(Onze heures vingt-six minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin,
tout le monde. Ce matin, on va vous parler de l'échec de la Coalition avenir
Québec en matière d'aide, de soutien à nos PME. Nos PME, là, c'est le cœur de
notre économie au Québec. Et, au Québec, on a une économie particulièrement
diversifiée, avec l'importance toute particulière que revêtent nos PME à l'intérieur
de notre économie. On peut voir, statistique qui a été rendue publique
récemment, 61 % des faillites au Canada sont au Québec, quand on sait que
le poids démographique, c'est 23 %. Ça, c'est plus du double des faillites
qu'il y a en Ontario. François Legault aime ça se comparer avec l'Ontario, mais
on peut voir qu'il n'y a pas de plan pour soutenir nos PME.
Lorsqu'une PME ferme, fait faillite, c'est
des opportunités perdues, c'est des rêves brisés, c'est des familles qui sont
impactées. Et, en ce sens-là, la CAQ ne peut pas prétendre être le parti de l'économie.
La CAQ doit cesser d'être spectateur, arrêter de regarder nos PME comme si c'était
du détail, s'en occuper et avoir un ministre, un superministre, qui essaie,
donc, d'être superministre pour nos PME, ce qu'il n'est pas du tout, du tout,
par les temps qui courent. Et on l'a, le bulletin, on a le résultat, c'est un
échec.
Alors, sans plus tarder, je vais
maintenant céder la parole à mon collègue porte-parole de l'opposition
officielle en matière d'économie, Fred Beauchemin.
M. Beauchemin : Merc, Marc. Donc,
bonjour à vous tous. Écoutez, la semaine passée, j'ai questionné le ministre de
l'Économie à savoir s'il était fier de porter la palme d'or des faillites au
Canada, et, malheureusement, ce qu'on a eu comme réponse, c'est des jouages
avec les chiffres. Le ministre a préféré, justement, jouer avec les chiffres,
au lieu de prendre la responsabilité qui venait avec ça. Moi, je déplore ça,
parce que, sérieusement, les chiffres, là, juillet 2022 à juillet 2023, c'est
61 % des faillites au Canada qui sont au Québec. Ça, c'est des familles,
c'est des entrepreneurs, des hommes, des femmes du Québec qui travaillent à
tous les jours, qui là, maintenant, sont en faillite. Ça va être un choc pour
leurs familles, ça va être un choc pour les villages, ça va être un choc pour
les 17 régions économiques du Québec.
Quand on pense à... les raisons pour lesquelles
on en est rendus à avoir cette situation-là, bien, évidemment, il y a le
fardeau administratif, au Québec, qui peut être questionnable. Il y a un projet
de loi qui va dans ce sens, peut-être que ça va améliorer les choses. Il y a,
évidemment, moins de support dans le tissu gouvernemental pour aider nos PME.
On a des plus petites petites entreprises au Québec, elles sont, évidemment,
par définition, plus fragiles. Donc, il faut prendre soin de nos petites
entreprises, parce que c'est important.
Évidemment, l'inflation est présente, le
coût de la vie est encore difficile à gérer pour plusieurs, mais les taux
d'intérêt sont, effectivement, très, très, très élevés encore. Donc ça, ça va
limiter quoi? Ça va limiter la capacité de nos PME d'investir dans leur modèle
d'affaires, de faire en sorte qu'elles puissent se moderniser, d'être prêtes à
faire face aux challenges que le quotidien va leur offrir dans les mois et les
années à venir. Donc, une réduction, selon l'institut des statistiques du
Québec, de 2,5 % d'investissements dans leurs propres entreprises, c'est
énorme. Ça n'augure pas bien.
Moi, je me suis promené cet été, je suis
allé dans les régions. Tout le monde était impressionné, d'une certaine façon,
des chiffres, qui semblaient être des centaines de millions de dollars, qu'on
veut donner à des multinationales étrangères, avec des investisseurs étrangers,
pour venir investir ici. Mais on est capables de marcher puis mâcher de la
gomme en même temps. On n'aide pas nos PME. Le ministre de l'Économie les a abandonnées,
et c'est le sentiment qu'ils ont tous, sur le terrain, quand je me suis promené
cet été. Moi, je me pose la question : Est-ce que c'est vraiment ça, le
nationalisme économique de la CAQ? Merci.
M. Lacroix (Louis) : M.
Beauchemin, est-ce que vous êtes toujours... votre réflexion se poursuit sur la
chefferie?
M. Beauchemin : Oui,
effectivement, ma réflexion, elle se poursuit. Je suis en train d'attendre les
règles pour... Comme toutes les décisions que j'ai prises dans ma vie, je vais
essayer de le faire de la façon la plus rationnelle et avec toute l'information
nécessaire, donc je vais attendre d'avoir les règles pour...
M. Carabin (François) : Le
fait que Mme Rizqy se soit retirée, est-ce que ça ne vous inquiète pas? Parce
que, visiblement, ça ne se bouscule pas aux portes de la course à la chefferie,
là.
M. Beauchemin : Le plus
important dans tout ça, O.K., c'est qu'en 2026 on ait une alternative crédible
pour tous les Québécois, puis moi, personnellement, je crois que l'alternative
crédible pour tous les Québécois, un parti qui fait le trait d'union de tous
les Québécois, c'est le Parti libéral. Donc, pour qu'on puisse devenir
l'alternative crédible en 2026, ça va nous prendre un débat d'idées au Parti
libéral, puis, pour ce faire, c'est une course à la chefferie avec des
multitudes de candidatures. C'est ça qui est le plus important.
M. Laberge (Thomas) : Donc,
est-ce que vous craignez d'être couronné, finalement?
M. Beauchemin : Moi, je ne
crains ça pas du tout, parce que je suis certain qu'il va y en avoir, du monde
qui vont sortir. Une fois que les règles vont être sorties, il va y avoir du
monde qui vont se présenter.
M. Lacroix (Louis) : Mais
pourquoi ça prend tant de temps, à votre avis? Pourquoi il n'y a personne qui
s'avance?
M. Beauchemin : Bien, je
pense qu'ils font...
M. Tanguay : Ce n'est pas
commencé.
M. Beauchemin : Bien, parce
que les règles ne sont pas sorties. Ça fait que, quand les règles vont être
sorties, je pense que n'importe qui qui a le désir de se lancer dans cette
histoire-là...
Mme Côté (Claudie) : ...qu'est-ce
que les règles changent dans la décision ou pas d'y aller?
M. Beauchemin : Bien, détail
simple, par exemple, si la course est en 2025, donc attendre pendant un an de
temps avant de pouvoir se lancer va faire en sorte que tu vas brûler tout
l'argent que tu vas ramasser dans la course à la chefferie. Il y a un paquet de
petits détails comme ça. C'est important de savoir tout. C'est comme se lancer
en affaires, il y a un moment approprié pour le faire. Bien, je pense que c'est
la même chose pour...
M. Laberge (Thomas) : Mais vous
avez quand même déjà manifesté votre intérêt pour cette course-là alors que les
règles ne sont pas sorties, puis il y a d'autres de vos collègues qui l'ont
fait par le passé. Vous ne trouvez pas ça étrange que personne d'autre ne manifeste
le moindrement d'intérêt ou livré réflexion sur cette course-là?
M. Beauchemin : Bien, écoutez,
je ne suis pas dans la tête de personne. Je vous dis sincèrement, moi, ce que
je pense pour moi, personnellement, ce qui est important, c'est que j'aie toute
l'information pour que je me sente à l'aise avec la décision d'y aller de
l'avant. Évidemment, les règles pour la course à la chefferie, c'est une
composante importante de ça.
M. Côté (Gabriel) : Mme Rizqy
disait qu'elle souhaitait un chef flamboyant. Est-ce que vous êtes une personne
flamboyante, M. Beauchemin, puis quelles qualités est-ce que vous voudriez,
vous et M. Tanguay, pour le prochain chef?
M. Beauchemin : Bien, je
trouve que Marc et moi, on est flamboyants, à notre heure.
M. Tanguay : Peut-être trop,
des fois.
M. Beauchemin : Mais,
honnêtement, je suis qui je suis puis je n'ai pas aucun problème avec la
flamboyance de personne, je trouve ça fantastique. Puis l'idée, c'est d'être
capable de pouvoir rejoindre le monde avec un message qui est pertinent, être
capable de rejoindre les gens avec des idées, là, qui touchent les Québécois.
M. Laberge (Thomas) : Comment
vous vous décririez? Mettons que vous étiez chef. Vous seriez un chef comment?
M. Beauchemin : Bien, il y a
tellement d'hypothétiques dans ça, là, O.K., ça fait que... Mais moi, j'ai
toujours été un gars d'équipe. Moi, ce qui est important pour moi, c'est de
s'assurer qu'on prenne soin de tout le monde. Pour moi, ce qui compte le plus,
dans tout ça, c'est qu'on n'hypothèque pas l'avenir de nos jeunes. La chose la
plus importante, je pense, qu'on a ici, en tant que Québécois, c'est nos
enfants, c'est notre relève. Donc, ce qui est important, c'est de, justement,
s'assurer que les jeunes soient bien équipés pour pouvoir être sur le bon
bateau, dans la bonne direction, pour faire face à l'économie du XXIe siècle,
pour faire face à la crise climatique, c'est sûr et certain. Ils sont de moins
en moins nombreux à avoir à prendre soin de plus en plus de monde. On doit les
équiper des meilleurs moyens possible pour qu'ils puissent avoir les moyens de
leurs ambitions. Parce que, si on fait ce qu'on fait actuellement puis on
laisse ça comme ça, bien, ils vont avoir des décisions difficiles à prendre, puis
les services que nous, on prend pour acquis, ils vont peut-être avoir à couper
dedans.
M. Lacroix (Louis) : Mais sur
les idées, justement, qu'est-ce que vous pensez de ça, vous, du débat sur les
identités de genre? Parce qu'on a vu, là, la semaine dernière que, vraiment, il
y a des gens pour qui, là, ça représente une espèce de choc idéologique, là. On
a vu à Montréal, là, deux groupes aux idées complètement différentes, opposées,
qui se sont... Alors, vous, votre position là-dessus, quelle est-elle?
M. Beauchemin : Bien, moi,
personnellement, ça me fait de la peine de voir que la sécurité de ces gens-là
peut être, même, remise en question à cause d'un manque d'ouverture. Je trouve
qu'on doit inclure...
M. Lacroix (Louis) : Qu'est-ce
que vous voulez dire, la sécurité?
M. Beauchemin : Bien, ces
gens-là se sentent peut-être un peu, des fois, menacés, ils se sentent un peu
ostracisés par la société. Moi, je trouve ça plate qu'on met des gens à
l'extérieur du Québec, un peu, d'une certaine façon. Moi, honnêtement, je
trouve que ces gens-là font partie de notre société. On doit donc les inclure
puis s'assurer...
M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce
que vous pensez qu'il y a des parents qui... Est-ce que vous pensez quand même
qu'il y a certains parents qui se posent des questions là-dessus, là? Est-ce
qu'ils ont raison de se poser des questions? Est-ce qu'ils ont le droit de se
poser des questions sur, par exemple, qu'est-ce que ça peut représenter pour
leurs enfants à eux, ce débat-là? Est-ce que vous comprenez qu'il y a des
parents qui sont inquiets de ça?
M. Beauchemin : Je peux
comprendre que des gens peuvent être inquiets, O.K. Je peux comprendre ça, il
n'y a aucun doute là-dessus. Mais je pense que vous faites référence à un
exemple à l'école, plus, évidemment, là, mais je pense que, dans le système scolaire
qu'on a actuellement, les commissions... les directions d'école sont équipées
pour pouvoir prendre des décisions qui sont appropriées, il y a des comités de
parents, ils sont capables d'être plus proches, justement, de chacune des
réalités. Je pense que ça, c'est important aussi de s'assurer qu'on a tous les
participants qui agissent.
Mme Prince (Véronique) : Bien,
justement, sur le comité des sages, là, pourquoi ça ne doit pas être un comité
d'experts? Vous, vous verriez qui sur ce comité-là?
M. Beauchemin : Je vais
laisser mon... Je vais laisser le sage répondre.
M. Tanguay : Ah! non, non, le
sage... bien, je ne sais pas si je qualifie, dans la tête de M. Legault, comme
un sage, ça fait que je n'irai pas jusque-là. Mais c'est une question qui est,
évidemment, délicate. Et on a vu le ministre Drainville parler de comité de
scientifiques, après ça, d'experts, puis là François Legault a dit : Ah! les
experts... j'aime autant les sages. C'est une question qui est délicate.
Il existe déjà des comités, hein? Le
Bureau de lutte contre l'homophobie et la transphobie, qui a été mis sur pied
en 2011. Le gouvernement, en 2020, avait mis un bureau, le comité national
quant à la diversité sexuelle et l'accès en santé et services sociaux. Mon point,
notre point, c'est que c'est une question délicate, une question où... Des
sages, oui. C'est important de savoir comment on peut mieux encadrer, aider,
épauler celles et ceux qui font face à cette réalité-là, et, en ce sens-là, je
pense que c'est important pour le gouvernement de clarifier, là. Il dit qu'il
va mettre un comité des sages, là, de clarifier... Ça va être qui, ces sages?
Mme Prince (Véronique) : Mais
c'est quoi, des sages?
M. Tanguay : Bien, sages... Déjà
là, quand on parle... Honnêtement, sur la sémantique de François Legault, là,
il m'a complètement perdu, là, sages, experts, scientifiques. Moi, ce que je
vous dis, c'est qu'on peut penser à des psychologues, à des intervenants
sociaux, à des expertes, des experts, des professionnels qui accompagnent. Et,
en ce sens-là, c'est important, comme société, de toujours se poser la question
comment on peut mieux faire, et... Mais François Legault doit clarifier, là, sa
pensée là-dessus, qui est nébuleuse.
Mme Prince (Véronique) : Des
gens issus du milieu, est-ce que ça doit faire...
M. Tanguay : Oui, tout à
fait, issus du milieu, puis on en a dans nos comtés, des organismes qui
interviennent, qui accompagnent, qui aident. Il y a des drames humains
là-dedans, là, et c'est une question délicate, puis il faut que François
Legault fasse attention pour ne pas rentrer là-dedans avec ses gros sabots.
M. Lacroix (Louis) : Mais
est-ce qu'il faut élargir les droits de ces personnes-là ou est-ce qu'il faut
les encadrer, à votre avis?
M. Tanguay : Il faut
accompagner celles et ceux qui ont un besoin particulier, ont besoin d'aide,
ont besoin de se faire non seulement accepter, mais de pouvoir prendre part
entière à la société. Alors, il faut toujours se questionner comment on peut
mieux accompagner à l'école, dans la société, en général, milieux de travail.
Et je pense que le Québec, là, que je connais, moi, c'est un Québec qui est
ouvert, qui est respectueux, et, quand l'un de nous a besoin d'un
accommodement, bien, on va l'aider.
Mme Côté (Claudie) : M.
Tanguay, sur les négos avec le secteur public, est-ce que le gouvernement fait
du chantage avec les primes?
M. Tanguay : Oui, le
gouvernement fait du chantage avec les primes. Oui, on le dénonce. Ça fait,
quoi, plus d'un an que les conventions collectives sont terminées. Là, Sonia LeBel,
dont je n'avais pas entendu la voix ces derniers mois, sort en disant :
Bon, parfait, moi, j'avais une centaine d'affaires, j'en donne cinq, puis vous,
ramenez-moi en cinq, puis, si ça ne fait pas, bien, les primes, qui sont
payables jusqu'à encore quelques semaines, risqueraient de ne plus l'être.
C'est du chantage. Honnêtement, là, les syndicats, là, je ne pense pas qu'ils
se lèvent le matin en disant : Aïe! on a-tu hâte à la grève, on a-tu hâte
à être dans la rue puis on a-tu hâte à faire en sorte que ce soit un automne
chaud. Je pense qu'ils veulent régler. Je pense qu'il y a moyen de respecter la
capacité de payer des Québécoises et Québécois. Il y a moyen d'avoir une
entente qui satisfasse tout le monde, puis qu'on nous évite un automne chaud.
M. Laberge (Thomas) : Mais,
dans ce contexte-là, est-ce que vous pensez que la grève serait un moyen de
pression légitime de la part des syndicats?
M. Tanguay : Je pense qu'il
est important... Moi, je pense qu'il faut l'éviter, je pense qu'il faut
l'éviter. Pensez-vous qu'on a le luxe de se payer une grève en éducation, ou en
santé puis dans tous les autres services, qui seraient impactés? Ceci dit, il y
a des négociations collectives. Ça fait partie d'une possibilité pour le
syndicat. C'est constitutionnel, c'est légal, ils ont le droit de le faire.
Maintenant, le gouvernement a la responsabilité de s'assurer d'offrir les
services, puis, s'ils ne s'entendent pas, bien, le gouvernement devra répondre
du fait qu'ils ne se sont pas entendus. Encore une fois, des deux côtés, des
deux côtés, ils doivent s'asseoir et négocier.
M. Laberge (Thomas) : Ça va
être de la faute du gouvernement s'il y a une grève?
M. Tanguay : Non, je ne suis
en train de dire ça. Mais le gouvernement, quand il sort, aujourd'hui, avec un
ultimatum, c'est ça, c'est ça, sinon, on vous coupe vos primes, ils viennent de
jeter de l'huile sur le feu, là.
M. Lacroix (Louis) : Mais, M.
Tanguay, c'est une chose de dire que les syndicats ont, légalement, le droit de
faire la grève. Est-ce que, moralement, dans le contexte actuel des choses... On
sort d'une pandémie, les enfants ont été mis à rude épreuve dans leur
apprentissage, on a connu des baisses de performance à l'école, etc. Dans un
contexte comme celui-là, est-ce que, moralement, les syndicats auraient raison
d'aller en grève?
M. Tanguay : Je ne veux aller
sur le côté de la morale. Moi, je veux aller sur le côté...
M. Lacroix (Louis) : ...
M. Tanguay : Mais laissez-moi
répondre. Je veux aller sur le côté que les gens n'ont pas, avec la CAQ, accès
aux services essentiels. Et ça, c'est clair que ça va être exacerbé s'il y a
une grève dans les réseaux de la santé puis de l'éducation. Alors, le
gouvernement et les syndicats... Mais le gouvernement, lui, qui détient les
cordons de la bourse, a l'obligation de livrer avec une entente pour s'assurer
qu'il y ait des services, puis ce n'est pas en jetant de l'huile sur le feu
comme elle l'a fait ce matin, Sonia LeBel, qu'elle vient aider la situation.
Pensez-vous que les syndicats vont rentrer dans le rang, puis ils vont dire :
Ah! oui, elle a raison, on a tort?
M. Bossé (Olivier) : Il y a un
sondage qui circule, sur le tramway de Québec, qui parle d'un montant de
5,5 milliards, là. Est-ce que, pour vous, à votre point de vue, c'est un
montant qu'il faut envisager? Est-ce que c'est raisonnable? Est-ce que c'est un
plafond?
M. Tanguay : Le dernier
chiffre qu'on a eu, c'était un peu plus de 4 milliards. Là, on sait qu'il
va y avoir une hausse des coûts. Moi, j'ai toute confiance en la ville de
Québec, qui est en train de faire des... qui attend le dépôt — je
pense que c'est le 2 novembre prochain — de ce qui sera demandé
pour le tramway. Je pense qu'ultimement il va falloir faire preuve, quand on
aura ça, de pleine transparence, savoir combien, savoir pourquoi. Notre
candidate Élise Avard Bernier le disait très bien, c'est un peu comme quand
vous gérez un budget familial, vous devez être rigoureux puis dire : Bien,
tel poste de dépenses, oui, ça augmente, mais est-ce qu'on peut s'assurer que
c'est réellement le juste prix à payer? Ça, c'est important de respecter la
capacité de payer. Mais, en ce sens-là, on demande transparence. Et moi, j'ai
toute confiance en la ville de Québec. On a hâte de voir, aussi, après le
2 novembre.
M. Authier (Philip) :
What do you think about this PQ motion,
that they are going to try and table, to dissociate the National Assembly from
the House of Commons, which applauded the Nazi soldier?
M. Tanguay :
First of all, I will have the occasion
to read the PQ's motion and to have a debate within... with my colleagues, with
respect to this very, very important question. That being said, with respect…
if you have an additional question… with respect… what is our position
regarding the President of the House of Commons, I think that, for him, it's
going to be very, very difficult to stay in place. I think that he should... I
think that it could be... I think that the thing to do, for him, is to resign.
M. Authier (Philip) :
Why?
M. Tanguay :
Because, again, it was an
embarrassment, a national embarrassment, a huge, huge mistake, and I think that
he recognizes his responsibility. Now, the next step is to take the full scope
of that responsibility and resign. And being, as well, a President of the House
of Commons, it goes with the confidence that you can preserve with all the
colleagues around you, and it seems that he no longer has this support.
Mme Côté (Claudie) : Donc,
pour vous, il doit démissionner? Juste le dire en français.
M. Tanguay : Nous considérons
que, pour lui, la chose à faire est de démissionner.
Mme Côté (Claudie) : Pourquoi?
M. Tanguay : Parce qu'il a
admis son erreur. Ça a été un embarras national. Il a reconnu son erreur et sa
responsabilité. Prochaine étape, c'est de prendre les conséquences de cette
responsabilité-là.
M. Authier (Philip) :
My second question is about yesterday's
interactions between the Premier of Newfoundland and Labrador and Premier
Legault. Do you think, given the tone of their exchanges yesterday, which were,
needless to say, coolish, do you think they have a… do you think there is any
chance that this agreement will ever come to pass between the two?
M. Tanguay :
We hope for the best, because it's a
huge part of our capacity to get access of energy. It's going to end in 2041, and,
in terms of developing different options to compensate, it's tomorrow, in terms
of developing our future in energy. That's the reason why we are always… for
the last year, I should say, we are pressing the Government to have a national
conversation on our future with respect to energy. That being said, in the
meantime, I hope that Mr. Legault will be able to discuss, on a rational
basis, with the Premier of Terre-Neuve—Labrador, because I think that, for both parties, there is room for
a new agreement, a new deal and I hope that they'll have an efficient line of
communication, both ways.
Mme Mignacca (Franca
G.) : On the public sector negotiations, what
do you make of Mme… Minister LeBel's handling of the situation right now and
her recent comments?
M. Tanguay : I think that, for her, it's not the proper way to conduct
negotiations to throw ultimatums. I think that, for Sonia LeBel and the CAQ
Government, we hope that they'll reach an agreement to that effect. It's not by
menacing the employees, the State employees that you will achieve that goal.
You need to have an efficient line of communication on that file as well. And
we hope that they can reach an agreement. That being said, it's sure that there
is a limit with respect to the capacity of taxpayers to pay, but I'm confident
and I'm convinced that they can reach a reasonable agreement for both parties.
And, hopefully, we will not have to suffer, and the population will not have to
suffer with respect to this negotiation not going on the proper way.
Mme Mignacca (Franca
G.) :If we do you see a general strike,
service breaks in hospitals, let's say, are you saying then that it's the fault
of both the Government and the unions?
M. Tanguay :
The first one who has to answer in
front of the Quebeckers is the
Government, the one who can make the deal. Obviously, in economy, it takes two
to tango, this is always a good say. So, it takes two to tango. But, that being
said, the Government has the upper hand and has to assume its leadership, and,
so far, more than a year since the end of these conventions, we see that the
result is: no deal. So, we hope for the best.
Mme O'Malley (Olivia) : When it comes to the non-qualified teachers who are teaching in
schools without a contract ending after 10 years, do you think this should be
revised or relooked at, given the teacher shortage and what's going on in
recent years in the education system?
M. Tanguay :
I think that we should benefit from a
Government who is more… who is putting education as a top priority. And it's
having more than just an adult in the classroom. That being said, we already
deposed… my colleague Marwah Rizqy already deposed certain proposals, for
instance, making sure that the new teacher will have, on a more quick pace… permanence,
as well, to add professionals around classrooms, for instance, orthophonistes
and orthopédagogues. So, there is a lot of things to be in place. And remember
an important statistic: the new teachers, to a proportion from 20% to 25%, will
be leaving the education system within five years. So, first and foremost, the
first objective, for the Government, is to keep these teachers in place and to
offer them the sufficient support to do their jobs.
Merci beaucoup.
(Fin à 11 h 48)