Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures)
M.
St-Pierre
Plamondon :Bonjour, tout le monde. En
introduction, je veux revenir sur les propos du ministre fédéral en
Immigration, Marc Miller, qui nous apprend que, finalement, les 400 millions
qui sont dus au Québec, en lien avec le dossier Roxham... On se rappellera qu'à
l'époque le fédéral, qui a orchestré ce chapitre du chemin Roxham, avait dit au
Québec : En effet, les frais occasionnés par le fait qu'il n'y a que le
Québec qui accueille ce flux migratoire, on y participera, ça vaut à peu près
400 millions. Là, tout d'un coup, ce 400 millions là n'existera pas,
le fédéral s'en lave les mains, et tout ça dans un contexte où, sur plein
d'autres dépenses, il y a de l'argent au fédéral, on engloutit des milliards,
on s'endette, mais, quand il est question du Québec, là, ces fonds-là, ils ne
sont pas disponibles, comme on l'a vu en matière de santé, notamment, là, on a
obtenu 1 milliard sur 6 milliards.
Donc, le fédéral sabote volontairement
notre système d'immigration et nos frontières. Ce sabotage, il ne veut pas
l'assumer sur le plan financier. Après avoir fermé Roxham, il a changé les
règles aux aéroports pour faciliter les demandes d'asile. On parle de dizaines
de milliers de personnes. On voit l'impact que ça a notamment, là, en termes...
Ce matin, on voit, là, que Québec cherche à accueillir plus de demandeurs pour
essayer d'équilibrer avec Montréal, donc... Et qui en accueille le plus, des
personnes, sur une base annuelle au Canada? C'est clairement le Québec, mais le
fédéral ne veut pas participer. Il nous laisse avec l'entièreté des
conséquences financières de ce flux migratoire. Et, quand on parle de capacité
d'accueil, regardez les banques alimentaires, regardez l'itinérance, regardez
la tangente que ça prend.
Moi, je ne comprends pas que Christine
Fréchette soit tout sourire pour un photo op ce matin, dans un reportage sur la
ville de Québec, alors que, dans les faits, elle a complètement perdu le
contrôle de l'immigration, notamment parce que le fédéral a décidé de créer, en
marge du système d'immigration, un flot qui est absolument incontrôlé et non
planifié. Et tout ce que la... Christine Fréchette, tout ce que la ministre a
trouvé à dire, c'est : J'invite le fédéral à une prise de conscience. Et
ça, c'était il y a plusieurs semaines. Il ne se passe rien. Donc, c'est
vraiment un problème du côté de la CAQ. On joue à l'autruche, on se met la tête
dans le sable, et ça ne s'améliorera pas. Il faut que la CAQ prenne ses
responsabilités dans ce dossier-là.
Journaliste : Aujourd'hui, on
atteint un niveau supérieur au niveau des débrayages, là, la FAE, le syndicat
des professionnels qui débraient, des collèges, les écoles, réseau de la santé
avec la FIQ. Est-ce que le gouvernement n'est pas en train d'aller récupérer,
en ne payant pas ses employés, ce qu'il va leur donner en augmentations?
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, je ne sais pas, sur
le plan actuariel, là, sur le plan financier, combien vaut une journée. Ce
qu'on sait, c'est qu'on appauvrit les travailleurs de toutes sortes de
manières. On offre de les appauvrir puis on les contraint à s'appauvrir
ensuite. Parlez aux travailleurs qui sont en grève aujourd'hui, demandez-leur
si c'est ça qu'ils veulent ou s'ils ne préféreraient pas être en train de faire
leur travail, essentiel dans nos vies. C'est tous du monde qui veulent être au
travail. Mais on doit leur donner raison. Ils n'ont pas à s'appauvrir. Et,
lorsque le gouvernement maintient cette offre d'appauvrissement, il ne négocie
pas de bonne foi. Et c'est très dommage parce que ce sont les travailleurs et
les parents, les citoyens qui en paient le prix.
Journaliste : Juste pour
revenir sur votre propos initial, là, concernant le reportage en question dans
le journal, vous pensez quoi justement de l'initiative de la ministre
Fréchette, qui veut, donc, doubler le nombre de migrants ici, à Québec? Est-ce
que vous pensez que ça va être bien accueilli, que ça peut aider Montréal?
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, la capacité d'accueil
de Montréal est complètement surpassée, et ça entraîne des conséquences. On est
rendu à 4 500 personnes en situation d'itinérance à Montréal
seulement. Mais ce que je vous dis ce matin, c'est qu'on ne peut pas se fermer
les yeux sur l'essentiel.
Le fédéral, sans consulter Québec, a
changé les règles aux aéroports, ce qui crée un flux migratoire de dizaines de
milliers de personnes supplémentaires, en sus des hausses autorisées par le
gouvernement du Québec. Et là, ça devient une question d'offre et de demande au
niveau du logement. D'ailleurs, il y a un papier de Gérald Filion là-dessus ce
matin. Donc, on ne peut pas passer à côté du sujet, là.
Oui, je comprends... Tu sais, je ne suis
pas en désaccord avec l'idée d'essayer de faire participer toutes les villes au
Québec, mais le problème central, c'est celui de la disponibilité du logement
en fonction du nombre de personnes qu'on accueille sur une base annuelle, et
ça, la ministre s'en lave les mains ou ferme les yeux. Elle appelle à des
prises de conscience, à des dialogues. Ça dure depuis... On joue à l'autruche
depuis maintenant cinq ans à la CAQ.
Journaliste : Mais, sur la
capacité d'accueil ici à Québec, là, est-ce que vous pensez que dans la
Capitale-Nationale, les organismes sont bien occupés pour répondre à cette
demande-là? Parce que je lisais que d'ici Noël, là, le centre qui héberge,
donc, les demandeurs d'asile risque d'être plein.
M.
St-Pierre
Plamondon :C'est déjà à capacité. Dans
Jean-Talon, quand on menait campagne, les organismes communautaires nous
disaient sous le couvert de l'anonymat : On n'est déjà plus en mesure de
fournir parce que le flot... le flux migratoire excède de loin notre capacité.
Mais c'est aussi le cas à Montréal, probablement pire. C'est pour ça que je
demande à la ministre de prendre ses responsabilités, de laisser tomber les
séances photos tout sourire et de regarder la réalité en face. Elle a
complètement perdu le contrôle de l'immigration parce que le gouvernement de la
CAQ n'est pas capable de tenir tête au gouvernement fédéral. Cette doctrine de
gain dans le fédéral est malheureusement une triste blague.
Journaliste : Est-ce qu'il
est possible de m'expliquer le lien entre l'itinérance puis les flux
migratoires? Je ne saisis pas le...
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, simplement, vous
regardez combien de personnes foulent le territoire québécois, combien de
nouvelles personnes sur le territoire québécois sur une base annuelle, puis
vous le comparez aux mises en chantier, et c'est évident que l'offre et la
demande deviennent complètement débalancées. Au début, ça s'exprime par une
hausse des prix, puis ça fait un effet domino à travers le Québec, et
éventuellement, bien, ça va s'exprimer par également le phénomène de
l'itinérance, parce qu'il n'y a simplement pas de logement pour le nombre de
personnes qui arrivent. C'est tout simplement ça.
Journaliste : Sur Northvolt,
M. St-Pierre Plamondon, on apprenait hier que le gouvernement va accorder
une subvention de 22 millions de dollars pour créer une espèce de
chemin sur le site de Northvolt puis là, on apprend ce matin qu'il y avait un
projet de logements sur le site de Northvolt, qui a été refusé par le ministère
de l'Environnement. Est-ce que c'est deux poids, deux mesures?
M.
St-Pierre
Plamondon :C'est totalement deux
poids, deux mesures. Et c'est la preuve que, lorsque le gouvernement exempte
Northvolt du BAPE, c'est parce qu'il sait qu'un examen sérieux sur le plan
environnemental soulèverait ces questions-là. Donc, on sait très bien que
Northvolt est en violation des normes environnementales. C'est pour ça qu'on
contourne le BAPE.
M. Arseneau : Si vous
permettez, je veux juste rajouter. Je suis parfaitement d'accord avec mon chef.
Non seulement il y a deux poids deux mesures sur le traitement plus ou moins
rapide des demandes, puis sur le financement accordé à Northvolt, puis sur le
fait qu'essentiellement on a décidé par décret de lui accorder plus de 22 millions de
dollars pour faire un chemin temporaire, tout en attendant de voir si le projet
sera accepté. Mais là ce qu'on apprend, c'est qu'un projet déposé pour créer du
logement, en fait, un projet immobilier, ça a pris trois ans d'études pour
finalement qu'on le refuse sous prétexte... en fait, avec la justification que
ça allait affecter les milieux humides. Aujourd'hui, tout cet argumentaire-là
semble rejeté complètement du revers de la main parce qu'on parle de batteries
puis parce qu'on parle d'un projet du ministre Fitzgibbon. Essentiellement, là,
il y a là-dedans apparence d'une intervention politique extrêmement puissante
qui fait fi de toute l'analyse qu'on pourrait confier à des administrateurs de
l'État, des fonctionnaires. Et moi, c'est ça que je trouve inquiétant.
Journaliste : Mais est-ce que
vous pensez qu'il y a eu une commande politique... Parce que si les
fonctionnaires ont jugé dans un dossier du ministère de l'Environnement qu'on
ne pouvait pas construire sur ces terrains-là puis que là, soudainement, on
peut, est-ce que vous pensez qu'il y a eu une intervention du cabinet de
M. Charette, par exemple, auprès des fonctionnaires?
M. Arseneau : Bien, on a qu'à
lire les déclarations ou entendre les déclarations des deux ministres qui s'applaudissent
l'un et l'autre en disant que c'est le meilleur projet depuis l'invention du
pain tranché, là. Et ça n'a pas de maudit bon sens, parce qu'à un moment donné
il faut laisser les fonctionnaires faire leur travail. Puis là, ce qu'on sait,
c'est que, quand ils font leur travail comme il se doit, bien, on refuse un
projet immobilier. Puis lorsqu'on décide de mettre le pied sur l'accélérateur,
bien, il n'y a plus aucune considération qui tient concernant, justement, les
règles de base de la protection des milieux humides.
Journaliste : Mais dans le
dossier du tramway, là, vous avez vu que le gouvernement a demandé à la ville
de Québec de maintenir son bureau de projet ouvert. Pensez-vous que la ville va
réussir à conserver toute son expertise dans les six prochains mois?
M. Arseneau : Bien, en fait,
moi, j'ai l'impression que tout est suspendu pour les six prochains mois. On
peut garder le bureau ouvert puis payer les gens à... finalement à explorer un
projet qui est suspendu. Je ne suis pas certain que ce soit très productif.
Bien, l'expertise est là, mais... Bien, j'allais dire à rien faire, oui. En
fait, moi, j'ose espérer qu'on va continuer de travailler si le bureau de
projet est maintenu, travailler sur le plan B du maire Marchand...
Journaliste : ...
M. Arseneau : Bien, parce
qu'il n'est pas exclu. Évidemment, on peut le prendre avec un certain
scepticisme, que le projet de Bruno Marchand soit retenu par la Caisse de dépôt
et de placement.
Journaliste : Prendre des
fonds publics pour travailler dans le vide, vous trouvez que c'est bon?
M. Arseneau : Bien, allez-y.
M.
St-Pierre
Plamondon :Aussitôt qu'on écarte
toutes les études en matière de transport collectif pour renvoyer ça à la
caisse, en disant : On repart à neuf, c'est que le gouvernement a décidé
de faire travailler dans le vide des centaines de personnes et a décidé de
mettre aux poubelles des dizaines, voire des centaines de millions de dollars
d'études déjà payées, avec des résultats probants. C'est ça, l'orientation du
gouvernement, c'est qu'on préfère pelleter en avant, écarter ce sujet-là,
quitte à faire tout en double, en triple, alors que cette question-là, elle a
été étudiée par des experts sous toutes ses coutures. Donc, oui, on a choisi de
travailler dans le vide.
Journaliste : Le député de
Montmorency, hier, M. Simard, à la motion du mercredi après-midi, s'en est
pris, entre autres, au leadership politique du maire Marchand. Votre collègue
Bérubé a parlé de mission commandée. Est-ce que vous pouvez détailler pour lui
ou vous lui laissez la tâche de le faire?
M.
St-Pierre
Plamondon :Je lui laisserai le soin
d'expliquer ses sources, mais c'est une hypothèse, à tout le moins, probable
parce que c'est un peu...
Journaliste : ...
M.
St-Pierre
Plamondon :Aucune idée. Mais ce que je
veux dire...
Journaliste : Vous en pensez
quoi, sur la forme, là, vous l'avez entendu, ensemble, un discours très
enflammé, il n'a pas ménagé le maire, quand même, là.
M.
St-Pierre
Plamondon :Je pense que là, dans les
circonstances, la CAQ aurait intérêt, là, à cesser les escarmouches avec tout
le monde, puis à se concentrer sur son propre travail. Au lieu de se concentrer
sur les trios des Kings de Los Angeles, lors des matchs présaisons, la saison
prochaine, peut-être remanier ses propres trios. Ça fait deux fois qu'on
demande un remaniement ministériel et, à l'évidence, il n'y a pas cette remise
en question. Il y a plusieurs ministères où est-ce que, je m'excuse de
l'expression, mais la puck ne roule pas dans la bonne direction...
Journaliste : On est rendu
là, un remaniement...
M.
St-Pierre
Plamondon :...ça prend... Bien, moi...
Journaliste : ...parce que
là, si vous dites...
M.
St-Pierre
Plamondon :Il y a plusieurs
endroits...
Journaliste : ...des
ministères où ça ne marche pas, là.
M.
St-Pierre
Plamondon :...prenez l'excellent
dossier intitulé Ça craque de partout, de votre employeur, de votre journal, il
n'y a pas longtemps, identifier, donc... le grand nombre de ministères au
travail ne s'effectue pas à la satisfaction de la population. Je le sais, je ne
pointerai pas le nom de quelqu'un, parce que ce que je demande...
Journaliste : Ce que vous
faites ici, c'est quoi, c'est le numérique, le transport, c'est la santé...
M.
St-Pierre
Plamondon :...ce que je demande, ce
matin, pour la troisième fois, je demande un remaniement ministériel. Je ne
dirai pas au premier ministre comment faire ce remaniement. Mais, au lieu de
s'en prendre à des maires, au lieu de s'intéresser au trio des Kings de Los
Angeles, je dis au gouvernement : À ce stade-ci, vous devriez remanier vos
propres trios, parce que la population ne trouve pas que, dans un grand nombre
de ministères, ne trouve pas qu'il y a de la compétence puis qu'on atteint nos
objectifs.
Journaliste : ...juste pour
finir sur le transport collectif, on parlait du tramway...
Des voix
: Ha, ha, ha!
Journaliste : ...juste pour
revenir sur le transport collectif, la raison pour laquelle le gouvernement,
entre autres, a retiré le projet à la ville de Québec, c'est parce qu'il n'y
avait pas de soumissionnaire. Là, on apprend que, pour creuser la ligne bleue,
il y a ce même risque là, il resterait juste un soumissionnaire qui menace de
tirer la plug, en bon français. Vous, vous voulez en construire, du transport
collectif...
M.
St-Pierre
Plamondon :On a un problème à
concurrence, de toute évidence...
Journaliste : ...qu'est ce
qu'on fait là?
M.
St-Pierre
Plamondon :...on a un problème de
concurrence. Je vais laisser Joël en parler. Mais, clairement, on est devant un
marché où, parce qu'on n'aura pas fait de projet de transport collectif pendant
plusieurs décennies, les joueurs se sont évaporés, et ça crée des monopoles ou
des oligopoles où ce sont les compagnies multinationales qui dictent leurs
conditions, des conditions qui n'ont pas vraiment de bon sens. Mais faute de
concurrence, ils sont dans cette position-là, c'est un vrai problème, mais je
laisse Joël...
M. Arseneau : Oui, en fait,
je vais simplement rajouter qu'on est en train de repousser à plus tard les
échéances, par exemple, en discutant d'une agence pour le transport collectif.
Puis en critiquant le fait que le MTQ n'ait pas les compétences nécessaires
pour élaborer des projets, moi, je me dis que ça fait quand même cinq ans que
le gouvernement est au pouvoir, et puis il n'a pas réalisé, avant aujourd'hui,
là, qu'il fallait faire le virage. On a inscrit au PQI un certain montant pour
du transport collectif, mais on ne s'est pas posé la question comment on allait
les réaliser.
Alors, effectivement, il faut développer
d'abord la compétence autour du ministère ou d'une agence, et puis, ensuite, je
pense qu'on peut élaborer des projets non pas contre les villes, mais en
collaboration avec les villes.
Journaliste : J'aimerais vous
entendre, là, sur le pl 31, l'attitude de la ministre. J'ai regardé les longs
débats hier, il semble y avoir peu d'ouverture de la ministre, là, pour les
propositions des oppositions. Comment vous réagissez à tout ça?
M. Arseneau : Bien, si vous
avez écouté l'ensemble des discussions, c'est des longs débats qui sont
extrêmement significatifs parce qu'on a appris des choses hier. D'abord,
souvenez-vous, en catastrophe, la ministre Duranceau dépose un projet de loi au
moment où on allait quitter pour la pause estivale, la relâche estivale. Enfin,
elle avait posé un geste pour contrer la crise du logement. Ce qu'on a appris
hier, c'est qu'elle l'a fait sciemment, de façon incomplète, elle a dit :
Moi, j'ai déposé mon projet de loi dans les compétences qui étaient les
miennes, dans mon carré de sable, a-t-elle dit, mais je savais qu'il fallait le
retravailler. Et, pendant tout l'été, on s'y est penché, on a retravaillé le projet
de loi, on a ajouté une foule d'éléments qui n'appartenaient pas spécifiquement
au ministère de l'Habitation sans jamais, évidemment, le dire à personne. Et on
a même tenu des consultations particulières sur un projet de loi qui était
incomplet, pour ensuite rajouter des amendements et des nouveaux articles qui
changent, en fait, de façon importante la donne, c'est-à-dire qu'on va, par
exemple, suspendre les règles d'urbanisme et puis on dit : Non, non, mais
c'est tout à fait normal, on n'a pas consulté personne, bien, en fait, on les a
appelés, on a eu des échos positifs derrière les portes closes. Moi, je pense
qu'il y a là-dedans, là, un vice de procédure qui est extrêmement important,
troublant même, parce qu'on a carrément contourné les règles habituelles d'une
commission parlementaire et les règles habituelles qui font en sorte qu'on
dépose devant public à l'Assemblée nationale un projet de loi avec un
descriptif. Le descriptif d'aujourd'hui, là, ne correspond pas du tout à celui
qui a été déposé en juin, le projet de loi, il est complètement différent,
mais, pire encore, on dit : Bon, on a contourné les consultations
particulières, on n'a pas permis aux gens de s'exprimer sur des questions aussi
fondamentales que l'urbanisme et l'aménagement puis ce que ça pouvait donner,
et puis elle a même donné des exemples. Là où on pouvait permettre, dans
certaines villes, certaines municipalités, des constructions de deux ou trois
étages, bien, si on décide d'en faire cinq ou six, c'est ça, c'est : Ça
prend du logement. On suspend les règles complètement.
Journaliste : Petite dernière
sur le tramway, parce que le gouvernement dit, bon, que... vous laisse entendre
qu'il va compenser la Ville de Québec pour les six mois où le bureau de projet
va travailler pendant la pause, est-ce que le gouvernement devrait aussi
assumer tous les dépassements de coûts qui seront associés à cette pause de six
mois? Parce que chaque mois d'attente, évidemment, fait en sorte que ça coûte
plus cher.
M. St-Pierre Plamondon : Je
vais... on va estimer quelle serait cette facture-là, mais prenons acte du fait
que le jour où le gouvernement a retiré du bureau de projet, a retiré le projet
à la Ville de Québec puis s'est mis à dessiner lui-même les stations, là, les
coûts générés par cette ingérence-là se calculent en centaines de millions,
voire en milliard, si on regarde l'évolution du prix du projet. Et là on va
encore engloutir de l'argent parce qu'on a décidé de repartir à zéro du côté de
la Caisse, alors que toutes les études sont faites. Est-ce que c'est une bonne
utilisation des fonds publics? Est-ce que c'est normal de faire une chose et
son contraire à plusieurs reprises dans un très grand nombre de projets de
transport? Le gouvernement a l'entièreté... l'entière responsabilité sur le
plan financier.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste :
On the strike, like the big day today.
The ministers earlier this week were saying that it's not a question of
increasing salaries but it's a question of organizing the workload, the work
organisation, but then there was this article by David Gentile at Radio-Canada
that shows that for nurses, when they start, their salary has nothing to do
with the rest of Canada, so is it insulting what's happening right now?
M. St-Pierre
Plamondon :
Joël
will talk about this, but I just want to mention that if salaries are not an
issue, why are we still trying to impoverish most of the workers? If really the
Government is serious about the fact that the salary will be fine, they should
make an offer right now to all workers that warrants, that guarantees that
there will not get poorer, and that's not what they're doing. So, yes, salary
matters and, no, the offer is not in good faith at this stage, and we are paying
the price through the strikes, workers are paying the price, parents are paying
the price, and that's not OK.
M. Arseneau :
There's this question about
impoverishing the workers, but when it comes the nurses, I would ask Premier
Legault to, you know, be true to his beliefs and compare with Ontario when it
comes to the basic salary of nurses. You know, great, strong paying jobs are
offered in the health system in Ontario, it's 40% more when you start your
career. And what the Government
is ignoring right now is this discrepancy which is, you know, very, very, you
know, spectacular. And it's the same when you reach the top of the scale.
So, if... What's at issue
right now is the system itself that will not be able to get through this crisis
if we keep saying that we're not going to pay you the price for keeping you
employed for the health system. And I just can't believe that Sonia LeBel is
now talking about, you know, the working conditions whereas Mr. Dubé ignored
completely the fact that their conditions... nurses' conditions... working
conditions were the worst for the past four years, and now they're really
trying, I believe, to change topics, and their contradictions are so obvious
that it floors me.
Journaliste :
And since it's the start of the
unlimited strike of the FAE today, teachers out there may question themselves
if they want to stay...
M. St-Pierre
Plamondon : Non, mais c'est ça, le problème.
Journaliste
: ...or leave the profession.
M. St-Pierre
Plamondon : That's precisely what's going on.
M. Arseneau : Exactly.
Journaliste
: So, what's the signal that should be sent from the National Assembly here, in Québec City, or
in Montréal?
M. Arseneau : I just want to say that what I talked... what I said about the
nurses is exactly the same about teachers. And Paul can continue.
M. St-Pierre
Plamondon :
That's
really the point. There's been other times in the recent history of Québec
where a special law was used or very difficult negotiations occurred, but never
were we in a context where people are not staying, they're leaving. And it's
already... for nurses and teachers, it's already extremely fragile. And so the
signal sent by the Government
is really in the wrong direction and it could lead more people to say :
You know what? I had it. I'm going to do something else, I'm going to be better
paid, with a better quality of life. I wanted to help people, I wanted to teach
kids, I wanted to help sick people, but the Government sends the signal, over and over again, that we don't matter. And so
the context is very specific, we need to be very prudent here. We want to add
more people in the health system and the education system and we're doing the
exact opposite than what we should be doing. It is a very serious topic because
it's a very fragile system right now.
Journaliste :
Just on the strike as well, Mr.
Arseneau, we're expecting thousands more nurses to join the picket lines today.
How concerned are you right now when it comes to the effects on the health care
system?
M. Arseneau :
I'm very concerned about the collapse
of the health care system and the education system because the signal that the Government is sending is that the workers...
working conditions and salary conditions are not that important. And these
people right now on strike are supporting the system in a context that we've
never seen before. People are fleeing for... not for the private sector
uniquely, they're also fleeing to become, you know, real estate agents or work
in the construction or in all sorts of fields because they no longer believe
that their employer valorizes or estimates their work. So, it's really about
our health care system that this strike is all about. And I think that the
population understands that. That's why the population supports the workers.
And so do we.
Journaliste :
I'd like to hear you as well on Bill
31. Yesterday, more sort of heated questions on article... specially article
37.2, the effects that this could have on cities' powers. Minister Duranceau is
arguing that, you know, her amendments will help build more housing, that it
will get rid of the not in my backyard situation. What do you say to that?
M. Arseneau :
Well, we can't just suspend all rules
and say… Well, it's a crisis situation that they've just discovered. You know,
after five years, they discover this crisis. And, when they tabled the bill, it
was not even, you know, looked after, you know, would we really suspend all
rules to allow all sorts of projects to take place. And now it's become an
emergency. She even compared this with the pandemic, saying, you know, we
have got to act and, you know, no rules, good rules, we trust people... what
are rules for and how are we going to keep a balance between, you know,
people's rights and the urbanistic, you know, landscape and also... projects
that are going to pop up here and there and everywhere?
And one amendment that she brought about
was : Well, after the fact, we'll take a look and see if everything went
well. I think it's not prudent to go that way. We have got to keep some
«balises», some guidelines, because, you know, that could lead to something
very strange or very difficult to undo once it's done, and that's why not
having public consultations on this particular issue is, in my view,
antidemocratic.
Le Modérateur
: On va
prendre une dernière en anglais.
Journaliste
: For the
leader : Yesterday, Mr. Bérubé about... was talking about the pole
yesterday. Mr. Bérubé was saying that there are a lot of PQ voters that had
gone over to the CAQ in the hopes of defeating the Liberals and getting the
Liberals out of office, and now they're coming back to the PQ. What do you
think of that assessment? Do you think that's true?
M.
St-Pierre
Plamondon : Yes, obviously. We need to stay prudent, because
it's over time that you see those tendencies, but obviously two things come out
of the recent poles, not just this one : a vast majority of Quebeckers
will want to switch to change government in 2026. In that last pole, three Quebeckers
out of four would wish it would not be CAQ in power. That's a lot of people, it
will be more people in 2026, and the Parti québécois has the potential to be
that new government. That's what the figures tell us. So, we have work ahead of
us.
It's going to fluctuates, by the way, it
can go up, and then go down and go up, that's not important. What's important
is that we have that potential enhanced. We have the duty to build a team that
is up to the challenge, up to the expectations, the hopes that we are creating.
So, we have a lot of work ahead of us and that means that we need to stay
focused and stay modest.
(Fin à 8 h 28)