L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de logement et d’habitation, et Mme Manon Massé, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de lutte contre l’itinérance

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de logement et d’habitation, et Mme Manon Massé, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de lutte contre l’itinérance

Version finale

Le jeudi 25 mai 2023, 11 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures cinquante-deux minutes)

La Modératrice : Alors, bonjour à tous. Bienvenue à ce point de presse de Québec solidaire concernant le projet de loi déposé par le député de Laurier-Dorion pour permettre les animaux de compagnie dans les logements. Alors, prendront la parole, tout d'abord, le responsable de Québec solidaire en matière de logement, Andrés Fontecilla, suivi de la directrice de la défense des animaux et des affaires juridiques et gouvernementales à la SPCA de Montréal, Me Sophie Gaillard, et nous allons terminer avec la porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé. M. Fontecilla, la parole est à vous.

M. Fontecilla : Merci. Bonjour, mesdames messieurs. Merci d'être ici aujourd'hui. Merci à Me Sophie Gaillard, directrice de la défense des animaux et des affaires juridiques et gouvernementales à la SPCA de Montréal, pour sa présence.

En mars dernier, nous, à Québec solidaire, on a pris un engagement avec la SPCA : déposer un projet de loi pour permettre à tous les locataires du Québec d'avoir un animal de compagnie dans son logement. Eh bien, c'est chose faite. Aujourd'hui, j'ai déposé le projet de loi n° 494, qui vise à modifier le Code civil du Québec afin de rendre sans effet les clauses d'un bail interdisant les animaux de compagnie dans un logement locatif. Dès l'entrée en vigueur de cette loi, tous les nouveaux baux de location ne pourraient plus mentionner l'interdiction d'animaux de compagnie, les baux de location en cours seraient également visés par la loi en vertu d'une disposition transitoire.

Il reste 36 jours avant le 1er juillet, et ce qu'on voit sur le terrain, c'est que, trouver un logement locatif, ça n'a jamais été aussi difficile. Et trouver encore plus un logement qui accepte les animaux, en pleine crise du logement, c'est devenu un vrai parcours du combattant. C'est déjà particulièrement difficile cette année de trouver un logement abordable, ce l'est encore plus, si on a un animal de compagnie. C'est inacceptable que des milliers de Québécois et de Québécoises aient à choisir entre abandonner son animal de compagnie à quatre pattes ou se loger, alors que la solution est pourtant si simple.

Je cède maintenant la parole à Me Sophie Gaillard.

Mme Gaillard (Sophie) : Merci beaucoup. Donc, comme à chaque année, à l'approche de la période des déménagements, ça nous frappe de plein fouet, à la SPCA de Montréal, et c'est le cas dans tous les refuges à travers le Québec, parce qu'alors que la majorité des foyers québécois incluent un chien ou un chat, les logements où les animaux sont acceptés demeurent extrêmement rares au Québec. Et la crise du logement vient évidemment aggraver la situation, surtout pour les personnes à plus faibles revenus.

On se retrouve donc, comme à chaque année, à être témoins de scènes absolument déchirantes dans nos refuges au Québec, dans lesquels des gardiens responsables, qui aiment leur animal, qui souhaitent le garder, qui s'en occupent bien, sont forcés de nous l'abandonner, de nous le céder simplement parce qu'ils n'arrivent pas à se loger avec. Et la difficulté à trouver un logement où les animaux sont acceptés est un des principaux motifs d'abandon en refuge pour les animaux de compagnie. C'est plus d'un animal par jour qui est abandonné pour cause de déménagement à la SPCA de Montréal, et c'est la réalité à travers toute la province.

Voilà pourquoi ça fait plus de 10 ans que la SPCA de Montréal mène un combat contre les interdictions d'animaux dans les logements et on cherche à faire invalider ces clauses, comme c'est déjà le cas dans d'autres juridictions à travers le monde, notamment en France et en Ontario, depuis plusieurs années, plusieurs décennies, même. Et c'est donc avec beaucoup d'émotion et d'espoir qu'on a été témoins ce matin du dépôt d'un projet de loi qui vise précisément cet objectif. C'est vraiment un moment historique pour nous par rapport à ce combat qu'on mène depuis longtemps.

Donc, au nom de la SPCA de Montréal et de tous les animaux à travers le Québec, je tiens à remercier du fond du cœur Québec solidaire pour le dépôt de ce projet de loi là. Et j'invite le gouvernement à s'assurer qu'il soit rapidement adopté. Espérons que cet été 2023 sera le dernier été où on verra une grande vague d'abandons d'animaux pour cause de déménagement au Québec. Merci.

Mme Massé : Merci, Me Gaillard. En juin, effectivement, comme vous le disait mon collègue, on avait pris cet engagement-là. Promesse faite. Mais maintenant je tiens à vous rappeler qu'avant ça, l'année dernière, on avait amassé une pétition de 33 000 signatures, une pétition que la SPCA nous avait demandé de marrainer... m'avait demandé de marrainer. Plus que ça, sur notre site, à Québec solidaire, on a ramassé 45 000 signatures pour demander exactement la même chose, qu'un projet de loi soit déposé pour interdire les propriétaires de ne pas... en fait, je le dis... je suis en train de le dire à l'envers, faire que les propriétaires ne peuvent pas interdire la venue des animaux de compagnie avec leur humain.

Je n'exagérerais pas en vous disant qu'à chaque jour depuis quelques semaines, ça concorde avec ce que vous dites, soit par téléphone, soit par courrier, soit par... sur les réseaux sociaux, je reçois des messages des gens qui sont en détresse, parce qu'ils n'arrivent pas à se trouver un logement, parce qu'ils ont un animal de compagnie, et les propriétaires indiquent d'entrée de jeu qu'ils ne veulent pas d'animaux de compagnie. Alors, cette détresse-là, malheureusement, je la sens au bout du fil lorsqu'on parle avec les gens.

Honnêtement, on a tout intérêt à permettre les locataires d'avoir leurs animaux de compagnie avec eux. Pourquoi? Bien, parce que les bienfaits d'avoir un animal de compagnie sont largement documentés. On le sait maintenant, ça diminue le stress, ça diminue la tension artérielle, ça contribue même à briser l'isolement pour bien des gens, aînés, mais pas seulement des aînés. Il y a même des études qui démontrent que, chez les aînés, quand les aînés ont un animal de compagnie, bien, ils consultent leur médecin jusqu'à 30 % moins souvent qu'un aîné qui n'en a pas. Alors, permettre aux gens de garder leur animal, c'est... en logement, comme les propriétaires peuvent le faire dans leurs maisons, mais pouvoir le permettre au niveau des logements peut amener beaucoup de bienfaits aux locataires. Et, en pleine crise du logement, c'est fondamental.

Et j'aimerais... je vous dis que je reçois beaucoup de mots des gens, j'aimerais vous lire un petit message que j'ai reçu il y a quelques mois maintenant, une dame qui m'écrit ceci : «J'ai 67 ans, et ça fait 63 ans que j'ai un chien dans ma vie. J'ai eu plusieurs races de chien avant d'avoir le coup de cœur pour les bassets. S'il vous plaît, Mme, aidez-nous, ceux qui ont la malchance de rester à loyer. S'il vous plaît, j'ai confiance en vous.»

Alors, Mme, ce n'est pas moi qui vais répondre à votre besoin, mais c'est mon collègue Andrés Fontecilla, qui a déposé ce matin ce projet de loi là. Et je compte sur la CAQ pour l'appeler pour qu'on puisse le travailler et, finalement, l'adopter, parce que, oui, c'est des animaux abandonnés, mais c'est surtout de la... c'est aussi de la détresse humaine soulagée.

La Modératrice : On va prendre les questions, s'il y a des questions.

M. Spector (Dan) : Hi. Can you guys, whoever wants, just describe why you think this is important, why is this an important law to present?

Mme Massé : You know, it's so important because people who are renting cannot, in a lot of places, bring their animals with them. And that means that they have to let them because they don't have a choice. You know, in the middle of a housing crisis, it's harder, it's hard to find a place for people who have not a lot of money, and it's more difficult if you have an animal with you. So, that's why it's important for the people, but also for the animals.

As «Me» Gaillard said, it's... you know, people have to make a choice : Did I choose to stay in the street because I have no place where I can buy... where I can rent a place or leave my lovey? So, that's why. And it's simple, as she said, it's not... It's all around the world, there's places who have this kind of bill. So, I think, for Québec, it's important to have it now.

M. Spector (Dan) : Have you had any conservations with the Government about this? What are the odds that this is something they, you know, allow to move forward?

Mme Massé : I mean, it's... for the last three months now, we're talking about this project, we have this petition in June, last June, I mean, Mr. Jolin-Barrette knows that we're coming with this kind of thing. We don't... We're not... I think we're not in discussion with them, but I think it's time that, you know, one year after, that he realises that it's really important for Quebeckers to have this kind of law to protect animals, but also to give to the people the possibility to keep their animals with them.

M. Spector (Dan) : So, the idea is that any new leases would not be able to ban animals. That's it, right?

Mme Massé : I'm sorry, I...

M. Spector (Dan) : Any, like, new leases that would be signed after this was adopted would not be able to have a condition that doesn't... That's the idea?

Mme Massé : Yes, this is what the law... what we suggest in this bill. It's… it will be... I don't know how to say that in English. Ça va être interdit.

Mme Gaillard (Sophie) : It will be banned.

Mme Massé : It will be banned. This… The landlord won't be able to ban the animals in the house.

M. Spector (Dan) : Do you want to say, «Me» Gaillard, why... you know, how big is this problem, I guess, especially in Montréal?

Mme Gaillard (Sophie) : Sure. So, from an animal welfare perspective, it is a huge issue in this province. It's one of the main reasons why animals are surrendered to shelters every year, not just at our shelter, at the Montréal SPCA, but across the province. And this is, you know, surrenders that are... by people who care for their animals, who want to keep them, who take good care of them, but who just are forced to give up their animal because they can't find housing.

Now, it's a majority of Québec households that include a dog or a cat, 52%, and yet, when we look at the numbers of house rental units that allow dogs, for example, we're about at 4% that allow dogs without any restrictions with respect to size, for example. So, there's a huge mismatch between the number of people who have animals and the number of housing units that are animal friendly, and it has a huge impact on animal welfare.

M. Spector (Dan) : I'm hoping to ask you about something else slightly random. That thing that the SPCA posted on Instagram about the farm animals that were found in the park in Côte-des-Neiges, what did you think of that?

Mme Gaillard (Sophie) : We were as surprised as you are, finding those two sheep and roosters in the middle of Montréal, in a park. We don't know where they came from. The sheep did have ear tags, so it might be possible to retrace where they actually came from. But I don't have any answers for you, unfortunately. We were mystified by the situation also.

M. Spector (Dan) : And now, they… are they still at the...

Mme Gaillard (Sophie) : They have gone to sanctuaries, the two sheep and one of the roosters. And we're still looking for sanctuaries for the other roosters. But the sheep have already found their new home.

M. Spector (Dan) : So, somebody just left them in the park?

Mme Gaillard (Sophie) : Very strange.

M. Spector (Dan) : It's so weird. Okay. Cool. Thanks.

La Modératrice : Juste une dernière question de CBC, qui nous est arrivée à distance : «What about tenants who are fearful of dogs or allergic to pets, how would they be able to find a building where they felt safe?»

Mme Massé : I mean, today, what we want to say to «la» CAQ, that it's important to bring this bill. And when we'll be in that process, it will be… we will be able to listen to the experts or people who… you know, all the eventualities. So, and we're open to bring this project better, you know, because this a real question. But, at the same time, you know, I think we have to find solutions that won't give up the sense of the bill, it means not to bind… not bind… bound by, you know… to… That's it. Ban, that's right, to not ban the animals.

La Modératrice : Merci.

Mme Massé : Thank you.

La Modératrice : Merci à vous. Bonne journée.

(Fin à 12 h 07)

Participants


Document(s) associé(s)