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(Huit heures deux minutes)
M. Bouazzi : Bonjour,
mesdames et messieurs. Aujourd'hui, moi, je vais aborder deux sujets : l'annonce
qui va être faite par M. Sabia ainsi que l'étude de l'IRIS concernant les
paradis fiscaux au Luxembourg.
D'abord, concernant l'annonce de Sabia,
bien, ça fait longtemps qu'on l'attend. Moi, je suis élu depuis un an et demi,
et ça fait un an et demi que j'attends de voir le plan et d'avoir, à l'époque,
la P.D.G. et maintenant le P.D.G. d'Hydro-Québec à l'Assemblée nationale. Donc,
on a hâte de lire et on a hâte ensuite de le rencontrer le plus vite possible à
l'Assemblée nationale.
Nos attentes sont simples. D'abord, on s'attend
à prioriser la décarbonation de l'économie québécoise. Il faut aussi tabler
évidemment sur les économies d'énergie. On a hâte de voir qu'est-ce qui va être
décrit dans ce rapport. Et enfin, on voudrait comprendre comment est-ce qu'on
va protéger les Québécoises et les Québécois des augmentations des tarifs d'Hydro-Québec
face aux énormes projets des multinationales étrangères que le ministre de l'Économie,
M. Fitzgibbon, nous ramène une semaine après l'autre.
Concernant l'étude de l'IRIS sur tous les
milliards d'argent des multinationales canadiennes et québécoises qui se
retrouvent au Luxembourg, on a entendu hier le premier ministre nous dire :
Mais où se trouve l'argent? Comment vous allez trouver l'argent pour payer pour
les fonctionnaires de l'État, pour payer pour le transport public? Bien là, une
bonne partie de cet argent-là se retrouve au Luxembourg. On peut le voir. Il y
a toutes sortes de compagnies qui ont été décrites qui reçoivent de l'argent de
l'État actuellement, on pourrait en lister beaucoup, et il serait temps que le
Québec se dote d'une législation qui fasse en sorte qu'au minimum les
compagnies qui font affaire avec les paradis fiscaux ne se retrouvent pas à
recevoir tout l'argent qu'ils reçoivent actuellement de l'État québécois, car,
pour l'extrême majorité, elles en reçoivent.
Nous allons d'ailleurs déposer une motion en
ce sens. Il faudrait protéger notre système fiscal de ces comportements de
multinationales de... que je qualifierais de voyous, parce que décider
sciemment de faire de l'évitement fiscal et d'envoyer des milliards de dollars
au Luxembourg, c'est un comportement de voyou, et il est temps qu'on prenne
acte de tout ça et qu'on s'y oppose.
Voilà. Je vais passer la parole à mon ami
Étienne.
M. Grandmont : Merci, Haroun.
Bonjour, tout le monde. Je vais vous parler, moi, du tramway ce matin, sans
surprise.
Hier, j'ai entendu le premier ministre, sa
première réponse a été de dire : Je trouve ça inquiétant, je trouve ça
très cher, le tramway de Québec. Écoutez, moi, j'aurais envie de lui renvoyer
la question suivante : Ça va coûter combien, ça va nous coûter combien,
collectivement, de ne pas réaliser le tramway de Québec? C'est un projet dont
on a évidemment très besoin.
Moi, hier, j'ai été très fier de voir
Bruno Marchand proposer des solutions pour livrer, dans les délais, avec la
même portée, le tramway à un coût moindre que ce que le marché semblait pouvoir
livrer. Donc, je fais appel au sens de l'État du premier ministre. Je lui pose
la question aujourd'hui : Est-ce qu'il va être partenaire de Bruno
Marchand dans la réalisation de ce projet important pour la ville de Québec?
N'oublions pas que cet argent, l'argent
qui est prévu, notamment pour Ottawa... d'Ottawa, pour ce projet-là, les 3
milliards de dollars, s'il ne vient pas ici, à Québec, il y a d'autres
villes au Canada qui vont aller chercher... qui vont venir chercher cet
argent-là pour réaliser d'autres projets de transport collectif, des projets
qui ont aussi des dépassements de coûts. C'est partout pareil, dans tous les
domaines, dans les infrastructures, les projets coûtent plus chers. Donc,
est-ce qu'il va répondre présent? C'est la question que je lui demande, au
premier ministre. Est-ce qu'il va répondre présent pour la capitale nationale,
pour la réalisation de ce projet fondamental que nous avons besoin ici, à
Québec? Merci.
Journaliste : Et vous, à
Québec solidaire, si vous étiez au pouvoir, est-ce que vous diriez oui à Bruno
Marchand avec le niveau d'appui de la population?
M. Grandmont : Absolument. Ce
projet-là, on en a besoin à Québec. Moi, je suis très content d'avoir vu le
maire trouver des solutions pour réaliser ce projet-là avec la même portée,
avec les mêmes échéanciers, au coût moindre que ce que le marché semble pouvoir
offrir actuellement dans les conditions qu'on a. Oui, ce projet-là, on en a
besoin. Vous savez, ça fait des dizaines d'années que je me... que je me voue à
la réalisation de l'amélioration des transports collectifs au Québec. On en a
besoin. Les gens d'affaires disent qu'on a besoin aussi de ce projet-là. C'est
une nécessité pour notre capitale nationale. On a besoin d'être plus que
desservis par les autobus. Je veux dire, le RTC fait une superbelle job, là,
mais avec les moyens qu'on a, là, on est dû pour un grand rattrapage en
transport collectif à Québec.
Journaliste : Qu'est-ce qui
vous fait dire que la ville de Québec est capable de livrer dans les temps à
moins de coûts que le privé? Quelle expertise? Pourquoi la ville serait capable
de faire ça?
M. Grandmont : Bon, deux
éléments de réponse. Le premier, évidemment, là, on est... ce n'est pas nouveau
pour la ville de Québec d'être gestionnaire, d'être maître d'oeuvre, un
entrepreneur général, si on veut faire une image, là, d'un projet important. On
réalise actuellement le projet de... le centre de biométhanisation. Le Centre
Vidéotron, c'est la ville de Québec qui l'a fait aussi. Oui, ce n'est pas les
mêmes échelles de grandeur, mais je vous dirais qu'à Montréal c'est exactement
la façon de fonctionner, hein? La STM et l'ARTM ont les pouvoirs de faire ce
genre... ils réalisent eux-mêmes ce genre de projet là aussi de la même façon.
Donc, moi, je suis très confiant que la ville est capable de le faire. Oui, je
comprends que ce n'est pas les mêmes ordres de grandeur au niveau budgétaire,
mais c'est exactement les mêmes processus.
Et j'ajouterais une dernière chose aussi.
Ce qu'on a vu hier, c'est l'annonce du retrait... de l'annulation du dépôt des
soumissions financières, les propositions financières des différents groupes,
là, des différents consortiums, mais ces consortiums-là ont déposé des études,
leurs études techniques, la ville possède maintenant ces études techniques là.
Donc, l'expertise de ces grands groupes là, on est allé la chercher, la ville
l'a maintenant. Moi, je suis persuadé qu'on a tous les outils pour réaliser ce projet-là
dans les délais et dans les coûts.
Journaliste : ...dépassement
de coûts, ce serait 8,4 milliards, il n'y aura pas de dépassement de
coûts. Vous êtes sûr de ça?
M. Grandmont : Bien, moi, je
suis persuadé que la ville fait des bonnes évaluations de ce qu'elle est
capable de livrer. Puis on peut reprendre l'exemple, là, du Centre Vidéotron,
on avait livré à 370 plutôt que 400 millions, tel qu'annoncé.
Journaliste : ...que ça
manque de transparence jusqu'à présent, là? Tout ce qui s'est passé cette
semaine, la valse des chiffres, 12 milliards d'un bord, un autre, 10 milliards,
8,4, le 14 millions pour les études techniques d'un obscur consortium, on
ne sait pas c'est qui, j'ai l'impression que ça mine la confiance du public
envers le projet. Trouvez-vous que ça manque de transparence?
M. Grandmont : Moi, je n'ai
jamais vu d'appels à... d'appels d'offres, en fait, là, qui... Je veux dire,
tous les processus que j'ai suivis dans ma vie, là, autant pour des projets de
transport routier que des projets de transport collectif, sont normés. Il y a
des informations qui peuvent être dévoilées, il y en a d'autres qui peuvent ne
pas l'être non plus. Rappelez-vous la discussion qu'on avait eue, là, au salon
bleu, avec la ministre des Transports, qui rappelait, à juste titre, aux
interrogations, là, du Parti québécois, qui demandait plus de transparence. Ces
processus-là sont normés. Est-ce que ça peut être plus transparent? Moi, j'ai
de la misère à concevoir que ça peut l'être plus dans le contexte. C'est des
appels d'offres qui sont normés, il y a des informations qui peuvent être
dévoilées, d'autres qui ne le sont pas. Donc, après ça, si vous parlez des
différents chiffres, là, qui ont été... qui ont... là, moi, je... ce n'est pas
moi qui décide de couler des chiffres dans les médias, je ne sais pas comment
ça, ça s'est produit, mais... Donc, je...
Journaliste : Sur
l'immigration, j'aimerais vous entendre là-dessus. Hier, le fédéral a décidé...
son 500 000 $. La ministre Fréchette a demandé, entre autres...
Une voix : ...
Journaliste : Miller, mais la
ministre Fréchette a demandé au ministre Miller de régler le problème du
nouveau chemin Roxham, là, c'est-à-dire l'aéroport Montréal-Trudeau, des gens
qui arrivent avec des visas visiteurs et, finalement, demandent l'asile
lorsqu'ils arrivent ici. La réponse du ministre Miller, c'est de dire... Parce
que le Québec accueille 54 % de ces demandeurs d'asile. La réponse du
ministre Miller a été de dire qu'on ne peut pas traiter des humains comme du
bétail, c'est-à-dire faire en sorte de les obliger d'aller dans une autre
province que le Québec. Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas à
Ottawa ou c'est Québec qui ne comprend pas puis qui doit en recevoir plus?
M. Bouazzi : Bien, d'abord,
je vais vous décevoir parce que je vais vous demander d'en parler à Guillaume
et je vais vous... Guillaume Cliche-Rivard, bien sûr, qui se fera un plaisir de
répondre à vos questions. Ce que je peux vous dire, par exemple, c'est
qu'évidemment on a des obligations par rapport au droit international, par
rapport aux personnes qui arrivent sur notre territoire et qui demandent
l'asile. Et évidemment on pense qu'il faut respecter le droit international par
rapport aux demandeurs d'asile. Nous, on pense de toute façon qu'on doit
rapatrier le maximum de pouvoirs ici, au Québec. Ceci étant dit, pour les
détails de ce dont vous parlez...
Journaliste : ...Montréal-Trudeau,
maintenant, qui est devenu le chemin Roxham, ça vous inquiète?
M. Bouazzi : Nous, qu'il y ait
des réfugiés qui arrivent au Canada, c'est la réalité de tous les pays au
monde. On peut... je veux dire, je comprends qu'il y a des politiciens qui
veulent faire du sensationnalisme là-dessus. La réalité, c'est qu'il y a des gens
qui se déplacent parce qu'ils sont en détresse dans le monde. Et il y en a
partout, il y en a en Europe, il y en a aux États-Unis, il y en a au Canada. Il
faut qu'on traite les gens avec dignité. Il faut qu'on respecte nos obligations
par rapport au droit international. Il faut aussi évidemment que chaque partie
du Canada fasse sa part. Pour le reste des détails, je vais vous demander de
poser les questions à M. Rivard.
Journaliste : ...là-dessus,
vous avez dit : Ça coûterait cher de ne pas appuyer le projet du maire
Marchand. Qu'est-ce que vous voulez dire précisément?
M. Grandmont : Bien, d'une
part, il y a le 3 milliards de dollars du fédéral dont j'ai parlé tantôt,
là, cet argent-là, il est réservé pour le Québec, pour le projet, pour d'éventuels
dépassements de coûts. Le fédéral a toujours dit qu'il était d'accord avec
l'idée de couvrir l'entièreté du 40 %, même, éventuellement, là, s'il y
avait des dépassements de coûts. Donc, déjà, cet argent-là, on le perd. C'est
quand même un gros investissement, 3 milliards de dollars pour la
région de Québec, pour notre capitale nationale. Puis, je vous dis, cet
argent-là, il y a d'autres villes qui en ont besoin aussi. Des projets dans la
liste d'attente, il y en a, j'en suis persuadé. Et, comme je le disais tantôt,
ça va aller pour des projets qui vont aussi avoir des dépassements de coûts,
hein? C'est partout pareil dans tous les dossiers. Il y avait un excellent
article du Journal de Québec récemment qui disait... qui montrait, dans
le fond, les différents coûts de projets de transport collectif, là, qui
étaient... qui subissaient la même hausse un peu partout.
L'autre chose, bien, c'est des contrats
qu'on a déjà aussi... qu'on a déjà attachés. On a un contrat actuellement, pour
l'instant, qui est attaché avec Alstom Bombardier. Si c'est ces trains-là... si
le projet de tramway, effectivement voit le jour, bien, on a des travailleurs
de La Pocatière qui vont travailler à la réalisation de ces trains-là. Mais si
on attend trop, par exemple, ces jobs-là, on va les perdre. Ces trains-là,
cette commande-là, elle ne se fera pas ici, à La Pocatière, dans... au Québec.
Autre chose, dans les 20 prochaines
années, on attend 75 000 ménages, 100 000 déplacements de plus par
jour. Est-ce qu'on veut vraiment que ces déplacements-là se fassent dans les
conditions qu'on a actuellement, c'est-à-dire avec un système de bus qui est...
qui a atteint sa maturité, mais aussi sa saturation, et, d'autre part, qui...
et avec davantage de voitures sur les routes? Bref, des exemples, là, de ce
qui... de ce que... de la non-réalisation... du coût de la non-réalisation du
tramway sont nombreux, et ça montre qu'effectivement on aura un coût à payer
qui est très grand pour la ville de Québec.
Journaliste : ...parce que,
là, M. Legault a parlé peut-être, bon, d'ajuster ou... Si ça va vers là, est-ce
qu'il y a une alternative, à votre avis, un plan b au tramway?
M. Grandmont : Ça fait
20 ans, là, qu'on étudie le meilleur mode pour la ville de Québec. Moi, je
considère... et toutes les études de la ville de Québec pointent dans la même
direction, je considère que c'est le meilleur mode au meilleur endroit. C'est
le meilleur tracé pour la ville de Québec. Si on repart en études, là, ce qui,
à mon avis, n'est pas nécessaire parce qu'on a déjà fait la démonstration que
c'était le meilleur mode pour Québec... si on repart à l'étude, ça veut dire
aussi repousser la réalisation du projet. Ça veut dire qu'on perd La Pocatière,
ça veut dire qu'on perd du temps, ça veut dire qu'on perd le 3
milliards de dollars parce qu'il n'est pas attaché à Québec pour les 10...
les 5, les 10, les 15 prochaines années, là, c'est maintenant qu'on doit
l'utiliser aussi. Il y a une limite à... des programmes fédéraux. Donc, il faut
absolument... Moi, je pense que c'est le bon mode au bon endroit. Il a été
étudié abondamment et il n'y a pas de... il n'y a pas photo, comme on dit, là.
Journaliste : Je vais vous
amener ailleurs. Est-ce que vous croyez, il y a un débat philosophique en ce moment
dans la francophonie, qu'il faille simplifier la langue française, faire de
l'écriture inclusive par exemple, etc.? Il y a un grand débat dans la
francophonie en ce moment. Le président Macron a dit qu'il ne fallait pas
tomber là-dedans. Il s'est prononcé, lui, cette semaine, lors de l'ouverture de
la Cité de la Francophonie à Paris. Alors, est-ce qu'il faut modifier la
grammaire de la langue française pour la rendre plus facile, pour la... par
exemple au niveau des participes passés, etc.? À quelle enseigne vous vous
logez... ou encore faut-il préserver une grammaire qui est certes complexe, une
langue qui est complexe, mais qui est très, très belle?
M. Bouazzi : Ça fait
30 ans que l'OQLF donne des recommandations qui touchent au sujet dont vous
avez parlé. Le président Macron a beaucoup de difficultés en ce moment en
France. C'est une vieille stratégie d'essayer de faire diversion sur des
questions comme celles-là. Je ne pense pas que c'est obligé d'inviter ce... les
problèmes de la France ici. Nous, nos positions sont connues et on ne pense pas
que c'est les sujets les plus importants à aborder par rapport à tous les
problèmes qu'on vit actuellement au niveau du Québec.
Journaliste : Mais Manon
Massé, dans le passé, a déjà milité en faveur d'une écriture plus inclusive,
effectivement.
M. Bouazzi : C'est dans notre
programme, nous, on n'a aucun problème avec ça, effectivement, oui.
Journaliste : M. Bouazzi,
vous avez écrit hier que le gouvernement Legault est aligné sur les actions du
gouvernement Netanyahou,qu'est-ce que vous voulez dire? Est-ce qu'à
votre avis la CAQ appuie tous les gestes qui sont posés par Israël dans ce
conflit-là?
M. Bouazzi : La CAQ,
aujourd'hui, ne s'aligne pas sur l'extrême, majorité des gouvernements qui sont
représentés à l'ONU et qui demandent un cessez-le-feu. Ça fait 24 jours, si mes
calculs sont bons, qu'il y a des bombardements sur Gaza. Gaza, c'est plus petit
que l'île de Montréal. Il y a des milliers de bombes. Il y a un enfant qui
meurt toutes les 15 minutes, en moyenne, actuellement, et le gouvernement du
Québec a décidé de ne pas appuyer un appel au cessez-le-feu. C'est une...
Journaliste : ...pas ça.
Hier, vous avez écrit que la CAQ s'aligne sur le gouvernement Netanyahou, dont
la CAQ s'aligne sur un gouvernement d'extrême droite, c'est ce que vous
estimez?
M. Bouazzi : Nous, on pense
que qui que ce soit qui trouve normal qu'il y ait un enfant palestinien qui
meurt toutes les 15 minutes depuis 24 jours et qui n'est pas capable d'appuyer
un appel au cessez-le-feu devrait avoir honte.
Journaliste : ...la CAQ
trouve ça normal qu'il y ait un enfant tué toutes les 15 minutes?
M. Bouazzi : La CAQ a refusé
un simple appel au cessez-le-feu et au respect du droit international. C'est
évidemment quelque chose de terrible, ce qui se passe à Gaza. Il y a toutes
sortes d'observateurs de l'ONU, de militants de droits de la personne,
d'associations qui parlent d'un début de génocide. Il y a des femmes qui se
font... qui ont des césariennes sans avoir d'anesthésie, il y a des enfants
qu'on va peut-être débrancher à l'intérieur même de leurs couveuses parce qu'il
n'y aura plus d'électricité, et ce gouvernement-là, il nous dit qu'il n'est pas
capable d'appeler à un cessez-le-feu. C'est une honte. C'est une honte devant
nos yeux. C'est ça qui se passe. Pas d'eau, pas d'électricité, pas de
nourriture. C'est une honte.
Journaliste : Je comprends,
mais vous, vous faites...
M. Bouazzi : Mais c'est ça
que je vous dis, moi. Il n'y a rien d'autre à dire.
Journaliste : Mais vous
faites l'équivalence, quand même.
M. Bouazzi : Il n'y a rien
d'autre à dire. Ils n'appellent pas à un cessez-le-feu. Il n'y a rien d'autre à
dire. C'est une honte. Ces enfants-là ne sont pas des animaux, comme le disent
les militaires israéliens, c'est des êtres humains. C'est des êtres humains. Ce
n'est pas possible. C'est des êtres humains, et ils ne sont pas capables
d'appeler un cessez-le-feu. Vous me demandez qu'est-ce que j'en pense. C'est
des êtres humains, c'est ça que j'en pense, et tout être humain doit appeler à
un cessez-le-feu. Et c'est ça, le Québec, ce n'est pas ce qu'a décidé de faire
la CAQ, hier, c'est ça le Québec. C'est une honte.
Journaliste : ... M. Bouazzi
répondait là-dessus, mais, M. Grandmont, est-ce que ce n'est vraiment que la
CAQ qui porte la responsabilité d'hier? Parce qu'on a vent qu'au Parti libéral
il n'y avait pas la possibilité d'appuyer cette motion-là non plus.
M. Grandmont : À notre
connaissance... à ma connaissance... Bien, écoutez, je ne sais pas comment ça
s'est passé, la négociation au sein du PLQ, mais ils ont été consentants sur la
motion. Donc, effectivement, la motion a officiellement été bloquée par la CAQ,
tout simplement. C'est bon?
Journaliste
: In English, on this motion.
M. Grandmont : Yes.
Journaliste
: Is it like a feeling that a... shared among the QS caucus that the
CAQ, in not voting in favor of your motion yesterday, basically,it's a shame,
as a nation, that the Government didn't do that?
M. Grandmont : Well, I don't know how to answer exactly, but the CAQ, yesterday,
decided to block our motion in favor of a «cessez-le-feu».
Des voix : Cease-fire.
M. Grandmont : Cease-fire, thank you. How do you say, they... I don't think they represent the pacifist
and humanist values that Quebeckers have. I don't know
how to interpret this gesture from CAQ, but, for me, it doesn't... just like I
said, it doesn't represent the values of Quebeckers. We are pacifists. The
motion was very simple, it just asked a fire-cease...
Journaliste
:
Cease-fire.
M. Grandmont : Cease-fire, thank you.
Journaliste
: Just asked a cease-fire so that Palestinians could receive help and
proper healthcare, electricity in hospitals.
M. Grandmont : Je vais
arrêter. Je suis désolé. Merci.
(Fin à 8 h 21)