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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Virginie Dufour, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales et d’habitation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 19 octobre 2023, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures)

M. Tanguay : Alors, bon matin à tous et à toutes. On le sait, au Québec, il y a une crise du logement. La crise frappe toujours, malgré le fait que la CAQ l'ait nié pendant plusieurs années, pendant trois ou quatre ans, malgré le fait que la CAQ a déposé à la fin de sa cinquième année un projet de loi, le projet de loi no 31, c'est un projet de loi qui vise, selon la CAQ, à répondre à cette crise du logement, bien, le projet de loi, il n'avance pas.

Alors, non seulement la CAQ a nié la crise du logement pendant plusieurs années, aujourd'hui, les solutions qu'ils ont notamment mis dans le projet de loi no 31, bien, ça n'avance pas. Et ça, on le dénonce. Il y a beaucoup de choses que nous avons proposées, que la CAQ ne fait pas. On est là pour travailler. Malheureusement, ils se traînent les pieds. Et sans plus tarder, je vais céder la parole à ma collègue, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'habitation, Virginie Dufour.

Mme Dufour : Merci. Alors, la gestion du projet de loi no 31 est à l'image des autres projets de la CAQ. Ça a été fait vite. Ça a été brouillon. Même l'étude détaillée est tellement désorganisée qu'on a dû suspendre les travaux avant même le début des travaux. Pourtant, ça fait quatre mois que le projet de loi a été déposé. Ça fait un mois que les consultations particulières sont terminées. La ministre a eu amplement le temps de se préparer, mais elle n'était pas prête. Elle est arrivée, imaginez-vous, avec des amendements qui n'avaient même pas été approuvés, qui n'avaient pas l'aval du Conseil des ministres. Rendu là, bien, c'était mieux de suspendre que de perdre notre temps.

Moi, comme porte-parole de l'opposition officielle, je dois vous dire, j'avais fait mes devoirs. J'ai d'ailleurs déposé il y a deux semaines un projet de loi pour interdire les évictions pour faire des Airbnb. Et j'ai... D'ailleurs, j'ai aussi déposé, là, quatre amendements avant l'étude de l'article 1 du projet de loi pour notamment renforcer la clause G du bail et pour encadrer aussi la marchandisation de la cession de bail et de la sous-location. Et j'ai rappelé à la ministre notre demande de reculer sur la cession de bail.

Non seulement les amendements qu'elle a déposés, comme je vous ai dit, ils n'étaient pas prêts, mais en plus on nous a avisés que la majorité des articles du projet de loi allaient être modifiés. C'est pratiquement un tout nouveau projet de loi qu'on va devoir étudier. Et ça, ça démontre à quel point la version déposée en juin dernier n'était pas prête. C'était brouillon. La ministre, on pense qu'elle a précipité les choses, juste pour avoir l'air de faire quelque chose avant le 1ᵉʳ juillet. Merci.

Journaliste : Avez-vous des exemples des amendements qui ont été... qui n'étaient pas bien attachés, selon vous?

Mme Dufour : En fait, la ministre n'a pas déposé d'amendements parce qu'ils n'avaient pas encore l'aval du Conseil des ministres pour les étudier. Ils ont avisé qu'il y avait une série d'amendements, une pile d'amendements à déposer, mais qu'ils n'étaient pas prêts à les déposer.

Journaliste : Qu'est-ce qui vous fait dire que, dans le fond, le projet de loi va être complètement changé?

Mme Dufour : Bien, parce qu'on nous a dit qu'on pourrait même avoir une rencontre technique pour discuter des amendements tellement c'était substantiel.

Journaliste : Le budget, vous en pensez quoi, M. Tanguay, là? Ça s'en vient. Les chiffres commencent à sortir. On a parlé de la monnaie, hier, de l'armée.

M. Tanguay : Oui, tous des sujets chauds, là, qui préoccupent les Québécois. Je fais beaucoup d'ironie ici. Je vais essayer de rester poli, là, parce qu'il faut être poli dans la vie, là, mais le budget de l'an 1, ça ne m'intéresse pas du tout. Ça, je peux dire ça. Qu'est ce que je peux dire d'autre sur le budget de l'an 1? C'est que je n'ai pas particulièrement hâte de le voir. Je pense que ça démontre un parti qui est déconnecté. Puis, plutôt que de parler de la piastre à Plamondon, on devrait parler du dollar canadien qu'il y a de moins en moins dans les poches des Québécoises et Québécois. Question de priorité.

Journaliste : Le premier ministre a semblé dire, hier, que lui préférait le dollar américain au dollar canadien, là.

M. Tanguay : Bien, M. Fitzgibbon, il en a rajouté une couche, là. Je pense qu'il y a exprimé, j'imagine, un choix personnel. Alors, on va le... on va laisser avec ça, là.

Journaliste : Vous devriez être content. Il me semble que, pour vous, là, le Parti libéral, vous avez toujours tiré profit d'une guerre entre souverainistes et fédéralistes, là, de cette dualité-là. Moi, si j'étais à votre place, je serais content.

M. Tanguay : Oui. Bien, écoutez, chose certaine, ce n'est pas une priorité des Québécois. Honnêtement, vous voyez mon enthousiasme, là, par rapport à... par rapport à ça. Honnêtement... Puis j'ai trouvé ça particulièrement déconnecté, hier, de mon collègue, député, chef du Parti québécois, de parler de la piastre péquiste. Écoutez, les Québécoises et Québécois, puis c'est pour ça qu'on est fédéralistes, on vit dans un contexte où on l'a bâti, ce pays-là, puis on veut évoluer, puis on veut faire grandir le Québec à l'intérieur du Canada. Mais force est de constater que ce n'est pas... que c'est complètement déconnecté.

Journaliste : Mais pour vous, l'option souverainiste, c'est déconnecté. Mettons, là, les gens qui croient à... il y a quoi, 30 quelques pour cent des gens, au Québec, qui croient que le Québec devrait être un pays. Alors, pour vous, ces gens-là sont déconnectés.

M. Tanguay : Ce n'est pas ce que je dis. L'option souverainiste, c'est une option qui est, de tout temps, on l'a toujours dit, qui est une option qui peut être mise de l'avant. Il a le droit de le mettre de l'avant, puis c'est légitime de le mettre de l'avant, puis c'est légitime pour les électeurs et électrices de dire : Bien, moi, je suis souverainiste puis je vote pour le Parti québécois. Maintenant, lorsqu'il décide, hier, en point de presse, de nous parler du dollar ou de la piastre québécoise, c'est ce que je dis qui est complètement déconnecté, là.

Journaliste : Mais vous avez eu des occasions de vous positionner, cette semaine, avec les frais de scolarité, la question des anglophones, maintenant, avec le budget de l'an 1, comment vous estimez que votre nationalisme renouvelé, rassembleur, dont vous avez parlé en fin de semaine, là, s'est exprimé au cours de la semaine?

M. Tanguay : Bien, écoutez, notre nationalisme s'exerce au sein de la fédération canadienne, comme l'a toujours fait les Robert Bourassa et les Jean Lesage. Maintenant, par rapport à ces dossiers-là, il est clair que nous, en étant fédéralistes, on voit l'avenir du Québec, comme son histoire, on voit l'avenir du Québec au sein de la fédération canadienne. Donc, par rapport à Paul St-Pierre Plamondon puis le Parti québécois, évidemment, on est contre cette option-là. Et nous avons eu l'occasion, lors du conseil général, de déposer le rapport du comité de relance. Il y a des suggestions à l'intérieur de ça, notamment une constitution québécoise et d'autres prises de position très tangibles, comme les pôles de concertation régionale, par exemple. Alors, c'est ainsi que ça exprime notre nationalisme.

Journaliste : Mais, cette semaine, on a vu votre côté fédéraliste très clairement, le côté nationaliste peut-être un peu moins. Où est-ce qu'il est ressorti, selon vous?

M. Tanguay : Mais le côté nationaliste, je vous dirais qu'il est ressorti, rappelez-vous, je pense, c'est mardi que je faisais le point de presse, je vous donne un exemple tangible, avec Madwa-Nika Cadet, qui est notre porte-parole de la Charte de la langue française. On répondait à une question par rapport aux universités anglophones, et Madwa a eu l'occasion de dire qu'en matière de promotion de la langue française, voici les propositions libérales : Il faut accompagner, il faut franciser les nouveaux arrivants. Mon point, c'est que notre nationalisme a pu s'exprimer, notamment par cette réponse-là, quand on dit : Bien, pour nous, les libéraux, c'est grâce à Robert Bourassa, en 1974, loi 22, que le français est la langue officielle du Québec.      Mais je donne cet exemple-là, notre plan pour l'épanouissement du français, c'est une expression de notre nationalisme qui n'est pas un nationalisme de repli et de division, où on va aller frapper sur la tête des Québécoises et Québécois, qui parlent une autre langue à la maison, par exemple, ou une langue maternelle, de s'en inquiéter, puis de dire que c'est un enjeu puis c'est un problème.

Journaliste : ...vous dites : Ça ne m'intéresse pas du tout le budget de l'an 1, mais est-ce que vous allez le lire?

M. Tanguay : Ah! écoutez, vous allez me poser des questions, alors je vais le lire, c'est clair que je vais lire, mais je pense que c'est déconnecté de la réalité des Québécoises et Québécois. Mais je vais le lire, parce que vous allez me poser des questions là-dessus. Puis c'est toujours important aussi de voir que, même si je trouve ça déconnecté, c'est important de faire nos devoirs puis de lire ce qu'il propose.

Journaliste : Traditionnellement, quand le Parti québécois remonte dans les sondages, là ils ont fait un gain électoral dans Jean-Talon, hein, bien là, le Parti libéral fait le plein de fédéralistes. Alors là, il y a la CAQ aussi qui est pour cette option-là, pour un Canada uni. Donc, vous ne risquez pas de perdre au jeu.

M. Tanguay : Je ne sais pas si la CAQ est pour ça, un Canada... Je ne sais pas si c'est clairement... Il faudrait demander à Bernard Drainville ce qu'il en pense. Mais, écoutez, nous, on est là pour faire notre job, défendre les Québécoises et Québécois. On est fédéralistes, clairement fédéralistes. Alors, il est clair qu'on va faire nos devoirs, on va lire ce qu'il va présenter, et on aura l'occasion de dire pourquoi on est, par A plus B, on est contre ça.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Est-ce que Bernard Drainville, c'est le nouveau chef de la CAQ?

M. Tanguay : Non, je ne sais pas. Y a-tu des rumeurs qui...

Journaliste : Non, c'est parce que vous avez dit : Il faut demander à Bernard Drainville. Habituellement, c'est le chef qui donne...

M. Tanguay : Non, mais Bernard Drainville, je pense qu'il en mène large au sein du gouvernement caquiste. François Legault, lui-même, est un ancien péquiste. On a déjà eu l'occasion de dire : Il me semble qu'il gouverne, dans bien des dossiers, comme un péquiste. Alors, écoutez, je pense que, lorsqu'on dit Canada uni... Je ne suis pas sûr que, si l'hymne national du Canada débutait à l'instant, que les deux se lèveraient main sur le cœur, là, alors... Je fais de l'ironie, je fais de l'ironie.

Journaliste : Vous, vous feriez quoi? Est-ce que vous vous lèveriez main sur le cœur?

M. Tanguay : Écoutez, je fais de l'ironie, je fais de l'ironie. Non, non, non. Mon point, c'est que ce n'est pas des fédéralistes convaincus, en tout cas, pas convaincants, Bernard Drainville.

Journaliste : C'est quoi, le problème avec le fait de vous lever main sur le cœur, si l'hymne national part?

M. Tanguay : C'est de l'ironie que je faisais.

Journaliste : C'est de l'encre et de la salive gaspillées, d'après vous, le budget de l'an 1.

M. Tanguay : Non, je n'irais pas jusque-là. Encore une fois, je veux dire, l'option souverainiste, c'est une option qui est légitime, ça participe du débat. Ce que je vous dis ce matin, c'est que c'est déconnecté, ça ne répond pas aux besoins des Québécoises et Québécois. Et bizarre, je vais prendre le temps de répondre à ça, quand j'ai vu ça, j'ai dit : Probablement que Paul St-Pierre Plamondon, il n'a pas compris quelque chose que Bernard Landry, que Jacques Parizeau, que Lucien Bouchard avait compris, autrement dit que, non, une monnaie québécoise, même dans le contexte de souverainistes qui sont de bonne foi puis qui réfléchissent à ça, ce n'est pas une option viable, ce n'est pas une option valable.

Journaliste : Est-ce que vous trouvez ça ridicule?

M. Tanguay : Je ne qualifie pas ça comme ça, non. Je trouve ça déconnecté.

Journaliste : Sur le fond, est-ce que vous pensez quand même que le Québec a la capacité d'être autonome financièrement ou...

M. Tanguay : Moi, je crois... Comme le disait à l'époque Jean Charest, oui, mais je pense que ce serait un très mauvais deal pour les Québécoises et Québécois. Au-delà du fait de l'appartenance canadienne, je pense que, financièrement, ce serait un mauvais deal.

Journaliste : Puis, donc, éliminer les chevauchements, là, est-ce que vous pensez que ce serait suffisant pour récupérer, par exemple, le manque à gagner de la péréquation?

M. Tanguay : Bien, écoutez, il y a toujours, de tout temps, des questionnements pour améliorer la fédération canadienne, pour être plus efficace financièrement, mais, de là à dire... de séparer purement et simplement le Québec du reste du Canada, je pense que ce ne serait pas... ce n'est pas l'option valable.

Journaliste : Mme Dufour, juste sur le p.l. 31, est-ce que vous savez si... dans les amendements de la ministre Duranceau, s'il va y en avoir un qui va toucher la cession de bail?

Mme Dufour : Non, malheureusement, on ne s'est pas rendus aux amendements de la ministre. Comme j'ai dit, elle n'avait pas encore l'aval du Conseil des ministres pour les déposer. Par contre, certains amendements que moi, j'ai déposés, on nous a indiqué, là, qu'il y avait des amendements semblables. Donc, renforcer la clause G, on peut... du bail, on peut s'attendre à ce qu'il y ait quelque chose là-dessus notamment.

Journaliste : Est-ce qu'elle vous a donné une indication comme quoi elle pourrait bouger sur la cession de bail?

Mme Dufour : Elle n'a pas donné d'indication.

Journaliste : Qu'est-ce que ça vous dit sur le travail de la ministre?

Mme Dufour : Bien, écoutez, je vous l'ai mentionné, là, à mon avis, elle n'était pas prête. Puis, tu sais, dans le fond, c'était précipité, en juin, de déposer ce projet de loi là parce que, visiblement, là, il a fallu le refaire presque entièrement. Donc, il y a eu un travail bâclé qui a été fait pour ce projet-là... de loi là.

Journaliste : M. Tanguay, sur l'interdiction des saveurs dans le vapotage, là, le règlement entre en vigueur le 31 octobre. J'ai un collègue qui s'est rendu, dans les derniers jours, à Kahnawake, où on est en train de se stocker, là, pour pouvoir vendre ces produits-là, contourner la loi québécoise, le règlement qui va entrer en vigueur. Pensez-vous qu'on devrait traquer, là, les revendeurs à Kahnawake?

M. Tanguay : Moi, je pense que la loi québécoise doit être respectée, et on s'attend à ce qu'elle le soit, très clairement. Et là-dessus, sur la lutte contre les saveurs en lien avec le vapotage, je tiens à saluer le travail de mon collègue de Marquette, Enrico Ciccone, qui a été parmi les premiers à le demander, à l'exiger. Puis aujourd'hui c'est une réussite québécoise. C'est une loi importante, qui doit être appliquée.

Journaliste : Les gens vont pouvoir en acheter sur Internet ou dans les réserves, puis ça, ce n'est pas grave?

M. Tanguay : Bien, je pense que la loi doit être respectée, et, en ce sens-là, on souhaite qu'elle le soit parce que c'est important d'éliminer les saveurs, justement, dans le vapotage. On pense à l'impact négatif que ça a sur nos jeunes. Il faut agir pour qu'elle soit appliquée, cette loi.

Journaliste : Est-ce qu'on doit sévir, là, avec Canada Imperial, là, qui semble mener une campagne?

M. Tanguay : Bien, jusqu'à maintenant... J'ai vu ça ce matin, là, campagne de publicité... bien, campagne de publicité... campagne d'information, questions-réponses. Chose certaine, c'est qu'au 31 octobre il ne doit plus y avoir de vente, du tout, de saveurs.

Journaliste : Stéphane Le Bouyonnec, M. Tanguay, j'aimerais ça vous entendre là-dessus, là, l'ancien député, écarté comme candidat, qui a travaillé au MCE puis qui s'en va travailler avec Éric Caire comme sous-ministre, là.

M. Tanguay : Vous savez, au ministère d'Éric Caire, on a dit beaucoup de choses, notamment que c'était une porte tournante. Vous le savez, là, c'est le ministère où... à un certain moment donné, j'y vais de mémoire, avait plus de 1 100 postes vacants, où 33 % des emplois sont comblés à l'externe, puis on avait vu, sur six sous-ministres, dans une année, il y en avait quatre qui étaient partis. Alors, c'est des portes tournantes.

Alors, je pense que la solution ultime pour la CAQ, c'était d'envoyer un soldat caquiste, d'envoyer Le Bouyonnec, une personne qui a le mandat d'être là puis d'y rester, parce qu'il y a tellement peu de personnes, j'imagine, qui veut travailler avec Éric Caire, alors ils ont demandé à un bon caquiste d'aller aider Éric Caire. Alors, probablement que lui va moins sortir.

Journaliste : Est-ce qu'il peut être un bon soldat, M. Le Bouyonnec?

M. Tanguay : Écoutez, chose certaine, je ne sais pas si ça lui tentait d'aller là, mais... Et, M. Le Bouyonnec, on l'avait mentionné à l'époque, les qualifications de Le Bouyonnec, on le verra, on va juger l'arbre à ses fruits. Mais vous me demandez ma réaction quand j'ai vu ça. J'ai dit : Ah! ils n'avaient trouvé personne pour travailler avec Éric Caire, alors ils ont envoyé un bon soldat caquiste.

Journaliste : Donc, ce n'est pas d'ordre à vous rassurer pour le fonctionnement du ministère.

M. Tanguay : Non, pas du tout, pas du tout.

Journaliste : Est-ce que c'est une nomination partisane?

M. Tanguay : Bien, écoutez, je pense que ça l'était au début. Alors, c'est une nomination partisane qui se poursuit. Ça l'était au début...

Journaliste : Puis ça, ce n'est pas correct. Vous autres, les libéraux, vous n'aimez pas ça…

M. Tanguay : Bien, écoutez, je veux dire, chose certaine, on pourrait parler de cas par cas particulier, si vous voulez, mais la CAQ, de façon hypocrite à l'époque, rappelez-vous, ils le dénonçaient, puis aujourd'hui ils sont au pouvoir puis ils le font. Alors, on parle d'hypocrisie ici.

Journaliste : Concernant l'OIF, là, on voit une enquête de ma collègue Julie Dufresne qui parle encore de climat toxique, même de dictature à l'Organisation internationale de la francophonie, qu'on subventionne énormément. Il y a-tu une petite alarme qui devrait être sonnée chez la ministre Biron?

M. Tanguay : Écoute, écoutez, je pourrai vous revenir là-dessus. Chose certaine, pour ce qui est du détail des dernières allégations, je pourrai... on pourra vous revenir là-dessus, mais il est clair que ce n'est pas nouveau ces préoccupations-là. Il est clair que le Québec doit agir, doit y voir. Effectivement, on a des représentantes, représentants et on envoie de l'argent, et c'est important, donc, d'y voir, mais pour plus de détails des derniers développements, on pourra vous revenir.

Journaliste : …on en est où dans le processus de médiation?

M. Tanguay : C'est des processus confidentiels, processus confidentiels, alors je ne peux pas commenter.

Journaliste : Ça va-tu aboutir ou...

M. Tanguay : Ce sont des processus qui sont en cours, alors je ne vais pas commenter davantage.

Journaliste : À ce moment-là, quand vous disiez, en fin de semaine dernière, qu'il avait été expulsé du caucus pour l'ensemble de l'œuvre, outre ce qu'il avait écrit sur Twitter, et outre la plainte pour harcèlement psychologique, c'est quoi, l'ensemble de l'oeuvre?

M. Tanguay : Écoutez, on doit respecter la confidentialité des processus.

Journaliste : Je ne vous parle pas des enquêtes, je vous parle de l'ensemble de l'oeuvre.

M. Tanguay : C'était en lien avec ce qui s'était passé suite à la plainte, suite à la divulgation de la plainte, le fameux jeudi. Je pense que, de manière à assurer la confidentialité et la quiétude du processus, j'ai pris la décision, là, de suspendre durant le temps des enquêtes, des processus, monsieur…

Journaliste : ...critiqué votre leadership, est-ce que ça a joué, M. Tanguay?

M. Tanguay : ...non, c'est en lien avec ça. Donc, non, c'est en lien avec ça.

Journaliste : Mais le fait qu'il a critiqué votre leadership, est-ce que ça a joué dans votre décision?

M. Tanguay : Écoutez, écoutez, moi, là, je veux dire, je n'ai aucun problème... je n'ai aucun problème à ce que quelqu'un s'exprime, mais là, il y a un contexte tout à fait particulier de respect des processus. Et je ne le ramène pas à moi, je ne le ramène pas à moi. Entre autres, vous faites référence à ce tweet-là, je ne le ramène pas à moi. C'est de façon générale, par rapport au processus, s'assurer de la confidentialité et de la quiétude. Je pense que c'était la bonne décision à faire, et on verra. Je veux dire, l'objectif, là, c'est de faire la lumière là-dessus, et on a hâte aussi de voir la fin du processus.

Journaliste : ...processus, s'il n'y a pas de plainte, est-ce qu'il revient?

M. Tanguay : Écoutez, si, si, si, il est clair qu'il y aura une réintégration, mais ça, encore une fois, je ne vais pas, vous m'entendez bien, présumer. On va voir les conclusions, on va voir les conclusions.

Journaliste : Mme Nichols, est-ce que vous avez eu de nouvelles discussions? Il me semble, je voyais que le président du parti l'invitait à réintégrer le caucus. Est-ce qu'elle a été approchée par vous ou par...

M. Tanguay : Ah! Marie-Claude sait très bien que la porte est ouverte, elle sait où nous trouver. Alors, si elle désire, elle, revenir au caucus, elle peut se manifester.

Journaliste : ...c'est une invitation, ça, ou…

M. Tanguay : Ah! bien, l'invitation, elle est ouverte depuis...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Bien, on se rencontre à tous les jours à la période de questions. Bonjour. Bonjour, bonjour.

Journaliste : Ce n'est pas une rencontre pour lui dire : Marie-Claude, voici les conditions...

M. Tanguay : Ah! mais, si vous voulez que je le réitère, je le réitère ce matin, la porte est ouverte. Alors, si, elle, le cœur lui en dit de revenir, bien, la porte est ouverte.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Ah! bien, on ne va pas discuter de ça sur la place publique. Si Marie-Claude veut revenir, la porte est ouverte, la main est tendue. J'ai eu l'occasion de le dire et je le réitère ce matin. Puis, si elle veut le faire, bien, qu'elle vienne nous voir, puis on va discuter.

Journaliste : Mr. Tanguay, McGill had a program, 50 million dollars program for… to integrate more fully in Québec society staff and students in French. And this program is on pause. What do you think it is? Is it a strategy for McGill? Is it bad faith? Is it… or it's definitely a consequence of what's happening?

M. Tanguay : No. The Minister took a bad decision to say that we will reduce the inscriptions for certain categories of students. It impairs, financially, of course, McGill University. So, McGill University has good administrators, I think, now they have to think ahead about investing that amount of money, 50 million dollars, considering that the bad decision taken by this Government will impair their financial capacity. First.

Second, also, the Minister says that it's a tool to enhance «l'épanouissement du français», to enhance the French language status in Québec. So, McGill University had a conversation with the minister in order to say, O.K., do you still need that program? I think it's a great program. I think that it has to go forward, but I understand perfectly McGill Unitversity to say, O.K.. We'll a stand still and we need to have a conversation with the minmister on what's going on. And again it's a pity, it's a bad decision from the CAQ government.

Journaliste : Iselin is depicting minister Déry as SS officer as he did for Louise Beaudoin...

M. Tanguay : I think that... no...

Journaliste : Do you think that's bad taste, or it shows... he says like what comes around goes around because like...

M. Tanguay : I think that... don't go there, don't go there.

Journaliste : Mme Dufour, on Bill 31, we've heard a lot of community groups saying that the bill should be almost rewritten entirely, there wasn't enough in there for tenants and a little too much maybe for owners. What issue do you have with suspending the work if it would lead to amendments?

Mme Dufour : To? I'm sorry.

Journaliste : To changes in the bill.

Mme Dufour : What?

Journaliste : Issues you have with suspending it.

Mme Dufour : Well, we're losing time. We're losing  time and we're in a crisis. So, I think, you know, maybe we should have written, at the  beginning, a better project and we would be working hard on it right now. But now because I will say it was... I don't how to say that in English, «brouillon». It was not, you know, well written, it was not well thought at the beginning. We're losing time, and my guess is that we're in a crisis.

Journaliste : And Mr. Tanguay...

M. Tanguay : Shoot!

Journaliste : I like to hear you on Mr. St-Pierre Plamondon saying that Québec could have its own currency.

M. Tanguay : Yes.

Journaliste : What did you make of that...

M. Tanguay : What a bad idea! I think that it's... it's fine for Pierre St-Pierre Plamondon to promote the sovereignty. It's his political option. That being said, I think that he have an understanding what Jacques Parizeau, Bernard Landry, Lucien Bouchard understood at the time that it's a very bad proposal. Even for a separatist, it's unjustifiable. 

Journaliste : ...Québec could survive as its own country?

M. Tanguay : I think that's the answer is yes, but... but there's a huge... It's a bad deal financially.  And  putting aside the fact that we built this country, we Liberals, we are clearly federalists, our history comes from Canada and our future as well. But financially, I think that it's viable, but it's such a bad deal financially. But there is more than that to justify our position as federalists that being said.

Journaliste : I just want to hear you again on the 50 million.

M. Tanguay : Sure.

Journaliste : Should McGill be going forward with that French program or using it as a negotiation tool with the minister like...

M. Tanguay : I think that McGill position is understandable since the minister says that O.K. to increase our capacity to support French in Québec, we need to increase the fees for certain categories of students where there is no rational... with respect to this decision. And I think also that bad decision will impair to a certain point McGill financially. So, I think  it's justifiable to make a pause and to think twice about this. And also, in the meantime, I hope and I think that they'll have discussion with the minister, and that the minister will have an open mind to go backwards on that bat decision.

Journaliste : Do you think that she may, or she will?

M. Tanguay : I hope that she will understand the huge negative impact that it will have on the institution and on the Quebec and that she will go backward about day this bad decision.

Journaliste : Merci, tout le monde.

M. Tanguay : Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 24) 

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