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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de culture et de communications, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de relations internationales et de francophonie

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 27 septembre 2023, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-trois minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Alors, bonjour, tout le monde. D'entrée de jeu, sondage, ce matin, c'est bel et bien une lutte à deux dans Jean-Talon. Et, avec les chiffres qu'on voit pour la région de Québec, ça donne envie d'aller voter. La CAQ, de toute évidence, n'est pas imbattable, et c'est dans l'urne que ça va se jouer. C'est en se joignant à notre excellent candidat Pascal Paradis qu'on peut voir, dans cette lutte à deux, une victoire du Parti québécois, et c'est là-dessus qu'on va travailler au cours des prochains jours, c'est-à-dire travailler très fort sur le terrain et encourager les gens à voter. Et donc on est encouragé, mais on va continuer à travailler jusqu'à la dernière minute. Mais ce qui est clair, c'est qu'il y a un seul parti qui a une chance de battre la CAQ dans Jean-Talon, et c'est bel et bien le Parti québécois. Sur ce, je vais prendre vos questions.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que l'Assemblée nationale, qui a donné des leçons de bienséance, hier, à la Chambre des communes, n'a pas fauté en acceptant la présence, en commission parlementaire, d'un homme qui prône la suprématie blanche? En fait, vous savez de qui on parle, là, Alexandre Cormier-Denis. Est-ce qu'on n'a pas erré en acceptant sa présence en commission parlementaire sur l'immigration?

M. Bérubé : Ultimement, c'est toujours le gouvernement qui décide de la liste des invités, il est majoritaire. Il nous consulte, mais c'est lui qui tranche ultimement. Je suis allé aux nouvelles hier, auprès de notre responsable des travaux, j'ai participé également aux échanges. Voici ce que ça donne de façon factuelle. Le gouvernement nous a sollicités pour réduire le nombre d'intervenants entendus. Nous avons renvoyé une liste réduite dans laquelle n'apparaissaient pas Alexandre Cormier-Denis, et d'autres. Pour une raison qui nous échappe, lui et d'autres groupes apparaissent toujours dans les personnes qui seront entendues. C'est au gouvernement de s'expliquer.

M. Lacroix (Louis) : Mais êtes-vous à l'aise avec sa présence? Qu'est-ce que vous pensez de sa présence? De quel... Je comprends la liberté d'expression, là, mais d'avoir quelqu'un qui tient des propos extrêmes et qui va venir s'exprimer en Chambre, c'est acceptable?

M. Bérubé : C'est au gouvernement à s'expliquer. Nous, on a indiqué que, s'il fallait couper des groupes… il y en a d'autres, il y avait notamment cette personne-là. Ceci étant dit...

M. Lacroix (Louis) : Mais vous ne répondez pas ma question, sauf votre respect, M. Bérubé, j'ai dit : Êtes-vous à l'aise avec sa présence? Vous dites : C'est au gouvernement de s'expliquer. Moi, je vous pose une question à vous.

M. Bérubé : On devra vivre avec, c'est la décision du gouvernement. Il y a déjà eu des situations, dans le passé, on était mal à l'aise, on l'a exprimé, on a décidé de ne pas poser de questions. J'ai déjà vécu ça, mais effectivement, ultimement, ce n'est pas nous qui allons commenter une décision qui, ultimement, appartient à la CAQ.

Mme Lajoie (Geneviève) : Mais qui devrait venir en commission parlementaire? Est-ce qu'il ne devrait pas y avoir un encadrement des gens qui peuvent se présenter?

M. Bérubé : Simon Jolin-Barrette a un salaire beaucoup plus élevé que le mien, notamment parce qu'il a cette responsabilité. Alors, il va gagner son argent aujourd'hui puis il va venir ici vous expliquer ça.

Mme Lajoie (Geneviève) : …s'il comparaît jeudi, allez-vous poser des questions? Allez-vous êtes là, M. Bérubé?

M. Bérubé : Je pense, je ne suis même pas là jeudi, ça fait que ça vous donne une idée.

M. Desrosiers (Sébastien) : Les quatre partis se sont entendus pour recevoir les citoyens, les groupes qui ont déposé un mémoire. Vous dites que vous, vous avez demandé à ce qu'il soit retiré?

M. Bérubé : Preuves à l'appui.

M. Desrosiers (Sébastien) : Sur quelle base?

M. Bérubé : D'abord, je ne nommerai pas les autres, mais il y a des gens qui se représentaient eux-mêmes au lieu de groupes. Il y a des groupes aussi qui n'étaient pas tout à fait sur le sujet. Alors, c'est un choix qu'on fait à toutes les commissions parlementaires, là. La demande excède ce qu'on a comme disponibilités, et, dans ce cas-ci, on avait des motifs de penser que ce n'était pas nécessaire. Je m'arrêterais là.

M. Pilon-Larose (Hugo) : M. St-Pierre Plamondon, sur le fond, tout de même, est-ce que les propos tenus par M. Cormier-Denis sont recevables dans un débat démocratique?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, à nouveau, comme Pascal l'explique, le gouvernement nous a sollicités...

M. Pilon-Larose (Hugo) : Ce n'est pas ma question.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, parce que nos gestes parlent. Nous avons renvoyé au gouvernement une liste réduite dans laquelle ne figurait pas Alexandre Cormier-Denis. Donc, vos questions...

Mme Lajoie (Geneviève) : Pourquoi? Pourquoi, il ne figurait pas dans...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, parce qu'on fait un choix, exactement comme Pascal Bérubé vient de l'expliquer, on fait un choix en fonction de ce qu'on pense sont les témoignages les plus utiles et pertinents. Je n'étais pas impliqué, là, c'est Pascal qui gère cette question-là, mais à nouveau...

M. Laforest (Alain) : …êtes-vous à l'aise ou non avec les propos, M. Plamondon?

M. St-Pierre Plamondon : Nos gestes parlent. Nous, on a suggéré...

M. Laforest (Alain) : ...

M. St-Pierre Plamondon : J'entends votre question et j'aimerais répondre. On a demandé, on a proposé une liste réduite. Le gouvernement maintient une liste intégrale, et donc c'était au gouvernement de s'expliquer sur cette situation-là.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais la question à laquelle vous ne me répondez pas, à plusieurs reprises, est la suivante : Êtes-vous à l'aise, oui ou non, avec ce genre de propos dans un débat démocratique?

M. St-Pierre Plamondon : De toute évidence, on n'était pas à l'aise, puisqu'il ne figurait pas sur la liste que nous, nous avons recommandée, mais le gouvernement a pris la décision d'aller de l'avant. Donc, la question doit être posée au gouvernement et aux autres partis, parce que, peut-être, ce sont les autres partis qui sont intervenus.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Et, à la question que les gens qui nous écoutent, peut-être, se posent : Où tracer la ligne, justement, dans tous ces sujets qui parfois deviennent… sensibles? Vous, la ligne, vous la tracez où? Pourquoi n'êtes-vous pas à l'aise avec ce que dit M. Cormier-Denis?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est-à-dire que, là, il y a une question de procédure parlementaire, là, puis peut-être Pascal est la meilleure personne pour répondre. Il semble que, lorsqu'on dépose un mémoire, on est de facto entendu, sauf s'il y a intervention du gouvernement pour réduire la liste. C'est ce que je comprends de cette procédure-là, que je n'ai pas gérée. Donc, moi, je... c'est ce que Pascal nous explique.

Donc, il faut comprendre aussi que, là, on n'est pas dans un débat général sur la liberté d'expression, mais bel et bien dans une question très technique de procédure parlementaire, où le gouvernement a une décision à prendre lorsque les mémoires sont déposés : Est-ce que j'entends tous ceux qui déposent un mémoire, sans me poser de questions, ou est-ce que je réduis ma liste? Et apparemment que c'est toujours la même question pour une commission parlementaire. Donc, on est vraiment devant une décision procédurale, de la part du gouvernement, qui donne ce résultat-là. Donc, je maintiens que c'est vraiment au gouvernement de s'expliquer.

M. Laberge (Thomas) : M. St-Pierre Plamondon, je ne comprends pas comment vous pouvez vous cacher derrière la procédure. Vous n'avez pas prêté serment au roi, vous êtes allé contre la procédure, vous avez fait changer les choses, et là vous nous dites que, pour M. Cormier-Denis, c'est un enjeu de procédure puis vous ne pouvez rien faire. Vous avez un micro, vous avez le droit de vous exprimer.

M. St-Pierre Plamondon : Non, non. Là, là, wo! là, on a fait... Un instant, là, soyons factuel, là, on a proposé notre liste réduite dans laquelle ne figurait pas Alexandre Cormier-Denis. D'autres parties, de toute évidence, ont insisté. Posez la question aux autres partis, là, mais, je veux dire, on va s'en tenir aux faits.

M. Carmichael (Simon) : Mais pourquoi vous avez retiré M. Cormier-Denis de votre liste, c'est quoi, la raison?

M. Bérubé : D'abord, je veux bien qu'on questionne les seuls qui ont voulu l'exclure et qu'on ne questionne pas ceux qui voulaient l'avoir…

Journaliste : Bien, ça va venir.

M. Bérubé : Bien, on écoutait le point de presse d'avant, ce n'était pas tout à fait ça. Alors, il y en aura d'autres. Ceci...

M. Laforest (Alain) : Alors, ce que vous dites, c'est que Québec solidaire voulait l'avoir.

M. Bérubé : Bien, manifestement, le gouvernement a compris qu'il ne...

M. Laforest (Alain) :

M. Bérubé : J'y arrive, j'y arrive, j'y arrive. Le gouvernement questionne les autres et les consulte, et manifestement d'autres groupes voulaient avoir l'intégralité des personnes, ils ont aménagé l'horaire en conséquence. Nous, la liste qui existe, qu'on a transmise, il n'est pas dessus parce qu'on considère que ce n'était pas pertinent. Je m'arrêterais là.

M. Laforest (Alain) : En tout respect, M. Bérubé, est-ce que le nom était sur la liste de Québec solidaire?

M. Bérubé : On ne peut pas le savoir. On ne peut pas le savoir, parce qu'ils l'envoient au...

M. Laforest (Alain) :

M. St-Pierre Plamondon : …mais avez-vous posé la question à Québec solidaire?

M. Laforest (Alain) :

M. St-Pierre Plamondon : Non, mais on n'a pas dit ça. On ne le sait pas.

M. Bérubé : Je ne parle pas de QS ni des libéraux, je parle de nous.

M. St-Pierre Plamondon : Mais allez-vous poser cette question-là à Québec solidaire?

Journaliste : ...retirer à ce moment-ci?

M. Bérubé : Il est convoqué, tu ne peux pas le déconvoquer…

Mme Lajoie (Geneviève) : Si les quatre partis s'entendent, là, il me semble que c'est possible.

M. Bérubé : Non, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Ultimement, quand tu es majoritaire, tu mènes pas mal la parade. Alors, Simon Jolin-Barrette, qui nous entend, parce qu'il y a des gens qui écoutent présentement ce qu'on dit, rendez-le disponible, il va venir vous expliquer comment qu'il aurait pu, s'il avait fait ce choix-là, ne pas le recevoir. Et ce n'est pas vrai que la pression de la présence de cet individu-là va reposer sur ceux qui ont dit qu'il ne devrait pas être là. C'est surréaliste.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Dans la procédure, M. Bérubé, là, est-ce que c'est possible, à ce stade-ci, de le désinviter, pour le gouvernement?

M. Bérubé : Je vous réfère au leader parlementaire. C'est lui qui est le maître des clés.

M. Lacroix (Louis) : Est-ce que c'est un oeil au beurre noir à l'Assemblée nationale, qui a fait la leçon sur des questions d'idéologie à la Chambre des communes hier...

M. Bérubé :  Simon Jolin-Barrette.

M. Lacroix (Louis) : ...en disant : Ce n'est pas correct, mais ultimement, là, quelle que soit... Parce qu'il va être… c'est l'Assemblée nationale qui le reçoit, là, demain, là, en commission parlementaire, là. Est-ce que c'est un oeil au beurre noir, de la même façon qu'Ottawa a un oeil au beurre noir?

M. Bérubé : Je ne sais pas. Posez la question à la présidente de l'Assemblée nationale ou au leader du gouvernement.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Mais vous ne serez pas là, ça veut dire qu'il n'y aura pas de représentant du PQ…

M. Bérubé : Je n'étais pas là de la semaine.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Il n'y aura personne du PQ, demain, quand M. Cormier va prendre la parole?

M. Bérubé : Non, puis j'ai cru entendre, sur une autre antenne, qu'aucun des partis ne va poser de questions. C'est ce que j'ai entendu. Je pense que c'était chez vous, M. Lacroix.

M. Laforest (Alain) : M. Plamondon, sur le sondage, là, la baisse de quatre points, pire score, depuis cinq ans, pour M. Legault, est-ce que c'est les négociations qui viennent influencer ça, c'est le coût de la vie, c'est le logement, c'est l'ensemble de l'oeuvre?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, ce que j'entends sur le terrain, c'est un certain nombre d'engagements qui ne sont pas respectés. Les gens en prennent acte. Et donc il ne faut pas commenter un seul sondage, mais clairement il y a une tendance où le soutien à la CAQ est nettement à la baisse, particulièrement dans la région de Québec, et ça influence une lutte qui était déjà une lutte à deux dans Jean-Talon. Donc, ça va être très intéressant. Évidemment que nous, c'est le taux de participation, on veut encourager tous ceux qui veulent voir un changement à aller voter lundi. Donc, notre travail va être très axé là-dessus.

Mme Lajoie (Geneviève) : Vous ne mettez pas la barre un peu haute en disant : Bon, on est encouragés... Est-ce que vous ne risquez pas d'être déçus si jamais ça n'arrive pas?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, nous, on a eu la même posture, on est là dans la compréhension qu'on a non seulement un excellent candidat, mais d'excellentes chances de gagner dans le cadre d'une lutte à deux. Et c'est un changement important pour nous, si on passe de trois à quatre députés, dans notre capacité de faire notre travail vis-à-vis une CAQ qui a déjà 89 députés. Donc, on ne s'est jamais caché de notre volonté de gagner, mais, ce matin, on a une confirmation qu'en fait c'est très, très possible, et donc on continue à travailler dans la même veine.

M. Desrosiers (Sébastien) : Quand vous voyez les taux de roulement dans certains ministères, 18,5 % au ministère de l'Éducation, 19 % au ministère de la Justice, de départs volontaires, donc, qu'est-ce… comment vous interprétez ça?

M. Arseneau : Bien, écoutez, on voit que les conditions de travail ne sont pas suffisamment attrayantes pour favoriser la rétention du personnel. Alors, les gens en début de carrière vont prendre de l'expérience, faire des contacts dans le domaine de l'État, puis se font offrir de meilleurs emplois, mieux rémunérés, avec des meilleures conditions de travail au municipal, au fédéral ou au privé. Donc, le gouvernement se conforte dans l'idée d'être le club-école des autres ministères, des autres paliers gouvernementaux, de l'entreprise privée. Puis ça ne s'améliore pas, là, on pourrait parler du domaine de la santé, de l'éducation, chez les fonctionnaires eux-mêmes. Alors, évidemment, c'est tous les services de l'État qui sont impactés par ça de façon très négative, puis le gouvernement ne le réalise pas. On a un gros, gros problème.

Et là on est en négociation de conventions collectives, le gouvernement continue d'être chiche envers les employés de l'État. Les résultats ne risquent pas de s'améliorer.

M. Desrosiers (Sébastien) : Donc, pour vous, la solution passe par la négociation…

M. Arseneau : Bien, absolument. Il faut valoriser et revaloriser le travail des employés de l'État à tous niveaux. Et le gouvernement n'entend pas le message, évidemment, des employés, mais, s'il peut comprendre les chiffres comme on les comprend, il doit donner un coup de barre, parce que c'est l'ensemble des services publics qui vont... et qui continuent d'être affectés, qui vont continuer de péricliter, là.

Mme Senay (Cathy) : If I can jump in in English, good morning. Regarding the recent pole, you're in the race, it should be a tight race with the CAQ, but the CAQ has... like a big machine, like they went... they cancelled the CAQ caucus last week, they went on the ground canvassing, earlier this week, Mr. Legault was there. Again today, the caucus will be there, in Jean-Talon. Like, they have so many more people than you on the ground.

M. St-Pierre Plamondon : Are they cancelling their caucus…

Mme Senay (Cathy) : Sébastien Bovet said that earlier this morning.

M. Arseneau : Again this week?

Mme Senay (Cathy) : Yes.

M. Arseneau :

Mme Senay (Cathy) : According to Radio-Canada, yes.

M. St-Pierre Plamondon : Yes, well, it's a strong signal. If you cannot do your work at the Parliament, if you have to stop your work at the Parliament two weeks in a row to try to catch up, in a race that is between the Parti québécois and the CAQ, it tells something.

What we have done, and what I have done, is to be on… in door-to-door, at least 15 times, on a regular basis since the very start of that campaign. So, we are just maintaining focus and keeping up with our pace. That is a very good campaign, a very consistent… constant campaign, and then the CAQ can do whatever they choose. The bottom line is we have very serious chances of winning this by-election. We feel it, and the figures we have this morning are confirming that it's a very possible scenario.

Mme Senay (Cathy) : Alexandre Cormier-Denis, what I hear from you, this morning, is that you dissociate yourself completely from his presence at the National Assembly later on this week.

M. St-Pierre Plamondon : So, we'll not be present at that hearing, but it's important for us to mention that there was a conversation initiated by the Government, who is ruling on those topics, of reducing the number of people that are heard. We have submitted a list in which he was not going to be heard. And, for some reason, at the end, everybody will be heard, so questions about why he… his name was upheld on the list should be directed towards the Government or/and other parties. But facts talk for themselves.

Mme O'Malley (Olivia) : Why did you feel it's important to exclude him from the list?

M. St-Pierre Plamondon : Well, we chose… the normal procedure is to start with everyone that submitted a memoir. And then we focus, and we submit to the Government the testimonies that we feel are the most useful and relevant, and he didn't figure.

Mme O'Malley (Olivia) : What about him specifically?

M. St-Pierre Plamondon : Well, he didn't make the cut in terms of relevancy and utility as compared to others. So, it's just as Pascal Bérubé mentioned, those questions should not be asked to the party who actually submitted a list in which he didn't occur, it should be directed towards those who decided he would be there, obviously.

Mme O'Malley (Olivia) : And, when it comes to workers leaving the public sector, what do you think it will take for the Government to realize that there's an actual problem, and it's leading to… I don't know what it's leading to, but I don't know if you want to comment on that, but I think there's a lot of fear around that, especially with negotiations.

M. Arseneau : What it will take the Government? I don't know, but the figures speak for themselves, and we see the phenomenon in all services, Government services, of, obviously, hospitals, education, of course in the judicial, you know, sector, so all-over the place. We see flaws in the Government delivering.

So, why isn't the Government sensitive to this issue? Why doesn't the Government want to improve the conditions knowing that they're much better paid in the municipal sector, or the federal, or even in the private sector? I just don't know. I mean, it's for them to answer, but one sure thing is, if we keep going that way, we're going to hit a wall and we're going have serious, serious problems to deliver services by the state.

M. Bérubé : Je veux juste ajouter quelque chose en français. Un portrait a été fait, dans la presse, ce matin, de la campagne dans Jean-Talon. Et, vous savez, là, je vous fais étalage de ma compréhension de chacun des éléments, il y a quelque chose qui m'a accroché comme député, puis j'ai toujours la même considération là-dessus. Dans le porte-à-porte, le whip de la CAQ dit aux concitoyens : Si vous procédez à l'élection d'une députée de la CAQ, l'avantage, c'est qu'elle, elle a accès au premier ministre toutes les semaines puis elle a accès au caucus, ce que les autres n'ont pas accès. Dire ça, puis votez du bon bord, ou vous allez être avantagé du côté du pouvoir, ça ne se fait pas. À maintes reprises, on a parlé de ça. On a même adopté une motion là-dessus. Et, grâce au portrait de la presse, j'ai appris ça. Alors, si c'est ça le porte-à-porte, de dire : Accès privilégié, elle aura 1/89ᵉ de son attention, je ne trouve pas que ça élève le débat.

M. Pilon-Larose (Hugo) : ...

M. Bérubé : Bien, c'est une façon détournée de dire : Elle, elle a accès... C'est comme quand il y a des activités à 100 $, là, de ministres de la CAQ, dans les prochains jours, tout de suite après la partielle. Vous payez 100 $, tu as accès au ministre. Tu ne paies pas 100 $, tu n'as pas accès au ministre. Ce genre de chose là mérite des réflexions approfondies sur notre démocratie. On en a déjà parlé, et de…

Combien de citoyens dans Jean-Talon a reçu ce message-là? Elle, elle va avoir accès au premier ministre parce qu'elle va le voir une fois par semaine, au caucus, puis tout ça. Je veux juste dire ça, parce que, moi, comme député, ça me touche beaucoup d'entendre ça, ce genre d'affaire là. C'est tout.

M. Lacroix (Louis) : Votre ancien collègue, là, Sylvain Gaudreault, il est maintenant directeur du cégep de Jonquière. Il était présent au cocktail de financement de la CAQ à Jonquière, il y a trois semaines. Est-ce qu'il a erré? Est-ce qu'il aurait dû se retenir?

M. Bérubé : Je n'ai pas cette information-là.

M. St-Pierre Plamondon : Moi non plus, je n'ai pas cette information-là.

M. Lacroix (Louis) : Bien, je vous le dis. Je lui ai parlé, il était là.

Journaliste : J'ai des images.

M. Bérubé : Est-ce qu'il avait besoin d'y aller pour avoir accès au ministre?

M. Lacroix (Louis) : Bien, je ne sais pas, mais vous dites que de payer, donner de l'argent ou d'être présent à une activité pour avoir accès au premier ministre, ce n'est pas correct.

M. Bérubé : C'est une réflexion qu'on a initiée déjà. Ce n'est pas la première fois qu'on vous en parle. Il va falloir y réfléchir, éventuellement.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Bérubé : On vous reparlera du cas de Saguenay.

(Fin à 8 h 42)