L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Alain Paquet, ministre délégué aux Finances

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Alain Paquet, ministre délégué aux Finances

Version finale

Le vendredi 11 mai 2012, 10 h 41

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures quarante-et-une minutes)

M. Laforest (Alain): On a eu l'impression ce matin d'assister vraiment à un débat entre fédéralistes et souverainistes, et que ça n'avait rien à voir avec les relations fédérales-provinciales.

M. Paquet: Bien, c'est-à-dire que les questions de mon collègue député de Marie-Victorin, évidemment, faisaient un peu un procès, disant que tout va mal au Québec et tout va mal dans la fédération canadienne, c'est presque l'Apocalypse, la fin du monde, etc. Et donc, comme je l'ai dit d'emblée, en entrée de jeu, lors de l'interpellation, au départ, j'ai dit que je ne m'attendais pas à le convaincre de devenir fédéraliste, et je ne pense pas qu'il s'attendait à me convaincre de devenir souverainiste.
Alors donc, l'élément... je fais une distinction importante entre le régime fédéral et le fait qu'il y ait un gouvernement en fonction à Ottawa sur lequel il y a des points d'entente, il y a eu des ententes importantes qui ont été faites au cours de la dernière année, notamment sur Old Harry, par exemple, où le Québec recevra 100 % des redevances éventuelles s'il y a exploitation des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent, dans le respect, bien sûr, de l'environnement, et, deuxièmement... - j'ai parlé donc de ces progrès-là - et parfois il y a des points sur lesquels on ne s'entend pas. Et donc, dans tout régime, même à l'intérieur du Québec, il arrive qu'on n'est pas d'accord avec un gouvernement, et on ne fait pas la séparation pour autant, mais on fait une distinction entre le régime, et le gouvernement, et les dossiers qui sont traités. Alors, quand un dossier évolue bien et va rondement, il faut le dire, on n'a pas peur de le dire, et, quand un dossier ne va pas, il y a vraiment un différend, on n'a pas peur de le dire non plus, et, à chaque fois, notre gouvernement... le leadership du premier ministre et du gouvernement s'est fait dans l'intérêt du Québec.

M. Laforest (Alain): Certains de vos collègues ont laissé entendre qu'avec le gouvernement Harper, pour nommer celui-là qui est au pouvoir, c'est plus difficile. Les relations sont plus difficiles.

M. Paquet: Il y a des dossiers sur lesquels... je prends l'exemple de l'harmonisation de la TPS et de la taxe de vente du Québec qui permet au Québec d'aller chercher 2,2 milliards de dollars. Il y a eu une entente, il faut le dire, c'est important, c'est une entente importante. Il y a eu d'autres ententes avec le gouvernement Harper dans le passé, par exemple, sur la représentation du Québec à l'UNESCO. Il y a eu une entente là-dessus.

M. Laforest (Alain): Au niveau social, c'est plus difficile. Prenons le cas des jeunes contrevenants, prenons le cas du registre des armes à feu, deux dossiers où votre collègue a été obligé d'aller devant les tribunaux puis d'imposer... On a... on sent qu'il ne véhicule pas les mêmes valeurs que la société québécoise, là.

M. Paquet: C'est-à-dire qu'il y a des éléments sur lesquels il y a clairement un différend, et on n'a pas hésité... et ni mon collègue et ni le gouvernement n'ont hésité à utiliser l'instrument judiciaire quand c'est nécessaire. Il y a plusieurs instruments dans le fonctionnement d'un régime fédéral, et, lorsque c'est nécessaire, on utilise l'instrument judiciaire.
Je donne un exemple: en décembre dernier, on a obtenu une décision, un avis de la Cour suprême extrêmement important qui venait reconnaître le fait, comme on l'a défendu au Québec depuis plusieurs années comme gouvernement, que la compétence qui a cours pour les valeurs mobilières, c'est clairement le niveau provincial, compétence provinciale. Ça n'empêche pas le fédéral d'agir dans ses champs de compétence, mais ça n'empêche certainement pas le Québec d'agir dans les siens.

M. Plouffe (Robert): M. Paquet, sur les médias sociaux, il y a des gens qui en appellent justement au gouvernement Harper pour envoyer l'armée au Québec.

M. Paquet: Bien, écoutez, je veux dire, vous savez, il y a beaucoup de choses qui se disent. Il y a des gens qui partent de toutes sortes d'opinons. On n'en est pas là, certainement pas. Je pense, l'important, c'est que ma collègue ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport poursuive son travail comme elle le fait, hein, depuis plusieurs mois déjà. Et, ce qu'on recherche, c'est évidemment une sortie de crise, et les discussions qui ont eu cours la semaine... en fin de semaine dernière, discussions auxquelles j'ai participé, avec ma collègue aussi, Michelle Courchesne, nous avons travaillé tous les trois très constructivement avec les associations étudiantes, avec des représentants des universités, de la CREPUQ ainsi que la Fédération des cégeps et les dirigeants syndicaux pour trouver... pour dégager un espace de discussion où auront cours... auront lieu des possibilités de discuter, notamment sur la question d'une gestion optimale des universités.

M. Plouffe (Robert): Et le recours aux armes pour combattre les grévistes, qu'est-ce que vous en pensez?

M. Paquet: Écoutez, on l'a dit très clairement, la violence ne s'explique... n'exclut pas... Vous avez dit? Je veux bien entendre votre...

M. Plouffe (Robert): Le recours aux armes de la part de certains qui en ont assez des grévistes et des casseurs, le recours aux armes contre les...

M. Paquet: Ah! Écoutez, il n'y a pas lieu... Ici, on est dans une société de droit, et l'idée, l'important, ici, là, ce n'est pas... en aucune façon on vient encourager les gens à poser des gestes de violence, là. Ça, c'est bien important à cet égard-là. C'est on ne peut plus malheureux et intolérable de voir des gestes de violence, des gestes aussi d'obstruction au niveau économique, de blocage, etc. Je ne veux pas... on va laisser les enquêtes qui ont cours parce que... Ce n'est pas vrai, même dans les étudiants, ce n'est pas tous les étudiants, là, qui sont contre la décision du gouvernement. Ce n'est pas tous les étudiants qui ne sont pas en classe. Encore... en fait, plus du deux tiers des étudiants suivent leurs cours, terminent leur session. Il y en a un tiers qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas, jusqu'à maintenant, aller terminer leur session. Alors donc, on souhaite trouver une voie de passage qui...
M. Plouffe (Robert): Le recours à l'armée, c'est non aussi?

M. Paquet: Je dis: Présentement... pas présentement, l'idée, effectivement, c'est faire en sorte qu'on se donnait une sortie de crise. Encore une fois, il y a des enjeux. On ne convaincra pas les gens qui ne sont pas d'accord avec une hausse des frais de scolarité, ils ont droit à leur opinion, ils ont droit de le manifester pacifiquement, démocratiquement, et on a droit de prendre des décisions aussi comme gouvernement. Mais l'important, encore une fois, vous savez, les choix qui ont été faits, qui ont été proposés, qui ont été mis de l'avant, notamment, par exemple, en termes de bonification du régime d'aide financière, font que des jeunes étudiants, étudiantes de famille de 45 000 $ à 60 000 $ de revenus vont se retrouver en meilleure position financière, même dans sept ans, après la hausse complète des frais de scolarité.

M. Plouffe (Robert): On est vendredi, vous en êtes où avec les discussions avec... Il y en a eu par téléphone, vous en êtes où avec les discussions avec les associations étudiantes?

M. Paquet: Ma collègue Line Beauchamp travaille là-dessus, je lui laisse le soin de faire avancer les discussions. Merci beaucoup.

Mme Montgomery (Angelica): Mr. Paquet...

M. Paquet: Yes.

Mme Montgomery (Angelica): ...can just you give us an update? Do you have any new plans, any new actions when it comes to trying to deal with the situation with the students?

M. Paquet: Once again, I think, everybody wishes and hopes that the students who want to finish the session, want to go back to classes can do it. I mean, about more than two-thirds of the students are finishing the session right now, about one-third chose not to finish the class up to now or cannot go, for the reasons we all know.
Now, what we hope is that people can go back and finish the session. My colleague Line Beauchamp, Minister of Education, is working on the issue, and we hope to find a way with... some precision can be brought about the deal that was struck this weekend, to find a space of discussion. That does not resolve all the debates and all the positions on this issue, but we'll help people to find ways to get out of the situation of the crisis.

Mme Montgomery (Angelica): There are new calls again today for some kind of moratorium, is there any possibility that, that can be an option?

M. Paquet: I mean, the Government has made decisions there that are important for the students, for the quality of education and of universities. And, at the same time, we always had a strong will to make sure that the accessibility to university isn't compromised in any way. And we announced things in 2011. We've added things all along in the last few months and, in the last few weeks, we added some more measures that are such that, for instance, a student who comes from a family, whose income is $45,000, for instance, about middle-class family, will be better off financially in terms of money left in the students' pockets to make their own choice, their own decisions. So, that's important in that regard.
And what we want is find a way to get - and that's what we've done last weekend - to work constructively with all the people at the table to find a way to... not resolve all the debates and positions, the debates on the issues, but certainly in terms of ways of bringing the students back to classes.

Mme Montgomery (Angelica): What do you make of the fact that La Presse published the names of the people that the police are seeking in connection to the smoke bombs? Are you concerned that this could put them in danger?

M. Paquet: Well, I mean, I will leave the press deal with these issues, and I don't want to get into that, thank you.

Mme Montgomery (Angelica): OK, and what about the plans to make it illegal to wear masks during protests? Do you think that this is a positive thing?

M. Paquet: Well, I mean, Montreal can make a relation about that. I mean, we've always said people have the right to manifest and to... peacefully. It's a democratic right. But, I mean, I think that people who have views on some issues, whatever views they are and what side or the other of the issue, I mean, if they believe in their cause, they should be able to do it openly and as we do. Thank you.

(Fin à 10 h 49)

Participants


Document(s) associé(s)