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Point de presse de M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de langue française, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la famille et en matière de CPE

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 21 septembre 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures cinquante minutes)

M. Bérubé : Bonjour, tout le monde. Alors, à cette question, quand on me dit : Mais Pascal, comment ça se passe dans Jean-Talon? J'offrirais la réponse suivante : Avez-vous vu hier le débarquement du gouvernement de la CAQ dans les rues de Sainte-Foy et de Sillery? Mais là tout le monde est là : les députés, les ministres, le personnel politique, les limousines, les gardes du corps évidemment, les gens qui prennent des photos qui n'apparaissent pas sur les photos. Tout le monde est là. C'est un débarquement. Ça ressemble à un love in. On a déjà vécu ça. Ils sont tous là, et là ils sont de bonne humeur. C'est sûr que c'est moins productif avec toutes les photos qu'ils ont prises pour montrer qu'ils étaient là, mais, en même temps, ça a permis d'étaler qui était là. Alors, ils ont mis la barre bien haute pour l'élection, alors je pense qu'ils n'ont pas le choix de gagner.

Mais ce que ça nous dit, c'est qu'on fait une bonne campagne qui a un impact et que le Parti québécois n'a jamais été aussi fort dans cette circonscription. On est capable de le mesurer chaque jour. Pascal Paradis a fait une excellente performance au débat d'hier. Si vous ne l'avez pas vu, il y a quelques perles dans cet échange. Alors, ça nous rassure, mais, en même temps, il y a encore du travail à faire.

Le gouvernement qui décide de débarquer au complet, vous avez assez d'expérience pour savoir, ça donne une indication que c'est vraiment une lutte à deux qu'on a l'intention de remporter. Et on vous avait prévenu que ça allait être une lutte à armes inégales, qu'ils avaient énormément de moyens et que nous, on allait compenser avec nos bénévoles, beaucoup de jeunes d'ailleurs, et on va continuer comme ça. Alors, ça va être dur jusqu'à la fin, on le sait, mais on a beaucoup d'espoir dans le cœur puis ça nous motive beaucoup. Joël.

M. Arseneau : Moi, je voudrais revenir sur l'étude du projet de loi n° 31 sur l'habitation. Vous savez, ce n'est pas parce qu'on parle d'un paquet d'autres sujets que la crise du logement n'est pas extrêmement intense pour des centaines de milliers de Québécois.

Alors, hier, on a terminé les consultations particulières sur le projet de loi n° 31, et je veux saluer le choix des intervenants par la ministre France-Hélène Duranceau parce qu'il y avait des représentants des propriétaires du Québec, des constructeurs, des représentants des villes, Montréal notamment, mais également de Gatineau, qui vit une crise sans précédent, représentants des locataires, bien entendu, des étudiants, des jeunes, des aînés. Et il faut tirer certaines conclusions d'entrée de jeu, là, des conclusions préliminaires.

Ce qu'on observe, c'est l'appui quasi unanime de ceux qui ont comparu pour la mise en œuvre d'un registre des loyers. J'espère que la ministre en a pris bonne note. Une mesure qui pourrait d'ailleurs être implantée de façon quasi immédiate. Parce qu'il existe déjà un registre de loyers qui a été préparé, qu'on est prêt à offrir au gouvernement. C'est un organisme communautaire, Vivre en ville, qui l'a préparé pour le gouvernement, et on pourrait l'utiliser grâce au relevé 31 avec l'information sur le prix réel des loyers.

D'autre part, évidemment, on s'est surpris, mais pas vraiment, de l'intransigeance des groupes de propriétaires qui semblent nier la détresse des locataires à l'heure actuelle et qui demandent une libéralisation quasi complète du logement en période de crise. Puis, surtout, on veut ramener l'idée que c'est le plus mauvais moment, et on l'a entendu à de multiples reprises, pour abolir, interdire essentiellement, là, la cession de bail qui est actuellement, là, à peu près le seul moyen de ralentir un tant soit peu la hausse vertigineuse des loyers au Québec. Le premier ministre a déjà ouvert la porte là-dessus, je vous le rappelle. Il faut que la ministre se saisisse de cette occasion pour régler le dossier et rassurer les gens.

M. Bérubé : Je veux rajouter un élément, si vous le permettez, cher collègue. On a une motion que vous avez reçue tout à l'heure concernant la tenue d'élections partielles, rappelant que les députés, lorsqu'ils sont élus, doivent faire leur mandat au complet, à moins de raisons de santé graves, et que chaque élection partielle coûte, et c'est les chiffres du DGE, près de 600 000 $. Alors, c'est une motion qui sera déposée ce matin par le Parti québécois. Et nous sommes disponibles pour vos questions.

M. Duval (Alexandre) : Québec solidaire vous demande de clarifier votre position sur le tramway de Québec et vous accuse de semer le doute par rapport à votre appui sur le projet. Alors, le voulez-vous le tramway, oui ou non, et à quel prix?

M. Arseneau : Oui. Excuse, c'est mon dossier. Écoutez, c'est drôle de voir Québec solidaire, là, s'insurger aujourd'hui, alors que la motion qui a été débattue hier, bien, on va l'appuyer. Je vous l'annonce en grande primeur. Et on a toujours été pour un système de transport structurant, on a voté, pour projet de loi pour accorder à la ville des pouvoirs, là, pour aller de l'avant pour la construction d'un tramway. Puis on a toujours déploré le fait que Québec était la seule grande ville en Amérique du Nord qui n'avait pas un mode de transport collectif structurant.

Mais ce que je veux relever, c'est qu'on ne reconnaît plus vraiment Québec solidaire, là. La semaine dernière, ils étaient solidaires des GAFAM plutôt que des médias québécois. Puis, aujourd'hui, on les voit solidaires du gouvernement, solidaires du manque de transparence du gouvernement quant au projet d'investissement dans un transport structurant à Québec. C'est ça qu'il faut relever. Puis on a questionné le fait qu'on n'était pas, hier, au débat sur la motion de Québec solidaire. Je vous rappellerai que Québec solidaire a aussi été solidaire du gouvernement et du Parti libéral pour priver les trois députés du Parti québécois des moyens nécessaires pour faire tout le travail parlementaire que ça exige. Et donc on n'a pas eu la pleine et entière reconnaissance, on n'a pas eu les moyens de pouvoir se mesurer aux autres partis, pourtant avec un nombre de votes quasi équivalent. Mais ils auront une chance de corriger le tir, évidemment, donc, de donner plus de moyens pour assister à tous ces débats par l'élection de Pascal Paradis.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, vous allez appuyer la motion?

M. Arseneau : Absolument, absolument.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, vous serez aussi solidaire du gouvernement, puisque, la motion, ce qu'elle décrit essentiellement, c'est la position de Geneviève Guilbault, qu'il faut respecter l'autonomie municipale puis ne pas obliger la ville de Québec à préciser le coût du tramway.

M. Arseneau : On va surtout être solidaires des gens de Québec, de la ville de Québec puis d'un projet auquel on croit, mais pour lequel le gouvernement détient des informations qu'il ne veut pas révéler.

M. Gagnon (Marc-André) : Où est la cohérence entre voter pour une motion où vous dites : On respecte l'autonomie municipale, puis, d'un autre côté, en campagne électorale dans Jean-Talon, essayer de forcer la main à la ville de Québec pour divulguer son coût ou encore même que Mme Guilbault scoope la ville de Québec en disant : Bien, voici, là, le dossier d'affaires qu'on nous a présenté, préliminaire, c'est tant que ça coûte?

M. Arseneau : L'historique de la CAQ en ce qui concerne les grands projets d'investissement dans le transport collectif, là, je vais vous le rappeler un petit peu. On a promis un tramway dans l'est du Québec, on est revenu sur un REM de l'Est, puis ensuite on pense encore à un tramway ou autre moyen.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais je vous parle de la cohérence en votant pour cette motion-là. Elle est où, la cohérence?

M. Arseneau : On a vu le troisième lien, on nous l'a promis deux élections, on ne l'a jamais réalisé. Lorsqu'on a étudié le projet de loi sur le tramway, le projet de loi initial, puis qu'on disait qu'on ne voulait pas dépasser 3 milliards de dollars, pour quelques centaines de millions, Geneviève Guilbault était prête à redessiner elle-même sur un coin de table le circuit du tramway. Qu'est-ce qu'on est en train de faire aujourd'hui? C'est ce qu'on veut savoir. Qu'on nous dépose, devant les citoyens et tous ceux qui sont intéressés par le dossier, là où on en est, tout simplement.

M. Duval (Alexandre) : Mais votre chef est un avocat, il connaît très bien le processus d'appel d'offres, sait très bien qu'on ne peut pas divulguer ce qu'il y a dans le dossier d'affaires à ce moment-ci. Il y a quelque chose d'un peu étrange aux yeux de bien des gens que vous réclamiez une information qui ne peut pas être divulguée à ce moment-ci, elle va l'être le 2 novembre. Mais vous pouvez réclamer plein de choses, mais pourquoi ça spécifiquement?

M. Arseneau : Bien, moi, je vous dirais que, ce qui est étrange, là, c'est que le gouvernement ne dit pas ce qu'il sait sur le projet. Et c'est ce qu'on nous dit, les gens de Québec veulent savoir dans quoi ils s'embarquent. Puis nous, on dit : Bien, si le gouvernement a des informations, pourquoi est-ce qu'il ne divulgue pas l'information, notamment sur le circuit?

M. Duval (Alexandre) : Parce que ça aurait un effet sur ce qui va se passer dans les discussions actuelles avec le soumissionnaire puis le prix qu'on va connaître au final. Donc, pourquoi vous insistez là-dessus quand vous savez que ça pourrait avoir des effets pervers?

M. Arseneau : Mais les gens nous le demandent, d'une part. Et, d'autre part, pourquoi est-ce qu'on n'est pas en mesure de donner une information que l'on possède sur le circuit, les quartiers qu'on va desservir et une brochette de prix.

M. Laforest (Alain) : ...

M. Arseneau : Pardon?

M. Laforest (Alain) : Vous voulez la carte et les coûts.

M. Arseneau : Bien, les deux sont interreliés. Si on dit : Ça ne coûtera pas cher, bien, ça ne donnera rien.

M. Laforest (Alain) : Bien, si on donne les coûts, on vient de rendre l'appel d'offres vicié.

M. Arseneau : Pardon?

M. Laforest (Alain) : Si on donne les coûts, on vient de rendre l'appel d'offres vicié, non?

M. Arseneau : Je pense qu'il faut répondre aux besoins des citoyens d'avoir de l'information pour se prononcer et...

M. Laforest (Alain) : Ce n'est pas ma question. Est-ce qu'on rend l'appel d'offres...

M. Gagnon (Marc-André) : ...

M. Laforest (Alain) : Marc-André, je peux-tu finir ma question? Dévoiler les coûts, ça rend l'appel d'offres vicié.

M. Arseneau : Bien, nous, ce qu'on dit, c'est qu'il faut un ordre de grandeur, c'est ce que les gens demandent, puis je pense que les gens...

M. Laforest (Alain) : Mais est-ce que ça ne prend pas un prix? C'est quoi, votre plafond, à vous, au PQ?

M. Arseneau : Bien, on a eu ce débat-là, souvenez-vous...

M. Laforest (Alain) : C'est quoi, votre plafond? C'est 8, 9, 10?

M. Arseneau : Ah! là, bien, nous, on n'a pas l'information. Je ne vais quand même pas me prononcer.

M. Laforest (Alain) : Non, non, mais ce n'est pas ça, vous demandez des chiffres. À 10 milliards, on le fait, le tramway, au PQ? À 8 milliards, on le fait, le tramway?

M. Arseneau : Bien, souvenez-vous, on a eu ce débat-là sur le 10 milliards, sur le 12 milliards du troisième lien. On ne veut pas que le projet aboutisse comme le troisième lien, que, dans quelques mois, le gouvernement dise que, comme principal bailleur de fonds, il ne va pas de l'avant.

M. Gagnon (Marc-André) : Ça donne l'impression que vous courtisez le vote des gens qui sont contre le projet de tramway. Est-ce que les gens qui sont contre le tramway, ils peuvent voter PQ, vous pensez?

M. Arseneau : Moi, je pense que les gens veulent avoir l'information, puis nous, ce qu'on souhaite, c'est que le gouvernement la divulgue pour rétablir la confiance dans le projet.

M. Duval (Alexandre) : Mais, si vous demandez... Si la ministre devait sortir un chiffre, elle devait dire : Ça coûte x milliards, vous ne pensez pas que les consortiums diraient : Ah bon! Bien, ça va être notre nouveau plancher, puis, à partir de là, ça ferait juste desservir l'intérêt public, parce que le prix serait juste plus haut que le chiffre qui aurait été lancé dans l'espace public?

M. Arseneau : Nous, on pense que l'intérêt public est desservi lorsque le gouvernement est transparent dans un projet aussi important que celui-là pour la ville de Québec.

M. Lacroix (Louis) : À New York, cette semaine, le premier ministre a dit que ça prenait un débat de société sur l'avenir énergétique du Québec. Notamment, est-ce qu'on doit faire des barrages? Est-ce qu'on doit rehausser la capacité de nos barrages actuels, passer des ententes avec Terre-Neuve-Labrador, etc.? Et il a aussi dit que Michael Sabia viendrait en commission parlementaire pour présenter un état des lieux et qu'il y aurait à ce moment-là une consultation publique qui se ferait en commission parlementaire. Qu'est-ce que vous pensez de ça? Est-ce que c'est suffisant, à votre avis?

M. Arseneau : Bien, en fait, c'est la première étape. Je pense que c'est incontournable que le gouvernement accepte enfin que soit rencontré et interrogé Michael Sabia sur l'avenir énergétique du Québec, sur sa visée, ses visées concernant l'avenir énergétique du Québec. Je pense que c'est la première étape. Est-ce que ce sera suffisant? On verra par la suite, là, mais il semble y avoir actuellement... y avoir une volonté de regarder toutes les solutions possibles. Je pense qu'il y aura de bonnes discussions à tenir avec le nouveau P.D.G.

M. Laforest (Alain) : Montée de virus, est-ce que ça vous inquiète actuellement? Là, on dit qu'il va y avoir un cocktail de trois virus. La Santé publique, est-ce qu'elle doit être plus proactive? Il y a augmentation, entre autres, chez les populations vulnérables d'hospitalisations.

M. Arseneau : Ah! bien, je pense que la Santé publique du Québec, avec l'expérience acquise des trois dernières années, doit évidemment, là, faire preuve d'une rigueur et, je dirais, là, d'un travail de tous les instants pour s'assurer qu'on puisse contenir la montée de ces virus-là. Moi, je lui fais confiance pour...

M. Laforest (Alain) : Mais il n'y a pas de message actuellement, là. Parce que le COVID circule beaucoup...

M. Arseneau : Bien, exactement. Alors...

M. Laforest (Alain) : Dans les écoles, il y a énormément de jeunes qui ont le virus actuellement.

M. Arseneau : Bien, moi, je pense que si... Encore une fois, je veux réitérer ma confiance envers la Santé publique du Québec. Si actuellement on n'a pas de message d'intérêt général, c'est parce qu'on ne le juge pas à propos.

M. Carabin (François) : Dans les manifestations sur l'identité de genre, vous avez peut-être vu Mme Plante dénoncer des comportements haineux d'un côté en particulier des manifestants. Est-ce que vous considérez, vous, au Parti québécois, que le côté qui s'oppose à l'enseignement de l'éducation sexuelle dans les écoles, de l'identité de genre, de l'identité trans, est-ce que vous considérez que c'est des comportements haineux?

M. Bérubé : Nous condamnons sans réserve toute manifestation de violence, d'intolérance, d'oppression, de discrimination. Tout ça n'a pas sa place dans une société civilisée comme la nôtre, de part et d'autre. Ceci étant dit, tout le monde a le droit de s'exprimer, dans les limites de ce qui est convenable. Il y a des parents qui ont des questionnements. Ils peuvent les avoir, ils peuvent s'exprimer auprès de leurs élus, ils peuvent s'exprimer auprès du monde scolaire. Il faut être capable d'entendre tout le monde des deux côtés, mais dans le calme. Ce qu'on a vu hier n'envoyait certainement pas une bonne image du Québec et, moi, m'a rendu mal à l'aise, personnellement.

M. Laberge (Thomas) : Est-ce que vous pensez que c'est un problème qui est importé des États-Unis par une gauche radicale?

M. Bérubé : Je pense que c'est mondial, je pense que ces questionnements-là sont mondiaux, et, tôt ou tard, le Québec allait y être confronté. La société évolue, et les gens se sentent un peu bousculés dans leurs valeurs, c'est normal. Le Québec a des gens de partout dans le monde qui ont une conception de ce que devrait être, par exemple, l'éducation des enfants, qui peut varier. Alors, c'est ce qu'on a vu hier, on a vu des gens qui... une profonde incompréhension, et j'avais peur que ça dégénère. Et j'espère que je ne verrai pas d'autres manifestations de ce genre-là. Mais, au nom du Parti québécois, je veux être très clair, nous condamnons sans réserve la violence, les insultes, la peur. Tout ça n'a pas sa place au Québec.

M. Duval (Alexandre) : Mais diriez-vous qu'il y a des choses qui sont enseignées dans les écoles qui ne devraient pas l'être?

M. Bérubé : Pas à ma connaissance, rien qui... je ne vois pas rien, là, qui nécessiterait de revoir le curriculum. Je pense que c'est bien fait. Puis il y a eu toutes sortes de manifestations, parfois qui étaient erronées. Sur la question des drags, on s'en est fait souvent parler, ce n'était pas dans les écoles, c'était à part, c'étaient des contes, c'était parfois les fins de semaine. Je veux dire, je connais assez bien le réseau scolaire pour savoir qu'il faut être capable de faire la part des choses. Puis les textes, c'était très correct.

M. Gagnon (Marc-André) : M. Arseneau, juste une précision, là, parce que les autres partis y ont fait référence tantôt, je reviens sur le thème des transports, là. Est-ce que vous avez proposé, pendant la dernière campagne électorale, là, votre plan de transport avec un tramway bonifié en plusieurs phases puis un métro léger? Est-ce que ça tient encore? Est-ce que c'est encore ce que vous proposez aux gens de Québec?

M. Arseneau : Tout à fait. D'ailleurs, merci de nous ramener sur le plan de transition énergétique, le plan de lutte aux changements climatiques qui avait été encensé par tous les groupes environnementaux. Puis on y tient encore, bien entendu, c'est sans réserve. La passe climat, c'est un projet d'avenir, le transfert modal qu'il faut effectuer grâce à un plan évidemment ambitieux.

Journaliste : Je veux juste terminer sur la question des...

M. Duval (Alexandre) : Je peux tu juste finir sur les transports, j'ai...

Des voix : ...

M. Duval (Alexandre) : Taxe kilométrique. Taxe kilométrique, l'avis du Comité consultatif sur les changements climatiques dit : Il faut taxer le transport de marchandises par camion. La CAQ a fermé la porte hier. Le PQ dit quoi là-dessus?

M. Duval (Alexandre) : Bien, nous, on avait justement, en campagne électorale, proposé de taxer plutôt le transfert technologique, par exemple, les biocarburants, l'électrification des transports et du transport routier et du transport lourd. Donc, il y a des étapes à franchir avant d'arriver avec une nouvelle taxe qui, de toute façon, serait refilée aux consommateurs dans une période de forte inflation. On ne pense pas que le moment est bien choisi.

M. Duval (Alexandre) : Même si le comité consultatif dit : Ça ne permettra pas d'atteindre la carboneutralité, c'est la première étape à faire, taxer le transport de marchandises par camion?

M. Arseneau : Bien, nous, on n'est pas d'accord que la première étape, c'est taxer. La première étape, c'est offrir des alternatives au système actuel.

M. Laberge (Thomas) : M. Bérubé, juste sur ce que vous avez dit, là, qu'il n'y a pas de choses qui sont enseignées dans les écoles. Votre chef ne semblait pas tout à fait sur la même longueur d'onde. Il a dit que les enjeux comme l'écriture inclusive, théorie du genre, racisme systémique qui s'étaient comme incrustés dans les écoles, c'était un problème.

M. Bérubé : Ce n'est pas dans le cursus, mais dans le...

M. Laberge (Thomas) : C'est qu'est ce qu'il a suggéré l'autre fois.

M. Bérubé : Je ne pense pas qu'il l'ait dit en ces termes-là, en tout respect. Et d'ailleurs je veux rappeler, parce que la caméra tourne, là, que toutes ces questions qui ont été abordées la semaine dernière, jamais le Parti québécois ne les a amenées. C'est une question légitime qu'un de vos collègues a posée. On y a répondu. On n'a pas fait le choix d'apporter ces enjeux-là ni dans une élection partielle ni en ce début de session parlementaire.

Ceci étant dit, ce qu'on a découvert récemment, c'est que, dans le nouveau cours qui remplace culture religieuse, on y retrouverait le racisme systémique. Alors là, ça, c'est la CAQ qui a décidé qu'une notion qu'elle ne reconnaît pas se retrouve dans le cursus scolaire. On trouve ça étonnant. Nous, on combat le racisme sous toutes ses formes. C'est la formule universelle. Il y a du racisme, on va le combattre. C'est ce qu'il y a de plus rassembleur.

Pour le reste, il y a des enseignants qui peuvent avoir des sensibilités différentes dans la façon, mais quand je regarde le cursus scolaire, on n'enseigne pas ces choses. Et je ne peux pas aller plus loin que ça.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

M. Authier (Philip) : We're seeing quite a few politicians condemning that display yesterday of intolerance on the streets of Montréal. Can you comment on that? And I think you said, in French, it doesn't look good for Québec.

M. Bérubé : It's shameful. We don't need those kinds of manifestations of hate and intolerance in Quebec and Montreal, in Quebec as well. It doesn't... we didn't grow up with that. It's not the Quebec that I like. And in the name of the Parti Québécois, I want to be pretty clear, on both sides, we don't need to do those kinds of fighting, using curse words. It's not the way we handle debate in Québec. So, we don't feel that it's a good thing that those kinds of battles between two groups of protesters could happen again in the face of camera or far from camera. So, it's shameful.

M. Authier (Philip) : Does the Premier need to say something about this?

M. Bérubé : Sure, absolutely. Mayor Plante said something about that yesterday. That's what we do today. And he's going to be back today, the Premier, and he needs to say to those two groups: We can express our values properly and with respect, not throwing bad words to each other. So, it's not an example for kids, it's not an example for anyone in Quebec and it's not an example for politicians as well.

M. Authier (Philip) : Thank you.

Des voix : Merci.

(Fin à 9 h 10)

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