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(Onze heures trois minutes)
M. Leduc : Bonjour, tout le
monde. J'espère que vous allez bien. Ce matin, je vais vous parler du secteur
public, du front commun qui a lieu entre les employés de l'État et le
gouvernement. Visiblement, on se dirige tout droit vers un affrontement. C'est
à se demander si c'est ce que la CAQ souhaite, si c'est ce que la CAQ veut, si
c'est ce que la CAQ veut provoquer.
C'est un secteur, vous le savez, où il y a
une majorité de femmes, et les offres que le gouvernement dépose sont
ridicules, il y a des gens qui commencent à les qualifier d'insultantes
également. Ça ne couvre même pas l'inflation, ça n'aide pas les gens du secteur
public à combattre, d'abord, l'enjeu du coût de la vie mais surtout à retenir
le personnel et à attirer du personnel dans nos services publics qui craquent
un peu de partout. Nous, on constate, là, que ce n'est pas quelque chose que la
CAQ prend au sérieux et se dirige tout droit vers un échec. On pense qu'il y a
encore le temps, par contre, de se virer de bord, pour le gouvernement, de
faire une offre intéressante.
Et, justement, il devrait prendre note du
sondage qui est sorti, là, ce matin ou hier, là, dans les médias, à l'effet que
les Québécois sont massivement derrière les salariés de l'État, ils pensent qu'ils
méritent de meilleurs salaires. Et on le voit qu'il n'y a pas grand monde qui
pense que l'employeur du Québec, l'État du Québec, est un employeur de choix.
Et il faut que ça bouge, il faut que ça bouge. Alors, je lance l'appel à Mme
Sonia LeBel, il est encore temps d'avoir des directives beaucoup plus claires à
ses équipes pour trouver un règlement dans les meilleurs délais.
M. Zanetti : Ma collègue,
Alejandra Zaga Mendez, députée de Verdun va déposer, aujourd'hui, une motion
importante pour dénoncer la tenue du congrès sur le pétrole en Alberta aujourd'hui
puis aussi dénoncer le fait que le gouvernement fédéral, le gouvernement
canadien subventionne ça avec notre argent. Nous, ça fait longtemps qu'on
dénonce ça. Il y a eu plusieurs motions, dans les dernières années, à ce
sujet-là. Puis j'espère bien que la CAQ, aujourd'hui, là, va appuyer cette
motion-là pour qu'on envoie une voix unanime qu'au Québec on a une différence,
on a une unicité. Puis cette unicité-là, là, c'est que, le pétrole, on ne
participe pas à ça puis que c'est des solutions du passé.
Et l'autre chose dont je voulais vous
parler aujourd'hui, c'est la question du nickel. Là, il y a eu des dépassements
dans la dernière année. Et, moi, ce que je me suis demandé hier, c'est, au
moment, là... je pense que c'était le 29 août, où le ministre de l'Environnement
était à côté de Mario Girard, directeur général du Port de Québec, et du maire,
Bruno Marchand, au moment où ils ont fait cette conférence de presse là
ensemble et que Mario Girard a dit qu'il n'y en avait pas eu, des dépassements,
dans la dernière année, est-ce que M. Charette était au courant? Est-ce qu'il
le savait?
Et là, bien, il y a deux voies, soit
il le savait, il espérait qu'on ne s'en rende pas compte, et ça, c'est
extrêmement inquiétant de la part d'un ministre de l'Environnement, ou bien il
ne le savait pas, puis là c'est presque encore pire, parce que je me dis :
Ça va prendre quoi pour attirer l'attention puis l'intérêt d'un ministre de
l'Environnement caquiste envers la qualité de l'air puis l'enjeu du nickel à
Québec si, après tout ce temps-là, il ne suit pas ça plus de près de que ça? Bien,
moi, ça m'inquiète énormément.
M. Laforest (Alain) : ...une
question dans le domaine de l'environnement. Qu'est-ce que vous pensez du fait
que les libéraux vont demander, ce matin, là, qu'on doit entendre Michael Sabia
en commission parlementaire et que le premier ministre ne cesse de répéter, là,
qu'on s'en va vers la construction de plusieurs nouveaux barrages?
M. Zanetti : Bien, moi, je
suis bien d'accord pour qu'on entende M. Sabia. On est bien d'accord. C'est
une demande de Québec solidaire depuis longtemps. On a demandé, avant ça, que
Mme Brochu vienne en commission parlementaire pour pouvoir dévoiler le
plan puis discuter de ça avec l'Assemblée nationale. C'est quelque chose qui
est extrêmement important, là. Probablement que la transition énergétique,
c'est un des enjeux les plus importants de la décennie actuelle et prochaine décennie.
Donc, il faut savoir comment est-ce qu'on va y arriver puis comment
Hydro-Québec compte faire ça. À mon avis, ça doit... il doit y avoir de la
transparence là-dedans.
M. Bourassa (Simon) : Est-ce
que François Legault est un leader climatique légitime pour aller s'adresser
aux Nations unies, parler d'environnement?
M. Zanetti : Bien,
clairement, en ce moment, là, ça fait cinq ans que la CAQ est au pouvoir,
que François Legault est là, et puis ils n'ont même pas présenté les mesures
nécessaires pour atteindre les objectifs du Québec. Ils n'ont même pas les
mesures nécessaires, après cinq ans, pour atteindre les objectifs de
réduction de gaz à effet de serre du Québec. Alors, pour moi, non, ça n'en fait
pas quelqu'un qui a la légitimité, après ça, d'aller se vanter.
En ce moment, ce que fait le premier
ministre, c'est d'aller vanter les accomplissements puis les acquis des
générations passées avec l'hydroélectricité. C'est des choses qu'il n'a pas
fait. C'est des choses qu'on est chanceux d'avoir faites au Québec, qui nous
positionnent bien par rapport à l'Amérique du Nord qui n'est pas
particulièrement avancée dans la transition. Mais là qu'est-ce qui est
intéressant? C'est de dorer son image en allant aller se vanter devant ceux qui
ont des moins bonnes statistiques puis des moins bons accomplissements? Ou
est-ce qu'un vrai leader dirait : Bien là, c'est quoi, les objectifs qu'on
s'est donnés, on peut-u se faire un plan cohérent, puis le montrer, puis en
parler, puis le mettre en action?
Moi, je ne sens pas cette urgence-là, je
ne l'ai jamais sentie. Puis ce qu'on voit, c'est qu'avec l'été qu'on a passé,
où le Québec a été frappé de plein fouet par les changements climatiques et ses
conséquences, on n'a pas du tout senti, là, qu'il y avait une prise de
conscience des actions véritables ou un virage quelconque. Moi, je pense que la
CAQ nous envoie directement dans le... dans le mur d'une inaction climatique
impardonnable. Puis ça n'a pas de bon sens.
M. Laforest (Alain) : ...qu'on
va construire des barrages sur 25 ans, ce n'est pas... vous ne croyez pas,
là? Parce que vous dites : C'est les générations à venir. Il ne cesse pas
de répéter, depuis deux ans, qu'il va construire des barrages. Et là ça
s'accélère, là, il dit qu'il va y en avoir plus qu'un, même.
M. Zanetti : Je comprends,
mais, quand on regarde les objectifs de réduction de gaz à effet de serre du
Québec d'ici 2050, mais même pour 2030, on voit qu'il y a un certain
pourcentage puis que la CAQ n'a même pas proposé toutes les mesures nécessaires
pour atteindre ces objectifs-là. Alors, on pourrait-u commencer par voir
comment on va atteindre ces objectifs-là puis...
M. Laforest (Alain) : C'est
quoi, le lien entre réduction de gaz à effet de serre et barrages, là? Je ne
comprends pas. C'est quoi, le lien que vous faites? Vous me parlez de réduction
de gaz à effet de serre; moi, je vous parle de barrages. Il est où, le lien?
M. Zanetti : Oui. Bien, les
barrages font de l'électricité. La question, c'est que la transition écologique
nécessite aussi des questions sur comment on va s'approvisionner en énergie.
Est-ce qu'on va réduire notre consommation d'énergie? Comment on va le faire?
Dans quel secteur? Comment est-ce qu'on va faire face aux... Comment est-ce qu'on
va serrer la vis aux pollueurs aussi? Il y a de ça, la pollution industrielle,
le transport. Comment on va donner... des alternatives aux gens, pardon? Puis,
pour moi, c'est le même sujet.
Mme Plante (Caroline) : Avez-vous
l'appui de tous les partis pour votre motion sur le congrès du pétrole?
M. Zanetti : Bien, c'est ce
qu'on va voir. J'espère qu'on va avoir l'appui de la CAQ aussi, là. S'il y a
quelqu'un qui n'est pas d'accord avec ça, on va devoir se poser de grandes
questions.
Mme Plante (Caroline) : ...vous
les avez déjà approchés, est-ce que vous avez des appuis?
M. Zanetti : Bien, non, là,
ça, c'est des choses qui se décident pas mal...
M. Leduc : Là, là.
M. Zanetti : ...là. Donc, on
en parle. Là, ils vont nous entendre. C'est une façon efficace de communiquer
aussi. On va voir ce qu'ils vont en penser.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Il y a une deuxième sous-ministre aux... en
Éducation, c'est la division Sport, Loisir, Plein air, qui a été... en fait, la
première a été suspendue, celle-ci a été envoyée au ministère de la Famille.
Est-ce que, de un, c'est une bonne idée de la changer de ministère? De deux,
est-ce que ça vous inquiète sur l'instabilité que ça peut créer?
M. Leduc : Bien, on a vu
l'article, là, ce matin, on n'était pas au courant beaucoup des détails de
cette situation-là, on veut en savoir plus. C'est plus mon collègue Vincent qui
gère le dossier, là, du sport, alors... tu sais, là, il est en commission en ce
moment, là, avec le p.l. n° 15. On a l'intention de faire un suivi
avec lui, là, pour la suite.
Mme Prince (Véronique) : ...sur
le programme Agir tôt. Je pense que c'est vous qui êtes le porte-parole en
matière de famille, là. Donc, on a augmenté le dépistage, mais, dans certaines
régions, il y a un goulot d'étranglement pour les services. Est-ce qu'on n'a
pas tout à fait réfléchi suffisamment à la suite?
M. Zanetti : C'est clair, je
pense que la CAQ, ce n'est pas un gouvernement qui comprend les services
sociaux, ce n'est pas un gouvernement qui a une vision globale d'une
trajectoire de services et ce n'est pas... les services sociaux, ce n'est pas
quelque chose dont ils ont fait une priorité. Puis on voit aussi, là, leur
rapport aux priorités, là quand on regarde l'éducation, ils disent : C'est
une grande priorité, puis le milieu de l'éducation est en maudit depuis cinq ans.
Moi, ce que je constate, là, du bilan
caquiste après cinq ans, là, c'est qu'on augmente l'inégalité des chances,
on augmente l'inégalité des chances. Et ça, c'est grave parce que les
diagnostics, c'est bien, on se comprend, hein, ça, c'est formidable, mais après
ça que les services soient de moins en moins accessibles et que ceux qui sont
le plus accessibles sont ceux pour lesquels il faut payer, puis avec
l'inflation qu'on voit puis le coût de la vie qui augmente, ça fait en sorte
que les enfants, au Québec, n'ont pas les mêmes chances, et cette tendance
s'accentue avec la privatisation des services, et ça, c'est quelque chose dont
la CAQ est pleinement responsable. Et moi, je trouve ça désolant.
Mme Lévesque (Fanny) : Sur
les enfants. On voit aussi ce matin que la DPJ, en fait, que les services
judiciaires sont débordés, là, la bâtonnière qui est très inquiète, je ne sais
si vous avez pris connaissance de son constat. Qu'est-ce que vous avez...
est-ce que... C'est quoi, votre réaction par rapport à ça?
M. Zanetti : Je n'ai pas pris
connaissance de son constat en particulier, je pourrais vous revenir plus tard
sur cet enjeu-là précis, là.
Mme Lévesque (Fanny) : C'était
comme la manchette, là, sur la une de La Presse, que, dans le fond, la
justice en DPJ est au bord du précipice, là.
M. Leduc : Oui, l'accès à la
justice.
M. Zanetti : Ah, sur la
justice, oui.
Mme Lévesque (Fanny) : Exactement.
Sur vraiment... sur l'administration de la justice dans les cas de DPJ.
M. Leduc : Puis là elle
voulait avoir accès aux... à une rencontre avec le ministre, c'est bien ça?
J'ai vu l'article aussi. Moi, c'est sûr que, si j'étais dans les souliers du
ministre et que j'avais une crise, là, du système de justice et des acteurs
aussi centraux que la bâtonnière, je trouverais un petit 15, 20 minutes
pour au moins faire un appel puis, idéalement, faire une rencontre. Je ne
comprends pas comment ça se fait que ça n'a pas encore eu lieu, cette
rencontre-là.
Mme Lévesque (Fanny) : Quel
constat on doit faire justement? Parce qu'il y a eu plusieurs mesures aussi en
DPJ, avec les recommandations de Laurent, des choses qui ont été mises en place.
De voir que, malgré tous ces efforts-là, il y a encore des délais... Puis le
nombre de dossiers augmente toujours.
M. Zanetti : Mais c'est qu'il
y a une limite à ce qu'on peut faire sans ajouter toutes les ressources dont un
milieu a besoin puis toutes les ressources dont les services publics ont besoin
en général. C'est ça depuis le début. La commission Laurent, excellent, et les
recommandations ne sont pas encore toutes appliquées. Mais surtout, la
question, c'est qu'il faut donner le moyen aux gens sur le terrain de les
appliquer. Il faut augmenter aussi les conditions de travail des gens qui sont
là, parce que, sinon, il y a trop de roulement, une perte d'expertise, puis
c'est un cercle vicieux qui se continue à l'infini. Tant qu'il n'y aura pas un
gouvernement qui va dire : Nous, on prend au sérieux la mission des
services publics, on va leur donner les moyens, bien, on n'aura pas des bons
services au bout de tout ça.
Puis il y a des limites à mettre ça sur le
dos d'une pénurie de main-d'oeuvre parce qu'on peut... c'est nous qui décidons
si les services publics sont importants puis si on ne veut pas qu'il y ait de
pénurie là. Tu sais, il y a des métiers dans lesquels il y a moins de pénurie
que d'autres parce qu'il y a des bonnes conditions de travail, bien, décidons
donc que les services publics, c'est une priorité, puis on va vraiment protéger
les enfants au Québec.
Moi, je trouve qu'il va être le temps
bientôt qu'on fasse un bilan des recommandations du rapport Laurent, puis voir
si ça a été appliqué comme il faut, entre autres du point de vue des ressources
qu'il est important d'aller rajouter là.
Mme Plante (Caroline) : Qu'est-ce
que vous avez pensé des policiers qui ont refusé l'offre? Si je comprends bien,
c'est de 21 % sur cinq ans. Est-ce que ça peut donner un élan au
front commun?
M. Leduc : C'est sûr qu'à ce
moment-ci on n'a pas tous les détails de pourquoi ils l'ont refusée. On devine
parce qu'ils trouvaient ça insuffisant comme offre. C'est sûr que ça donne un
élan, c'est sûr. Puis j'espère que le message est entendu de la part du
gouvernement.
Le service public, les gens qui y
travaillent, majoritairement des femmes, tiennent nos services à bout de bras.
Ça craque de partout. Il faut une offre supplémentaire, une offre plus
généreuse sur la table. On se dirige tout droit vers un conflit puis, je le
répète, on dirait que le gouvernement cherche... veut générer ce conflit-là.
Donc, tant mieux si ça peut aider. Il y a
une grosse manifestation ce samedi. Moi, je vais y être avec d'autres députés
solidaires en appui, là, aux gens de secteur public.
Mme Plante (Caroline) : Est-ce
que ça prend une hausse plus généreuse que 21 %?
M. Leduc : Ah! là, je ne me
lancerai pas dans les chiffres. J'imagine que plus la hausse est généreuse,
plus elle sera appréciée par les gens du secteur public, mais, oui, il faut une
hausse plus généreuse.
Mme Plante (Caroline) : Sur
un autre sujet, sur Meta, sur la publicité Meta. On apprenait aujourd'hui qu'une
députée de la CAQ, là, qui a acheté une publicité sur Meta, puis je voulais
entendre votre...
M. Leduc : Ah! je ne savais
pas. C'est qui?
Mme Plante (Caroline) : Chantal
Soucy.
M. Leduc : O.K.
Mme Plante (Caroline) : Je
voulais vous entendre, là, vu que vous avez été vertement critiqué par le
gouvernement de la CAQ.
M. Leduc : Bien, je n'étais
pas au courant pour Mme Soucy, là. Nous, dans le fond, on vous l'a dit, la
question de Meta, ce n'est pas une question simple, dans le sens où c'est un
état de fait, on est dépendant de ça. Il y a plusieurs médias, d'ailleurs, qui
achètent aussi encore de la publicité sur les réseaux sociaux. Vous les
connaissez, ces médias-là. La solution à ça, elle est du côté d'une solution :
des fonds québécois des médias. On en a parlé, ça pourrait amener des millions
de dollars dans les poches des médias. Alors, il y a des cas comme ça qui vont
peut-être sortir dans le futur, ça ne me surprend pas tant que ça.
Mme Prince (Véronique) : Mais
Émilise Lessard-Therrien, quand même, vous a fait une petite jambette la
semaine dernière, quand elle a demandé au parti d'arrêter d'envoyer des
publicités... de l'argent à Meta.
M. Leduc : Bien, Émilise est
dans une course, là, de porte-parole, elle a pris sa position, ça lui
appartient. Tu sais, vous... J'ai vu toutes sortes de caricatures, d'ailleurs,
là, qui attaquent, beaucoup, là, mon collègue Gabriel Nadeau-Dubois, mais il
faut penser, là, qu'il ne s'est pas levé un matin, Gabriel, puis il a pris
cette décision-là tout seul. On est un grand groupe de personnes qui avons
réfléchi à ça : le caucus, le comité de coordination national, là,
l'exécutif, grosso modo. Au total, mon Dieu, on doit bien être 20,
25 personnes, là, qui se sont assis, qui ont réfléchi, qui ont pesé le
pour et le contre puis qu'on est arrivés à ça. Ça fait que, là, beaucoup de
chaleur sur mon ami Gabriel, mais c'est un groupe, c'est un collectif, là, qui
bouge ensemble.
Mme Prince (Véronique) : Bien,
je comprends, mais, en même temps, le fait qu'elle s'exprime à l'encontre de ce
que vous dites tous, ça veut dire qu'elle, elle n'a pas les mains liées comme
vous l'avez. Je veux dire, elle n'est pas élue dans le caucus, ça fait que...
M. Leduc : Les mains liées?
Qu'est-ce que vous voulez dire, les mains liées?
Mme Prince (Véronique) : Bien,
tu sais, elle peut donner son opinion. Alors, est-ce qu'il y a des opinions,
dans le caucus, qui sont divergentes comme elle? Elle, elle peut se permettre
de le faire, mais est-ce que tout le caucus est derrière la décision?
M. Leduc : Tout à fait.
M. Carmichael (Simon) : Sur
le logement, le gouvernement fédéral a décidé de donner un congé de taxes à la
construction de logements locatifs. Il y a certaines provinces qui ont décidé
d'embarquer, là, dans le bal puis donner des congés de taxes provinciaux.
Est-ce que le Québec devrait faire pareil?
M. Leduc : Là, je n'ai pas le
détail de comment ça fonctionne, cette taxe-là. Toute solution qui pourrait aider
à faire du logement, je pense, à ce moment-ci, sont les bienvenus. Si on parle
du fédéral, il pourrait commencer à mettre un peu plus d'argent dans le
logement social, qu'il avait coupé il y a déjà plusieurs décennies de ça, là, c'est
une des raisons pour laquelle on a pris du retard sur la rénovation et
l'entretien des logements sociaux. Mais toutes les aides sont bienvenues, sauf
qu'il faut des aides plus structurantes. Et, là-dessus, là, ça ne dispense pas
le gouvernement du Québec, là, d'être plus actif, là, ce qu'il ne fait pas du tout
en ce moment.
M. Carmichael (Simon) : Justement,
la semaine dernière, au congrès sur... au sommet sur l'itinérance...
M. Leduc : Sur l'UMQ, oui. J'y
étais, oui.
M. Carmichael (Simon) : ...on
parlait du fameux 900 millions, là, du fonds d'accélération de
construction en logements qui est encore en négociation entre Québec et Ottawa.
Les maires augmentaient la pression en disant : Il faut que ça se règle au
plus rapidement. Est-ce que vous partagez leur urgence? Puis comment est-ce que
vous expliquez que d'autres provinces aient commencé à recevoir les fonds et
pas le Québec?
M. Leduc : C'est à cause du
fait... C'est très technique, là, puis c'est enrageant, parce qu'au Québec on a
une politique sur le logement qui est faite avec les groupes sociaux, sur
comment on veut le dépenser, cet argent-là, puis ça ne concorde pas tout le
temps, ça concorde rarement avec les objectifs du fédéral. Là, ça devient
vraiment une question de champs de compétence sur le fédéral qui dit :
Non, non, moi, voici mon argent puis voici les conditions dans lesquelles vous
allez le dépenser, puis le Québec dit : Bien non, on a déjà fait de la
concertation avec les groupes puis nous, on veut le dépenser de cette
manière-là, puis ça bloque. Alors, la solution à ça, c'est quoi? Bien, c'est de
faire un pays, d'avoir ses propres leviers, ses propres décisions. Si on avait
un pays et nos propres budgets, on aurait déjà notre concertation puis l'argent
serait déjà dépensé.
M. Carmichael (Simon) : ...ça
veut dire qu'au Québec, en ce moment, là, en attendant le pays, là, il y a trop
de bureaucratie pour pouvoir dépenser l'argent du fédéral?
M. Leduc : Il faut que le
fédéral fasse confiance à la façon dont on a fait la gestion de ce thème-là au
Québec, il faut qu'il nous fasse le chèque puis qu'il ne pose pas de condition.
M. Côté (Gabriel) : ...certaines
écoles, les enfants écrivent... apprennent à écrire en lettres attachées,
ailleurs non, puis ailleurs on fait un peu des deux. Est-ce qu'il faudrait une
directive claire à cet effet-là?
M. Leduc : Moi, je ne suis
pas un expert en pédagogie de l'écriture. Je peux bien avoir mon opinion personnelle,
mais ça ne change pas grand-chose. J'aimerais mieux qu'on ait une discussion
avec des experts sur le dossier, qu'ils nous démontrent les pour et les contre,
puis, en effet, qu'il y ait une directive à ce niveau-là.
Mme Mignacca (Franca
G.) : You mentioned, Mr. Zanetti, your
colleague's motion that she'll be presenting at the National
Assembly today. This is happening at the same time that
the Premier is in New York for
the UN... at the UN. Do you feel like you should have been invited?
M. Zanetti : In Calgary?
Mme Mignacca (Franca
G.) : No, I mean, the Premier, at the
conference, in New York, should
he... is he really an example of an environmental...
M. Zanetti : Ah! OK, OK. I don't think so. I think that, right now, the only thing that François Legault can brag about is what
other people did before him, it's hydroelectricity that has been made in the ‘60s
and later. But, when we look at François Legault's...
at what he did in his five years, we can see that the objective that
Québec has of... for the reduction of greenhouse gases, they... he doesn't have
any plan to reach them all. So, that's the big problem, he doesn't have a plan
to do what... to realize Québec's objective for greenhouse gases reduction. So,
I mean, there's nothing to brag about.
Mme Mignacca (Franca
G.) : And can you describe, in English, a bit about what the motion
is, why your... or why your colleague is tabling it?
M. Zanetti :
Yes, it's a motion to condemn the use by the Canadian Government of our money
to fund oil, the oil industry, in fact. And that... this is something that, at
Québec solidaire, we denounce... we have been denouncing for many years. And I
hope that we will have unanimity here, in Québec, so that the whole Québec can
say: We don't want our money spent that way, with the destruction of the
planet.
M. Leduc : Merci. Bonne
journée.
(Fin à 11 h 21)