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Point de presse de Mme Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales

Version finale

Le jeudi 2 novembre 2023, 11 h 14

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quinze minutes)

Mme Laforest : Je peux commencer? Alors, bien, merci. Merci, tout le monde d'être ici.

Évidemment, c'est quand même une belle journée aujourd'hui parce que c'est un projet de loi qu'on a déposé sur la fiscalité municipale puis c'est un projet de loi qu'on travaille depuis cinq ans, donc depuis que je suis aux Affaires municipales. C'est important.

Évidemment, on rencontre toujours Montréal, Québec, la Fédération québécoise des municipalités, l'Union des municipalités du Québec. Puis, quand on s'est engagé, il y avait eu des demandes de revoir la fiscalité municipale. Alors, c'était une promesse de notre gouvernement, c'était une promesse également que j'avais faite avec mes partenaires. Puis voilà, on dépose aujourd'hui le projet de loi fiscalité municipale. Donc, c'est vraiment également suite au nouveau partenariat.

Vous avez vu également hier l'entente avec les unions et Québec et Montréal qu'on a négocié une nouvelle entente parce qu'on a toujours un pacte fiscal aux quatre ans. Maintenant, on revoit cette entente-là pour avoir une entente pérenne. Donc, ça va dans le même sens.

Donc, le projet de loi s'inscrit dans le cadre du partenariat avec les municipalités, avec ce qu'on a annoncé hier, avec l'accord de principe et, évidemment, cette entente, bien, qu'est-ce qu'on veut faire? C'est qu'on veut vraiment transformer les pactes fiscaux en engagements réciproques pour avoir les mêmes objectifs communs, parce que, vous savez, les villes et le gouvernement, avec les citoyens, on a les mêmes objectifs, on est un gouvernement qui travaille sur le terrain, puis les municipalités aussi. Donc, les objectifs sont les mêmes. Donc, on veut faire face aux nouveaux défis, on parlait beaucoup des changements climatiques, on parlait beaucoup de l'itinérance. Évidemment, donc, le projet de loi va aider, surtout également avec l'habitation. Donc, la nouvelle relation qu'on va avoir avec les municipalités, je crois que c'est vraiment pour avoir une entente qui sera plus prévisible, plus souple, plus pérenne, puis, évidemment, je crois que ça s'est bien passé grâce à la belle collaboration qu'on a avec les municipalités.

Donc, si on parle du projet de loi, bien, c'est quand même un projet de loi majeur parce que... Puis je suis quand même très, très fière parce qu'on modernise complètement la fiscalité municipale. Donc, on dit toujours... Les municipalités nous disent souvent : On voudrait faire telle, telle mesure, mais on n'a pas les pouvoirs. Puis nous, en tant que gouvernement, on donne les montants financiers. Donc, on a regardé ensemble qu'est-ce qu'on pouvait travailler pour aller plus loin pour les citoyens. Donc, qu'est-ce qu'on veut faire? C'est maintenant offrir des mesures, qu'on propose, pour contribuer à accroître l'autonomie fiscale des municipalités, puis on veut accorder plus de fiscalité aux municipalités pour s'adapter, par exemple, à la réalité sur le terrain, comme je le mentionnais, et également pouvoir permettre aux municipalités de diversifier leurs revenus. Donc, on veut favoriser l'aménagement du territoire durable en octroyant et en encourageant, également, tous les efforts des municipalités, par exemple, pour la transition climatique.

Alors, le projet de loi favorise l'accès au logement. On bonifie la capacité d'action des municipalités et des MRC pour avoir plus de programmes en habitation. Donc, on dit toujours : On doit construire plus rapidement dans nos villes. Donc, avec de nouveaux pouvoirs, on va pouvoir le faire également avec le projet de loi.

Donc, il y a des mesures, également, qui vont permettre aux municipalités de soutenir les entreprises dans le projet de loi, ce qui est essentiel, évidemment, parce que plusieurs entreprises demandent souvent aux MRC et aux municipalités, parfois, quand ils ont des défis économiques, d'avoir de l'aide, puis on va le permettre dans le projet de loi.

Ce qui était vraiment demandé avec les unions, c'était vraiment le partage du point de croissance de TVQ, de l'inclure dans la loi. Ça, c'était une promesse de M. Legault : la pérennisation du partage de décroissance d'une partie de la TVQ pour les municipalités. Donc, oui, évidemment, M. Legault a tenu sa promesse durant la campagne, première campagne électorale, et voilà, le point de croissance de TVQ sera maintenant dans la loi, si ça se passe bien durant l'étude du projet de loi. Donc, on veut vraiment assurer aux municipalités des sommes vraiment considérables parce que le point de croissance de TVQ, c'est quand même des sommes importantes puis, évidemment, c'est un transfert vraiment important, si on l'inscrit dans la loi, pour que les municipalités soient rassurées et aussi soient fières de leur développement. Donc, avec ces transferts, moi, je suis très, très confiante que nos villes deviennent de plus en plus fières de leurs actions avec les citoyens.

Alors, je vais conclure, évidemment que je suis, encore une fois, très reconnaissante parce qu'on a fait un travail de collaboration énorme avec les maires, avec les mairesses, avec l'Union des municipalités, la Fédération québécoise des municipalités, avec Québec et Montréal. Mais maintenant, oui, les outils seront beaucoup plus flexibles, beaucoup plus modernes pour réaliser nos priorités communes. Donc, la nouvelle déclaration de réciprocité et le projet de loi font partie des solutions. C'est pour ça qu'hier il y a eu la signature de l'entente et, aujourd'hui, voilà, la signature, on va s'entendre, là, il reste quelques petits détails, normalement, dans deux semaines, on fera une sortie tout le monde ensemble. Mais, évidemment, avec le projet de loi fiscalité, là, c'est vraiment pour donner au monde municipal la possibilité, également, d'être plus autonomes. Alors, voilà. Merci beaucoup.

Journaliste : Concernant la lutte aux changements climatiques.

Mme Laforest : Oui.

Journaliste : Je suis dans votre politique, là, nationale, et il y avait toute cette idée de contrer l'étalement urbain. Pouvez-vous nous expliquer en quoi le projet de loi permet de contrer l'étalement urbain puis nous expliquer un peu quels sont les outils pour y parvenir, là?

Mme Laforest : Oui. Bien, par exemple, dans le projet de loi, on donne la possibilité aux municipalités d'avoir des catégories de taxation foncière, ce qui veut dire qu'une municipalité, si une municipalité veut avoir plus de logements abordables, évidemment, dans le périmètre urbain, hein, parce que, oui, on a travaillé la politique d'aménagement du territoire, bien, la municipalité va pouvoir soit donner un congé de taxe ou avoir une catégorie différente pour du logement social ou du logement abordable. Donc, dans la loi, présentement, il y a une possibilité pour la taxe foncière des résidences, il n'y a pas de strate, il n'y a pas de catégorie au niveau de la taxation. Donc, maintenant, les municipalités, ce qu'ils ont demandé, ...construire rapidement ou, encore, si on veut favoriser des projets en habitation avec des promoteurs immobiliers, est-ce qu'on pourrait travailler pour la taxation foncière?

Journaliste : Je veux juste préciser, là, je comprends qu'on veut favoriser, dans le fond, la densification, mais il n'y a pas de mesure de taxation qui pourrait cibler l'étalement urbain, ou les promoteurs, ou les développements qui se font dans la périphérie, des choses comme ça?

Mme Laforest : Bien, en fait, on a plusieurs programmes. Le dernier programme qu'on a sorti aux Affaires municipales, c'est le PRIMEAU. Et le PRIMEAU, c'est sûr que c'est une obligation de construire, par exemple dans le périmètre urbain, pour avoir... pour être éligible, là, au programme le PRIMEAU, programme d'investissement des infrastructures municipales en eau. Donc, c'est comme si le projet de loi fiscalité municipale vient boucler la boucle en logements, en infrastructures municipales, eau et aqueducs. Et on travaille toujours dans le périmètre urbain. Alors, on va accélérer la construction.

Journaliste : J'ai des questions au sujet des nouvelles taxes possibles, là, sur, à la fois, les logements vacants sous-utilisés puis les terrains vagues.

Mme Laforest : Oui.

Journaliste : O.K. Expliquez-moi la raison pour laquelle vous autorisez les villes à taxer ces trois éléments-là.

Mme Laforest : Bien, la première des choses, c'est sûr que, présentement, tu sais, je l'ai quand même dit quelques fois, on a vécu une situation particulière, il y a eu quand même 75 000 qui ont quitté... 75 000 citoyens qui ont quitté la grande ville pour aller vivre dans les régions. Évidemment, ça, ce n'était vraiment pas prévu. Donc, on est arrivé avec des demandes, du logement, au niveau des résidences également en habitation, des demandes que c'était vraiment dû à la pandémie et au télétravail. Les gens se sont déplacés en région, il y a eu l'immigration également. Donc, qu'est-ce qu'on s'est dit, nous : Comment ça se fait qu'il y a des logements vacants dans les villes, dans les grandes villes? Puis il y a une situation aussi particulière, on vit parfois une situation où les gens vont garder le logement. Puis ça, ça se passe aussi en région. Exemple, je vais donner le meilleur exemple, aux Îles-de-la-Madeleine, bien, il y a des gens qui gardent la maison, la résidence ou le logement, le loue ou la loue seulement trois mois par année, quatre mois par année, c'est sûr que les locations sont très, très chères, c'est très élevé, puis le restant de l'année, la maison ou le logement est vacant. Donc, c'est sûr que nous, on s'est dit : Une municipalité, en situation de crise du logement, on ne peut pas accepter qu'un logement soit vacant comme ça, exemple, juste qu'il soit loué trois mois par année. Donc, ce qu'on a dit, c'est que, quand on dépasse 180 jours, parce qu'il faut quand même respecter les gens qui voyagent six mois par année à l'extérieur, bien là, quand ça dépasse 180 jours, la municipalité va pouvoir demander 1 % de taxes de plus au propriétaire du logement ou de l'immeuble.

Journaliste : 1 %... un point de pourcentage s'ajouterait ou vous voulez une...

Mme Laforest : 1 % de plus maximum parce que là c'est sûr qu'on ne veut pas que, justement, que les villes taxent considérablement. Donc, c'est juste la possibilité de hausser de 1 %, ce qui veut dire que, sur un immeuble de 400 000 $, je vous donne le meilleur exemple, un immeuble de 400 000 $, bien, veux veux pas, c'est 1 %, donc la municipalité pourrait demander 4 000 $ pour l'année parce que le logement est complètement vacant une grande partie de l'année.

Journaliste : O.K. Donc, c'est pour... donc, c'est ça le sous-utilisé dont vous parlez, c'est comme... c'est la définition du sous-utilisé.

Mme Laforest : Tout à fait.

Journaliste : Maintenant, sur les terrains vagues desservis. Donc, je comprends que c'est des terrains municipalisés comme on dit, donc les services sont là, mais il n'est pas utilisé. Là, on parle d'augmenter... sauf erreur, ce n'est pas une nouvelle taxe, c'est d'augmenter le taux de la taxe, là. Pouvez-vous m'expliquer qu'est-ce qui est permis, on va jusqu'où.

Mme Laforest : Mais c'est justement, là, les municipalités... puis ça, on le vit, c'est une mesure excellente parce qu'on le vit beaucoup aussi à Montréal, ça, il y a des terrains vacants depuis toujours. Puis les terrains sont... les terrains, on ne peut pas construire sur ces terrains-là parce que, parfois, on dit aux villes : Dépêchez-vous, construisez. Mais les terrains, disons qu'ils ne sont pas habités puis ils n'ont pas de projet sur ce terrain même là. Donc, ce qu'on va permettre à la municipalité, c'est de hausser la taxation pour les terrains vacants ou les immeubles vacants aussi. Le propriétaire peut garder son terrain s'il est vacant, s'il n'y a pas de projet, sauf que la municipalité va pouvoir hausser la taxe, mais en...

Journaliste : Mais est-ce qu'il y a une limite, dans ce cas-là?

Mme Laforest : Oui, oui, il y a des limites, c'est dans la loi qu'on va le prévoir avec les oppositions, là, on a certaines possibilités de catégories de taxation.

Journaliste : Mais ce n'est pas prévu comme pour les...

Journaliste : Les Airbnb, par exemple. Oui.

Journaliste : ...les Airbnb, par exemple.

Journaliste : Ce n'est pas 1 %, ce n'est pas...

Mme Laforest : Ce n'est pas prévu pour les Airbnb.

Journaliste : Est-ce que le... ça vaut aussi pour les terrains qui sont décontaminés? Parce que, des fois, c'est le frein au développement, les gens font le calcul : Bon, ça vaut-u la peine de décontaminer, de faire quelque chose? Est-ce que ça, c'est peu importe, disons, l'état du terrain comme tel? Parce que la valeur change évidemment du terrain s'il est contaminé, là, on le sait que...

Mme Laforest : Bien, ça, c'est... ça, encore là, quand je dis qu'on a plusieurs programmes pour les changements climatiques puis l'environnement, bien, ça, on a déjà un programme pour les terrains à décontaminer. Donc, oui, c'est sûr qu'on va travailler avec les terrains qui sont à décontaminer. Il va y avoir des mesures pour aider les villes à décontaminer les terrains également, mais on a déjà des programmes pour ça. Donc, ça, ce n'est pas dans le projet de loi nécessairement.

Journaliste : ...juste pour une vérification, là, sur les terrains vacants, là, par exemple, comme vous dites, les logements qui sont vacants une partie de l'année, le maximum, c'est 1 % pour les terrains vacants? Ça va être un pourcentage qui va être déterminé au fil des...

Mme Laforest : Non, on va le déterminer. Puis il y a une autre mesure qui est importante aussi que...

Journaliste : En ce moment, il n'est pas déterminé, là.

Mme Laforest : Non, présentement, c'est 4 %...

Journaliste : Quatre fois le taux.

Mme Laforest : Quatre fois le taux présentement, c'est ça, on va aller là. C'est sûr qu'on va aller aux quatre votes, mais il faut discuter avec les oppositions.

Journaliste : ...

Mme Laforest : Dans le projet de loi, oui, ça serait quatre fois le taux, mais on va discuter avec les oppositions, évidemment.

Journaliste : Est-ce que c'est réglé, la question, là, des outils fiscaux pour les municipalités, tu sais, qui réclamaient... ou est ce que ça, c'est plus une nouvelle... une première étape d'un processus qui pourrait se poursuivre? Est-ce que le gouvernement pourrait décider d'aller encore plus loin en donnant des nouveaux outils fiscaux ou vous considérez que c'est comme réglé, là?

Mme Laforest : Bien, dans le projet de loi, il y a quand même... C'est ça, comme je le mentionnais, ça fait quand même cinq ans. J'ai la chance d'avoir les demandes des municipalités, puis aussi, bien, comme gouvernement, il faut faut protéger les citoyens parce que c'est sûr, comme il y a l'encadrement également de la taxe de redevances, parce que dans certaines municipalités, présentement, la taxe de redevances est beaucoup trop élevée. Donc là, c'est sûr qu'on vient encadrer la taxe de redevances, ce qui veut dire qu'un promoteur qui veut faire un projet dans une ville, une municipalité, il n'y a pas de maximum pour rétablir la taxe de redevances par logements. Donc là, on se dit : C'est sûr que si on veut inciter les promoteurs à construire, il faut aussi que la mesure de la taxe de la redevance soit bien encadrée. La taxe de redevance existe depuis 2016, mais là on va bien l'encadrer dans le projet de loi aussi pour éviter d'avoir des montants trop élevés.

Journaliste : Pouvez-vous nous donner un peu de contexte par rapport à ça? Est-ce que... Des exemples, dans le fond, où ça a dépassé les limites.

Mme Laforest : Oui. Bien, il y a certaines municipalités, par exemple, qu'on peut demander jusqu'à 25 000 par logement, ce qui veut dire qu'une municipalité va dire : O.K., on accepte votre projet, votre immeuble, exemple, de 50 logements, sauf que, par logement, municipalité, moi, ça me coûte x montant pour amener les infrastructures en eau. Alors, moi je vais te demander un montant par logement. Puis ça, c'est correct aussi parce que, veux veux pas, un nouveau promoteur qui arrive dans un quartier, parfois, souvent, il faut ajuster pour ajouter des infrastructures en eau. Sauf que, là, il y a certaines municipalités que les montants qui sont demandés sont trop élevés. Ça fait que les promoteurs disent : Comment voulez-vous qu'on puisse être intéressé de construire si les villes demandent trop au niveau des redevances? Ça fait que, ça aussi, on va l'encadrer dans le projet de loi.

Journaliste : Concernant les logements vacants, on a entendu beaucoup d'histoires d'horreur ces dernières années, là, de logements sociaux vacants. J'ai vu que c'était abordé dans le projet de loi, mais dans le jargon juridique m'a un peu perdu. Pouvez-vous nous dire si votre projet de loi affecte ces cas-là ou pas?

Mme Laforest : Au niveau des logements sociaux?

Journaliste : Les logements sociaux qui relèvent des offices municipaux d'habitation qui sont vacants. On en voit beaucoup, là.

Mme Laforest : Bien là, c'est sûr qu'au niveau des logements sociaux, ça... je ne prendrai la parole pour ma collègue, sauf que, dans le passé, les logements sociaux qui étaient vacants, il faut être très très prudent parce que les logements sociaux vacants sont gérés par la Société d'habitation du Québec. Et la plupart du temps, ces logements-là doivent être rénovés. On parle, par exemple, de HLM. Vous savez, quand on est arrivé il y a cinq ans, il y avait plusieurs HLM qui étaient barricadés, ces logements sociaux là. Donc, depuis cinq ans, qu'est ce qu'on fait, c'est qu'on les rénove. Puis, à ce moment-là, on les remet tout de suite sur le marché.

Journaliste : Je reviens sur les logements vacants. Vous utilisez... cas de figure, là, pour bien saisir. Quelqu'un à un chalet à La Malbaie, sur le chemin des loisirs, à côté de Mont Grand-Fonds, il va là une fois de temps en temps, loue le reste du terrain. Est-ce que, ça, ce serait visé?

Mme Laforest : On ne touche pas aux chalets.

Journaliste : Donc, résidences principales, si je comprends bien.

Mme Laforest : Oui.

Journaliste : O.K. Je ne sais pas, je suis dans Villeray, j'ai un triplex, il y a un logement que je garde, une fois de temps en temps, mes parents viennent me visiter à Montréal. Je garde ça... je ne loue pas vraiment, est-ce que c'est visé, ça?

Mme Laforest : Bien, il faut toujours penser à revenir aux 180 jours. Si le logement n'est pas loué plus de 180 jours par année, parce qu'il fallait quand même respecter les gens qui voyageaient au Québec, à l'extérieur du Québec, bien, il faut toujours se fier, là... Donc, c'est très, très simple, là. Le logement n'est pas utilisé plus de 180 jours, la municipalité va pouvoir... Puis là...

Journaliste : ...1 % s'applique sur la valeur de l'immeuble.

Mme Laforest : Oui, puis c'est vraiment important cette mesure là, parce qu'il y a trop de logements présentement qui sont conservés pour faire soit de la sous-location... pour faire de la location, mais, maintenant, on est en période de crise du logement. Donc, cette mesure-là va inciter et inviter les propriétaires vraiment à mettre les logements à l'année loués. C'est vraiment une bonne mesure.

Journaliste : Est-ce que vous pensez ce qu'on a chiffré, comment est-ce que ça pourrait augmenter le parc locatif accessible aux locataires ou pas nécessairement?

Mme Laforest : Non, on n'a pas de chiffres actuellement. Parce qu'il faut comprendre aussi que ce sont les villes avec leur service d'inspection qui vont savoir exactement... Puis il y a déjà des registres dans les municipalités pour savoir quel logement est loué, quel logement n'est pas loué, puis, évidemment, je travaille avec ma collègue au Tourisme, là. Il y a déjà des villes qui ont leur registre. Maintenant, ça va se faire avec les services également d'inspection dans les municipalités.

Journaliste : ...Mme Laforest, les villes continuent de dire qu'elles manquent d'argent pour tout, là. Ce projet de loi là, que vous déposez aujourd'hui, à quel point il va leur donner de la marge de manœuvre financière additionnelle pour que, dans les prochaines années, on ne se retrouve pas toujours avec cette discussion-là de on manque d'argent, faites-en plus. Est-ce que ça, ça règle le problème?

Mme Laforest : Bien, j'adore votre question. Parce que quand je parlais tantôt du point de croissance de TVQ... Le point de croissance de TVQ, il faut comprendre que d'ici 2030, c'est 1 milliard, 1 milliard de dollars qui est redonné aux municipalités. Donc, quand que les villes disent : Bien, on n'a pas assez de moyens financiers, on a juste la possibilité d'avoir la taxe foncière. Bien, maintenant, le point de croissance de TVQ... puis c'est une excellente mesure, là. Il n'y a pas... ça ne s'est jamais fait dans le passé qu'on l'inclut dans la loi.

Journaliste : Mais il était déjà offert de toute façon. Donc là, je comprends qu'on le pérennise, là.

Mme Laforest : C'est ça.

Journaliste : Je comprends qu'il est enchâssé dans la loi. Ça, c'est correct. Mais les mesures de plus que vous ajoutez, là, par exemple pour le logement, pour les terrains vacants, tout ça, quelle marge de manœuvre financière de plus ça va réellement leur donner pour qu'elles soient davantage autonomes financièrement puis qu'elles arrêtent année après année de dire : On a besoin de plus d'argent, on en manque?

Mme Laforest : Oui. Bien, en fait, là, il faut comprendre qu'il y avait trois demandes vraiment particulières des municipalités. Il y avait le logement, l'adaptation pour les changements climatiques et l'itinérance. Donc là, c'est sûr que je ne peux pas dévoiler la mise à jour économique, mais il va y avoir des montants, sûrement, dans ces secteurs-là... C'est une priorité, évidemment, surtout les personnes en situation de vulnérabilité. Et tout de suite, en même temps, le projet de loi fiscalité va avec les montants qui seront donnés, offerts aux municipalités. Les mesures fiscales qui sont demandées depuis des années et des années, le point de croissance de TVQ, moi, je suis totalement en confiance que les maires et mairesses ont maintenant... auront tous les outils fiscaux et financiers pour, disons, bien travailler avec leurs citoyens. Puis il y a une question d'autonomie municipale. Moi, j'ai totalement confiance. Puis je regardais ça hier avec qu'est-ce qui s'est passé, l'entente à 93 % votée, le point de croissance de TVQ, les mesures également en habitation qu'on va donner... parce qu'il faut comprendre qu'on travaille également avec ma collègue France-Élaine Duranceau. Donc, maintenant, je crois que les villes... Ça boucle...

Journaliste : ...ça ne vous dégagera pas ce projet de loi là d'avoir un pacte fiscal aux quatre ans quand même?

Mme Laforest : Il n'y aura plus de pacte... Il n'y a plus de pacte fiscal aux quatre ans. C'est vraiment une entente pérenne. Puis il faut comprendre aussi... Ce qu'on veut changer, puis ce qu'on va changer, et ce qu'on a changé, c'est qu'un pacte aux quatre ans, il y a toujours une question de... Les municipalités redemandaient toujours au gouvernement, puis le gouvernement disait : Avez-vous tous les pouvoirs? Là, on s'est aperçu que les municipalités n'avaient pas tous les pouvoirs pour être autonomes dans leur ville. Alors, avec ça, les municipalités vont le faire. Il faut être très, très prudent, puis je veux vraiment le mentionner : Les villes, comme je vous l'ai bien expliqué, là, ne pourront pas taxer des montants... Les taxes seront bien encadrées, par exemple la taxe sur les redevances, ce sera bien établi.

Journaliste : Donc, est-ce que... Donc, est-ce que vous estimez répondre en tout point aux demandes des municipalités avec ce qui est annoncé puis avec ce que vous dites, là, l'itinérance qui va être dans la mise à jour économique?

Mme Laforest : Bien...

Journaliste : Avec tout ça, est-ce que vous répondez en tout point aux demandes des municipalités?

Mme Laforest : ...personnellement, je l'espère. Puis comme gouvernement on parle du point de croissance de TVQ, jusqu'à 1 milliard, on parle du Fonds région-ruralité. Ça, c'est vraiment énorme. Encore là, c'est un véritable fonds pour les villes. C'est 1,3 milliard pour les plus petites municipalités. Comme je le mentionne, il va y avoir des montants dans la mise à jour économique. Sauf qu'il y a vraiment... Si je peux dire, c'est vraiment une modernisation de la fiscalité municipale, mais en même temps, comme gouvernement, on a bien entendu nos villes, mais c'est sûr que c'est un travail de partenariat. Ça fait que j'ai confiance, nos maires et mairesses, je crois qu'ils vont être capables de très, très bien travailler sur...

Journaliste : ...

Mme Laforest : Ah! je suis convaincue. Je suis convaincue.

Journaliste : ...que vous répondez en tout point...

Mme Laforest : Je suis persuadée parce que veut, veut pas je suis avec elle depuis cinq ans, ça fait que moi, je crois vraiment, là, qu'on répond à la demande.

Journaliste : ...sur le droit des élus municipaux de faire affaire avec leurs propres entreprises, ça a été demandé.

Mme Laforest : Oui. Bonne question.

Journaliste : Oui. ...pouvez-vous nous dire un peu pourquoi que c'était nécessaire de faire cet ajustement-là puis un cas de figure peut-être.

Mme Laforest : Un cas de figure tout à fait simple. Des élus municipaux qui sont dans une municipalité... des élus municipaux qui sont dans une municipalité, par exemple de 400 habitants. Bien, parfois, il y a une station d'essence. La station d'essence appartient à un membre de la famille d'un conseiller municipal. C'est impossible d'aller... pour la municipalité aller chercher de l'essence dans cette station d'essence là. Donc, il y en a qui faisaient 50 minutes, la municipalité par exemple, pour offrir de l'essence aux camions de déneigement. Donc, tu dis : Ça n'a aucun sens, là. Donc, ça aussi, ce sera très, très bien encadré parce qu'on a déposé le projet de loi éthique et déontologie. Mais, en même temps, on s'est aperçu que les gens ne peuvent pas faire 50 minutes de route pour aller chercher de l'essence pour une petite municipalité de 300 ou 400 habitants.

Journaliste : Ça va encourager, j'imagine...

Mme Laforest : ...c'est tout à fait normal. Mais ça va être bien encadré également.

Une voix : Merci beaucoup.

Mme Laforest : Merci.

(Fin à 11 h 37)

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