire qu'est-ce qui s'est passé. Comment on peut entretenir un fantasme comme celui-là aussi longtemps et, du jour au lendemain, changer de cap? Je veux dire, c'est... il s'agit de l'État du Québec, là, pas du comité d'improvisation d'un cégep, là. Je veux dire, je ne m'explique pas comment on ait pu raconter des choses comme ça aux Québécois pendant aussi longtemps. C'est grave.

M. Bergeron (Patrice) : …la Rive-Sud demande un retour d'ascenseur. Vous avez entendu ça?

M. Nadeau-Dubois : Oui.

M. Bergeron (Patrice) : C'est-u comme ça que ça marche, la politique au Québec, à cette heure ou...

M. Nadeau-Dubois : C'est une maudite bonne question. Je ne sais pas ce que ça veut dire, un retour d'ascenseur, je ne sais pas ce que Mme Biron veut dire quand elle parle d'une compensation. Ce que je sais, par contre, c'est que, si on n'avait pas niaisé le monde pendant des années, là, on aurait pu investir pour du bon transport en commun entre Québec et Lévis. Puis on aurait pu le faire il y a des années si on n'avait pas perdu notre temps avec un projet aussi énorme que fantasque. Tant de temps perdu, tant de temps perdu pour investir dans la capitale nationale puis améliorer, oui, la mobilité entre les deux rives, oui, la mobilité entre Québec et Lévis, mais le faire de manière moderne, avec des investissements majeurs en transport collectif. On aurait pu le faire toutes ces années-là, puis François Legault nous a fait perdre du temps ici, dans la région de Québec, du temps précieux, alors qu'on aurait pu améliorer la qualité de vie du monde.

M. Bergeron (Patrice) : ...faut-il donner des bonbons à Chaudière-Appalaches ou...

M. Nadeau-Dubois : Je ne sais pas ce que Mme Biron voulait dire par compensation. Certains ont interprété ça, en effet, comme une forme de retour d'ascenseur. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Moi, ce que je sais, là, c'est que les gens de Lévis, les gens de Québec, ils méritent depuis longtemps qu'on respecte leur intelligence puis qu'on leur propose des options de mobilité dignes du XXIe siècle. Puis ça, ce que ça veut dire, c'est des investissements en transport collectif. Puis il y a des solutions qu'on connaît depuis longtemps, améliorer l'accès, là, aux différents ponts, là, pour fluidifier la circulation, ces solutions-là, elles sont dans les cartons depuis longtemps.

Et chaque minute qu'on a passé à débattre au Québec, des points de presse spectaculaires de la CAQ avec des infographies, c'est du temps qu'on aurait pu passer à développer ces solutions-là. Rappelez-vous quand on se bidonnait tous, là, des ponts par million, là. Tout le temps qui a été passé au gouvernement du Québec à inventer ces folichonneries-là, là, de ponts par million, là, c'est du temps qu'on aurait pu passer à développer des projets sérieux pour la capitale nationale. Et c'est pour ça qu'au-delà de notre position, sur le fond, du troisième lien on mérite tous des explications, on mérite tous des explications.

M. Desrosiers (Sébastien) : Bien, peut-être sur le troisième lien, juste pour terminer, sur la possibilité de révoquer des élus. Le Parti québécois veut déposer un projet de loi, inspiré de celui présenté par M. Caire en 2011, pour permettre à des citoyens d'une circonscription de signer une pétition puis de destituer des élus. Qu'est-ce que vous pensez de cette idée-là?

M. Nadeau-Dubois : Ça fait longtemps que ça fait partie du programme de Québec solidaire, ça fait longtemps que ça fait partie de nos propositions de permettre, entre les élections, un mécanisme qui... si les électeurs sentent qu'ils ne sont plus bien représentés, où ils puissent reprendre le pouvoir qu'ils ont confié au député. Bien sûr, il faut que le processus soit sérieux, il ne faut pas que ça permette des recours qui sont frivoles, mais, dans les endroits où il y a des mécanismes de révocation, c'est bien encadré et ça permet aux électeurs, quand ils se sentent profondément floués, de dire, en bon Québécois : Wo! Minute, papillon, on va te faire repasser le test électoral. Ça fait longtemps que c'est une proposition de Québec solidaire, puis je pense qu'elle est plus pertinente que jamais.

M. Desrosiers (Sébastien) : Donc, vous voteriez en faveur?

M. Nadeau-Dubois : Bien, j'essaie d'éviter de me... de dire comment je vais voter sur des projets de loi que je n'ai pas lus, mais sur l'idée d'un mécanisme de révocation… c'est une idée qu'on appuie depuis longtemps à Québec solidaire.

Mme Lajoie (Geneviève) : Sur les propos de M. Poilievre, hier, pensez-vous que M. Legault, aux prochaines élections fédérales, va encourager...

M. Nadeau-Dubois : Les propos, lesquels? Il y a... il y en a beaucoup ces temps-ci, là.

Mme Lajoie (Geneviève) : Sur le fait que lui... un gouvernement conservateur à Ottawa ne paierait pas pour un troisième lien s'il n'y a pas de chars qui passent dedans. Est-ce que vous pensez que François Legault, aux prochaines élections fédérales, va faire comme la dernière fois puis va encourager les électeurs à voter pour les conservateurs?

M. Nadeau-Dubois : C'est une très bonne question. J'ai aussi entendu M. Poilievre dire que l'entente sur les garderies, ça ne l'intéressait plus. Je me demande ce que M. Legault en pense, c'est quand même le parti qu'il a appuyé à la dernière élection. Il y a possibilité d'une élection fédérale prochainement. Moi, je pense que ça montre que l'illusion dans laquelle vit François Legault, l'illusion qu'en faisant du magasinage électoral à Ottawa le Québec va avoir ce qu'il mérite, c'est justement ça, une illusion, puis que la seule manière, pour le Québec, d'être maître de ses choix, c'est d'avoir tous les pouvoirs puis c'est d'être un État indépendant. Sinon, on est condamnés à faire ça, du magasinage entre deux partis fédéraux qui ont chacun leurs défauts. Moi, ça, ce n'est pas ça, mon projet, moi, pour le Québec.

M. Bergeron (Patrice) : Quand les chefs de l'opposition officielle du Canada font le tour du pays, ils rencontrent les premiers ministres, ils rencontrent aussi les chefs des oppositions. Seriez-vous prêt à rencontrer M. Poilievre?

M. Nadeau-Dubois : Ah! moi, je suis un... moi, je suis un gars qui aime jaser puis qui aime débattre dans la vie. Ça fait que je ne sais pas ce que je ferais avec une telle invitation, je vais prendre ça en délibéré.

Mme Lajoie (Geneviève) : Donc, vous n'accepteriez pas de le rencontrer?

M. Nadeau-Dubois : J'ai dit que je prends la question en délibéré, je ne m'y attendais pas, mais moi, je suis un gars aime jaser, qui aime débattre, ça fait que, si je reçois une invitation, je vais y réfléchir.

Mme Lajoie (Geneviève) : Peut-être juste revenir sur un événement de la semaine dernière, en commission parlementaire, projet de loi sur les mères porteuses, le Parti libéral qui a proposé de retirer le terme «femme» des lois. Votre collègue M. Cliche-Rivard, qui était là, a lui-même appuyé le gouvernement en disant : Bien non, on ne peut pas faire ça. Est-ce que le Parti libéral est rendu plus inclusif que Québec solidaire?

M. Nadeau-Dubois : Bien, d'abord, sur le fond de la question, je pense que, et Guillaume l'a bien exprimé, c'était malhabile de la part du Parti libéral du Québec dans la mesure où le texte de loi parlait de femmes ou de personnes, donc ça ne laissait personne de côté. On n'a pas compris la pertinence, l'utilité d'un tel amendement, c'est pour ça que mon collègue Guillaume a voté contre. Il a pris la bonne décision.

Si vous voulez savoir si les libéraux sont plus inclusifs que les solidaires, pour moi, l'inclusion, là, c'est s'assurer que tout le monde a un logement. Pour moi, l'inclusion, c'est s'assurer qu'il n'y a plus de profilage racial. Pour moi, l'inclusion, c'est s'assurer que le salaire minimum permet aux femmes, puis notamment aux femmes racisées qui sont nombreuses à être au salaire minimum, là… de s'assurer qu'ils vivent dans la dignité parce que le salaire minimum est assez élevé. Pour moi, l'inclusion, la vraie, là, c'est une société de justice sociale. Et les libéraux avec leurs politiques d'austérité pendant des années, là, c'est à ça qu'ils se sont attaqués. La crise du logement, en ce moment, là, elle alimente les inégalités économiques et les inégalités raciales. Parce que c'est documenté, les premières victimes d'une crise du logement, c'est les gens qui sont déjà les plus précaires, les plus fragiles dans notre société. Donc, la prétention d'inclusion des libéraux, elle est de façade, parce que leur politique, pendant 15 ans au pouvoir, a fait du Québec une société plus inégalitaire.

M. Spector (Dan) : What kind of explanation does Mr. Legault owe to the population about how this «troisième lien»… played out?

M. Nadeau-Dubois : What is unbelievable in that situation is that Mr. Legault has succeeded in lacking of respect to everyone, to every side on the debate, on the third link, you know? Because I understand people that were for the project to feel betrayed. He told them stories for years before completely breaking his word. And, of course, as someone who was against the project, I also feel sympathy for all the people who have worked against that project and that have been pointed by the CAQ and designated as people that are in a war against cars, people that don't care about Québec city, about the Québec region. Those were harsh words against those people. And now, today, the discourse of the CAQ has completely changed. So, everyone in that debate feels betrayed, everyone feels like they've been told not to truth. So, that's why Mr. Legault needs to give some explanations to everyone, and he needs to answer two very simple questions, factual questions : When did he decide to stop his project and when did the scenario of a 100% public transit third link begin to be studied? Because that was not his word, that was not his promise for years.

M. Spector (Dan) : Obviously… how, this morning, this meeting with the Québec city area caucus… a lot of people describing, like, how it was emotional. It seems like… I mean, I don't know if I would call it a crisis inside the CAQ, right now, but he's obviously… you know, things are not great, things are not easy. How do you describe this challenge for him, right now, in terms of a test of leadership?

M. Nadeau-Dubois : You know, I understand that he wants to give explanations to his own colleagues, because, in his own team, people feel betrayed, but he's also the premier of all Quebeckers and he needs to give explanations to all the Quebeckers that feel betrayed. And there are a lot of them, and they are on the both sides of that debate. It is a leadership test for him to say… He has to explain to us, he has to explain to us, it's a matter of transparency and of confidence. He has to explain to us how such a turn around is possible in such a short period of time. I mean, I've never seen this in my life. Merci.

(Fin à 11 h 20)


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