Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures quarante minutes)
Mme Ghazal : Bonjour,
tout le monde. Ce matin, j'étais dehors avec les profs qui sont en train de
manifester. C'est déjà une semaine de grève, puis la colère est palpable. Ces
profs-là sont là pour sauver l'école publique. Donc, ils ne sont pas là juste
pour eux, mais ils se font aussi, ce qu'elles me disent, ce qu'ils me disent,
le porte-voix des élèves qui n'ont pas de service à longueur d'année. Et c'est
extrêmement inquiétant. On va aussi dans nos écoles. D'habitude, il y a des
parents qui défilent les uns après les autres. Il y a un manque de stabilité à
cause de la pénurie de main-d'œuvre.
Et ce n'est pas pour rien. Ce n'est pas
pour rien que la population, les parents eux-mêmes sont solidaires des profs.
Moi, je suis toujours touchée quand je vois les lettres qui sont écrites dans
les... sur les réseaux sociaux ou dans les médias, d'appui aux profs. Je reçois
moi-même aussi par courriel, beaucoup, beaucoup d'appui aux profs. On sent cet
appui-là, c'est palpable. Tout le monde fait des sacrifices en ce moment. Les
profs qui font la grève, certains sans salaire, les parents qui doivent faire
appel à leur entourage pour garder les enfants, tout le monde fait des
sacrifices, sauf le gouvernement de la CAQ, sauf Bernard Drainville.
Hier, j'ai posé des questions au ministre
Drainville sur le fait qu'il y a des profs qui sont... qui demandent de l'aide,
qui sont en train d'avoir d'autres jobs pour pouvoir résister, mais qui sont
quand même d'accord et très, très d'accord avec la grève en disant que ça ne
peut pas continuer comme ça. J'ai senti que le ministre Bernard Drainville est
inconscient de la gravité de la situation dans notre école publique. On dirait
qu'il se met la tête dans le sable, et je trouve ça extrêmement inquiétant pour
la suite. Merci.
Des voix : ...
M. Fontecilla : Quelques
minutes encore. Merci. Bonjour, tout le monde. Donc, voilà. Et vous l'avez
constaté, hier, le gouvernement de la CAQ a finalement réussi à adopter la
cession de... du bail dans le cadre de l'étude détaillée du p.l. no 31.
Cette adoption a été faite malgré les nombreuses objections non seulement de l'ensemble
des partis d'opposition, moi en particulier, mais aussi de l'ensemble de
plusieurs groupes, des acteurs du monde de l'habitation, du monde locatif. J'ai
présenté plusieurs amendements afin de définir davantage ce que ça veut dire
cet... l'article qui a été adopté, et abolissant à toutes fins pratiques, sous
la forme qu'on le connaît, la cession du bail, par exemple, pour le définir, ce
que c'est, un motif sérieux, ce que c'est, un motif autre... autre que sérieux,
par exemple, visant à exempter les locataires aînés de 65 ans et plus?
Et malgré cela, il y avait une fermeture
totale de la part de la ministre de l'Habitation, Mme Duranceau, à
accepter n'importe quel amendement visant à améliorer le projet, le projet de
loi et en particulier à réformer sa volonté d'abolir la cession de bail sous sa
forme actuelle. Donc, cette mesure va faire en sorte de permettre davantage d'augmentations
des loyers abusives de la part de certains locateurs. Et évidemment, dans un
contexte de crise du logement, c'est un autre facteur qui va alimenter la crise
du logement parce qu'en augmentant la... en augmentant les loyers, ça va avoir
un effet de domino sur l'ensemble du marché locatif, y compris sur la... sur le
marché des maisons... des maisons privées.
Et la ministre, il me semble que son
mandat devrait... devrait être de ne pas alimenter justement la spéculation
immobilière. En abolissant la cession du bail, Mme Duranceau alimente, met
du charbon dans la fournaise de la spéculation immobilière. C'est justement la
politique qu'il ne faut pas adopter aujourd'hui. Merci.
Journaliste : Est-ce que
l'argument de protéger la population contre les risques sismiques devrait
entrer en ligne de compte dans l'analyse d'un projet de troisième lien? Est-ce
que ça vous inquiète, la situation actuelle? Est-ce que ça change votre
analyse?
M. Fontecilla : Évidemment
que l'analyse des risques sismiques, qui peuvent paraître toujours loin
jusqu'au jour où ça arrive, doit faire partie de l'analyse de tout projet
d'infrastructure au Québec, là, même si, on le sait, les risques de séisme au
Québec, là, sont plutôt faibles. Mais oui, n'importe quel gestionnaire de
projet devrait être conscient et tenir compte de ces aspects-là, oui.
Journaliste : Puis est-ce que
ça... vous pensez que le ministère de la Santé manque à son devoir envers les
enfants avec une déficience intellectuelle, là, en suspendant, en mettant fin à
leurs services pour des raisons administratives?
Mme Ghazal : En fait, j'ai...
les parents qui ont des enfants avec une déficience intellectuelle vivent...
c'est extrêmement, extrêmement difficile pour eux, et ils ont besoin d'aide, et
de faire face à un système qui semble inhumain, kafkaïen, où est-ce qu'on ferme
un dossier comme ça à cause de raisons administratives, ce n'est pas la bonne
chose à faire, c'est comme ne pas supporter ces parents-là, ne pas supporter
ces enfants-là qui ont droit à des services.
Donc, c'est sûr que cette décision-là de
l'article qu'on a vu dans Le Devoir ce matin, du CIUSSS, devrait être
révisée, parce que, visiblement, là, on ne peut pas laisser les parents comme
ça tout seuls dans cette situation-là pour des raisons administratives. Il faut
qu'il y ait plus d'humanité pour ces parents-là puis qu'ils aient les services
auxquels leurs enfants et eux aussi ont droit.
Journaliste : Un des
problèmes, Mme Ghazal, au niveau du conflit actuellement, c'est le manque de
personnel. Vous allez en convenir avec moi, il manque d'enseignants.
Mme Ghazal : Bien sûr.
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Bien, une des
façons de régler la pénurie de main-d'œuvre... puis moi, j'ai déposé un plan il
y a quelques semaines pour contrer la pénurie de main-d'œuvre avec plein de
mesures, une des façons, c'est de rendre attractive la profession d'enseignant.
Et, en ce moment, là, avec la grève, il y a peut-être aussi des profs qui sont
en train... pour joindre les deux bouts, sont en train d'aller faire d'autres
métiers, et il y a beaucoup, beaucoup de profs qui me disent : Plusieurs
ne reviendront pas s'il n'y a pas une offre qui a de l'allure sur la table.
Donc, une façon de régler ça, c'est
d'améliorer les conditions de travail. Les profs, à la fin de la journée, ils
quittent puis ils sont en pleurs parce qu'ils ont des enfants de plus en plus
nombreux, avec des troubles de plus en plus... et des difficultés de plus en
plus graves, puis ils n'ont pas de professionnels pour les aider. Donc,
qu'est-ce qu'ils font à la fin? Il y en a qui craquent et ils quittent. Donc,
ça ne fait qu'aggraver la...
Journaliste : ...pénurie de
main-d'oeuvre et rendre attractif. Ce que la FAE demande actuellement, c'est
d'être à la moyenne canadienne des autres enseignants. Selon les chiffres
disponibles, l'offre sur la table, à terme, en 2027, c'est 6 000 $ de
plus que la moyenne canadienne. Un enseignant va gagner 102 000 $ et
plus, près de 103 000 $ par année. Pour vous, ce n'est pas assez
attractif?
Mme Ghazal : Ce n'est pas
pour tout le monde. Ce n'est pas... Il n'y a aucune garantie que l'offre qui
est sur la table ne va pas appauvrir aucun des profs qui enseignent dans notre
réseau de l'éducation. Là, le gouvernement peut...
Journaliste : ...tu
t'appauvris?
Mme Ghazal : C'est... En ce
moment, là, en ce moment, cette offre-là n'est pas suffisante pour ne pas
appauvrir tout le monde. Le gouvernement, il joue...
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Le gouvernement
joue avec les chiffres, le gouvernement joue avec les chiffres. Ça, il donne,
je pense, une moyenne. Il joue avec les chiffres, puis je... si on regarde, par
exemple, la négociation entre les profs et... entre les syndicats et le
gouvernement, ce qui est sur la table n'est pas suffisant. Avec les... Avec
tout ce que subissent les profs à tous les jours, il y en a certains qui
travaillent, par exemple, avec des élèves plus en difficulté ou ils subissent
de la violence. Ils ont des profs pas qualifiés qui viennent dans les classes
pour enseigner. Donc, ceux qui sont qualifiés, qui ont plus d'expérience, c'est
une charge supplémentaire. Ce n'est pas suffisant.
Journaliste : ...pénurie de
main-d'oeuvre, ça. Ça, c'est de la pénurie de main-d'oeuvre, là. On n'est pas
dans le monétaire, on est dans la pénurie de main-d'oeuvre. Il n'y en a pas, de
profs, et puis il n'y en aura pas plus demain matin.
Mme Ghazal : Il faut que
l'offre, aussi, salariale soit suffisante, et celle qui est sur la table n'est
pas suffisante. C'est un ensemble de facteurs, que ça soit les salaires et
aussi les conditions de travail.
Journaliste : ...pour les
élèves. On parle beaucoup, là, des conditions des profs, mais là les élèves ne
sont pas sur les bancs d'école depuis plus d'une semaine, puis on va peut-être
se diriger comme ça jusqu'à Noël. Il ne faudrait pas commencer aussi à penser à
eux autres?
Mme Ghazal : Les profs, là,
qui sont dehors sont là pour les élèves parce que...
Journaliste : ...
Mme Ghazal : Ils sont là...
Oui, mais c'est parce qu'on pense toujours, toujours, toujours à court terme. Puis
à long terme, à longueur d'année, il y a des élèves qui n'ont pas de service,
de service professionnel, d'orthopédagogue, etc., et qui... On pourrait les
perdre, au bout de la ligne, à cause de ces conditions dans l'école publique.
On va les perdre parce qu'ils ne sont pas bien à l'école. Donc, à long terme,
là, aujourd'hui, la situation qu'on est en train de vivre, c'est aussi à cause
de mauvaises décisions d'austérité qui ont été prises dans le passé. Ça prend
des années à voir l'impact des mauvaises décisions qui sont prises par le
gouvernement.
Donc, regarder toujours, toujours à court
terme, ne résout pas les problèmes auxquels notre école publique fait face.
Donc, c'est à longueur d'année que les élèves souffrent, que leurs parents
souffrent parce qu'ils n'ont pas les services. Quand moi, je reçois des appels
et des courriels de parents qui sont inquiets, parce qu'ils ont huit profs qui
défilent dans la classe de leurs élèves puis qu'ils n'arrivent pas à apprendre,
ils n'arrivent pas à comprendre ou ils se sentent en situation d'échec, ça, ce
n'est pas mieux, ça, c'est jour après jour, année après année.
Donc là, ici, là, il y a une solidarité de
la part des profs et les parents, les parents eux-mêmes qui souffrent aussi de
façon... je veux dire, leur quotidien est bouleversé, disent : C'est
assez. On va perdre notre école publique, la qualité, donc il faut mettre un
coup de barre. Puis je les vois, là, les profs, ils se font le porte-voix, ils
et elles se font le porte-voix des élèves qui n'ont pas de service, parce que
ces élèves-là ne peuvent pas parler. Puis ils disent, comme ils ne peuvent pas
parler puis ils ne peuvent pas dire ce à quoi ils ont besoins comme service,
nous, on le sait, nous, qu'est-ce qu'elles ont besoin.
Journaliste : Mais les élèves
qui sont... Est-ce que vous avez peur aussi que cette cohorte-ci, là, la
cohorte qui a eu des problèmes avec la pandémie puis qui commence encore à
manquer de l'école énormément, là, donc est-ce que vous avez de la peur qu'on
les perdre eux aussi?
Mme Ghazal : En ce moment...
Non, mais, en ce moment, ce que je vous dis, ce n'est pas juste par des profs,
c'est aussi perdre des élèves à cause de la mauvaise qualité des services qui
ne sont pas reçus par ces élèves-là. En ce moment, la solution est entre les
mains du gouvernement. Le ministre Bernard Drainville, au lieu de se mettre la
tête dans le sable puis de nous parler juste de quelques mesures comme ça, puis
de ne pas sentir l'urgence de la situation, je l'invite fortement à interpeller
sa collègue Sonia LeBel pour mettre une offre sur la table qui a de l'allure.
Les propositions, les profs, ils en ont plein.
Donc, le ministre aussi doit être inquiet
pour ces élèves-là. S'il veut régler, là, mais il faut... il faut qu'il y ait
une offre qui a de l'allure. Les profs, là, ils ne lâcheront pas le morceau,
ils sont rendus au-delà, ils sont rendus de l'autre côté de l'écoeurantite.
Journaliste : ...une
prolongation possible de l'année scolaire au-delà du 24 juin. Pensez-vous, par
contre, que ça ne pourrait pas affecter l'appui des parents aux professeurs,
parce que là, ça change les camps de vacances, ça change un paquet de choses,
là, si l'année scolaire se prolonge au-delà du 24 juin?
Mme Ghazal : Le ministre est
inquiet de quelques jours, là, de grève puis que ça se prolonge. Moi,
j'aimerais ça qu'il soit aussi inquiet, aussi, du manque de service, de la
pénurie, de tous les problèmes que notre école publique est en train de subir.
En ce moment, ce qu'on a, là, ce n'est pas juste une négociation normale, là,
c'est le sort de l'école publique québécoise qui est en danger. Puis ça, le
ministre ne semble pas assez inquiet de ça, puis là il nous parle de quelques
jours d'école. S'il veut... s'il est si inquiet pour les quelques jours d'école
qui pourraient être manqués ou l'année qui pourrait être bouleversée, il va...
il faut qu'il y ait une offre qui a de l'allure sur la table. C'est entre ses
mains, lui aussi, il a un effort à faire avec son gouvernement. Le gouvernement
de la CAQ a un effort à faire s'il veut réellement sauver l'école publique. Les
profs, vous irez les voir.
Puis j'aimerais ça que M. Drainville
aille les voir puis les écouter pour vrai. Il me parle de ses visites d'école,
d'une cinquantaine d'écoles où est-ce qu'on nettoie l'école, puis il est avec
la direction. J'aimerais ça qu'il voie... qu'il aille dehors. Ils sont là. Il
n'a pas besoin d'aller dans les écoles. Elles sont ici, les enseignantes, ils
sont ici, les enseignants. Qu'il aille les voir puis les écouter, puis qu'il
sente leur colère. Ce n'est pas juste pour... c'est héroïque de faire une grève
sans aucun salaire.
Journaliste : Ce n'est pas
juste pour ielles, vous dites, là?
Mme Ghazal : Pour eux et
elles.
Journaliste : O.K. Excusez.
Journaliste : J'aimerais ça
savoir si... de M. Fitzgibbon qui tente de comprendre pourquoi l'essence coûte
plus cher dans la région de Québec.
Mme Ghazal : Je pense qu'il a
décidé de faire une rencontre avec...
Journaliste : Les détaillants
de carburant...
Mme Ghazal : ...bien, pour
s'assurer de la concurrence, ce serait... C'est une bonne chose de se
préoccuper de ça, de voir pour quelle raison est-ce que...
Journaliste : Donc, vous
appuyez la démarche du ministre pour essayer...
Mme Ghazal : Bien oui.
Journaliste : O.K. Puis
comment vous comprenez, vous, ça que l'essence coûte plus cher dans la région
de la capitale?
Mme Ghazal : Bien, il
faudrait qu'il y ait une investigation pour voir... Je ne sais pas si le Bureau
de la concurrence aussi pourrait peut-être regarder pour quelles raisons est-ce
que... Est-ce que c'est le prix juste qui est payé par les consommateurs? Ce
serait quelque chose à investiguer en effet. Je ne me l'explique pas.
Journaliste : ...détaillants
n'ont pas rencontré les journalistes après le... après leur échange avec le
ministre, mais le ministre a dit que parmi les raisons qu'ils ont données,
entre autres, il y avait la question du nombre de détaillants de... donc de
stations services, qui seraient tellement élevés que ça ferait en sorte qu'ils
sont obligés d'augmenter leurs prix. Donc, est-ce que, ça, ce n'est pas un peu
contraire aux lois de la concurrence? Est-ce que ça vous étonne, cet
argument-là, là?
Mme Ghazal : Bien, je ne
sais pas. Là, vous me l'apprenez, là. Je n'ai pas entendu le ministre le dire.
Il faudrait investiguer un peu plus puis regarder pour quelles raisons puis
corriger la situation parce que ce n'est pas... La loi de la concurrence doit
être respectée.
Journaliste : Sur Northvolt,
qu'est ce que vous pensez de la façon dont l'achat du terrain a été négocié?
Mme Ghazal : Écoutez,
moi, c'est... Ah! Excuse-moi. Je vais y aller. Écoutez. Moi, c'est sûr et
certain que si j'avais une transaction financière à faire, ça ne serait pas
M. Fitzgibbon et Investissement Québec que j'embaucherais comme
négociateur ni M. Luc Poirier. C'est incroyable d'avoir vendu en disant
12 fois le prix du terrain, là. Puis la façon que ça a été fait, on dirait
qu'on assiste à un épisode d'Avant le crash. C'est incroyable, je veux
dire, c'est l'argent du gouvernement, c'est l'argent public. À chaque fois,
dans ce dossier-là, de Northvolt, à chaque fois, on entend des affaires louches
qui se passent dedans.
Journaliste : ...changement
de réglementation du BAPE qui a suivi une rencontre entre M. Cérutti puis
M. Fitzgibbon, est-ce que... Bon, ils nous disent qu'ils n'ont pas parlé
du BAPE, mais est-ce que, vous, vous entretenez des doutes quand même?
Mme Ghazal : C'est...
Tout ça est très louche. Tout ça est douteux, cette rencontre dans le
restaurant. Puis après ça on dit que, bien, il n'y aura pas de BAPE. C'est
inacceptable qu'il y ait des gens qui aient des passe-droits comme ça parce que
c'est des grosses entreprises qui vont faire des gros projets, comme les aime
M. Legault. Et alors qu'on ne respecte pas toutes les règles, pourquoi est
ce qu'il n'y a pas de BAPE? Il n'y a pas de raison pour qu'il n'y en ait pas.
M. Fontecilla : En fait,
on a... On a l'impression qu'il y a un plat de bonbons ici. Le gardien, c'est
M. Fitzgibbon. Et il s'amuse à utiliser ce plat de bonbons, là, pour
allécher d'éventuels acheteurs, là. Ruba l'a dit, la transaction, bien, c'est
horrifiant, là. C'est incroyable! Ce terrain-là a été acheté en 2015 à autour
de 24 millions, si je ne me trompe pas. Et il a été vendu 10 ans plus
tard, 10 fois son prix autour de 240 millions de dollars. Et on se
demande, mais quelle sorte... quel type de négociateur on a... on a un
gouvernement? On se demande sur la qualité des négociations de
M. Fitzgibbon qui a donné allègrement de l'argent... de l'argent à ces
propriétaires-là. En même temps, on nous dit que le BAPE n'a pas été abordé
lors de cette rencontre privée, mais il y a des... On ne sait pas ce qui a été
abordé lors de ces rencontres, lors de ces rencontres-là. Est-ce que ce sont...
On dirait que tout ça, c'est un peu... ça donne des soupçons que c'est arrangé
avec le gars des vues, là. Peut être qu'il y a... M. Fitzgibbon a donné
beaucoup de garanties au promoteur, au vendeur afin de faire aboutir ce
projet-là aux frais des contribuables.
Journaliste : ...nouvelles de
co-porte-parole qui a été élue en fin de semaine. Vous avez pris des positions
résolument féministes dans votre parti. Elle doit maintenant se négocier un
salaire. Est-ce qu'elle devrait donc avoir le même salaire que le
co-porte-parole masculin, l'équivalent exact parce qu'elle est extraparlementaire?
Mais puisque... Il faudrait bien qu'elle ait le même salaire égal, non?
Mme Ghazal : Ça, c'est
une discussion qui va avoir lieu avec... avec le parti. Je ne connais pas tous
les détails et tout ça. C'est une question administrative avec... avec le
parti.
Journaliste : Derrière ça, il
y a quand même des principes. Ça va plus loin que l'administration. Vous
convenez avec moi, puis là, les élus, les parlementaires de votre parti
devraient avoir leur mot à dire sur le salaire qu'on va donner à un
co-porte-parole. Non?
Mme Ghazal : C'est une
question... C'est une question en lien avec des discussions avec... avec l'état
des finances du parti, avec... Donc, même Émilise, je l'ai entendu dire qu'elle
ne demandait pas un salaire de députée non plus, là. Ce n'est pas ce qu'elle
demande. Donc, ça va être une discussion. Ça va être une discussion. Ça n'a
pas... Ça n'a pas de lien avec la parité et toutes ces questions-là, je veux
dire. À Québec solidaire, vous l'avez vu, là, c'est très, très important pour
nous, la parité. On a pris des décisions avec tous les membres pour ça, dans le
caucus. Donc, cette question-là n'a absolument rien, rien à voir avec la
question de la parité puis le féminisme...
Journaliste : Ils sont où,
les co-porte-parole, en ce moment?
Mme Ghazal : Pardon?
Journaliste : Ils sont où,
les co-porte-parole, en ce moment?
Mme Ghazal : Ils sont
où...
Journaliste : Ils sont à
l'Assemblée nationale. Ils sont...
Mme Ghazal : Bien... il
va être là.
Journaliste : Est ce que vous
espérez que...
Mme Ghazal : Émilise va
être là la semaine prochaine.
Journaliste : La semaine
prochaine? O.K.
Mme Ghazal : Oui.
La Modératrice : ...on va
passer en anglais.
Journaliste :
We just learned that Mrs. LeBel
will meet in person the leaders of the common front at the National Assembly
at the end of the afternoon. Is it a good sign for you?
Mme Ghazal :
Well, it's important that Mme Sonia
LeBel speaks with the union. And it's important also that a good offer will be
given to them because they are, these workers, in the public services. They
give service to the population, so it's important that the offer is good enough
to ensure that not… person who work in the public service will be poor after
this negotiation. It's very, very fundamental and important.
Journaliste
:And you spoke about the FAE protesting,
earlier this morning… they are on the picket line. Is it irresponsible for the
FAE to be in an illimited strike without having money to support teachers?
Mme Ghazal : The teachers themselves who are not paid and some of them they have
difficulties, personal financial difficulties, they said : Even if I need to
have another job… I love my job, and it's important to be in strike because we
want our… the children, the students to have services, which they don't have
now. And they are… Even the teachers themselves, they said : We are going to
battle until the end, even if it's very hard, and we don't do any sacrifice…
and we do sacrifice, personal sacrifice to save the public education system. I
hope Mr. Drainville to have the same… to do the same sacrifice or to be
preoccupied… the teachers about the future of the education system. Unfortunately,
I don't feel that.
Journaliste
: Just a quick on, if I can, on lease transfers, «cessions de bail».
This has been a long debate, it was a great, great controversy. Now that is
part of the bill, what do you think? How do you react to that? It was a debate
yesterday, right, to get there.
M. Fontecilla : I think the CAQ Government takes the bad decision to adopt the… to
abandon the lease transfer, and this will do… The rent will increase in Québec,
and this measure feed the real estate speculation, and it's a bad decision.
Journaliste
: One last thing, about university tuition. We learned in La
Presse that this policy, that the Government announced in mid-October, that
finally the… would be lowered. It won't be 50 % for out of students… out
of province students in the rest of Canada but it will be like an increase of
about 33 %. Is it a good sign of the Government… backtracking for you on
this?
Mme Ghazal : The measure in the beginning was not… is a bad measure in the
beginning. Every day, we hear the Government steppe back, changing some details
of this measure. There's a real problem about the «équilibre»…
Journaliste
: …
Mme Ghazal : Yes. There's a real problem about the balance between the
francophone universities and the anglophone universities in Québec. And the
solution for that is to have a good balance in the «financement» of the two
networks, Francophone and Anglophone universities. And unfortunately the
Government… he came with a measure that was not a good… thought in the good
way, and that's why he's always stepping back. So, it's important if the
Government… What should the Government do is… M. Roberge and
Mme Déry, is to maybe… We think about all that, put this in the garbage
and to come with… solution for the universities in Québec.
Journaliste
: For Québec solidaire it was… or for you, it was a chaotic move from the start.
Mme Ghazal : It was a chaotic move at the start, I agree. Thank you. Merci.
(Fin à 9 h 4)