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Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Version finale

Le mardi 2 mai 2023, 13 h 47

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-huit minutes)

M. Legault : Bien, d'abord, un mot sur ce qui se passe à Baie-Saint-Paul. Évidemment, c'est triste, et puis, si on parle de la disparition des deux pompiers, je dirais même que c'est affreux, c'est tragique. Ça nous rappelle le rôle des premiers répondants. On l'oublie parfois, là, mais ces gens-là prennent des risques pour nous autres. Donc, évidemment que toutes nos pensées sont avec les proches de ces deux pompiers.

Je veux vous dire que, demain matin, je vais être à Baie-Saint-Paul pour parler aux intervenants, pour parler un peu avec la population qui est touchée. Déjà, aujourd'hui, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, est là avec le ministre de la région, Jonatan, puis avec Kariane, la députée de Charlevoix. Ils ont déjà mis en place de l'aide qui est disponible et pour les municipalités et pour les citoyens.

Il n'y a pas seulement Baie-Saint-Paul qui est affectée. Entre autres, dans ma région, dans Lanaudière, on me disait : Bon, la rivière L'Assomption déborde. Il y a Caroline Proulx, qui est la ministre responsable de Lanaudière, qui est sur le terrain pour suivre la situation.

Puis, bien, je vous dirais, le mot d'ordre, c'est sécurité. Ça peut être puissant, l'eau et le courant quand ça se déchaîne. Donc, il ne faut pas prendre de risques inutiles et il faut s'assurer, là, que tout le monde soit en sécurité puis qu'on se tienne loin de ces endroits-là. Donc, je demande à toute la population, là, d'être prudente.

M. Lacroix (Louis) : M. Legault, est-ce que ça ne donne pas des arguments aux municipalités qui réclament depuis des mois davantage d'argent, le fameux 2 milliards, là, pour faire face aux changements climatiques, si on veut, là, l'adaptation aux changements climatiques?

M. Legault : Oui, bien, il faut savoir, déjà, quand on additionne tous les programmes des différents ministères, il y a déjà 1,2 milliard qui est disponible pour les municipalités pour l'adaptation aux changements climatiques. Et Benoit Charette va annoncer des montants additionnels. Je vous rappelle que, dans le budget, on a ajouté 1,4 milliard et pour la réduction des GES et pour l'adaptation aux changements climatiques. Donc, 1,2 milliard plus ce qui sera annoncé par Benoit Charette, oui, il y a des besoins pour l'adaptation aux changements climatiques. Déjà, on en fait beaucoup. Il va falloir continuer à le faire parce qu'il va y avoir effectivement de plus en plus d'impacts.

M. Laforest (Alain) : Sauf, M. le premier ministre, que ce que disent les municipalités, là, c'est qu'il y a 547 millions actuellement disponibles. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Martin Damphousse, le responsable de l'UMQ. Alors, il conteste votre chiffre de 1,2 milliard en disant : Ce n'est pas assez, là, ça nous prend 2 milliards par année.

M. Legault : O.K. Bon, on vous donnera le chiffre exact. Il y a de l'argent qui est disponible dans le Plan pour une économie verte, il y a de l'argent qui est disponible aux Affaires municipales, il y a de l'argent qui est disponible aux Transports, puis il y a un autre ministère. Au total, il y en a pour 1,2 milliard. Par-dessus ça, on va ajouter une partie du 1,4 milliard qui a été ajouté au Plan pour une économie verte qui va être pour l'adaptation aux changements climatiques. Puis je sais que les municipalités demandent plus d'argent. On ajoute de l'argent. Je rappelle qu'au total le Plan pour une économie verte, c'est 9 milliards pour réduire les GES, pour l'adaptation aux changements climatiques. Puis ce 9 milliards est disponible entre autres pour les municipalités, sur cinq ans.

M. Lacroix (Louis) : Mais ça ne sera pas 2 milliards de plus, M. Legault. Parce que les municipalités, elles disent : On a besoin de 2 milliards par année de plus.

M. Legault : Bon, bien, d'abord, il faut dire qu'il y a 1,2 milliard plus une partie du 1,4 milliard. Deuxièmement, c'est un partage de responsabilités entre les municipalités. Il faut comprendre, là, les municipalités se financent avec des taxes foncières. Le gouvernement du Québec se finance essentiellement avec des impôts sur le revenu puis les taxes de vente. Puis je rappelle que le gouvernement du Québec, là, déjà, nos impôts sur le revenu sont plus élevés que le niveau de nos voisins. Donc, ce n'est pas illimité, ce qu'on peut ajouter, autant sur la taxe foncière des municipalités que sur les impôts sur le revenu du gouvernement du Québec.

Mme Prince (Véronique) : Ajouter à ça un fonds d'urgence, là... Là, vous dites : Il y a des sommes disponibles. Si on ajoute un fonds d'urgence, un coussin, une prévision, comme le demande Québec solidaire, ce n'est pas une idée à évaluer, ça?

M. Legault : Bien, comme je le disais, je vous demande d'être patients, là, Benoit Charette va annoncer des montants additionnels. Déjà, il y a 1,2 milliard. Donc, on va continuer de faire notre part. Les municipalités aussi doivent faire leur part, parce que c'est beau, parler de diversifier les revenus, mais il reste que c'est toujours le même contribuable qui paie puis que les impôts sur le revenu au Québec, par le gouvernement du Québec, sont très élevés.

Mme Prince (Véronique) : Mais pourquoi vous ne l'annoncez pas? Pourquoi vous ne l'annoncez pas, ce que M. Charette va dire? Il me semble, c'est le temps, là, c'est là où les gens veulent l'entendre, là, tu sais.

M. Legault : Bien, M. Charrette a déjà annoncé des montants.

Mme Prince (Véronique) : Vous dites qu'il y en a d'autres qui s'en viennent.

M. Legault : Oui, mais il y a déjà des montants qui ont été annoncés. Il va y en avoir d'autres d'annoncés dans les prochaines semaines, puis il va y en avoir d'autres à chaque année, qui vont être ajustés dans le plan de mise en œuvre.

M. Laforest (Alain) : ...est-ce que ça va atteindre 2 milliards ou le Québec n'a pas la capacité de payer ça?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, j'aimerais savoir d'où vient ce 2 milliards. Je sais que c'est une demande des municipalités. Maintenant, nous, on a mis 1,2 milliard déjà, puis c'est un coût qui doit être partagé entre les municipalités puis le gouvernement du Québec.

M. Bellerose (Patrick) : ...météo extrême qui se multiplient. On les a vus ce printemps. Est-ce qu'il n'y a pas un besoin d'un plan d'action pour, justement, prévenir ou préparer les municipalités à ces événements-là qui se multiplient? On a vu le verglas, on a vu les inondations.

M. Legault : Absolument. Puis c'est la responsabilité de Benoit Charette. Et puis, évidemment, là, on s'ajuste. Ce qui arrive à Baie-Saint-Paul, c'est exceptionnel, mais ça risque de se répéter. Donc, on s'ajuste déjà, là. Ce n'est pas rien, 1,2 milliard. Puis, dans les prochaines semaines, on va annoncer des montants additionnels.

M. Bergeron (Patrice) : Mais, sur le 1,4 milliard, c'est quoi, la part qui revient aux GES puis l'autre part qui revient aux adaptations?

M. Legault : C'est ce que Benoît Charette va vous annoncer.

M. Bergeron (Patrice) : On ne sait pas encore c'est quoi, la proportion entre les deux?

M. Legault : Il va vous annoncer ça dans les prochaines semaines.

M. Bellerose (Patrick) : M. Legault, vous avez rencontré M. Rousseau, hier?

M. Legault : Oui.

M. Bellerose (Patrick) : ...a été faite en français et en anglais?

M. Legault : Oui.

M. Bellerose (Patrick) : Pouvez-vous nous donner une petite idée de quelle partie a été faite en français?

M. Legault : Je n'ai pas fait de calcul, là...

M. Bellerose (Patrick) : Non, je comprends, mais, quand même, est-ce que c'était moitié-moitié ou c'était juste bonjour?

M. Legault : ...mais je peux vous dire quand même que M. Rousseau, d'abord, il suit des cours à tous les jours. Chaque jour, il suit des cours de français. J'ai trouvé que son français était beaucoup amélioré. Deuxièmement, je sais qu'il est marié avec une francophone. Donc, je pense que, graduellement... Et je rappelle aussi qu'Air Canada a accepté de s'assujettir à la loi 101. C'est quand même un grand geste. Même si c'est une entreprise à charte fédérale, ils ont accepté de s'assujettir, donc. Puis je pense qu'on a eu une bonne discussion là-dessus. Je pense qu'il faut comprendre que le français sera toujours vulnérable au Québec et qu'une entreprise importante comme Air Canada, qui a son siège social à Montréal, doit travailler en français.

M. Lacroix (Louis) : ...la qualité de son français sur 10, là, ce serait quoi, là? Donnez-lui une note sur 10, là.

M. Legault : Bien là, écoutez, je n'ai pas fait de test, là. On parle beaucoup de ça, les tests de français. Mais, en tout cas, moi, j'ai trouvé quand même que c'était bon, il s'exprimait bien.

M. Laforest (Alain) : Il l'aurait-u passé, son test?

M. Lacroix (Louis) : C'est 60 %, la note de passage au Québec, M. Legault. Il l'aurait-u passé, le test?

M. Pilon-Larose (Hugo) : ...rencontrer les centrales syndicales. Est-ce qu'on se dirige vers une grève, M. Legault, cet automne?

M. Legault : Bien, j'espère que non, parce que ce qu'on veut, c'est de régler le plus vite possible pour le bien de la population québécoise, mais aussi pour le bien des travailleurs. Je pense entre autres au réseau de la santé. On n'en veut plus, d'utilisation des agences privées, on n'en veut plus, de temps supplémentaire obligatoire, donc ça suppose d'avoir une nouvelle organisation du travail. Ça va se passer beaucoup dans les négociations de conventions collectives. Donc, moi, je pense que c'est à l'avantage des deux parties de s'entendre le plus rapidement possible. Puis je rappelle que notre offre couvre l'inflation sur la période de l'offre, là, de quatre ans.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Allez-vous la bonifier?

M. Legault : Pardon?

M. Pilon-Larose (Hugo) : Est-ce que vous devriez bonifier l'offre qui est sur la table?

M. Legault : Bien, on l'a déjà bonifiée à quelques reprises.

M. Bellerose (Patrick) : Libéraliser la SAQ, comme le demande certains militants caquistes, êtes-vous ouverts? Vous étiez ouvert à l'époque. Finalement, il y a quatre ans, c'était...

M. Legault : D'abord, le conseil national va avoir lieu dans deux semaines. On va laisser les militants s'exprimer. Puis, après, je pourrai répondre à vos questions.

M. Bossé (Olivier) : La hausse du prix du tramway inquiète les citoyens à Québec. Est-ce que vous, ça vous inquiète?

M. Legault : Bien, écoutez, vous avez vu comme moi qu'à peu près tous les travaux d'infrastructures le coût augmente à cause des nouveaux enjeux, entre autres, dans l'industrie de la construction. Donc, ce n'est pas surprenant. Évidemment, il faut que ça reste raisonnable.

Le Modérateur : On va passer en anglais. Phil.

M. Authier (Philip) : Good day.

M. Legault : Good day

M. Authier (Philip) : We saw this morning a study that came out that the Government… the Government had a study in its hands about cancelling the automobile tunnel to Lévis as far back as January, at the «crédits» this morning. Why was it not revealed during the election campaign, that the study existed?

M. Legault : You said it was in January.

M. Authier (Philip) : January, yes, according to Mr. Bergeron's story. So…

M. Legault : If I remember,        the election was in October. In January of which year?

Une voix : Of this year, this year.

Une voix : 2023.

M. Legault : 2023, OK. So, the election was before.

M. Authier (Philip) : Can I ask you about the…

M. Legault : OK, next question.

M. Authier (Philip) : Yes. Can I… But did you know about the tunnel… during the elections?

M. Legault : No, I said I didn't know. I understood like you Geneviève saying that it's about 10 billion with the two tubes, I mean, the collective transportation and the one for cars. So, no, I didn't know more than what Geneviève said.

M. Authier (Philip) : Do you have a message for the... We're now seeing these floods again in Québec, these spring floods. Do you have a message for the people...

M. Legault : Yes. I think that everybody has to be careful. Water can be very powerful, of course, we saw what happened with the two people yesterday. So, we have to be very careful. François Bonnardel is already there, making sure that we have all the necessary programs, and I'll be there tomorrow morning.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce qu'il faut revoir encore la carte des zones inondables, à votre avis?

M. Legault : Je pense que c'est un projet en continu. Il faudrait demander ça à Andrée Laforest, je pense.

Mme Prince (Véronique) : Merci.

M. Legault : Bonne journée.

(Fin à 13 h 59)

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