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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Désirée McGraw, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 3 octobre 2023, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-sept minutes)

M. Tanguay : Bon matin. Bon matin à tous et à toutes. D'abord, un mot sur Jean-Talon, bien évidemment. Jean-Talon, d'abord et avant tout, c'est un vote fort contre la CAQ. Les gens de Jean-Talon ont envoyé un message très clair au gouvernement caquiste, et, en ce sens-là, explique pour beaucoup la victoire du Parti québécois. Vous me permettrez évidemment de saluer, de féliciter Pascal Paradis, qui sera notre nouveau collègue. Également féliciter et remercier tous les candidats et candidates, travailleurs d'élection et, particulièrement, Élise Avard-Bernier qui a été notre candidate au Parti libéral du Québec, excellente candidate, qui participe du renouveau au Parti libéral du Québec. Et elle a fait... et nous avons fait en équipe une campagne terrain, terrain, terrain. Et, si on veut devenir l'alternative, bien évidemment, on a encore, au Parti libéral du Québec, du chemin à parcourir, mais le travail continue, et ce matin le travail d'opposition officielle continue.

Alors, nous aimerions vous parler ce matin, évidemment, de l'obsession de la CAQ puis de François Legault des gros deals, tellement qu'on a vu dans l'annonce de la semaine passée pour Northvolt, que le gouvernement, il ne sait pas du tout où il s'en va avec le BAPE. Il veut le mettre de côté, on sent que ça a été son intention, une analyse du BAPE qui, pour nous, est une étape importante et nécessaire, surtout à la veille du développement d'une nouvelle filière, la filière batterie, d'autant plus important d'avoir un BAPE pour nous dire comment on va pouvoir développer ça de façon respectueuse de l'environnement.

Donc, bien évidemment, au Parti libéral du Québec, nous sommes en faveur du développement économique, mais, pour nous, au Parti libéral du Québec, l'économie doit se conjuguer avec environnement et énergie. C'est l'approche libérale des trois E, économie, environnement et énergie.

Et maintenant, sans plus tarder, je cède la parole à ma collègue porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement, notamment, Désirée McGraw.

Mme McGraw : Merci. Alors, c'est clair que le développement de la filière batterie au Québec est souhaitable. Par contre, sur Northvolt, en matière environnementale, on a eu droit à cinq positions caquistes à l'intérieur de cinq jours. Pour l'opposition officielle, c'est clair, ça prend un BAPE. C'est un gros investissement, il faut bien faire les choses. Un BAPE, c'est crédible, ça apportera une transparence bénéfique sur le projet. Un BAPE permettra aux citoyens de la place de se faire entendre et obtenir des réponses à leurs inquiétudes. Un BAPE permettra un meilleur projet. Mais on fait face à un gouvernement qui a changé les règles, ou, en tout cas, c'est l'apparence, c'est l'impression qu'on a. Et, si c'est une coïncidence, que le gouvernement règle cette coïncidence-là. Mais on a l'impression qu'ils ont changé les règles pour éviter un BAPE. C'est vraiment déplorable. Et si un projet aussi gros, un projet d'envergure comme Northvolt ne mérite pas un BAPE, quel projet le méritera? On comprend très bien que, si on veut être chef de file en matière d'énergie propre, il faut bien faire les choses et il faut avoir évité les mauvais précédents. Donc, le ministre de l'Environnement à lui seul a le pouvoir et il a le devoir de demander un BAPE.

M. Bossé (Olivier) : 9 %, M. Tanguay, c'est quand même... 8,8 %, mais arrondissons au moins à 9 %, c'est moins même que l'élection de l'an passé. Ça ne peut pas être plus décevant que ça.

M. Tanguay : Bien, écoutez, c'est une défaite, hein? On va appeler un chat un chat, c'est une défaite. On aurait espéré et voulu mieux. Encore une fois, on a mené une campagne d'équipe terrain avec une candidate formidable, Élise Avard-Bernier, et je lui lève mon chapeau. Et Élise, c'est une recrue au Parti libéral du Québec. Elle participe de ce nécessaire renouveau là.

M. Bourassa (Simon) : Qu'est-ce que ça dit sur le Parti libéral en tant que tel, là? Parce que le message a été envoyé à vous aussi, M. Tanguay.

M. Tanguay : Oui. Beaucoup de travail à faire encore. Ça envoie le message qu'il y a beaucoup de travail à faire encore. On ose espérer... Ceci dit, j'aimerais ça ouvrir un nouvel angle d'analyse parce qu'évidemment le résultat est arrivé hier. On va peaufiner nos analyses sur tous les aspects. Mais le fait que la population de Jean-Talon voulait d'abord et avant tout se débarrasser de la CAQ dans Jean-Talon et qui se sont collés derrière le candidat du Parti québécois, je pense, démontre aussi le travail que l'opposition officielle notamment a fait dans la dernière année pour démontrer que c'est un gouvernement brouillon qui ne rend pas les services essentiels.

M. Laforest (Alain) : Donc, vous avez fait élire le PQ.

M. Tanguay : Bien, écoutez, la population... c'est la population qui a évidemment décidé.

M. Laforest (Alain) : Bien, c'est ça que vous venez dire, M. Tanguay, là...

M. Tanguay : Non, on a participé...

M. Laforest (Alain) : ...

M. Tanguay : Non, non, non, ce n'est pas ça que j'ai dit, M. Laforest.

M. Laforest (Alain) : Vous n'avez pas participé. Vous êtes en bas du pointage avec une vedette dans une circonscription, là. Julie white n'était pas vraiment connue en 2022. Là, vous avez une vedette dans une circonscription, vous faites moins. Votre parti dans le francophone est à terre. On ne peut pas dire moins que ça. Vous êtes presque dans la marge d'erreur. Mais vous dites : On a contribué à faire réélire le PQ. C'est ça que vous venez de nous dire.

M. Tanguay : Non, ce n'est pas ça que j'ai dit, M. Laforest. Écoutez-moi bien, ce que je dis, c'est que nous avons participé à définir ce gouvernement brouillon là. Combien de fois vous nous avez entendus l'interpeller? Alors, notre rôle d'opposition officielle... Encore une fois, hier, dans Jean-Talon, une défaite, c'est une défaite, là. Puis on est conscients des chiffres. On est conscients du long chemin à parcourir. Mais Élise Avard-Bernier, bonne candidate, travail d'équipe, participe de ce renouveau-là. Et le fait que les gens ont vu un gouvernement pas bon à offrir les services, incapable d'offrir les services, bien, je pense que c'est un effort collectif, notamment de l'opposition officielle aussi. Encore une fois, une défaite, c'est une défaite, mais les gens voient qu'aujourd'hui c'est le début de la sixième année de la CAQ, ça ne va pas bien au Québec.

M. Bergeron (Patrice) : M. Tanguay, l'opposition officielle, c'est le gouvernement en attente, le gouvernement de rechange. Est-ce que vous êtes encore le gouvernement en attente et l'option de rechange?

M. Tanguay : On a beaucoup de chemin à parcourir pour être le gouvernement en attente, notamment, bien évidemment, excusez du peu, une course à la chefferie. Nous aurons une course à la chefferie. Et moi, je suis chef intérimaire. Je ne serai pas le chef du Parti libéral du Québec lors de l'élection générale prochaine. Il y aura une course à la chefferie qui va être une étape nécessaire et importante pour qu'on puisse incarner le gouvernement en attente.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Bien, vous y voyez une caution de votre travail comme opposition officielle, là. C'est ce que vous venez de dire. Donc, vous, vous ne changez rien dans votre stratégie, dans votre ton. Vous gardez les choses comme elles sont?

M. Tanguay : Non, ce n'est pas que j'ai... Je n'ai aucunement dit que c'était une caution du travail que l'on fait. J'ai dit : J'ose espérer que, dans le message fort qui a été envoyé à la CAQ, hier, il y a entre autres du travail de l'opposition officielle qui a été fait lorsqu'on a soulevé des enjeux en matière de santé, éducation, service de garde, nommez-les tous.

Ceci dit, le Parti libéral du Québec, hier, avait une excellente candidate. C'est une défaite. On en prend acte et on va faire l'analyse des résultats. Mais, ceci dit, clairement, nous, on doit continuer notre travail d'opposition officielle. Et, parallèlement à ça, au parti, bien, il va falloir relancer le parti, puis ça, c'est en marche.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Vous arrivez avec des propositions nationalistes, là, Constitution du Québec, entre autres. Est-ce que ça, ça va aider à ramener le vote francophone?

M. Tanguay : Bien, par rapport à ce que vous soulevez, il y aura le dépôt du rapport. Alors, on va attendre de lire le rapport, qu'est ce qui y sera proposé. Et, après ça les militants vont en faire le débat. Mais je ne vais pas commenter sur d'éventuels contenus, là, qui n'ont pas été rendus publics encore.

M. Duval (Alexandre) : Si vous n'êtes pas le gouvernement en attente, quelle formation politique l'est actuellement?

M. Tanguay : Bien, écoutez, nous sommes l'opposition officielle. Nous avons un travail extrêmement important à faire. Ce que je vous dis ce matin, c'est qu'il y aura une course à la chefferie.

M. Duval (Alexandre) : Mais vous êtes en attente si vous reconnaissez que ce n'est pas vous. Qui est la vraie deuxième force politique?

M. Tanguay : Je ne reconnais pas... Je n'ai pas dit ce matin, encore une fois, que ce n'était pas nous le gouvernement en attente. J'ai dit que pour l'être...  Pour l'être, là, le gouvernement en attente, là, pour l'être, le gouvernement en attente, nous aurons besoin d'une chefferie. Alors, ce matin là, ce matin, il est important de voir le résultat dans Jean-Talon, de voir qu'on aura une étape importante qui est la chefferie, et, dans l'intervalle, on est l'opposition officielle, avec 19 députés.

M. Duval (Alexandre) : Je comprends, mais est-ce que vous êtes capable de voir que le Parti québécois semble dans une meilleure posture que vous, à tout le moins dans l'opinion publique?

M. Tanguay : Écoutez, je ne vais pas commenter les sondages. Hier, c'est le Parti québécois qui a gagné. Et notre analyse, ce matin, est de dire que le Parti québécois a su bénéficier de la grogne anti-CAQ dans Jean-Talon.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Vous venez juste de dire : On a beaucoup de chemin à parcourir pour être le gouvernement en attente. Donc, vous rattrapez qui, vous courez après qui?

M. Tanguay : Ce que je vous dis, c'est qu'aujourd'hui, là, on a vu le résultat hier, on a vu le résultat hier. Je pense que toutes les oppositions veulent rattraper le gouvernement, là, toutes les oppositions veulent rattraper le gouvernement. Hier, il y a un résultat clairement anti-CAQ. Encore une fois, si vous avez des questions sur nous, notre performance, je vais le faire, mais vous me permettrez de commenter que ça a été un vote anti-CAQ qui s'est matérialisé. Alors, toutes les oppositions ont un travail à faire pour incarner le gouvernement en attente. Nous sommes l'opposition officielle, et je suis convaincu et confiant que lorsque viendra le moment de se dire «on change-tu le gouvernement collectivement», ça va être en octobre 2026, bien, qu'on va l'être. Moi, j'ai cette conviction-là.

M. Laforest (Alain) : Quelqu'un qui aurait le goût de se lancer dans la chefferie, avec le résultat d'hier, il se dit quoi?

M. Tanguay : Qu'il y a beaucoup de travail à faire, mais a pu constater que nous avons su recruter une candidate exceptionnelle. Tout le monde l'a dit, même les adversaires le disent, Élise Avard-Bernier participe de ce renouveau-là. Alors, encore une fois, travail d'opposition à faire au jour le jour, on continue cet après-midi et relance nécessaire du parti. Je suis extrêmement confiant qu'en octobre 2026, après la course à la chefferie, ce sera nous le gouvernement en attente. Dans l'intervalle, il y a un travail de dénoncer ce mauvais gouvernement-là et de relancer le parti.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Donc, vous n'allez pas gagner en 2026?

M. Tanguay : Excusez-moi.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Vous avez dit, en 2026, vous allez être le gouvernement en attente, donc vous ne gagnerez pas, en 2026.

M. Tanguay : Bien, clairement, très clairement. On va être le gouvernement... En 2026, on va représenter le gouvernement en attente et on va réaliser...

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : O.K. Avant l'élection.

M. Tanguay : Non, non, c'est juste pour préciser.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Excusez, j'ai mal compris.

M. Tanguay : C'est ça. That's it.

M. Duval (Alexandre) : De manière bien honnête, M. Tanguay, c'est quoi l'état de vos troupes actuellement? Parce qu'après avoir perdu Saint-Henri—Sainte-Anne, d'avoir un tel résultat dans ce qui était, il n'y a pas si longtemps, un château fort libéral, il y a fort à parier que votre monde, ce matin, n'aura pas le gros sourire en arrivant au salon bleu, là.

M. Tanguay : Bien, il est clair qu'une défaite, c'est une défaite. Ceci dit, on a pu mettre sur le terrain durant la campagne de Jean-Talon... puis je ne diminue pas le résultat, mais ce qu'on a pu constater aussi, c'est qu'il y avait des militants et militantes qui sont venus épauler notre candidate. Rappelez-vous, le 27 mai dernier, notre conseil général, on était plus de 400 au conseil général.

M. Duval (Alexandre) : Je parle du moral de vos troupes aujourd'hui, là, vos collègues députés à l'Assemblée nationale. Votre caucus, là, comment il se porte après une deuxième défaite dans une partielle, défaite à moins de 10 %?

M. Tanguay : On se crache dans les mains et on continue, pour citer Jacques Parizeau.

M. Bergeron (Patrice) : On recommence. On se crache dans les mains et on recommence.

M. Tanguay : Alors, on se crache dans les mains et on recommence. Alors, vous l'avez la...

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Le PQ aimerait avoir maintenant une question par jour.

M. Tanguay : Ah, ça, ça va faire partie... Oui.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Est-ce que vous êtes ouverts à ça?

M. Tanguay : Ça fera partie des discussions. Honnêtement, il y a beaucoup de... ça fera partie des discussions. Je n'ai pas eu l'occasion de parler à notre leader, et il y aura des discussions très clairement entre leaders et avec l'Assemblée nationale. Donc, à suivre.

M. Laforest (Alain) : Dans l'état des choses, on attend en 2025 pour un nouveau chef ou ça prend quelqu'un qui vient donner les orientations le plus tôt possible? Là, sortez-moi pas le rapport, M. Tanguay, là, je parle au député.

M. Tanguay : Le rapport?

M. Laforest (Alain) : Bien, on va attendre les règles, tout ça, là. Moi, je vous demande, vous, personnellement, là, est-ce que vous pensez qu'il faut le plus vite possible planter le drapeau pour dire : Voici vers où les libéraux vont aller, voici celui qui va porter le drapeau? Est-ce qu'on le fait là où on attend un an avant l'élection?

M. Tanguay : Je sais que vous aimeriez que je me prononce directement là-dessus, mais je ne...

M. Laforest (Alain) : Mais vous êtes chef intérimaire. Habituellement, un chef, ça se prononce.

M. Tanguay : Bien, justement, ce n'est pas mon rôle de façon péremptoire ce matin d'imposer ma vision. Il y aura un débat au sein de l'exécutif national du parti et c'est là que ça va se décider. C'est clair que j'ai des opinions, je vais les partager, il y aura un débat, puis c'est l'instance qui va le décider. Mais ce n'est pas mon rôle ce matin, comme chef intérimaire, de préjuger de cela.

M. Laforest (Alain) : Votre députée, qu'est-ce qu'elle en pense, elle, plus tôt que tard?

M. Tanguay : Ce sera l'exécutif. Désirée.

Mme McGraw : Écoutez, moi, je vais répondre. Vous n'allez pas aimer ma réponse, mais on attend le rapport, on a des processus au sein du PLQ. On attend. Il va y avoir un conseil général bientôt, il va y avoir des décisions. Donc, le tout se fait au sein du parti. On attend les règles. Entretemps, on fait notre travail en tant qu'opposition officielle. Moi, je suis très motivée. J'ai fait campagne avec et pour notre candidate à Jean-Talon. C'est une femme d'exception, elle incarne le renouveau. Je suis très fière d'avoir fait campagne avec elle. Et moi, je me sens encore plus motivée parce qu'on va redoubler nos efforts, on va travailler encore plus fort et on va talonner le gouvernement. Et c'est notre job en tant qu'opposition officielle, et on fait notre job.

M. Duval (Alexandre) : M. Tanguay, c'est parce que l'information est déjà sortie publiquement, que le caucus a été rencontré là-dessus puis que tous les députés qui se sont exprimés sur la question, sauf Fred Beauchemin, veulent une course qui va arriver plus tard. Ça fait qu'à un moment donné, je ne comprends pas qu'on ne commente pas quelque chose ou qu'on n'ait pas accès à un petit peu plus d'élaboration là-dessus quand on la connaît déjà, l'information.

M. Tanguay : Je comprends votre impatience. Je ne vais pas commenter des sources anonymes. Je ne vais pas révéler de secrets du caucus. Et je vais vous réitérer qu'à la fin du processus de consultation c'est le Conseil exécutif qui va prendre la décision. Alors, je ne ferais pas ma job si ce matin je vous disais : Bien, moi, je pense, là... Tu sais, Tanguay, les deux mains dans les poches, là. Tu sais, je ne ferai pas comme Bernard Drainville ou Fitzgibbon, les deux mains dans les poches puis dire : Aïe! ça me prend deux barrages, 15 barrages. Je ne ferai pas ça à matin. Ce n'est pas des modèles là-dessus. Je vais garder pour moi une discussion qu'il y aura en temps et lieu.

M. Laforest (Alain) : Mais vous ne trouvez pas que cette position-là, ça vous nuit, là? Parce que les gens, ils veulent savoir où vous allez, là.

M. Tanguay : Ah! l'exécutif aura l'occasion... On a un conseil général, là, dans pas long, dans deux semaines, 14, 15 octobre.

M. Laforest (Alain) : Ça fait que c'est là que ça se décide.

M. Tanguay : Écoutez, on aura l'occasion de voir si c'est là que ça se décide. Chose certaine, l'exécutif est à pied d'oeuvre pour décider, puis c'est l'exécutif qui décide.

M. Authier (Philip) : Do you think it's a fatal blow, what happened to the liberals in Jean-Talon? I mean, you keep slipping from vote to vote. It doesn't augur well for the future, does it?

M. Tanguay : It's not, obviously not, as you mentioned, a fatal blow, it's a defeat. A defeat is a defeat. It was a by-election yesterday, and we saw that the main message was... sending a strong message that the Government is not doing well at all, and that the PQ benefits from that vote of protestation against the Government.

That being said, we had such a great candidate. Élise Avard-Bernier, is part of the renewal of the Québec Liberal party and we will be continuing doing our job day to day as the official opposition. That being said, a defeat is a defeat, but we are still there to do our job and we are very confident that after a leadership race, at the general election of October 2026, we will be the next Government. We have a lot of work to do in the meantime, obviously, but I'm confident that's going to be the end result.

Mme Mignacca (Franca G.) : But it wasn't just one by-election. You lost in Saint-Henri—Sainte-Anne as well and Jean-Talon was liberal stronghold for a long time until... up until recently. You say it was a vote against the CAQ, but was it not also a vote against you?

M. Tanguay : I think that, again, we will fine tune the analysis, but, first and foremost, we presented a great candidate, Élise Avard-Bernier. It was a team result. And, again, we will have very, very important milestones ahead of us, for instance, the leadership race. So, it's important for us, in the meantime, to do our job, it's not the result that we were hoping for, but we will be continuing, and also to improve our way of doing politics. There's always room for improvement, for me, for instance, and we will work on this and continue doing our role as the official opposition.

Mme Mignacca (Franca G.) : But the fact that you lost with such a low percentage and votes lower than last time, do you that that has anything to do with the fact that you don't have a permanent leader right now?

M. Tanguay : The leadership race will be a very, very important step ahead of us. It's important. That being said, again, the voters of Jean-Talon seem to have sent a clear message against the Government and they voted in favor of the PQ candidate. Again, that being said, PQ won and congratulations to Pascal Paradis. But, for us, we will be continuing to participate to the renewal of the Québec Liberal Party

M. Bergeron (Patrice) : Mme McGraw, si vous permettez, si vous avez terminé en anglais, parce que vous avez parlé... sur la filière batterie. Si vous permettez. Je n'aime pas ça revenir en français, mais je voulais laisser une chance à mes collègues.

M. Tanguay : ...dans Jean-Talon.

M. Bergeron (Patrice) : Non, mais en fait sur la batterie, parce que... Est-ce qu'un BAPE générique ça ne serait pas une porte de sortie pour qu'on étudie l'ensemble de la filière batterie? Parce que si on ne veut pas en donner un juste sur cette usine-là, est-ce que ce ne serait pas une solution? Parce que c'est quand même de gros développements qui s'en viennent pour le Québec. Donc, un BAPE générique pour l'ensemble de la filière, ça serait-u possible, ça, ou...

Mme McGraw : Écoutez, c'est intéressant comme idée. Ce que je dirais, c'est qu'on veut procéder avec Northvolt. On a compris, on a fait l'analyse des 12 derniers BAPE, et le maximum que ça a pris, c'est un an. Puis, si je comprends bien, ça ne commence pas avant 2027. Ça fait qu'on a le temps de bien faire les choses. Le focus est sur Northvolt. Il faut bien faire les choses. On ne veut pas créer des précédents préoccupants, parce que si on ne le fait pas avec Northvolt, c'est terminé, là. Je veux dire, il ne va pas y avoir d'autres usines plus petites qui vont avoir un BAPE. Ça fait que l'idée d'un générique, bien, ça va prendre plus de temps. Donc, je pense qu'il faut être équilibré dans notre approche. Mais là, aujourd'hui, le focus, parce qu'il y a Northvolt, ça va créer, si on a ce BAPE-là... Et on insiste que le gouvernement et que le ministre de l'Environnement, il fasse son travail. C'est à lui, c'est à lui d'insister sur un BAPE. C'est seulement à lui, ça relève de lui. Alors, une fois que c'est fait, ça, ça va créer un excellent précédent. Et si on veut être chef de file mondial qui est louable, qui est souhaitable, il faut bien faire les choses. Et justement, avec Northvolt, ça va créer un précédent important. Donc, il faut bien faire la chose. Ça fait que... Oui. Pardon.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Le trouvez-vous assez présent, M. Charette, depuis l'annonce?

Mme McGraw : Écoutez, on comprend qu'il s'est réveillé ce matin. Il s'est réveillé ce matin puis il a dit : Ah, je vais me prononcer que peut-être on ne ferme pas la porte. Alors, la question : Ça veut dire quoi, on ne ferme pas la porte? On comprend que c'est... Le jour de l'annonce même, le gouvernement n'avait pas de réponse. Est-ce qu'il va y avoir un BAPE? Plus tard, après, le ministre Fitzgibbon a dit oui. Quelques minutes plus tard, il s'est corrigé, il a dit : Ah, certains morceaux du projet, il va y avoir un BAPE. Et, en fin de semaine, le premier ministre qui dit : Non, pas de BAPE. Et là, mardi matin, le ministre de l'Environnement se réveille et dit : On ne ferme pas la porte. Alors, vraiment, ce n'est pas juste du brouillon, là. Si on veut être un chef de file mondial et on est... on a cinq positions à l'intérieur de cinq jours, c'est inacceptable. C'est vraiment une joke, désolé pour l'anglicisme. Alors, il faut bien faire les choses, on insiste là-dessus.

M. Bergeron (Patrice) : On parle beaucoup du financement, aussi, parce qu'on a beaucoup, beaucoup d'argent sur la table.

Mme McGraw : Oui.

M. Bergeron (Patrice) : C'est critiqué. En Ontario, ils en mettent encore plus. Alors là, est-ce qu'on continue à en mettre plus, ou est-ce qu'on dit : Stop, ou on demande plus de conditions. Qu'est-ce que le Parti libéral ferait dans les conditions? Parce que c'est certain que cette industrie-là demande de l'argent au gouvernement.

M. Tanguay : Oui, oui, puis elle n'est pas juste énergivore, elle est «dollarvore». Tout ça pour vous dire, c'est tellement des questions qu'on s'est posées. Là, je pense que c'est 2,9 milliards. On me corrigera si ce n'est pas ça. Je pense que la participation dans la société mère, c'est 567 millions. Question : On va avoir quel pourcentage de l'actionnariat de la société mère? Quelles sont nos garanties quant à ces gros sous-là? Pourquoi la Caisse de dépôt et de placement ne s'est pas pointé le nez? Pourquoi elle n'a pas investi avec toutes ces équipes d'analystes? C'est-u Fitzgibbon dans son bureau qui a dit : Aïe, on fait un deal, on «close» un gros deal, on va bien paraître? Alors, c'est de gros sous, il y a énormément de questions, puis on est dans le noir le plus complet. Puis l'exemple du BAPE en est un autre, là, où il décide ça les deux mains dans les poches, puis ça change cinq fois en cinq jours. Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 48)

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