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Point de presse de Mme Pauline Marois, chef de l'opposition officielle, Mme Marie Malavoy, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'enseignement supérieur et de prêts et bourses et de M. Mathieu Traversy, porte-parole de l'opposition officielle pour la jeunesse et les affaires étudiantes

Version finale

Le mercredi 16 mai 2012, 15 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures trente minutes)

Mme Barrette (Marie): ...de Mme Marois. Par la suite, période de questions, et on reste sur le sujet du jour, s'il vous plaît. Mme Marois.

Mme Marois: Merci Marie. Je suis accompagnée de Marie Malavoy, députée de Taillon, porte-parole en matière d'affaires universitaires, et de Mathieu Traversy, député de Terrebonne et porte-parole en matière d'affaires étudiantes.
Alors, je veux lancer un ultime appel au premier ministre du Québec. Je demande à M. Charest d'éviter de commettre l'irréparable. Avec une loi spéciale, tout le monde sera perdant. La population du Québec veut que cette crise se termine par une solution négociée et applicable. Il est temps de reprendre le dialogue de bonne foi. La solution, elle est à portée de main. Les carrés blancs, les carrés rouges et les carrés verts sont tous d'accord pour la solution du moratoire.
Personne ne perdra la face. Et je peux dire au premier ministre que je serai la première à le féliciter s'il règle cette crise sans coup de force. Je lance cet appel comme chef de l'opposition officielle, mais aussi et surtout comme mère de famille.
Nous pouvons être pour ou contre la hausse des frais de scolarité, mais nous ne pouvons pas être contre la jeunesse québécoise.

Mme Barrette (Marie): Alors, la période de questions, une à la fois, s'il vous plaît.

M. Plouffe (Robert): Vous avez l'air émue, Mme Marois. Vous en faites un combat, maintenant, de société? C'est quoi, exactement?

Mme Marois: Bien, je crois que cette crise qui dure depuis plus de 90 jours, trois mois maintenant, dessert les intérêts de tout le monde et, en premier lieu, de nos jeunes, des étudiants. Et le premier ministre a une responsabilité, je lui demande de l'assumer, et il y a une possibilité de sortie de crise. Les jeunes ont fait, aujourd'hui encore, un appel à l'effet qu'ils étaient prêts à discuter, à trouver une solution et à la recommander à leurs associations.

M. Plouffe (Robert): Est-ce que vous avez peur de quelque chose, Mme Marois?

Mme Marois: Bien, j'ai peur qu'une loi spéciale ne vienne empirer la situation...

Mme Dufresne (Julie): Mme Marois...

Mme Marois: ...ce que je ne souhaite pas.

Mme Dufresne (Julie): De quelle façon est-ce que vous craignez que ça empire la situation? Qu'est-ce que vous craignez?

Mme Marois: Bon. D'abord, moi, je crois qu'il y a deux voies possibles, et, la seule voie intéressante, ça reste celle de la négociation et de la discussion avec les associations étudiantes. Et on doit tout faire, à mon point de vue, pour éviter une loi spéciale.

Mme Biron (Martine): Mme Marois, les associations étudiantes ont décidé d'être solidaires les unes des autres, mais on sent aujourd'hui que la FECQ a fait une proposition de son côté. Est-ce que vous trouvez que ce serait une bonne idée que ceux qui sont prêts à négocier et à faire une entente avec le gouvernement le fassent indépendamment des autres?

Mme Marois: Moi, je crois qu'on ne peut pas présumer du fait que, les associations étudiantes, quelles qu'elles soient, ne sont pas prêtes à discuter et à négocier. J'ai compris des associations étudiantes qu'elles étaient prêtes à discuter, et que la venue d'un moratoire était une solution tout à fait envisageable.

M. Boivin (Simon): Est-ce que la rencontre de Mme Courchesne avec les associations, hier, vous inspire? Elle, elle sort de là en disant: Le ton a durci; les étudiants disent: Pourtant, on n'a rien changé.

Mme Marois: Moi, j'ai été étonnée, je l'ai dit à l'un d'entre vous ce matin. J'ai été étonnée parce qu'on avait deux sons de cloche différents: Mme Beauchamp qui nous dit... Mme... pardon, Mme Courchesne qui nous dit, cet après-midi... ce matin: Le ton a durci, et les étudiants avaient l'air d'être très heureux de la rencontre, et trouvaient que le ton avait été plutôt convivial, et qu'il y avait de l'ouverture. Moi, j'aime mieux la version de l'ouverture.

M. Plouffe (Robert): Mme Marois, habituellement, lorsqu'il y a une loi spéciale... lorsque le gouvernement prépare une loi spéciale... Est-ce que vous pouvez nous dire si vous avez vous-même des signaux à l'intérieur qui vous... fassent en sorte que vous comprenez que, ce soir, vous devrez rester plus tard ou quoi que ce soit?

Mme Marois: On a plutôt des informations de l'ordre informel et non pas d'information officielle à cet égard, à ce moment-ci.

M. Plouffe (Robert): C'est-à-dire?

Mme Barrette (Marie): Rhéal Séguin.

M. Séguin (Rhéal): C'est-à-dire quoi, Mme Marois? Pouvez-vous compléter, s'il vous plaît.

Mme Marois: Bien, c'est-à-dire qu'on a... il y a des bruits qui courent à l'effet qu'il y a la possibilité d'une loi spéciale.

M. Séguin (Rhéal): Est-ce qu'il y a...

Mme Marois: Mais il n'y a pas eu de convocation, il n'y a pas eu d'appel, il n'y a pas eu d'intervention du leader vis-à-vis de notre leader.

M. Séguin (Rhéal): Est-ce qu'hier c'était, selon vous, d'après les commentaires, hier, des étudiants, Mme Courchesne, ce matin... que c'était une mise en scène pour préparer le terrain pour aujourd'hui?

Mme Marois: J'ose croire qu'on n'aurait pas agi de cette façon-là comme gouvernement.

Mme Barrette (Marie): Antoine Robitaille.

M. Robitaille (Antoine): Mme Marois, vous dites que la crise actuelle dessert les intérêts d'à peu près tout le monde, notamment vos intérêts électoraux. Pendant cette crise-là, vos... les chiffres du Parti québécois ont baissé. Comment vous expliquez le lien ou la coïncidence entre le fait que vous avez porté le carré rouge et la perte de points dans les sondages?

Mme Marois: Il y a une chose en tout cas: on ne pourra pas nous taxer d'être opportunistes. C'est une décision qui a été prise il y a un an maintenant que de proposer un débat, un forum sur l'enseignement supérieur, sur les frais de scolarité, et nous avons précisé que, notre proposition, c'était un gel assorti d'une indexation. Et je crois que ce sont des convictions que nous avons depuis longtemps, et il faut rester fidèles à nos convictions, il faut rester cohérents. Et je crois que c'est comme ça qu'on est gagnants.

M. Plouffe (Robert): Mme Marois, je comprends que votre intervention est à titre préventif. Dans le fond, on ne sait pas du tout s'il y aura une loi spéciale et on ne sait surtout pas de quel ordre sera cette loi spéciale.

Mme Marois: C'est à titre préventif, parce que je crois qu'il vaut toujours mieux une entente négociée qu'un contrat imposé.

Mme Barrette (Marie): En anglais.

M. Duboyce (Tim): Why do you think it's so risky or wrong for the government to pursue a special law?

Mme Marois: I think that is... The better way is to discuss, to have a negotiation, to have an agreement; that is always preferable to have a law which is imposed. And I think the social climate will be more well served by a negotiation.

M. Duboyce (Tim): Based on the signals that you're hearing from the government and from the student federations, how confident are you that they could reach an agreement?

Mme Marois: Today, the students said they were ready to present a compromise, «compromis», and to have real negotiations. And they said they were prepared to present this agreement, if there is one, to their associations. So, I think there is a possibility to have a settlement on this issue.

Mme Barrette (Marie): Merci.

Mme Marois: Merci beaucoup. Bonjour. Bonne fin de journée.

(Fin à 15 h 38)