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(Huit heures cinquante minutes)
M. Bérubé : Bonjour, tout le
monde. Alors, à cette question, quand on me dit : Mais Pascal, comment ça
se passe dans Jean-Talon? J'offrirais la réponse suivante : Avez-vous vu
hier le débarquement du gouvernement de la CAQ dans les rues de Sainte-Foy et
de Sillery? Mais là tout le monde est là : les députés, les ministres, le
personnel politique, les limousines, les gardes du corps évidemment, les gens
qui prennent des photos qui n'apparaissent pas sur les photos. Tout le monde
est là. C'est un débarquement. Ça ressemble à un love in. On a déjà vécu ça.
Ils sont tous là, et là ils sont de bonne humeur. C'est sûr que c'est moins
productif avec toutes les photos qu'ils ont prises pour montrer qu'ils étaient
là, mais, en même temps, ça a permis d'étaler qui était là. Alors, ils ont mis
la barre bien haute pour l'élection, alors je pense qu'ils n'ont pas le choix
de gagner.
Mais ce que ça nous dit, c'est qu'on fait
une bonne campagne qui a un impact et que le Parti québécois n'a jamais été
aussi fort dans cette circonscription. On est capable de le mesurer chaque
jour. Pascal Paradis a fait une excellente performance au débat d'hier. Si vous
ne l'avez pas vu, il y a quelques perles dans cet échange. Alors, ça nous rassure,
mais, en même temps, il y a encore du travail à faire.
Le gouvernement qui décide de débarquer au
complet, vous avez assez d'expérience pour savoir, ça donne une indication que
c'est vraiment une lutte à deux qu'on a l'intention de remporter. Et on vous
avait prévenu que ça allait être une lutte à armes inégales, qu'ils avaient
énormément de moyens et que nous, on allait compenser avec nos bénévoles,
beaucoup de jeunes d'ailleurs, et on va continuer comme ça. Alors, ça va être
dur jusqu'à la fin, on le sait, mais on a beaucoup d'espoir dans le cœur puis
ça nous motive beaucoup. Joël.
M. Arseneau : Moi, je
voudrais revenir sur l'étude du projet de loi n° 31 sur l'habitation. Vous
savez, ce n'est pas parce qu'on parle d'un paquet d'autres sujets que la crise
du logement n'est pas extrêmement intense pour des centaines de milliers de
Québécois.
Alors, hier, on a terminé les
consultations particulières sur le projet de loi n° 31, et je veux saluer
le choix des intervenants par la ministre France-Hélène Duranceau parce qu'il y
avait des représentants des propriétaires du Québec, des constructeurs, des
représentants des villes, Montréal notamment, mais également de Gatineau, qui
vit une crise sans précédent, représentants des locataires, bien entendu, des
étudiants, des jeunes, des aînés. Et il faut tirer certaines conclusions d'entrée
de jeu, là, des conclusions préliminaires.
Ce qu'on observe, c'est l'appui quasi
unanime de ceux qui ont comparu pour la mise en œuvre d'un registre des loyers.
J'espère que la ministre en a pris bonne note. Une mesure qui pourrait d'ailleurs
être implantée de façon quasi immédiate. Parce qu'il existe déjà un registre de
loyers qui a été préparé, qu'on est prêt à offrir au gouvernement. C'est un
organisme communautaire, Vivre en ville, qui l'a préparé pour le gouvernement,
et on pourrait l'utiliser grâce au relevé 31 avec l'information sur le
prix réel des loyers.
D'autre part, évidemment, on s'est
surpris, mais pas vraiment, de l'intransigeance des groupes de propriétaires
qui semblent nier la détresse des locataires à l'heure actuelle et qui
demandent une libéralisation quasi complète du logement en période de crise.
Puis, surtout, on veut ramener l'idée que c'est le plus mauvais moment, et on l'a
entendu à de multiples reprises, pour abolir, interdire essentiellement, là, la
cession de bail qui est actuellement, là, à peu près le seul moyen de ralentir
un tant soit peu la hausse vertigineuse des loyers au Québec. Le premier
ministre a déjà ouvert la porte là-dessus, je vous le rappelle. Il faut que la
ministre se saisisse de cette occasion pour régler le dossier et rassurer les
gens.
M. Bérubé : Je veux rajouter
un élément, si vous le permettez, cher collègue. On a une motion que vous avez
reçue tout à l'heure concernant la tenue d'élections partielles, rappelant que
les députés, lorsqu'ils sont élus, doivent faire leur mandat au complet, à
moins de raisons de santé graves, et que chaque élection partielle coûte, et c'est
les chiffres du DGE, près de 600 000 $. Alors, c'est une motion qui
sera déposée ce matin par le Parti québécois. Et nous sommes disponibles pour
vos questions.
M. Duval (Alexandre) : Québec
solidaire vous demande de clarifier votre position sur le tramway de Québec et
vous accuse de semer le doute par rapport à votre appui sur le projet. Alors,
le voulez-vous le tramway, oui ou non, et à quel prix?
M. Arseneau : Oui. Excuse, c'est
mon dossier. Écoutez, c'est drôle de voir Québec solidaire, là, s'insurger
aujourd'hui, alors que la motion qui a été débattue hier, bien, on va l'appuyer.
Je vous l'annonce en grande primeur. Et on a toujours été pour un système de
transport structurant, on a voté, pour projet de loi pour accorder à la ville
des pouvoirs, là, pour aller de l'avant pour la construction d'un tramway. Puis
on a toujours déploré le fait que Québec était la seule grande ville en
Amérique du Nord qui n'avait pas un mode de transport collectif structurant.
Mais ce que je veux relever, c'est qu'on
ne reconnaît plus vraiment Québec solidaire, là. La semaine dernière, ils
étaient solidaires des GAFAM plutôt que des médias québécois. Puis,
aujourd'hui, on les voit solidaires du gouvernement, solidaires du manque de
transparence du gouvernement quant au projet d'investissement dans un transport
structurant à Québec. C'est ça qu'il faut relever. Puis on a questionné le fait
qu'on n'était pas, hier, au débat sur la motion de Québec solidaire. Je vous
rappellerai que Québec solidaire a aussi été solidaire du gouvernement et du
Parti libéral pour priver les trois députés du Parti québécois des moyens
nécessaires pour faire tout le travail parlementaire que ça exige. Et donc on
n'a pas eu la pleine et entière reconnaissance, on n'a pas eu les moyens de
pouvoir se mesurer aux autres partis, pourtant avec un nombre de votes quasi
équivalent. Mais ils auront une chance de corriger le tir, évidemment, donc, de
donner plus de moyens pour assister à tous ces débats par l'élection de Pascal
Paradis.
M. Gagnon (Marc-André) : Donc,
vous allez appuyer la motion?
M. Arseneau : Absolument,
absolument.
M. Gagnon (Marc-André) : Donc,
vous serez aussi solidaire du gouvernement, puisque, la motion, ce qu'elle
décrit essentiellement, c'est la position de Geneviève Guilbault, qu'il faut
respecter l'autonomie municipale puis ne pas obliger la ville de Québec à
préciser le coût du tramway.
M. Arseneau : On va surtout
être solidaires des gens de Québec, de la ville de Québec puis d'un projet
auquel on croit, mais pour lequel le gouvernement détient des informations
qu'il ne veut pas révéler.
M. Gagnon (Marc-André) : Où
est la cohérence entre voter pour une motion où vous dites : On respecte
l'autonomie municipale, puis, d'un autre côté, en campagne électorale dans
Jean-Talon, essayer de forcer la main à la ville de Québec pour divulguer son
coût ou encore même que Mme Guilbault scoope la ville de Québec en
disant : Bien, voici, là, le dossier d'affaires qu'on nous a présenté,
préliminaire, c'est tant que ça coûte?
M. Arseneau : L'historique de
la CAQ en ce qui concerne les grands projets d'investissement dans le transport
collectif, là, je vais vous le rappeler un petit peu. On a promis un tramway
dans l'est du Québec, on est revenu sur un REM de l'Est, puis ensuite on pense
encore à un tramway ou autre moyen.
M. Gagnon (Marc-André) : Mais
je vous parle de la cohérence en votant pour cette motion-là. Elle est où, la
cohérence?
M. Arseneau : On a vu le
troisième lien, on nous l'a promis deux élections, on ne l'a jamais réalisé.
Lorsqu'on a étudié le projet de loi sur le tramway, le projet de loi initial,
puis qu'on disait qu'on ne voulait pas dépasser 3 milliards de
dollars, pour quelques centaines de millions, Geneviève Guilbault était prête à
redessiner elle-même sur un coin de table le circuit du tramway. Qu'est-ce
qu'on est en train de faire aujourd'hui? C'est ce qu'on veut savoir. Qu'on nous
dépose, devant les citoyens et tous ceux qui sont intéressés par le dossier, là
où on en est, tout simplement.
M. Duval (Alexandre) : Mais
votre chef est un avocat, il connaît très bien le processus d'appel d'offres,
sait très bien qu'on ne peut pas divulguer ce qu'il y a dans le dossier
d'affaires à ce moment-ci. Il y a quelque chose d'un peu étrange aux yeux de
bien des gens que vous réclamiez une information qui ne peut pas être divulguée
à ce moment-ci, elle va l'être le 2 novembre. Mais vous pouvez réclamer
plein de choses, mais pourquoi ça spécifiquement?
M. Arseneau : Bien, moi, je
vous dirais que, ce qui est étrange, là, c'est que le gouvernement ne dit pas
ce qu'il sait sur le projet. Et c'est ce qu'on nous dit, les gens de Québec
veulent savoir dans quoi ils s'embarquent. Puis nous, on dit : Bien, si le
gouvernement a des informations, pourquoi est-ce qu'il ne divulgue pas
l'information, notamment sur le circuit?
M. Duval (Alexandre) : Parce
que ça aurait un effet sur ce qui va se passer dans les discussions actuelles
avec le soumissionnaire puis le prix qu'on va connaître au final. Donc,
pourquoi vous insistez là-dessus quand vous savez que ça pourrait avoir des
effets pervers?
M. Arseneau : Mais les gens
nous le demandent, d'une part. Et, d'autre part, pourquoi est-ce qu'on n'est
pas en mesure de donner une information que l'on possède sur le circuit, les
quartiers qu'on va desservir et une brochette de prix.
M. Laforest (Alain) : ...
M. Arseneau : Pardon?
M. Laforest (Alain) : Vous
voulez la carte et les coûts.
M. Arseneau : Bien, les deux
sont interreliés. Si on dit : Ça ne coûtera pas cher, bien, ça ne donnera
rien.
M. Laforest (Alain) : Bien, si
on donne les coûts, on vient de rendre l'appel d'offres vicié.
M. Arseneau : Pardon?
M. Laforest (Alain) : Si on
donne les coûts, on vient de rendre l'appel d'offres vicié, non?
M. Arseneau : Je pense qu'il
faut répondre aux besoins des citoyens d'avoir de l'information pour se
prononcer et...
M. Laforest (Alain) : Ce
n'est pas ma question. Est-ce qu'on rend l'appel d'offres...
M. Gagnon (Marc-André) : ...
M. Laforest (Alain) : Marc-André,
je peux-tu finir ma question? Dévoiler les coûts, ça rend l'appel d'offres
vicié.
M. Arseneau : Bien, nous, ce
qu'on dit, c'est qu'il faut un ordre de grandeur, c'est ce que les gens
demandent, puis je pense que les gens...
M. Laforest (Alain) : Mais
est-ce que ça ne prend pas un prix? C'est quoi, votre plafond, à vous, au PQ?
M. Arseneau : Bien, on a eu
ce débat-là, souvenez-vous...
M. Laforest (Alain) : C'est
quoi, votre plafond? C'est 8, 9, 10?
M. Arseneau : Ah! là, bien,
nous, on n'a pas l'information. Je ne vais quand même pas me prononcer.
M. Laforest (Alain) : Non,
non, mais ce n'est pas ça, vous demandez des chiffres. À 10 milliards, on
le fait, le tramway, au PQ? À 8 milliards, on le fait, le tramway?
M. Arseneau : Bien,
souvenez-vous, on a eu ce débat-là sur le 10 milliards, sur le
12 milliards du troisième lien. On ne veut pas que le projet aboutisse
comme le troisième lien, que, dans quelques mois, le gouvernement dise que,
comme principal bailleur de fonds, il ne va pas de l'avant.
M. Gagnon (Marc-André) : Ça
donne l'impression que vous courtisez le vote des gens qui sont contre le
projet de tramway. Est-ce que les gens qui sont contre le tramway, ils peuvent
voter PQ, vous pensez?
M. Arseneau : Moi, je pense
que les gens veulent avoir l'information, puis nous, ce qu'on souhaite, c'est
que le gouvernement la divulgue pour rétablir la confiance dans le projet.
M. Duval (Alexandre) : Mais, si vous
demandez... Si la ministre devait sortir un chiffre, elle devait dire : Ça
coûte x milliards, vous ne pensez pas que les consortiums diraient : Ah
bon! Bien, ça va être notre nouveau plancher, puis, à partir de là, ça ferait
juste desservir l'intérêt public, parce que le prix serait juste plus haut que
le chiffre qui aurait été lancé dans l'espace public?
M. Arseneau : Nous, on pense
que l'intérêt public est desservi lorsque le gouvernement est transparent dans
un projet aussi important que celui-là pour la ville de Québec.
M. Lacroix (Louis) : À New
York, cette semaine, le premier ministre a dit que ça prenait un débat de
société sur l'avenir énergétique du Québec. Notamment, est-ce qu'on doit faire
des barrages? Est-ce qu'on doit rehausser la capacité de nos barrages actuels,
passer des ententes avec Terre-Neuve-Labrador, etc.? Et il a aussi dit que
Michael Sabia viendrait en commission parlementaire pour présenter un état des
lieux et qu'il y aurait à ce moment-là une consultation publique qui se ferait
en commission parlementaire. Qu'est-ce que vous pensez de ça? Est-ce que c'est
suffisant, à votre avis?
M. Arseneau : Bien, en fait,
c'est la première étape. Je pense que c'est incontournable que le gouvernement
accepte enfin que soit rencontré et interrogé Michael Sabia sur l'avenir
énergétique du Québec, sur sa visée, ses visées concernant l'avenir énergétique
du Québec. Je pense que c'est la première étape. Est-ce que ce sera suffisant?
On verra par la suite, là, mais il semble y avoir actuellement... y avoir une
volonté de regarder toutes les solutions possibles. Je pense qu'il y aura de
bonnes discussions à tenir avec le nouveau P.D.G.
M. Laforest (Alain) : Montée
de virus, est-ce que ça vous inquiète actuellement? Là, on dit qu'il va y avoir
un cocktail de trois virus. La Santé publique, est-ce qu'elle doit être plus
proactive? Il y a augmentation, entre autres, chez les populations vulnérables
d'hospitalisations.
M. Arseneau : Ah! bien, je
pense que la Santé publique du Québec, avec l'expérience acquise des trois
dernières années, doit évidemment, là, faire preuve d'une rigueur et, je
dirais, là, d'un travail de tous les instants pour s'assurer qu'on puisse
contenir la montée de ces virus-là. Moi, je lui fais confiance pour...
M. Laforest (Alain) : Mais il
n'y a pas de message actuellement, là. Parce que le COVID circule beaucoup...
M. Arseneau : Bien,
exactement. Alors...
M. Laforest (Alain) : Dans
les écoles, il y a énormément de jeunes qui ont le virus actuellement.
M. Arseneau : Bien, moi, je
pense que si... Encore une fois, je veux réitérer ma confiance envers la Santé
publique du Québec. Si actuellement on n'a pas de message d'intérêt général,
c'est parce qu'on ne le juge pas à propos.
M. Carabin (François) : Dans
les manifestations sur l'identité de genre, vous avez peut-être vu Mme Plante
dénoncer des comportements haineux d'un côté en particulier des manifestants.
Est-ce que vous considérez, vous, au Parti québécois, que le côté qui s'oppose
à l'enseignement de l'éducation sexuelle dans les écoles, de l'identité de
genre, de l'identité trans, est-ce que vous considérez que c'est des
comportements haineux?
M. Bérubé : Nous condamnons
sans réserve toute manifestation de violence, d'intolérance, d'oppression, de
discrimination. Tout ça n'a pas sa place dans une société civilisée comme la
nôtre, de part et d'autre. Ceci étant dit, tout le monde a le droit de
s'exprimer, dans les limites de ce qui est convenable. Il y a des parents qui
ont des questionnements. Ils peuvent les avoir, ils peuvent s'exprimer auprès
de leurs élus, ils peuvent s'exprimer auprès du monde scolaire. Il faut être
capable d'entendre tout le monde des deux côtés, mais dans le calme. Ce qu'on a
vu hier n'envoyait certainement pas une bonne image du Québec et, moi, m'a rendu
mal à l'aise, personnellement.
M. Laberge (Thomas) : Est-ce
que vous pensez que c'est un problème qui est importé des États-Unis par une
gauche radicale?
M. Bérubé : Je pense que
c'est mondial, je pense que ces questionnements-là sont mondiaux, et, tôt ou
tard, le Québec allait y être confronté. La société évolue, et les gens se
sentent un peu bousculés dans leurs valeurs, c'est normal. Le Québec a des gens
de partout dans le monde qui ont une conception de ce que devrait être, par
exemple, l'éducation des enfants, qui peut varier. Alors, c'est ce qu'on a vu
hier, on a vu des gens qui... une profonde incompréhension, et j'avais peur que
ça dégénère. Et j'espère que je ne verrai pas d'autres manifestations de ce
genre-là. Mais, au nom du Parti québécois, je veux être très clair, nous
condamnons sans réserve la violence, les insultes, la peur. Tout ça n'a pas sa
place au Québec.
M. Duval (Alexandre) : Mais
diriez-vous qu'il y a des choses qui sont enseignées dans les écoles qui ne devraient
pas l'être?
M. Bérubé : Pas à ma
connaissance, rien qui... je ne vois pas rien, là, qui nécessiterait de revoir
le curriculum. Je pense que c'est bien fait. Puis il y a eu toutes sortes de
manifestations, parfois qui étaient erronées. Sur la question des drags, on
s'en est fait souvent parler, ce n'était pas dans les écoles, c'était à part,
c'étaient des contes, c'était parfois les fins de semaine. Je veux dire, je
connais assez bien le réseau scolaire pour savoir qu'il faut être capable de
faire la part des choses. Puis les textes, c'était très correct.
M. Gagnon (Marc-André) : M.
Arseneau, juste une précision, là, parce que les autres partis y ont fait
référence tantôt, je reviens sur le thème des transports, là. Est-ce que vous
avez proposé, pendant la dernière campagne électorale, là, votre plan de
transport avec un tramway bonifié en plusieurs phases puis un métro léger? Est-ce
que ça tient encore? Est-ce que c'est encore ce que vous proposez aux gens de
Québec?
M. Arseneau : Tout à fait.
D'ailleurs, merci de nous ramener sur le plan de transition énergétique, le
plan de lutte aux changements climatiques qui avait été encensé par tous les
groupes environnementaux. Puis on y tient encore, bien entendu, c'est sans
réserve. La passe climat, c'est un projet d'avenir, le transfert modal qu'il
faut effectuer grâce à un plan évidemment ambitieux.
Journaliste : Je veux juste
terminer sur la question des...
M. Duval (Alexandre) : Je
peux tu juste finir sur les transports, j'ai...
Des voix : ...
M. Duval (Alexandre) : Taxe
kilométrique. Taxe kilométrique, l'avis du Comité consultatif sur les
changements climatiques dit : Il faut taxer le transport de marchandises
par camion. La CAQ a fermé la porte hier. Le PQ dit quoi là-dessus?
M. Duval (Alexandre) : Bien, nous,
on avait justement, en campagne électorale, proposé de taxer plutôt le
transfert technologique, par exemple, les biocarburants, l'électrification des
transports et du transport routier et du transport lourd. Donc, il y a des
étapes à franchir avant d'arriver avec une nouvelle taxe qui, de toute façon,
serait refilée aux consommateurs dans une période de forte inflation. On ne
pense pas que le moment est bien choisi.
M. Duval (Alexandre) : Même
si le comité consultatif dit : Ça ne permettra pas d'atteindre la
carboneutralité, c'est la première étape à faire, taxer le transport de
marchandises par camion?
M. Arseneau : Bien, nous, on
n'est pas d'accord que la première étape, c'est taxer. La première étape, c'est
offrir des alternatives au système actuel.
M. Laberge (Thomas) : M.
Bérubé, juste sur ce que vous avez dit, là, qu'il n'y a pas de choses qui sont
enseignées dans les écoles. Votre chef ne semblait pas tout à fait sur la même
longueur d'onde. Il a dit que les enjeux comme l'écriture inclusive, théorie du
genre, racisme systémique qui s'étaient comme incrustés dans les écoles,
c'était un problème.
M. Bérubé : Ce n'est pas dans
le cursus, mais dans le...
M. Laberge (Thomas) : C'est
qu'est ce qu'il a suggéré l'autre fois.
M. Bérubé : Je ne pense pas
qu'il l'ait dit en ces termes-là, en tout respect. Et d'ailleurs je veux
rappeler, parce que la caméra tourne, là, que toutes ces questions qui ont été
abordées la semaine dernière, jamais le Parti québécois ne les a amenées. C'est
une question légitime qu'un de vos collègues a posée. On y a répondu. On n'a
pas fait le choix d'apporter ces enjeux-là ni dans une élection partielle ni en
ce début de session parlementaire.
Ceci étant dit, ce qu'on a découvert
récemment, c'est que, dans le nouveau cours qui remplace culture religieuse, on
y retrouverait le racisme systémique. Alors là, ça, c'est la CAQ qui a décidé
qu'une notion qu'elle ne reconnaît pas se retrouve dans le cursus scolaire. On
trouve ça étonnant. Nous, on combat le racisme sous toutes ses formes. C'est la
formule universelle. Il y a du racisme, on va le combattre. C'est ce qu'il y a
de plus rassembleur.
Pour le reste, il y a des enseignants qui
peuvent avoir des sensibilités différentes dans la façon, mais quand je regarde
le cursus scolaire, on n'enseigne pas ces choses. Et je ne peux pas aller plus
loin que ça.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
M. Authier (Philip) :
We're seeing quite a few politicians condemning that display
yesterday of intolerance on the streets of Montréal. Can you comment on that?
And I think you said, in French, it doesn't look good for Québec.
M. Bérubé :
It's shameful. We don't need those
kinds of manifestations of hate and intolerance in Quebec and Montreal, in
Quebec as well. It doesn't... we didn't grow up with that. It's not the Quebec
that I like. And in the name of the Parti Québécois, I want to be pretty clear,
on both sides, we don't need to do those kinds of fighting, using curse words.
It's not the way we handle debate in Québec. So, we don't feel that it's a good
thing that those kinds of battles between two groups of protesters could happen
again in the face of camera or far from camera. So, it's shameful.
M. Authier
(Philip) :
Does
the Premier need to say something about this?
M. Bérubé :
Sure, absolutely. Mayor Plante said
something about that yesterday. That's what we do today. And he's going to be
back today, the Premier, and he needs to say to those two groups: We can
express our values properly and with respect, not throwing bad words to each
other. So, it's not an example for kids, it's not an example for anyone in
Quebec and it's not an example for politicians as well.
M. Authier
(Philip) :
Thank
you.
Des voix :
Merci.
(Fin à 9 h 10)