Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures vingt-neuf minutes)
M. Bérubé : Bonjour,
tout le monde. Aujourd'hui, c'est la journée des enseignants et des
enseignantes. C'est une journée importante, de gratitude pour le travail qu'ils
font au quotidien, mais aussi de reconnaître leur plein apport, connaître leurs
conditions.
Et, en ce sens-là, je veux célébrer un
gain qu'on a fait, qui est celui de l'interdiction du cellulaire en classe. J'ai
été le premier, à l'Assemblée nationale, à en parler. C'était à l'étude des
crédits, le 23 mai dernier. On a déposé une motion le 30 mai, on a
déposé une pétition le 17 août, et maintenant c'est une réalité.
Souvenons-nous qu'au début le gouvernement
ne voulait pas interdire le cellulaire en classe. Les premières réactions du
ministre de l'Éducation, c'était non.
Et on a mobilisé. Il y a eu un sondage
aussi de la FAE... je crois que c'est la FAE, un sondage la CSQ, et, finalement,
c'est chose faite. Et ça, c'est une mesure qui aide les enseignants et les
enseignantes.
Donc, on veut célébrer notre contribution
à cette interdiction, qui est nécessaire. Ce n'est pas ça qui nous rend le plus
populaire auprès des jeunes, mais c'est nécessaire. Il y a d'autres gestes à
poser.
Et je termine cette introduction en vous parlant
de la violence à l'école. Évidemment, on a été troublés par ce qu'on a vu hier
dans une école de la Montérégie. C'est un fléau très préoccupant, la violence
entre les jeunes, violence à l'égard des enseignants et des enseignantes.
J'invite le ministre de l'Éducation à en
faire une priorité, comme c'est le cas présentement en France. C'est une
priorité nationale, la sécurité dans les écoles. Alors, on va aider et
contribuer du mieux qu'on peut à trouver des solutions pour enrayer ce fléau
dans nos écoles. Merci.
Et, Joël.
M. Arseneau : Moi, je
voudrais vous dire un mot sur les soins préhospitaliers d'urgence. Vous savez
qu'en février dernier j'ai réclamé auprès du ministre Dubé qu'on s'assoie en
commission parlementaire de la santé pour discuter de l'urgence d'agir en matière
de soins préhospitaliers d'urgence.
Il y a un reportage de l'émission Enquête
qui sera présenté ce soir et qui remonte, notamment, sur l'histoire d'Hugo
St-Onge, un ambulancier de Lévis qui est décédé suite à une intervention qui a
pris beaucoup trop de temps. Mais ce n'est pas le seul cas.
Et je voulais juste rappeler que c'était
important qu'on en discute à l'Assemblée nationale. Qu'on en discute ou qu'on
en parle dans les médias, c'est une bonne chose, mais moi, je veux ramener
cette idée que les parlementaires ont des décisions à prendre.
Je vous rappellerai simplement qu'en 1992
il y avait urgence d'agir, selon le rapport Fréchette, en 2000, c'était à M. Dicaire
de dire qu'il était important d'agir pour mettre en place un nouveau système, puis
ensuite en 2014, le rapport Ouellet disait essentiellement qu'il y avait
urgence d'agir. Le rapport Doré a été présenté en 2000, mais, en fait, il n'a
jamais été rendu public. Il dit essentiellement qu'il y a des problèmes en
matière de financement, de gouvernance, d'information, d'intervention. On n'a
jamais eu les conclusions des... et les recommandations de ce rapport.
Et aujourd'hui, ce qu'on apprend c'est que
le gouvernement a tout simplement donné... décidé de donner un nouveau mandat à
une nouvelle personne pour encore une fois brasser la même soupe, pour arriver
à quelle conclusion?, bien, la conclusion que les services sont sous-performants
et sous-optimaux à la grandeur du Québec. Il faut intervenir.
M. Laforest (Alain) : M. Arseneau,
les gens de la Rive-Sud de Québec, là, Chaudière-Appalaches, là, entre autres,
les élus, tout ça, sont très emballés, là, par le retour du troisième lien avec
un pont. Est-ce qu'on est en train de les duper une nouvelle fois? Est-ce qu'il
y a plus d'espoir parce que le gouvernement, là, se dit : On va le faire?
Est-ce qu'on doit... Les ponts de Québec ont atteint leur capacité, là, et,
éventuellement, on devra les reconstruire.
M. Arseneau : Bien, moi,
je vous dirais que les ponts entre le gouvernement de la CAQ et la population
de la région de Québec, et de Lévis, et de Chaudière-Appalaches sont brisés. Et
c'est ceux-là qu'il faut rétablir. Rétablir la confiance, ça, ça ne se fait pas
en revenant, en faisant du yoyo entre une promesse formelle qu'on va réaliser
coûte que coûte, puis un retrait complet de cette promesse-là, puis un retour
avec cette promesse-là. Ça ne fonctionne pas.
Je pense, effectivement, à la lumière, à
la lueur d'un sondage qu'on a vu, qui a été publié dans les derniers jours, que
les gens ont perdu confiance, même ceux qui voulaient la mise en place d'un
troisième lien, d'un tunnel.
M. Laforest (Alain) : Un
pont sur l'île, c'est réaliste pour vous?
M. Arseneau : Non. Ce n'est
pas réaliste sur le plan financier, puis, sur le plan de la réalisation
technique, ça pose de grands défis, puis, sur le plan environnemental, ça n'a
absolument aucun sens.
M. Robillard (Alexandre) : Est-ce
que vous êtes toujours en faveur d'un tunnel pour le transport en commun, au
Parti québécois?
M. Arseneau : Bien, en
fait, c'est la seule solution qui semblait intéressante sur le plan de la
mobilité, et de l'environnement, et de l'aménagement du territoire, pourvu qu'on
puisse l'étudier convenablement.
Puis je vous rappellerais que, depuis le
mois d'avril, il semble y avoir un bureau de projet qui a été mandaté par la
ministre Guilbault... travailler sur le dossier. Où en sommes-nous? Est-ce qu'on
a décidé tout simplement de court-circuiter le travail? Moi, j'aimerais savoir
où on en est rendus dans ce dossier-là.
M. Robillard (Alexandre) : ...n'a
pas changé?
M. Arseneau : Notre
position n'a pas changé, mais ça reste à explorer, ça reste à chiffrer,
également. Et c'est le ministère, actuellement, là, qui était normalement
responsable de faire ce travail-là. Est-ce qu'on leur a donné congé? C'est une
question qui se pose à la ministre.
M. Lacroix (Louis) : Il
y a deux événements qui ont été annulés au cours des... bien, en fait, qui
étaient de prévus, un pour demain, l'entrevue de M. Legault avec Paul
Arcand au 98.5 — annulé à la toute dernière minute alors que même la
Sûreté du Québec avait fait la tournée de sécurité, tout ça, donc c'était en
voie d'être fait — et une annonce, justement, sur la quatrième phase
de la promenade Samuel-De Champlain, à laquelle devait participer Jonatan
Julien vendredi. Est-ce que vous voyez un lien entre ces deux annulations et j'allais
dire la surprenante annonce faite par M. Legault?
M. Bérubé : J'ai entendu
l'animateur Paul Arcand en parler, ce matin, dire qu'il n'avait jamais vu une
telle chose. C'est au bureau du premier ministre à justifier, s'il y a quelque
chose d'imprévu, s'il y a un conflit d'horaire, mais disons que ça n'arrive pas
très souvent. Je laisse le bénéfice du doute.
Ceci étant dit, le premier ministre, lundi
soir, a indiqué qu'il avait compris le message. Sauf qu'hier ce qu'on a vu à l'Assemblée
nationale, c'est un premier ministre qui fait une excellente imitation de Jean
Charest ou de Philippe Couillard à l'égard des indépendantistes, et qui a toute
l'apparence, en tout cas dans la réaction, d'un mauvais perdant. C'est ce qui
est arrivé hier.
Je vous invite à réécouter ses questions.
J'étais... J'ai vu des députés gênés devant moi, des députés nationalistes, des
députés qui étaient autrefois dans la mouvance indépendantiste. Je ne sais pas
combien de temps ça va durer, des députés qui vont accepter...
C'est une chose, de s'opposer à l'indépendance
du Québec ou ne pas retenir cette solution. Mais, de mépriser ce qu'on fait
puis ce qu'on a été quand on a été indépendantistes, ça fait plusieurs fois que
ça arrive. Moi, je l'ai noté hier.
Je veux dire, ce que le premier ministre a
dit hier, il est capable de faire beaucoup mieux que ça. Je le connais assez
pour vous le dire. C'est exactement le type d'argument que Jean Charest ou
Philippe Couillard aurait pu nous servir. Ça nous a étonnés puis on n'était pas
les seuls.
Donc, sur ce qui...
M. Lacroix (Louis) : Mais
juste là-dessus, juste pour être sûr, préciser un peu ce que vous dites. Parce
qu'à l'époque, là, quand M. Charest ou M. Couillard voulait ramener
l'électorat vers lui, ce qu'il faisait, c'est qu'il sortait l'épouvantail de la
sûreté... de la souveraineté du Québec.
M. Bérubé : C'est
exactement ce qui se passe présentement.
M. Lacroix (Louis) : Puis
vous pensez que c'est exactement ça que M. Legault fait?
M. Bérubé : À l'évidence
même. Réécoutez ce qu'il a dit hier. Et ce n'est pas la première fois qu'il
nous fait le coup en Chambre.
Donc, les arguments, je pourrais
juxtaposer deux discours. Je vais prendre ceux de Philippe Couillard, les plus
récents, et ceux de François Legault. C'est quoi, la différence?, il manque
juste le mot «séparatiste». C'est tout ce qui manque.
Pour le reste, moi, j'ai vu, hier, des
députés qui, de un, étaient étonnés qu'il n'y ait pas ce message compris dans
le ton, mais en plus, qu'on s'attaque au fait qu'on soit des indépendantistes
comme si les gens ne le savaient pas qu'on l'était.
Moi, ça me touche beaucoup. Vous me
connaissez assez, là, je suis étonné de ça. Disons que ça donnait l'impression
que le premier ministre était mauvais perdant. Et je l'ai dit quand je me suis
levé en Chambre hier et je le dis en tout respect pour le premier ministre
parce que je l'ai cru très sincère lundi soir quand il a dit ça, mais là, ce
n'était pas en phase avec ce qu'il a dit lundi.
M. Bergeron (Patrice) : ...recruter
des transfuges?
M. Bérubé : Non, ce
n'est pas l'intention. Mais il y a des gens qui ont été chez nous, qui ont été
dans notre mouvement puis qui ont cru que la priorité, c'était de battre les
libéraux de Philippe Couillard. Mais, de toucher à ce qui a été leur vie
autrefois, politique, je pense qu'on va beaucoup trop loin. On peut décider
qu'il y a une meilleure voie que l'indépendance du Québec, celle préconisée par
le premier ministre, par exemple, qui croit au Canada, lui, encore, mais de
mépriser ce qu'on est... Je pense qu'il a eu une réponse lundi. Et il est
capable de faire beaucoup mieux que ça.
M. Bergeron (Patrice) : ...vous
parlez des réponses de M. Legault. Hier, il a dit que, dans son
porte-à-porte, on lui avait parlé du troisième lien. La seule fois qu'il a fait
du porte-à-porte, bien, c'est prouvé, c'était avec les médias, et il n'en a
jamais été question. Donc, le premier ministre, vraisemblablement, a dit
quelque chose en Chambre qui est... qui ne colle pas tout à fait à la réalité,
ce qui touche quand même qu'est-ce qu'on doit donner en... comme...
M. Bérubé : Je vous
prends à témoin. Sa candidate a dit exactement le contraire. Elle a dit qu'il
n'en a pas été question, le premier ministre dit exactement le contraire. Je ne
sais pas d'où ça vient. Il y a un chroniqueur politique qui a dit qu'en
16 heures, je ne sais pas ce qui s'est passé entre le moment du discours
d'acceptation de la défaite jusqu'à la relance du troisième lien. Je ne sais
pas ce qui se passe présentement.
M. Bergeron (Patrice) : Est-ce
que le premier ministre n'a pas menti en Chambre à ce moment-là?
M. Bérubé : C'est assez
chargé comme déclaration. Je dirais que c'est contradictoire avec ce que sa
candidate nous a dit.
M. Laforest (Alain) : Il
y a beaucoup d'économistes actuellement qui s'inquiètent, là, parce qu'on
s'attendait à une baisse des taux d'intérêt, il semble que ça ne bouge pas
énormément, puis les renouvellements d'hypothèques, là, il y en a beaucoup qui
vont le faire à l'été prochain. Est-ce qu'on risque de se retrouver dans des
situations où les gens vont être obligés d'aller porter les clés à la chaudière,
aux banques, là?
M. Arseneau : Bien oui.
Bien, j'ai lu, également, là, ces déclarations des économistes qui disent,
effectivement, qu'actuellement c'est... il y a, quoi, 8 % des gens qui
sont touchés, qui avaient une hypothèque avec un taux variable, mais
qu'évidemment les taux habituellement sont garantis pour une période de 3 à
5 ans, donc, d'ici 3 à 5 ans, si rien ne change, bien, c'est une
large portion de la population, du moins ceux qui doivent payer une hypothèque,
qui seront touchés de plein fouet. Ça va avoir un impact sur le marché
immobilier, donc, effectivement, c'est inquiétant. Est-ce que les mesures qui
sont mises en place sont suffisantes, là, justement, là, pour juguler la crise?
M. Laforest (Alain) : Mais
le ministre des Finances a déjà été clair, là, sa mise à jour économique s'en
vient, là, il va y avoir des mesures ponctuelles sur le logement, les gens qui
ont plus de difficultés. Mais la classe moyenne va être frappée durement, là,
et elle risque de se retrouver dans une situation où elle ne sera pas capable
d'arriver, là. Est-ce qu'il doit y avoir... Et la réponse du gouvernement,
c'est de dire : On ne peut pas réinjecter de l'argent, parce que là, ce
qu'on va faire, c'est stimuler l'inflation.
M. Arseneau : Oui, bien...
Et d'ailleurs les premiers gestes qui ont été faits par le gouvernement,
préalablement à la campagne électorale, ça a été justement d'envoyer des
chèques, qui, eux aussi, peuvent avoir contribué à augmenter la consommation et
à augmenter l'inflation. Donc là, est-ce qu'on va arriver avec une autre
approche qui va permettre véritablement de soulager ceux qui en ont besoin?
Les attentes sont très élevées, je vous
dirais, et la marge financière du gouvernement s'est aussi amoindrie, là. On a
vu des chiffres, récemment, là, on doit piger, là, dans le fonds de réserve.
Alors, je pense que le défi est dans les
mains du gouvernement, après avoir essentiellement repoussé les échéances
jusqu'à...
M. Laforest (Alain) : Votre
niveau d'inquiétude, il est où, là-dessus?
M. Arseneau : Bien, il
est très élevé. C'est sûr, quand on se projette dans l'avenir, après que le
gouvernement eut utilisé toute sa marge de manoeuvre au cours des dernières
années, qu'est-ce que c'est qui pourra être mis de l'avant pour soulager les
familles de la classe moyenne? Écoutez, les... On a bien hâte de voir. Et ça
urge, parce qu'on réclame un plan sur le plan de la crise du logement depuis
quatre ans, là.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Des voix : ...
M. Authier (Philip) :
I wanted to ask you, with... I don't
actually know who is going to…
M. Bérubé :
This is Joël, I'm Pascal.
M. Authier (Philip) :
It's about the economic update, the
economic update. Which one would like to speak?
M. Bérubé :
Whoever you like.
M. Authier (Philip) :
O.K.. What are your expectations? We
know that the Government has a lot less leeway with its finances now, and...
but, at the same time, we have all these demands for more money for housing.
What do you think Mr. Girard's options are?
M. Arseneau :
You know, it's very tough to say,
because we've waited so long to give the lodging a boost and to support the
people most impacted by the crisis. We've, basically, denied the idea or the
fact that there was a crisis, so, now, the Government doesn't have much margin
of maneuver.
And, you know, the
pressure is on their shoulders. Mr. Girard has always condoned the decision by
the Bank of Canada, the Governor, so, what are his options, you know? And what
is he going to do, what is the plan? One sure thing is the expectations are
very high. And we'll see.
Mme Senay (Cathy) :
Regarding... Mr. Carmant is set to
table a legislation today about opioids, and the fact that Québec can finally
join the class action lawsuit that British Columbia has started, do you hear
still a lot about this problem from constituents, about opioids and the harm it
can cause?
M. Arseneau :
You know, it's certainly more present
in the city of Montréal. And what is frightening is more through the media that
we hear about the phenomenon, that, basically, is expanding. And we see what
has happened in B.C., in Vancouver, for example, and in the States, so, it's
time to react, it's more than time to react.
And, as you know, I'm
from a riding that is far away from the city, so I don't hear it from my
constituents. But, if Paul, my leader, was here, he could probably tell you
from the house… horse's mouth, what really people say, and what he hears about
the situation in Montréal.
But we are very
concerned. We're going to have a meeting, a briefing, this morning with Mr.
Carmant to see exactly what the lawsuit is, means for Québec.
Mme Senay (Cathy) :
And how realistic... maybe that's more
a question for you, Mr. Bérubé. How realistic it is that, by
December 31st, by the end of the year at the latest, that headphones,
cellphones will be banned in classrooms, in primary and high schools who… as it's
stated in the...
M. Bérubé :
Sure. If it's the will of the Minister
of Education it should be done, so, we totally agree with Minister Drainville
that's the thing to do. And the school boards, I don't know if we can still
call them this way, have to be in phase «avec»... with what the Minister asks them,
and what the National Assembly asks, because we asked for that, the National
Assembly. So, it's going to be over for good, the use of cellphones in class,
and this is a good thing.
And we're very happy that
we were the first to bring this proposition on the table last spring. So, the
first reaction of Mr. Drainville was, he was against the ban of the cellphones
in class. But we were keeping on promote this measure, and now it's done, so
we're pretty happy about that, especially because today is the national day of
the teachers.
Le Modérateur :
...une dernière.
Mme Mignacca (Franca
G.) :
Just
quickly, Mr. Arseneau. Again, on opioids, just speaking as Health critic, I
know you said, you know, it isn't as much of an issue in the Magdalen Islands,
but there is still somewhat of a crisis going on in Montréal.
M. Arseneau :
Oh! There is, yes, definitely.
Mme Mignacca (Franca
G.) :
So, in
your opinion, aside from this class action, is there more the Government could
be doing to help with the problem?
M. Arseneau :
Yes. Of course, the class action will
not, you know, solve the problem on the streets, you know. Basically, you know,
you have to inject more money into the community groups that, you know, take
care of the situation and the people in this situation.
You know, we've always
said also that there needs to be help given by the health sector as well. So,
you know, just, I guess, more resources, more money, more attention to the
situation is needed.
And I'm sure that, you
know, not only can the Québec Government follow suit on the class action with
B.C., but I think there are things to be learned from their experience, in B.C.
or in the United States. You know, you can work out a solution in Québec, but I
think we could be inspired by what other cities in North America have done. And
it could be some kind of... I mean, my proposal, you know, spontaneously, would
be, you know, for cities to get together and see what works. I don't have the
solutions, personally, but I think, you know, that there are initiatives
definitely, elsewhere, that we could import. But we need to, you know, take
care of that. Thank you. Merci.
(Fin à
8 h 46)