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Point de presse de M. Etienne Grandmont, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable, et M. Haroun Bouazzi, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de finances

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 2 novembre 2023, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. Bouazzi : Bonjour, mesdames et messieurs. Aujourd'hui, moi, je vais aborder deux sujets : l'annonce qui va être faite par M. Sabia ainsi que l'étude de l'IRIS concernant les paradis fiscaux au Luxembourg.

D'abord, concernant l'annonce de Sabia, bien, ça fait longtemps qu'on l'attend. Moi, je suis élu depuis un an et demi, et ça fait un an et demi que j'attends de voir le plan et d'avoir, à l'époque, la P.D.G. et maintenant le P.D.G. d'Hydro-Québec à l'Assemblée nationale. Donc, on a hâte de lire et on a hâte ensuite de le rencontrer le plus vite possible à l'Assemblée nationale.

Nos attentes sont simples. D'abord, on s'attend à prioriser la décarbonation de l'économie québécoise. Il faut aussi tabler évidemment sur les économies d'énergie. On a hâte de voir qu'est-ce qui va être décrit dans ce rapport. Et enfin, on voudrait comprendre comment est-ce qu'on va protéger les Québécoises et les Québécois des augmentations des tarifs d'Hydro-Québec face aux énormes projets des multinationales étrangères que le ministre de l'Économie, M. Fitzgibbon, nous ramène une semaine après l'autre.

Concernant l'étude de l'IRIS sur tous les milliards d'argent des multinationales canadiennes et québécoises qui se retrouvent au Luxembourg, on a entendu hier le premier ministre nous dire : Mais où se trouve l'argent? Comment vous allez trouver l'argent pour payer pour les fonctionnaires de l'État, pour payer pour le transport public? Bien là, une bonne partie de cet argent-là se retrouve au Luxembourg. On peut le voir. Il y a toutes sortes de compagnies qui ont été décrites qui reçoivent de l'argent de l'État actuellement, on pourrait en lister beaucoup, et il serait temps que le Québec se dote d'une législation qui fasse en sorte qu'au minimum les compagnies qui font affaire avec les paradis fiscaux ne se retrouvent pas à recevoir tout l'argent qu'ils reçoivent actuellement de l'État québécois, car, pour l'extrême majorité, elles en reçoivent.

Nous allons d'ailleurs déposer une motion en ce sens. Il faudrait protéger notre système fiscal de ces comportements de multinationales de... que je qualifierais de voyous, parce que décider sciemment de faire de l'évitement fiscal et d'envoyer des milliards de dollars au Luxembourg, c'est un comportement de voyou, et il est temps qu'on prenne acte de tout ça et qu'on s'y oppose.

Voilà. Je vais passer la parole à mon ami Étienne.

M. Grandmont : Merci, Haroun. Bonjour, tout le monde. Je vais vous parler, moi, du tramway ce matin, sans surprise.

Hier, j'ai entendu le premier ministre, sa première réponse a été de dire : Je trouve ça inquiétant, je trouve ça très cher, le tramway de Québec. Écoutez, moi, j'aurais envie de lui renvoyer la question suivante : Ça va coûter combien, ça va nous coûter combien, collectivement, de ne pas réaliser le tramway de Québec? C'est un projet dont on a évidemment très besoin.

Moi, hier, j'ai été très fier de voir Bruno Marchand proposer des solutions pour livrer, dans les délais, avec la même portée, le tramway à un coût moindre que ce que le marché semblait pouvoir livrer. Donc, je fais appel au sens de l'État du premier ministre. Je lui pose la question aujourd'hui : Est-ce qu'il va être partenaire de Bruno Marchand dans la réalisation de ce projet important pour la ville de Québec?

N'oublions pas que cet argent, l'argent qui est prévu, notamment pour Ottawa... d'Ottawa, pour ce projet-là, les 3 milliards de dollars, s'il ne vient pas ici, à Québec, il y a d'autres villes au Canada qui vont aller chercher... qui vont venir chercher cet argent-là pour réaliser d'autres projets de transport collectif, des projets qui ont aussi des dépassements de coûts. C'est partout pareil, dans tous les domaines, dans les infrastructures, les projets coûtent plus chers. Donc, est-ce qu'il va répondre présent? C'est la question que je lui demande, au premier ministre. Est-ce qu'il va répondre présent pour la capitale nationale, pour la réalisation de ce projet fondamental que nous avons besoin ici, à Québec? Merci.

Journaliste : Et vous, à Québec solidaire, si vous étiez au pouvoir, est-ce que vous diriez oui à Bruno Marchand avec le niveau d'appui de la population?

M. Grandmont : Absolument. Ce projet-là, on en a besoin à Québec. Moi, je suis très content d'avoir vu le maire trouver des solutions pour réaliser ce projet-là avec la même portée, avec les mêmes échéanciers, au coût moindre que ce que le marché semble pouvoir offrir actuellement dans les conditions qu'on a. Oui, ce projet-là, on en a besoin. Vous savez, ça fait des dizaines d'années que je me... que je me voue à la réalisation de l'amélioration des transports collectifs au Québec. On en a besoin. Les gens d'affaires disent qu'on a besoin aussi de ce projet-là. C'est une nécessité pour notre capitale nationale. On a besoin d'être plus que desservis par les autobus. Je veux dire, le RTC fait une superbelle job, là, mais avec les moyens qu'on a, là, on est dû pour un grand rattrapage en transport collectif à Québec.

Journaliste : Qu'est-ce qui vous fait dire que la ville de Québec est capable de livrer dans les temps à moins de coûts que le privé? Quelle expertise? Pourquoi la ville serait capable de faire ça?

M. Grandmont : Bon, deux éléments de réponse. Le premier, évidemment, là, on est... ce n'est pas nouveau pour la ville de Québec d'être gestionnaire, d'être maître d'oeuvre, un entrepreneur général, si on veut faire une image, là, d'un projet important. On réalise actuellement le projet de... le centre de biométhanisation. Le Centre Vidéotron, c'est la ville de Québec qui l'a fait aussi. Oui, ce n'est pas les mêmes échelles de grandeur, mais je vous dirais qu'à Montréal c'est exactement la façon de fonctionner, hein? La STM et l'ARTM ont les pouvoirs de faire ce genre... ils réalisent eux-mêmes ce genre de projet là aussi de la même façon. Donc, moi, je suis très confiant que la ville est capable de le faire. Oui, je comprends que ce n'est pas les mêmes ordres de grandeur au niveau budgétaire, mais c'est exactement les mêmes processus.

Et j'ajouterais une dernière chose aussi. Ce qu'on a vu hier, c'est l'annonce du retrait... de l'annulation du dépôt des soumissions financières, les propositions financières des différents groupes, là, des différents consortiums, mais ces consortiums-là ont déposé des études, leurs études techniques, la ville possède maintenant ces études techniques là. Donc, l'expertise de ces grands groupes là, on est allé la chercher, la ville l'a maintenant. Moi, je suis persuadé qu'on a tous les outils pour réaliser ce projet-là dans les délais et dans les coûts.

Journaliste : ...dépassement de coûts, ce serait 8,4 milliards, il n'y aura pas de dépassement de coûts. Vous êtes sûr de ça?

M. Grandmont : Bien, moi, je suis persuadé que la ville fait des bonnes évaluations de ce qu'elle est capable de livrer. Puis on peut reprendre l'exemple, là, du Centre Vidéotron, on avait livré à 370 plutôt que 400 millions, tel qu'annoncé.

Journaliste : ...que ça manque de transparence jusqu'à présent, là? Tout ce qui s'est passé cette semaine, la valse des chiffres, 12 milliards d'un bord, un autre, 10 milliards, 8,4, le 14 millions pour les études techniques d'un obscur consortium, on ne sait pas c'est qui, j'ai l'impression que ça mine la confiance du public envers le projet. Trouvez-vous que ça manque de transparence?

M. Grandmont : Moi, je n'ai jamais vu d'appels à... d'appels d'offres, en fait, là, qui... Je veux dire, tous les processus que j'ai suivis dans ma vie, là, autant pour des projets de transport routier que des projets de transport collectif, sont normés. Il y a des informations qui peuvent être dévoilées, il y en a d'autres qui peuvent ne pas l'être non plus. Rappelez-vous la discussion qu'on avait eue, là, au salon bleu, avec la ministre des Transports, qui rappelait, à juste titre, aux interrogations, là, du Parti québécois, qui demandait plus de transparence. Ces processus-là sont normés. Est-ce que ça peut être plus transparent? Moi, j'ai de la misère à concevoir que ça peut l'être plus dans le contexte. C'est des appels d'offres qui sont normés, il y a des informations qui peuvent être dévoilées, d'autres qui ne le sont pas. Donc, après ça, si vous parlez des différents chiffres, là, qui ont été... qui ont... là, moi, je... ce n'est pas moi qui décide de couler des chiffres dans les médias, je ne sais pas comment ça, ça s'est produit, mais... Donc, je...

Journaliste : Sur l'immigration, j'aimerais vous entendre là-dessus. Hier, le fédéral a décidé... son 500 000 $. La ministre Fréchette a demandé, entre autres...

Une voix : ...

Journaliste : Miller, mais la ministre Fréchette a demandé au ministre Miller de régler le problème du nouveau chemin Roxham, là, c'est-à-dire l'aéroport Montréal-Trudeau, des gens qui arrivent avec des visas visiteurs et, finalement, demandent l'asile lorsqu'ils arrivent ici. La réponse du ministre Miller, c'est de dire... Parce que le Québec accueille 54 % de ces demandeurs d'asile. La réponse du ministre Miller a été de dire qu'on ne peut pas traiter des humains comme du bétail, c'est-à-dire faire en sorte de les obliger d'aller dans une autre province que le Québec. Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas à Ottawa ou c'est Québec qui ne comprend pas puis qui doit en recevoir plus?

M. Bouazzi : Bien, d'abord, je vais vous décevoir parce que je vais vous demander d'en parler à Guillaume et je vais vous... Guillaume Cliche-Rivard, bien sûr, qui se fera un plaisir de répondre à vos questions. Ce que je peux vous dire, par exemple, c'est qu'évidemment on a des obligations par rapport au droit international, par rapport aux personnes qui arrivent sur notre territoire et qui demandent l'asile. Et évidemment on pense qu'il faut respecter le droit international par rapport aux demandeurs d'asile. Nous, on pense de toute façon qu'on doit rapatrier le maximum de pouvoirs ici, au Québec. Ceci étant dit, pour les détails de ce dont vous parlez...

Journaliste : ...Montréal-Trudeau, maintenant, qui est devenu le chemin Roxham, ça vous inquiète?

M. Bouazzi : Nous, qu'il y ait des réfugiés qui arrivent au Canada, c'est la réalité de tous les pays au monde. On peut... je veux dire, je comprends qu'il y a des politiciens qui veulent faire du sensationnalisme là-dessus. La réalité, c'est qu'il y a des gens qui se déplacent parce qu'ils sont en détresse dans le monde. Et il y en a partout, il y en a en Europe, il y en a aux États-Unis, il y en a au Canada. Il faut qu'on traite les gens avec dignité. Il faut qu'on respecte nos obligations par rapport au droit international. Il faut aussi évidemment que chaque partie du Canada fasse sa part. Pour le reste des détails, je vais vous demander de poser les questions à M. Rivard.

Journaliste : ...là-dessus, vous avez dit : Ça coûterait cher de ne pas appuyer le projet du maire Marchand. Qu'est-ce que vous voulez dire précisément?

M. Grandmont : Bien, d'une part, il y a le 3 milliards de dollars du fédéral dont j'ai parlé tantôt, là, cet argent-là, il est réservé pour le Québec, pour le projet, pour d'éventuels dépassements de coûts. Le fédéral a toujours dit qu'il était d'accord avec l'idée de couvrir l'entièreté du 40 %, même, éventuellement, là, s'il y avait des dépassements de coûts. Donc, déjà, cet argent-là, on le perd. C'est quand même un gros investissement, 3 milliards de dollars pour la région de Québec, pour notre capitale nationale. Puis, je vous dis, cet argent-là, il y a d'autres villes qui en ont besoin aussi. Des projets dans la liste d'attente, il y en a, j'en suis persuadé. Et, comme je le disais tantôt, ça va aller pour des projets qui vont aussi avoir des dépassements de coûts, hein? C'est partout pareil dans tous les dossiers. Il y avait un excellent article du Journal de Québec récemment qui disait... qui montrait, dans le fond, les différents coûts de projets de transport collectif, là, qui étaient... qui subissaient la même hausse un peu partout.

L'autre chose, bien, c'est des contrats qu'on a déjà aussi... qu'on a déjà attachés. On a un contrat actuellement, pour l'instant, qui est attaché avec Alstom Bombardier. Si c'est ces trains-là... si le projet de tramway, effectivement voit le jour, bien, on a des travailleurs de La Pocatière qui vont travailler à la réalisation de ces trains-là. Mais si on attend trop, par exemple, ces jobs-là, on va les perdre. Ces trains-là, cette commande-là, elle ne se fera pas ici, à La Pocatière, dans... au Québec.

Autre chose, dans les 20 prochaines années, on attend 75 000 ménages, 100 000 déplacements de plus par jour. Est-ce qu'on veut vraiment que ces déplacements-là se fassent dans les conditions qu'on a actuellement, c'est-à-dire avec un système de bus qui est... qui a atteint sa maturité, mais aussi sa saturation, et, d'autre part, qui... et avec davantage de voitures sur les routes? Bref, des exemples, là, de ce qui... de ce que... de la non-réalisation... du coût de la non-réalisation du tramway sont nombreux, et ça montre qu'effectivement on aura un coût à payer qui est très grand pour la ville de Québec.

Journaliste : ...parce que, là, M. Legault a parlé peut-être, bon, d'ajuster ou... Si ça va vers là, est-ce qu'il y a une alternative, à votre avis, un plan b au tramway?

M. Grandmont : Ça fait 20 ans, là, qu'on étudie le meilleur mode pour la ville de Québec. Moi, je considère... et toutes les études de la ville de Québec pointent dans la même direction, je considère que c'est le meilleur mode au meilleur endroit. C'est le meilleur tracé pour la ville de Québec. Si on repart en études, là, ce qui, à mon avis, n'est pas nécessaire parce qu'on a déjà fait la démonstration que c'était le meilleur mode pour Québec... si on repart à l'étude, ça veut dire aussi repousser la réalisation du projet. Ça veut dire qu'on perd La Pocatière, ça veut dire qu'on perd du temps, ça veut dire qu'on perd le 3 milliards de dollars parce qu'il n'est pas attaché à Québec pour les 10... les 5, les 10, les 15 prochaines années, là, c'est maintenant qu'on doit l'utiliser aussi. Il y a une limite à... des programmes fédéraux. Donc, il faut absolument... Moi, je pense que c'est le bon mode au bon endroit. Il a été étudié abondamment et il n'y a pas de... il n'y a pas photo, comme on dit, là.

Journaliste : Je vais vous amener ailleurs. Est-ce que vous croyez, il y a un débat philosophique en ce moment dans la francophonie, qu'il faille simplifier la langue française, faire de l'écriture inclusive par exemple, etc.? Il y a un grand débat dans la francophonie en ce moment. Le président Macron a dit qu'il ne fallait pas tomber là-dedans. Il s'est prononcé, lui, cette semaine, lors de l'ouverture de la Cité de la Francophonie à Paris. Alors, est-ce qu'il faut modifier la grammaire de la langue française pour la rendre plus facile, pour la... par exemple au niveau des participes passés, etc.? À quelle enseigne vous vous logez... ou encore faut-il préserver une grammaire qui est certes complexe, une langue qui est complexe, mais qui est très, très belle?

M. Bouazzi : Ça fait 30 ans que l'OQLF donne des recommandations qui touchent au sujet dont vous avez parlé. Le président Macron a beaucoup de difficultés en ce moment en France. C'est une vieille stratégie d'essayer de faire diversion sur des questions comme celles-là. Je ne pense pas que c'est obligé d'inviter ce... les problèmes de la France ici. Nous, nos positions sont connues et on ne pense pas que c'est les sujets les plus importants à aborder par rapport à tous les problèmes qu'on vit actuellement au niveau du Québec.

Journaliste : Mais Manon Massé, dans le passé, a déjà milité en faveur d'une écriture plus inclusive, effectivement.

M. Bouazzi : C'est dans notre programme, nous, on n'a aucun problème avec ça, effectivement, oui.

Journaliste : M. Bouazzi, vous avez écrit hier que le gouvernement Legault est aligné sur les actions du gouvernement Netanyahou,qu'est-ce que vous voulez dire? Est-ce qu'à votre avis la CAQ appuie tous les gestes qui sont posés par Israël dans ce conflit-là?

M. Bouazzi : La CAQ, aujourd'hui, ne s'aligne pas sur l'extrême, majorité des gouvernements qui sont représentés à l'ONU et qui demandent un cessez-le-feu. Ça fait 24 jours, si mes calculs sont bons, qu'il y a des bombardements sur Gaza. Gaza, c'est plus petit que l'île de Montréal. Il y a des milliers de bombes. Il y a un enfant qui meurt toutes les 15 minutes, en moyenne, actuellement, et le gouvernement du Québec a décidé de ne pas appuyer un appel au cessez-le-feu. C'est une...

Journaliste : ...pas ça. Hier, vous avez écrit que la CAQ s'aligne sur le gouvernement Netanyahou, dont la CAQ s'aligne sur un gouvernement d'extrême droite, c'est ce que vous estimez?

M. Bouazzi : Nous, on pense que qui que ce soit qui trouve normal qu'il y ait un enfant palestinien qui meurt toutes les 15 minutes depuis 24 jours et qui n'est pas capable d'appuyer un appel au cessez-le-feu devrait avoir honte.

Journaliste : ...la CAQ trouve ça normal qu'il y ait un enfant tué toutes les 15 minutes?

M. Bouazzi : La CAQ a refusé un simple appel au cessez-le-feu et au respect du droit international. C'est évidemment quelque chose de terrible, ce qui se passe à Gaza. Il y a toutes sortes d'observateurs de l'ONU, de militants de droits de la personne, d'associations qui parlent d'un début de génocide. Il y a des femmes qui se font... qui ont des césariennes sans avoir d'anesthésie, il y a des enfants qu'on va peut-être débrancher à l'intérieur même de leurs couveuses parce qu'il n'y aura plus d'électricité, et ce gouvernement-là, il nous dit qu'il n'est pas capable d'appeler à un cessez-le-feu. C'est une honte. C'est une honte devant nos yeux. C'est ça qui se passe. Pas d'eau, pas d'électricité, pas de nourriture. C'est une honte.

Journaliste : Je comprends, mais vous, vous faites...

M. Bouazzi : Mais c'est ça que je vous dis, moi. Il n'y a rien d'autre à dire.

Journaliste : Mais vous faites l'équivalence, quand même.

M. Bouazzi : Il n'y a rien d'autre à dire. Ils n'appellent pas à un cessez-le-feu. Il n'y a rien d'autre à dire. C'est une honte. Ces enfants-là ne sont pas des animaux, comme le disent les militaires israéliens, c'est des êtres humains. C'est des êtres humains. Ce n'est pas possible. C'est des êtres humains, et ils ne sont pas capables d'appeler un cessez-le-feu. Vous me demandez qu'est-ce que j'en pense. C'est des êtres humains, c'est ça que j'en pense, et tout être humain doit appeler à un cessez-le-feu. Et c'est ça, le Québec, ce n'est pas ce qu'a décidé de faire la CAQ, hier, c'est ça le Québec. C'est une honte.

Journaliste : ... M. Bouazzi répondait là-dessus, mais, M. Grandmont, est-ce que ce n'est vraiment que la CAQ qui porte la responsabilité d'hier? Parce qu'on a vent qu'au Parti libéral il n'y avait pas la possibilité d'appuyer cette motion-là non plus.

M. Grandmont : À notre connaissance... à ma connaissance... Bien, écoutez, je ne sais pas comment ça s'est passé, la négociation au sein du PLQ, mais ils ont été consentants sur la motion. Donc, effectivement, la motion a officiellement été bloquée par la CAQ, tout simplement. C'est bon?

Journaliste : In English, on this motion.

M. Grandmont : Yes.

Journaliste : Is it like a feeling that a... shared among the QS caucus that the CAQ, in not voting in favor of your motion yesterday, basically,it's a shame, as a nation, that the Government didn't do that?

M. Grandmont : Well, I don't know how to answer exactly, but the CAQ, yesterday, decided to block our motion in favor of a «cessez-le-feu».

Des voix : Cease-fire.

M. Grandmont : Cease-fire, thank you. How do you say, they... I don't think they represent the pacifist and humanist values that Quebeckers have. I don't know how to interpret this gesture from CAQ, but, for me, it doesn't... just like I said, it doesn't represent the values of Quebeckers. We are pacifists. The motion was very simple, it just asked a fire-cease...

Journaliste : Cease-fire.

M. Grandmont : Cease-fire, thank you.

Journaliste : Just asked a cease-fire so that Palestinians could receive help and proper healthcare, electricity in hospitals.

M. Grandmont : Je vais arrêter. Je suis désolé. Merci.

(Fin à 8 h 21)

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