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(Huit heures vingt-trois minutes)
M. Bérubé : Bonjour,
tout le monde. Alors, aujourd'hui, la CAQ et les loisirs. Investir dans le hockey,
pour le ministre Girard, on l'a bien entendu hier, c'est une question de
feeling; pour la vice-première ministre, c'est une question de timing; pour
nous, c'est une question de jugement. Avec 10 % des chances d'obtenir un
gain, le ministre des Finances dit : On fonce. On engage l'argent durement
gagné des Québécois et Québécoises. 10 % des chances, ça m'apparaît de
bonnes probabilités. 10 %. Heureusement qu'il n'est pas chirurgien.
Écoutez, je veux bien que le ministre aime le hockey, je veux bien qu'il veule
impressionner les participants à son pool de hockey, mais là j'espère qu'il
réalise ce qui se passe présentement. Le symbole est fort. Ça parle de la
priorisation des dossiers. Ça parle de comment se prennent les décisions dans
ce gouvernement. C'est une décision qui a été prise par le Conseil des
ministres. Il ne faut pas être dupe de l'opération, là. Alors là, Eric, tu vas
aller en point de presse, parce que c'est avant la période des questions, puis
tu vas dire que c'est toi... c'est ta décision. Oui, mais on a pris ça au
Conseil des ministres, vous le saviez. Oui, oui, mais là, il faut régler ça.
Alors, c'est ça qui est arrivé. C'est une décision du Conseil des ministres, et
on a essayé de dire : Bien, on ne le refera plus. Mais on l'a fait quand
même, l'argent est engagé. Puis on a bien démontré hier, notamment avec l'exemple
du chef du Parti québécois, qu'à Stockholm, ça n'a rien coûté puis, en
Nouvelle-Écosse, ça n'a rien coûté non plus.
Alors, j'ai un message pour quelques
députés aujourd'hui parce qu'il y a une motion du mercredi, qui demande de
renoncer au financement. Alors, je m'adresse au député Éric Girard, celui du
Lac-Saint-Jean, qui dit que de financer le hockey, ce n'est pas dans les
valeurs de sa région. Bien, je l'invite à tirer des conclusions de ça lorsqu'il
viendra le temps de voter sur la motion du mercredi. Il parle des valeurs de sa
région, alors on lance le défi au député de Dubuc et à la députée de Roberval d'en
faire autant, alors pour défendre les valeurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Même
chose pour la Beauce, qui s'est levée hier. Luc Provençal qui dit que ça va
contre ces valeurs. Alors, on espère un front uni en Beauce. On n'y croyait
plus, mais les députés ont décidé de s'affirmer, ont décidé publiquement de
dire ce qui les animait. Et c'est correct, c'est sain. Vous vous souvenez qu'Émilie
Foster, qui a été députée de Charlevoix, avait dit que c'était souhaitable.
Bien, c'est... d'arriver. Continuez. Continuez parce que c'est sain.
Journaliste : Vous, vous l'avez
déjà fait, ça...
M. Bérubé : Oh que oui! Oui.
Journaliste : ...pour le projet
de loi n° 204?
M. Bérubé : Oui, je m'étais
abstenu.
Journaliste : Pourquoi?
M. Bérubé : Je vais y
arriver, là. Je finis ma présentation. Alors ça, c'est pour ce qui s'est passé
hier. Le premier ministre n'était pas de bonne humeur, mais, je veux dire, on
ne peut pas ignorer sa propre turpitude, là. Je veux dire, le premier ministre
a décidé d'aller de l'avant. C'est une décision collective, et la CAQ en est
solidaire jusqu'à avis contraire.
Aussi, bien, il y a une motion qui a été
présentée hier sur le français, qui a été battue par la CAQ. Alors, on attend
toujours leur plan pour le français. Je ne sais pas si vous avez une date d'ici
Noël. Nous, on n'en a pas, mais le français, lui, n'attend pas, puis il
continue de reculer. Et là il y a une brèche qui a été identifiée par Le Devoir
et qui n'a pas été comblée. Alors, on a tenté de faire quelque chose, et la CAQ
nous a dit non. Alors, ça va de mieux en mieux, et je pense qu'il y a des
indicateurs qui le démontrent. Voilà. Votre question.
Journaliste : Donc, c'est ça,
pourquoi vous n'aviez pas voté...
M. Bérubé : Ça fait 11 ans.
Je n'avais pas toutes les données qui me permettaient de prendre une décision
éclairée à l'époque.
Journaliste : Maintenant, en
rétrospective, est-ce que vous trouvez que c'était la bonne décision? Là, vous
avez des données qui fait en sorte que vous prendriez une autre position.
M. Bérubé : Le Colisée de
Québec était fini, ça prenait un autre amphithéâtre. Il se fait des spectacles,
hein? Il n'y a pas juste du hockey, là. D'ailleurs, remarquez-vous que le
premier ministre du Québec plaide beaucoup plus que le propriétaire de Québecor
puis les gestionnaires de Gestev pour des événements? Est-ce que vous les avez
entendus dire : Ça prendrait plus d'événements? Non. Ils font ce qu'ils
ont à faire.
Journaliste : Et donc vous
voteriez pour le projet de loi n° 204.
M. Bérubé : Bien, je veux
dire, c'est facile de spéculer après, mais avec les données que j'avais à l'époque,
d'autres collègues et moi, on avait décidé de s'abstenir. D'ailleurs, je veux
noter, contrairement à ce que le premier ministre a dit à deux reprises hier,
on n'était pas au gouvernement, on était dans l'opposition.
Journaliste : Mais en
rétrospective, vous dites : Maintenant, avec...
M. Bérubé : Je n'ai pas fait
cette réflexion-là.
Journaliste : Bien là, c'est
parce que vous disiez... J'essaie de comprendre, là, quelles données il
manquait pour éclairer votre...
M. Bérubé : C'était la
première fois qu'on avait une formule comme celle-là, ça impliquait un bail
avec la Ville de Québec puis je n'avais pas toutes les données. Donc, dans ce
temps-là, moi, je préférais m'abstenir.
Journaliste : ...à ce jour,
vous êtes toujours incapable de dire si ce projet-là est un bon projet. Donc, c'est
ce qu'on doit, conclure?
M. Bérubé : Ce que je peux
dire, collectivement, c'est que ça prenait un nouvel amphithéâtre assurément à
Québec. Le Colisée, c'était de commune renommée qu'il n'était plus en état, ça
prenait un amphithéâtre. Sur la méthode, est-ce que ça aurait pu être fait
différemment? Peut-être, mais je n'ai pas fait la réflexion dans les dernières
heures.
Journaliste : Dans les
écoles, les... qui... comme catégorie d'emploi pour lequel il y a une pénurie
de main-d'oeuvre, tous les autres professionnels qui viennent en aide aux
élèves en difficulté semblent, tranquillement pas vite, quitter le réseau
public. Comment changer la situation?
M. Bérubé : D'abord, ça, c'est
un domaine où il y a un ailleurs. C'est le cas pour les orthopédagogues, pour
les psychologues scolaires. C'est qu'on peut partir son propre cabinet de
consultation. On peut travailler dans le domaine industriel dans certains cas.
On peut avoir une formule qui nous convient avec les types de clientèles qu'on
veut, avec les heures qui nous conviennent. On peut aller dans le privé aussi.
Alors, comment? Bien, en leur donnant des bonnes conditions. Moi, j'ai un
exemple très concret. Il y a une psychologue scolaire à l'école Zénon-Soucy de
Matane, mon école primaire, qui m'a dit que, lorsqu'elle va prendre sa
retraite, puis c'est comme là, bien, il n'y en aura plus après ça. Donc, les
prochaines, elles ne veulent pas travailler dans le réseau public, c'est trop
chargé, les conditions ne sont pas bonnes. Alors, si on les paie mieux puis on
leur donne les meilleures conditions, tant mieux!
Hier, à Rimouski, j'ai rencontré une orthopédagogue
qui me disait : Moi, j'ai la chance de faire une seule école. Ça, c'est
rare. Souvent, ils font deux, trois, quatre, cinq écoles. C'est dur de suivre.
Donc, quand il y a des ailleurs, puis il y a un côté compétition au plan de
l'embauche, c'est sûr que de donner des bonnes conditions, c'est un argument.
Journaliste : Pour monter le
cadre financier des négociations, est-ce que le gouvernement doit, puisqu'il
dit que les finances sont serrées dans le contexte économique, revoir par
exemple ce qui fait que le Fonds des générations, repousser à...
M. Bérubé : Il le fait déjà.
Journaliste : ...repousser à
plus tard le retour à l'équilibre budgétaire? Que doit-il faire si pour
augmenter son cadre pour augmenter son cadre financier?
M. Bérubé : Sur le Fonds des
générations, il l'a déjà utilisé pour les baisses d'impôt. Donc ça,
effectivement, vous faites bien de le ramener. Il a utilisé sa marge de
manœuvre. Quand on utilise toutes les marges de manœuvre utilisées par le
gouvernement, notamment les chèques qu'il a envoyés en période électorale, ou
l'argent qui ne réclame plus des trop-perçus d'Hydro-Québec, ou des
négociations avec les médecins, il y a des marges de manœuvre. C'est sûr que...
Vous savez comment ça fonctionne, la négo.
Là, Sonia LeBel, elle a un chiffre. Elle sait jusqu'où elle peut aller. Elle ne
le sort pas tout de suite. Elle va le sortir plus tard. Puis, si ça ne marche
pas, mais ils vont aller en loi spéciale, moi, je pense que c'est comme ça
qu'ils s'enlignent, et peut-être qu'on en aura deux. On pourrait parler de la
santé, je veux dire qu'on aura deux lois spéciales d'ici la fin de la session
parlementaire. Le ministre Dubé a l'air pressé de régler ça. Alors, Joël va
vous en parler mieux que moi.
Journaliste : Vous croyez,
vous, avec les décisions de la Cour suprême, que le gouvernement va se lancer
dans une loi spéciale?
M. Bérubé : Je ne sais pas.
Journaliste : Actuellement.
M. Bérubé : J'en ai vu des
blocages.
Journaliste : Il l'a évoqué à
deux reprises. Une loi spéciale, c'est compliqué, là.
M. Bérubé : C'est une
hypothèse. Oui, mais, je... ça fait 16 ans que je siège ici, j'ai vu de
sortes de choses. Alors, c'est une possibilité qu'il ne faut pas éliminer.
Journaliste : Montez-vous
trop vite, trop tôt?
M. Bérubé : C'est-tu une
accusation?
Journaliste : Ce n'est pas
une réponse. Est-ce que vous montez trop vite, trop tôt?
M. Bérubé : Bien, c'est une
tendance, ça nous encourage. Devenez membre, www.pq.org.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a des caquistes qui vous appellent?
M. Bérubé : Pour prendre leur
carte de membre? Oui. Des anciens caquistes, mais ils étaient chez nous. Ça
fait que j'ai toujours pensé que c'étaient des péquistes qui allaient revenir.
Alors, vous savez ... vous voyez qu'il y a un transfert de gens qui ont cru que
la CAQ était une option, disons, stratégique pour battre les libéraux. Mais
là, ils ont compris que les libéraux sont battus, alors ils peuvent revenir
puis ils peuvent avoir l'original au lieu de la copie en matière de
nationalisme.
Journaliste : Ce n'est pas
seulement un vote de protestation?
M. Bérubé : Bien, écoutez,
poser la question des résultats du dernier sondage à l'ensemble des partis
politiques, j'aime mieux me retrouver dans notre situation, on a une montée
constante, qu'être dans la position des autres. Ça nous encourage. On n'en a
pas parlé spontanément. On s'est dit : Peut-être que la question va venir.
Mais c'est sûr que ça reflète ce qu'on entend de la population. Il y a une
alternative crédible qui se pointe. Mais notre défi, c'est d'être bon chaque
jour pour les Québécois. On ne souhaite pas le pire pour les Québécois. On
souhaite que le gouvernement prenne de bonnes décisions qui parfois vont le
rende populaire. C'est notre rôle. Et on aura amplement le temps, en 2026, de
commenter pendant 33 jours, ces questions-là. Mais, d'ici ce temps là,
disons que ça tend à démontrer qu'on fait les choses correctement, puis ça nous
fait plaisir parce qu'on a une très petite équipe pour faire tout ça, puis ce
n'est pas simple, mais ça nous encourage.
Journaliste : C'est vous qui
jouez bien ou c'est votre adversaire qui joue mal?
M. Bérubé : J'aime à penser
qu'on joue bien, et que les gens qui sont capables de comparer et dire :
Eux autres, ils sont meilleurs que d'autres. Puis savez-vous quoi? J'ai regardé
des députés de la CAQ hier, ils commencent à penser ça aussi. Ils regardent et
disent : Oh! Ils posent les bonnes questions, tu sais, puis je pense
qu'ils sont... ils sont un peu conscients que leur gouvernement a eu une très
grande popularité et que là, dans une situation plus normale, bien, on
s'aperçoit davantage que les orientations sont dures à suivre parfois, ou la
priorisation des dossiers.
Journaliste : Mme Mignolet,
elle a constaté hier que les élus se sont placés dans une situation d'apparence
de conflit d'intérêts par leur empressement, là, à activer la hausse de salaire
des élus.
M. Bérubé : Certains élus.
Journaliste : Dans le... Je
veux dire oui, mais bon, les élus, ils sont tous dans la même situation, peu
importe leur vote. Donc, elle fait ce constat-là. Moi, j'aimerais savoir, de
votre point de vue. Il faudrait corriger cette situation-là pour éviter cette
situation d'apparence de conflit d'intérêts? Ils sont encore capables de faire
ça?
M. Bérubé : Je vais rappeler,
puis Joël pourra m'aider. Très compliquée? Suis je capable de faire ça, jouer
la comédie là-dessus? On n'a jamais rien demandé, hein? Au début de l'année,
Simon Jolin-Barrette nous appelle en disant : Là, on va monter le salaire
des députés, allez-vous nous appuyer là dessus? Ça vient d'où? Notre caucus.
Ça, c'est une des mesures qu'ils ont adoptées pour faire plaisir à leur caucus
pour que tout le monde se sente bien, pour pas qu'ils aient envie d'aller
ailleurs. C'est ça, la vérité.
Nous, on n'a rien demandé. On est plongé
dans ce débat-là. On a voté contre le projet de loi. On ne va pas accepter plus
que le montant qui va être établi par la négo du secteur public, la moyenne.
D'ailleurs, on attend. Dès qu'on va avoir le chiffre, on va vous dire le
montant, ce que ça représente, puis où on va l'investir. À chaque fois, on est
confrontés à des décisions de caucus qui filtrent ou qui coulent puis là on nous
demande de commenter.
Je n'ai pas parlé à Simon Jolin-Barrette
de ça. Ce que je peux vous dire, vous avez devant vous les deux députés les
moins bien payés de l'Assemblée nationale, on ne s'en plaint pas, mais on se
plaint du fait que ces décisions-là manquent d'indépendance puis elles
proviennent du caucus de la CAQ au lieu de venir, dans le sens de votre
question, de l'extérieur, d'une plus grande neutralité.
Journaliste : Mais
Mme Mignolet constate que, peu importe leur vote, tous les élus actuellement
sont exposés à l'apparence de conflits d'intérêts. Donc, est-ce que, du point
de vue du Parti québécois, il faudrait corriger cette situation-là, s'il y a
quelque chose à faire qui est encore possible pour corriger ça?
M. Bérubé : Quand la Commissaire
à l'éthique parle, on l'écoute.
Journaliste : Donc, mais...
M. Arseneau : En fait, dès le
départ, ce qu'on a dit, c'est que c'est un comité indépendant qui devrait faire
le travail non seulement sur la rémunération, sur la question du salaire, mais
sur l'ensemble des conditions, parce qu'on sait qu'il y a la question des
primes, par exemple, là, qui sont données à ceux qui ont des fonctions
particulières, ça, ça n'a pas été regardé, ça a été indexé tout simplement en
même temps que le salaire. Ce qu'on disait, c'était... il y avait deux options,
d'une part, qu'on délègue ça à un comité complètement indépendant, d'autre
part, que l'application des conclusions d'une étude comme celle-là soit mise en
oeuvre pendant la prochaine législature à partir de 2026. On est toujours là,
mais entre temps il y a un gouvernement majoritaire qui a décidé de faire
autrement, pour plaire à sa base, à sa base de députés, j'allais dire, qui
évidemment voulaient de meilleures conditions salariales. Maintenant, s'ils ont
erré puis s'ils trouvent que d'avoir à la fois une augmentation de 30 %
puis une indexation la même année, ce n'est pas une bonne idée, bien, je suis
d'accord avec eux. Est-ce qu'ils doivent corriger? Probablement. Est-ce qu'on
va participer? On n'était pas partie prenante.
Journaliste : ...que ce soit
à la prochaine législature et Mme Mignolet a dit un peu hier que ça aurait
été un moindre mal finalement.
M. Arseneau : C'est ce qu'on
disait depuis le début.
Journaliste : Et ça, c'est
dans votre pouvoir, vous pourriez dire : Nous, on ne prend pas la hausse
tant que... sur cette session-ci.
M. Arseneau : Bien, c'est...
Journaliste : Est-ce que
c'est une option que vous pourriez envisager maintenant parce que...
M. Arseneau : Mais nous, on
ne changera pas notre point de vue. Ce qu'on a vu, c'est qu'il y a tous les
députés de la CAQ, et tous les députés du Parti libéral, et une partie des
députés de Québec solidaire qui ont décidé d'encaisser la hausse au complet.
Nous, on a pris le parti des employés de l'État en disant : Peut-être
qu'il y a une indexation qui doit être faite, et on va reprendre exactement la
même qui sera négociée dans le cadre des négociations actuelles du secteur
public. C'est ça, notre position.
Journaliste : ...prenez la
hausse. Vous, vous dites : Nous, on prend juste l'équivalent de la hausse
sur le 30 000 $...
M. Arseneau : C'est ça. Et
l'autre partie sera, comme on l'a déjà annoncé, là, versée à des groupes de la
société civile, des oeuvres de charité, et ainsi de suite.
Journaliste : Mais donc il
n'est pas question que vous renonciez à l'indexation qui serait prévue pour
cette année, là?
M. Arseneau : Nous, notre
position a été claire, il y a une indexation qui est donnée à la fonction
publique, et on prendra la même.
Journaliste : ...prendre,
parce que vous dites que votre position est claire, mais je n'étais pas capable
de l'expliquer en ce moment. L'indexation qu'il va y avoir, selon la loi, qu'il
devrait y avoir cette année, est basée, si je la... si je comprends bien, à
partir du nouveau salaire, là, celui que vous touchez depuis juin dernier,
c'est-à-dire qui a été augmenté de 30 %, là.
M. Arseneau : Ah, non, non,
c'est... O.K.
Journaliste : Donc, sur cette
indexation-là, qu'est-ce que vous allez faire avec?
M. Arseneau : Récapitulons,
nous avons été... On nous a imposé une loi, c'est-à-dire qu'on a voté contre
une loi qui a pour effet d'augmenter d'environ 30 % le salaire des députés.
Nous, on a dit : On n'a jamais rien demandé, nous n'allons pas encaisser
cette hausse-là, on va prendre l'équivalent de la moyenne de l'indexation
obtenue par les travailleurs de la fonction publique du Québec. C'est toujours
ça, notre positionnement. Là, ce qu'on apprend, c'est que, dans la loi, il y a
une clause d'indexation qui s'appliquerait cette année, mais on n'en veut pas
non plus. Est-ce que c'est clair?
Journaliste : M. Arseneau,
sur l'efficacité énergétique.
M. Arseneau : On ne fera pas
deux indexations dans la même année.
M. Bérubé : Je vais être
efficace dans ma réponse aussi.
Journaliste : Oui, allez-y.
Est-ce que c'est une bonne idée? On a vu en France que ça a causé quand même
des problèmes ou des maux de tête, disons, aux...
M. Bérubé : L'efficacité
énergétique?
Journaliste : Un projet de
loi pour obliger les propriétaires de grands immeubles à être... avoir plus
d'efficacité énergétique.
Journaliste : Augmenter la
performance des bâtiments...
M. Bérubé : Vas-y donc, Joël.
M. Arseneau : Bien oui, en
fait, ce n'est pas une mauvaise idée, là, évidemment, d'augmenter la
performance énergétique, là. On sourit un peu sur le momentum choisi,
évidemment, là, on est à la veille de recevoir Michael Sabia en commission
parlementaire, on sait que le ministre se prépare à aller à Dubaï pour la
conférence des parties, là, la COP 28, donc on n'a pas beaucoup parlé
d'environnement au cours des dernières semaines ou, du moins, pas, là, dans le
concret, on n'a pas fait deux pas en avant sur l'atteinte des cibles qu'on
s'était fixées en matière de réduction des gaz à effet de serre. Alors, que le
gouvernement veuille faire preuve de bonne volonté, de ce côté-là, bien, on va
regarder la pièce législative qui sera déposée, là, puis on va certainement
collaborer.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste
: About the poll that came out this morning and… what do you think? I
mean, like, you're the first for the first time. And in the previous election
campaign, in 2022, you were three. So, I mean, how does it feel?
M.
Bérubé
: Pretty good, actually.
Journaliste
: Is there… It's always good to be… to start, you know, at the low
level and then climb the ladder.
M.
Bérubé
: Done. Done for that. We start very low, but we're aiming high.
Journaliste
: What are the risks that that will stop before…
M.
Bérubé
: Does it have to stop?
Journaliste
: It may?
M.
Bérubé
: It's keep it this way. If it ain't broke…
M. Arseneau : ...
Journaliste
: So, you think you're doing the right thing?
M.
Bérubé
: Pretty much. But we don't have any proof that we're going to win
the next election, but we have a demonstration that we're doing the right thing
now, and that's good for us. We're a small team, we have a strong belief toward
the future of Québec and we're doing everything with our heart, conviction. And
we believe that we are here for the good reason, because we believe in Québec
independence, we believe in the Quebeckers. And this is like… this is good news for us, but it won't stop us
of doing what we have to do. We don't keep on looking the surveys.
Journaliste
: They used, in the article, the expression «snowball» for Paul
St-Pierre Plamondon. Like, its snowball can fade away with the sun and heat?
M.
Bérubé
: We'll see. Paul St-Pierre Plamondon is used to be underestimated…
M. Arseneau : …
M.
Bérubé
: …to be the underdog. Watch him, he's good. He represents the future
of politics in Québec, I really believe that. And it's… the future is about Paul
St-Pierre Plamondon more than François Legault.
Journaliste
: How does this strike get sorted out in your opinion?
M.
Bérubé
: Joël.
M. Arseneau : The strike?
M.
Bérubé
: The strike.
M. Arseneau : But we hope that the Government negotiates in good faith as soon as
possible. And right now, the Government is negotiating through the media, so I
don't think it's getting any better or we're getting any closer to an
agreement. So, obviously, the Government was, you know, thinking that, you
know, provoking a strike would, you know, make the population, you know,
believe that, you know, that should stop, and the Government should, you know,
impose some kind of ruling. So, I don't know. I don't think that it's a fair
game by the Government to say that, you know, we need to save the public system
in terms of health public system or the education system, and not improve the
work and salary conditions of their employees. And it's still their duty, so…
But how is it going to end, who knows, I don't know.
Journaliste
: Just on energy efficiency, on the upcoming bill, what are you
hoping to see it include? Should it, to extend as far as homes, for example?
M. Arseneau : We don't really… I haven't really got any information on the
Government's goal except to have some kind of movement in terms of environment
policies because we know that we're not heading the right way towards, you
know, reducing our greenhouse gas effect. Yes.
Journaliste
: Gas emissions.
M. Arseneau : Gas emissions. So, you know, and it's the COP28 that's coming up
and the Government wants to claim to having done something or being in action.
I think the… you know,
deep down, we've got to do something about energy efficiency. We should also do
much more in terms of industrial, you know, emissions, we should do much more
in transport emissions.
It's jut one part of the
problem, but we need to have the whole picture, and the Government is, you know,
not aiming towards an integrated plan, that's what I would suggest to do.
And we have our own work
that's going to come to, you know, the public scene pretty soon, in terms of
what the Government should do. We want to table a bill that would encompass
many more than just energy efficiency in buildings, but, you know, we'll see.
Journaliste :
Just on the speech language therapist
shortage. Mr. Bérubé, we saw an article in La Presse this morning
that said, you know, the issue goes a lot further than the teacher shortage,
that schools are also missing speech language pathologists and psychologists as
well. What's your reaction?
M. Bérubé :
Well, we need a lot of different
professionals in schools. It's not just about teachers, it's about if you want
to work in schools, and we feel that those professionals can work in the
private sector, open a cabinet in some industries. So, they have propositions
to move. So, the Government
needs to be pretty aware of this phenomenon because the school psychologists,
they have a lot of work, it's a very hard job and they can work easily in an
office, chose their passion. And this is clearly something to look on because
they can work elsewhere, in other places. So, this is a real threat for our
system.
Journaliste
: Just to clarify, when you say it's something to look into, what
exactly do you think the Government could do differently?
M.
Bérubé
: Good conditions. It's about money for sure, we have to say it. A
lot of those people have a lot of passion to work in a public sector, but it's
about money too. And it's about the conditions, it's about the consideration.
Sometimes they work in two, three, four or five schools. This is hard. So,
those professionals can work in other places. That's true, I live with that in
my riding, and it's a true problem for the school system. Merci.
(Fin à 8 h 46)