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(Onze heures cinquante et une minutes)
M. Derraji : Bonjour, tout le
monde. Bon début de semaine. Je suis accompagné de mon collègue Enrico Ciccone,
porte-parole en sport. Et aujourd'hui on veut vous reparler de la dernière
décision du gouvernement par rapport aux Kings de Los Angeles.
Le mot qui me vient à l'esprit... qu'aujourd'hui
notre ministre des Finances a perdu sa crédibilité dans ce dossier. Je m'attendais
à une autre décision à 10 heures aujourd'hui, mais malheureusement on voit
très bien que, vu ce qui se dit à l'intérieur du caucus caquiste, presque on
n'a aucun appui, le premier ministre aujourd'hui a décidé d'envoyer le... son
ministre des Finances pour essayer d'expliquer une décision qui ne tient plus
la route. C'est une décision gouvernementale que plusieurs ministres n'appuient
pas. On a qu'à penser aux propos de Mme Geneviève Guilbault, de
M. Bernard Drainville, et même le député de Jonquière qui parlait d'un
mauvais timing.
Donc, la question qui se pose :
Est-ce que la CAQ qui craque, les services publics qui craquent de l'extérieur,
est-ce que la CAQ est en train de craquer avec les Kings de Los Angeles et que
ça les pousse même à oublier la solidarité qui a déterminé le caucus caquiste
des cinq dernières années? Mais on va leur offrir une chance aux députés
caquistes, on va leur offrir une chance de démontrer qu'ils écoutent le peuple,
qu'ils écoutent ceux et celles qui les ont élus. Ce mercredi, ils vont avoir la
chance de dire haut et fort qu'ils ne soutiennent pas la décision d'appuyer les
Kings de Los Angeles de venir au Québec et d'appuyer la décision de leur
ministre des Finances de payer avec les fonds publics leur arrivée. Donc, la
motion du mercredi que le Parti libéral déposera à partir de cet après-midi va
permettre aux élus caquistes de démontrer si c'était un mauvais timing. Moi, si
un élu dit que c'est un mauvais timing, je m'attends à ce qu'il se lève jeudi
matin... et voter pour cette motion et dire à son gouvernement : Ce n'est
pas une bonne décision.
Donc, encore une fois, on voit un
gouvernement qui utilise des fonds publics. Et je dirais encore une fois à M.
le ministre des Finances : Oui, c'est son projet, oui, c'est lui l'initiateur,
mais ce n'est pas son argent qu'il utilise, il utilise l'argent du public. Sur
ce, je laisse mon collègue pour ajouter quelques mots aussi.
M. Ciccone :Merci beaucoup, Monsef. Alors, bonjour, tout le monde. J'étais...
Je vous dirai bien franchement, ce matin, quand j'ai entendu dire que le
ministre des Finances était pour vous rencontrer aujourd'hui, je me suis dit...
j'étais encouragé. Je me suis dit : Bon, le ministre a vu que sa décision
était unanime, unanime de façon négative, et que... il va faire amende
honorable aujourd'hui. Ce n'est pas ce qui s'est produit, il en a rajouté une
couche.
Il y a un de vous... une de vous, pardon,
qui a posé la question, elle a dit : Est-ce que vous avez des regrets dans
cette décision-là ou dans cette négociation-là? Sa réponse a été tout
simplement épouvantable. Il a dit : Bien, j'aurais aimé mieux que ça me
coûte entre 2 et 5 millions de dollars. C'est pathétique, comme
réponse.
1 $ est 1 $ de trop dans cette
négociation-là. On n'a pas besoin de mettre de l'argent public pour une
industrie qui est milliardaire. Ça n'a pas de bon sens. Alors, aujourd'hui, ce
que je regrette, c'est que le ministre Girard en a rajouté une couche. Et ça
prouve sans l'ombre d'un doute que ce gouvernement-là, depuis plusieurs années,
notamment depuis les derniers mois... que ce gouvernement-là est complètement,
mais complètement déconnecté et a de la difficulté à gouverner. Merci.
M. Derraji : Prêts à prendre
vos questions.
Journaliste : M. Ciccone, l'opportunité
que ça représente de faire voir le Centre Vidéotron, les infrastructures, le
marché de Québec pour un potentiel retour des Nordiques, estimé par le ministre
à 10 %, selon vous... Est-ce que son estimation du retour, de la chance du
retour du hockey professionnel à Québec, c'est juste et ça justifie la
décision?
M. Ciccone :Un, je ne comprends pas d'où il a pris cette estimation-là.
Ça, c'est la première des choses, mais la chose que je vous dirai sur le retour
des Nordiques... qui n'est pas nécessairement l'enjeu, aujourd'hui, là,
honnêtement, c'est parce qu'on essaie d'amener une mauvaise décision vers,
justement, la venue des Nordiques, mais je vous dirai simplement ceci, sur les
Nordiques : Moi, j'ai été, dès la première seconde de TVA Sports, quand TVA
Sports est arrivé dans le paysage public... et c'était dans le but d'avoir une
équipe de la Ligue nationale ici à Québec. Et la première chose que notre grand
patron, le grand patron de Québecor, vous le connaissez tous, nous avait dit,
nous, les analystes... Ne parlez jamais des Nordiques publiquement et de la
venue à Québec. Pourquoi? Parce que la ligue nationale, M. Bettman, M. Daly, le
Conseil exécutif n'aiment pas avoir ce genre de questions là, n'aiment pas
négocier sur la place publique.
Alors, ça vous prouve encore une fois
aujourd'hui que la CAQ, qui est populiste, électoraliste, essaie de faire
plaisir aux gens de Québec, encore aujourd'hui, qu'ils ne savent pas du tout
comment ça fonctionne, les négociations avec la ligue nationale.
Journaliste : Donc, ça nuit à
la ligue, ça nuit au potentiel retour des Nordiques, ce qui se passe là, là?
M. Ciccone :Écoutez, le message qui a été envoyé, là, à la ligue
nationale, là, parce que, là, les gens vont être là, là, je veux dire, les gens
de Québec aiment, j'imagine que ça va être plein pour les deux... Puis je suis
content, là, je suis content de voir ça, là. La seule chose que je trouve
plate, c'est que les Québécois vont payer deux fois, là, celui qui a acheté un
billet va payer deux fois, va payer deux fois, mais...
Journaliste : Comment est-ce
que vous pensez que la Ligue nationale réagit? En ce moment, là, ils voient ça
dans leur bureau, toute la controverse, comment ils réagissent à ça?
M. Ciccone :Quand tu vois l'État qui est obligé de payer pour faire
venir une équipe... Puis moi, je dis : Tout le monde aime Québec, là. On a
juste à les inviter, là, puis trouver une équipe à chaque année qui va venir
ici à Québec, là. Il y a des compagnies d'investissement, il y a des compagnies
de gestion de grands événements qui vont être capables de faire venir les
équipes, si elles ne sont pas trop gourmandes, soit dit en passant, mais quand
vous voyez, dans les bureaux de la ligue nationale, que l'État est obligé de
payer une équipe pour venir jouer, bien, ça prouve que ce n'est pas assez
solide, alors que c'est faux, alors que c'est faux.
Journaliste : Donc, ça nuit
vraiment, ce qu'ils font en ce moment, ça nuit au retour des Nordiques?
M. Ciccone :Indirectement. Indirectement. Ça ne les aide pas parce que
ça envoie un message qui est faux, ça envoie un message qui est faux, parce qu'on
est capable de recevoir une équipe de la ligue nationale ici, mais, quand on
dépense de l'argent, c'est comme si on quêtait pour avoir une équipe, avoir des
matchs de hockey ici, à Québec, ce qui est complètement faux.
Journaliste : Puis quand vous
voyez le ministre des Finances, le premier ministre, dire : On fait ça
parce qu'on veut envoyer un signal à la ligue nationale. Vous dites : La
LNH n'aime pas ça négocier publiquement. Comment ils réagissent? Comment M.
Bettman et son entourage réagissent à voir des gens leur mettre de la pression
publiquement comme ça?
M. Derraji : Bien, écoutez,
ce que mon collègue vient de dire : Moi, à la place de M. Éric Girard, je
vais prendre le téléphone, je vais appeler mon collègue Enrico Ciccone avant
parce que ce qu'ils sont en train de faire... Moi, j'ai parlé avec lui au début
de la semaine. Ce qu'il m'a raconté, je lui ai dit : Bien, écoute,
pourquoi ils font ça? On a un collègue à l'intérieur de l'Assemblée nationale
qui était de l'autre côté, qui jouait dans la Ligue...
M. Ciccone :La Ligue nationale.
M. Derraji : ...la Ligue
nationale. La ligue nationale, oui.
M. Ciccone :C'est un joueur de soccer, c'est pour ça.
M. Derraji : Oui. On s'entend
surtout sur ça. Bien, écoutez, il vient de faire la démonstration que ce que
Québec fait, ce que François Legault et Éric Girard font avec l'argent public
nuit, n'aide pas à l'arrivée des Nordiques à la Capitale-Nationale.
Journaliste : Bien, M.
Ciccone, le ministre a dit ce matin : C'est ça que ça coûte, les jets, les
hôtels, la bouffe. Vous connaissez le secteur. C'est-u vrai ça?
M. Ciccone :Oui.Merci de la question. Vous parlez à un gars qui
a justement traversé ce genre d'événement là. Dans ma carrière de 10 ans
dans la Ligue nationale, j'en ai fait des voyages à l'étranger. On a visité
d'autres villes. On a visité notamment Bathurst, si je ne me trompe pas, avec
les Capitals de Washington. Également, avec le Lightning de Tampa Bay, on est
allés en Autriche. Et hier, par déformation professionnelle de mon ancienne
carrière dans les médias, j'ai fait le tour des dirigeants, et j'ai posé la question,
entre autres, à un grand de ce monde du hockey, M. Phil Esposito, qui est très
coloré d'ailleurs, puis je lui ai demandé : Quand qu'on est allés en
Autriche, là, j'ai dit, qui qui a payé? Bien, il dit : C'est moi qui a
payé, c'est l'équipe qui a payé, c'est nous autres qui a défrayé les frais.
Oui, mais j'ai dit : Quand on est arrivés là-bas, j'ai dit, il n'y a pas
le gouvernement, on était à Vienne, à Innsbruck, il n'y a pas quelqu'un qui a
payé pour ça? Il a dit : Bien, pas du tout, la seule chose que j'ai
demandée, moi, pour nous aider, là, c'est que les recettes des deux matchs
qu'on a joués contre les Sabres de Buffalo, qu'ils nous en donnent un peu. Ça
fait qu'ils ont séparé les recettes puis ils sont arrivés kifkif. Ce n'est pas
au gouvernement puis à l'État de payer une industrie qui est milliardaire.
Journaliste : Est-ce que vous
considérez que...
M. Ciccone :
Pardon?
Journaliste
: Les
joueurs n'ont pas besoin de ça?
M. Ciccone :Bien, je ne vais pas mettre les joueurs là-dedans parce que
ce je veux dire, c'est les équipes, là, dans le fond, c'est les équipes qui
sont bénéficiaires, là. Mais si vous me dites : Est-ce que les équipes
sont capables de payer le lunch? Je pense que oui.
Journaliste : Dans ces
négociations-là, est-ce que vous considérez que le Québec s'est fait avoir dans
la négociation?
M. Ciccone :Bien, je vais vous dire une chose, je vais être poli, là,
je veux être poli, Monsef...
M. Derraji : Oui, tu l'es
toujours.
M. Ciccone :Je vais vous dire qu'après l'annonce, là, avec Luc
Robitaille, puis M. Tremblay de Quebecor, là, puis M. Julien qui était là
aussi, je suis persuadé, là, je suis persuadé, sans l'ombre d'un doute, là,
quand M. Girard, embarqué dans sa limousine, là, il y a dû avoir un «high five»
de M. Tremblay puis Luc Robitaille, ça, c'est clair, ça, c'est clair, là. Ça,
c'est clair puisque c'est du jamais vu, c'est du jamais vu.
Journaliste : Juste une
petite question. Vous avez dit, tout à l'heure, vous ne comprenez pas le
10 % de chance du retour des Nordiques.
M. Ciccone :Oui.
Journaliste : Vous qui
justement avez été l'autre côté, vous connaissez encore des gens dans
l'industrie, vous l'évaluez à combien, les chances de retour des Nordiques?
M. Ciccone :Mme Lajoie, je n'ai pas de... je ne peux pas, je ne peux
pas. Je n'ai pas de chiffre, là. Je ne suis pas actuaire.
Journaliste : C'est-tu plus?
C'est-tu moins?
M. Ciccone :La seule chose que je vous dirai, c'est que, s'il y a une
manifestation pour faire revenir les Nordiques, ici, à Québec, là, je vais être
le premier avec une pancarte, là.
M. Derraji : Je vais être
avec toi aussi.
M. Ciccone :Je veux... je l'ai toujours dit publiquement, ça fait
22 ans, 23 ans que je dis, quand je suis dans le monde des
médias : Il faut ramener les Nordiques, il faut que les Nordiques... À
savoir, c'est quoi les chances? Je ne le sais pas.
La seule chose que je dirai également,
c'est que ce n'est pas M. Bettman, là, qu'il faut convaincre, là. Le plus grand
allié, le plus grand allié de Québec, là, c'est M. Molson. C'est lui qui est au
conseil exécutif. C'est la voix qu'on veut entendre. C'est lui qu'il doit
mettre au varia. C'est lui notre plus grand allié, M. Molson. Parce que moi,
là, comme tout le monde, là, si j'étais le propriétaire du... Dans n'importe
quelle business, moi, je veux m'entourer de gens qui sont plus forts que moi.
La rivalité fait en sorte que ton équipe va toujours être meilleure, puis ça va
être bon pour le produit, ça va être bon pour nos jeunes Québécois ici. Ils se
cherchent une place parce que nous autres, à l'époque, là, on savait que si
jamais on n'était pas aussi bon que les autres, on avait peut-être une chance
de jouer pour deux équipes du Québec, puis ça, là, c'est la responsabilité de
nos équipes québécoises. Ça fait que le plus grand allié dans ça, de Québec,
là, c'est M. Molson.
M. Derraji : Mais par rapport
à votre... juste une... Un complément, Mme Lajoie, par rapport à votre
question, ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que l'utilisation des fonds
publics n'aide pas la cause. C'est ce que mon collègue essaie de dire depuis
toute la semaine, c'est que, un, c'est une mauvaise décision, sans étude de
retombées économiques, mais, encore une fois, ça éloigne le rêve des gens de la
Capitale-Nationale et de l'ensemble des Québécois d'avoir une deuxième équipe.
En fait, le gouvernement s'y prend de la mauvaise façon si on veut réellement
avoir une deuxième équipe au niveau de la Capitale-Nationale... une équipe à la
Capitale-Nationale.
Journaliste : Sur la grève,
est-ce que vous pensez que ça peut tenir longtemps, une situation comme celle
qu'on vit aujourd'hui?
M. Derraji : Bien, en fait,
j'espère que le gouvernement va accélérer les négociations. Nous saluons la
présence d'un conciliateur, qui va, justement, accélérer les choses. Mais
j'espère que le gouvernement va accélérer et de négocier de bonne foi. Ce que
j'entends, ce n'est pas uniquement les conditions salariales, c'est aussi les
conditions de travail. Donc, j'espère que le gouvernement va aller de l'avant
très rapidement, parce que les parents ne peuvent pas tenir toute la semaine
avec les grèves annoncées.
Journaliste : Est-ce qu'il
offre assez, le gouvernement? Est-ce qu'il offre suffisamment?
M. Derraji : Bien, écoutez,
si j'entends ce que les syndicats disent depuis le début, ils ont décrié,
depuis plusieurs semaines.... ils ont levé le drapeau. Encore une fois, est ce
que c'est une stratégie de M. Legault, une stratégie de confronter les
syndicats avec l'opinion publique? Est-ce qu'il compte que l'opinion publique,
rendue à un moment, elle va décrocher, elle ne va plus appeler les syndicats?
J'espère qu'on ne semble pas en train de faire un jeu politique.
Journaliste : Et les
oppositions, PQ, Québec solidaire disent que Mme LeBel ment quand elle parle du
14 et quelques pourcent, là, que, dans le fond, ce n'est pas ça, la hausse de
salaire moyen, là. Est-ce que c'est la lecture que vous avez de l'offre?
M. Derraji : Bien, en fait,
on n'est pas dans la table de négociation. Ce qu'on a sur la place publique, si
on peut l'interpréter, ce n'est pas l'inflation. Donc, le calcul que le
gouvernement fait est un calcul qui ne rejoint pas l'ensemble des syndicats.
Clairement, nous, ce qu'on dit depuis le début, c'est que, minimum, c'est
suivre l'inflation. Mais les syndicats n'interprètent pas la proposition
patronale, la proposition du gouvernement de la même façon si, le gouvernement,
il dit qu'il suit l'inflation. Mais j'ai l'impression que non.
Journaliste : Est-ce que le
Parti libéral va accepter, les députés du Parti libéral vont accepter
l'indexation de votre salaire?
M. Derraji : Bien, écoutez,
je n'ai pas reçu... Encore une fois, je ne sais pas d'où sort tout cela. Au
niveau de la CAQ, on m'a dit qu'il y avait des discussions la semaine dernière.
Nous sommes ouverts à avoir cette discussion. Là, maintenant, reste à savoir
comment est-ce que... par règlement, par projet de loi, je ne sais pas ce que
le gouvernement compte faire.
Journaliste : Mais vous, vous
seriez ouvert à ne pas toucher cette indexation?
M. Derraji : Bien, on est
ouverts à étudier ce que le gouvernement propose, parce qu'il y avait un projet
de loi qui a été déposé, et, justement, le projet de loi disait qu'on ne doit
plus jouer dans les salaires des députés. En fait, maintenant, ça suit une
règle. Maintenant, je ne sais même pas comment ils vont faire. Je suis comme
vous, j'ai eu l'information qu'il y avait une discussion à l'intérieur du
caucus. Mme la Présidente du Conseil du trésor a ramené ça à son caucus. Ils
négocient en parallèle. Moi, ce que je veux, c'est je ne veux pas lié à
l'autre, mais je suis ouvert. Nous sommes ouverts au Parti libéral à en
discuter. J'attends que le gouvernement nous informe de la façon avec laquelle
il veut procéder. Je ne sais pas comment encore, mais il me semble ouvert.
Journaliste :
Mr. Ciccone, if we can hear you on the
LA Kings, are you saying that Mr. Girard's decision to sign this contract could
actually harm Québec City's chances of getting the Nordiques back?
M. Ciccone :
Well, you know, this morning, when I
heard that Mr. Girard was coming in front of you, I was hopeful, because I was
thinking that Mr. Girard would come and, you know, rectify the situation, and
not only he didn't rectify it, but he proved that he didn't have a clue of why
the Quebeckers were unanimous
against that decision. He responded to a question of if he had regrets in that
negotiation, and he said that his regret was he should have paid between $2 and
$5 million. And the fact is that there's not a single dollar of the citizens
that should have been invested in that event. That's the... That's a problem
here.
Journaliste :
But his argument... well, one of his
arguments was that, you know, taxpayers already paid for the Vidéotron Center
to be built, it needs to be filled again... help that happen. What do you say
to that?
M. Ciccone :
Well, you know what, he talked, you
know... Ms. Sonia LeBel said, a few days ago... she talked about «amalgame»,
I'm sorry about not saying it in English, but what we heard today with Mr.
Girard... which he made a lot of those, a lot of those, saying about the World
Championship... hockey, the World Championship for women also, which are big
events, which are big events which put this city on the map. Talk about the
Pee-Wee tournament... generates about $14 million with an investment of
$250,000, you know. These are big events that bring people here, in Québec, but
I didn't hear not a single figure by the Minister about what will be the money
coming in from the outside in Québec City. I didn't hear a figure, that's a
problem.
Journaliste :
You are telling us that when you did
such preseason games, exhibition games, the cities that you visited... or the
public, the taxpayers were not paying for those fees. Can you tell us about
that? You covered your own hotel bills and... the team...
M. Ciccone : The team.
Journaliste
: ...for everything, yes.
M. Ciccone :
Well, you know, to my knowledge, and I
talked to the people, general managers that I had in the past, I talked to Phil
Esposito, and I said : Phil, you know... Because we went to... in Vienna,
you know, in Austria one year and... for a week with the Buffalo Sabres, and I
asked him, I said... they contacted me and they wanted me to go there, a
private company, they said : You know what? Why don't you guys come down
here? We want to bring some NHL games, and he said : That's fine, and he
paid his own way, he paid the way... paid their own way there, and the only
thing he asked... of course, when you're a businessman, you don't want to lose
money in a venture like that, so he said : You know what? What I'm asking
is that we split the money from the people paying for the game, and that's what
he did.
Journaliste
: ...
M. Ciccone : He's play the box office, and that's how he got... you know, he got
his money back or he made a little bit of money, but none of that money came
from the public.
Journaliste
: So, the taxpayers should not be paying to put three hockey teams up
in... Québec City...
M. Ciccone : Not in a business where you have billionaires. You don't do that.
You don't do that. I mean, it's the responsibility of the NHL, the NHL clubs to
go around, to go around and to present what they have, you know, because it's a
part of the education also. It's like the Montréal Canadiens, it's their
responsibility to go around the province of Québec, you know, to teach kids, to
show kids, you know, the example. You know, it's a business. I know... it sells
some shirts too, apparel. So, it's a part of the business, but they shouldn't
be... it shouldn't be the citizens who pay one dollar. One dollar is too many.
Journaliste :
What are you asking Mr. Girard to do
today?
M. Ciccone :
Well... You want to...
M. Derraji : Ah! you can go, you can go.
M. Ciccone : Well, you want to...
M. Derraji : The motion.
M. Ciccone : ...the motion?
M. Derraji : Yes, we will have a motion this Wednesday. So, we will give them
another chance. So, I think there is no more solidarity inside this caucus.
That's why he came today to say that it's OK to use the public money. But,
like, since last week, we saw so many ministers and MNAs that are saying to the
public : You know, it's bad time, it's not the good... the right thing to
do. So, we will ask all the MNAs, including the CAQ MNAs, to say no to Mr.
Girard and, like, to resign and to use this public money for something else. We
have so many things to do with this $8 million.
Une voix : ...
M. Derraji : O.K.? Merci.
M. Ciccone :
Merci.
(Fin à 12 h 11)