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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration, de francisation et d’intégration

Version finale

Le mercredi 26 avril 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-cinq minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Ce matin, on va vous parler du Programme de l'expérience québécoise, le PEQ. C'était un programme qui fonctionnait bien il y a trois ans. Avant la réforme caquiste, mauvaise réforme caquiste de Simon Jolin-Barrette, le programme PEQ, expérience québécoise, fonctionnait très bien. On a vu, donc, l'échec, depuis trois ans, de cette réforme-là. Mon collègue Monsef Derraji, qui est porte-parole de l'opposition officielle en matière d'immigration, va également vous en parler, mais ce que l'on voit, c'est une réforme caquiste qui n'a évidemment pas fonctionné. Là, on apprend qu'il y ait de potentiels reculs, qu'ils reviennent probablement... ils l'annonceront d'ici peu, qu'ils reviendront à l'ancien programme qui fonctionnait bien. Ce serait la seule chose à faire.

Et, encore une fois, au Québec, le résultat, c'est que nous aurons perdu trois ans avec le gouvernement caquiste face à un programme qui faisait en sorte d'attirer des femmes et des hommes qui veulent, le cas échéant, venir participer au Québec. Et cela, bien, c'est malheureux, mais il y a beaucoup d'entre eux et elles qui auront quitté, dont plusieurs qui parlent le français. Alors, dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre, il n'y a pas pire décision qui aurait pu être prise, il y a trois ans, par la CAQ.

Je vais maintenant céder la parole à mon collègue Monsef Derraji.

M. Derraji : Merci, Marc. En fait, aujourd'hui, le Parti libéral du Québec demande l'abandon total de la réforme de Simon Jolin-Barrette. Trois ans plus tard, c'est un constat d'échec. Aujourd'hui, le recul est incomplet, c'est un recul incomplet parce qu'il vise uniquement le PEQ étudiant, le Programme de l'expérience québécoise, volet étudiant. C'est la question que j'ai posée à Mme la ministre la semaine dernière. Donc, ce qu'on demande aujourd'hui, c'est… trois ans plus tard, un échec encore une fois à l'image du troisième lien, on demande l'abandon total de la réforme de Simon Jolin-Barrette parce qu'on s'en va vers le mur avec cette réforme. Merci.

M. Bolduc (Pierre-Alexandre) : Le fait qu'il recule, c'est quand même... ou en partie, c'est quand même un pas. Est-ce que vous les... leur avez parlé? Est-ce que vous avez eu des contacts avec le gouvernement?

M. Derraji : On n'avait pas de contact, mais ça a été très clair la semaine dernière. Quand on a une demande d'accès à l'information sur le site même du ministère de l'Immigration, le constat, il était très clair, on perd nos étudiants francophones, ils quittent le Québec. Ils étudient au Québec et, souvenez-vous, il y a trois ans, ils sont venus en grand nombre dans nos tribunes. Je ne sais pas si parmi vous… se souvient de ces moments, ça a été des moments déchirants où des gens francophones pleuraient dans nos tribunes et disaient haut et fort à Simon Jolin-Barrette que c'est injuste et que… Maintenant, on le voit avec les chiffres, nos jeunes francophones quittent le Québec, retournent en France, retournent chez eux. Mais aujourd'hui ce qu'on voit dans les médias, c'est un recul, pas à 100 %, ce n'est pas uniquement le volet étudiant qui nous intéresse, c'est le volet des travailleurs temporaires.

M. Bolduc (Pierre-Alexandre) : M. Tanguay, les demandes, là, étudiantes sont passées, en 2020, de 5 500, en 2022, à 2 268. C'est une baisse de 60 %.

M. Tanguay : Vous dites : Les demandes étudiantes dans le programme PEQ?

M. Bolduc (Pierre-Alexandre) : ...pour rester, là, oui, c'est ça.

M. Tanguay : Oui, tout à fait.

M. Bolduc (Pierre-Alexandre) : Une diminution de 60 %, c'est énorme.

M. Tanguay : Ah! bien, c'est énorme et ça démontre, ça mesure l'ampleur de l'échec du gouvernement caquiste. Et ça, c'est autant de personnes, de un, qui, sur une base humaine, étaient prêtes à s'investir au Québec, à établir, le cas échéant, leur résidence. Et c'est autant, donc, de personnes qui ont quitté, c'est un potentiel qui manque sur trois ans. Réellement, ce qu'on demande, c'est le recul, l'abandon complet de cette mauvaise réforme caquiste là qui nous aura fait perdre trois ans.

M. Denis (Maxime) : Pour vous, M. Tanguay, gagnez-vous suffisamment comme élu?

M. Tanguay : Écoutez, là, vous pouvez... parlez, évidemment, du salaire des députés. Le rapport a été déposé, nous aurons l'occasion de voir la suite qui sera donnée par le gouvernement. Et, le cas échéant, on aura l'occasion de faire le débat.

M. Laforest (Alain) : Ce n'est pas ça, la question. La question, c'est : Gagnez-vous assez?

M. Tanguay : Oui, mais, ça, je ne vais pas commenter, parce qu'indirectement ce serait commenter sur un rapport qui a été déposé. On le fera, le débat, dépendamment de la réponse que le ministre nous accordera.

M. Lacroix (Louis) : ...pas du rapport, mon collègue, là, il dit : Est-ce que vous trouvez que vous gagnez assez? Je ne vois pas où vous faites la référence au rapport. Il vous pose une question sur vos émoluments actuels. Est-ce que vous trouvez qu'ils sont suffisants? Est-ce que vous trouvez que c'est... pour accomplir votre tâche et votre vie de tous les jours, vous êtes un avocat célèbre...

M. Tanguay : Non.

M. Lacroix (Louis) : ...est-ce que c'est assez?

M. Tanguay : Je ne vais pas commenter les conditions de travail des députés parce que...

Une voix : Vous ne le savez pas?

M. Tanguay : Non, non, je n'embarquerai pas là-dedans, là. Il y a un rapport qui a été déposé quant au salaire des députés, on va voir la réponse qui sera accordée à cela par le gouvernement. Puis, le cas échéant, on fera le débat.

M. Laforest (Alain) : ...comme chef du Parti libéral...

M. Tanguay : Ça, c'est vous qui me l'annoncez, là.

M. Laforest (Alain) : Laissez-moi finir ma question, s'il vous plaît. Quand vous allez vous présenter comme chef du Parti libéral, votre objectif, c'est de devenir un jour premier ministre. Est-ce que vous trouvez que, le premier ministre, actuellement, c'est normal qu'il gagne moins que le P.D.G. d'Hydro-Québec?

M. Tanguay : Alors,M. Laforest, vous allez me permettre d'y aller dans les deux volets de votre question. Pour ce qui est du premier volet, je n'ai absolument rien annoncé à matin, alors, je vous en prie, n'annoncez rien. Deuxième élément, ça fera partie, le cas échéant, des discussions que nous aurons, tout dépendamment de la suite qui sera donnée par le gouvernement.

Mme Lévesque (Fanny) : M. Tanguay, il est où, le malaise? Non, mais là, depuis ce matin, on dirait, il n'y a pas un élu qui veut dire qu'il gagne assez ou pas assez. Est-ce qu'on est… on ne veut pas parler d'argent au Québec? Est-ce que vous êtes…

M. Tanguay : C'est une question...

Mme Lévesque (Fanny) : Parce que c'est… le contexte n'est pas bon. C'est quoi, le malaise aujourd'hui?

M. Tanguay : Non, je n'ai pas de malaise. Parce qu'il faut faire ça de façon ordonnée, c'est une question qui est légitime, un rapport a été déposé. Et, en ce sens-là, on verra la suite qui sera donnée par le gouvernement.

Mme Lévesque (Fanny) : …favorable ou pas à une d'augmentation de salaire des députés?

M. Tanguay : Je pense que c'est une question légitime.

Mme Lévesque (Fanny) : Mais c'est une proposition...

M. Tanguay : C'est une question légitime à se parler. On aura l'occasion de l'étayer lorsque le gouvernement déposera, le cas échéant prochain, son projet de loi.

M. Bellerose (Patrick) : Seriez-vous prêts à défendre une hausse de 21 % ou même 31 %, selon le calcul, devant les électeurs, alors qu'il y a une augmentation de l'inflation incroyable, puis qu'on offre 9 %, de mémoire, aux employés de la fonction publique?

M. Tanguay : Je ne mettrai pas, ce matin, la charrue avant les bœufs. Le rapport a été déposé. Je ne commenterai pas d'avant… le contenu du rapport. S'il n'y a pas de suite, il n'y a pas de suite. Si le gouvernement décide d'y aller avec un projet de loi, on aura l'occasion, à ce moment-là, de débattre de cette question-là.

M. Laforest (Alain) : M. Tanguay, vous allez me permettre de poser la question à M. Derraji qui n'a pas pris sa décision lui non plus.

M. Tanguay : Sur le premier volet, ça?

M. Laforest (Alain) : Sur le premier volet.

M. Derraji : Sur le premier volet, on est à la même place. 

M. Laforest (Alain) : Est ce qu'un médecin de Santé publique, actuellement, gagne plus cher qu'un député? Est-ce que, pour vous, vous trouvez que c'est normal?

M. Derraji : Bon, écoute, c'est sérieux, docteur... pas médecin, docteur en santé publique. Écoutez, je pense que mon chef a bien répondu à la question. Si vous voulez des informations sur le travail des députés, le rapport Thériault-Ouellette a très bien détaillé la fonction du député en 2023. Il y a pas mal de pages. Et, sérieux, c'est malhonnête de ma part aujourd'hui de faire un travail qui a été commandé par le Bureau de l'Assemblée nationale, un rapport très bien détaillé. Donc, si vous nous posez la question : C'est quoi, le travail du député en 2023? Il y a des pages et des pages dans ce rapport, et vous avez le portrait réel de ce qu'on fait en 2023.

M. Denis (Maxime) : Mais que vous soyez juge et partie, est-ce que c'est normal?

M. Derraji : Écoutez, en date d'aujourd'hui, on n'est pas ni juge ni partie. Le Bureau de l'Assemblée nationale mandate... a mandaté un comité indépendant présidé par un responsable en ressources humaines. Ce comité a déposé un rapport. Ils ont présenté les conclusions du rapport, ils ont même fait une conférence de presse devant vous. Maintenant, écoutez, le rapport a été déposé, le gouvernement verra, on fera le débat en temps et lieu.

M. Lacroix (Louis) : M. Tanguay, sur la loi, parce que, là, il va y avoir une loi, là, qui va être déposée relativement à l'augmentation, éventuellement.

M. Tanguay : On verra.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous croyez que ça doit passer par un processus normal d'adoption d'une loi, ou si ça prend l'assentiment de l'ensemble des partis qui sont représentés à l'Assemblée nationale pour que ce soit légitime d'augmenter le salaire de cette façon-là? Ça, j'espère que vous êtes capable de répondre à ça, là.

M. Tanguay : Bien, on verra le... Je veux dire, de toute façon, il n'y a pas deux modes... Bien non, mais votre question, là, votre question, c'est : Il pourrait-u y avoir un autre mode d'adoption de nos lois? Il n'y en a pas. Il y a juste un seul mode d'adoption des lois.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que la CAQ peut voter seule l'augmentation de salaire de l'ensemble des députés?

M. Tanguay : Le débat se fera. Encore une fois, ce matin-là, le rapport...

M. Lacroix (Louis) : ...réponse, M. Tanguay…

M. Tanguay : Non, non, non, mais je sens que vous aimeriez ça que j'alimente ça.

M. Lacroix (Louis) : J'aimerais ça que vous répondiez aux questions qu'on vous pose.

M. Tanguay : Non, mais la réponse que je vous offre… puis j'entends qu'elle ne vous satisfait pas, mais la réponse que je vous offre, c'est que je ne mettrai pas la charrue avant les bœufs. Un rapport complet a été déposé, on va voir la suite que le gouvernement y donnera. Et moi, je vous affirme, ce matin, que c'est une question tout à fait légitime que d'avoir ce débat-là, le cas échéant.

M. Laforest (Alain) : ...le premier ministre a fait une bonne lecture de l'élection de Paul St-Pierre Plamondon, hier?

M. Tanguay : Par rapport à ça, le commentaire du premier ministre en lien avec l'élection d'un collègue député était indigne et participe de la petite politique.

Mme Morin-Martel (Florence) : Est-ce qu'il doit présenter ses excuses à M. St-Pierre?

M. Tanguay : Oui, oui, oui, mais ça a de l'air que M. Legault, il n'est pas fort sur les excuses de ce temps-là. Il est où, le François Legault qui était capable, à l'époque jadis, de reconnaître ses torts puis de s'excuser? Hier, il a dit : Je ne m'excuserai pas pour le troisième lien. Alors, est-ce que Bernard Drainville a eu tort, lui, de s'excuser? Puis est-ce que la ministre députée de Chaudière-Appalaches a eu tort de dire que c'était une promesse brisée? C'est toutes des choses que François Legault n'a pas faites, des excuses, puis reconnaître que c'était une promesse brisée.

M. Bellerose (Patrick) : M. Tanguay, la semaine dernière, M. Drainville a envoyé une directive pour interdire la prière dans les… à d'école. La position du PLQ, c'est quoi? Je parlais avec M. Fortin, la semaine passée, puis ce n'était pas… il ne s'est pas prononcé. Donc, est-ce que vous appuyez la directive de M. Drainville?

M. Tanguay : Ce qui est important... Je pense qu'il est important de dire et de réaffirmer, comme on l'a voté avec la motion du Parti québécois, que des locaux dédiés à la prière dans nos écoles n'ont pas leur place, c'était ça, la motion que... pour laquelle nous avons voté. Nous avions demandé… et nous avons demandé, donc, des directives qui viendraient faire en sorte de mettre de l'avant les droits et libertés qui sont en jeu, égalité homme-femme, laïcité de l'État et liberté de religion. Maintenant, la directive a été émise. On va voir l'application que feront les centres de services scolaires et l'application que le ministre Drainville s'assurera, de cette directive-là.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, vous êtes d'accord avec la directive de M. Drainville?

M. Tanguay : Sur le fond, sur le fond, oui, elle traduit bien la motion de l'Assemblée nationale. Une fois que l'on a dit ça, maintenant, c'est une question d'application. Et la directive, vous l'avez vue, je pense qu'il y a 13 «attendu que», parle du cadre législatif, qu'il y a la liberté de religion, ça existe au Québec, la laïcité, il faut que ce soit un fait, donc des locaux de prière dédiés à la prière dans nos écoles, non. Puis l'application de la directive, c'est important qu'elle le soit... qu'elle soit faite.

M. Bellerose (Patrick) : La directive de M. Drainville est très claire, il n'y a pas de prière à l'école. Vous, vous dites : Certains locaux, sans être dédiés, pourraient être utilisés pour la prière?

M. Tanguay : Non, moi, ce que... Moi, ce que je dis, là, c'est que des locaux dédiés à la prière, non.

M. Bellerose (Patrick) : Vous insistez sur «dédiés», est-ce qu'on pourrait faire des prières à l'école?

M. Tanguay : Ça, écoutez, l'école... l'école, là, l'école publique, là, est là pour nos enfants mineurs, au primaire et au secondaire, c'est un lieu d'apprentissage, c'est un lieu d'apprentissage, c'est ça, la mission. Maintenant, pour ce qui est de l'application de locaux multifonctionnels, il faut s'assurer que ce ne soit pas dédié à la prière. Ce n'est pas... L'école n'est pas là… l'école est laïque et est là pour offrir un enseignement à tous.

M. Bellerose (Patrick) : Donc, si des élèves souhaitent utiliser un local à l'occasion pour prier, vous n'avez pas d'opposition à ça?

M. Tanguay : Bien non, ce n'est pas ce que je vous dis, c'est qu'il ne faut pas qu'il y ait de locaux dédiés à cela. Il ne faut pas qu'il y ait de locaux dédiés à cela. Maintenant, l'application de la règle, il faut que le ministre s'assure qu'elle soit appliquée de façon uniforme partout au Québec. Puis, des demandes, il y en aura, puis on verra comment elles seront traitées, mais, en regard de la directive, c'est évident qu'il faudra respecter, là, l'ensemble des droits et libertés.

M. Bellerose (Patrick) : Une dernière fois, donc, il faut faire une place aux accommodements raisonnables?

M. Tanguay : Bien, ça... c'est de tout temps, hein, ça existe, ça va avec notre charte québécoise des droits et libertés. Puis on verra l'application de la directive.

M. Laforest (Alain) : M. Tanguay, c'est quoi, votre motion aujourd'hui sur les projets d'infrastructure? C'est un peu un rappel au... c'est un peu un rappel au troisième lien, là, c'est un peu ça que vous allez faire.

M. Derraji : Bien, au fait, ça va au...

M. Laforest (Alain) : Indirecte, là.

M. Derraji : Oui, bien, au fait, ça va au-delà du troisième lien. En fait, ce qui est un peu frappant, on voit la cacophonie au niveau du troisième lien, mais voir une ministre sur la Rive-Sud de Montréal demander une compensation parce qu'elle a perdu le troisième lien, je ne pense pas que, le PQI, la lecture qu'on doit avoir, c'est que, parce que vous avez perdu quelque chose, on doit vous récompenser. Le PQI a un plan qui se base sur des données et des études. Donc, j'espère que la ministre Mme Biron ne s'attend pas à une récompense dans son comté parce qu'elle a perdu le troisième lien, et elle veut gagner la prochaine élection en 2026. Voyons donc, le PQI doit respecter certaines règles, et on va voir le gouvernement qu'est-ce qu'il va répondre aujourd'hui, s'il va suivre la logique de Mme Biron en lui donnant une récompense ou bien il va suivre les règles qui nous gouvernent par rapport au PQI.

M. Carmichael (Simon) : Sur le troisième lien, hier, M. Legault a plaidé, là, qu'il avait pris la meilleure décision pour les Québécois en abandonnant la partie autoroutière. Êtes-vous d'accord avec son analyse? Est-ce que c'était la meilleure décision pour les Québécois?

M. Tanguay : Je... Clairement, nous, on n'était pas en faveur du troisième lien autoroutier. Clairement, nous, on proposait un lien additionnel tramway nord-sud. On voit que le gouvernement fait volte-face et s'en va vers ça. Donc, le gouvernement, qui a été incapable de livrer des grands projets dans les cinq dernières années, là, je doute de sa capacité à livrer celui-là. Bernard Drainville, hier, a rajouté une couche de pression en disant : Il faudrait qu'il soit physiquement débuté, ce projet-là, d'ici 2026. On verra, comme disait François Legault.

Du reste, François Legault ne peut pas dire : Ah! c'est la bonne décision à prendre, je vous ai roulé dans la farine pendant six ans et aujourd'hui, si je change, je fais un 180 degrés… puis, en passant, parlez-moi pas de promesses brisées, ce n'en est pas — il refuse de le dire — puis demandez-moi pas des excuses, je n'en ferais pas. C'est un peu court d'un... de la part d'un premier ministre qui... Qu'est-ce qui se passe avec François Legault? D'habitude, il reconnaissait ces erreurs. Là, il ne reconnaît pas cette erreur-là. C'est une erreur, il a roulé les gens dans la farine. Il dit : Je suis de bonne foi. Bien, s'il est de bonne foi, qu'il reconnaisse, à tout le moins, que les gens ont cru à ses promesses en l'air, et que, là, bien, c'est une volte-face totale.

M. Aubert (Benjamin) : Sur la question de la presse locale, quelle est votre vision du rôle de Québec dans l'aide qui doit être apportée au...

M. Tanguay : Il faut soutenir. Les médias sont excessivement importants. Les médias sont un pilier de notre démocratie. Nous devons nous assurer qu'il y ait une... qu'il y ait une diversité de l'information. Et, en ce sens-là, le faut soutenir, il faut soutenir. L'État a un rôle à jouer, évidemment, en respectant, bien évidemment, l'indépendance journalistique. Mais on doit soutenir nos organismes, nos journalistes pour qu'ils puissent faire un travail. Ce que vous faites, ce matin, là… puis excusez-moi de vous lancer des fleurs, mais c'est important, c'est au cœur de notre démocratie.

M. Aubert (Benjamin) : ...à Montréal, avec la fin du Publisac, là, qui... couper l'herbe sous le pied des hebdos locaux. Qu'est-ce que ça vous dit, ça? À quelle hauteur vous...

M. Tanguay : Il faut trouver une solution. Il faut trouver une solution, et c'est un dossier sur lequel nous allons nous pencher de façon toute particulière. Qu'est-ce qu'on peut faire? Et il y aura des rencontres en ce sens-là, notamment.

Mme Lévesque (Fanny) : M. Tanguay, on a vu cette semaine, un peu plus tôt, que Mme Biron veut légiférer pour protéger le droit à l'avortement. Est-ce que vous pensez que c'est nécessaire au Québec?

M. Tanguay : Moi, je pense que tout ce qu'on peut faire... puis on est très ouverts, tout ce qu'on peut faire pour renforcer ce droit fondamental là, droit à l'avortement, tout ce qu'on peut faire, tant au point de vue législatif que d'accès aux services comme tels, il faut le faire. Alors, nous, là, on est très ouverts puis on va collaborer, bien évidemment.

Mme Lévesque (Fanny) : Quel levier aurait une loi provinciale versus le Code criminel ou...

M. Tanguay : Bien, c'est justement le débat qu'il faudrait faire. Mme Biron veut modifier, veut faire des modifications législatives. C'est un débat qu'on fera. Je pense que, si on peut le dire encore plus fermement dans nos lois et que ça a un impact dans la vie de femmes qui veulent avoir accès à l'avortement, bien, faisons-le.

Mme Lévesque (Fanny) : Il n'y a pas un risque d'ouvrir ce débat-là, justement, d'entendre des groupes qui sont plutôt défavorables ou…

M. Tanguay : Moi, je pense que, si c'est pour apporter de... si c'est pour apporter une confirmation de l'accès à ce droit-là, il faut le faire. On va le faire, là, puis on ne va pas retourner en arrière. On ne va pas retourner en arrière.

M. Spector (Dan) : What do you want to see the Government do on the PEQ?

M. Tanguay : I'll let my colleague to answer this question, but, of course, what we can see, it's… it was a bad decision to reform that program that was quite efficient. It's, again, a bad decision put forward by this Government Legault, and I'll let my colleague to complete the answer.

M. Derraji : Again, it's another example, like, another example coming for the Government, and what… Since the beginning of this new…

Une voix : Reform.

M. Derraji : Reform, yes, reform, exactly, three years after, the situation is very bad for Québec, we are losing students, we are losing talents. So, today, we're asking the Government to put in the garbage the reform of Simon Jolin-Barrette.

M. Spector (Dan) : Mr. Tanguay, what did you think of the letter from Québec solidaire on salaries?

M. Tanguay : I… we took notice of that letter. It's their position, so, good for them. That being said, this is an important report that has been presented to the Bureau de l'Assemblée nationale. And we are looking forward to see what will be the Government's answer to this. And we'll have the occasion to have the debate if a bill is deposed and proposed.

M. Spector (Dan) : Do you think that MNAs should be voting on their own salaries?

M. Tanguay : I will not position myself forward of the debate, I think that, as soon as the Government decide to go ahead or not, to go ahead with a piece of legislation, we'll have the debate within that context. But, so, tomorrow… honestly, I will not be commenting on a report that speaks for itself. And we'll see what the Government will do, but, that being said, a very important point, I think that it's a legitimate debate to have

M. Grillo (Matthew) : Do you think traffic is the real reason why we're seeing this major shift in the third link? Is there a…

M. Tanguay : Based on my understanding, it's an analysis based on cost-benefit, cost-benefit. The cost, $10 billion, I think that was… had an impact within the Prime Minister Legault's decision. That being said, at the end of the day, it was a promise made for the last six years, and he decided to walk away from this. It tells a lot about the capacity of that Government to think forward into deliver their promises. And again, it's a pity.

M. Grillo (Matthew) : So, then, the reason that they're bringing forward, in terms of traffic, is that a lie or is that not being honest to Québec?

M. Tanguay : I think that… and that's an important question. During the 2022 campaign, the question is : Mr. Legault, had he decided, at that time, that it was not a valid option? But again, he spent the 2018 election and the 2022 election promising, and promising, and saying that : You know, nothing will change our course, we will go forward with this regardless of... even, he said : Regardless of any scientifical studies, and today he's saying that : I'll set this aside. So, that's the reason why I understand clearly and perfectly the persons who believed in him, and today they see the end result, which is a political treason.Merci.

(Fin à 8 h 46)


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