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(Huit heures vingt-trois minutes)
M. St-Pierre Plamondon : Alors,
bonjour, tout le monde. D'entrée de jeu, sondage, ce matin, c'est bel et bien
une lutte à deux dans Jean-Talon. Et, avec les chiffres qu'on voit pour la
région de Québec, ça donne envie d'aller voter. La CAQ, de toute évidence, n'est
pas imbattable, et c'est dans l'urne que ça va se jouer. C'est en se joignant à
notre excellent candidat Pascal Paradis qu'on peut voir, dans cette lutte à
deux, une victoire du Parti québécois, et c'est là-dessus qu'on va travailler
au cours des prochains jours, c'est-à-dire travailler très fort sur le terrain
et encourager les gens à voter. Et donc on est encouragé, mais on va continuer
à travailler jusqu'à la dernière minute. Mais ce qui est clair, c'est qu'il y a
un seul parti qui a une chance de battre la CAQ dans Jean-Talon, et c'est bel
et bien le Parti québécois. Sur ce, je vais prendre vos questions.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
que l'Assemblée nationale, qui a donné des leçons de bienséance, hier, à la Chambre
des communes, n'a pas fauté en acceptant la présence, en commission
parlementaire, d'un homme qui prône la suprématie blanche? En fait, vous savez
de qui on parle, là, Alexandre Cormier-Denis. Est-ce qu'on n'a pas erré en
acceptant sa présence en commission parlementaire sur l'immigration?
M. Bérubé : Ultimement, c'est
toujours le gouvernement qui décide de la liste des invités, il est
majoritaire. Il nous consulte, mais c'est lui qui tranche ultimement. Je suis
allé aux nouvelles hier, auprès de notre responsable des travaux, j'ai
participé également aux échanges. Voici ce que ça donne de façon factuelle. Le
gouvernement nous a sollicités pour réduire le nombre d'intervenants entendus.
Nous avons renvoyé une liste réduite dans laquelle n'apparaissaient pas
Alexandre Cormier-Denis, et d'autres. Pour une raison qui nous échappe, lui et
d'autres groupes apparaissent toujours dans les personnes qui seront entendues.
C'est au gouvernement de s'expliquer.
M. Lacroix (Louis) : Mais
êtes-vous à l'aise avec sa présence? Qu'est-ce que vous pensez de sa présence?
De quel... Je comprends la liberté d'expression, là, mais d'avoir quelqu'un qui
tient des propos extrêmes et qui va venir s'exprimer en Chambre, c'est
acceptable?
M. Bérubé : C'est au
gouvernement à s'expliquer. Nous, on a indiqué que, s'il fallait couper des
groupes… il y en a d'autres, il y avait notamment cette personne-là. Ceci étant
dit...
M. Lacroix (Louis) : Mais
vous ne répondez pas ma question, sauf votre respect, M. Bérubé, j'ai dit :
Êtes-vous à l'aise avec sa présence? Vous dites : C'est au gouvernement de
s'expliquer. Moi, je vous pose une question à vous.
M. Bérubé : On devra vivre
avec, c'est la décision du gouvernement. Il y a déjà eu des situations, dans le
passé, on était mal à l'aise, on l'a exprimé, on a décidé de ne pas poser de
questions. J'ai déjà vécu ça, mais effectivement, ultimement, ce n'est pas nous
qui allons commenter une décision qui, ultimement, appartient à la CAQ.
Mme Lajoie (Geneviève) : Mais
qui devrait venir en commission parlementaire? Est-ce qu'il ne devrait pas y
avoir un encadrement des gens qui peuvent se présenter?
M. Bérubé : Simon Jolin-Barrette
a un salaire beaucoup plus élevé que le mien, notamment parce qu'il a cette
responsabilité. Alors, il va gagner son argent aujourd'hui puis il va venir ici
vous expliquer ça.
Mme Lajoie (Geneviève) : …s'il
comparaît jeudi, allez-vous poser des questions? Allez-vous êtes là, M. Bérubé?
M. Bérubé : Je pense, je ne
suis même pas là jeudi, ça fait que ça vous donne une idée.
M. Desrosiers (Sébastien) : Les
quatre partis se sont entendus pour recevoir les citoyens, les groupes qui ont
déposé un mémoire. Vous dites que vous, vous avez demandé à ce qu'il soit
retiré?
M. Bérubé : Preuves à l'appui.
M. Desrosiers (Sébastien) : Sur
quelle base?
M. Bérubé : D'abord, je ne
nommerai pas les autres, mais il y a des gens qui se représentaient eux-mêmes
au lieu de groupes. Il y a des groupes aussi qui n'étaient pas tout à fait sur
le sujet. Alors, c'est un choix qu'on fait à toutes les commissions
parlementaires, là. La demande excède ce qu'on a comme disponibilités, et, dans
ce cas-ci, on avait des motifs de penser que ce n'était pas nécessaire. Je m'arrêterais
là.
M. Pilon-Larose (Hugo) : M. St-Pierre
Plamondon, sur le fond, tout de même, est-ce que les propos tenus par M. Cormier-Denis
sont recevables dans un débat démocratique?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
à nouveau, comme Pascal l'explique, le gouvernement nous a sollicités...
M. Pilon-Larose (Hugo) : Ce n'est
pas ma question.
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
parce que nos gestes parlent. Nous avons renvoyé au gouvernement une liste
réduite dans laquelle ne figurait pas Alexandre Cormier-Denis. Donc, vos
questions...
Mme Lajoie (Geneviève) : Pourquoi?
Pourquoi, il ne figurait pas dans...
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
parce qu'on fait un choix, exactement comme Pascal Bérubé vient de l'expliquer,
on fait un choix en fonction de ce qu'on pense sont les témoignages les plus
utiles et pertinents. Je n'étais pas impliqué, là, c'est Pascal qui gère cette
question-là, mais à nouveau...
M. Laforest (Alain) : …êtes-vous
à l'aise ou non avec les propos, M. Plamondon?
M. St-Pierre Plamondon : Nos
gestes parlent. Nous, on a suggéré...
M. Laforest (Alain) : ...
M. St-Pierre Plamondon : J'entends
votre question et j'aimerais répondre. On a demandé, on a proposé une liste
réduite. Le gouvernement maintient une liste intégrale, et donc c'était au
gouvernement de s'expliquer sur cette situation-là.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais
la question à laquelle vous ne me répondez pas, à plusieurs reprises, est la
suivante : Êtes-vous à l'aise, oui ou non, avec ce genre de propos dans un
débat démocratique?
M. St-Pierre Plamondon : De
toute évidence, on n'était pas à l'aise, puisqu'il ne figurait pas sur la liste
que nous, nous avons recommandée, mais le gouvernement a pris la décision d'aller
de l'avant. Donc, la question doit être posée au gouvernement et aux autres
partis, parce que, peut-être, ce sont les autres partis qui sont intervenus.
M. Pilon-Larose (Hugo) : Et,
à la question que les gens qui nous écoutent, peut-être, se posent : Où
tracer la ligne, justement, dans tous ces sujets qui parfois deviennent… sensibles?
Vous, la ligne, vous la tracez où? Pourquoi n'êtes-vous pas à l'aise avec ce
que dit M. Cormier-Denis?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
c'est-à-dire que, là, il y a une question de procédure parlementaire, là, puis
peut-être Pascal est la meilleure personne pour répondre. Il semble que, lorsqu'on
dépose un mémoire, on est de facto entendu, sauf s'il y a intervention du
gouvernement pour réduire la liste. C'est ce que je comprends de cette
procédure-là, que je n'ai pas gérée. Donc, moi, je... c'est ce que Pascal nous
explique.
Donc, il faut comprendre aussi que, là, on
n'est pas dans un débat général sur la liberté d'expression, mais bel et bien
dans une question très technique de procédure parlementaire, où le gouvernement
a une décision à prendre lorsque les mémoires sont déposés : Est-ce que j'entends
tous ceux qui déposent un mémoire, sans me poser de questions, ou est-ce que je
réduis ma liste? Et apparemment que c'est toujours la même question pour une
commission parlementaire. Donc, on est vraiment devant une décision procédurale,
de la part du gouvernement, qui donne ce résultat-là. Donc, je maintiens que c'est
vraiment au gouvernement de s'expliquer.
M. Laberge (Thomas) : M. St-Pierre
Plamondon, je ne comprends pas comment vous pouvez vous cacher derrière la
procédure. Vous n'avez pas prêté serment au roi, vous êtes allé contre la
procédure, vous avez fait changer les choses, et là vous nous dites que, pour
M. Cormier-Denis, c'est un enjeu de procédure puis vous ne pouvez rien
faire. Vous avez un micro, vous avez le droit de vous exprimer.
M. St-Pierre Plamondon : Non,
non. Là, là, wo! là, on a fait... Un instant, là, soyons factuel, là, on a
proposé notre liste réduite dans laquelle ne figurait pas Alexandre
Cormier-Denis. D'autres parties, de toute évidence, ont insisté. Posez la question
aux autres partis, là, mais, je veux dire, on va s'en tenir aux faits.
M. Carmichael (Simon) : Mais
pourquoi vous avez retiré M. Cormier-Denis de votre liste, c'est quoi, la
raison?
M. Bérubé : D'abord, je veux
bien qu'on questionne les seuls qui ont voulu l'exclure et qu'on ne questionne
pas ceux qui voulaient l'avoir…
Journaliste : Bien, ça va
venir.
M. Bérubé : Bien, on écoutait
le point de presse d'avant, ce n'était pas tout à fait ça. Alors, il y en aura
d'autres. Ceci...
M. Laforest (Alain) : Alors,
ce que vous dites, c'est que Québec solidaire voulait l'avoir.
M. Bérubé : Bien,
manifestement, le gouvernement a compris qu'il ne...
M. Laforest (Alain) : …
M. Bérubé : J'y arrive, j'y
arrive, j'y arrive. Le gouvernement questionne les autres et les consulte, et
manifestement d'autres groupes voulaient avoir l'intégralité des personnes, ils
ont aménagé l'horaire en conséquence. Nous, la liste qui existe, qu'on a
transmise, il n'est pas dessus parce qu'on considère que ce n'était pas
pertinent. Je m'arrêterais là.
M. Laforest (Alain) : En tout
respect, M. Bérubé, est-ce que le nom était sur la liste de Québec
solidaire?
M. Bérubé : On ne peut pas le
savoir. On ne peut pas le savoir, parce qu'ils l'envoient au...
M. Laforest (Alain) : …
M. St-Pierre Plamondon : …mais
avez-vous posé la question à Québec solidaire?
M. Laforest (Alain) : …
M. St-Pierre Plamondon : Non,
mais on n'a pas dit ça. On ne le sait pas.
M. Bérubé : Je ne parle pas
de QS ni des libéraux, je parle de nous.
M. St-Pierre Plamondon : Mais
allez-vous poser cette question-là à Québec solidaire?
Journaliste : ...retirer à ce
moment-ci?
M. Bérubé : Il est convoqué,
tu ne peux pas le déconvoquer…
Mme Lajoie (Geneviève) : Si
les quatre partis s'entendent, là, il me semble que c'est possible.
M. Bérubé : Non, ce n'est pas
comme ça que ça fonctionne. Ultimement, quand tu es majoritaire, tu mènes pas
mal la parade. Alors, Simon Jolin-Barrette, qui nous entend, parce qu'il y a
des gens qui écoutent présentement ce qu'on dit, rendez-le disponible, il va
venir vous expliquer comment qu'il aurait pu, s'il avait fait ce choix-là, ne
pas le recevoir. Et ce n'est pas vrai que la pression de la présence de cet
individu-là va reposer sur ceux qui ont dit qu'il ne devrait pas être là. C'est
surréaliste.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Dans la procédure, M. Bérubé, là, est-ce que
c'est possible, à ce stade-ci, de le désinviter, pour le gouvernement?
M. Bérubé : Je vous réfère au
leader parlementaire. C'est lui qui est le maître des clés.
M. Lacroix (Louis) : Est-ce
que c'est un oeil au beurre noir à l'Assemblée nationale, qui a fait la leçon
sur des questions d'idéologie à la Chambre des communes hier...
M. Bérubé : Simon
Jolin-Barrette.
M. Lacroix (Louis) : ...en
disant : Ce n'est pas correct, mais ultimement, là, quelle que soit...
Parce qu'il va être… c'est l'Assemblée nationale qui le reçoit, là, demain, là,
en commission parlementaire, là. Est-ce que c'est un oeil au beurre noir, de la
même façon qu'Ottawa a un oeil au beurre noir?
M. Bérubé : Je ne sais pas.
Posez la question à la présidente de l'Assemblée nationale ou au leader du
gouvernement.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Mais vous ne serez pas là, ça veut dire qu'il
n'y aura pas de représentant du PQ…
M. Bérubé : Je n'étais pas là
de la semaine.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Il n'y aura personne du PQ, demain, quand M.
Cormier va prendre la parole?
M. Bérubé : Non, puis j'ai
cru entendre, sur une autre antenne, qu'aucun des partis ne va poser de
questions. C'est ce que j'ai entendu. Je pense que c'était chez vous, M.
Lacroix.
M. Laforest (Alain) : M.
Plamondon, sur le sondage, là, la baisse de quatre points, pire score, depuis
cinq ans, pour M. Legault, est-ce que c'est les négociations qui viennent
influencer ça, c'est le coût de la vie, c'est le logement, c'est l'ensemble de
l'oeuvre?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
ce que j'entends sur le terrain, c'est un certain nombre d'engagements qui ne
sont pas respectés. Les gens en prennent acte. Et donc il ne faut pas commenter
un seul sondage, mais clairement il y a une tendance où le soutien à la CAQ est
nettement à la baisse, particulièrement dans la région de Québec, et ça
influence une lutte qui était déjà une lutte à deux dans Jean-Talon. Donc, ça
va être très intéressant. Évidemment que nous, c'est le taux de participation,
on veut encourager tous ceux qui veulent voir un changement à aller voter
lundi. Donc, notre travail va être très axé là-dessus.
Mme Lajoie (Geneviève) : Vous
ne mettez pas la barre un peu haute en disant : Bon, on est encouragés...
Est-ce que vous ne risquez pas d'être déçus si jamais ça n'arrive pas?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
nous, on a eu la même posture, on est là dans la compréhension qu'on a non
seulement un excellent candidat, mais d'excellentes chances de gagner dans le
cadre d'une lutte à deux. Et c'est un changement important pour nous, si on
passe de trois à quatre députés, dans notre capacité de faire notre travail
vis-à-vis une CAQ qui a déjà 89 députés. Donc, on ne s'est jamais caché de
notre volonté de gagner, mais, ce matin, on a une confirmation qu'en fait c'est
très, très possible, et donc on continue à travailler dans la même veine.
M. Desrosiers (Sébastien) : Quand
vous voyez les taux de roulement dans certains ministères, 18,5 % au
ministère de l'Éducation, 19 % au ministère de la Justice, de départs
volontaires, donc, qu'est-ce… comment vous interprétez ça?
M. Arseneau : Bien, écoutez,
on voit que les conditions de travail ne sont pas suffisamment attrayantes pour
favoriser la rétention du personnel. Alors, les gens en début de carrière vont
prendre de l'expérience, faire des contacts dans le domaine de l'État, puis se
font offrir de meilleurs emplois, mieux rémunérés, avec des meilleures
conditions de travail au municipal, au fédéral ou au privé. Donc, le
gouvernement se conforte dans l'idée d'être le club-école des autres
ministères, des autres paliers gouvernementaux, de l'entreprise privée. Puis ça
ne s'améliore pas, là, on pourrait parler du domaine de la santé, de
l'éducation, chez les fonctionnaires eux-mêmes. Alors, évidemment, c'est tous les
services de l'État qui sont impactés par ça de façon très négative, puis le
gouvernement ne le réalise pas. On a un gros, gros problème.
Et là on est en négociation de conventions
collectives, le gouvernement continue d'être chiche envers les employés de
l'État. Les résultats ne risquent pas de s'améliorer.
M. Desrosiers (Sébastien) : Donc,
pour vous, la solution passe par la négociation…
M. Arseneau : Bien,
absolument. Il faut valoriser et revaloriser le travail des employés de l'État
à tous niveaux. Et le gouvernement n'entend pas le message, évidemment, des
employés, mais, s'il peut comprendre les chiffres comme on les comprend, il
doit donner un coup de barre, parce que c'est l'ensemble des services publics
qui vont... et qui continuent d'être affectés, qui vont continuer de péricliter,
là.
Mme Senay
(Cathy) : If I can jump in in English, good
morning. Regarding the recent pole, you're in the race, it should be a tight
race with the CAQ, but the CAQ has... like a big machine, like they went...
they cancelled the CAQ caucus last week, they went on the ground canvassing, earlier
this week, Mr. Legault was there. Again today, the caucus will be there, in
Jean-Talon. Like, they have so many more people than you on the ground.
M. St-Pierre
Plamondon : Are they cancelling their caucus…
Mme Senay (Cathy) : Sébastien Bovet said that earlier this morning.
M. Arseneau : Again this week?
Mme Senay (Cathy) : Yes.
M. Arseneau : …
Mme Senay (Cathy) : According to Radio-Canada, yes.
M. St-Pierre
Plamondon : Yes, well, it's a strong signal.
If you cannot do your work at the Parliament, if you have to stop your work at
the Parliament two weeks in a row to try to catch up, in a race that is between
the Parti québécois and the
CAQ, it tells something.
What we have done, and
what I have done, is to be on… in door-to-door, at least 15 times, on a regular
basis since the very start of that campaign. So, we are just maintaining focus
and keeping up with our pace. That is a very good campaign, a very consistent…
constant campaign, and then the CAQ can do whatever they choose. The bottom
line is we have very serious chances of winning this by-election. We feel it,
and the figures we have this morning are confirming that it's a very possible
scenario.
Mme Senay (Cathy) : Alexandre Cormier-Denis, what I hear from you, this morning, is
that you dissociate yourself completely from his presence at the National Assembly later on this week.
M. St-Pierre
Plamondon : So, we'll not be present at that
hearing, but it's important for us to mention that there was a conversation
initiated by the Government, who is ruling on those topics, of reducing the
number of people that are heard. We have submitted a list in which he was not
going to be heard. And, for some reason, at the end, everybody will be heard,
so questions about why he… his name was upheld on the list should be directed
towards the Government or/and other parties. But facts talk for themselves.
Mme O'Malley (Olivia) :
Why did you feel it's important to exclude him from the list?
M. St-Pierre
Plamondon : Well, we chose… the normal
procedure is to start with everyone that submitted a memoir. And then we focus,
and we submit to the Government the testimonies that we feel are the most
useful and relevant, and he didn't figure.
Mme O'Malley (Olivia) :
What about him specifically?
M. St-Pierre
Plamondon : Well, he didn't make the cut in
terms of relevancy and utility as compared to others. So, it's just as Pascal
Bérubé mentioned, those questions should not be asked to the party who actually
submitted a list in which he didn't occur, it should be directed towards those
who decided he would be there, obviously.
Mme O'Malley (Olivia) :
And, when it comes to workers leaving the public sector, what do you think it
will take for the Government to realize that there's an actual problem, and
it's leading to… I don't know what it's leading to, but I don't know if you want
to comment on that, but I think there's a lot of fear around that, especially
with negotiations.
M. Arseneau :
What it will take the Government? I don't know, but the figures speak for
themselves, and we see the phenomenon in all services, Government services, of,
obviously, hospitals, education, of course in the judicial, you know, sector,
so all-over the place. We see flaws in the Government delivering.
So, why isn't the
Government sensitive to this issue? Why doesn't the Government want to improve
the conditions knowing that they're much better paid in the municipal sector,
or the federal, or even in the private sector? I just don't know. I mean, it's
for them to answer, but one sure thing is, if we keep going that way, we're
going to hit a wall and we're going have serious, serious problems to deliver
services by the state.
M.
Bérubé : Je veux juste ajouter quelque chose en français. Un portrait
a été fait, dans la presse, ce matin, de la campagne dans Jean-Talon. Et, vous
savez, là, je vous fais étalage de ma compréhension de chacun des éléments, il
y a quelque chose qui m'a accroché comme député, puis j'ai toujours la même
considération là-dessus. Dans le porte-à-porte, le whip de la CAQ dit aux
concitoyens : Si vous procédez à l'élection d'une députée de la CAQ,
l'avantage, c'est qu'elle, elle a accès au premier ministre toutes les semaines
puis elle a accès au caucus, ce que les autres n'ont pas accès. Dire ça, puis
votez du bon bord, ou vous allez être avantagé du côté du pouvoir, ça ne se
fait pas. À maintes reprises, on a parlé de ça. On a même adopté une motion
là-dessus. Et, grâce au portrait de la presse, j'ai appris ça. Alors, si c'est
ça le porte-à-porte, de dire : Accès privilégié, elle aura 1/89ᵉ de son attention, je ne
trouve pas que ça élève le débat.
M. Pilon-Larose (Hugo) : ...
M. Bérubé : Bien, c'est une
façon détournée de dire : Elle, elle a accès... C'est comme quand il y a
des activités à 100 $, là, de ministres de la CAQ, dans les prochains
jours, tout de suite après la partielle. Vous payez 100 $, tu as accès au
ministre. Tu ne paies pas 100 $, tu n'as pas accès au ministre. Ce genre
de chose là mérite des réflexions approfondies sur notre démocratie. On en a
déjà parlé, et de…
Combien de citoyens dans Jean-Talon a reçu
ce message-là? Elle, elle va avoir accès au premier ministre parce qu'elle va
le voir une fois par semaine, au caucus, puis tout ça. Je veux juste dire ça,
parce que, moi, comme député, ça me touche beaucoup d'entendre ça, ce genre
d'affaire là. C'est tout.
M. Lacroix (Louis) : Votre
ancien collègue, là, Sylvain Gaudreault, il est maintenant directeur du cégep
de Jonquière. Il était présent au cocktail de financement de la CAQ à
Jonquière, il y a trois semaines. Est-ce qu'il a erré? Est-ce qu'il aurait dû
se retenir?
M. Bérubé : Je n'ai pas cette
information-là.
M. St-Pierre Plamondon : Moi
non plus, je n'ai pas cette information-là.
M. Lacroix (Louis) : Bien, je
vous le dis. Je lui ai parlé, il était là.
Journaliste : J'ai des
images.
M. Bérubé : Est-ce qu'il
avait besoin d'y aller pour avoir accès au ministre?
M. Lacroix (Louis) : Bien, je
ne sais pas, mais vous dites que de payer, donner de l'argent ou d'être présent
à une activité pour avoir accès au premier ministre, ce n'est pas correct.
M. Bérubé : C'est une
réflexion qu'on a initiée déjà. Ce n'est pas la première fois qu'on vous en
parle. Il va falloir y réfléchir, éventuellement.
Le Modérateur : Merci
beaucoup.
M. Bérubé : On vous reparlera
du cas de Saguenay.
(Fin à 8 h 42)