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(Onze heures vingt-neuf minutes)
M. Bérubé : Bonjour. Ici
Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia à l'Assemblée nationale du Québec.
Cette année, à nouveau, nous voulons discuter de l'enjeu de la santé des
hommes, du cancer de la prostate, de la campagne de Procure. Ce n'est pas la
première fois que nous permettons à ce bel organisme québécois d'être ici, à l'Assemblée,
pour passer un message.
Il y a quelques minutes, des représentants
des quatre partis représentés à l'Assemblée nationale se sont exprimés dans le
cadre d'une motion, et, aujourd'hui, on veut faire les rappels nécessaires pour
inviter les hommes à se faire tester, à veiller à leur santé. Et on a des
alliés, des gens qui sont passés par là, des femmes, des gens de nos familles
qui nous invitent à y aller.
Alors, je vous présente Isabelle Pagé, à
ma gauche, qui est la porte-parole de Procure depuis plusieurs années
maintenant, qui poursuit le combat de son père, Jean, avec beaucoup de ténacité
et beaucoup d'enthousiasme, et je la remercie pour ça. Et, à ma droite, Laurent
Proulx, qui est P.D.G. depuis plusieurs années aussi et qui, de sa présence,
tout au long de l'année, garde cette cause très vivante. Et elle l'est,
beaucoup, elle est de plus en plus populaire.
Alors, sans plus tarder, je céderais la
parole à la porte-parole, Isabelle Pagé, pour parler de la campagne de cette
année et des rappels importants à faire sur cette cause si importante pour les
hommes.
Mme Pagé (Isabelle) : Merci,
Pascal. Merci du soutien de l'Assemblée. C'est très significatif pour Procure
parce que, pour les hommes, c'est encore un cancer qui est tabou, c'est
encore... et ça, c'était la lutte de Jean Pagé, mon père, d'amener le cancer de
la prostate dans les chambres de joueurs de hockey, à l'extérieur, pour qu'on
puisse se rassembler, en parler, démystifier le cancer. Ce n'est pas le cancer
en tant que tel, souvent, comme les effets secondaires suite aux traitements.
Donc, c'est souvent la vulnérabilité des hommes qui est atteinte par ce cancer.
Papa a été diagnostiqué à 49 ans, il est décédé à 73 ans, ça va faire quatre
ans le 9 décembre, et il a, de tous les instants, voulu tendre la main à tous
les hommes. C'est maintenant 18 hommes par jour qui reçoivent au Québec un
diagnostic de cancer de la prostate. Alors, si vous regardez autour de vous,
là, si vous n'en connaissez pas, c'est parce qu'il y en a qui le vivent dans le
silence, ce cancer-là. Parce qu'à 18 hommes par jour, c'est certain qu'on a un
frère, un cousin, un collègue, un ami qui a reçu ce diagnostic-là.
Alors, c'est pour ça que Procure est là.
Novembre noeud-vembre, ça devrait devenir un symbole. C'est ce qu'on veut avec
le nœud papillon. Les femmes le portent, les hommes le portent, on le
démocratise, on le fait voir à tout le monde pour engendrer des discussions,
des échanges. Et, vraiment, on veut soutenir, informer et sensibiliser les
hommes. C'est ce que Procure s'est donné comme mission, entre autres.
Je vais céder la parole à Laurent Proulx, P.D.G.
de Procure.
M. Proulx (Laurent) : Merci,
Isabelle. Merci, Pascal. Merci aux membres de l'Assemblée d'avoir voté cette
motion-là extrêmement importante pour nous. Procure travaille sur trois volets.
Isabelle a mentionné la sensibilisation, l'information et le soutien, et la
recherche. On a investi au-delà de 3 millions, l'année dernière, en
recherche. Donc, tous les investissements qu'on a faits depuis 20 ans,
parce que Procure a 20 ans, c'est des investissements qu'on a faits dans
les centres de recherche québécois. Et, aujourd'hui, on maximise cette
recherche-là par des projets innovants.
Le deuxième volet, l'information et le
soutien, c'est un site web, chez Procure, qui est visité par plus de
100 000 personnes par année... par mois, c'est-à-dire, et qui est
utilisé à travers nos... toutes nos ressources sont utilisées à travers tout le
Québec. On a des webinaires, on a des capsules d'information qui sont aussi
accessibles.
Le troisième volet pour la
sensibilisation, la campagne l'a dit, c'est une campagne avec le nœud papillon.
Les gens portent... C'est une façon, si on veut, d'attirer l'attention,
d'engager la conversation. Mais, au-delà de ça, il y a des hommes qui souffrent
du cancer de la prostate et qui ont des conséquences liées à ce traitement-là.
Puis on veut attirer l'attention, sensibiliser les membres de l'Assemblée
aussi, à savoir que, suite à un traitement, un homme a des risques d'avoir des
dysfonctions érectiles. Puis, dans à peu près 75 % des cas, les hommes qui
sont traités pour un cancer de la prostate ont de la dysfonction érectile.
Et on aimerait que l'assurance maladie
reconnaisse que la dysfonction érectile liée à un traitement du cancer de la
prostate soit traitée, mais il soit aussi accepté de pouvoir débourser les
frais associés à ce traitement-là. Aujourd'hui, pour un... juste pour une
pilule pour un traitement, c'est 15 $. On parle d'à peu près de 700 $
par année par patient. Alors, je pense que c'est important d'éviter que nos
hommes se retrouvent dans une situation d'anxiété, de stress et qu'ils puissent
avoir accès à cette médication-là sans la payer.
Alors, je remercie encore les membres de
l'Assemblée de nous avoir accueillis aujourd'hui. C'est vraiment une occasion
unique pour nous de sensibiliser les Québécois à cette maladie qui touche
18 Québécois par jour.
M. Bérubé : Je vais conclure
avec quelques mots, rappeler la campagne Procure tout au long du mois de
novembre, l'achat du nœud papillon, qui est différent à chaque année. Alors, si
vous en avez un d'une autre année, vous le conservez. Plusieurs ont des
collections. Cette année, c'est celui-ci qui est en vente. À peu près tous les
membres de l'Assemblée nationale en ont achetés. Puis on peut donner tout au
long de l'année, les dons restent au Québec.
Et c'est l'organisme qui est... le seul qui
est reconnu, au Québec, pour l'ampleur de son engagement, donc les gens peuvent
avoir confiance. C'est une longue tradition avec l'Assemblée nationale. Et je
remercie Isabelle et Laurent de faire ce travail avec combien d'autres. Il y
avait un kiosque aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Donc, voilà, à nous, les
hommes, de prendre des précautions, de se faire tester et de s'assurer qu'on
puisse rester en santé, comme le chef du Parti québécois, que je vois, avec qui
j'ai eu cette discussion, avec qui j'ai eu cette discussion tout à l'heure, et
je m'arrête là. Il est aussi conscient que moi de la cause. Merci beaucoup.
M. Proulx (Laurent) : Merci.
Mme Pagé (Isabelle) : Merci,
Pascal. Merci.
(Fin à 11 h 35)