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(Onze heures vingt-six minutes)
M. Tanguay : Alors,
bonjour. Bon matin à tous et à toutes. François Legault, hier, a prêté ses
lunettes roses à PSPP, Paul St-Pierre Plamondon, pour son budget de l'an 1.
François Legault, lui, ses lunettes roses, c'est de voir que, dans sa sixième
année, il n'offre pas les services de base que les Québécoises et Québécois
sont en droit de s'attendre. On parle des délais d'attente aux urgences, on
parle des listes d'attente nombreuses en chirurgie et en santé, on parle des
places en services de garde qui ne sont pas données, notamment l'aide, le support
aux PME, qui n'est pas présent. On regarde ce qui se passe avec la Société d'assurance
automobile du Québec, il y a encore des lacunes, des ratés, au pluriel.
Ce ne sont que quelques exemples où,
clairement, on voit que François Legault, pour lui, il ne voit pas. Vous le
savez, il a une habitude de nier les crises. Il a nié la crise du logement, il
a nié la crise, la pénurie de main-d'oeuvre. La crise des places en services de
garde, il l'a nie toujours. Ce n'est pas 81 000, pour lui, des places qui
manquent, c'est beaucoup moins que ça, la moitié moins que ça, au moins.
Alors, en ce sens-là, les lunettes roses
de François Legault qui dit : Écoutez, ça va quand même bien au Québec, c'est
inacceptable, on le dénonce. Et c'est un peu ces lunettes roses là qu'on a
vues, il les a prêtées à Paul St-Pierre Plamondon et au Parti québécois lorsqu'ils
ont dévoilé, hier, leur budget de l'an 1.
Maintenant, je vais céder la parole à mon
collègue Monsef Derraji.
M. Derraji : Bonjour,
tout le monde. Encore une fois, on voit l'exemple parfait d'un gouvernement
brouillon. Très simple : nous étions prêts à étudier le projet de loi sur
le logement, on n'a pas encore reçu les amendements. Mme la ministre
responsable de l'Habitation n'est pas encore prête.
Je tiens juste à rappeler que le
gouvernement nous a promis ce projet de loi après avoir nié la crise du
logement pendant plus que de trois ans. La ministre nous a promis pendant tout
l'été de déposer un projet de loi complet. Chaque jour qu'on perd, c'est des
logements en moins qu'on construit, c'est une pression énorme sur le marché
locatif, c'est une pression énorme sur les jeunes familles.
Et, encore une fois, la CAQ brille par pas
uniquement son absence... Mais déposer un projet de loi quand on risque d'avoir
un deuxième projet de loi amendé avec des nouveaux amendements. Donc, aujourd'hui,
chômage technique par rapport à la Commission qui doit étudier ce projet de
loi. Nous sommes toujours en attente des amendements. Nous sommes encore en
attente d'un gouvernement qui doit agir. Et je tiens juste à vous rappeler, il
reste quelques semaines avant la fin de notre session et, malheureusement, une
autre année perdue pour le logement et l'habitation au Québec. Merci.
Journaliste : M. Tanguay,
est-ce que la constitution libérale, là, que vous voulez proposer aux Québécois
contre ce que vous dites être les mauvaises décisions péquistes, caquistes,
préviendrait contre un troisième référendum? Est-ce que votre constitution...
empêcherait la tenue d'un référendum?
M. Tanguay : Non, non, c'est...
bien non, c'est la démocratie. Il y a une loi sur les référendums au Québec,
alors on peut tenir des référendums.
Journaliste : M. Tanguay,
justement, là, le PQ, tout à l'heure, nous disait qu'eux, leur plan, hein? C'est
de faire en sorte qu'en 2026 la question de l'urne, ce soit l'indépendance,
soit de tenir ou pas un référendum. Est-ce que ça vous tente?
M. Tanguay : Ce sera... au
moins, les choses auront le mérite d'être claires. Alors, à ce moment-là, lors
de l'élection générale, en 2026, ils ne pourront pas nous dire qu'on agite des
épouvantails, là. Clairement, un vote pour le Parti québécois sera un vote pour
un référendum sur la souveraineté. Au moins, les choses seront claires.
Journaliste : Est-ce que ça
serait bon pour le Parti libéral de ramener ça à l'avant-plan, d'en faire la
question de l'urne?
M. Tanguay : Écoutez,
nous, ce qui nous intéresse, c'est ce qui est bon pour les Québécoises et
Québécois. Alors, la séparation du Québec, pour nous, ce n'est pas bon, c'est
un mauvais deal. Et, en ce sens-là, nous, on aura une plateforme électorale,
après une course à la chefferie, qui va répondre aux besoins. Tantôt, là, dans
mon petit... ma petite allocution d'ouverture, les services essentiels ne sont
pas donnés, c'est ce à quoi s'attendre les Québécoises et Québécois. Les partis
politiques, ils font quoi avec ça?
Journaliste : ...vous avez
pensé, vous, de l'exercice qui a été fait hier? Est-ce que c'est crédible, à
votre avis, les chiffres qui ont été présentés?
M. Tanguay : Je crois
que c'est très peu crédible. Je crois que le Parti québécois sous-estime les
coûts et surévalue les revenus. Et, en ce sens-là, très clairement, c'est un
parti qui arrive avec un budget de l'an 1 qui est théorique, qui est un
exercice comptable bien plus qu'économique. Et, quand Paul St-Pierre Plamondon
dit deux choses, il dit : bien, écoutez, il n'y en aura pas, de
turbulence, ah, O.K., je veux bien croire Pauline Marois, elle avait essayé un
peu de mettre la pâte à dent dans le tube, mais elle avait affirmé qu'il y
avait des turbulences, qu'il allait y avoir des turbulences dans les cinq
années. Et, quand il propose la monnaie québécoise, je pense que c'est ça,
avoir les lunettes roses.
Journaliste : À Ottawa, Pablo
Rodriguez a dit : Ah! L'indépendance, la souveraineté, ça fait de la
chicane dans les familles. À l'approche de Noël, tu sais, je sais que l'Halloween
n'est pas arrivée, là, mais il y en a qui se préparent déjà à Noël, est-ce que
vous pensez que de relancer ce débat-là, justement, ça fait de la chicane dans
les familles, comme M. Rodriguez l'a dit...
M. Tanguay : Écoutez, c'est
clair que c'est un débat qui divise, mais c'est notre démocratie. Et moi, je
pense que les gens autour de la dinde, là, à Noël, là, ils ne parleront pas du
budget de l'an 1, là, je pense qu'ils vont parler des services qui ne sont
pas offerts.
Journaliste : Traditionnellement,
ça a toujours été le chef du PLQ qui menait le camp du non. Là, est-ce que vous
devriez partager la tribune avec le chef de la CAQ qui pourrait peut-être mener
le camp du nom ou....
M. Tanguay : Bien, François
Legault comme capitaine Canada, là, ce n'est aucunement crédible. François
Legault a donné le premier budget de l'an 1 il n'y a pas si longtemps que
ça, il y a 18 ans, sur exactement la même façon de faire, exercice
comptable. Alors, François Legault, rappelez-vous quand il a fondé la CAQ, là,
qu'est ce qu'il avait dit? Il y avait dit : Nous, le débat nationaliste,
là, oui ou non, là, on veut se dissocier de cela et on met en veilleuse
10 ans de débat constitutionnel. Ça, ça terminait en 2022.
Alors, moi, je pense que François Legault,
quand il dit qu'il est fédéraliste ou qu'il prétend défendre le Canada, je
pense que ce n'est pas crédible.
Journaliste : Vous, vous
seriez un bon capitaine Canada?
M. Tanguay : Ah! moi, je
serai un membre de l'équipe. Il y aura une course à la chefferie, puis on verra
rendus là. Mais pour ça, il y a un gros si, hein, il faut que le Parti
québécois gagne la prochaine élection. Alors, si, si, si... Je serai un membre
de l'équipe.
Journaliste : Vous êtes
encore clairement le seul parti fédéraliste à représenter l'Assemblée
nationale.
M. Tanguay : Ah! Tout à fait,
tout à fait. Le Parti libéral du Québec est le seul parti clairement
fédéraliste. Et, en ce sens là, François Legault en Capitaine Canada, je pense
qu'il peut aller accrocher ses collants, ça ne fait aucunement crédible.
Journaliste : Donc, François
Legault... en quelque sorte, il attend peut-être un engouement sur la
souveraineté pour ressortir?
M. Tanguay : Vous lui poserez
la question. Vous lui poserez la question. Mais François Legault, c'était le
plus pressé des pressés souverainistes. Il a fait le premier budget de
l'an 1 il y a 18 ans. Et vous voyez les vidéos qui sortent, là, ce
qu'il disait à l'époque, il le croyait pour vrai. Alors, il n'avait jamais
expliqué son 180 degrés. Il n'a jamais expliqué cela. Moi, je pense que ce
n'est pas crédible. Je pense que François Legault, en disant «je vais faire une
pause, je vais mettre... Et, je veux dire, il aura réussi, François Legault à
mettre de côté le débat constitutionnel. Là, le Parti québécois revient avec
ça. Mais, encore une fois, François Legault, dans sa façon de gouverner, ne
fait pas avancer le Canada, puis je vais vous donner une seule statistique. Au
niveau des ententes interprovinciales, nous avons beaucoup moins, sous les
années de François Legault, d'ententes interprovinciales sur différents sujets,
le transport, la santé et ainsi de suite, qu'il y en avait dans les années
libérales.
Journaliste : ...on ne pourra
pas nous accuser d'agiter des épouvantails, là, parce que ça a le mérite d'être
clair avec le PQ. Vous avez quasiment l'air content que le thème revienne dans
l'actualité parce que ça va vous permettre d'en parler.
M. Tanguay : Bien, écoutez,
nous, on sera toujours là pour défendre notre position. On est fédéralistes,
puis on le sait pourquoi, puis on l'a dit. Maintenant qu'il amène ce sujet là,
je veux dire, ça fait plusieurs années qu'on y réfléchit puis qu'on est...
Journaliste : ...maintenant,
là, vous dites : On est les seuls à pouvoir dire ça. Donc, vous êtes quand
même content, là, vous avez une poignée pour les prochaines années.
M. Tanguay : Je sais que vous
voulez me faire dire que je suis bien content ce matin. Mais, écoutez, moi
quand je pense aux Québécoises et Québécois, là, je reviens sur le fait que
Paul St-Pierre Plamondon... Puis le fait d'être souverainiste, c'est légitime,
ça fait partie du débat démocratique, mais moi, ce matin, je pense aux
Québécoises et Québécois.
Maintenant, s'il y a un débat...
Journaliste : ...
M. Tanguay : Je veux juste
terminer. S'il y a un débat sur pourquoi vous êtes contre la séparation, bien,
on va toujours répondre présent. C'est ça le parti libéral du Québec.
Journaliste : ...le passé
souverainiste de M. Legault, mais vous-même, vous étiez au Bloc, vous êtes
un ancien souverainiste.
M. Tanguay : Oui, tout à
fait.
Journaliste : Vous avez voté
oui en 1995.
M. Tanguay : Oui, j'ai voté
oui en 1995. Mais moi, je l'ai démontré et j'ai fait cette avancée-là. Et
François Legault... Et clairement, je veux dire, je me suis impliqué au Parti
libéral du Québec et je suis clairement fédéraliste, et je le sais pourquoi.
François Legault quand...
Journaliste : ...en 1995,
vous n'étiez pas fédéraliste.
M. Tanguay : Bien, non.
J'étais souverainiste. J'ai voté oui en 1995. Mais je veux dire en 1995, ça
fait...
Journaliste : ...
M. Tanguay : Oui, mais
François Legault, là, ce n'est aucunement crédible de considérer qu'il a changé
d'idée. Est-ce que... Parce que François passe, comme capitaine Canada...
François Legault, là, il ne va pas vous développer les arguments pourquoi on
est fédéraliste. Il ne pas vous dire : Écoutez, la fédération canadienne,
on a... On l'a bâti ce pays-là, c'est notre pays, puis le Québec, c'est notre
patrie, puis nous dire qu'on partage les risques et les opportunités. François
Legault, franchement, en capitaine Canada, là, on repassera.
Journaliste : ...une
profession de foi fédéraliste, là, plus sentie, M. Legault.
M. Tanguay : Bien, j'aimerais
ça qu'il produise un document aussi étoffé sur... au Canada qu'il l'a fait à
l'époque, quand il a déposé le budget de l'an 1, qui faisait plusieurs
dizaines de pages. Alors, j'aimerais ça avoir sa vision fédéraliste, François
Legault. Pourquoi il serait rendu, là... il serait rendu aujourd'hui, là, le
plus grand défenseur de la fédération canadienne? Ce n'est pas crédible.
Journaliste : Qu'est-ce qui
vous a fait faire un 180, vous?
M. Tanguay : Pardon?
Journaliste : Qu'est-ce qui
vous a fait faire un 180?
M. Tanguay : Ce qui a
participé beaucoup à ma réflexion, c'est la déclaration, je ne veux pas revenir
là-dessus, là, malheureuse de Jacques Parizeau, le 30 octobre au soir,
quand il a dit : On a perdu, entre autres, par l'argent et le vote ethnique.
Ça, le vote ethnique, m'est resté en tête, et ça a amorcé une réflexion.
Pourquoi ce projet-là, hein, t est-ce que c'est un projet qui est inclusif, et
ainsi de suite? Alors ça, chez moi, comme dans bien d'autres, ça...
Journaliste : ...vous a fait
effacer vos convictions.
M. Tanguay : Bien, d'une
personne, excusez du peu, c'était le pape de la souveraineté à l'époque, je
veux dire Jacques Parizeau, alors... Et cette déclaration-là, si on veut
revenir sur ces événements-là, a fait réfléchir, a amorcé bien des réflexions
pour bien du monde. Clairement.
Journaliste : ...que c'est un
mauvais deal, la souveraineté. Vous revenez souvent avec le terme «mauvais
deal», est-ce que vous êtes en train de dire aux Québécois : Vous ne
seriez pas capables d'avoir un meilleur deal si vous êtes indépendantistes? Les
Québécois ne seraient pas capables d'avoir un bon deal en étant indépendants?
M. Tanguay : La séparation du
Québec est viable, mais non souhaitable. Alors, le Québec ne serait pas plus riche
indépendant; le Québec serait plus pauvre, indépendant. C'est ça, c'est notre
position claire.
Journaliste : ...dans un
pays, vous qui avez déjà été souverainiste, là, généralement, les
souverainistes sont des gens de coeur qui veulent un pays pour des raisons de
coeur.
M. Tanguay : Même les
fédéralistes aussi sont des gens de coeur.
Journaliste : Non, mais je ne
dis pas le contraire, mais ce que je dis, c'est que les gens qui veulent avoir
un pays, généralement, le veulent pour des raisons intimes, des raisons
personnelles...
M. Tanguay : Émotives.
Journaliste : ...émotives,
etc. Alors, à l'époque, là, vous étiez... vous deviez être émotif face à la
création d'un pays. Est-ce que vous seriez encore fier d'être citoyen québécois
dans un Québec souverain?
M. Tanguay : Moi, je suivrai
toujours le Québec dans ses destinées, mais, une fois que j'ai dit ça, je suis
convaincu que les Québécoises, les Québécois, comme ils l'ont fait dans les
deux précédents référendums, mettraient de côté, rejetteraient l'option
souverainiste, alors...
Journaliste : ...Québec à un
troisième référendum perdant.
M. Tanguay : Écoutez, chose
certaine, le temps, l'énergie qu'on mettrait là-dessus... je pense que...
Encore une fois, je reviens, au Québec, on est dans une démocratie, une grande
démocratie, on a une loi sur les référendums, ils ont le droit de proposer un
référendum, et je n'en suis pas tellement sur l'énergie qui serait mise
là-dedans versus ailleurs, santé... Alors, s'il est élu démocratiquement puis
il fait son référendum, au moins l'élection générale aurait été claire, un vote
pour le PQ, c'est un vote pour un référendum sur la séparation. Après ça, on va
suivre la démocratie, là.
Puis je n'en suis pas dans l'impact économique
de cela. C'est clair que pendant qu'on parle de ça, on ne parle pas des autres
enjeux auxquels font face les Québécoises, Québécois : santé, éducation,
nommez-les tous, là.
Journaliste : L'UPAC ne
s'excusera pas auprès de Jean Charest, qu'est-ce que vous... Comment ça vous
fait réagir?
M. Tanguay : Je pense que
l'UPAC...
Journaliste : Vous aviez
demandé un acte de contrition.
M. Tanguay : Oui. L'UPAC
aurait été bien avisée de s'excuser. Là, j'entends, là, qu'elle se réfère au
jugement, mais l'UPAC aurait été bien avisée, comme institution, de présenter
une forme d'excuses à M. Charest.
Journaliste : Et sur la
Sûreté du Québec maintenant, le rapport du coroner, ce matin, dans l'affaire
des...
M. Tanguay : Martin Carpentier
et les deux filles, là, les deux fillettes? Écoutez...
Journaliste : Oui.
M. Tanguay : Bien, écoutez...
Journaliste : Est-ce qu'il y
a un coup de barre à donner, là, à la Sûreté du Québec? Est-ce que...
M. Tanguay : Bien, je pense
qu'il y a plusieurs recommandations, notamment quant à l'utilisation rapide des
médias, quand il y a une disparition d'un enfant de 13 ans ou moins,
d'avoir deux enquêteurs, d'avoir une formation spécifique à la SQ pour les
disparitions. Mon point, c'est qu'il y a plusieurs recommandations qui méritent
d'être analysées, et j'espère que le gouvernement va y donner suite après
analyse.
Journaliste : ...rapport,
est-ce que vous avez l'impression que la SQ a dormi au gaz?
M. Tanguay : Pardon.
Journaliste : Quand vous
lisez le rapport, est-ce que vous avez l'impression que la SQ a dormi au gaz?
M. Tanguay : Je n'ai pas lu
le rapport spécifique, j'ai vu l'article. Moi, je pense que je ne vais pas
commenter, dans ce dossier-là, ce matin, le travail de la SQ. Ce que je vois,
c'est qu'il y a des choses qui auraient dû être faites différemment, qu'il y a
de... certains coups de barre à donner en appliquant les recommandations. Moi,
je souhaite qu'on puisse analyser rapidement puis mettre en application ce qui
fait du sens.
Journaliste : Est-ce que la
SQ a une part de responsabilité, à votre avis, dans le décès des deux
fillettes?
M. Tanguay : Je n'irai pas là
ce matin. Je n'irai pas là ce matin.
Journaliste : M. Tanguay,
en santé, il y a six anciens premiers ministres, dont MM. Johnson et
Couillard, là, qui demandent à Christian Dubé de faire des modifications
majeures au projet de loi n° 15. À quel point ça indique... Quand
d'anciens premiers ministres de différentes affiliations se liguent contre une
réforme législative, qu'est-ce que ça indique sur le travail de M. Dubé
jusqu'à maintenant?
M. Tanguay : Bien, je pense
qu'il serait bien avisé d'écouter, d'écouter davantage puis de faire en sorte
d'améliorer son projet de loi, d'améliorer son approche. Pour nous, on l'a déjà
dit, le projet de loi n° 15, on ne voit pas comment, aujourd'hui, ça
réglerait les problèmes d'urgence et de listes d'attente notamment. Et aussi de
désincarner la santé en ayant une agence indépendante, nous, on trouve que
c'est faire fausse route. Alors, je pense qu'il serait bien avisé d'écouter,
notamment, les anciens premiers ministres.
Journaliste : Êtes-vous en
chicane avec la FADOQ?
M. Tanguay : Non, pas du
tout.
Journaliste : Non, parce que
vous n'étiez pas présent à leur point de presse. Je comprends qu'il y avait une
mésentente sur leurs trois demandes, là.
M. Tanguay : Sur un élément,
effectivement. Non, on a une excellente collaboration avec la FADOQ, et ils
pourront en témoigner, on est en contact avec la FADOQ. Sur l'annonce qui a été
faite ce matin, il y avait un élément sur lequel nous n'étions pas d'accord,
mais, du reste, on est en contact constant puis on appuie les revendications
quand ça correspond à ce qu'on propose.
Journaliste : Est-ce que vous
vous considérez, comme Québec solidaire et le PQ, que Mme Duranceau joue
sa crédibilité, là, sur les modifications qui vont être apportées à son projet
de loi?
M. Tanguay
: Bien, je
pense que... Écoutez, vous m'avez entendu dire souvent, là... c'est la sixième
année caquiste, elle dépose un projet de loi en juin, elle n'est pas prête.
Écoutez, là, je pense que ça vient affecter sa crédibilité. Maintenant, on est
là pour travailler. On a hâte que les amendements, finalement, arrivent. On est
là pour travailler, et nous-mêmes, on aura plusieurs amendements à proposer.
Alors, voilà.
Journaliste : Est-ce que ça
compromet l'adoption du projet de loi, là? Tu sais, la pose du gouvernement
là-dessus, les amendements qui arrivent, les demandes de Québec solidaire, là,
est-ce que ça compromet l'adoption à la fin de la première... de la présente
session de ce projet de loi là?
M. Tanguay : Oui. Il est
clair qu'on a perdu beaucoup de temps avec la CAQ. Encore là, ils n'étaient pas
prêts à la rentrée parlementaire. On est à notre cinq ou sixième semaine à
Québec. Il reste à peu près ça, six semaines. Alors, il est temps que le
gouvernement livre pour la population. Nous aussi, on a des demandes, on a des
amendements qui sont prêts et qu'on va déposer. Alors, on est là pour
travailler, mais, malheureusement, encore une fois, dans ce dossier-là, il ne
se passe pas grand-chose, puis c'est les Québécoises et Québécois qui en font
les frais.
Journaliste : ... La FADOQ,
c'est la question du 5 à 10 ans, là...
M. Tanguay : Oui, on va vous
revenir, mais, oui, oui, oui, on va pouvoir vous revenir en lien avec l'éviction
et on pourra vous repréciser. Par ailleurs, on est en appui pour les autres
demandes.
Journaliste : Sur la crise
des surdoses liées aux stimulants, M. Tanguay, est-ce que le Québec a
surestimé la part que les opioïdes jouaient dans la crise des surdoses au
Québec?
M. Tanguay : Je pense que
c'est des questions excessivement importantes puis on va toujours être en
réflexion pour mieux faire. Il est clair qu'en ces matières ça prend des
études, ça prend des analyses et on peut voir que l'on doit collectivement
mieux faire. Puis on sera toujours présents, nous, pour améliorer les projets
de loi, le cas échéant.
Journaliste : Vous, êtes-vous
pour... de possession simple? Est-ce que ce serait une avenue qui serait...
M. Tanguay : On n'est pas là,
nous, on n'est pas là. Aujourd'hui, on n'est pas là. Aujourd'hui, on n'est pas
là.
Journaliste : Juste une
petite dernière sur le tramway de Québec.
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : Les prêteurs ne
semblent pas trop chauds à l'idée de participer à des montages financiers en
vue des dépôts de propositions, là... plus tard le 2 novembre. Qu'est-ce que ça
indique sur les effets des actions du gouvernement Legault, que les prêteurs
soient frileux?
M. Tanguay : Il faudrait voir
si on peut établir un lien direct entre la frilosité des prêteurs, le cas
échéant, et, je veux dire, les tergiversations du gouvernement. Chose certaine,
quand un gouvernement tergiverse comme ça, il embarque-tu ou il n'embarque pas
dans le projet? Est-ce qu'il y croit ou pas? Ou il veut faire un référendum
là-dessus puis essayer de trouver un moyen de reculer? C'est clair que ça
n'aide pas. C'est clair que ça occasionne, entre autres, des délais. Et chaque
grand projet qui retarde, bien, c'est un projet dont les coûts augmentent et
dont l'incertitude augmente également. Alors, ça, on le déplore. Nous, on y
croit, au tramway puis on a confiance en la Ville de Québec. On a hâte de voir,
toute transparence faite, l'augmentation de coûts puis on aura beaucoup de
questions par rapport à cela. Mais je pense que ça peut être fait en coûts
raisonnables, acceptables.
Journaliste : Where do you think this year one budget of the PQ leaves Mr. Legault
today? Does he have to go to BAPE now? Does he have to step-up for federalism
to counter the year one budget?
M. Tanguay :
Yes, he can try, he can try, but I
think that, at the end of the day, he doesn't have an ounce of credibility to
defend the federation, the Canadian federation. François Legault was the one
who pleaded back 18 years ago in 2005 with the first year one budget, he tabled that many, many pages long document and, now, I
think that he has zero credibility to condemn the Parti québécois who had
performed the same, exactly the same exercise, you know. So, I think that it's
a question of credibility. And, again, I don't think, and I don't have any
evidence to the contradiction that François Legault is a clear federalist. In
my mind, François Legault is not a federalist. He's a hidden separatist. François
Legault is a hidden separatist.
Journaliste
:
You just said earlier yourself though that you did vote yes in 1995. What gives
you more credibility than François Legault?
M. Tanguay
:
Because it's... First of all, the start of my thinking about this option was
the very, very hurtful comment from Jacques Parizeau, the evening of the
referendum when he said that it was a loss because of the ethnic vote, for
instance, money and ethnic vote. So, it was very, very hurtful and it started on my side, a deep reflection, and the year is going by going by.
Now, I'm a clear federalist and I can debate with anybody with respect to the
fact that the separation is not good for Québec. And the Canadian Federation is
part of our history and also part of our future, and it's important for us to
stay within Canada.
Journaliste
: On UPAC, they refused to apologize again today to Mr. Charest. What
do you make of that?
M. Tanguay
: I think it would have been well advised for the UPAC to apologize
to Mr. Charest, but they decided not to do this. It's their right, but I think
it would have been the right decision to do so.
Journaliste
: They had just over 200 accusations that they look into last
year, and the vast majority of them was about the vaccine passport, the COVID
vaccine passport at UPAC. Do you feel as though the organization is serving its
purpose right now?
M. Tanguay
: I think that the main purpose of the organization is to fight
against corruption. But now, if they can help in the other matters, I think
that it will be more than welcome. But I think that they have the focus on
their main objective, their main mandate which is fighting against corruption and
collusion as well.
But that being said, any
help, any kind of help because they have the time and they have the resources
to provide help with respect to the police, I think that it will be more than
welcomed. But again, they have a specific mandate, and we hope and think that
they should continue to focus on this mainly.
Journaliste
: Do you feel that they are focussing on that mainly?
M. Tanguay
: I'll let them provide us with, you know, yearly they have a report,
they have to file a report, and we will have, as usual, a lot of questions with
respect of what they are doing and what they are achieving.
Journaliste
: Just one last question from me on the Carpentier's sisters.
M. Tanguay
: Yes.
Journaliste
: We saw the coroner's report to come out. What changes do you think
that we need to see?
M. Tanguay
: I think that the Government need to study very carefully the various proposals or
recommendations within this report. And we're willing, as the official
opposition, to work thoroughly and to work efficiently to implement if they
need to amend any law. Or on the governmental side as well, we hope that they
will be implementing what seems to be, at the first glance, very, very important and concrete proposal to do better in the future. Merci.
(Fin à 11 h48)