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(Quinze heures dix minutes)
M. Fontecilla : Bonjour, tout
le monde. Donc, on a fait beaucoup de propositions, nous, à Québec solidaire,
dans le cadre de l'étude détaillée du projet de loi n° 31, qui fait...
suscite un grand intérêt au Québec, ça concerne la protection des locataires.
Et, en particulier, nous avons fait des propositions pour mieux protéger les
locataires aînés. La ministre de l'Habitation, Mme Duranceau, a dit de penser à
nos propositions, mais elle n'a donné, jusqu'à présent, aucune réponse.
Le projet de loi fini bientôt, et je pense
qu'il y a beaucoup, beaucoup d'aînés qui attendent impatiemment une décision de
la ministre Duranceau, qui demandent qu'on élargisse la loi Françoise David,
qui protège mieux les locataires aînés. On l'a fait en 2016. On est capable, en
2023, de moderniser, d'améliorer la loi qui protège mieux les aînés locataires
du Québec.
Bien, je donne la parole à Mme Porter, qui
va nous faire un témoignage. Allez-y.
Mme Porter (Nancy) : Bonjour.
Moi, j'ai reçu un avis d'éviction au tout début d'octobre, qui va être en
application à la fin juin. Moi, je suis complètement démunie face à ça, parce
que je vois les augmentations de loyer et je ne serai jamais capable de me
payer ça. C'est vraiment une grosse inquiétude pour moi, un stress. Je suis
bien où je suis. Ça va faire sept ans, en mars, que je suis là. Alors, je
trouve que c'est un geste gratuit, pour moi, mais qui m'amène à vraiment me
sentir, comme je le dis, démunie. Je ne sais pas si je vais être capable de me
trouver un salaire... ce n'est pas un salaire, un logement à mon prix que je
suis capable de payer, parce que j'ai quand même... je suis quand même à faible
revenu.
Alors, j'espère que la loi n° 31 va
passer pour moi mais qu'elle va passer aussi pour les autres. Les aînés... Tu
sais, ce n'est pas parce que je n'ai pas 70 ans encore... J'ai 67 ans, là,
tu sais, il me manque trois ans puis il me manque deux ans ou trois ans pour
que le 10 ans... si ça faisait 10 ans que je restais à mon logement,
et tout ça, ça fait qu'il me manque juste quelques années pour que ça
fonctionne, mais je trouve que... Je ne dois être sûrement pas la seule à être
dans cette situation-là. Alors, c'est vraiment déstabilisant puis c'est... on n'a
pas besoin de ça, là, d'être déstabilisé, puis aussi de savoir si je vais
arriver. Moi, j'ai une vieille auto de 2013, tu sais, je n'ai pas du luxe puis
je n'en ai pas besoin, mais je veux avoir un lieu où je vais être bien, où je
vais me sentir bien et je vais être capable de payer. Merci.
M. Fontecilla : Merci
beaucoup.
M. Zanetti : Merci. Mme
Porter, c'est une citoyenne de ma circonscription de Limoilou. Puis ce qu'elle
vit là, ça... on ne peut pas se permettre ça au Québec dans une période d'inflation,
dans une période de crise du logement. Quand on arrive à la retraite, les
revenus ne suivent jamais, surtout quand il y a de l'inflation galopante comme
ça. Puis, si en plus on se fait évincer puis qu'il faut qu'on se retrouve un
logement similaire pour 200 $, 400 $ de plus par mois, on s'appauvrit
de façon complètement inacceptable. C'est grave.
Les solutions à ça, elles sont simples,
elles sont claires, il s'agit de donner encore plus de portée à une loi qui est
déjà là et pour laquelle mon collègue, Andrés, a fourni des amendements. Je ne
comprends pas l'hésitation de la ministre. On veut vraiment qu'elle sécurise l'ensemble
des personnes aînées du Québec, là, qui, en ce moment, se demandent si, à un
moment donné, parce qu'ils sont locataires, ils vont subir une éviction et une
chute drastique de leur niveau de vie. Il faut arrêter cette incertitude-là, c'est
complètement inacceptable, c'est assez simple. Puis, quand la ministre parle de
garder une espèce d'équilibre, là, entre les propriétaires et les locataires, dans
ce cas-ci, je trouve ça complètement inacceptable comme argument. Et j'espère
qu'elle va se dépêcher à réfléchir et à adopter les amendements qu'on a
proposés. Merci.
M. Fontecilla : Merci
beaucoup.
(Fin à 15 h 13)