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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle

Version finale

Le vendredi 9 juin 2023, 7 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Sept heures quarante-huit minutes)

M. Tanguay : Alors, nous sommes à la fin d'une autre session parlementaire. Alors, ce matin, c'est le bilan, oui, de la session parlementaire qui vient de se terminer, mais c'est aussi le bilan de cinq ans caquistes, cinq ans de promesses brisées, cinq ans d'échecs, parce que nous avons, depuis cinq ans, un gouvernement brouillon, qui ne consulte pas, qui ne réfléchit pas, un gouvernement qui y va de réformes, plusieurs sous bâillon, et après ça sont obligés de retourner, réouvrir leurs réformes pour réparer leurs propres pots cassés.

Pendant ce temps-là, au Québec, puis j'aurai l'occasion de toucher un peu plus dans le détail certains dossiers, les Québécoises, les Québécois, là, à matin, là, après cinq ans de régime caquiste, là, ils n'ont pas accès aux services essentiels qu'on doit s'attendre de recevoir au Québec, et ça, c'est inacceptable.

Moi, je suis très fier d'être chef intérimaire du Parti libéral du Québec, chef de l'opposition officielle, avec l'équipe de femmes et d'hommes dédiés, dévoués en arrière de moi, qui, à tous les jours, tous les jours... puis qui viennent à l'Assemblée nationale, se lèvent pour dire : On a fait nos devoirs, on a analysé ce qui est proposé, on analyse les résultats puis on va aller dénoncer ce mauvais gouvernement-là mais aussi proposer. On a fait des propositions, et le leader pourra nous en... Monsef Derraji nous a donné de nombreux exemples, mais nous avons donc... Et je suis fier d'être chef de l'opposition officielle avec une équipe de femmes et d'hommes, une équipe renouvelée, 10 nouvelles et nouveaux députés sur 19, qui maîtrisent leurs dossiers, qui questionnent les ministres, qui proposent également. Et ça, c'est ce qui me rend le plus fier.

Et, quand on retourne au bilan d'un mauvais gouvernement brouillon, ce qu'on constate, c'est qu'en santé, promesse sur promesse, il ne les respecte pas. Rappelez-vous, il y a cinq ans, du 90 minutes : Vous allez voir un médecin aux urgences après 90 minutes, maximum garanti, ce sera livré par la CAQ après cinq ans. C'est une promesse brisée. Les délais d'attente plus généraux dans les urgences ont augmenté dans les cinq dernières années. Les rattrapages en chirurgie, ils ont fait de multiples promesses qui, successivement, ont été brisées. Échec en santé.

En éducation, ça aura été bâillon, brouillon, doit recommencer en éducation. Bernard Drainville a déposé le projet de loi n° 23, qui, on aura l'occasion de faire le débat, malheureusement ne met pas dans le coup suffisamment les équipes-écoles. Et, quand on regarde le bulletin de ce gouvernement-là, bien, malheureusement, on peut voir que la réussite scolaire n'est pas au rendez-vous. Nous avons besoin, donc, en éducation, d'un gouvernement qui a une réelle vision puis qui arrête d'être brouillon puis de recommencer ses devoirs. Il peut-tu, à un moment donné, déposer un propre en éducation? Après cinq ans, on est en droit, les Québécois sont en droit de s'attendre à ça.

En immigration, mauvaise réforme de Simon Jolin-Barrette, réforme imposée sous le bâillon. Et, maintenant, la ministre Fréchette doit refaire les devoirs de Simon Jolin-Barrette. Pendant ce temps-là, on a pu voir qu'en immigration il y a eu une perte de contrôle du gouvernement. Et, encore une fois, après cinq ans, ce n'est aucunement une réussite, c'est un échec.

En justice, les délais s'allongent, l'accès à la justice est loin d'être amélioré, a reculé. Et le ministre de la Justice trouve le temps puis le moyen de continuer à se chicaner avec la juge en chef du Québec. C'est inacceptable.

En environnement, après cinq ans, il y a 40 % des mesures qui ne sont pas identifiées pour atteindre nos objectifs de lutte aux changements climatiques. Alors, on le voit avec les inondations, les feux de forêt, c'est important d'avoir un gouvernement qui a une vision, qui a un plan et qui arrive avec des résultats tangibles. Et la Vérificatrice générale du Québec l'a dit, il y a un an presque jour pour jour, en juin 2022, le fonds dédié à recevoir l'argent que l'on investit collectivement là-dedans n'a pas d'administration efficace et n'atteint pas les résultats parce que la gestion est déficiente.

En économie, vous avez un gouvernement qui se dit... avec son superministre, un gouvernement des gros deals. Bien, le gouvernement des gros deals, là, dans les dernières années, ils sont allés chercher ou ils prévoient aller chercher des investissements qui totaliseront 2 milliards. Pendant ce temps-là, l'Ontario nous bat 10 fois plus, c'est 20 milliards qu'ils sont allés chercher. C'est inacceptable. Les PME sont laissées à elles-mêmes. Pénurie de main-d'oeuvre, François Legault l'aura niée pendant trois ans sur ses cinq années de règne, puis on voit les frais : tant au privé qu'au public, il manque de monde. Ils ont mis de l'avant, donc, après trois ans, des programmes dont on n'a toujours pas les résultats, et donc qui est un échec.

Le fiasco de la SAAQ a un nom, il s'appelle Éric Caire, Éric Caire qui n'a pas les compétences ou ne démontre pas les compétences pour être à la tête de ce ministère-là. Je vous passe le troisième lien et sa promesse de démissionner que, là aussi, il a renié, mais, en ce sens-là, c'est extrêmement préoccupant. La transformation numérique, là, c'est nos données, c'est notre vie personnelle, il faut protéger ça puis il faut avoir les services, être plus efficace comme gouvernement. Il y a des rendez-vous importants, en santé, en revenu, pour mieux faire avec le numérique, mais là on a un ministre qui, lui, pendant que c'était le fiasco, pendant que le monde attendait, là, aux quatre vents puis à la pluie, des heures de temps, pour parler à quelqu'un à un comptoir de la SAAQ, lui, il disait : Circulez, il n'y a rien à voir, ce n'est pas moi, puis je suis surpris, à matin, de ne pas avoir de félicitations. Ça résume : Éric Caire, échec retentissant.

Il y aura eu un avant et un après-troisième lien. Le gouvernement, qui est un gouvernement à usure prématurée, après le troisième lien, on a vu que plus rien n'a fonctionné de façon claire. Il y a une perte de contrôle d'un gouvernement qui pense qu'en mettant de l'argent ça règle le cas, mais quand... la façon dont on administre, la façon dont on calcule les résultats, ils ne sont pas là du tout. Échec retentissant, troisième lien. On a vu le style de gestion, après six ans de promesse ferme, le gouvernement a fait volte-face. C'est le cas d'un gouvernement brouillon.

Et là ils nous reviennent avec une autre promesse, imaginez-vous donc, une promesse où, lorsque je pose la question à François Legault : C'est-tu une promesse brisée?, il dit : Non, ce n'est pas une promesse brisée. Écoutez, si on a un premier ministre du Québec, à matin, qui n'est même pas capable de reconnaître que le troisième lien, c'est une promesse brisée, imaginez-vous donc que, dans tous les autres dossiers, vous pouvez comprendre qu'il va nier l'évidence, c'est que c'est autant de promesses brisées.

Alors, en conclusion, une session parlementaire qui se termine, une étape importante d'un régime caquiste, après cinq ans, qui est un échec. François Legault nous avait dit : Vous nous jugerez sur une chose, les résultats. Bien, les résultats ne sont pas bons. Les Québécoises, les Québécois méritent mieux et ils peuvent compter sur une opposition officielle qui, matin, midi, soir, va continuer de les défendre, continuer de travailler dans l'intérêt de la collectivité, de notre nation québécoise. Puis on va continuer à dénoncer, continuer à faire notre job, puis on va continuer à proposer, parce que les Québécoises, les Québécois, chers amis, méritent réellement mieux. Puis, bravo pour le travail que vous avez fait. Merci beaucoup.

Je vais maintenant céder la parole... Merci. Je vais céder la parole à notre leader.

M. Derraji : Merci, Marc. Bonjour, tout le monde. Depuis l'arrivée de la CAQ au pouvoir, c'est la session la plus tranquille qu'on ait jamais vécu, et ce, malgré le fait que les missions de l'État sont en péril. Le leader du gouvernement caquiste a fait la démonstration qu'il n'était pas en mesure de bien gérer le temps disponible en Chambre et en commission parlementaire. Je vous donne juste un exemple : hier, il y avait une seule commission. Nous sommes en session intensive. Je ne sais pas si le leader du gouvernement est fier de son agenda tranquille, mais nous sommes déçus que tout le temps précieux au Parlement n'ait pas été maximisé. Il a passé la plupart de son temps à se chicaner avec la juge en chef, alors qu'il aurait peut-être dû se concentrer à bien gérer les travaux au Parlement. Il a réussi à se mettre à dos l'ensemble de ses partenaires du système de justice. La planification de l'agenda législatif a été médiocre.

Face à ce gouvernement prématuré usé, on manque d'idées. Nous avons, de notre côté, une équipe jeune, renouvelée et prête à travailler sur des projets de loi qui peuvent avoir un impact important dans la vie des Québécois. Même que deux de nos collègues sont venus travailler au Parlement avec leur bébé à plusieurs reprises. C'est ce qu'on appelle être dédié.

Nous étions présents, nous étions prêts à travailler et nous avons tendu la main à plusieurs reprises au leader du gouvernement. D'ailleurs, nous avons déposé 10 projets de loi au cours de cette session. Nous saluons tout de même l'ouverture du gouvernement à avoir accepté d'appeler le principe du projet de loi sur le don d'organes de mon collègue, André Fortin. Malheureusement, nous n'avons pas pu faire adopter ce projet de loi malgré le fait que cela aurait pu sauver des vies. Nous comptons reprendre l'étude à l'automne. D'ailleurs, nous avons été agréablement surpris de voir que le gouvernement s'est inspiré du projet de loi sur l'obsolescence programmée présenté par ma collègue, Marwah, et l'ancien député, Guy Ouellette, et qu'il a présenté son propre projet de loi.

Par ailleurs, je note que la députée d'Argenteuil devrait déposer, ce matin, un projet de loi sur le papillon amiral. Et, nonobstant la valeur de ce projet de loi, je mets en garde le gouvernement que, s'il a l'intention d'adopter ce projet de loi avant celui sur le don d'organes, nous constaterons les réelles priorités de ce gouvernement. Malheureusement, il y avait d'autres excellentes propositions de projets de loi sur la table que le gouvernement aurait pu décider de faire cheminer ou de s'en inspirer. Cela aurait pu faire une différence réelle dans la vie des Québécois.

Au cours de cette session, l'équipe libérale a fait ressortir, par toutes ses interventions, la vraie nature de la CAQ : un gouvernement brouillon, pas fiable, qui brise ses promesses. Notre constat est clair, ça va mal partout. Un des sujets qui a particulièrement retenu l'attention est la gestion catastrophique d'Éric Caire avec le ministère de la Cybersécurité et du Numérique. Tout ce que touche Éric Caire devient un fiasco.

Pour conclure, ce que nous avons vu du gouvernement, dans les dernières semaines, n'est, à notre avis, que la pointe de l'iceberg de leur gestion brouillon et amateur, et nous continuerons à talonner le gouvernement. Merci.

Le Modérateur : Merci. On va maintenant passer à la période de questions. Je vous invite à vous nommer ainsi que votre média, s'il vous plaît.

M. Denis (Maxime) : Bonjour. Maxime Denis, TVA Nouvelles.

M. Tanguay, on a pu voir, au cours de la dernière session, des positions quand même intéressantes de la part des libéraux, notamment sur les locaux de prière, de les bannir au cégep, à l'université, partout. On l'a vu, plus récemment, avec l'événement antiavortement. Est-ce que les valeurs, les idées, au Parti libéral, sont en train de changer?

M. Tanguay : Moi, je pense que les valeurs libérales sont clairement identifiées : respect des droits et libertés, développement économique, justice sociale, pour ne nommer que ces trois-là. La façon de les incarner, ça, évidemment, il faut toujours être de son temps, il faut toujours faire face aux défis actuels, et c'est ce que nous faisons.

Et la relance du parti, vous l'avez vu, le 27 mai dernier, conseil général, on a vu un Parti libéral en forme, un Parti libéral où il y avait plus de 400 militants qui étaient là pour dire : Oui, le constat est clair, il faut aller reconnecter avec les régions, il faut aller reconnecter avec l'ensemble des Québécoises, des Québécois. Et la relance est déjà en route avec le comité de relance que notre collègue, Madwa-Nika Cadet, copréside. Et il y aura, le cas échéant, une chefferie. Il y aura, j'imagine, des débats, une véritable course, ce que tout le monde souhaite. Alors, ça, c'est encourageant.

Et, encore une fois, notre rôle, nous, c'est d'incarner ce qui préoccupe, à matin, les Québécoises, les Québécois, comment nos valeurs peuvent répondre à ces importantes questions là. Puis je pense qu'on le fait bien, puis on va continuer à le faire.

M. Denis (Maxime) : Sur votre bilan à vous, parce qu'à la dernière session vous veniez tout juste d'arriver, à ce moment-ci, donc vous dites que vous êtes critique de vous. Donc, quel bilan vous faites? Et comment vous voyez la suite? Parce qu'on plafonne, dans les sondages, ça n'a pas bougé, c'est le statu quo. Donc, oui, connecter avec les Québécois mais visiblement pas au cours de la dernière session. Donc, comment vous voyez votre rôle en ce moment? Et, l'été, est-ce que vous allez faire des tournées? Est-ce que vous allez déjà faire un peu de démarchage pour une course à la chefferie?

M. Tanguay : Alors... Non, écoutez, ça, je ferme la porte, il n'y aura pas de démarchage. Moi, je n'utilise pas la chefferie intérimaire comme un tremplin. Quand les règles seront connues, comme je l'ai toujours dit, j'aurai l'occasion de dire si j'y vais ou pas et je ferai, à ce moment-là, ma réflexion.

Pour l'instant, comme mes 18 collègues, là, on est dédiés à 110 % à notre travail. On ne part pas en vacances tantôt, là, on va être sur le terrain, on retourne dans nos comtés reconnecter avec la population, ça va passer par là. Puis, pour ce qui est de votre question, la note que je me donnerais, je vous laisserai, entre autres, l'évaluer. Pour moi, je réitère que je suis assez critique envers moi-même. L'objectif, c'est de faire en sorte qu'on travaille en équipe, que les collègues puissent travailler dans l'intérêt des Québécoises et Québécois en mettant en application leurs talents, leur expérience, et ça, je pense que... en termes de cohésion d'équipe et de livrer pour l'opposition officielle, je pense qu'on peut se déclarer qu'on a livré la marchandise.

Journaliste : Vous avez livré la marchandise, c'est ce que vous dites. On vous voit, là, vous travaillez fort, on vous entend, on a vu chacun des députés en Chambre, dans les commissions parlementaires, mais ça ne percole pas dans la population. Qu'est-ce qui explique que ça ne percole pas?

M. Tanguay : On est encore tôt, quoi, à huit mois de la dernière élection. Le gouvernement a été élu, donc, il y a à peu près huit mois, a un mandat fort, 90 députés. On est 19 jusqu'en 2026. Il faut laisser le temps au temps. La relance du parti, elle est nécessaire. La relance du parti débute, elle n'est pas complétée. Il y aura des étapes importantes, le comité de relance, il y aura la course à la chefferie, le cas échéant, qui vont nous enligner vers 2026. Alors, on est au début encore, la première moitié de la première année du mandat vient de s'écouler.

Après cinq ans d'un régime caquiste, on va continuer de dénoncer, faire notre job. Savez-vous quoi? Ce sur quoi on mise, c'est que nous, à Québec, les députés libéraux, l'opposition officielle, si on fait notre job puis qu'on est... on travaille dans l'intérêt des Québécoises et Québécois, il y aura une reconnaissance de cela. On ne le fait pas pour la reconnaissance, on le fait parce que c'est notre job à faire, mais c'est le mandat que l'on a. Puis la relance est en marche.

Journaliste : Donc, si je comprends bien, ce sera la relance qui va remettre sur les rails le Parti libéral. Parce qu'en ce moment, là, on le sent, la CAQ a vécu une session très difficile, et, en ce moment, vous êtes l'opposition officielle, vous devriez être la... être en position de prendre les commandes, d'être l'option qui vient après la CAQ, si on regarde le portrait politique, là, mais donc... mais ça ne fonctionne pas, ça ne semble pas fonctionner. Les critiques sont sévères envers le Parti libéral quand même, là, il faut être... Même parmi vos rangs, on l'a senti, au dernier congrès, là, donc...

M. Tanguay : Bien, écoutez, nous, on est confiants en l'avenir. Le Parti libéral du Québec a 155 ans parce qu'il a toujours su se renouveler, et le passé est garant de l'avenir, le passé est garant de l'avenir. Le Parti libéral, son histoire est faite de hauts et de bas. Maintenant, on doit relancer le parti. Puis, nous, la meilleure façon, comme députés, ici, à Québec, puis dans nos comtés, c'est de faire une bonne job dans l'intérêt des Québécoises, des Québécois. Il est encore tôt, dans le mandat, et je termine là-dessus, il y a des échéances excessivement importantes, devant nous, au parti, qui vont nous assurer de cette relance-là. Vous avez devant vous une équipe renouvelée, confiante de députés qui se disent qu'en 2026 on va se présenter devant la population avec un ou une chef permanent, puis on va être prêts.

Mme Prince (Véronique) : Bonjour. Véronique Prince, à TVA... Excusez, à Radio-Canada. J'ai été longtemps... j'ai été 10 ans là-bas.

Des voix : ...

Mme Prince (Véronique) : Je suis une transfuge.

M. Tanguay : Une primeur, une primeur.

Mme Prince (Véronique) : Ça ne va pas me déconcentrer pour ma question, par exemple.

Des voix : ...

M. Tanguay : C'est bon. Là, je vais dire : À l'ordre, s'il vous plaît, à l'ordre!

Mme Prince (Véronique) : C'est ça. Le Parti libéral n'a pas de chef. Puis je ne veux pas minimiser votre rôle, je ne veux pas le dévaluer, là, je sais c'est quoi être un chef par intérim, là, je peux me l'imaginer, là, mais une opposition officielle qui n'a pas de chef n'est pas menaçante pour un gouvernement, vous êtes comme neutralisés. Combien de temps pouvez-vous vous permettre d'être neutralisés?

M. Tanguay : Allez demander à Bernard Drainville quand Marwah Rizqy le questionne. Allez demander à Christian Dubé quand André Fortin le questionne. Allez demander à Fitzgibbon, Pierre Fitzgibbon, quand Fred Beauchemin le questionne. Allez demander à Simon Jolin-Barrette quand notre leader fait des rappels au règlement puis qu'on défend les Québécoises, les Québécois. Puis allez demander à François Legault s'il arrive ici, à la période des questions, les deux mains dans les poches, en sifflant. Je veux dire, on n'est pas là pour être une menace à personne, on est là pour faire notre job. Et, pour ne nommer que ceux-là, j'aurais pu nommer toute l'équipe. On est là pour défendre l'intérêt des Québécoises, des Québécois face à un gouvernement brouillon. Et on ne l'analyse pas en disant : Est-ce qu'on est une menace? On l'analyse en se disant : Est-ce que, ce matin, on a fait avancer les choses? Est-ce qu'on a dénoncé ce qu'il y avait dénoncé? Puis on a-tu proposé quelque chose? Et, là-dessus, on fait notre travail.

Et, en passant, vous avez raison de le mentionner, je suis chef intérimaire, mais, ceci dit, on a une opposition officielle qui fait son travail, qui est là à temps plein, à 100 %. Et l'équipe, elle est complète. Puis la chefferie nous indiquera qui sera la personne chef permanente ou permanent.

Mme Prince (Véronique) : Tous les partis politiques, la dernière journée d'une session, se présentent devant nous en faisant le bilan des autres.

M. Tanguay : Oui.

Mme Prince (Véronique) : Mais votre bilan à vous, là... Tous les partis ont des défis remarquables à surmonter. Quel est le défi du Parti libéral à surmonter pour septembre prochain?

M. Tanguay : De s'assurer d'occuper le terrain, d'aller à la rencontre des Québécoises, des Québécois. C'est pour ça que nous avons donné des responsabilités spécifiques à chacun des députés et chacune des députées pour être responsable de région, d'être sur le terrain, d'aller à la rencontre des Québécois, de revenir à Québec puis dire : Écoutez, M. ou Mme la ministre, ça ne marche pas, on a parlé à telle citoyenne, et voici la réalité terrain. Donc, c'est en reconnectant, c'est comme ça.

Vous savez, en politique, là, rapidement, je me suis rendu compte d'une chose, la pertinence découle de la proximité. Et ça, c'est notre rôle, notre responsabilité, et on va le faire. Maintenant, pour ce qui est de nous donner une note, ce matin, on se présente devant vous avec le sentiment du devoir accompli dans l'intérêt des Québécoises, des Québécois. Tout n'a pas été parfait, bien évidemment, bien évidemment, mais je pense qu'on a fait une bonne job dans l'intérêt des Québécois.

Mme Prince (Véronique) : Mais je note quelque chose d'intéressant que vous avez dit, vous avez dit que votre défi est d'occuper le terrain.

M. Tanguay : Oui.

Mme Prince (Véronique) : Ça veut dire que vous reconnaissez que vous ne l'avez pas assez occupé.

M. Tanguay : Bien, écoutez, le résultat électoral fait en sorte que nous avons 19 députés d'élus. On s'occupe, évidemment, très bien de nos comtés. Maintenant, il faut aller visiter les autres comtés, toutes les régions du Québec, parler aux Québécoises et Québécois puis être connectés avec ce qui les anime ce matin. Et c'est ça, notre défi. Puis, en passant, même pour un gouvernement qui a 90 députés, là, ça devrait aussi être leur défi, ne pas prendre personne pour acquis. Parce que vous savez, en politique, si nous, on est dans un bas et eux dans un haut, à un moment donné, ça revient puis ça change de bord. Alors, pertinence vient de la proximité. Puis je termine là-dessus, qu'en est-il de la défense des régions par ce gouvernement-là qui se disait le gouvernement de l'économie et des régions? Patate, c'est un échec.

Mme Prince (Véronique) : Merci.

M. Laberge (Thomas) : Bonjour. Thomas Laberge, pour LaPresse canadienne. J'aurais une question pour Mme Cadet.

M. Tanguay : Oui. Madwa.

M. Laberge (Thomas) : Bonjour.

Mme Cadet : Bonjour.

M. Laberge (Thomas) : Vous pilotez, donc, le comité de relance sur les valeurs libérales. Évidemment, la question de la liberté d'expression a fait énormément jaser dans les derniers temps, et vous savez pourquoi. M. Dionne Charest est sur votre comité également. Est-ce qu'il y a consensus, au sein de ce comité-là, sur la valeur qu'est la liberté d'expression et la manière dont elle doit s'appliquer concrètement?

Mme Cadet : Bien, vous le savez, nous, on s'en va en tournée des régions. D'ailleurs, on est à Trois-Rivières en fin de semaine, à Québec lundi, en Montérégie samedi prochain. Notre objectif à nous, c'est d'abord un comité de consultation. On est là pour, évidemment, faire une réflexion à l'intérieur, donc, des gens qui représentent des... différents courants à l'intérieur de notre formation politique, puis on trouvait extrêmement important que l'ensemble des membres se sentent représentés, très bien représentés à l'intérieur du comité de relance, mais notre mandat premier, c'est un mandat de consultation, puis c'est ce qu'on fait.

Tu sais, quand on dit que la première question qu'on pose aux Québécois, qu'on pose aux membres, aux sympathisants, c'est qu'est-ce que ça signifie pour eux être libéral en 2023, comment est-ce qu'on décline nos valeurs aujourd'hui et pour l'avenir, bien, ça fait partie des réflexions. Vous étiez là, au conseil général, on a eu trois ateliers extrêmement courus : s'affirmer, prospérer, rassembler. Puis, avec tout ce qu'on a entendu, bien, on aura l'occasion de pouvoir déposer notre rapport, à l'automne, qui prendra en considération tout ce que les membres et les sympathisants nous ont dit.

M. Laberge (Thomas) : O.K. Je vois que vous éviter de répondre à la question, mais là il y a de plus en plus de critiques, là, envers votre position, parce qu'il y a beaucoup de gens qui disent : Ce n'est pas un enjeu sur l'avortement, c'est un enjeu sur la liberté d'expression. On a même la Commission des droits de la personne qui se dit qui est préoccupée de cette idée-là de déterminer qui peut aller dans des institutions gouvernementales pour parler, en fait. Vous, vous appuyez la position du gouvernement. Est-ce que vous êtes vraiment en phase avec cette valeur-là qu'est la liberté d'expression et comment elle est défendue dans la société québécoise?

Mme Cadet : Oui. Bien, je ne sais pas si tu veux la prendre, Marc.

M. Tanguay : Vas-y, non, je t'en prie.

Mme Cadet : Oui. Bien, vous savez, ici, c'est... comme dit Marc, en fait, tu sais, c'est... tout est un équilibre, là. Donc, d'abord, comme je vous dis, donc, sur le comité de relance, donc, nous, notre objectif, donc, c'est, donc, de consulter, donc, l'ensemble de nos membres, donc, sur cette question. Marc l'a mentionné. Puis, pour nous, là, au Parti libéral, tu sais, il y a trois valeurs fondamentales, tu sais, on l'a dit, donc, le fédéralisme, l'économie, la liberté, la défense des droits individuels. Puis ça, c'est une valeur fondamentale. Ça, ça ne changera pas, parce que, jusqu'à présent, tu sais, ce qu'on a entendu, les échos qu'on a obtenus, là, des gens qu'on a consultés, c'est que c'est excessivement important pour eux que ce triumvirat-là, que l'équilibre entre ces trois piliers-là des valeurs du Parti libéral du Québec demeurent aujourd'hui et pour l'avenir. Donc, ça, ça demeure.

Maintenant, comment est-ce qu'on le décline sur chacune des décisions? Bien, c'est exactement ça, notre rôle. Notre, c'est d'offrir une boussole, de nous offrir une boussole à nous comme parlementaires, évidemment, mais à... évidemment au futur chef mais aussi à l'ensemble des membres sur comment est-ce qu'on veut faire décliner ces valeurs-là.

M. Tanguay : Merci. Merci, Madwa.

M. Bourassa (Simon) : Bonjour. Simon Bourassa, Noovo.

M. Tanguay : Bonjour.

M. Bourassa (Simon) : Il y a eu quand même de la collaboration avec le gouvernement puis avec les différentes oppositions dans des dossiers. Je pense à l'aide médicale à mourir, il y a eu également la commission sur les initiations au hockey. Croyez-vous que la collaboration puis la transpartisanerie, c'est plus payant que la petite politique partisane au final?

M. Tanguay : Bien, d'abord, il ne faut pas réduire notre travail à de la petite politique partisane quand on ne fait pas du transpartisan, première des choses. La plupart du temps, c'est tout autre chose, puis ça, ce commentaire-là s'applique à tous les collègues élus, que de la petite politique partisane... Maintenant, nous, ce qui nous intéresse, c'est les résultats. Puis on va prendre François Legault au mot, vous nous jugerez sur les résultats. Alors, quand il y a une possibilité, comme vous l'avez mentionné avec vos deux exemples, de faire avancer le Québec de façon transpartisane, on sera toujours là. Pourquoi? Parce que, nous, ce qui nous guide, c'est l'intérêt supérieur des Québécoises et des Québécois.

M. Bourassa (Simon) : M. Derraji, vous avez parlé de l'agenda législatif de la dernière session. Peut-être nous donner quelques exemples de comment vous auriez peut-être réorganisé les deux dernières semaines de travaux intensifs, ou même auparavant, là. Qu'est-ce que... De quels projets de loi vous auriez aimé débattre, là, dans les dernières semaines?

M. Derraji : Ah! clairement j'ai un en tête, le premier, là, sur la liste, c'est le don d'organes. Don d'organes, je ne comprends pas pourquoi le gouvernement n'a pas agi. C'est la deuxième fois que mon collègue, André Fortin, le dépose. Le ministre lui a dit : Je suis d'accord avec toi. Qu'est-ce qu'il a fait, le leader du gouvernement? Ne pas l'appeler. En fait, il l'a appelé hier. Le Parlement ferme aujourd'hui.

Il y a aussi le dépôt du projet de loi par Marwah sur le taux de crédit pour les cartes de crédit. Ça, c'est urgent, ça parle aux Québécois. Tout le monde est frappé par l'inflation. Le taux directeur de la Banque du Canada vient d'être, encore une fois, augmenté d'un quart. Les Québécois paient des frais.

Donc, pour maximiser notre temps, je vous dis, Marwah et Greg viennent avec leur bébé, Madwa aussi. Ils veulent étudier leurs projets de loi. On a fait des demandes au gouvernement. On lui a dit : Écoute, on est prêts, nous sommes prêts, l'équipe, elle est prête. Et c'est ça faire avancer les idées pour tous les Québécois et Québécoises, c'est ce qui nous anime chaque jour.

M. Carabin (François) : Bonjour. François Carabin, Le Devoir.

M. Tanguay, vous avez parlé de votre... vous êtes patient, c'est-à-dire, devant la possibilité que la course à la chefferie soit repoussée. Ceci étant dit, vous devrez quand même avoir un chef ou une cheffe en 2026. Vous, personnellement, comme chef intérimaire, combien de temps vous êtes prêt à tenir ce siège-là?

M. Tanguay : Ah! aussi longtemps que j'aurai la confiance de mes collègues du caucus et la confiance du parti. Et ça, c'est un mandat qui m'a été confié puis un mandat que je veux continuer à faire aussi longtemps que j'aurai cette confiance-là, aussi longtemps qu'on me demandera de le faire. Et c'est en équipe qu'on remplit nos fonctions d'opposition officielle puis qu'on travaille comme militantes et militants au parti. Et moi... Vous avez dit : Vous êtes patient. Moi, je n'ai même pas à qualifier je suis-tu patient, impatient, je n'ai aucun sentiment par rapport au calendrier de la course, je n'y pense même pas. Honnêtement, là, je n'y pense même pas.

M. Carabin (François) : ...vous dites : Je n'y pense même pas. Il n'y a pas une possibilité que vous vous ramassiez un peu le bec à l'eau le jour où les règles de la course vont être...

M. Tanguay : Ah! écoutez, moi, ce n'est pas... ce n'est pas mon bec à moi qui me préoccupe, c'est les Québécoises, les Québécois. Et moi, honnêtement, je ne suis pas patient, impatient. On a un travail à faire, à tous les jours, puis on va le faire. Puis le parti nous guidera, nous instruira sur les règles et le calendrier, puis là je prendrai une décision.

M. Carabin (François) : Vous avez reçu un message assez clair de vos militants ou de certains de vos militants sur le nationalisme au dernier conseil général. Mme Cadet, si elle veut commenter, pourra commenter, là, elle a parlé du fédéralisme comme une des valeurs fondamentales du Parti libéral du Québec. Pourquoi c'est important que le fédéralisme demeure une valeur fondamentale du PLQ par rapport au nationalisme? Puis est-ce que ça pourrait devenir... est-ce que ça pourrait prendre une place plus importante dans les prochaines sessions parlementaires, le nationalisme?

M. Tanguay : Le Parti libéral du Québec doit retrouver sa capacité à faire évoluer le Canada. Le Parti libéral du Québec doit retrouver sa capacité à verbaliser des demandes, à les répéter, on en a, des demandes par rapport au fédéral, et à les verbaliser. Le Parti libéral du Québec a fait en sorte, avec notamment Robert Bourassa, hein, Jean Charest, de faire évoluer, de faire grandir le Québec au sein de la fédération canadienne. Puis, pour ça, ils n'ont pas hésité, quand c'était le temps, d'être en mode revendication. Et, en ce sens-là, ce nationalisme-là, au sein d'une fédération canadienne qui est appelée à évoluer, je pense que nous devons le remettre de l'avant.

Alors, nous, la solution à nos problèmes, ce n'est pas le grand soir de la séparation du Québec. C'est, au sein de la fédération canadienne, une société québécoise, une nation québécoise qui a eu l'occasion de s'épanouir. Puis ça, il faut retrouver ça, et c'est important pour nous de l'articuler. Après le Conseil de la fédération, après l'entente sur le Régime québécois d'assurance parentale, qui était une entente bilatérale avec Ottawa, on a récupéré une partie des fonds du chômage, ce sont des éléments très tangibles qui, aujourd'hui, ont un impact dans la vie des Québécoises, des Québécois.

C'est avec Jean Charest qu'on est allés chercher notre part du butin face à Paul Martin quand on voulait des transferts fédéraux en santé. François Legault, encore une fois, ça a été un échec. On avait besoin de 6 milliards, il est revenu avec 1 milliard. Alors, ça, c'était une réussite d'un M. Charest, à l'époque 2003‑2004, qui a dit : Non, ça ne marchera pas de même. Il a mis son pied à terre, tout fédéraliste qu'il était. Alors, il y a moyen de défendre les intérêts de la nation québécoise au sein d'une fédération canadienne qui nous permet de s'épanouir. Puis ça, il va falloir retrouver, au Parti libéral, cette capacité de l'incarner, de l'expliquer comme je fais là, notamment.

Mme Lévesque (Fanny) : Oui. Bonjour. Fanny Lévesque, LaPresse.

Est-ce qu'on peut dire un peu : Exit le virage nationaliste?

M. Tanguay : Non, vous venez de m'entendre, non, au contraire. La force du Québec est une société, en Occident, qui, dans les 60 dernières années, a su évoluer de façon remarquable. C'est un Jean Lesage qui disait : Maîtres de notre hydroélectricité, qui est devenu le maître chez nous. C'est un Robert Bourassa, encore une fois, qui a développé l'hydroélectricité, qui a fait en sorte qu'on ait une charte québécoise des droits et libertés, qui a fait en sorte que le français, c'est la langue commune et officielle du Québec dès 1974, qui a fait dire à un Camille Laurin : N'eût été de l'électrochoc de la loi 22 de Robert Bourassa, on n'aurait pas pu passer la loi 101. C'est ça, le Parti libéral du Québec. Et ça, nous, c'est notre nationalisme au sein du Canada. Puis le Canada, il est appelé à évoluer. Puis, nous, c'est notre rôle de le faire évoluer, de faire des revendications, des demandes. Puis c'est comme ça qu'on va pouvoir fleurir.

Mme Lévesque (Fanny) : Vous avez quatre membres de votre caucus, incluant vous, qui réfléchit à la course à la direction. Quel effet ça peut avoir sur le caucus, sur les travaux, ce printemps, le fait qu'il y a quatre membres, quatre de vos membres, qui vont aspirer peut-être à devenir chef?

M. Tanguay : Moi, écoutez, je ne fais pas de distinction qui réfléchit, qui ne réfléchit pas. Moi, en tout cas, je peux vous réaffirmer que je ne réfléchis pas. Peu importe, moi, ce que je vois...

Des voix : ...

M. Tanguay : Je ne réfléchis pas à la chefferie.

Des voix : ...

M. Tanguay : Alors, pour celles et ceux... Marc Tanguay... Le titre : Marc Tanguay ne réfléchit pas — s'il vous plaît, virgule — à la chefferie, point. Parce que j'ai la prétention de réfléchir à tous les jours mais à d'autres choses qu'à la chefferie. Disons que ça peut être ça, le... Mais nous, on ne fait pas de distinction par rapport à cela, ce n'est pas un paradigme dans ce qu'on fait à tous les jours, là.

Mme Lévesque (Fanny) : ...un effet ou aucun effet?

M. Tanguay : Ça n'a pas d'effet sur ce qu'on fait. Nous, aujourd'hui, là, tous les collègues sont là pour les bons motifs, c'est de défendre les Québécoises, les Québécois. Puis il n'y a pas d'impact, honnêtement, de dire : Oh! Ça ne vient pas dicter ou modifier notre quotidien du travail qu'on doit faire.

Mme Lévesque (Fanny) : Puis, sur la... juste... Il y a quand même une pente à remonter, là, vous le savez.

M. Tanguay : Oui, on le sait.

Mme Lévesque (Fanny) : Bon, on peut tout reciter, là, ce qu'on sait déjà, mais vous la qualifiez comment, cette... le défi qui est devant vous?

M. Tanguay : C'est un défi important, et nous sommes confiants que nous allons le relever.

M. Bossé (Olivier) : Bonjour. Olivier Bossé, du Soleil.

M. Tanguay : Bonjour.

M. Bossé (Olivier) : Vous avez dit : Rien n'est parfait. Donc, si je comprends ce que vous venez de dire, s'il y avait une chose à améliorer, dans la dernière session, ce serait de plus mettre en valeur le Québec fort dans un Canada uni, là, ce nationalisme québécois dans la fédération.

M. Tanguay : Bien, ça, c'était une question dans le contexte du parti qui aussi a des applications dans notre travail comme opposition officielle. Maintenant, pour ce qui est de notre note, je vous laisserai le soin de la déterminer.

M. Bossé (Olivier) : Non, mais un élément à améliorer, mettons?

M. Tanguay : Les éléments à améliorer? Moi, je pense que, comme équipe, c'est important, et ça, on doit le faire jusqu'en 2026, plus qu'hier moins que demain, d'aller retourner sur le terrain, ce que les collègues ont commencé à faire. Puis, à toutes les fois, hein, les collègues, vous le savez, à toutes les fois que le collègue revient au caucus, ou une collègue, puis il dit : Aïe! Je suis allé dans telle région, telle région, on a les yeux brillants, on aime ça, on... d'aller à la rencontre des gens, ça nous nourrit puis ça ajoute à notre pertinence. Alors, plus qu'hier moins que demain, comme équipe, puis moi le premier, on va continuer, puis en faire plus, d'aller sur le terrain pour connecter avec les Québécois.

M. Bossé (Olivier) : Vous avez parlé tantôt d'un avant et un après-troisième lien, 20 avril ou... 20, 22 avril.

M. Tanguay : Oui, 18.

M. Bossé (Olivier) : 18. Vous trouvez qu'il y a eu... c'est un moment charnière de la session...

M. Tanguay : Moment charnière, après ça, écoutez, ça a été... ça a été... ça a été, après le troisième lien... Puis on a vu comment le caucus de la CAQ aussi... normalement on ne commente pas les autres caucus, mais comment ça en a ébranlé plusieurs, comment François Legault a dû, d'urgence, faire un caucus pour ses députés de Québec et de Chaudière-Appalaches.

On a vu, par la suite, dans les dossiers, dépôt des projets de loi qui ont pour vocation de corriger leurs erreurs. On a vu un gouvernement qui, quand on regarde... Il aime ça, les tableaux de bord. Quand on regarde les résultats, la courbe, elle ne va pas en montant, elle va en descendant pour ce qui est... vers l'échec. Alors, en ce sens-là, nous, on voit que, pour François Legault, il récolte ce qu'il a semé. Puis, quand vous semez des solutions qui ne sont pas réfléchies, bien, vous êtes qualifié, puis ça colle, de gouvernement pas fiable puis brouillon.

M. Bossé (Olivier) : M. Derraji, tantôt vous avez parlé d'un projet de loi sur les papillons? Je veux juste être sûr, c'est vraiment une précision...

M. Derraji : Bien, au fait, c'est inscrit, je vais vous...

M. Bossé (Olivier) : ...je n'ai pas vu ça.

M. Derraji : Je vais vous le dire, parce que... Quand je vous ai dit que je qualifie la session de médiocre et que l'agenda était très tranquille, moi, je siège depuis 2018, c'est ma session la plus tranquille. Juste vous dire, c'est la première fois que je soupe pendant une session intensive, ça a été hier. Normalement, souper dans une... pendant une session intensive, c'est quasiment impossible pour un élu. Hier, nous avons eu la chance, grâce à l'agenda tranquille de M. Simon Jolin-Barrette, de souper. Le nom du projet de loi, je vais vous le dire pour ne pas... c'est le papillon amiral. Il est inscrit dans le feuilleton, donc probablement déposé aujourd'hui.

Et donc, moi, pourquoi je mets en garde le gouvernement? Devant vous, une équipe qui a déposé 10 projets de loi, des projets de loi qui, si on les a adoptés aujourd'hui, les Québécois vont voir l'impact la semaine prochaine... Je vous ai parlé de taux de crédit, je vous ai parlé de don d'organes. Donc, c'est pour cela que je mets en garde le gouvernement, parce que, s'il appelle ce projet de loi avant le projet de loi... Je ne mets pas... je ne dis pas que ce projet de loi, il n'est pas important, probablement qu'il est important, mais les priorités doivent être à la bonne place. Et, pour les Québécois, le don d'organes est très urgent.

Le Modérateur : On va passer en angais. Si on n'a pas de question en anglais, c'est ce qui...

M. Tanguay : Phil, any questions?

Journaliste : M. Tanguay, the party has a big challenge right now to reconnect with Quebeckers, you still have to find a new leader as well in the next few months, in the next few years. So, how do you see that challenge? And how do you going to work to reconnect with the people on the ground?

M. Tanguay : By visiting every... each and every region. And again, we have specific responsibilities for each MNAs of the Québec Liberal Party, responsible for specific region or regions. And it goes with not only visiting, but to be in touch with the population, to make sure that our relevancy here, in Québec, will be effective in each and every question that we are challenging the Government with. So, again, the party, we know that we have an important task ahead of us, and you saw 400 plus party members, last May 27th, ready and up to the challenge. And we are pretty much... we are pretty confident that we will be up to the task and that we will represent, in 2026, the change and the solution in front of this bad Government.

Journaliste : Maybe a few words on nationalists. I understand some of them felt a bit left out inside the party. What's your message to them?

M. Tanguay : I think that, first of all, to have debates within a political party, it's a sign of health, of good health. That being said, being nationalist for the QuébecLiberal Party is to be able to challenge the Federation. We are federalists. And, by the way, we are the only party represented here, at the National Assembly, who is clearly federalist. So, being nationalist, it's to be able, as Quebeckers, for... to challenge the Federation to make sure that we can improve the way we can adequately serve each and everyone's interests.

Journaliste : And maybe a last one. For the next session, what will be your biggest challenge, for you, personally?

M. Tanguay : Our biggest challenge is to make sure that the Government will do better, the Government will recognize that we, the Liberals, have... not all the solutions, but very tangible solutions, to be able to wake up that Government. This is our task, this is our responsibility. So, I will not answer your question based on how people are perceiving us. We are working for the population, so our biggest challenge is to make the Government understanding that it's not doing the job, and, in the meantime, Quebeckers are suffering from that light-headed Government.

Mme O'Malley (Olivia) : Hi! Olivia O'Malley, CTV News. You started off the session after the worst popular vote percentage in history, there was a messy start, you had to readjust to a new leadership. How are you going to learn from this as a party?

M. Tanguay : It's a learning process everyday for everyone, but, at the end of the day, I think that we have accomplished a pretty good job defending everyone's interests. And, you know, we know that we have an important task ahead of us and we're very, very confident that we will be up to the challenge. And again, our task, our responsibility is to be relevant for and to fight for every... each and every Quebecker's interests. That goes with, for instance, voting against Bill 96 to defend each and everyone's rights. And we... the Liberals, we are committed and dedicated to that. And we will not be doing like Québec solidaire, saying something but voting the contrary next day. So, we have to continue in that... But, then again, there's always room for improvement, we are very aware of that.

Mme O'Malley (Olivia) : And former Liberal Ministers say it's time for soul searching. I know you mentioned you're going to be visiting people, but how, as a party, will you adapt to meet the changing needs and wants of the Quebeckers?

M. Tanguay : Yes, absolutely, by reconnecting with all the population. You know, talking with the people, Quebeckers, they're telling us what's going wrong, and that's adding to the relevancy of our intervention here, in Québec. So, we have to reconnect, we have to visit each and every region on a regular basis, and that's the solution for us.

Mme O'Malley (Olivia) : Are there specific things you think are going wrong when you're meeting with Quebeckers?

M. Tanguay : Sorry, can you repeat the question?

Mme O'Malley (Olivia) : Like specific ways that you will adapt?

M. Tanguay : They're talking about that they're not able to get access to the basic services, for instance education, health care, our justice system, it's a failure. And again, we are at the end of a five-year period with this CAQ regime. He says : You will have to judge us based on the results, and again it's a failure on... in each and every file. And once I said this, at the end of the day, it's Quebeckers that are not receiving proper services. This is a really bad government.

Journaliste : Good morning. How much of an impact do you think the Liberal Party had this session with, you know, such a big mass of CAQ voting in block?

M. Tanguay : Yes. I think that the impact is... and we saw, during the last session, that this... We saw and we put under the light this Government's failures. And once I said that, again, these are all the day-to-day challenges that Quebeckers have to face : not getting access to the basic services. So, I think that we need to continue our work, putting lights on what's going wrong, and also to suggest.

And, as the Leader mentioned, Monsef Derraji, there are certain solutions that the Government accepted, for instance the bill deposed by our colleague, Marwah Rizqy, on the obsolescence. It's fine, Simon Jolin-Barrette decided to depose its own bill, he just changed, probably, basically, the cover page, but we don't care about the copyrights, we'll be working in... within the... all Quebeckers interests. So, proposing such things, again, «don d'organes», this is another very tangible, there's a lot of other solutions that we put forward, and that's the positive impact that we can have.

But again, denouncing this bad Government, this is our job. And I think that the population, to realize that and to add pressure to the Government, on the Government to do better, that's the impact, that's our role, our responsibility.

Journaliste : In terms of the leadership race, how urgent do you deem to find that permanent leader and, you know, in order to rebuild and move forward?

M. Tanguay : I don't have an opinion on this, the party will tell us.

Journaliste : So, there's no urgency.

M. Tanguay : There's a committee in place who will dictate the rules, and will in due time, and they are the only one to decide when it's going to take place, what are... be the rules and what will be the calendar. Me and the team, here, as a team, the 19 MNAs representing the Québec Liberal Party and assuming the role and the function of the Official Opposition, we are working every day in Quebeckers' interest. So, we're not putting our work within the context of a leadership race. It will come in due time, and the party will tell us.

Journaliste : Thank you.

M. Tanguay : Thank you.

Journaliste : To follow up... Good morning.

M. Tanguay : Good morning.

Journaliste : To follow up on Gloria's question, are there advantages to waiting to have a new leader closer to the election? Do you feel there are advantages?

M. Tanguay : Again, I think that the question should be answered by the party. I will not... I will not comment on that. We have a job to do, and me, as the interim leader, I have a job to do. And as long as I have the full support of my colleagues and of the party, I will be continuing doing my job and not placing myself or putting myself in a position where I can use this as jump start. It's not part of my mindset at all.

Journaliste : When you say you're going to be doing a «tournée» of Québec, are you going to go and talk to angry Anglophones in Montréal?

M. Tanguay : We're going to talk... we will be talking to everyone, and it's going to be...

Journaliste : And what are you going to tell them about your record?

M. Tanguay : I think that it's important, in terms of record, to show that we are there as Liberals, we have a fundamental value, which is defending each and everyone's rights and freedom, and we will be continuing to do that. And I think that it's going to be part of the message. And touring everywhere in Québec, it's a permanent process, and we will be continuing to do that.

Et vous allez me permettre un dernier commentaire, c'était la dernière question. Vous allez permettre de remercier et féliciter l'équipe qui est devant les caméras mais aussi l'équipe qui est derrière les caméras. Gang, merci pour tout ce que vous faites. Merci beaucoup. Merci beaucoup. Ça termine? Ça termine? Merci beaucoup. À bientôt.

(Fin à 8 h 35)

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