L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Le mardi 19 septembre 2023, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-cinq minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. Ce matin, nous dénonçons le gouvernement caquiste, qui est le gouvernement le moins transparent depuis l'histoire moderne du Québec. On demande des redditions de comptes. Les Québécoises et Québécois sont en droit de savoir ce que fait, notamment, le gouvernement avec l'argent des taxes et des impôts, durement gagné. On a une opacité, avec le gouvernement de François Legault, qu'on n'a jamais vue dans l'histoire moderne du Québec. Les Québécoises et Québécois ont le droit de savoir. Nous avons un rôle, à l'Assemblée nationale, à jouer, notamment les oppositions. L'opposition officielle libérale a un rôle fondamental à jouer. C'est pour ça qu'on fait des demandes de reddition de comptes, mais, systématiquement, elles sont refusées.

Quand on compare les chiffres, et notre leader de l'opposition officielle libérale vous en donnera quelques-uns, on peut constater... et on peut affirmer, ce matin, et nous le dénonçons : Le gouvernement caquiste de François Legault est le gouvernement le moins transparent de l'histoire moderne du Québec. Et rappelez-vous d'une chose, quand il a été élu... il est dans sa sixième, là... il est à l'aube de sa sixième année... quand il a été élu en 2018, imaginez-vous donc, il nous avait dit qu'il allait être le gouvernement le plus transparent. On est loin du compte, c'est tout à fait le contraire, c'est le moins transparent de l'histoire moderne du Québec.

Sans plus tarder, je cède la parole à Monsef Derraji. 

M. Derraji : Merci, Marc. Bon, c'est dans la même logique. On dénonce le manque de transparence du gouvernement caquiste en matière de reddition de comptes. Et, pour vous résumer le tout, parce que c'est très complexe, il y a des commissions, la Commission de l'administration publique, mais il y a aussi des commissions sectorielles, je vous ai préparé ce tableau, qui résume ce que notre chef vient de mentionner. De 2014 à 2018, la Commission de l'administration publique, 53; commissions sectorielles, 17. En date d'aujourd'hui, 15; zéro reddition de comptes de 2022 à aujourd'hui.

Vous allez me poser la question : Mais c'est quoi, la nature des mandats que nous avons envoyés? Je les ai devant moi. Entendre le ministère de la Justice. Vous savez, le ministère... Vous savez ce qui se passe au niveau de la justice. Entendre le comité et le commissaire de l'UPAC. Il y a beaucoup de changements à l'UPAC. La demande a été faite le... deux demandes, 8 et 9 décembre. Entendre les dirigeants universitaires, 21 mars. Vous savez ce qui se passe au niveau de nos universités, questions de logement. Je n'ai pas besoin de parler avec le ministre. J'ai besoin d'entendre le ministère et les sous-ministres par rapport à la reddition de comptes.

Aujourd'hui, je vous informe aussi qu'on a l'intention de transmettre de nouvelles demandes et j'espère, j'espère que le gouvernement va agir. Je vais vous nommer les demandes qu'on va envoyer. Société d'habitation du Québec. Pas besoin de dire qu'il y a une crise, et on est en pleine crise du logement. Le ministère de la Cybersécurité et du Numérique. Démissions par-dessus démissions, et enjeux de sécurité importants, beaucoup de départs au sein de ce ministère. Et aussi, la SAAQ. Donc, aujourd'hui, on va envoyer ces demandes, mais aussi, on va faire le suivi par rapport à nos demandes passées.

Mais, en conclusion, comme Marc vient de le dire, nous faisons face à un gouvernement qui est incapable de gérer l'agenda parlementaire. Aujourd'hui, s'il y a quelqu'un qui est capable de gérer l'agenda parlementaire, c'est Simon Jolin-Barrette. Il va vous dire que l'agenda est rempli. Ça a été le cas pendant le gouvernement libéral. On a été capables de faire à la fois une reddition de comptes, mais aussi de gérer l'agenda législatif. Donc, merci beaucoup.

M. Laforest (Alain) : Michael Sabia, vous ne le mettez pas dans ça? 

M. Tanguay : Oui, on veut... Tout à fait. C'est une...

M. Laforest (Alain) : ...une demande aujourd'hui?

M. Tanguay : Tout à fait. Alors, nous avons demandé ce matin, de façon formelle, d'entendre M. Sabia, à la tête d'Hydro-Québec. Les Québécoises et Québécois ont le droit de savoir ce qui se passe à Hydro-Québec. Quel est le niveau de préparation d'Hydro-Québec quand on voit le gouvernement caquiste de François Legault puis son superministre, M. Fitzgibbon, garrocher dans l'univers québécois : Ça prend un barrage, ça en prend 13, ça prend du nucléaire, ça... puis, savez-vous, si on fait de l'éolien, et si on fait de l'économie d'énergie, on n'aura pas besoin de barrages. C'est du gros n'importe quoi. C'est correct. On veut, et on le demande, entendre M. Sabia à la commission parlementaire, pendant trois heures, pour le questionner sur sa vision quant à Hydro-Québec et son niveau de préparation ou de non-préparation par rapport à tout ce que garroche, dans l'univers, François Legault, et ça, ça change d'heure en heure. Honnêtement, c'est brouillon. On veut entendre M. Sabia.

M. Laforest (Alain) : TransCanada Énergie, est-ce que c'était du gros n'importe quoi lorsque le contrat a été signé il y a 20 ans?

M. Tanguay : Écoutez, il y avait des données, à l'époque, qui ont évolué, très clairement. Mais, justement, par rapport à ces ententes-là qui existent, quelle est la suite des choses? Quel est l'avenir? On a vu François Legault doubler de 100 mégawatts à 200 mégawatts la nécessité d'augmenter notre capacité énergétique, puis, pendant ce temps-là, on voit Pierre Fitzgibbon qui dit : Bien, nous autres, on signe des gros deals, on signe des gros deals. Ça implique quoi, ça, ces gros deals, par rapport à l'avenir énergétique? On veut, justement, en parler, dans le contexte où il y a des ententes qui sont déjà existantes.

Mme Plante (Caroline) : Est-ce que M. Sabia va pouvoir dire non...

M. Tanguay : Qu'est ce que vous voulez dire?... Ah! j'ose espérer... Et on a... C'est important qu'Hydro-Québec puisse jouer son rôle. Hydro-Québec, l'actionnaire, le seul actionnaire, c'est le ministre des Finances, c'est le peuple québécois. Alors, c'est à nous autres, ça, Hydro-Québec. Alors, il a, évidemment, une collaboration à avoir avec le gouvernement, mais M. Sabia puis Hydro-Québec n'est pas la succursale des demandes et des désirs de ce que pense, ce matin, le superministre Fitzgibbon. Ça prend une vision. Sophie Brochu en avait tablé une en 2022-2026, puis elle disait : Ça nous prend une jasette nationale. C'est ce qu'on exige. On ne peut pas croire, on ne peut pas croire, à matin, que le gouvernement va, encore une fois, dire non à un exercice de transparence. Les Québécoises et Québécois ont le droit de savoir.

M. Bourassa (Simon) : Est-ce M. Legault est un leader climatique, là, qui a la légitimité d'aller parler d'environnement aux Nations Unies?

M. Tanguay : François Legault, en 2017, dans un communiqué de presse de la CAQ, affirmait... reconnaissance à l'UNESCO, il parlait, à ce moment-là, du dossier Anticosti : «Philippe Couillard poursuit son opération de sabotage dans le dossier d'Anticosti». C'était Chantal Soucy qui affirmait ça dans un communiqué de presse, évidemment, cautionné par François Legault, en 2017. Mon point, c'est que François Legault, en 2017... il n'y a pas si longtemps, ça fait 25 ans qu'il est en politique, mais celle-là, ce n'est pas au début de sa carrière, là... en 2017, il y a six ans, François Legault disait : Anticosti, ça n'a pas de bon sens que ce soit inscrit au patrimoine de l'UNESCO. Alors, point de vue vision environnementale, on repassera quant à François Legault. Et, encore une fois, c'est un autre exemple, en matière environnementale, où — je vous donne ce seul exemple-là — on n'a pas chiffré comment on va atteindre nos objectifs de carboneutralité.

M. Laforest (Alain) : ...plus «géant vert» que M. Couillard?

M. Tanguay : Ah! est-ce qu'il est devenu plus «géant vert»? Je pense que François Legault est géant de bien des choses, mais je ne pense pas qu'il soit rendu «géant vert». Je pense qu'il est géant de la non-transparence, il est géant du brouillon, il est géant de l'incapable de livrer, d'abord et avant tout.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Dans le dossier de l'avortement...

Mme Plante (Caroline) : ...juste pour finir. C'est parce qu'à la question, là... C'est parce que M. Derraji disait : Oui, oui, oui, «géant vert», mais vous dites : Non, absolument...

M. Tanguay : Oui, géant de bien des affaires, mais je pense qu'il parlait... Veux-tu y aller, Monsef? Il est géant de bien des choses, mais pas vert.

M. Derraji : ...vous le savez, souvenez-vous de comment il taxait M. Philippe Couillard. Moi, aujourd'hui, là, je pense que Philippe Couillard doit avoir... Philippe Couillard... François Legault devrait se garder une petite gêne. Je ne sais pas s'il va remercier M. Philippe Couillard et notre collègue Isabelle Melançon, parce que c'est eux qui ont fait la demande. Ce n'est pas lui qui a fait la demande. En fait, il a tout fait pour dire qu'on faisait fausse route. Il voulait faire l'exploitation d'hydrocarbures à Anticosti. Donc, il doit être aujourd'hui fier qu'il y avait un gouvernement libéral visionnaire qui a fait la demande, et ce n'est pas lui.

Mme Plante (Caroline) : Mais là vous dites qu'aujourd'hui il est devenu un «géant vert».

M. Derraji : ...par ironie. On riait. Par ironie.

M. Laforest (Alain) : Mais M. Couillard... c'était ça, à l'époque — moi, j'étais là à Paris, là — lorsque la question lui a été posée, puis qu'il a envoyé Anticosti en dessous de l'autobus, sans que personne, à Québec, soit au courant, là. Il y a eu un virage, à ce moment-là, là.

M. Tanguay : ...bravo et merci à M. Couillard, qui aura été, à ce moment-là... qui aura posé le beau geste que François Legault a décrié à hauts cris. Et, aujourd'hui, on est tous très fiers de voir qu'Anticosti va être au patrimoine mondial, et François Legault va peut-être, aujourd'hui, s'en vanter. J'ai hâte de voir s'il va s'en vanter, mais ça prendrait quelqu'un pour lever la main dans la salle — mais on ne sera pas là — pour dire : Non, non, il était contre.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Dans le dossier de l'avortement, il y a des médecins qui demandent que Québec rende gratuits les contraceptifs qui sont prescrits, là. Est-ce que vous êtes d'accord avec cette demande-là?

M. Tanguay : Ça, c'est une question importante. On pourra vous revenir quant à une position là-dessus, mais c'est clair que c'est une question importante, sur laquelle on doit réfléchir, parce que c'est important. Tout ce qui n'est pas en vente libre, est-ce qu'on peut l'avoir, donc, couvert de façon universelle? Question importante. On pourra vous revenir là-dessus.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que Mme Biron choisit la bonne voie en voulant l'inscrire dans la charte ou dans un projet de loi, le droit à l'avortement?

M. Tanguay : Non. Mme Biron fait fausse route en voulant légiférer sur l'avortement et elle devrait bien davantage mettre tout son... Parce que, de un, pourquoi elle fait fausse route, c'est ouvrir une boîte de Pandore sur un débat qui est déjà réglé, le droit à l'avortement. Une fois qu'on a dit ça, il faudrait qu'elle mette toute son énergie, et on lui demande de mettre toute son énergie, sur l'accès, justement, à l'avortement, favoriser l'accès.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : J'ai une question en éducation. Il y a une première sous-ministre qui a été suspendue. Maintenant, il y a une deuxième sous-ministre, à Sports, Loisirs, Plein air, qui a été envoyée au ministère de la Famille après qu'il y ait eu des allégations de climat toxique. Est-ce que vous connaissez le dossier?

M. Tanguay : Je pourrai vous revenir là-dessus. Je pourrai vous revenir, s'il vous plaît.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que je peux vous entendre sur les enfants d'Agir tôt? En fait, il y a beaucoup plus de dépistages, mais on se rend compte que les services, dans plusieurs régions, se font attendre... diagnostics.

M. Tanguay : Exactement. Alors, nous, quand le gouvernement a dit : On a une approche Agir tôt, nous, on l'a salué. En 2019, Agir tôt, on est tous d'accord avec ça. Socialement, comme société, au Québec, il faut agir tôt pour nos enfants. Sur le topo, l'excellent papier que j'ai lu ce matin, on voit... je pense que, de mémoire, c'est 21 %, un enfant sur cinq, qui n'ont pas accès du tout aux soins. Mon point, c'est qu'il y a des listes d'attente. Et vous allez dire : Mais qu'est-ce que le gouvernement aurait pu faire? D'abord, il aurait pu ne pas nier la pénurie de main-d'œuvre, qui a un impact non seulement pour nos entreprises, mais dans nos services essentiels. Et, aujourd'hui, le principal écueil qui explique ça, c'est le manque de professionnels, le manque d'intervenants, et ça, c'est un problème qu'il a reconnu après avoir perdu trois ans. Maintenant, il doit régler, mais il est incapable de livrer.

Mme Lévesque (Fanny) : Sur la DPJ, M. Tanguay, là, la bâtonnière qui lance un cri du cœur, à savoir que le système judiciaire est sur le bord du précipice.

M. Tanguay : Bien oui, épouvantable.

Mme Lévesque (Fanny) : Qu'est-ce que vous... Quelle est votre réaction à cette sortie-là?

M. Tanguay : Tout à fait. Et, là-dessus, mon... le 13 septembre dernier, on a fait une demande, justement, de reddition de comptes pour entendre le ministère de la Justice par rapport aux délais. Alors, l'article, ce matin, le cri du cœur de la bâtonnière, évidemment, est pleinement justifié. On a des droits qu'on s'est donnés, collectivement, dans la loi. Entre autres, elle faisait référence des délais de 60 jours qui ne sont pas du tout respectés. Il y a des enfants... Et puis, vous avez vu, il y a eu une hausse très marquée des signalements. C'est plus... j'y vais de mémoire, plus de 130 000 enfants... 130 000 signalements, pardon, je pense que c'est 136 000 signalements, et ça, ça prend une action de la DPJ. On attend toujours. Puis vous m'avez entendu sortir ici, pour le rapport Laurent, que le gouvernement les mette en application le plus rapidement possible. Ça ne va, nettement, pas suffisamment vite. Et, de l'autre côté, les délais de justice, c'est épouvantable.

Mme Lévesque (Fanny) : ...qu'on ne réponde pas à la bâtonnière? Elle a quand même écrit à trois ministres.

M. Tanguay : Oui. Il y en a juste un qui s'est donné la peine de répondre. Je pense que les deux autres ont jeté ça dans la cour du ministre de la Justice. Alors que Lionel Carmant est interpellé, et que Ian Lafrenière est interpellé, elle a dit qu'elle n'a même pas eu de retour de leur part.

Mme Lévesque (Fanny) : ...ça veut dire?

M. Tanguay : Bien, je pense qu'ils ne prennent pas toute la mesure de la crise, en la matière, et toute la mesure de l'impact que ça a dans la vie des familles et de nos tout-petits, au premier... Alors, il est temps qu'ils se réveillent, là? Il est temps... Encore une fois, dans ce dossier-là, la CAQ est incapable de livrer.

Mme Plante (Caroline) : Dans le dossier du rattrapage des chirurgies, je sais que, la semaine dernière, là, votre collègue...

M. Tanguay : André Fortin.

Mme Plante (Caroline) : ...a fait des sorties là-dessus...

M. Tanguay : Tout à fait.

Mme Plante (Caroline) : ...posé des questions en Chambre. Êtes-vous satisfait de la réponse du ministre?

M. Tanguay : Non. Écoutez, honnêtement, André Fortin, à la santé, comme porte-parole de l'opposition officielle, fait un travail remarquable. Il ne manque aucune occasion... puis il le faisait la semaine passée, encore une fois, en rappelant, notamment... Je pense qu'il est rendu à trois ou quatre plans de rattrapage. À toutes les fois qu'il fait un plan de rattrapage, c'est pour dire : Ça va venir, ça va venir, découragez-vous pas. Mais les chiffres ne diminuent pas, ça augmente. Alors, aujourd'hui, derniers chiffres connus, 158 000 Québécoises et Québécois sont sur une liste d'attente pour une chirurgie, en oncologie également, plus de 57 jours. C'est nettement insuffisant. Là aussi, en santé, le gouvernement caquiste de Legault est incapable de livrer.

M. Côté (Gabriel) : Je vous ramène à la semaine de l'anglais au cégep Garneau. La semaine dernière, votre collègue André Fortin a dit que c'était une mauvaise idée puis il demandait même au cégep de changer de direction sur cette question-là. Mais sur les réseaux sociaux, une autre de vos collègues, Elisabeth Prass, a écrit un message pour dire à quel point c'est une bonne idée, ce genre d'initiative là, une semaine de l'anglais. Est- ce que le Parti libéral, sur cette question-là, parle des deux côtés de la bouche?

M. Tanguay : Non.

M. Côté (Gabriel) : Ou, sinon, c'est quoi, la position du...

M. Tanguay : La position, elle est très claire. Il est important de reconnaître la valeur de semaines thématiques. Et j'ai eu, moi, personnellement, l'occasion de me renseigner, l'équipe également. Le cégep Garneau va faire une semaine de la littérature francophone, va faire une semaine de la philosophie. Alors, comme outils d'apprentissage, les semaines thématiques sont un beau moyen d'acquérir des connaissances.

Maintenant, quand on parle du français, quand on a reçu cette nouvelle-là, le premier réflexe, évidemment, c'est d'être inquiets, de dire :  Écoutez, il y a 52 %, selon la dernière étude, de nos diplômés secondaire V qui échouent l'examen en orthographe, 52 % échouent l'orthographe en français en secondaire V. Alors, il faut être vigilants de tous les instants. Maintenant, la semaine est terminée, puis je pense qu'après avoir eu les discussions en équipe on a une position claire, qui est partagée par tout le monde.

M. Carmichael (Simon) : Mais pourquoi vous avez senti l'importance de rectifier le tir, cinq jours plus tard, sur les réseaux sociaux?

M. Tanguay : Ah! bien, écoutez, ça fait partie des discussions par tous les membres de l'équipe, encore une fois. Puis cette question-là est importante, je pense que c'est important d'y répondre. Il faut être vigilants quant au français. Oui, il faut apprendre une autre langue, c'est une richesse. Nous, au Parti libéral du Québec, on constate que c'est une richesse d'apprendre une autre langue, notamment en anglais, et je pense qu'il y avait là une question d'équilibre, que l'on a pu constater.

M. Côté (Gabriel) : Sur un autre sujet, il y a certaines écoles où les enfants apprennent à écrire en lettres attachées, dans d'autres, non, puis, ailleurs, c'est mélangé, c'est les deux. Est-ce que le ministre Drainville devrait envoyer une directive claire pour que ce soit pareil partout?

M. Tanguay : Je pense que... Et je lisais l'article ce matin, où on voit l'experte, une experte qui a été... qui commentait, qui accordait toute l'importance nécessaire à, justement, le fait d'écrire en lettres attachées. On considère, nous, qu'il est important qu'on enseigne l'écriture en lettres attachées à nos enfants. Il est important que le ministre, ceci dit, envoie, effectivement, des directives claires pour que ce soit enseigné de façon uniforme. Et là j'entends que le ministre a des experts, consulte, va vouloir, d'ici les prochaines années, déposer, là, une approche cohérente en matière d'enseignement. Bien, ce serait à peu près temps, là, qu'il, dans les meilleurs délais, là, vienne préciser cela.

M. Carmichael (Simon) : Sur le logement, le gouvernement fédéral a décidé de suspendre la taxe fédérale sur la construction de logements locatifs. Il y a certaines provinces qui ont embarqué dans le bateau. Est-ce que le Québec devrait le faire?

M. Tanguay : Oui. Nous, dans la mesure suivante, dans la mesure suivante, nous avons déjà proposé, en campagne électorale, et on l'a réitéré ad nauseam depuis... encore une fois, la semaine passée, que le crédit d'impôt sur l'achat de nouvelles propriétés... pas le crédit d'impôt, pardon, la réduction de la TVQ de 50 % pour l'achat de maisons neuves, elle est plafonnée à 350 000 $. Nous, on veut... on propose que le gouvernement extensionne à 500 000 $ le...

M. Carmichael (Simon) : ...construction?

M. Tanguay : Sur construction, sur construction.

M. Carmichael (Simon) : ...là, on suspend la taxe...

M. Tanguay : Non, c'est pour le client qui achète la maison. Il y a 50 % de réduction de TVQ sur l'achat d'une maison. C'est plafonné à 350 000 $. Nous, on demande à ce que ce soit extensionné à 500 000 $, parce qu'aujourd'hui une maison unifamiliale, médian, là, le prix, de mémoire, c'est 476 000 $. Alors, le gouvernement, on lui a déjà fait une proposition en ce sens-là. Maintenant, aller plus loin, on pourrait en débattre.

M. Laforest (Alain) : ...à la dernière campagne...

M. Tanguay : En 2022.

M. Carmichael (Simon) : ...une petite dernière, là. Au sommet sur l'itinérance, les maires ont mis l'accent, là, sur le 900 millions qui est encore en négociation, entre Québec et Ottawa, pour le fonds d'accélération à la construction. Est-ce que c'est acceptable que ça prenne autant de temps ou, comme les maires, là, vous pressez le gouvernement de négocier plus vite, en fait?

M. Tanguay : Bien, écoutez, je pense que c'est important. Les maires, mairesses sont pris avec ces enjeux-là, sont de première ligne. Le service de première ligne, c'est les municipalités. Il faut que François Legault les voie comme des partenaires, et il doit donner suite dans les meilleurs délais. Puis ce 900 millions là, effectivement, il faut qu'il soit libéré dans les meilleurs délais.

Mme Mignacca (Franca G.) :I would like to hear from you, Mr. Tanguay, on the fact that the Premier is currently speaking in New York, at the UN. Do you see him as a leader in environmental issues?

M. Tanguay : No, not at all. I think that François Legault is leader, for instance, in not providing Quebeckers with the public services. He is incapable of delivering and he is the giant in his incapacity to deliver essential services to all Quebeckers. But, in terms of the environment, of course, not, he is not a leader.

Mme Mignacca (Franca G.) : And, just on the issue of abortion, we heard... we saw this morning, in Le Devoir, there were 400 doctors that came out asking Mme Biron not to enshrine the right to abortion in law because, they say, it could have the opposite effect. What's your position on that, and what do you think of what Mme Biron is doing?

M. Tanguay : First of all, if it ain't broken, don't try to fix it. I think that it's a right, and it's a fact, in Québec, that you have the right to abortion for all women. That being said, I think that it's not a good idea, for Mme Biron, trying to legislate on that topic, which is solved. This is a right. That being said, I think that she would be well advised to put all her energy trying to enhance our capacity to deliver the services to make sure that women will have access to abortion if they wish to.

Mme Mignacca (Franca G.) : And, Mr. Derraji, we're expecting to hear from Mr. Cliche-Rivard, shortly, on issues of family reunification delays and the process in Québec. How much do you know about that being an issue? How much... Is it a priority for you?

M. Derraji : The immigration system is broken since the beginning of the mandate of François Legault. Remember what he did with the Programme de l'expérience québécoise. Now, we have a planification for the next three years. It's not only about families, it's about workers here, in Québec, the temporary workers. So, we have a good opportunity to have this kind of discussion in our commission. The Government shows something else, two scenarios... of what we should have, like reunification, temporary workers. We don't have this discussion in our commission.

Mme Mignacca (Franca G.) : There was discussion, though, of closed work permits, or, at least, the suggestion that it will be part of the discussion. What do you... Do you feel like that's nonpartisan issue, in your view?

M. Derraji : I think the best thing to do is to have a clear discussion, in Québec, about this kind of immigration. The entrepreneurs across Québec, they try to find solutions for their problems. So, the unique way that they have is working with the Federal to have the closed permit, because we don't have enough workers in Québec. And, look, the problem is, since 2018, Mr. Legault chose to reduce immigration. We don't have enough workers. So, the unique way for these entrepreneurs is using another way to bring workers in Québec. So, yes, of course, we should have discussions with the Federal Government why we would have this kind of permit, but the problem, the problem is the planification of immigration from Mr. Legault.

Mme Mignacca (Franca G.) : But, just to clarify, what is your position on closed work permits?

M. Derraji : Yes, we should have discussion. We don't have it. I can't tell you today it's a good idea or bad idea. What I said last week, I'm very open to have this kind of discussion. But, again, the problem, it's not only the closed permits. The problem is about our capacity to have immigrants, permanent immigrants. The CAQ and Mr. Legault chose to close the door for permanent immigrants and to open a big door for temporary workers. So, that's why, now, we have so many problems with this kind of permit.

M. Tanguay : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 48)

Participants


Document(s) associé(s)