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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie

Version finale

Le mardi 26 septembre 2023, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-six minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin, tout le monde. Ce matin, on va vous parler de l'échec de la Coalition avenir Québec en matière d'aide, de soutien à nos PME. Nos PME, là, c'est le cœur de notre économie au Québec. Et, au Québec, on a une économie particulièrement diversifiée, avec l'importance toute particulière que revêtent nos PME à l'intérieur de notre économie. On peut voir, statistique qui a été rendue publique récemment, 61 % des faillites au Canada sont au Québec, quand on sait que le poids démographique, c'est 23 %. Ça, c'est plus du double des faillites qu'il y a en Ontario. François Legault aime ça se comparer avec l'Ontario, mais on peut voir qu'il n'y a pas de plan pour soutenir nos PME.

Lorsqu'une PME ferme, fait faillite, c'est des opportunités perdues, c'est des rêves brisés, c'est des familles qui sont impactées. Et, en ce sens-là, la CAQ ne peut pas prétendre être le parti de l'économie. La CAQ doit cesser d'être spectateur, arrêter de regarder nos PME comme si c'était du détail, s'en occuper et avoir un ministre, un superministre, qui essaie, donc, d'être superministre pour nos PME, ce qu'il n'est pas du tout, du tout, par les temps qui courent. Et on l'a, le bulletin, on a le résultat, c'est un échec.

Alors, sans plus tarder, je vais maintenant céder la parole à mon collègue porte-parole de l'opposition officielle en matière d'économie, Fred Beauchemin.

M. Beauchemin : Merc, Marc. Donc, bonjour à vous tous. Écoutez, la semaine passée, j'ai questionné le ministre de l'Économie à savoir s'il était fier de porter la palme d'or des faillites au Canada, et, malheureusement, ce qu'on a eu comme réponse, c'est des jouages avec les chiffres. Le ministre a préféré, justement, jouer avec les chiffres, au lieu de prendre la responsabilité qui venait avec ça. Moi, je déplore ça, parce que, sérieusement, les chiffres, là, juillet 2022 à juillet 2023, c'est 61 % des faillites au Canada qui sont au Québec. Ça, c'est des familles, c'est des entrepreneurs, des hommes, des femmes du Québec qui travaillent à tous les jours, qui là, maintenant, sont en faillite. Ça va être un choc pour leurs familles, ça va être un choc pour les villages, ça va être un choc pour les 17 régions économiques du Québec.

Quand on pense à... les raisons pour lesquelles on en est rendus à avoir cette situation-là, bien, évidemment, il y a le fardeau administratif, au Québec, qui peut être questionnable. Il y a un projet de loi qui va dans ce sens, peut-être que ça va améliorer les choses. Il y a, évidemment, moins de support dans le tissu gouvernemental pour aider nos PME. On a des plus petites petites entreprises au Québec, elles sont, évidemment, par définition, plus fragiles. Donc, il faut prendre soin de nos petites entreprises, parce que c'est important.

Évidemment, l'inflation est présente, le coût de la vie est encore difficile à gérer pour plusieurs, mais les taux d'intérêt sont, effectivement, très, très, très élevés encore. Donc ça, ça va limiter quoi? Ça va limiter la capacité de nos PME d'investir dans leur modèle d'affaires, de faire en sorte qu'elles puissent se moderniser, d'être prêtes à faire face aux challenges que le quotidien va leur offrir dans les mois et les années à venir. Donc, une réduction, selon l'institut des statistiques du Québec, de 2,5 % d'investissements dans leurs propres entreprises, c'est énorme. Ça n'augure pas bien.

Moi, je me suis promené cet été, je suis allé dans les régions. Tout le monde était impressionné, d'une certaine façon, des chiffres, qui semblaient être des centaines de millions de dollars, qu'on veut donner à des multinationales étrangères, avec des investisseurs étrangers, pour venir investir ici. Mais on est capables de marcher puis mâcher de la gomme en même temps. On n'aide pas nos PME. Le ministre de l'Économie les a abandonnées, et c'est le sentiment qu'ils ont tous, sur le terrain, quand je me suis promené cet été. Moi, je me pose la question : Est-ce que c'est vraiment ça, le nationalisme économique de la CAQ? Merci.

M. Lacroix (Louis) : M. Beauchemin, est-ce que vous êtes toujours... votre réflexion se poursuit sur la chefferie?

M. Beauchemin : Oui, effectivement, ma réflexion, elle se poursuit. Je suis en train d'attendre les règles pour... Comme toutes les décisions que j'ai prises dans ma vie, je vais essayer de le faire de la façon la plus rationnelle et avec toute l'information nécessaire, donc je vais attendre d'avoir les règles pour...

M. Carabin (François) : Le fait que Mme Rizqy se soit retirée, est-ce que ça ne vous inquiète pas? Parce que, visiblement, ça ne se bouscule pas aux portes de la course à la chefferie, là.

M. Beauchemin : Le plus important dans tout ça, O.K., c'est qu'en 2026 on ait une alternative crédible pour tous les Québécois, puis moi, personnellement, je crois que l'alternative crédible pour tous les Québécois, un parti qui fait le trait d'union de tous les Québécois, c'est le Parti libéral. Donc, pour qu'on puisse devenir l'alternative crédible en 2026, ça va nous prendre un débat d'idées au Parti libéral, puis, pour ce faire, c'est une course à la chefferie avec des multitudes de candidatures. C'est ça qui est le plus important.

M. Laberge (Thomas) : Donc, est-ce que vous craignez d'être couronné, finalement?

M. Beauchemin : Moi, je ne crains ça pas du tout, parce que je suis certain qu'il va y en avoir, du monde qui vont sortir. Une fois que les règles vont être sorties, il va y avoir du monde qui vont se présenter.

M. Lacroix (Louis) : Mais pourquoi ça prend tant de temps, à votre avis? Pourquoi il n'y a personne qui s'avance?

M. Beauchemin : Bien, je pense qu'ils font...

M. Tanguay : Ce n'est pas commencé.

M. Beauchemin : Bien, parce que les règles ne sont pas sorties. Ça fait que, quand les règles vont être sorties, je pense que n'importe qui qui a le désir de se lancer dans cette histoire-là...

Mme Côté (Claudie) : ...qu'est-ce que les règles changent dans la décision ou pas d'y aller?

M. Beauchemin : Bien, détail simple, par exemple, si la course est en 2025, donc attendre pendant un an de temps avant de pouvoir se lancer va faire en sorte que tu vas brûler tout l'argent que tu vas ramasser dans la course à la chefferie. Il y a un paquet de petits détails comme ça. C'est important de savoir tout. C'est comme se lancer en affaires, il y a un moment approprié pour le faire. Bien, je pense que c'est la même chose pour...

M. Laberge (Thomas) : Mais vous avez quand même déjà manifesté votre intérêt pour cette course-là alors que les règles ne sont pas sorties, puis il y a d'autres de vos collègues qui l'ont fait par le passé. Vous ne trouvez pas ça étrange que personne d'autre ne manifeste le moindrement d'intérêt ou livré réflexion sur cette course-là?

M. Beauchemin : Bien, écoutez, je ne suis pas dans la tête de personne. Je vous dis sincèrement, moi, ce que je pense pour moi, personnellement, ce qui est important, c'est que j'aie toute l'information pour que je me sente à l'aise avec la décision d'y aller de l'avant. Évidemment, les règles pour la course à la chefferie, c'est une composante importante de ça.

M. Côté (Gabriel) : Mme Rizqy disait qu'elle souhaitait un chef flamboyant. Est-ce que vous êtes une personne flamboyante, M. Beauchemin, puis quelles qualités est-ce que vous voudriez, vous et M. Tanguay, pour le prochain chef?

M. Beauchemin : Bien, je trouve que Marc et moi, on est flamboyants, à notre heure.

M. Tanguay : Peut-être trop, des fois.

M. Beauchemin : Mais, honnêtement, je suis qui je suis puis je n'ai pas aucun problème avec la flamboyance de personne, je trouve ça fantastique. Puis l'idée, c'est d'être capable de pouvoir rejoindre le monde avec un message qui est pertinent, être capable de rejoindre les gens avec des idées, là, qui touchent les Québécois.

M. Laberge (Thomas) : Comment vous vous décririez? Mettons que vous étiez chef. Vous seriez un chef comment?

M. Beauchemin : Bien, il y a tellement d'hypothétiques dans ça, là, O.K., ça fait que... Mais moi, j'ai toujours été un gars d'équipe. Moi, ce qui est important pour moi, c'est de s'assurer qu'on prenne soin de tout le monde. Pour moi, ce qui compte le plus, dans tout ça, c'est qu'on n'hypothèque pas l'avenir de nos jeunes. La chose la plus importante, je pense, qu'on a ici, en tant que Québécois, c'est nos enfants, c'est notre relève. Donc, ce qui est important, c'est de, justement, s'assurer que les jeunes soient bien équipés pour pouvoir être sur le bon bateau, dans la bonne direction, pour faire face à l'économie du XXIe siècle, pour faire face à la crise climatique, c'est sûr et certain. Ils sont de moins en moins nombreux à avoir à prendre soin de plus en plus de monde. On doit les équiper des meilleurs moyens possible pour qu'ils puissent avoir les moyens de leurs ambitions. Parce que, si on fait ce qu'on fait actuellement puis on laisse ça comme ça, bien, ils vont avoir des décisions difficiles à prendre, puis les services que nous, on prend pour acquis, ils vont peut-être avoir à couper dedans.

M. Lacroix (Louis) : Mais sur les idées, justement, qu'est-ce que vous pensez de ça, vous, du débat sur les identités de genre? Parce qu'on a vu, là, la semaine dernière que, vraiment, il y a des gens pour qui, là, ça représente une espèce de choc idéologique, là. On a vu à Montréal, là, deux groupes aux idées complètement différentes, opposées, qui se sont... Alors, vous, votre position là-dessus, quelle est-elle?

M. Beauchemin : Bien, moi, personnellement, ça me fait de la peine de voir que la sécurité de ces gens-là peut être, même, remise en question à cause d'un manque d'ouverture. Je trouve qu'on doit inclure...

M. Lacroix (Louis) : Qu'est-ce que vous voulez dire, la sécurité?

M. Beauchemin : Bien, ces gens-là se sentent peut-être un peu, des fois, menacés, ils se sentent un peu ostracisés par la société. Moi, je trouve ça plate qu'on met des gens à l'extérieur du Québec, un peu, d'une certaine façon. Moi, honnêtement, je trouve que ces gens-là font partie de notre société. On doit donc les inclure puis s'assurer...

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous pensez qu'il y a des parents qui... Est-ce que vous pensez quand même qu'il y a certains parents qui se posent des questions là-dessus, là? Est-ce qu'ils ont raison de se poser des questions? Est-ce qu'ils ont le droit de se poser des questions sur, par exemple, qu'est-ce que ça peut représenter pour leurs enfants à eux, ce débat-là? Est-ce que vous comprenez qu'il y a des parents qui sont inquiets de ça?

M. Beauchemin : Je peux comprendre que des gens peuvent être inquiets, O.K. Je peux comprendre ça, il n'y a aucun doute là-dessus. Mais je pense que vous faites référence à un exemple à l'école, plus, évidemment, là, mais je pense que, dans le système scolaire qu'on a actuellement, les commissions... les directions d'école sont équipées pour pouvoir prendre des décisions qui sont appropriées, il y a des comités de parents, ils sont capables d'être plus proches, justement, de chacune des réalités. Je pense que ça, c'est important aussi de s'assurer qu'on a tous les participants qui agissent.

Mme Prince (Véronique) : Bien, justement, sur le comité des sages, là, pourquoi ça ne doit pas être un comité d'experts? Vous, vous verriez qui sur ce comité-là?

M. Beauchemin : Je vais laisser mon... Je vais laisser le sage répondre.

M. Tanguay : Ah! non, non, le sage... bien, je ne sais pas si je qualifie, dans la tête de M. Legault, comme un sage, ça fait que je n'irai pas jusque-là. Mais c'est une question qui est, évidemment, délicate. Et on a vu le ministre Drainville parler de comité de scientifiques, après ça, d'experts, puis là François Legault a dit : Ah! les experts... j'aime autant les sages. C'est une question qui est délicate.

Il existe déjà des comités, hein? Le Bureau de lutte contre l'homophobie et la transphobie, qui a été mis sur pied en 2011. Le gouvernement, en 2020, avait mis un bureau, le comité national quant à la diversité sexuelle et l'accès en santé et services sociaux. Mon point, notre point, c'est que c'est une question délicate, une question où... Des sages, oui. C'est important de savoir comment on peut mieux encadrer, aider, épauler celles et ceux qui font face à cette réalité-là, et, en ce sens-là, je pense que c'est important pour le gouvernement de clarifier, là. Il dit qu'il va mettre un comité des sages, là, de clarifier... Ça va être qui, ces sages?

Mme Prince (Véronique) : Mais c'est quoi, des sages?

M. Tanguay : Bien, sages... Déjà là, quand on parle... Honnêtement, sur la sémantique de François Legault, là, il m'a complètement perdu, là, sages, experts, scientifiques. Moi, ce que je vous dis, c'est qu'on peut penser à des psychologues, à des intervenants sociaux, à des expertes, des experts, des professionnels qui accompagnent. Et, en ce sens-là, c'est important, comme société, de toujours se poser la question comment on peut mieux faire, et... Mais François Legault doit clarifier, là, sa pensée là-dessus, qui est nébuleuse.

Mme Prince (Véronique) : Des gens issus du milieu, est-ce que ça doit faire...

M. Tanguay : Oui, tout à fait, issus du milieu, puis on en a dans nos comtés, des organismes qui interviennent, qui accompagnent, qui aident. Il y a des drames humains là-dedans, là, et c'est une question délicate, puis il faut que François Legault fasse attention pour ne pas rentrer là-dedans avec ses gros sabots.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce qu'il faut élargir les droits de ces personnes-là ou est-ce qu'il faut les encadrer, à votre avis?

M. Tanguay : Il faut accompagner celles et ceux qui ont un besoin particulier, ont besoin d'aide, ont besoin de se faire non seulement accepter, mais de pouvoir prendre part entière à la société. Alors, il faut toujours se questionner comment on peut mieux accompagner à l'école, dans la société, en général, milieux de travail. Et je pense que le Québec, là, que je connais, moi, c'est un Québec qui est ouvert, qui est respectueux, et, quand l'un de nous a besoin d'un accommodement, bien, on va l'aider.

Mme Côté (Claudie) : M. Tanguay, sur les négos avec le secteur public, est-ce que le gouvernement fait du chantage avec les primes?

M. Tanguay : Oui, le gouvernement fait du chantage avec les primes. Oui, on le dénonce. Ça fait, quoi, plus d'un an que les conventions collectives sont terminées. Là, Sonia LeBel, dont je n'avais pas entendu la voix ces derniers mois, sort en disant : Bon, parfait, moi, j'avais une centaine d'affaires, j'en donne cinq, puis vous, ramenez-moi en cinq, puis, si ça ne fait pas, bien, les primes, qui sont payables jusqu'à encore quelques semaines, risqueraient de ne plus l'être. C'est du chantage. Honnêtement, là, les syndicats, là, je ne pense pas qu'ils se lèvent le matin en disant : Aïe! on a-tu hâte à la grève, on a-tu hâte à être dans la rue puis on a-tu hâte à faire en sorte que ce soit un automne chaud. Je pense qu'ils veulent régler. Je pense qu'il y a moyen de respecter la capacité de payer des Québécoises et Québécois. Il y a moyen d'avoir une entente qui satisfasse tout le monde, puis qu'on nous évite un automne chaud.

M. Laberge (Thomas) : Mais, dans ce contexte-là, est-ce que vous pensez que la grève serait un moyen de pression légitime de la part des syndicats?

M. Tanguay : Je pense qu'il est important... Moi, je pense qu'il faut l'éviter, je pense qu'il faut l'éviter. Pensez-vous qu'on a le luxe de se payer une grève en éducation, ou en santé puis dans tous les autres services, qui seraient impactés? Ceci dit, il y a des négociations collectives. Ça fait partie d'une possibilité pour le syndicat. C'est constitutionnel, c'est légal, ils ont le droit de le faire. Maintenant, le gouvernement a la responsabilité de s'assurer d'offrir les services, puis, s'ils ne s'entendent pas, bien, le gouvernement devra répondre du fait qu'ils ne se sont pas entendus. Encore une fois, des deux côtés, des deux côtés, ils doivent s'asseoir et négocier.

M. Laberge (Thomas) : Ça va être de la faute du gouvernement s'il y a une grève?

M. Tanguay : Non, je ne suis en train de dire ça. Mais le gouvernement, quand il sort, aujourd'hui, avec un ultimatum, c'est ça, c'est ça, sinon, on vous coupe vos primes, ils viennent de jeter de l'huile sur le feu, là.

M. Lacroix (Louis) : Mais, M. Tanguay, c'est une chose de dire que les syndicats ont, légalement, le droit de faire la grève. Est-ce que, moralement, dans le contexte actuel des choses... On sort d'une pandémie, les enfants ont été mis à rude épreuve dans leur apprentissage, on a connu des baisses de performance à l'école, etc. Dans un contexte comme celui-là, est-ce que, moralement, les syndicats auraient raison d'aller en grève?

M. Tanguay : Je ne veux aller sur le côté de la morale. Moi, je veux aller sur le côté...

M. Lacroix (Louis) : ...

M. Tanguay : Mais laissez-moi répondre. Je veux aller sur le côté que les gens n'ont pas, avec la CAQ, accès aux services essentiels. Et ça, c'est clair que ça va être exacerbé s'il y a une grève dans les réseaux de la santé puis de l'éducation. Alors, le gouvernement et les syndicats... Mais le gouvernement, lui, qui détient les cordons de la bourse, a l'obligation de livrer avec une entente pour s'assurer qu'il y ait des services, puis ce n'est pas en jetant de l'huile sur le feu comme elle l'a fait ce matin, Sonia LeBel, qu'elle vient aider la situation. Pensez-vous que les syndicats vont rentrer dans le rang, puis ils vont dire : Ah! oui, elle a raison, on a tort?

M. Bossé (Olivier) : Il y a un sondage qui circule, sur le tramway de Québec, qui parle d'un montant de 5,5 milliards, là. Est-ce que, pour vous, à votre point de vue, c'est un montant qu'il faut envisager? Est-ce que c'est raisonnable? Est-ce que c'est un plafond?

M. Tanguay : Le dernier chiffre qu'on a eu, c'était un peu plus de 4 milliards. Là, on sait qu'il va y avoir une hausse des coûts. Moi, j'ai toute confiance en la ville de Québec, qui est en train de faire des... qui attend le dépôt — je pense que c'est le 2 novembre prochain — de ce qui sera demandé pour le tramway. Je pense qu'ultimement il va falloir faire preuve, quand on aura ça, de pleine transparence, savoir combien, savoir pourquoi. Notre candidate Élise Avard Bernier le disait très bien, c'est un peu comme quand vous gérez un budget familial, vous devez être rigoureux puis dire : Bien, tel poste de dépenses, oui, ça augmente, mais est-ce qu'on peut s'assurer que c'est réellement le juste prix à payer? Ça, c'est important de respecter la capacité de payer. Mais, en ce sens-là, on demande transparence. Et moi, j'ai toute confiance en la ville de Québec. On a hâte de voir, aussi, après le 2 novembre.

M. Authier (Philip) : What do you think about this PQ motion, that they are going to try and table, to dissociate the National Assembly from the House of Commons, which applauded the Nazi soldier?

M. Tanguay : First of all, I will have the occasion to read the PQ's motion and to have a debate within... with my colleagues, with respect to this very, very important question. That being said, with respect… if you have an additional question… with respect… what is our position regarding the President of the House of Commons, I think that, for him, it's going to be very, very difficult to stay in place. I think that he should... I think that it could be... I think that the thing to do, for him, is to resign.

M. Authier (Philip) : Why?

M. Tanguay : Because, again, it was an embarrassment, a national embarrassment, a huge, huge mistake, and I think that he recognizes his responsibility. Now, the next step is to take the full scope of that responsibility and resign. And being, as well, a President of the House of Commons, it goes with the confidence that you can preserve with all the colleagues around you, and it seems that he no longer has this support.

Mme Côté (Claudie) : Donc, pour vous, il doit démissionner? Juste le dire en français.

M. Tanguay : Nous considérons que, pour lui, la chose à faire est de démissionner.

Mme Côté (Claudie) : Pourquoi?

M. Tanguay : Parce qu'il a admis son erreur. Ça a été un embarras national. Il a reconnu son erreur et sa responsabilité. Prochaine étape, c'est de prendre les conséquences de cette responsabilité-là.

M. Authier (Philip) : My second question is about yesterday's interactions between the Premier of Newfoundland and Labrador and Premier Legault. Do you think, given the tone of their exchanges yesterday, which were, needless to say, coolish, do you think they have a… do you think there is any chance that this agreement will ever come to pass between the two?

M. Tanguay : We hope for the best, because it's a huge part of our capacity to get access of energy. It's going to end in 2041, and, in terms of developing different options to compensate, it's tomorrow, in terms of developing our future in energy. That's the reason why we are always… for the last year, I should say, we are pressing the Government to have a national conversation on our future with respect to energy. That being said, in the meantime, I hope that Mr. Legault will be able to discuss, on a rational basis, with the Premier of Terre-Neuve—Labrador, because I think that, for both parties, there is room for a new agreement, a new deal and I hope that they'll have an efficient line of communication, both ways.

Mme Mignacca (Franca G.) : On the public sector negotiations, what do you make of Mme… Minister LeBel's handling of the situation right now and her recent comments?

M. Tanguay : I think that, for her, it's not the proper way to conduct negotiations to throw ultimatums. I think that, for Sonia LeBel and the CAQ Government, we hope that they'll reach an agreement to that effect. It's not by menacing the employees, the State employees that you will achieve that goal. You need to have an efficient line of communication on that file as well. And we hope that they can reach an agreement. That being said, it's sure that there is a limit with respect to the capacity of taxpayers to pay, but I'm confident and I'm convinced that they can reach a reasonable agreement for both parties. And, hopefully, we will not have to suffer, and the population will not have to suffer with respect to this negotiation not going on the proper way.

Mme Mignacca (Franca G.) :If we do you see a general strike, service breaks in hospitals, let's say, are you saying then that it's the fault of both the Government and the unions?

M. Tanguay : The first one who has to answer in front of the Quebeckers is the Government, the one who can make the deal. Obviously, in economy, it takes two to tango, this is always a good say. So, it takes two to tango. But, that being said, the Government has the upper hand and has to assume its leadership, and, so far, more than a year since the end of these conventions, we see that the result is: no deal. So, we hope for the best.

Mme O'Malley (Olivia) : When it comes to the non-qualified teachers who are teaching in schools without a contract ending after 10 years, do you think this should be revised or relooked at, given the teacher shortage and what's going on in recent years in the education system?

M. Tanguay : I think that we should benefit from a Government who is more… who is putting education as a top priority. And it's having more than just an adult in the classroom. That being said, we already deposed… my colleague Marwah Rizqy already deposed certain proposals, for instance, making sure that the new teacher will have, on a more quick pace… permanence, as well, to add professionals around classrooms, for instance, orthophonistes and orthopédagogues. So, there is a lot of things to be in place. And remember an important statistic: the new teachers, to a proportion from 20% to 25%, will be leaving the education system within five years. So, first and foremost, the first objective, for the Government, is to keep these teachers in place and to offer them the sufficient support to do their jobs.

Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 48)

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