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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Pascal Paradis, député de Jean-Talon

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 7 novembre 2023, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures)

M. St-Pierre Plamondon :Bonjour à tous! Donc, on revient aujourd'hui sur cette mise à jour économique du gouvernement. Donc, d'emblée, je veux dire qu'il y a des choses satisfaisantes dans cette mise à jour, il faut le souligner, notamment pour les banques alimentaires. C'est une bonne nouvelle que le gouvernement ayant entendu raison. On voit de belles choses aussi pour la lutte à l'itinérance. On voit des investissements supplémentaires pour l'adaptation aux changements climatiques, donc enfin le gouvernement prend au sérieux... semble prendre au sérieux cette question-là. Ça a pris un peu de temps, mais somme toute de bonnes nouvelles. Donc, il ne faut pas critiquer pour critiquer. Ce sont des ajustements qui répondent à plusieurs des questions des partis d'opposition lors des périodes de questions.

Il y a un angle mort que je veux souligner, c'est celui de l'accès à la propriété pour les premiers acheteurs. On voit, dans plusieurs juridictions dans le monde, des mesures vis-à-vis les taux d'intérêt ou l'accès à la propriété. Je rappelle que, sous la CAQ, le prix des maisons a augmenté de 64 %. Donc, en clair, ça veut dire que, depuis très longtemps dans l'histoire du Québec, on n'aura pas vu une situation comme celle-ci, des premiers acheteurs qui, en fait, ne le deviendront jamais. Une génération au complet qui n'aura plus accès à la propriété parce que c'est complètement inabordable en proportion des salaires qu'ils font. Donc, c'est un bris de contrat social. C'est une mesure injuste par rapport aux jeunes. Et je pense que le gouvernement, dans ses mises à jour budgétaires, dans son budget, a une responsabilité, celle de s'inspirer de ce qui se fait ailleurs pour permettre un accès à la propriété pour la nouvelle génération qui, pour l'instant, n'a absolument pas accès.

Deuxième point aussi, sur le logement social on annonce une bonification de 8 000 logements sur six ans, donc une moyenne de 1 300 logements de plus, et ça, ce n'est pas du logement social, là, c'est du logement abordable. Puis c'est assez nébuleux c'est quoi la définition. Mais supposons qu'on tient compte de ces 1 300-là, je rappelle que depuis que la CAQ est au pouvoir, on a construit 6 709 unités de logement social seulement. On a négligé la question pendant cinq ans. Et donc, avec les flux migratoires, l'augmentation de la population, l'offre supplémentaire de la CAQ de 1 300 logements dits abordables, là, avec tout le flou que ça implique en termes de définition, c'est nettement insuffisant. Ça ne corrigera jamais le retard engendré par la négation, par le fait que la CAQ s'est mis la tête dans le sable pendant des années en disant qu'il n'y avait pas de crise du logement, donc.

Et dernier point, au Parti québécois, on demande un fonds d'urgence pour les médias. Ça fait plusieurs années qu'on parle de la situation précaire de nos médias. Il n'y a toujours rien de concret de la part de la CAQ, et là, on le voit à plein d'endroits, des médias des compagnies médiatiques qui n'ont plus les moyens de faire ce qui est un service essentiel pour la démocratie, notamment en termes de journalisme. Donc, c'est décevant de ce point de vue là. Et on va maintenir la pression pour que nos médias aient les moyens de travailler.

Journaliste : Vous avez fait appel aujourd'hui, hier à une augmentation... une majoration, là, de l'offre gouvernementale pour répondre à la demande des syndicats. Dans la mise à jour, tout à l'heure, le ministre des Finances a été très clair, là, si on veut augmenter l'offre, il va falloir emprunter. Donc, le huit milliards récurrent est possiblement le maximum que le gouvernement peut investir dans la masse salariale de ses employés. C'est le message qu'il envoie ce matin-là. Qu'est-ce que vous lui répondez?

M. St-Pierre Plamondon :Si véritablement, et j'en doute honnêtement, là, mais si véritablement le ministre à budgété les prochaines années, en calculant l'appauvrissement de milliers de travailleurs au Québec, c'est son erreur. Minimalement, un budget prudent implique de ne pas appauvrir les travailleurs, de se maintenir minimalement à l'inflation. Si une erreur aussi grave a été commise, que de calculer l'appauvrissement de nos gens en éducation puis en santé puis en services sociaux, il y a des questions à se poser. Mais honnêtement, je pense qu'il y a une tendance du gouvernement à négocier sur la place publique, à faire toutes sortes de déclarations pour tenter d'influencer la négociation, donc il faut en prendre puis il faut en laisser.

Journaliste : Si vous étiez aux commandes, vous le prenez où, cet argent-là?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est-à-dire que le gouvernement fait un certain nombre de choix...

Journaliste : ...ma question.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, je veux dire...

Journaliste : On vous demande : Le Parti québécois, votre choix, c'est quoi?

M. St-Pierre Plamondon : Mon choix à quel niveau? Parce que...

M. St-Pierre Plamondon : Bien, vous prenez l'agent où, pour le donner aux employés de la fonction publique?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, c'est ça, on a déposé un cadre budgétaire lors de la dernière élection, on déposera notre cadre budgétaire. Il y a plusieurs choix budgétaires qui amènent un gouvernement à ne pas avoir les moyens de rémunérer correctement ses travailleurs, donc c'est un exercice beaucoup plus complexe, là, de choix à plein d'égards. Vous pouvez vous référer à ce qu'on a déposé pour la campagne électorale de 2022, on reviendra avec un cadre budgétaire. Mais soyez assurés que, dans un cadre budgétaire du Parti québécois, jamais on ne calculera à l'avance l'appauvrissement de nos enseignants, de nos infirmières et des travailleurs de l'État. Jamais on ne fera ça. Et, si vraiment M. Girard a fait ça dans ses prévisions budgétaires, il y a de graves questions à se poser. Ce n'est pas normal.

Journaliste : Mais vous voyez dans les prochaines années quand même que les prévisions de croissance économique ont été diminuées, là? On prévoit 0,7 % en 2024.

M. St-Pierre Plamondon : Oui, ce qui est même optimiste, compte tenu de certaines autres prévisions, là.

Journaliste : O.K. Donc mais ça entraînera une diminution des dépenses de l'État. Est-ce que vous craignez qu'on revienne à une forme d'austérité?

M. St-Pierre Plamondon : Non. Si vous regardez l'évolution projetée du ratio dette-PIB dans cette mise à jour budgétaire, il y a quand même des scénarios avec de la marge de manœuvre, donc, non, on ne se dirige pas vers de l'austérité. Maintenant, est-ce qu'on fait les bons choix dans le contexte d'une négociation qui, disons-le, est mal partie, là, ça, c'est une autre question. Mais non, si on regarde attentivement les chiffres, il y a quand même de l'espace.

Tu sais, somme toute, là, ce sont des budgets prudents, qui ne nous mènent pas dans des situations très difficiles, d'où le caractère inexplicable de la volonté du gouvernement d'appauvrir nos travailleurs les plus essentiels, là, ceux qui soignent nos malades, ceux qui éduquent nos enfants.

Journaliste : Vous avez parlé des mesures ciblées, mais vous n'avez pas mentionné le 282 $ en moyenne, là, d'aide fiscale pour les Québécois moyens. Est-ce que c'est suffisant pour aider les citoyens à faire face à l'inflation?

M. St-Pierre Plamondon : Non. Mais en même temps, est-ce que c'est une mauvaise mesure, est-ce qu'on va critiquer pour critiquer? Ce sont des mesures qui peuvent aider, donc... Mais tout le monde est très conscient, là, l'augmentation du panier d'épicerie, l'augmentation à la pompe et l'augmentation aux loyers, c'est beaucoup plus d'argent, un manque à gagner beaucoup plus grand que cette mesure-là. Mais je ne veux pas non plus critiquer pour critiquer, alors que certaines mesures sont quand même un pas dans la bonne direction, notamment, j'ai mentionné les banques alimentaires, l'itinérance. Il y a un certain nombre d'affaires qu'on a demandées puis qui sont là, donc il faut le mentionner aussi, là.

Journaliste : Mais on n'aurait pas dû en faire plus... pour s'assurer que la famille moyenne au Québec ne s'appauvrisse pas? Vous dites : il ne faut pas appauvrir les travailleurs de la fonction publique, mais là, le Québécois moyen s'appauvrit avec l'inflation qui dépasse...

M. St-Pierre Plamondon : Bien sûr. Bien, on a fait des propositions qui n'ont pas été retenues, là, par rapport notamment au panier d'épicerie, aider les familles à ce niveau-là. Mais en même temps, là, il faut prendre globalement la situation, il y a quand même certaines mesures du gouvernement. Mais, pour répondre très clairement à votre question, non, ce n'est pas des mesures en proportion du manque à gagner dû à l'augmentation des loyers, de l'épicerie et de l'énergie, ça, c'est certain.

Journaliste : Vous avez mentionné les banques alimentaires à deux reprises, c'est 21 millions pour des... cinq organismes qui font de l'aide alimentaire, mais 10 millions pour le réseau des banques alimentaires du Québec, alors que la demande, c'était 18. Donc, pour vous, le 10 millions, c'est suffisant?

M. St-Pierre Plamondon : Ah! bien là, c'est un éclaircissement que, peut-être dans la façon que c'est présenté dans la mise à jour budgétaire... Je vérifierai, mais le chiffre me semblait correspondre à ce qu'on demandait, là. Si vous me dites qu'en fait les sommes ont été scindées, je vais vous revenir là-dessus. Parce que, ça, moi, je ne l'avais pas compris de cette manière-là, dans quel cas, en effet...

Journaliste : Même chose pour l'adaptation aux changements climatiques, là, les villes vont recevoir le cinquième de ce qu'elles réclamaient. Est-ce que c'est suffisant?

M. St-Pierre Plamondon : Non, on a budgété beaucoup plus dans notre cadre budgétaire en 2022. En même temps, on partait d'un gouvernement qui avait peu d'intérêt pour cette question-là. Donc, je vais laisser les villes réagir, mais non .par rapport à l'ampleur des défis devant nous, puis on l'a vu, notamment, avec les feux de forêt puis toutes sortes de crises liées aux changements climatiques. C'est probablement insuffisant, mais c'est quand même un pas en avant. Donc, il faut aussi être mesuré, là. C'est un pas en avant. On est peut-être capable de faire avancer davantage le gouvernement en ce sens-là.

Journaliste : Vous avez parlé qu'il n'y avait pas de mesure pour les jeunes, en fait, qui voulaient devenir propriétaires. Vous avez dit vous inspirer de ce qui se fait ailleurs. Est-ce que le gouvernement devrait s'inspirer de ce que le fédéral a fait il n'y a pas si longtemps avec le CELIAPP, par exemple?

M. St-Pierre Plamondon : On va vous revenir. On est en train d'étudier un certain nombre de propositions. Rappelez-vous qu'on a proposé que, pour les dettes étudiantes... Parce que c'est vraiment une iniquité, là, puis c'est une génération, là, qui arrive sur le marché du travail, donc, avec de lourdes dettes, avec des taux d'intérêt très élevés. On a déjà proposé une manière de... d'une certaine manière, tasser les banques et faire en sorte que l'État offre des taux d'intérêt plus acceptables ou des taux d'intérêt quasi nuls. On est en train de travailler sur... de réfléchir à comment on va donner une forme d'accès à la propriété à cette nouvelle génération qui, pour l'instant, n'a aucun espoir de devenir propriétaire. On vous revient quand nos travaux terminés.

Journaliste : ...en disant : Le prix des maisons a augmenté de 64 % sous la CAQ. Est-ce que c'est la faute de la CAQ si le prix des maisons a monté?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, oui, dans la mesure où on est devant un déséquilibre de l'offre et de la demande. J'ai fait une longue publication sur la question des flux migratoires ce dimanche. Et c'est prévisible si on... Cette année seulement, là, on a 19 500 mises en chantier, on va recevoir minimalement 120 000 nouvelles personnes sur le territoire, probablement plus, dépendamment de ce qui se passe aux aéroports, pour les demandes d'asile, dépendamment d'autres facteurs. Évidemment que, quand on regarde l'offre et la demande et qu'on répète ce scénario-là sur plusieurs années, l'impact, c'est la hausse du prix des maisons, la hausse des loyers et la hausse de l'itinérance, qui a bondi par 44 % au Québec depuis que la CAQ est au pouvoir. On parle de 4 500 personnes en situation d'itinérance à Montréal seulement. C'est grave. Donc, oui, la CAQ a une responsabilité parce que ce sont des politiques publiques qui nous amènent dans de mauvaises politiques publiques qui nous amènent dans cette situation-là.

Journaliste : M. Marc Miller vous a qualifié d'opportuniste ce matin.

M. St-Pierre Plamondon : Vous voulez que je réponde? Écoutez, c'est le même...

Journaliste : Oui, vous avez le micro, là.

M. St-Pierre Plamondon : C'est le même Marc Miller qui maintient le cap de l'Initiative du siècle, avec 500 000 personnes par année, en disant que ces 500 000 personnes là construiront elles-mêmes leurs logements. Donc, si donner l'heure juste aux Québécois et dénoncer des politiques fédérales absolument irresponsables en matière d'immigration, c'est opportuniste, bien, je continuerai à être opportuniste au cours des prochaines années parce que c'est...

Journaliste : ...vous pensez de la sortie d'Adil Charkaoui cette fin de semaine?

M. St-Pierre Plamondon : Non seulement c'est inacceptable, mais j'aimerais rappeler le Code criminel. À l'article 319, il y a un article qui porte sur l'incitation publique à la haine. Jamais, jamais, au Québec, on ne devrait accepter qu'on puisse inciter publiquement à la haine envers d'autres personnes. Et donc je demande aux autorités de faire un suivi là-dessus, dans la mesure où l'article 319 du Code criminel me semble assez clair.

Journaliste : Sur l'immigration, puisque vous en avez parlé, qu'est-ce qui ne vous a pas plu dans les analyses que vous avez entendues hier? Avez-vous l'impression que vos propos ont été mal compris?

M. St-Pierre Plamondon : Mal rapportés. Donc, vraiment, c'est une longue publication qui apporte plusieurs précisions, études, nuances et qui, surtout, conclut en disant : Il faut vraiment distinguer les discussions sur les seuils d'immigration en proportion de la capacité d'accueil, logements, français, services de la question de l'accueil. Et le but, c'est d'accueillir convenablement, minimalement, en offrant un toit à tout le monde. Donc, quand on prend un texte qui est assez clair sur ces questions-là, il me semble, et qu'on rapporte les propos en disant que j'ai des propos dangereux, on me compare à des politiciens européens, on dit que... on me prête des intentions, alors que, clairement, j'essaie d'être le plus objectif, de citer des études, c'est une manière, en fait, non seulement de faire un procès d'intention, mais de contourner le débat de fond à savoir que l'offre de logements ne correspond pas au nombre de personnes qu'on accueille par année.

Il y a également un impact qui est détaillé par écrit par la Vérificatrice générale, par le Commissaire à la langue française sur les transferts linguistiques des allophones. On ne peut pas franciser tout le monde si on accueille un nombre illimité de personnes. Et il y a des impacts sur les services sociaux. Je faisais référence à la discussion qui a eu lieu au Danemark où les sociaux-démocrates ont ramené les seuils en fonction de la capacité d'accueil du Danemark. Ce sont des débats sérieux, des questions sérieuses, et je m'attends qu'on réponde sur le fond des choses et non pas sur une distorsion de mes propos, une déformation de mes propos pour me prêter des intentions. Ce n'est pas la première fois que je rencontre ce genre de technique là, et je trouve ça regrettable.

Journaliste : Mais certaines critiques portent sur le vocabulaire que vous employez à certains moments. Est-ce que c'était nécessaire, par exemple, de parler d'étranglement des finances des ménages?

M. St-Pierre Plamondon :Je ne me souviens pas si c'est le mot, mais, je veux dire, on parle des finances des déménages, là. Puis demandez aux gens comment qu'ils se sentent au niveau financier, là, ils sont pris... tu sais, dire... pris à la gorge pour parler des finances, là. On ne parle pas de... on parle juste des finances. Je parle d'une crise qui nous guette, qui est sans précédent. Tout le monde utilise le mot «crise du logement». Qui nie la crise du logement en ce moment? Elle va s'aggraver en raison de mauvaises politiques publiques.

Et ça... Mais je veux juste préciser, là, parce que c'est important pour moi, ça n'a rien à voir avec l'identitaire ni avec le nationalisme, c'est simplement une analyse objective de la qualité de nos politiques publiques et de l'aveuglement vis-à-vis ce qui est documenté par la Banque du Canada, la Banque de Montréal puis la Banque Nationale. Et donc je maintiendrai ce discours-là avec la volonté de parler de politiques publiques et non pas de prêter des intentions pour stigmatiser des intervenants, ce qui crée un climat très inconfortable de discussion de nos politiques publiques.

Journaliste : ...sur les universités, est-ce que Bishop's devrait avoir un traitement différent de Concordia et McGill?

M. St-Pierre Plamondon :Je pense qu'il faut être ouvert minimalement à écouter ce qui est proposé, parce que le cas de Bishop's est vraiment particulier, ce n'est pas du tout le modèle de McGill, Concordia. Je pense qu'il faut être flexible sur les moyens mais garder en tête l'objectif, à savoir que le financement des universités francophones n'est pas du tout celui des universités anglophones. Et, sur le plan du nombre d'étudiants allophones ou anglophones qu'on accueille par année, la réalité, c'est que ça a un impact sur l'écosystème linguistique de Montréal...

Journaliste : ...un aménagement particulier pour Bishop's.

M. St-Pierre Plamondon :À tout le moins, je pense, de bonne foi, on doit écouter ce que Bishop's propose et évaluer un cas qu'on peut qualifier de particulier, de très différent de ce qui se produit dans la région de Montréal avec les universités principales.

Journaliste : M. St-Pierre Plamondon, sur le tramway, il y a un sondage, ce matin, qui dit que 60 % des gens qui ont vu la nouvelle mouture, là, à 8,4 millions gérés par la ville réclament un référendum. Vous avez passé, M. Paradis aussi, là, la campagne dans Jean-Talon à dire : On veut attendre d'avoir les chiffres, on veut attendre d'avoir le plan. Là, c'est fait. Avec ce qu'on a en main, est-ce que les gens de Québec devraient avoir un référendum sur le tramway avec toutes ces données-là?

M. St-Pierre Plamondon :J'ai appris, en même temps que ce sondage-là, que ça fait 10 jours... puis vous me confirmerez l'information, 10 jours que la mairie de Québec veut rencontrer la ministre des Transports, Mme Guilbault, sans aucune rencontre.

Journaliste : Mais sur le référendum.

M. St-Pierre Plamondon :Je m'en viens. Donc, on a envoyé une missive à la mairie de Québec, au maire Marchand pour, nous, demander une rencontre. Parce que ce qui, à juste titre, fait... cause problème dans la population, c'est... Puis c'est gênant pour la CAQ, là, la CAQ aura mis sur pause un projet pour le contenir en deçà de 4 milliards de dollars. Ils ont redessiné eux-mêmes ce que le bureau de projet avait fait. Et on se retrouve, en raison de ce délai-là, à un projet qui coûterait au-dessus de 11 milliards si c'est un consortium, et peut-être ça coûterait 8 point quelques milliards si c'était fait par la ville. Mais là, là, on dépasse complètement l'inflation de 6 %, 7 %. Puis je veux bien croire que l'inflation dans le domaine de la construction est plus grande, mais la réalité, c'est qu'on a plus que doublé, on a même triplé le coût du projet.

Nous, on veut comprendre pourquoi et comment c'est possible, et on va vous revenir ensuite. Donc, à défaut de rencontrer... du côté du gouvernement, de rencontrer le maire et de poser ces questions-là, nous, on va faire le travail que visiblement la CAQ ne veut pas faire pour ensuite éclairer convenablement la population à savoir comment on a pu se retrouver avec un projet qui coûte désormais trois fois le prix de ce que ça coûtait originalement.

Journaliste : ...dans une campagne référendaire, bonne idée ou mauvaise idée?

M. St-Pierre Plamondon :Laissez-moi faire cette rencontre-là, puis, quand on comprendra davantage pourquoi on se retrouve là, je vous reviens.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : Good Morning.

M. St-Pierre Plamondon : Good morning.

Journaliste : If you look at the economic update, no checks but indexation, which... it's in the law. Is it enough, regarding the fact that 2024 will be difficult again for Quebeckers?

M. St-Pierre Plamondon : It is not enough in terms of how much money is for most of Québec families' budget, but yet, I mean, there are a certain number of measures that are in the right direction. So, it's not all negative if you look at certain fiscal measures and help homeless people, food supplies, and a few things that we've been asking for over the past weeks are indeed in that new budget. So, it's...

Journaliste : As Sébastien was saying, the Devil is in the details.

M. St-Pierre Plamondon : Indeed.

Journaliste : It's 20,8t millions of dollars, in 2024, for food banks like help. But you have faire des five different organizations, and the network... the food bank Network...

M. St-Pierre Plamondon : Was asking for 18.

Journaliste : ...was asking for 18 million dollars. And you have one Quebecker out of 10 that needs help. So, that's clearly not enough. It seems to be enough, but it doesn't.

M. St-Pierre Plamondon : Well, as it happens often, I'm going to check the facts before I get in...As it happens with the  numbers in immigration and as it happens currently with the negotiations in the public sector,  when the government gives figures, you can't really trust that it's the actual figure. So, if you, the journalists, and you tell me that the way it's announced is not exactly what's going on, give me a few minutes, we will check those facts and we'll get back to you.

Journaliste : C'est 32.

M. St-Pierre Plamondon :Oui, c'est ça, on est dessus, on est dessus, mais c'est parce qu'il est présenté comme étant le montant exactement qui est demandé. Donc, on va juste vérifier ça, puis le commenter par après. Mais ce serait regrettable à nouveau qu'on joue avec les chiffres. C'est arrivé à deux reprises, au cours de la dernière semaine, du côté du gouvernement.

Journaliste : Housing, their numbers there like it's many, many units will be built, but where... Are we going to  have the labor to do it? It's as if we are asking more help for homeless people and also for low-income households, and then you have to build those units, and we're late in the process. 

M. St-Pierre Plamondon : Yes.

Journaliste : So, do you think it's great on paper, but then in reality it may not happened.

M. St-Pierre Plamondon : In English, you say to little, to late. If you denied the crisis for four years, of course, when you wake up, you'll have the troubles, those problems. And your question shows that more immigration creates a solution for the lack of «main d'oeuvre», I'm sorry...

Journaliste : Labor shortage. 

M. St-Pierre Plamondon : ...for the labor shortage, you're exactly pointing out that a person working is also a person who's a consumer, and it pretty much, according to studies, equilibrates. It's pretty much equal. But then if your late by a million housing units until 2030, you need more labor. So, it can become a difficult situation to solve. But in the case of the CAQ, they've been denying the crisis for four years, and there is a cost to that. We're late, we're very late given the influx,  the number of people that we've been welcoming on the territory of Quebec.

Journaliste :   One last question. Because I'm representing the anglophone media right now. So, my last question is...

M. St-Pierre Plamondon : You have time. We have all our time.

Journaliste : The CAQ just... during the election campaign, announced twice checks and then an income tax deduction, like a reduction. Was that the right strategy knowing now that the economic growth is basically not there at all?

M. St-Pierre Plamondon : You ask the question, and I think you answered the question at the same time. I mean, obviously, if you make so that through tax cuts, 1.7 billion a year disappears in your budget, and you spend, because there were a lot of surpluses when they arrived in power, and you spend, you spend, you spend, obviously there is not much room left in the way they planned their situation, and it's going to hit probably at the same time. That situation will occur at the same time, then a difficult period from an economic standpoint. So, indeed, at the same time, I don't want to be too pessimistic on that issue because when you look at  the GDP per capita. There is a lot of... I mean, it's prudent, there is room. So, we're not in a... if we need to adapt, we have that space, that financial space to adapt to a more difficult economic period. So, I'm not too worried when I look to the figures overall.

Des voix : Merci beaucoup.

M. St-Pierre Plamondon : Merci.

(Fin à 11 h24)

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