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(Huit heures quarante-huit minutes)
M. Bérubé : Bonjour. Nous
venons d'apprendre que le ministre responsable de la région de l'Abitibi-Témiscamingue,
Mathieu Lacombe, ne sera plus responsable de cette région et que ce sera
dorénavant le ministre responsable de la Mauricie qui sera responsable de l'Abitibi-Témiscamingue.
Pour une deuxième fois, le premier
ministre ignore les trois députés de la CAQ de l'Abitibi-Témiscamingue. Je ne
sais pas pourquoi cette région ne pourrait pas avoir un ministre responsable de
cette région qui est sur ce territoire. Après tout, le thème qui était promu
par la CAQ dans cette région, c'était : être du côté du pouvoir, près du
pouvoir. Bien là, le pouvoir, il n'est pas à Rouyn-Noranda, il n'est pas à
Val-d'Or, il n'est pas à Amos, il n'est pas à Ville-Marie puis il n'est pas
à...
M. Arseneau : Senneterre.
M. Bérubé : ...Senneterre, j'y
avais pensé, à Senneterre, il est à Trois-Rivières. Alors, je ne sais pas ce
que ça dit sur l'estime qu'il porte à cette région. Et c'est la même chose en
Gaspésie. Deux députés de la CAQ, aucun, aucune, il y a une femme et un homme,
ne sont ministre responsable.
Comme représentant d'une région et pour
avoir été ministre responsable d'une région, je peux vous dire que c'est très
important qu'on ait quelqu'un à la table du Conseil des ministres qui habite le
territoire et qui plaide pour nous.
Donc, je profite de cette occasion pour
réitérer à ces deux régions, l'Abitibi-Témiscamingue et la Gaspésie et les
Îles-de-la-Madeleine, toute notre considération et notre incompréhension que le
premier ministre ne fasse pas confiance aux députés de sa formation politique.
Et, très rapidement, une motion sera
déposée ce matin concernant les nominations partisanes, et on va rappeler qu'au
début du gouvernement Legault, en 2018, le premier projet de loi qui devait
être déposé en était un sur les nominations partisanes. Il n'a jamais été déposé.
Et ça donne quoi? Aujourd'hui, un ancien député et président de la CAQ est
nommé à un poste parce qu'il est un ancien député et président de la CAQ.
Merci.
M. St-Pierre Plamondon : Et,
sur ce, nous prendrons vos questions.
Journaliste : Qu'est-ce que
ça vous dit, ce changement de ministre là, qui est quand même mineur, mais...
Est-ce que vous avez une explication, est-ce que vous...
M. Bérubé : Écoutez, quand
ils ont fait campagne dans Rouyn-Noranda–Témiscamingue, l'enjeu, c'était de
dire : On va être du côté du pouvoir, puis ils ont gagné. Mais là aucun
des trois députés, ce sont les premiers qui doivent le déplorer et leur
population aussi, ne se disent : Ça a donné quoi d'élire trois caquistes?
Il n'y en a même pas un qui peut siéger au Conseil des ministres. C'est quand
la dernière fois qu'on a vu ça pour cette région? Autant le Parti libéral que
le Parti québécois ont toujours eu un ministre responsable, parfois deux même.
Je me souviens de Rémy Trudel et François Gendron en même temps. Donc, c'est
très important, surtout pour une région comme celle-là.
Alors, j'ignore les raisons qui font en
sorte que le ministre Lacombe n'est plus ministre responsable de l'Abitibi-Témiscamingue.
Ce n'était pas une bonne idée, mais que le centre de pouvoir passe de Gatineau
à Trois-Rivières, ce n'est pas mieux. Et, je ne sais pas, qu'est ce qu'on dit à
la population? On a regardé le Conseil des ministres, puis ils pensent qu'aucun
des trois ne devrait siéger. Je pense que les députés devraient être considérés
dans ce...
Journaliste : ...trois
députés-là soient nommés ministre régional, il faudrait que le premier ministre
leur donne un portefeuille. Normalement, la responsabilité d'une région vient
avec un portefeuille.
M. Bérubé : Pourquoi ne
l'a-t-il pas fait au départ? Pourquoi il y a tant de ministres en Montérégie?
Pourquoi qu'il n'y en a même pas un en Gaspésie puis en Abitibi, deux régions
importantes? La CAQ, ils disent : On est le Parti des régions. Lâchez-moi
avec les régions, je veux dire. Si c'est important de nommer du monde qui va
défendre ces régions-là au Conseil des ministres. Et c'est ça que ça donne.
Journaliste : On va attendre
M. Lacombe de s'exprimer, puis M. Boulet tantôt. Ils vont nous
expliquer...
M. Bérubé : Mais vous
comprenez que ce n'est pas personnalisé.
Journaliste : Mais, tu sais,
ils vont nous expliquer les raisons. Mais donc si je reviens à mon argument, au
fait que ça prend un portefeuille, est-ce que M. Legault devrait plutôt en
profiter pour faire un remaniement?
M. Bérubé : Qu'est ce
que je vous ai dit avant la... avant la semaine? Je pense que ça ne serait pas
prématuré qu'il puisse en fait considérer ces deux régions-là. Ça fait
plusieurs fois que je le dis, là. Gaspésie, Abitibi-Témiscamingue, c'est deux
régions qui, je pense, ont encore besoin de la considération de l'État. Alors,
qu'il considère ça s'il fait un remaniement.
Journaliste : Si on fait ça
pour... Il faut dégommer un ministre à quelque part, là.
M. Bérubé : Ah! Il a le
choix.
Journaliste : Alors, vous
dégommeriez qui, vous?
M. Bérubé : Je vais le
dire en privé...
Journaliste : ...on va lui
dire, nous autres.
M. Bérubé : Ça serait
une occasion... J'ai encore mes... J'ai encore mes canaux avec le premier
ministre.
Journaliste : ...l'occasion
pour faire un ménage au Conseil des ministres.
M. Bérubé : Pour
corriger une erreur. Pas de ministre en Abitibi-Témiscamingue, pas de ministre
en Gaspésie, ce n'est pas une bonne idée. Puis, à l'époque, Bernard Landry puis
Pauline Marois, premiers ministres du Québec, étaient à la tête du comité de
relance de la Gaspésie. On est loin de ça.
Journaliste : Mais ce n'est
pas la compétence qui pourrait primer?
M. Bérubé : Ça prend les
deux. Il y a de la compétence dans la députation. Et la compétence puis la
représentativité régionale. Et ces deux régions-là sont orphelines de ministres
sur leur territoire, et je trouve que ce n'est pas une bonne idée.
Journaliste : ...écarté, lui.
Il a déjà siégé au Conseil des ministres.
M. Bérubé : Qui?
Journaliste : Pierre Dufour.
Journaliste : Est-ce qu'il
devrait y retourner?
Journaliste : Est-ce qu'il
devrait y retourner?
M. Bérubé : Ça, c'est la
prérogative du premier ministre. Je dis que ça prend quelqu'un dans cette
région-là. Demandez à n'importe quelle organisation importante de l'Abitibi-Témiscamingue,
on leur parle, là, ils disent : Ça nous prendrait quelqu'un autour de la
table. On en a trois, là. Prenez-en un.
Journaliste : On est venu en
délégation, ici, faire des représentations. Ça n'a pas passé, là.
M. Bérubé : Pourtant, j'avais
pas mal la réponse, que ça ne marche pas, là.
Journaliste : Vous parlez de
compétence, là. Je reviens au cas de M. Le Bouillonnec. Est-ce que, selon vous,
il a toutes les compétences qu'il faut pour occuper le poste, au-delà du fait
que c'est une nomination partisane, selon vous?
M. Bérubé : Il s'y
connaît en commerce électronique, là. Il avait, je pense que c'est connu qu'il
avait un enjeu. Il avait une plateforme qui permettait le jeu, si je ne me
trompe pas, et le prêt à des taux usuraires qui étaient interdits au Québec,
mais qui étaient légaux dans le reste du Canada. Alors, je ne sais pas quelle
expertise il a, mais manifestement, c'est quelqu'un près de la CAQ qui est
récompensé pour une deuxième fois par une nomination partisane.
Journaliste : Une nomination
qui paraît mal, donc, selon vous.
M. Bérubé : Une
nomination partisane, qu'on nous prouve le contraire, qu'il n'y avait personne
d'autre de plus compétent que M. Le Bouyonnec pour faire ça.
Journaliste : Est-ce que vous
êtes d'accord avec Marc Tanguay, qui dit que le ministère d'Éric Caire, c'est
une vraie porte tournante?
M. Bérubé : Aussi. Mais
je veux dire, je l'ai entendu, sa réponse. Mais là, je ne veux pas d'avis du
fait que la personne qui est nommée là, elle est nommée par son affiliation
politique. Je veux réitérer que la CAQ, qui faisait tellement la leçon, a dit
que leur premier projet de loi serait sur les nominations partisanes, et ils ne
l'ont jamais fait. Alors, je m'adresse au polimètre de l'Université Laval qui
juge des promesses tenues ou non tenues. Rajoutez celle-là. Autres questions?
Journaliste : ...St-Pierre
Plamondon, pardon. M. Tanguay dit que vous êtes déconnecté, là, de parler,
là, du budget de l'an 1, de monnaie, de l'armée. Qu'est-ce que vous lui
répondez?
M. St-Pierre Plamondon : Est-ce
que je suis obligé de répondre?
Journaliste : Oui.
M. St-Pierre Plamondon : Laissez-moi
chercher. Laissez-moi chercher quelque chose à répondre à ça. Sur qui M. Tanguay
est-il connecté? Tu sais...
M. Bérubé : ...
M. St-Pierre Plamondon : Écoutez,
on fait ce qu'on a à faire, on le fait le mieux possible. Et si des gens
veulent faire de la politique négative ou parler de leurs connexions, ce sera à
M. Tanguay de nous expliquer il est connecté à qui dans cette histoire-là,
mais certainement pas, là, à un bon nombre de Québécois qui réfléchissent à
leur avenir. Puis c'est normal.
Journaliste : Mais vous,
est-ce que vous avez vu, cette semaine, le nouveau nationalisme du PLQ s'exprimer
dans leur prise de position?
M. St-Pierre Plamondon : Mais
c'était une constitution qui permettait aux anglophones de passer à l'attaque,
si je me souviens bien, hein?
M. Arseneau : Constitution
libérale.
M. St-Pierre Plamondon : Constitution
libérale qui permet aux anglophones de passer à l'attaque, c'est ce que j'ai retenu.
Donc, je vous laisse qualifier ce que ça veut dire en termes de nationalisme et
de réaction dans l'électorat francophone. Une constitution ne devrait ni être
péquiste ni libérale, là, c'est les fondements d'une société, et l'expression
«passer à l'attaque» m'a surpris.
Journaliste : Est-ce qu'il a
tué ce projet-là pour le PLQ, M. Tanguay, en parlant d'une constitution
libérale?
M. St-Pierre Plamondon : Je
ne sais pas à quel point c'est utile de commenter, là, ce que fait, ce que dit
le Parti libéral en matière de constitution. Je n'ai rien à déclarer là-dessus.
Journaliste : M. Arseneau,
concernant l'interdiction des saveurs dans le vapotage, le règlement entre en
vigueur le 31 octobre, j'ai un collègue s'est rendu à Kahnawake récemment, où
on s'en cache à peine, on est en train de se stocker pour répondre à la
demande, contourner le règlement de Québec. Est-ce qu'on devrait traquer ces
revendeurs-là?
M. Arseneau : Bien, il y a
ça, il y a aussi le fait que les grandes firmes de tabac mènent actuellement
une campagne, là, pour promouvoir les saveurs, alors qu'ils savent très bien
que ce sera interdit très bientôt. Or, il y a évidemment, là, une, comment
dirait, une contestation de l'ordre établi du pouvoir législatif de Québec. Et
je pense que le gouvernement doit en prendre acte et agir, parce qu'on ne peut
pas permettre justement, là, que... des contournements de la loi de cette
façon-là. Et je pense, ça fait consensus, là, d'interdire les saveurs, des
contournements de la loi, que ce soit fait à gauche et à droite comme ça. Moi,
j'appelle le gouvernement sévir et à agir, oui.
Journaliste : Can we jump in
English?
Journaliste : ...juste... sur
l'Organisation internationale de la Francophonie. Encore, ce matin, on parle
d'un climat toxique, même de dictature à l'OIF. La ministre Biron, est-ce que
c'est le temps qu'elle se penche sur l'argent qu'on envoie à cette
organisation-là?
M. Arseneau : Bien, je pense
que ce n'est pas la première fois qu'on en parle et, visiblement, le changement
de secrétaire général n'a rien changé. Vous vous souvenez qu'il y avait déjà eu
des allégations du temps de Michaëlle Jean. Et là ça dure, ça perdure. Et il y
a des rapports accablants qui ont été déposés, qui n'ont pas été rendus
publics. Je pense que l'émission Enquête en a eu une copie. Mais je pense qu'il
est plus que temps que le gouvernement du Québec, qui finance l'OIF, exige une
reddition de comptes complète avec ses partenaires. Et on vient de nommer
Caroline St-Hilaire au sein de l'OIF.
Journaliste : Elle dit que ce
n'est pas vrai.
M. Arseneau : Elle dit que ce
n'est pas vrai. Alors, moi, je pense que... J'avais espoir, en fait, qu'une
nomination nouvelle pouvait permettre un éclairage nouveau et neutre. Et je trouve
qu'on enclenche... on continue encore dans cette spirale-là, de manque de
transparence, d'opacité, de manque de reddition de comptes, et c'est
inacceptable, ça reste des fonds publics.
Si vous permettez, avant de sauter en
anglais, je voudrais quand même dire un mot sur le projet de loi n° 31 et sur
la crise du logement. La crise du logement, le gouvernement l'a niée pendant
plusieurs années. Ce qu'on a fait depuis, on a aboli le programme AccèsLogis,
on a mis en place un programme, pour les habitations abordables, qui ne
fonctionne pas. On a déposé, en juin, un projet de loi, et là on arrive pour
l'étudier et on n'est pas préparé, on n'a pas fait nos devoirs, et on est en
train de le réécrire littéralement. C'est absolument inacceptable ce qui se passe
actuellement. Et, moi, j'ai bien hâte de voir, à un moment donné, lorsqu'on va
enclencher le travail, si on va devoir retourner en consultation publique.
Parce que si le projet de loi a changé à ce point-là, parce qu'on a fait les
choses tout croche, bien, à un moment donné, il va falloir aussi donner la
parole à ceux qui défendent le logement social notamment, là.
Alors, c'est très mal parti, et puis qu'on
ne se plaigne pas après ça, là, qu'on pose des questions puis qu'on veut que le
projet de loi soit amélioré. Ça prendra le temps que ça prendra. On a perdu
trois jours.
Journaliste : Est-ce qu'un
changement...
Journaliste : ...à une séance
technique?
M. Arseneau : Hein? Pardon?
Journaliste : Moi, je
demandais juste : Avez-vous été convoqué à une séance technique sur les
amendements?
M. Arseneau : Pas encore, pas
encore.
Journaliste : Puis est-ce
que, selon vous, il y a des changements sur toute la question de la cession de
bail, je pense...
M. Arseneau : Bien, ce serait
le changement à faire si on avait véritablement tendu l'oreille, là, aux propos
qui ont été tenus par tous les gens qui sont... ou à peu près, là, à part les
défenseurs des propriétaires. Sinon, il y avait un consensus assez large, et ça
semble être la seule chose, là, qu'on veut maintenir à l'heure actuelle, de ce
qu'on en comprend.
Journaliste : Vous n'avez pas
la nature, en fait, vous avez juste le nombre, je pense, c'est 24 sur 38, ça se
peut-tu?
M. Arseneau : Le nombre...
Journaliste : D'amendements.
M. Arseneau : ...d'amendements.
Moi, je n'ai pas le chiffre exact. Ce que je sais, c'est que le gouvernement...
la ministre s'est présentée en commission, sans avoir l'aval du Conseil des
ministres pour des changements majeurs à un projet de loi qui a été déposé en
juin. On a passé l'été à courir sur la plage, puis aujourd'hui, bien, on
arrive, puis on n'est pas prêt alors que la crise du logement, elle continue de
sévir. Puis c'est le seul geste que le gouvernement a daigné poser. Puis on
doute des résultats. Parallèlement, tout le monde est en attente et la crise
continue de sévir.
Journaliste : ...c'est
majeur, c'est la quantité... ce n'est pas parce que vous connaissez la nature
des changements.
M. Arseneau : …non, on nous a
dit qu'il y avait une quantité importante d'amendements. On
n'en connaît pas la nature, effectivement.
Journaliste :
Merci.
Journaliste
: McGill University decided to put on pause a $50 million program,
francisation for students, staff, basically to… the aim of this program was to
integrate more fully into Québec society. Is it a bad strategy or a bad
negotiation strategy for McGill to have said : O.K., we'll put that
program on pause because… after the Legault Government's decision on university tuition?
M. St-Pierre
Plamondon : Well, it looks like retaliation,
in which case we need to ask : Should the Government take back the $1 billion gift for their Royal Vic. I mean, let's continue
in that logic. Where does it lead us? So, if the program was legitimate and
useful, why that kind of reaction of retaliation? I think it's very difficult
to defend and a bit embarrassing.
Journaliste
: On Abitibi, the fact that, now, we are… there was a switch with
another Minister, what message does that send to people in Abitibi? We have
people that reacted strongly because a minister was not coming from that
region. We even had your colleague crying on TV about that, like, it was very
painful.
M. St-Pierre
Plamondon : Well, we need to ask ourselves :
Is it because there's a lack of competency, of skills in the elected
representants, MNAs, from the Abitibi, or is it because the Government really don't care about Abitibi? Which one of the two
possibilities are we looking at? Same thing in Gaspésie. But it really… like,
from the population standpoint, really raises the question : We were told
that voting for this CAQ was voting for regional power, for more power through
the Government. And, at the end, we don't even get a voice, we don't exist,
either because the people we elected are not competent enough to do that job,
or because we have competent people, but Abitibi is not important enough. In
both cases, not good, not acceptable.
Journaliste
:
There's a study that was published yesterday by the… écrit par M. Marceau,
written by Mr. Nicolas Marceau, which concludes that : «Tout l'espoir que
le Québec souverain sera riche et que les finances publiques seraient en
santé.» Do you have… did Mr. Marceau scooped you, guys, or…
M. St-Pierre
Plamondon : Well, my understanding is that
we're looking at a study based on figures in 2019. So, our study starts with
figures in 2021, 2022 and moving forward. So, of course, you'll see slight
differences than in the calculations… I'm not sure neither… if this methodology
is the exact same. We are taking back the exact same methodology than François
Legault, many years ago. But, at the end of the day, it's because the exercise
has been done six times and there's been 150 studies on that topic overall. And
the conclusion, historically, has always been the same. So…
But it's still very
interesting, it's still very interesting to try to put figures on how much
«chevauchement», how much double work, overlaps we're dealing with and what
it's worth. To see, as well, the transfer payments topic at… together with the
debt that Canada has taken for each of these years, because obviously if you
get transfer payments, but, at the same time, Canada undertakes a debt of $40
billion and around 20% of that debt is ours, is Québec's debt, well, it's
interesting, through the exercise to see, when you take all these factors into
account, when you don't try to isolate just one variable, to try to scare
people, what's the calculation at the very end. It's a useful exercise.
Journaliste
:
…usually accuse the PQ of not wanting to take on Québec's share of the national
debt, that's often one of the tactics that's used?
M. St-Pierre
Plamondon :
The
way the document is structured, we take our fair share of the federal debt, and
it's important to state again that, when the Federal Government takes debts, it's
not somebody else's money, it's not somebody else's debt. When the Federal
sends a cheque, it's not a foreign country that sends you a cheque, it's your
own tax income that comes back from Ottawa, the same money that you sent to
Ottawa. And, sometimes, people don't understand that, if Justin Trudeau loses
control on deficits, it is actually our debt, and it needs to be taken into
account.
Journaliste :
...did you say your number started in
2020, you said?
M. St-Pierre Plamondon : 2021.
Journaliste : 2021, O.K.
M. St-Pierre
Plamondon :
Do
we have 2020 in the...
Une voix :
Non, 2021-2022.
M. St-Pierre
Plamondon :
So,
the calculation starts with those figures.
Journaliste :
O.K. And Marceau said 2019, eh?
M. St-Pierre
Plamondon :
Exactly.
So, you'll see variations, but, at the same time, it's interesting to see how
it's evolving.
Journaliste :
...generally, though, on the
sovereignty debate, I mean, there might be people out there who say : With
all the problems that Québec is experiencing right now, maybe we could put this
aside for a little bit. What would be your reaction to that criticism?
M. St-Pierre
Plamondon :
Well,
basically, the fundamental missions of a State are in jeopardy right now. We
have problems in the health care system, we have problems educating our kids
and providing basic social services. And it used to be that the Federal had
surpluses and would send back money through transfer payments. Over time, they
realized that it's not very lucrative, from an electoral standpoint, to do
that, and so, they created new jobs, new programs, new ways of spending within
the provincial powers, and yet, the pressure on education and health is growing
at the provincial level.
So, when you realize
that, under Trudeau, the amount of spending on public services grew by 40%,
then you realize that there's a problem in balancing the fundamental missions
of government towards the people, and, on the other hand, missions that... or
services that are nonexistent. What does Santé Canada, Health Canada provide me
as a citizen, what services, Transportation Canada, Patrimoine Canada? Like, we
have trouble doing things that are fundamental for our kids and our elderly
people, yet we have unlimited spending, at the federal level, on things that
don't bring any services, and, when they do bring a service, like the passport,
it's a mess.
So, that's what I have to
say : If we bring back money, we will spend it on fundamental missions,
not on missions that help the Federal Government grow and have more influence
in provincial competencies, jurisdictions.
Le
Modérateur : Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 08)