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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 24 octobre 2023, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-six minutes)

M. Tanguay : Alors, bonjour. Bon matin à tous et à toutes. François Legault, hier, a prêté ses lunettes roses à PSPP, Paul St-Pierre Plamondon, pour son budget de l'an 1. François Legault, lui, ses lunettes roses, c'est de voir que, dans sa sixième année, il n'offre pas les services de base que les Québécoises et Québécois sont en droit de s'attendre. On parle des délais d'attente aux urgences, on parle des listes d'attente nombreuses en chirurgie et en santé, on parle des places en services de garde qui ne sont pas données, notamment l'aide, le support aux PME, qui n'est pas présent. On regarde ce qui se passe avec la Société d'assurance automobile du Québec, il y a encore des lacunes, des ratés, au pluriel.

Ce ne sont que quelques exemples où, clairement, on voit que François Legault, pour lui, il ne voit pas. Vous le savez, il a une habitude de nier les crises. Il a nié la crise du logement, il a nié la crise, la pénurie de main-d'oeuvre. La crise des places en services de garde, il l'a nie toujours. Ce n'est pas 81 000, pour lui, des places qui manquent, c'est beaucoup moins que ça, la moitié moins que ça, au moins.

Alors, en ce sens-là, les lunettes roses de François Legault qui dit : Écoutez, ça va quand même bien au Québec, c'est inacceptable, on le dénonce. Et c'est un peu ces lunettes roses là qu'on a vues, il les a prêtées à Paul St-Pierre Plamondon et au Parti québécois lorsqu'ils ont dévoilé, hier, leur budget de l'an 1.

Maintenant, je vais céder la parole à mon collègue Monsef Derraji.

M. Derraji : Bonjour, tout le monde. Encore une fois, on voit l'exemple parfait d'un gouvernement brouillon. Très simple : nous étions prêts à étudier le projet de loi sur le logement, on n'a pas encore reçu les amendements. Mme la ministre responsable de l'Habitation n'est pas encore prête.

Je tiens juste à rappeler que le gouvernement nous a promis ce projet de loi après avoir nié la crise du logement pendant plus que de trois ans. La ministre nous a promis pendant tout l'été de déposer un projet de loi complet. Chaque jour qu'on perd, c'est des logements en moins qu'on construit, c'est une pression énorme sur le marché locatif, c'est une pression énorme sur les jeunes familles.

Et, encore une fois, la CAQ brille par pas uniquement son absence... Mais déposer un projet de loi quand on risque d'avoir un deuxième projet de loi amendé avec des nouveaux amendements. Donc, aujourd'hui, chômage technique par rapport à la Commission qui doit étudier ce projet de loi. Nous sommes toujours en attente des amendements. Nous sommes encore en attente d'un gouvernement qui doit agir. Et je tiens juste à vous rappeler, il reste quelques semaines avant la fin de notre session et, malheureusement, une autre année perdue pour le logement et l'habitation au Québec. Merci.

Journaliste : M. Tanguay, est-ce que la constitution libérale, là, que vous voulez proposer aux Québécois contre ce que vous dites être les mauvaises décisions péquistes, caquistes, préviendrait contre un troisième référendum? Est-ce que votre constitution... empêcherait la tenue d'un référendum?

M. Tanguay : Non, non, c'est... bien non, c'est la démocratie. Il y a une loi sur les référendums au Québec, alors on peut tenir des référendums.

Journaliste : M. Tanguay, justement, là, le PQ, tout à l'heure, nous disait qu'eux, leur plan, hein? C'est de faire en sorte qu'en 2026 la question de l'urne, ce soit l'indépendance, soit de tenir ou pas un référendum. Est-ce que ça vous tente?

M. Tanguay : Ce sera... au moins, les choses auront le mérite d'être claires. Alors, à ce moment-là, lors de l'élection générale, en 2026, ils ne pourront pas nous dire qu'on agite des épouvantails, là. Clairement, un vote pour le Parti québécois sera un vote pour un référendum sur la souveraineté. Au moins, les choses seront claires.

Journaliste : Est-ce que ça serait bon pour le Parti libéral de ramener ça à l'avant-plan, d'en faire la question de l'urne?

M. Tanguay : Écoutez, nous, ce qui nous intéresse, c'est ce qui est bon pour les Québécoises et Québécois. Alors, la séparation du Québec, pour nous, ce n'est pas bon, c'est un mauvais deal. Et, en ce sens-là, nous, on aura une plateforme électorale, après une course à la chefferie, qui va répondre aux besoins. Tantôt, là, dans mon petit... ma petite allocution d'ouverture, les services essentiels ne sont pas donnés, c'est ce à quoi s'attendre les Québécoises et Québécois. Les partis politiques, ils font quoi avec ça?

Journaliste : ...vous avez pensé, vous, de l'exercice qui a été fait hier? Est-ce que c'est crédible, à votre avis, les chiffres qui ont été présentés?

M. Tanguay : Je crois que c'est très peu crédible. Je crois que le Parti québécois sous-estime les coûts et surévalue les revenus. Et, en ce sens-là, très clairement, c'est un parti qui arrive avec un budget de l'an 1 qui est théorique, qui est un exercice comptable bien plus qu'économique. Et, quand Paul St-Pierre Plamondon dit deux choses, il dit : bien, écoutez, il n'y en aura pas, de turbulence, ah, O.K., je veux bien croire Pauline Marois, elle avait essayé un peu de mettre la pâte à dent dans le tube, mais elle avait affirmé qu'il y avait des turbulences, qu'il allait y avoir des turbulences dans les cinq années. Et, quand il propose la monnaie québécoise, je pense que c'est ça, avoir les lunettes roses.

Journaliste : À Ottawa, Pablo Rodriguez a dit : Ah! L'indépendance, la souveraineté, ça fait de la chicane dans les familles. À l'approche de Noël, tu sais, je sais que l'Halloween n'est pas arrivée, là, mais il y en a qui se préparent déjà à Noël, est-ce que vous pensez que de relancer ce débat-là, justement, ça fait de la chicane dans les familles, comme M. Rodriguez l'a dit...

M. Tanguay : Écoutez, c'est clair que c'est un débat qui divise, mais c'est notre démocratie. Et moi, je pense que les gens autour de la dinde, là, à Noël, là, ils ne parleront pas du budget de l'an 1, là, je pense qu'ils vont parler des services qui ne sont pas offerts.

Journaliste : Traditionnellement, ça a toujours été le chef du PLQ qui menait le camp du non. Là, est-ce que vous devriez partager la tribune avec le chef de la CAQ qui pourrait peut-être mener le camp du nom ou....

M. Tanguay : Bien, François Legault comme capitaine Canada, là, ce n'est aucunement crédible. François Legault a donné le premier budget de l'an 1 il n'y a pas si longtemps que ça, il y a 18 ans, sur exactement la même façon de faire, exercice comptable. Alors, François Legault, rappelez-vous quand il a fondé la CAQ, là, qu'est ce qu'il avait dit? Il y avait dit : Nous, le débat nationaliste, là, oui ou non, là, on veut se dissocier de cela et on met en veilleuse 10 ans de débat constitutionnel. Ça, ça terminait en 2022.

Alors, moi, je pense que François Legault, quand il dit qu'il est fédéraliste ou qu'il prétend défendre le Canada, je pense que ce n'est pas crédible.

Journaliste : Vous, vous seriez un bon capitaine Canada?

M. Tanguay : Ah! moi, je serai un membre de l'équipe. Il y aura une course à la chefferie, puis on verra rendus là. Mais pour ça, il y a un gros si, hein, il faut que le Parti québécois gagne la prochaine élection. Alors, si, si, si... Je serai un membre de l'équipe.

Journaliste : Vous êtes encore clairement le seul parti fédéraliste à représenter l'Assemblée nationale.

M. Tanguay : Ah! Tout à fait, tout à fait. Le Parti libéral du Québec est le seul parti clairement fédéraliste. Et, en ce sens là, François Legault en Capitaine Canada, je pense qu'il peut aller accrocher ses collants, ça ne fait aucunement crédible.

Journaliste : Donc, François Legault... en quelque sorte, il attend peut-être un engouement sur la souveraineté pour ressortir?

M. Tanguay : Vous lui poserez la question. Vous lui poserez la question. Mais François Legault, c'était le plus pressé des pressés souverainistes. Il a fait le premier budget de l'an 1 il y a 18 ans. Et vous voyez les vidéos qui sortent, là, ce qu'il disait à l'époque, il le croyait pour vrai. Alors, il n'avait jamais expliqué son 180 degrés. Il n'a jamais expliqué cela. Moi, je pense que ce n'est pas crédible. Je pense que François Legault, en disant «je vais faire une pause, je vais mettre... Et, je veux dire, il aura réussi, François Legault à mettre de côté le débat constitutionnel. Là, le Parti québécois revient avec ça. Mais, encore une fois, François Legault, dans sa façon de gouverner, ne fait pas avancer le Canada, puis je vais vous donner une seule statistique. Au niveau des ententes interprovinciales, nous avons beaucoup moins, sous les années de François Legault, d'ententes interprovinciales sur différents sujets, le transport, la santé et ainsi de suite, qu'il y en avait dans les années libérales.

Journaliste : ...on ne pourra pas nous accuser d'agiter des épouvantails, là, parce que ça a le mérite d'être clair avec le PQ. Vous avez quasiment l'air content que le thème revienne dans l'actualité parce que ça va vous permettre d'en parler.

M. Tanguay : Bien, écoutez, nous, on sera toujours là pour défendre notre position. On est fédéralistes, puis on le sait pourquoi, puis on l'a dit. Maintenant qu'il amène ce sujet là, je veux dire, ça fait plusieurs années qu'on y réfléchit puis qu'on est...

Journaliste : ...maintenant, là, vous dites : On est les seuls à pouvoir dire ça. Donc, vous êtes quand même content, là, vous avez une poignée pour les prochaines années.

M. Tanguay : Je sais que vous voulez me faire dire que je suis bien content ce matin. Mais, écoutez, moi quand je pense aux Québécoises et Québécois, là, je reviens sur le fait que Paul St-Pierre Plamondon... Puis le fait d'être souverainiste, c'est légitime, ça fait partie du débat démocratique, mais moi, ce matin, je pense aux Québécoises et Québécois.

Maintenant, s'il y a un débat...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Je veux juste terminer. S'il y a un débat sur pourquoi vous êtes contre la séparation, bien, on va toujours répondre présent. C'est ça le parti libéral du Québec.

Journaliste : ...le passé souverainiste de M. Legault, mais vous-même, vous étiez au Bloc, vous êtes un ancien souverainiste.

M. Tanguay : Oui, tout à fait.

Journaliste : Vous avez voté oui en 1995.

M. Tanguay : Oui, j'ai voté oui en 1995. Mais moi, je l'ai démontré et j'ai fait cette avancée-là. Et François Legault... Et clairement, je veux dire, je me suis impliqué au Parti libéral du Québec et je suis clairement fédéraliste, et je le sais pourquoi. François Legault quand...

Journaliste : ...en 1995, vous n'étiez pas fédéraliste.

M. Tanguay : Bien, non. J'étais souverainiste. J'ai voté oui en 1995. Mais je veux dire en 1995, ça fait...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Oui, mais François Legault, là, ce n'est aucunement crédible de considérer qu'il a changé d'idée. Est-ce que... Parce que François passe, comme capitaine Canada... François Legault, là, il ne va pas vous développer les arguments pourquoi on est fédéraliste. Il ne pas vous dire :  Écoutez, la fédération canadienne, on a... On l'a bâti ce pays-là, c'est notre pays, puis le Québec, c'est notre patrie, puis nous dire qu'on partage les risques et les opportunités. François Legault, franchement, en capitaine Canada, là, on repassera.

Journaliste : ...une profession de foi fédéraliste, là, plus sentie, M. Legault.

M. Tanguay : Bien, j'aimerais ça qu'il produise un document aussi étoffé sur... au Canada qu'il l'a fait à l'époque, quand il a déposé le budget de l'an 1, qui faisait plusieurs dizaines de pages. Alors, j'aimerais ça avoir sa vision fédéraliste, François Legault. Pourquoi il serait rendu, là... il serait rendu aujourd'hui, là, le plus grand défenseur de la fédération canadienne? Ce n'est pas crédible.

Journaliste : Qu'est-ce qui vous a fait faire un 180, vous?

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : Qu'est-ce qui vous a fait faire un 180?

M. Tanguay : Ce qui a participé beaucoup à ma réflexion, c'est la déclaration, je ne veux pas revenir là-dessus, là, malheureuse de Jacques Parizeau, le 30 octobre au soir, quand il a dit : On a perdu, entre autres, par l'argent et le vote ethnique. Ça, le vote ethnique, m'est resté en tête, et ça a amorcé une réflexion. Pourquoi ce projet-là, hein, t est-ce que c'est un projet qui est inclusif, et ainsi de suite? Alors ça, chez moi, comme dans bien d'autres, ça...

Journaliste : ...vous a fait effacer vos convictions.

M. Tanguay : Bien, d'une personne, excusez du peu, c'était le pape de la souveraineté à l'époque, je veux dire Jacques Parizeau, alors... Et cette déclaration-là, si on veut revenir sur ces événements-là, a fait réfléchir, a amorcé bien des réflexions pour bien du monde. Clairement.

Journaliste : ...que c'est un mauvais deal, la souveraineté. Vous revenez souvent avec le terme «mauvais deal», est-ce que vous êtes en train de dire aux Québécois : Vous ne seriez pas capables d'avoir un meilleur deal si vous êtes indépendantistes? Les Québécois ne seraient pas capables d'avoir un bon deal en étant indépendants?

M. Tanguay : La séparation du Québec est viable, mais non souhaitable. Alors, le Québec ne serait pas plus riche indépendant; le Québec serait plus pauvre, indépendant. C'est ça, c'est notre position claire.

Journaliste : ...dans un pays, vous qui avez déjà été souverainiste, là, généralement, les souverainistes sont des gens de coeur qui veulent un pays pour des raisons de coeur.

M. Tanguay : Même les fédéralistes aussi sont des gens de coeur.

Journaliste : Non, mais je ne dis pas le contraire, mais ce que je dis, c'est que les gens qui veulent avoir un pays, généralement, le veulent pour des raisons intimes, des raisons personnelles...

M. Tanguay : Émotives.

Journaliste : ...émotives, etc. Alors, à l'époque, là, vous étiez... vous deviez être émotif face à la création d'un pays. Est-ce que vous seriez encore fier d'être citoyen québécois dans un Québec souverain?

M. Tanguay : Moi, je suivrai toujours le Québec dans ses destinées, mais, une fois que j'ai dit ça, je suis convaincu que les Québécoises, les Québécois, comme ils l'ont fait dans les deux précédents référendums, mettraient de côté, rejetteraient l'option souverainiste, alors...

Journaliste : ...Québec à un troisième référendum perdant.

M. Tanguay : Écoutez, chose certaine, le temps, l'énergie qu'on mettrait là-dessus... je pense que... Encore une fois, je reviens, au Québec, on est dans une démocratie, une grande démocratie, on a une loi sur les référendums, ils ont le droit de proposer un référendum, et je n'en suis pas tellement sur l'énergie qui serait mise là-dedans versus ailleurs, santé... Alors, s'il est élu démocratiquement puis il fait son référendum, au moins l'élection générale aurait été claire, un vote pour le PQ, c'est un vote pour un référendum sur la séparation. Après ça, on va suivre la démocratie, là.

Puis je n'en suis pas dans l'impact économique de cela. C'est clair que pendant qu'on parle de ça, on ne parle pas des autres enjeux auxquels font face les Québécoises, Québécois : santé, éducation, nommez-les tous, là.

Journaliste : L'UPAC ne s'excusera pas auprès de Jean Charest, qu'est-ce que vous... Comment ça vous fait réagir?

M. Tanguay : Je pense que l'UPAC...

Journaliste : Vous aviez demandé un acte de contrition.

M. Tanguay : Oui. L'UPAC aurait été bien avisée de s'excuser. Là, j'entends, là, qu'elle se réfère au jugement, mais l'UPAC aurait été bien avisée, comme institution, de présenter une forme d'excuses à M. Charest.

Journaliste : Et sur la Sûreté du Québec maintenant, le rapport du coroner, ce matin, dans l'affaire des...

M. Tanguay : Martin Carpentier et les deux filles, là, les deux fillettes? Écoutez...

Journaliste : Oui.

M. Tanguay : Bien, écoutez...

Journaliste : Est-ce qu'il y a un coup de barre à donner, là, à la Sûreté du Québec? Est-ce que...

M. Tanguay : Bien, je pense qu'il y a plusieurs recommandations, notamment quant à l'utilisation rapide des médias, quand il y a une disparition d'un enfant de 13 ans ou moins, d'avoir deux enquêteurs, d'avoir une formation spécifique à la SQ pour les disparitions. Mon point, c'est qu'il y a plusieurs recommandations qui méritent d'être analysées, et j'espère que le gouvernement va y donner suite après analyse.

Journaliste : ...rapport, est-ce que vous avez l'impression que la SQ a dormi au gaz?

M. Tanguay : Pardon.

Journaliste : Quand vous lisez le rapport, est-ce que vous avez l'impression que la SQ a dormi au gaz?

M. Tanguay : Je n'ai pas lu le rapport spécifique, j'ai vu l'article. Moi, je pense que je ne vais pas commenter, dans ce dossier-là, ce matin, le travail de la SQ. Ce que je vois, c'est qu'il y a des choses qui auraient dû être faites différemment, qu'il y a de... certains coups de barre à donner en appliquant les recommandations. Moi, je souhaite qu'on puisse analyser rapidement puis mettre en application ce qui fait du sens.

Journaliste : Est-ce que la SQ a une part de responsabilité, à votre avis, dans le décès des deux fillettes?

M. Tanguay : Je n'irai pas là ce matin. Je n'irai pas là ce matin.

Journaliste : M. Tanguay, en santé, il y a six anciens premiers ministres, dont MM. Johnson et Couillard, là, qui demandent à Christian Dubé de faire des modifications majeures au projet de loi n° 15. À quel point ça indique... Quand d'anciens premiers ministres de différentes affiliations se liguent contre une réforme législative, qu'est-ce que ça indique sur le travail de M. Dubé jusqu'à maintenant?

M. Tanguay : Bien, je pense qu'il serait bien avisé d'écouter, d'écouter davantage puis de faire en sorte d'améliorer son projet de loi, d'améliorer son approche. Pour nous, on l'a déjà dit, le projet de loi n° 15, on ne voit pas comment, aujourd'hui, ça réglerait les problèmes d'urgence et de listes d'attente notamment. Et aussi de désincarner la santé en ayant une agence indépendante, nous, on trouve que c'est faire fausse route. Alors, je pense qu'il serait bien avisé d'écouter, notamment, les anciens premiers ministres.

Journaliste : Êtes-vous en chicane avec la FADOQ?

M. Tanguay : Non, pas du tout.

Journaliste : Non, parce que vous n'étiez pas présent à leur point de presse. Je comprends qu'il y avait une mésentente sur leurs trois demandes, là.

M. Tanguay : Sur un élément, effectivement. Non, on a une excellente collaboration avec la FADOQ, et ils pourront en témoigner, on est en contact avec la FADOQ. Sur l'annonce qui a été faite ce matin, il y avait un élément sur lequel nous n'étions pas d'accord, mais, du reste, on est en contact constant puis on appuie les revendications quand ça correspond à ce qu'on propose.

Journaliste : Est-ce que vous vous considérez, comme Québec solidaire et le PQ, que Mme Duranceau joue sa crédibilité, là, sur les modifications qui vont être apportées à son projet de loi?

M. Tanguay : Bien, je pense que... Écoutez, vous m'avez entendu dire souvent, là... c'est la sixième année caquiste, elle dépose un projet de loi en juin, elle n'est pas prête. Écoutez, là, je pense que ça vient affecter sa crédibilité. Maintenant, on est là pour travailler. On a hâte que les amendements, finalement, arrivent. On est là pour travailler, et nous-mêmes, on aura plusieurs amendements à proposer. Alors, voilà.

Journaliste : Est-ce que ça compromet l'adoption du projet de loi, là? Tu sais, la pose du gouvernement là-dessus, les amendements qui arrivent, les demandes de Québec solidaire, là, est-ce que ça compromet l'adoption à la fin de la première... de la présente session de ce projet de loi là?

M. Tanguay : Oui. Il est clair qu'on a perdu beaucoup de temps avec la CAQ. Encore là, ils n'étaient pas prêts à la rentrée parlementaire. On est à notre cinq ou sixième semaine à Québec. Il reste à peu près ça, six semaines. Alors, il est temps que le gouvernement livre pour la population. Nous aussi, on a des demandes, on a des amendements qui sont prêts et qu'on va déposer. Alors, on est là pour travailler, mais, malheureusement, encore une fois, dans ce dossier-là, il ne se passe pas grand-chose, puis c'est les Québécoises et Québécois qui en font les frais.

Journaliste : ... La FADOQ, c'est la question du 5 à 10 ans, là...

M. Tanguay : Oui, on va vous revenir, mais, oui, oui, oui, on va pouvoir vous revenir en lien avec l'éviction et on pourra vous repréciser. Par ailleurs, on est en appui pour les autres demandes.

Journaliste : Sur la crise des surdoses liées aux stimulants, M. Tanguay, est-ce que le Québec a surestimé la part que les opioïdes jouaient dans la crise des surdoses au Québec?

M. Tanguay : Je pense que c'est des questions excessivement importantes puis on va toujours être en réflexion pour mieux faire. Il est clair qu'en ces matières ça prend des études, ça prend des analyses et on peut voir que l'on doit collectivement mieux faire. Puis on sera toujours présents, nous, pour améliorer les projets de loi, le cas échéant.

Journaliste : Vous, êtes-vous pour... de possession simple? Est-ce que ce serait une avenue qui serait...

M. Tanguay : On n'est pas là, nous, on n'est pas là. Aujourd'hui, on n'est pas là. Aujourd'hui, on n'est pas là.

Journaliste : Juste une petite dernière sur le tramway de Québec.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Les prêteurs ne semblent pas trop chauds à l'idée de participer à des montages financiers en vue des dépôts de propositions, là... plus tard le 2 novembre. Qu'est-ce que ça indique sur les effets des actions du gouvernement Legault, que les prêteurs soient frileux?

M. Tanguay : Il faudrait voir si on peut établir un lien direct entre la frilosité des prêteurs, le cas échéant, et, je veux dire, les tergiversations du gouvernement. Chose certaine, quand un gouvernement tergiverse comme ça, il embarque-tu ou il n'embarque pas dans le projet? Est-ce qu'il y croit ou pas? Ou il veut faire un référendum là-dessus puis essayer de trouver un moyen de reculer? C'est clair que ça n'aide pas. C'est clair que ça occasionne, entre autres, des délais. Et chaque grand projet qui retarde, bien, c'est un projet dont les coûts augmentent et dont l'incertitude augmente également. Alors, ça, on le déplore. Nous, on y croit, au tramway puis on a confiance en la Ville de Québec. On a hâte de voir, toute transparence faite, l'augmentation de coûts puis on aura beaucoup de questions par rapport à cela. Mais je pense que ça peut être fait en coûts raisonnables, acceptables.

Journaliste : Where do you think this year one budget of the PQ leaves Mr. Legault today? Does he have to go to BAPE now? Does he have to step-up for federalism to counter the year one budget?

M. Tanguay : Yes, he can try, he can try, but I think that, at the end of the day, he doesn't have an ounce of credibility to defend the federation, the Canadian federation. François Legault was the one who pleaded back 18 years ago in 2005 with the first year one budget, he tabled that many, many pages long document and, now, I think that he has zero credibility to condemn the Parti québécois who had performed the same, exactly the same exercise, you know. So, I think that it's a question of credibility. And, again, I don't think, and I don't have any evidence to the contradiction that François Legault is a clear federalist. In my mind, François Legault is not a federalist. He's a hidden separatist. François Legault is a hidden separatist.

Journaliste : You just said earlier yourself though that you did vote yes in 1995. What gives you more credibility than François Legault?

M. Tanguay : Because it's... First of all, the start of my thinking about this option was the very, very hurtful comment from Jacques Parizeau, the evening of the referendum when he said that it was a loss because of the ethnic vote, for instance, money and ethnic vote. So, it was very, very hurtful and it started on my side, a deep reflection, and the year is going by going by. Now, I'm a clear federalist and I can debate with anybody with respect to the fact that the separation is not good for Québec. And the Canadian Federation is part of our history and also part of our future, and it's important for us to stay within Canada.

Journaliste : On UPAC, they refused to apologize again today to Mr. Charest. What do you make of that?

M. Tanguay : I think it would have been well advised for the UPAC to apologize to Mr. Charest, but they decided not to do this. It's their right, but I think it would have been the right decision to do so.

Journaliste : They had just over 200 accusations that they look into last year, and the vast majority of them was about the vaccine passport, the COVID vaccine passport at UPAC. Do you feel as though the organization is serving its purpose right now?

M. Tanguay : I think that the main purpose of the organization is to fight against corruption. But now, if they can help in the other matters, I think that it will be more than welcome. But I think that they have the focus on their main objective, their main mandate which is fighting against corruption and collusion as well.

But that being said, any help, any kind of help because they have the time and they have the resources to provide help with respect to the police, I think that it will be more than welcomed. But again, they have a specific mandate, and we hope and think that they should continue to focus on this mainly.

Journaliste : Do you feel that they are focussing on that mainly?

M. Tanguay : I'll let them provide us with, you know, yearly they have a report, they have to file a report, and we will have, as usual, a lot of questions with respect of what they are doing and what they are achieving.

Journaliste : Just one last question from me on the Carpentier's sisters.

M. Tanguay : Yes.

Journaliste : We saw the coroner's report to come out. What changes do you think that we need to see?

M. Tanguay : I think that the Government need to study very carefully the various proposals or recommendations within this report. And we're willing, as the official opposition, to work thoroughly and to work efficiently to implement if they need to amend any law. Or on the governmental side as well, we hope that they will be implementing what seems to be, at the first glance, very, very important and concrete proposal to do better in the future. Merci.

(Fin à 11 h48)

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