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Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Version finale

Le mardi 23 mai 2023, 13 h 46

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-six minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Bien, écoutez, comme vous l'avez vu, là, je rencontre cet après-midi le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre. Il y a deux sujets que je veux traiter avec lui. D'abord, la filière batterie, on le sait, on a une opportunité exceptionnelle au Québec de développer des cathodes, des celluliers, toute la filière batterie parce qu'on a, entre autres, du lithium. On a des compagnies qui sont intéressées. Donc, c'est important d'avoir la contribution du gouvernement fédéral pour être capable d'être compétitif avec, ce qu'on appelle aux États-Unis, l'IRA. Donc, c'est un sujet que je veux aborder. Il y a des investissements qui vont se décider dans les prochains mois, les prochaines années. Donc, c'est important que les partis politiques au fédéral comprennent que c'est stratégique pour le Québec, la filière batterie.

Le deuxième sujet que je veux aborder avec monsieur Poilievre, c'est l'immigration puis la place du français au Québec. On le sait, la CAQ demande de rapatrier des pouvoirs en matière d'immigration, entre autres la réunification familiale, entre autres dans le secteur des immigrants temporaires. Donc, ça sera le deuxième sujet que je vais aborder. Maintenant, je m'attends à ce que lui aussi ait des sujets à aborder avec moi.

M. Denis (Maxime) : Vous avez dit aux dernières élections d'appuyer les conservateurs. Je paraphrase. Est-ce que, là, avec Pierre Poilievre, ça serait encore le cas?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, je ne l'ai pas rencontré. Donc, je vais commencer par le rencontrer. Je vais voir aussi les positions des différents partis lors de la campagne électorale. Donc, il est beaucoup trop tôt pour répondre à cette question.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que vous allez aborder des sujets délicats comme, par exemple, l'avortement avec M. Poilievre? On sait qu'il y a une députée de sa formation politique qui veut déposer un projet de loi parallèle, là, qui pourrait mettre...

M. Legault : Bien, écoutez, c'est une courte rencontre. Puis, comme je vous dis, moi, j'ai deux grandes priorités, la filière batterie puis l'immigration et le français. Donc, je vais commencer...

M. Lacroix (Louis) : Mais des sujets... des cas comme ceux-là, vous ne voulez pas toucher à ça?

M. Legault : Bien, je vais commencer par me concentrer sur ces deux sujets-là qui sont vraiment prioritaires pour moi.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que vous avez rencontré aussi tous les autres chefs, Jagmeet Singh, et tout ça, les...

M. Legault : Ceux qui veulent me rencontrer, absolument.

Mme Prince (Véronique) : Mais les avez vous déjà tous rencontrés?

M. Legault : Bien, dans le passé, oui. M. Singh, je l'ai déjà rencontré. Yves-François Blanchet, je l'ai déjà rencontré. Est-ce que c'est depuis la dernière élection, là? Je ne pourrais pas vous dire, mais je ne refuse pas de rencontrer des chefs au fédéral.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que M. Poilievre avait déjà sollicité une rencontre à de nombreuses reprises avant celle-ci?

M. Legault : Bien, je pense que c'est une discussion qui a lieu depuis un certain temps, là. Donc, on vient de trouver un moment, là, pour se rencontrer.

M. Lacroix (Louis) : Sur la demande du Parti québécois, sur la commission, d'aller chercher les documents de la commission Grenier, est-ce que vous êtes d'accord avec l'idée de savoir ce qui s'était véritablement passé, puis qu'on rende public ces documents-là?

M. Legault : Absolument. Moi, je suis d'accord qu'on aille au fond du dossier. On n'a rien à cacher. Maintenant, j'ai demandé aux gens des différents ministères concernés de regarder ce qu'on a le droit de faire, là. Il faut évidemment parler avec le Directeur général des élections. Il faut regarder aussi les contraintes qu'a mises le commissaire Grenier. Mais moi, ce que je souhaite, c'est que toute l'information possible soit rendue publique.

M. Bossé (Olivier) : ...réviser le processus de nomination des juges, à la lumière de ce qui s'est passé avec M. Jolin-Barrette et M. Gosselin?

M. Legault : Bien, écoutez, moi, je suis toujours ouvert à des améliorations, mais je trouve qu'on est dans une situation, là, qui est complètement différente depuis le rapport Bastarache. C'est qu'actuellement, il y a un comité vraiment indépendant, puis je pense qu'il n'y a personne qui remet en question l'indépendance de ce comité-là. Ce comité fait une, deux ou trois recommandations de personnes compétentes, puis le gouvernement, bien, doit choisir pendant... parmi ces une, deux ou trois personnes compétentes. Donc, moi, je pense que c'est un bon processus.

M. Robillard (Alexandre) : ...Sherbrooke, qu'il fallait amener les dispositions qui permettraient à un ministre de se récuser dans des... face à des situations comme ce qui s'est produit avec le juge Gosselin. Donc, lui, il semblait quand même vouloir changer des choses dans les règlements. Vous, vous n'êtes pas d'accord?

M. Legault : Bien, écoutez, d'abord, je ne me rappelle pas, là, que ça a été discuté au Conseil des ministres, des nominations de juges. Il n'y a pas personne, là, qui pose des questions, là, on prend pour acquis que le processus, avec un comité indépendant, fait son travail. Maintenant, Simon Jolin-Barrette a dit qu'à l'avenir, si c'est quelqu'un qu'il connaît, il va en informer le conseil des ministres. Je pense que c'est une bonne décision.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que les règles devraient être changées?

M. Legault : Bien, c'est ce qui est regardé.

M. Lecavalier (Charles) : Sur l'immigration. Il y a Québec solidaire, ce matin, qui faisait parler des jeunes qui sont dans une situation... qui pourraient se faire expulser. Ils parlent français, ils veulent... leur rêve est au Québec, etc. Est-ce qu'on peut faire quelque chose pour ces jeunes-là?

M. Legault : Bien, d'abord, moi, je suis sensible quand je vois des jeunes, là, qui sont mal pris puis qui cherchent une façon d'améliorer leur qualité de vie. Maintenant, comme je le disais tantôt, c'est un domaine de compétence qui est partagé entre Québec et Ottawa. Québec a la responsabilité de l'immigration économique. On veut discuter avec Ottawa pour avoir plus de pouvoir dans le reste de l'immigration, mais cette partie de l'immigration, ça relève d'Ottawa.

M. Lecavalier (Charles) : Mais quand des jeunes qui sont au Québec depuis trois, quatre, cinq ans, est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir, disons, une façon de leur trouver une place? Ils vivent déjà ici, ils ont déjà des services.

M. Legault : Bien, il faut voir, là. Il ne faut pas non plus que des gens qui rentrent de façon irrégulière passent devant des gens qui sont rentrés de façon régulière.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que M. Dufour a dépassé les bornes sur ses commentaires sur les autochtones, notamment à Val-d'Or, la situation là-bas? Il a présenté des excuses, mais des excuses un peu du bout des lèvres, là. Est-ce qu'il a dépassé les bornes?

M. Legault : Bien, écoutez, il s'est excusé, puis je pense qu'il a bien fait de s'excuser.

Mme Prince (Véronique) : Sur les députés qui s'expriment au caucus, ce n'est pas ça qu'on remet en doute, mais est-ce qu'un député a aussi un devoir de s'exprimer publiquement pour représenter ses électeurs? Les électeurs veulent des gens qui se tiennent debout aussi, là.

M. Legault : Absolument. Bien, d'abord, les députés ont toujours le droit de s'exprimer comme ils veulent. Maintenant, quand on est dans une équipe puis qu'on veut rester dans cette équipe, bien, il y a des débats qui ont lieu au caucus. Et puis au caucus, quand les députés se rencontrent, il y en a qui ne sont pas d'accord avec la position du parti. Donc, il y a un débat, il y a une décision qui est prise. Et, quand la décision est prise, bien, c'est important pour l'équipe qu'on défende la même option. Et ce n'est pas différent de ce que j'ai vécu au Parti québécois. Puis les fois où... quand j'étais au Parti québécois, ça n'a pas été respecté, le Parti québécois s'est retrouvé dans le trouble.

Je vous donne l'exemple de Jean-Pierre Charbonneau. Rappelez-vous, dans le temps des fusions municipales, puis Jean-Pierre Charbonneau avait dit qu'il n'était pas d'accord que le PQ. Puis là, à répétition, jour après jour, Jean Charest nous rentrait dedans en nous rappelant que Jean-Pierre Charbonneau, de notre propre parti, n'était pas d'accord avec nous. Puis ça faisait très mal au parti. Donc, il faut aussi accepter que, quand on arrive dans une équipe, il faut jouer en équipe. Mais tout peut être dit puis tout est dit, au caucus. Je peux vous dire qu'on a des bonnes discussions. Puis les gens qui ne sont pas d'accord avec les positions le disent au caucus.

Mme Prince (Véronique) : Mais vous ne voulez pas le message contradictoire, c'est ça?

M. Legault : Pardon?

Mme Prince (Véronique) : ...

M. Legault : Bien, c'est important de jouer en équipe. Puis c'est comme ça, je pense, dans tous les partis, en tout cas, au moins au Parti québécois puis à la CAQ.

M. Denis (Maxime) : ...une difficile semaine, la semaine dernière. Comment vous appréhendez les trois dernières semaines de la session?

M. Legault : Bien, on veut continuer de travailler fort. On a fait une belle annonce la semaine passée pour montrer qu'en environnement on est l'État en Amérique du Nord qui a le moins de GES par habitant, puis qu'on va le rester d'ici 2030. On a une annonce dans les prochains jours pour arrêter encore une fois le déclin du français en matière d'immigration. On a des belles annonces qui s'en viennent en économie, entre autres dans toute la filière batterie. Donc, je pense qu'on continue à travailler très fort. Et il reste trois semaines de session, donc on va continuer de travailler fort.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce qu'on peut hausser le salaire des députés en ayant recours au bâillon?

M. Legault : Bien, écoutez, on n'est pas rendu là, mais il faut rappeler le processus, là. Le Bureau de l'Assemblée nationale a nommé un comité indépendant avec un expert qui a 25 ans d'expérience. On a ajouté un ancien député du PQ, Martin Ouellet, une ancienne députée du Parti libéral, Lise Thériault. Québec solidaire a refusé de nommer quelqu'un sur ce comité indépendant, puis là vient essayer de faire la leçon, alors que c'est un dossier qui est débattu depuis 20 ans. Même quand j'étais au Parti québécois, on avait failli avoir une entente avec Jean-Marc Fournier, qui avait un peu changé d'idée à la dernière minute, là.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Des voix : ...

Le Modérateur : On va passer aux questions en anglais.

M. Lecavalier (Charles) : ...au bâillon si Québec solidaire vous bloque...

M. Legault : On n'est pas rendu là.

M. Lecavalier (Charles) : Est-ce que vous l'excluez, le bâillon?

M. Legault : Écoutez, on n'est pas là, là. Moi, je suis confiant. J'écoutais Gabriel Nadeau-Dubois, là, puis je suis confiant qu'on va être capable de voter ça rapidement.

Mme Plante (Caroline) : Bien, justement, Québec solidaire promet de s'opposer par tous les moyens à ce projet de loi là, là... ils vont déposer des amendements. Qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Legault : On va regarder ce qui se passe.

Le Modérateur : On va passer en anglais, s'il vous plaît, on va passer en anglais.

M. Lachance (Nicolas) : M. Poilievre a affirmé que c'est M. Trudeau qui a tué le projet de troisième lien autoroutier. Est-ce que M. Trudeau a un rapport avec ça, avec l'annulation du troisième lien?

M. Legault : Non, pas du tout.

Le Modérateur : On va passer en anglais, s'il vous plaît.

M. Legault : Yes.

M. Authier (Philip) :Good afternoon. There have been quite a few books written about the referendum campaign in 1995, Normand Lester's book, for example, and I think I've read them all. Do you think we will learn much more on the spending of the no side with the... if you manage to get over all the legal hurdles to make the Grenier documents all public?

M. Legault : Maybe you would be better than me to answer the question if you read everything, and I didn't read everything, but I think that we should release all information we can release. So, we'll see what are the restrictions if there are, but I would like to table all the information.

M. Spector (Dan) : Bill 25, Airnbnb, they didn't show up at the commission this morning, and they're calling the new law impractical and archaic. What do you think of that?

M. Legault : Archaic?

M. Spector (Dan) : Impractical and archaic.

M. Legault : First thing I hear about that, but I guess Caroline Proulx will see what are their arguments. But I think the bill is good and it's too bad that they don't come and give their comments. So, we'll try to get those comments another way.

M. Spector (Dan) : What would it take for you to endorse Pierre Poilievre?

M. Legault : It's really too soon to answer this question. There is no electoral campaign so far. I know this afternoon that I want to talk about two very important subjects. The battery industry, it's a huge opportunity for Québec and I think we need the contribution of Ottawa in order to be competitive with the United States. That's the first point.

The second point is I want to remember Mr. Poilievre that we want to get more power, we want to repatriate powers in matters of immigration. So, I'll discuss those two matters and the matters that he will like to discuss in the short time we have.

Mme François (Mélissa) : What do you think of the Pierre Dufour premier, Pierre Dufour, what he said. He said he was sorry, but...

M. Legault : Yes. He said that he was sorry, and I agree that he has to say that he was sorry.

Le Modérateur : Merci, tout le monde.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 58)

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