L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 17 octobre 2023, 13 h 41

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-deux minutes)

M. Legault : O.K. Bonjour, tout le monde. Bien, je veux revenir, avant de prendre vos questions, sur les deux annonces qu'on a faites vendredi dernier concernant les universités. Bon, vous le savez, année après année, il y a un déclin malheureusement du français au Québec et je suis bien déterminé à inverser la tendance. Ce n'est rien contre les anglophones, c'est pour la survie du français qu'il faut arrêter cette tendance puis la renverser. On a déjà commencé à poser plusieurs gestes pour arrêter ce déclin du français. D'abord, on a adopté la loi no 96, qui vient, entre autres, étendre la Loi 101 aux petites entreprises pour que le français soit la langue de travail, même dans les petites entreprises. On vous a annoncé qu'à l'avenir les immigrants économiques vont devoir réussir un test de français, là, donc avant d'être choisis. Puis, vendredi dernier, bien, on a annoncé deux mesures dans les universités.

D'abord, il faut voir que le nombre d'étudiants dans les universités au Québec a beaucoup augmenté au cours des dernières années. Et ce qu'on a annoncé, c'est deux mesures. D'abord, on va augmenter les droits de scolarité pour les étudiants qui viennent du reste du Canada, qui sont surtout des anglophones, qui paient beaucoup moins cher que les étudiants étrangers qui viennent étudier au Québec.

La deuxième chose qu'on va faire, c'est qu'on va remettre en place les mesures qui existaient avant les libéraux, des mesures pour partager les revenus des étudiants étrangers, parce qu'on comprend, là, qu'il y a une bonne partie des étudiants étrangers qui paient 30 000 $, 40 000 $, 50 000 $, qui vont beaucoup dans les universités anglophones. Auparavant, il y avait un système où on s'assurait d'une équité, c'est-à-dire qu'une partie de ces revenus-là était redistribuée entre les universités. Sinon, il y avait vraiment un problème d'équité pour les universités francophones parce qu'on comprend que ces revenus-là servent non seulement à donner des services aux étudiants étrangers, mais à bonifier la qualité des services qui sont donnés dans les universités anglophones. Puis là, bien, les universités francophones nous disent : Est-ce qu'on va devoir mettre des programmes en anglais pour être capable d'offrir des services de qualité comparables aux universités anglophones?

On se rappelle, ça a existé à peu près sous tous les gouvernements. J'ai été trois ans ministre de l'Éducation. J'ai eu un fort lobby des universités anglophones pour enlever ce système là de partage. On a résisté. Jean Charest a à moitié résisté, c'est-à-dire qu'il l'a enlevé pour une partie, pour certaines facultés, puis Philippe Couillard l'a enlevé complètement, le partage des revenus des étudiants étrangers.

Donc, ce qu'on fait, c'est qu'on remet en place une mesure qui était là avant les libéraux. C'est une question d'équité pour les universités francophones. Puis, encore une fois, bien, ce sont deux mesures qui vont nous aider à renverser le déclin du français. Bon, j'ai, comme tout le monde, vu certaines réactions du monde des affaires, des universités anglophones. Ce n'est pas tout blanc ou tout noir, là, d'avoir beaucoup d'étudiants étrangers anglophones au Québec. Ça a des avantages, mais ça a aussi des désavantages quand on parle de la survie du français à long terme. Donc, on a pris une décision qui n'est pas facile mais qui était nécessaire, puis, je pense, c'est le prix à payer pour avoir un équilibre entre des objectifs économiques mais aussi des objectifs de survie du français au Québec. Moi, je ne ferai aucun compromis, donc on va continuer, pas juste de jaser comme d'autres gouvernements l'ont fait, mais d'agir parce qu'il y a des choses qu'on peut faire comme gouvernement du Québec, puis on va continuer d'agir. Moi, je suis déterminé à renverser, à inverser le déclin du français au Québec.

Journaliste : M. Legault, je voudrais vous poser une question internationale.

M. Legault : Oui.

Journaliste : Vous vous êtes prononcé sur... la semaine dernière, sur qui s'est passé en Israël. Est-ce que la réplique d'Israël est proportionnelle à l'attaque du Hamas ou est-ce qu'on est en train de dépasser ce qui est... ce qui devrait être normalement une réplique de la part d'Israël? Parce que là on a des populations qui sont littéralement prises en otage dans la bande de Gaza, qui manquent d'eau, qui manquent de nourriture, alors comment vous trouvez la réplique d'Israël?

M. Legault : Bon. Regardez, d'abord, ce que le Hamas a fait, c'est un acte... des actes terroristes, là, horribles et Israël a le droit de se défendre en attaquant le Hamas. Je comprends que les Palestiniens qui sont pris au milieu de tout ça... Puis évidemment on souhaite tous que les civils, autant d'un côté que de l'autre, ne soient pas touchés, mais, en même temps, je peux comprendre qu'Israël veuille se défendre pour que le Hamas arrête de poser des gestes comme ça.

Journaliste : M. Legault, concernant le projet de tramway, est-ce que vous écartez la possibilité d'obliger la Ville de Québec à tenir un référendum sur son projet, comme certains de vos députés semblent souhaiter, là?

M. Legault : On n'est pas là. Ce qu'on veut... Bon, d'abord, la première chose, là, ça va être important, dans les prochaines semaines, que le maire de Québec, qui est le porteur, qui est le gestionnaire du projet, nous fasse une mise à jour, entre autres, sur le coût du projet. Ça, c'est la première chose.

Deuxième chose, comme je l'ai dit, on veut consulter la population. Comment on va consulter la population? Que ce soit sur un pont éventuel ou que ça soit sur le tramway, on n'a pas encore décidé de la façon dont on va consulter la population, mais on veut consulter la population.

Journaliste : ...pourrait être... on pourrait laisser tomber.

M. Legault : Écoutez, il est beaucoup trop tôt. Moi, je suis d'accord avec ce projet-là, mais je veux d'abord voir le coût. Il faut que le coût soit raisonnable, donc j'attends avant de répondre.

Journaliste : ...raisonnable.

M. Legault : Bien, avant de répondre à votre question, là, je veux voir le coût révisé du tramway.

Journaliste : ...vous n'excluez pas aujourd'hui la possibilité d'obliger la Ville de Québec à tenir un référendum sur son projet de tramway.

M. Legault : On n'est pas rendus là.

Journaliste : Mais vous ne l'excluez pas?

M. Legault : On n'est pas rendus là.

Journaliste : Avant d'adopter un décret final pour autoriser le tramway, est-ce que vous tenez à ce que le gouvernement tienne lui-même une consultation à la fois sur le tramway et le troisième lien?

M. Legault : On n'est pas là, on est... Il est beaucoup trop tôt pour se prononcer sur est-ce qu'on veut consulter? Est-ce que... Si le tramway est toujours à un coût raisonnable, bien, on appuie le projet. Donc, on est beaucoup dans des si, là. Si le prix a explosé puis que là la population...

Journaliste : ...

M. Legault : Bien, c'est ce qu'on veut savoir, là, on n'a pas eu de dépôt d'une mise à jour, là, de la part du maire de Québec, donc je pense que c'est dans la cour du maire de Québec.

Journaliste : On est le 17 octobre, là, vous n'avez aucune idée au cabinet du premier ministre du coût actuel du projet. La Ville de Québec... je comprends que le dossier d'affaires final n'est pas présenté, et tout, là, mais ils ont quand même dû vous donner une idée d'où le coût en est rendu. Vous le savez, là.

M. Legault : J'ai des rumeurs comme vous que j'entends, mais je n'ai pas de documents. Puis la Ville de Québec a dit : Je veux d'abord recevoir les soumissions au début novembre avant de répondre à votre question. Donc, si la ville n'est pas capable de répondre à la question, bien, moi, je ne suis pas capable de répondre à la question.

Journaliste : ...

M. Legault : Bien, la ville nous dit, là, qu'il devrait être capable de le faire dans les prochaines semaines.

Journaliste : Sur les frais de scolarité, là, j'ai deux questions. Pour les francophones hors Québec comment on va prouver qu'on est un francophone pour avoir un tarif réduit?

M. Legault : Oui. Bien, d'abord, ce qu'on veut, là, c'est qu'on veut augmenter le pourcentage d'étudiants dans les universités francophones, donc pas juste des francophones, mais dans les universités francophones. On est rendus, là, que, dans les universités anglophones, ça représente 25 % des places totales des universités, au Québec. C'est dans des universités anglophones, donc je pense que d'augmenter les frais de scolarité, d'abord, il y a une question d'équité, là, les contribuables québécois n'ont pas à payer pour la formation d'étudiants qui sont à l'extérieur du Québec, deuxièmement, bien, oui, quand je regarde le nombre d'étudiants anglophones au Québec, bien, ça menace la survie du français.

Journaliste : Mais comment on fait pour prouver qu'on est un Franco-Ontarien ou un Fransasquois?

M. Legault : Bien, ça dépend aux fins de quoi, là, que vous...

Journaliste : Pour avoir des tarifs réduits?

M. Legault : Oui, bien, il faut voir, là, exactement comment c'est rédigé, là.

Journaliste : Parce que je veux comprendre...

M. Legault : Oui, bien...

Journaliste : Question de prévisibilité, là-dedans, aussi pour un étudiant, là, qui, je ne sais pas, moi, il est d'Edmundston, Nouveau-Brunswick, puis ça l'intéresse d'aller en océanographie à l'UQAR, là, lui, est-ce qu'il va s'attendre à devoir payer 17 000 $?

M. Legault : Oui. Puis ce qu'on veut, là, c'est d'augmenter le nombre d'étudiants dans les universités francophones. Puis ce qu'on veut même aussi, c'est qu'il y ait un chemin rapide avec le PEQ pour être admis, même comme étudiant.

Journaliste : ...étudier au secondaire en français, c'est si on a un parent qui est francophone. Comment ils vont faire pour le démontrer, qu'ils sont des francophones?

M. Legault : Écoutez, posez la question, là, à Pascale Déry.

Journaliste : Sur les négociations?

M. Legault : Oui.

Journaliste : Sur les négociations avec les employés de l'État, là, c'est quand même un vote à 95 %, là, de mandat de grève, qu'ils ont obtenu, là. De quelle façon vous le percevez?

M. Legault : Bien, écoutez, ce qu'on entend, on est encore dans les rumeurs, là, depuis un certain nombre de semaines, c'est qu'il va y avoir une grosse grève le 31 octobre.

Donc, bon, nous, on offre 13 % d'augmentation. On pense que c'est raisonnable. On pense que ça respecte la capacité de payer des Québécois, parce que ce n'est pas moi, ce n'est pas le gouvernement, ce sont les Québécois, en bout de ligne, qui paient. Oui, c'est une offre qui est différenciée, donc il y a plus d'augmentation de salaire pour les infirmières de nuit, pour les psychologues, pour certains groupes d'employés. Mais de dire qu'on augmente la masse salariale des... du demi-million de travailleurs québécois de 13 %, je pense qu'on ne peut pas qualifier ça d'offre qui n'est pas raisonnable.

Journaliste : Pour Bishop's, est-ce que la porte est fermée? Bishop's vous demande une exemption, est-ce que c'est... la porte est fermée pour l'exemption?

M. Legault : Oui.

Journaliste : Mr. Legault, are you so sure that university tuition, what you announced last week, will definitely stop the decline of French in Québec?

M. Legault : It's one of the actions. We already announced that we'll have the Bill 96, where we'll extend the Bill 101 to small companies, we already announced that, for economic immigrants, they'll have to pass an exam in French before being accepted, now, we add this measure where we say, in increasing the tuition fees for the rest of Canada, for the people studying in Québec, it will be another move to reduce the number of anglophone students.

And we'll have, we'll announce other measures, I am committed to stop the decline of French in Québec.

Journaliste : But this… the actions are seen as threatening the stability, the financial stability of the universities and also are bad for… being seen as bad for Québec's image internationally and in Canada. How do you respond?

M. Legault : I cannot accept that the future of three universities depends of the number of students coming from outside. We already have many, we've seen a very important increase in the last few years, and the decline of French is still going on, so, we… Unfortunately, it's not against the Anglophones, it's to protect French.

Journaliste : On the Olympic Stadium, the… on the Olympic Stadium, is that just an idea or is there an actual plan in place, already in motion?

M. Legault : Yes, we're already working to see which kind of proposal we can have to replace it. And definitely, I want that the Olympic Stadium becomes again a positive symbol in Montréal.

Journaliste : On the unions voting in favour of a strike mandate, why are we seeing it get to this point? Why hasn't an agreement been reached at this point, in your view?

M. Legault : We consider that our offer, which is an increase, an average increase of 13% over five years, that it covers inflation in average and that it respects the capacity of the taxpayers. So, I think, right now, it's reasonable. Of course, unions, they always think that they have to have a strike to make sure that they have the best that they can have, so we'll wait for the strike on October 31st.

Journaliste : Vous demandez pleine compensation financière pour l'assurance médicaments?

M. Legault : Oui.

Journaliste : Mais pouvez-vous juste nous le dire?

M. Legault : Oui. Donc, Mme Prince, on demande une pleine compensation financière pour l'assurance médicaments du gouvernement fédéral.

(Fin de la séance à 13 h 57)

Participants


Document(s) associé(s)